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L'apport de la RDC dans le commerce international de 2001 à  2007, état des lieux et perspectives

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par Christian BALEMBOMFUMU - MUNLEMVO
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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Section 2. Perspectives d'Avenir et stratégies

Dans cette section, nous nous projetons sur les perspectives d'avenir au regard des potentialités de la RDC pour le sortir de la marginalisation dans laquelle elle est butée. Ici, nous avons 2 paragraphes ; dans le 1er paragraphe, nous faisons l'exaltation des potentialités naturelles et économiques de la RDC. Quant au 2ème, nous avons proposé des stratégies pour la conquête des parts importantes des marchés en vue de profiter de son commerce extérieur.

§1. Perspectives

A. Potentialités

Si, à certains moments de l'histoire, on a parlé du commerce extérieur de la RDC, c'est notamment grâce aux bonnes dotations naturelles du pays résultant de la générosité divine, et par suite des ouvrages légués par le passage du colonisateur belge sur le sol congolais. Depuis le départ de ce dernier, nous ne savons percevoir l'effort de l'homme congolais pour rénover (et/ou apporter un plus) ce secteur. Bien au contraire, la gestion a toujours été chaotique, aidant le secteur à approfondir son coma.

L'un des professeurs de l'Université de Kinshasa a l'habitude de répéter : « Cessons d'anathématiser la colonisation, car le belge n'est pas parti avec le sous-sol congolais, ni avec ses eaux et forêts. Il les a tous laissé au Congolais qui n'a fait jusque là que les admirer et les contempler. Il ne sait ni les transformer ni les exploiter pour le développement et l'épanouissement de son pays. Pourquoi alors continuer à incriminer la colonisation comme si le blanc ne nous avait rien laissé ? »56(*)

La République démocratique du Congo fait partie du grand bassin du Congo, grand réservoir de ressources naturelles. Ce Bassin est situé au coeur du continent africain. Il se caractérise par l'immensité de ses ressources naturelles fortement diversifiées : faune et flore mais aussi et

Surtout d'importantes ressources minières qui y sont enfouies. Sols et sous-sols regorgent des richesses naturelles et minérales dont certaines sont quasi introuvables dans d'autres parties du globe.

Le pays possède des potentialités économiques éprouvées : richesses du sol avec le café, le cacao, le manioc, le maïs, le riz, le bois, l'huile de palme, l'huile palmiste, le thé, le caoutchouc etc. ; richesses du sous-sol (cuivre, cobalt, diamant, étain, gaz méthane, fer, manganèse, phosphate, niobium, schistes, bitumeux, bauxite, ciment, nickel-chrome, or et pétrole). A ces ressources s'ajoutent les potentialités hydro-électriques avec le barrage Inga et celles touristiques particulièrement à l'Est du pays. Ces potentialités font l'objet de convoitises de nombreux Etats développés comme ceux moins développés, et attirent des investisseurs réguliers mais aussi des pilleurs qu'une coopération mutuellement avantageuse dans le cadre des relations transatlantiques peut aider à rentrer dans la légalité.

En effet, il est important de rappeler que le Bassin minier congolais a connu depuis plus d'un siècle une exploitation à grande échelle avec le concours financier de grandes compagnies à Charte qui avaient appuyé les actions de mise en valeur entreprises par le Roi Léopold II pour construire son Etat Indépendant du Congo et plus tard la Belgique en tant que puissance colonisatrice. Depuis lors, le pays a toujours été ouvert au monde et est prêt à accueillir les investissements de tous ceux qui seraient intéressés par l'exploitation de ses ressources.

C'est cette politique de partenariat par contractualisation qui est appliquée depuis quelques trois années avec notamment la signature par le pays de plusieurs contrats avec certains de ses partenaires traditionnels. C'est le cas avec les contrats chinois pour les mines de cuivre et cobalt (expression utilisée pour qualifier le partenariat entre une entreprise publique congolaise d'exploitation minière avec un groupe d'entreprises chinoises). C'est également le cas avec le contrat signé entre les gouvernements congolais et français pour l'exploitation de l'uranium, confiée au Groupe français AREVA.57(*)

C'est pour dire que le bassin minier congolais est l'objet d'enjeux qui ont conduit à de nombreux conflits dont la motivation première consiste en leur appropriation par les grandes puissances qui se le disputent par l'intermédiaire des rebellions fabriquées de toute pièce et se dissimilant derrière la conquête du pouvoir politique.

Ainsi ces richesses qui auraient dû conduire à un développement intégral semblent être la source des malheurs ou de malédictions pour notre pays qui est actuellement classé parmi les pays pauvres très endettés. Ce qui ne devrait pas constituer un motif de fierté mais bien au contraire une interpellation de son élite et de sa classe dirigeante. Comme l'écrit George SOROS dans son ouvrage intitulé « l'âge de la faillibilité », « Les pays en développement qui sont riches en ressources naturelles ont tendance à être aussi pauvres que les pays qui en sont moins bien dotés ; ce qui les distingue est qu'ils ont normalement des gouvernements plus répressifs et corrompus et qu'ils sont souvent dévastés par des conflits armés. Cette situation a fini par être connue sous le nom de la « malédiction des ressources ».

Face à ce drame, il est temps de s'employer pour inverser cette tendance et mettre en place des politiques juridiques appropriées. D'ores et déjà, le pays dispose des instruments juridiques pour la relance de son économie. Il dispose d'un code des investissements, d'un code minier, d'un code forestier. Il est signataire de plusieurs Conventions, Traités et Accords internationaux : Accord créant l'Organisation Mondiale du Commerce, Traité de Port -Louis instituant l'Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique « OHADA ». L'Atlantique est un espace d'échanges commerciaux entre les pays riverains mais aussi entre ces derniers et le reste du monde.58(*)

Si jusque-là, seuls les Etats-Unis d'Amérique importent du continent africain plusieurs produits principalement le pétrole (75,5%), les minerais et les métaux (7,5%), les textiles (1,2%) et le cacao (1%) dans le cadre de l'AGOA, il est temps que le Canada emprunte cette voie pour diversifier son économie en intensifiant ses importations de l'Afrique.

Un autre exemple à citer dans le cadre d'une coopération transatlantique est celui du Brésil, pays émergent qui a l'ambition de conforter sa place sur la scène internationale et accéder à de nouveaux marchés prometteurs, parfois en concurrence avec les acteurs traditionnels (Etats-Unis d'Amérique, France, Portugal) et des pays émergents (Chine, Inde et Corée du Sud).

En effet, les échanges commerciaux entre la République Démocratique du Congo et le Brésil ont connu une croissance notable depuis quelques années. Le volume du commerce bilatéral est passé de 17 millions de dollars américains en 2005 à 210 millions en 2007, soit une progression de 1.235%.

Il apparaît urgent de renforcer les relations commerciales avec les autres pays de la zone atlantique américaine afin d'accroître l'influence de la République démocratique du Congo en Amérique.

Pour revenir à la situation particulière avec le Brésil, il faut noter qu'à la faveur de la redynamisation de la coopération multisectorielle entre ce pays et la République démocratique du Congo, celle-ci peut tirer profit de l'expérience brésilienne en vue de sortir de la situation PMA (pays moins avancé) au statut de pays émergent.

Les deux pays possèdent les deux plus grandes forêts équatoriales et participent pour beaucoup dans l'élimination des gaz à effet de serre. Mais seul, le Brésil par sa diplomatie a pu tirer profit dans le cadre de la lutte contre réchauffement climatique et la défense de la biodiversité en obtenant une compensation financière des pollueurs de la planète. Aux congolais de jouer leur jeu pour obtenir une compensation à la hauteur de leur contribution et des restrictions imposées à sa population dans le cadre de la protection environnementale.

Mais pour une exploitation rationnelle, efficiente et mutuellement avantageuse, il nous semble qu'il faille une coopération structurée et institutionnalisée dans l'espace transatlantique.

En raison des richesses naturelles d'une abondance et d'une variété inouïe dont elle est dotée, la République Démocratique du Congo est qualifiée de « Scandale géologique ». Le pays offre en effet de nombreux atouts aux investisseurs, et-ce dans tous les secteurs d'activités économiques :59(*)

La RDC constitue l'un des plus grands marchés d'Afrique avec 60 millions de consommateurs.

Son territoire est immense et propice à de grandes exploitations agricoles et minières ;

Son secteur minier offre une gamme extrêmement variée de minerais autant que d'énormes possibilités d'exploitation. On peut, en effet, exploiter notamment les produits suivants en République Démocratique du Congo :

· Bauxite : Bas-Congo,

· Charbon : Katanga et Bandundu ;

· Colombo tantalite (Coltan) : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Katanga.

· Cuivre, Cobalt : Katanga ;

· Diamant : Kasaï oriental, Kasaï occidental, Bandundu, Equateur et Province orientale ;

· Etain : Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema ;

· Fer : les deux Kasaï, Province orientale, Katanga ;

· Gaz méthane : Lac Kivu ;

· Manganèse : Katanga, Bas-Congo ;

· Or : Province orientale, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Katanga et Bas-Congo ;

· Pétrole : Bassin côtier de Moanda, la cuvette centrale, Ituri et Lac Tanganyika ;

· Schistes bitumeux : Bas-Congo ;

· Niobium : Nord-Kivu ;

· Nickel-Chrome : Kasaï occidental ;

· Phosphates : Bas-Congo ;

· Ciment : Kasaï oriental, Province oriental, Equateur.

Sa faune et sa flore se présentent ou se développent d'un tourisme de masse. Le Congo recèle en effet plusieurs parcs et réserves naturelles dont les principaux sont :

· Parc de Virunga (éléphants, hippopotames, buffles, lions, léopards, guépard),

· Upemba (Zèbres, oiseaux, aquatiques) ;

· Maïko (paons congolais, okapis, gorilles de montagnes) ;

· Kahuzi-Biega (gorilles de montagnes) ;

· Salonga (Bonobos).

N.B. Il faudra aussi mentionner le jardin botanique de Kisantu.

La RDC est un pays à vocation agricole. Elle dispose, en effet d'un sol arable très riche qui s'étend sur plus de 100.000 d'hectares, dont 1% seulement est jusque-là exploité.

La forêt congolaise représente plus de 45% de l'ensemble de la forêt africaine, avec une possibilité d'exploitation de 6 millions de m3 de bois en grumes et de transformation locale de bois avant l'exportation. Ses essences sont très recherchées (afromosia, ébène, wenge, iroko, sapelli, sipo, tiana, tola, kambala, lifaki...)

Son fleuve possède de débit le plus régulier et le plus puissant au monde (40.000 m3 par seconde) après l'Amazone. Les potentialités énergétiques de toute la RDC sont estimées à environ 100.000 Mw. Près de 44% de ces ressources sont concentrées au barrage d'Inga, ce qui montre que l'on peut bien y ériger une zone franche. Sa capacité productive est telle qu'il pourrait alimenter tout le continent. Par ailleurs, le fleuve Congo offre d'énormes possibilités de navigation intérieure et constitue une réserve poissonneuse extrêmement riche. Les cotes atlantiques, le fleuve Congo ainsi que les lacs frontaliers présentent un potentiel halieutique estimé à 700.000 tonnes de poissons par an.

* 56 BEN CLET, op.cit, n°4289

* 57 www.wikipedia.org: l'économie de la République Démocratique du Congo

* 58 www.wikipedia.org: l'économie de la République Démocratique du Congo

* 59 www.wikipedia.org: les potentialités économies de la République Démocratique du Congo

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus