WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude de cas chute du taux butyreux chez la vache laitière

( Télécharger le fichier original )
par El Houssain BOUICHOU
 - Ingénieur Zootechnicien 2005
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Étude de Cas : Effet de l'Alimentation

sur leTaux Butyreux chez les Vaches

Laitières et Propositions

d'Amélioration.

Réalisépar : El Houssain Bouichou

Ingénieur Zootechnicien .

Site expérimental : Exploitation aHadSoualmCasablanca.

ossier Technique Octobre 2007.

4-Distribution des principaux acides gras.............................4 dans la matiere grasse du lait de vache

.
.

SOMMAIRE

. INTRODUCTION .....................................................................2

. I- Composition du lait et matiere grasse......................................3

. 1-Composition du lait........................................................3

. 2-Origine et Synthese des composants du lait.......................3

. 3-Presentation chimique des matieres grasses.....................4

. dans le lait de la vache :

. II - Facteur de variation matiere grasse du lait.............................6

. A- Generalites ................................................................6

. B- Effet de l'alimentation sur les matieres grasses .................6

. B-1 Effet de l'apport energetique..................................6

. B-2 Effet de l'apport azote............................................7

. B-3 Effet de type de concentre ...... 7

. B-4 Effet de la nature des concentres 8

. B-5 le mode de presentation physique des aliments 8

. B-6 Effet de certains fourrages 8

. B-7 Effet de l'apport en matieres grasses .......................9
. DISPOSITIF ET PROTOCOLE

I- Approche globale : ..................................................10

II- Description problematique......................................11

III- Identification des besoins de la vache laitiere.............12 IV - Verification du rationnement......................................13

. . . . . . . . .

.
.

A-les apports calcules pour la ration testee ...................13

B-le resultat du calcul de la ration testee .......................13

V- Problemes de sante d'origine alimentaires......................14

V-1 Resume des Problemes de sante .....................14 d'origine alimentaire

V-2 Distinctions ....................... 14

VI- Proposition d'amelioration ............. 15

du taux butyreux dans cette exploitation :

a- les questions de l'eleveur et reponses 15

b - Les recommandations generales 16

c- La ration alimentaire recommandee ...............18

1) Conseils ......................... .............................19

2) Constituants de la ration recommandee............20

3) Description de la formulation ..........................20 . 4) Remarques sur le bilan de la ration 22

. CONCLUSION ....................................................................................24

INTRODUCTION:

Au cours de la dernière décennie, de nombreux travaux ont porté sur les techniques d'alimentation à mettre en oeuvre afin de maîtriser les taux (butyreux et protéiques) ,% de caséine, nature des acides gras dans les produits laitiers , et ainsi fournir un lait correspondant à la demande du marché.

Aujourd'hui, les réponses scientifiques et techniques sur les relations entre l'alimentation et la composition du lait d'une part, et la composition du lait et son aptitude à la transformation d'autre part ne suffisent plus. Les éleveurs et les transformateurs s'interrogent sur le rôle du système fourrager et de la succession des régimes alimentaires au cours de la campagne laitière sur l'aptitude des laits à la transformation et sur la qualité organoleptique des produits finis. Ainsi la transformation laitière fait régulièrement état d'une moindre qualité des produits finis (fromages et beurres) à certaines périodes de l'année, notamment en fin d'hiver et en été, qu'elle croit pouvoir imputer aux pratiques d'alimentation.

Par ailleurs, la place relative de luzerne et d'ensilage de Mais dans le système fourrager fait l'objet de nombreux travaux en vue de définir les règles optimales de décision sur les plans agronomique, zootechnique, environnemental et économique. Elle fait par ailleurs partie de réflexions concernant la définition des conditions de production des produits laitiers. Il apparaît particulièrement utile de connaître également les conséquences des quantité des aliments concentrés dans la ration sur la qualité des produits finis.

Le but de ce travail était l'étude de l'influence du régime alimentaire sur la quantité et la qualité du lait (matières grasses) chez la vache laitière, et de mettre en place les propositions d'amélioration.

I- COMPOSITION DU LAIT ET MATIERE GRASSE

1- composition du lait

Composition du lait

Composition moyenne du lait en gramme par litre

Eau

Extrait sec

Matière

Matières azotées

Lactose

Matières
minérales

grasse

Totales

caséine

albumine

 
 

Lait humain

905

117

35

12-14

10-12

4-6

65-70

3

Vache

900

130

35-40

30-35

27-30

3-4

45-50

8-10

Ces taux sont variables en fonction de différents facteurs comme l'alimentation, la photopériode ou la période de lactation.

2- Origine et Synthese des composants du lait

La mamelle n'est pas un filtre banal qui laisserait passer dans le lait les éléments nutritifs présents dans le sang. C'est un véritable tissu glandulaire formé par les cellules des acini, dont la partie apicale se déverse dans les canaux galactophores entre 2 traites. Le lait est le résultat de la fonte de la partie distale des cellules qui constituent les "acini" mammaires. Sa composition est intimement liée aux caractéristiques génétiques de l'animal producteur.

La synthèse des graisses du lait est très complexe. Certains acides gras sont synthétisés de novo dans la mamelle. D'autres y sont apportés par le sang et reconditionnés en triglycérides spécifiques au lait.

Les acides gras à courte et à moyenne chaîne, qui constituent jusqu'à 50% de la matière grasse du lait, sont synthétisés "de novo"dans la mamelle à partir de l'acétate et du beta-hydroxybutyrate provenant des fermentations microbiennes dans le rumen.

La matière grasse du lait est constituée d'environ 400 acides gras différents. Ces derniers peuvent provenir directement de la matière grasse du fourrage et des tissus adipeux de la vache ou par biohydrogénation dans la panse ainsi que par biosynthèse dans la glande mammaire (Collomb M., Eyer H., Sieber 2002)

La plupart des 400 et quelques acides gras qui ont été trouvés dans la graisse du lait proviennent du métabolisme microbien dans le rumen. Bien qu'on les ait identifiés, on n'a pas encore expliqué le mécanisme de leur formation, les incidences de

l'alimentation et des conditions dans le rumen qui peuvent influencer les quantités produites, leur influence potentielle sur la synthèse des graisses du lait et leurs effets biologiques éventuels.

N.B : Les protéines du lait ont pour origine les acides aminés du sang. 90% d'entre elles sont synthétisées par la mamelle et sont spécifiques du lait, les caséines étant entièrement synthétisées par la mamelle, les lacto globulines étant des protéines du sang modifiées par la mamelle. 10 % des protéines du lait proviennent directement du sang (lactalbumines, immunoglobulines).

3-Presentation chimique des matieres grasses dans le lait de la vache :

Le lait est un mélange complexe constitué à 90 % d'eau et qui comprend

A. Une solution vraie : sucre, les protéines solubles, les minéraux et vitamines hydrosolubles.

B. Une solution colloïdales : protéines, en particulier les caséines.

C. Une émulsion : matières grasses.

Les matières grasses sont présentes dans le lait sous forme d'une émulsion de globules gras.

Dans le lait de vache, ces globules gras mesurent en moyenne de 1 à 5 micron (jusqu'à 22 microns) de diamètre. Les triglycérides liquides à température ambiante sont au centre du globule, les triglycérides solides à température ambiante sont aux périphéries, à la surface des globules, il y a une « membrane »formée de protéines, d'eau et de minéraux face externe et de phospholipides face interne.

4- Distribution des principaux acides gras dans la matiere grasse du lait de vache

Les acides gras à longue chaîne de la graisse du lait sont puisés dans le sang par extraction des triglycérides contenus dans les lipoprotéines, en provenance essentiellement de l'alimentation de l'animal.

Les acides gras de la matière grasse du lait sont moins saturés que ceux contenus dans les triglycérides des lipoprotéines du sang. Une désaturase dans la glande mammaire convertit l'acide stéarique (C18:0) en acide oléique (C18:1 cis). Ce même enzyme est aussi capable de désaturer les acides gras saturés en C14 et C16, ainsi que de désaturer l'acide oléique C18 cis au niveau du carbone 11 de la molécule en donnant un acide linoléique conjugué C18 cis9-trans11 (CLA).

Le premier stade de la biohydrogénation de l'acide linoléique donne d'acide ruménique, que l'on trouve dans les graisses du lait. On pensait au premier abord que tous les CLA du lait provenaient directement des transformations dans le rumen. A présent, il semble que jusqu'aux 3/4 des CLA présents dans

le lait soient synthétisés par la glande mammaire par désaturation de l'acide vaccénique.

Il semble y avoir des compensations entre les groupes d'acides gras présents dans la graisse du lait, de sorte que le point de fusion de ces graisses reste au dessous de la température du corps de la vache (39°C).

La distribution des principaux acides gras dans la matière grasse du lait de vache est la suivante :

A- Saturés

Butyrique (C4:0) : 3,6 %, Caproïque (C6:0) : 2,3 %, Caprylique (C8:0) : 1,3 %, Caprique (C10:0) : 2,7 %, Laurique (C12:0) : 3,3 %, Myristique (C14:0) : 10,7 %, Pentadécanoïque (C15:0) 1,2 %, Palmitique (C16:0) : 27,6 %, Stéarique (C18:0) : 10,1 %, Arachidique (0:0) : 0,2 %

Total : 63 %

B- Monoinsaturés

Myristoléique (C14:1) : 1,4 %, Palmitoléique (C16:1) : 2,6 %, Oléique (C18:1) : 26,0 %

Total : 30 %

C- Polyinsaturés

Linoléique (C18:2 omega-6) : 2.5, Linolénique (C18:3 omega-3) : 1.4 %, Arachidonique (0:4) : 0,3 %

Total : 4.2 %

On constate que le lait de vache est particulièrement riche en acides gras saturés à chaînes courtes (C4-C12), beaucoup plus que n'importe quelle graisse végétale. Il est en revanche pauvre en acides gras essentiels (linoléique et linolénique, < 4%).

II - Facteur de variation matière grasse du lait.

A- Généralité :

Les facteurs génétiques influent sur la quantité et la qualité du lait. « L'héritabilité est de l'ordre de moitié pour le taux butyreux (TB) et le taux protéique (TP), alors qu'elle se situe vers un quart pour la production laitière » (WOLTER, 1994). La race, le stade de lactation (les teneurs du lait en matières grasses et en protéines évoluent de façon inverse avec la quantité de lait, elles sont maximales au cours des premiers jours de lactation, minimales durant les 2ème et 3ème mois de lactation et s'accroissent ensuit jusqu'à la fin de lactation) et la saison peuvent aussi influencer la qualité du lait.

Mais l'alimentation a un rôle aussi important que les autres facteurs. Elle

permet en effet d'exprimer les qualités intrinsèques de la génétique. Une sous-alimentation pourrait disqualifier les caractères génétiques. L'emploi des fourrages est bénéfique pour la quantité de lait produite, ainsi que pour Taux butyreux et protéiques.

B- Effet de l'alimentation sur les matières grasses :

L'alimentation peut influencer le taux butyreux essentiellement par l'intermédiaire des modifications des synthèses d'acides gras volatils dans le rumen, précurseur de la lipogenèse mammaire. Elle peut également modifier la disponibilité des acides gras de réserves pour le prélèvement mammaire.

B-1 Effet de l'apport énergétique

Le taux butyreux tend à baisser dans le cas d'un apport énergétique très élevé : il n'y a pas de mobilisation des réserves corporelles qui entraînent souvent une augmentation du taux butyreux.

Une sous-alimentation qui correspond à un bilan énergétique fortement négatif, entraîne une diminution de la production laitière et du taux protéique et une augmentation du taux butyreux.

Une ration composée de 50 % du concentré et 50 % du fourrage permettent de produire un lait riche en matière grasse qu'une même ration avec 2 % d'huile de poisson (Baer, 2001).

L'augmentation de proportion du concentré dans la ration se répercute négativement sur le taux butyreux. Cette diminution est variable et surtout nette au-delà de 40 % de concentré.

B-2 Effet de l'apport azoté

L'augmentation du taux azoté de la ration peut accroître la production laitière et ainsi entraîner une dilution de la matière utile (INRA 88).

Les apports azotés n'ont que peu d'effet sur la composition du lait. L'augmentation de ces apports dans la ration quotidienne entraîne une augmentation conjointe des quantités du lait produit et des protéines secrétées, de sorte que le taux protéique reste peu modifié. Mais une ration riche en protéines brutes (17% ou plus) peut entraîner des laits contenant des quantités importantes d'urée. Ce taux d'urée du lait est très corrélé à celui du sang de la vache et peut être utilisé comme indicateur d'une sur-alimentation azotée.

Par ailleurs, l'amélioration du profil en acides aminés limitants, en particulier en méthionine et en lysine digestible dans l'intestin, permet d'augmenter la teneur du lait en protéines et en caséines sans avoir d'effet significatif sur le volume de lait produit ou sur le taux butyreux.

B-3 Effet de type de concentré :

La nature des glucides de la ration a aussi une influence sur le taux butyreux : aux conditions habituelles de rationnement, les concentrés riches en amidon (blé, orge, maïs) favorisent plus le taux en butyreux en favorisant les fermentations butyriques au détriment des fermentations acétiques que les concentrés riches en parois (pulpe sèche de betterave drêche de brasserie,...etc). A fort taux de concentrés riches en parois Dans ce sens, plusieurs études ont cherché à comparer l'effet des parois (pulpe sèche de betteraves, drêches de brasserie,...) et des sources d'amidon (blé, orge, maïs). A forts taux de concentrés (+ de 50%), ce sont les céréales qui entraînent des chutes plus importantes de taux butyreux. Suite à la consommation de quantités élevées d'amidon, la fermentation au niveau du rumen donne lieu à des quantités importantes de propionate, ce qui se répercute positivement sur le taux protéique et non sur le taux butyreux. Toutefois, cette influence dépend du type d'amidon (et de la forme de distribution de ces aliments). L'orge et l'avoine, dont l'amidon est rapidement dégradé par la microflore ruminale influencent plus le taux butyreux que le maïs dont la dégradabilité de l'amidon est plus lent.

B-4 Effet de la nature des concentrés

Le mode de présentation des aliments semble avoir un effet sur le taux butyreux. La réduction des aliments en particules plus fines se traduit par une diminution du taux butyreux (Norgaad, 1983). des études ont montré une corrélation positive entre l'indice de fibrosité d'une ration (temps de mastication à l'ingestion et de rumination) et le taux butyreux, le hachage fin des fourrages conduit à une diminution du taux butyreux, surtout lorsqu'il est associé à un apport important de concentré.

B-5 le mode de présentation physique des aliments

De façon générale, la réduction des aliments en particules de plus en plus fines se traduit par une diminution du taux butyreux comme dans le cas des régimes riches en aliments concentrés.

Des études ont montré une corrélation positive entre l'indice de fibrosité d'une ration (temps de mastication et de rumination) et le taux butyreux.

Le mode de présentation des aliments semble avoir un effet sur le taux butyreux. La réduction des aliments en particules plus fines se traduit par une diminution du taux butyreux (Norgaad, 1983). des études ont montré une corrélation positive entre l'indice de fibrosité d'une ration (temps de mastication à l'ingestion et de rumination) et le taux butyreux, le hachage fin des fourrages conduit à une diminution du taux butyreux, surtout lorsqu'il est associé à un apport important de concentré.

Tableau : Effet de la finesse de hachage d'une ration (55% de foin de luzerne - 45% de concentré) sur les performances des vaches laitières (Grant et al.1990).

HACHAGE

FIN

CROSSIER

Lait (Kg / j)

28.3

28

T butyreux (g / Kg)

29

37

T protéique (g / Kg)

30

31

Qualité ingérées (Kg /

23

22.4

Ms / j)

 
 

B-6 Effet de certains fourrages a/ les fourrages

Les fourrages contribuent dans l'augmentation du taux butyreux du lait par le biais des micro-organismes qui fermentent la cellulose et l'hémicellulose en acétate et butyrate, précurseurs de la fabrication de la matière grasse du lait.

b/ Ensilage de maïs

L'ensilage de maïs donne un lait riche en matières grasses en comparaison avec d'autres ensilages (tel que l'ensilage d'herbe), car il est relativement bien pourvu en matières grasses (environ 4% MS) et favorable aux fermentations butyriques. L'apport d'ensilage de maïs est aussi souvent associé à des taux protéiques élevés, en raison de sa valeur énergétique élevée.

Les comparaisons faites entre ensilages et foins montrent que le foin est plus efficace dans l'élaboration d'un taux butyreux élevé par rapport au même fourrage ensilé, même s'ils présentent la même quantité de fibres.

c/ Les pulpes de betteraves et les drèches de brasserie :

L'introduction de l'un de ces aliments dans des rations qui entraînent une composition normale du lait en matière grasse (3.7 à 3.9 %) de MG) n'engendre pas de modification sensible de cette composition. Mais lorsqu'ils sont ajoutés à des régimes qui provoquent des taux butyreux élevés, les pulpes et les drêches de brasseries peuvent entraîner une diminution du taux butyreux (Labare, 1994).

d/ La luzerne déshydratée

Elle tend à diminuer le taux butyreux lors d'un apport de 2.5 kg MS dans une ration d'ensilage de maïs. Au-delà le taux butyreux n'évolue plus et le taux protéique diminue.

B-7 Effet de l'apport en matières grasses

Un rapport de matières grasses dans la ration aura un effet variable sur le taux butyreux du lait. Cette variation est fonction du type de lipides présents dans la ration et leur forme de présentation.

Le taux butyreux du lait semble diminuer quand la ration est pauvre (<3%) ou riche (>6%) en matière grasse. Ces réponses dépendent du type de régime utilisé et de la nature des sources de lipides. Les réponses les plus fortes s'observent avec les aliments les plus pauvres en acides gras au départ: betterave, pulpe sèche de betterave, etc. Lorsque différents types de matière grasse sont comparés, le taux butyreux est plus élevé avec les matières grasses pauvres en acides gras polyinsaturés qu'avec celles qui en sont riches.

La supplémentation des rations en lipides entraîne toujours une diminution du taux protéique, même lorsqu'ils sont protégés. Celle-ci est cependant moins marquée en début qu'en milieu de lactation.

DISPOSITIF ET PROTOCOLE I- Approche globale :

ü Objectif : étude problématique de la chute de taux butyreux dans l'exploitation et propositions d'amélioration.

ü Localisation de l'exploitation : Had Soualm Casabanca :

ü Nombre de tête : 50 têtes Les vaches en lactation.

ü Race : Holstein ( une laitière, La production atteint 8 000 kg par lactation en moyenne et peut dépasser 10 000 kg, avec un taux butyreux de 39 g/l et un taux de protéines de 30 g/l. Son succès est dû à sa croissance rapide et à sa grande adaptabilité à l'élevage intensif. Bonne conformation de mamelle et grande efficacité de transformation de fourrage riche. Les vaches de réforme sont en revanche peu recherchées par la boucherie et alimentent

principalement le marché de la grande distribution).

ü L'étude problématique : concerne de vaches laitières, multipares, en milieu de lactation pesant 600 kg de poids vif, en stabulation entravée.

ü La traite : La traite est mécanique et elle est effectuée deux fois par jour. Le lait est quotidiennement ramassé par le « centre de collecte du lait ».

ü Alimentation : voir les détails

ü Eau : Quant à l'eau, elle était disponible à volonté.

ü Prélèvement et analyse des échantillons du lait :

> Les échantillons du lait sont prélevés au niveau des cuves de réfrigération.

> Le technicien du centre de collecte procède à une homogénéisation du lait, ensuite les échantillons sont prélevés dans des flacons propres et stérilisés.

> La méthode opérationnelle de détermination du taux butyreux : on mélange dans un tube propre : 1 ml d'acide iso-amylique, 10 ml d'acide sulfurique (0.9 N), 11 ml du lait cru à analyser. Après centrifugation on obtient la taux butyreux du lait.

II- Description problematique

Un éleveur dans la région de HAD SOUALM CASA distribue une ration alimentaire à ses vaches laitières de race Prime Holstein. Il indique qu'il distribue à ses 50 vaches en lactation entre 15 et 18 kg de concentré chaque jour. Les vaches laitières hautement productrice (VLHP) plus de 40 litre, l'éleveur ajoute un aliment composé complet pour vaches laitières de type VL 2.5 qui peut atteindre jusqu'à 4 kg /jour.

Pour ce rationnement, on considérera qu'il s'agit de vaches laitières, multipares, en milieu de lactation pesant 600 kg de poids vif, en stabulation entravée.

Les quantités d'aliments distribués quotidiennement à chaque vache sont suivantes :

> Ensilage de Mais 10 kg (brut)/ tête

> Foin de luzerne 8 kg (brut) /tête.

> Composé minéral vitaminé (C.M.V) de rapport phosphocalcique 10/14 à raison de 180 g/tête/jour

Le concentré de production est constitué d'un mélange suivant :

Aliments

Pourcentage dans le mélange (%)

Mais

27

Orge

29

Pulpe sèche de betterave

14.80

Son du blé

20.98

Tourteaux de soja

4.11

Luzerne déshydratée

4.11

Total

100 %

Quant à l'eau, elle était disponible à volonté.

A partir de cette ration les agents du centre de collecte indiquent que la chute du taux butyreux est remarquable dans cette exploitation ( chute important du taux butyrique de 3.5 % à 26 % après modification de la ration distribuée ).

Pour dégager les causes de ce problème il faut donc effectuer les calculs de vérification du ce rationnement sur le ban zootechnique, métabolique, et nutritionnel en apportant des solutions sur le plan de la complémentarité du troupeau pour que le producteur ait un gain tant sur le plan de sa production laitière que celui de la santé du troupeau.

III- Identification des besoins

Les vaches de l'expérimentation ayant eu leur 1er vêlage à 2 ans, leurs besoins de croissance sont donc équivalents à un besoin de 5 kg de lait, soit :

UFL= 0,44×5 Ca (g) = 3,5×5

PDI (g) = 48×5 P(g)= 1,7×5 (INRA, 1988)

D- Les besoins de croissance :

Le calcul des besoins est basé sur les paramètres suivants :

B- Les besoins de production laitiere

Pour une vache donnant en moyenne, 20 lit. de lait à 4% de MG, les besoins d'entretien ont été déterminés comme suit :

UFL = 0,44 / kg lait × 20 Ca ( g) = 3 ,5 / kg lait × 20

PDI ( g) = 4 8/ kg lait × 20 P ( g ) = 1,7 / kg lait × 20 (INRA, 1988)

C- Les besoins de gestation :

La période de gestation des vaches de l'expérimentation étant inférieure à 120 jours, ces besoins n'ont pas été pris en considération.

A- Les besoins d'entretien

- Unité Fourragère Laitière : UFL = 1,4 + 0 ,6 PV
100

- Protéines Digestibles Intestinales : PDI ( g) = 95+ 0,5 PV

- Besoin en Calcium :

100

100 PV

- Besoin en Phosphore : P ( g ) = 5 × (INRA, 1988)

Ca ( g) = 6 × PV

Resultat : haut concentre et la ration presente un taux de cellulose bas, tous favorisent chute du Bras et pH.

IV - Verification du rationnement

A partir de l'expression des besoins, On trouve que Les valeurs des besoins totaux pour une vache de 600 kg donnant 37 litres de lait à 4% de MG sont comme suite :

Les besoins de cet animal pour la production de 37 litres/jour

UE

UF

PDIE

PDIN

18.56

21.28

2171

2171

A-les apports calculés pour la ration testée :

 

MSI

UE

UF

PDIE

PDIN

Fourrages fixés

9.80

9.99

7.39

871

1006

Concentrés fixés

13.07

 

13.90

1360

1233

TOTAL

22.87

9.99

21.29

2232

2239

Remarque

(VLHP) : l'éleveur indique qu'il ajoute 4 kg de l'aliment composé complet.

Important :

o La capacité d'ingestion atteint son maximum à partir du 3ème mois de lactation et les besoins élevés sont alors facilement couverts.

o Dés la mi-lactation, la vache, la vache doit commencer à reconstituer ses réserves pour favoriser la fécondation ; toute réduction des apports nutritifs est néfaste à la santé de l'animal et la qualité du lait (chute de TP). Il est possible toutefois de tolérer un déficit de PDIN par rapport à une couverture satisfaisante des besoins en PDIE et UFL, grasse au recyclage de l'azote par la salive, mais cela de façon limitée jusqu'à 4 à 8 g de PDIN/UFL. Mais les apports excessifs ne sont pas les excès en azote dégradable sont préjudiciables à la reproduction en favorisant les avortements.

o Le rationnement ne repose pas que sur une simple sommation des apports puis à une simple comparaison avec les besoins aux différents moments importants physiologiques des animaux. En effet il faut prendre en compte d'autres critères pour arriver à concilier couverture des besoins des animaux, bonne valeur hygiénique de la ration afin d'éviter tout désordre digestif et métabolique, qui aboutirait à une résultat inverse à celui espéré.

B-le résultat du calcul de la ration testée :

Trop de concentrés fixés.

Normalement, cette étude devrait être comparative entre la ration initiale et la nouvelle ration pour déterminer le ou les facteurs qu'ont changé et qu'ont entraîné cette chute de taux butyreux.

Chute important du taux butyrique de 35g à 26 g/kg du lait après modification de la ration (apport de 4 kg de l'aliment du commerce VL), il facile de dire trop de concentré suffit à expliquer la chute du taux butyreux observée.

Pour quoi la chute du taux butyreux dans cette exploitions ?

Les mécanismes physiologies qui expliquent cette chute du taux butyreux sont :

Moindre salivation par diminution de la fibrosité du régime et donc diminution du pouvoir tampon.

Baisse du PH ruminal et modification des populations microbiennes (diminution de la synthèse d'acide butyrique précurseur d'acide gras).

Diminution de la proportion de acide acétique et C4 acide butyrique (précurseur de la lipogenèse mammaire) au profit de l'acide propionique C3 .

V- Problemes de sante d'origine alimentaires.

V-1 Résumé de quelques Problèmes de santé d'origine alimentaire

PROBLÈMES DE SANTÉ D'ORIGINE ALIMENTAIRE

Troubles

Maladies

Maladies

zootechniques

metaboliques

nutritionnelles

 
 
 

Chute de production lactée

Fièvre vitulaire

Infécondité

 
 
 

Chute du % gras

Foie gras = hépatose

Anoestrus

 
 
 

Chute du % protéine

Acétonémie

Chaleurs silencieuses et / ou

 
 

longue

 

Chute de la persistance

Déplacement caillette

Saillies répétées

 
 
 

Pic de lactation inférieur à

Problèmes de sabot

Rétention placentaire

l'attente

 
 
 

% élevé de réforme précoce

Chute de gras = acidose

Métrite et endométrite

 
 

Mortalité embryonnaire

 

V-2 Distinctions :

On distingue en effet des maladies consécutives à la transformation des aliments (ou plus exactement, des ingestas) en nutriments, que l'on qualifie de

« nutritionnelles », et des maladies en relation avec l'utilisation des nutriments par les organes, dites « métaboliques ». Les premières seront présentées en fonction du site des lésions : rumen -réseau, intestin, organes non digestifs (troubles généraux). Les maladies métaboliques seront présentées avec les différents éléments de production : énergie, azote, minéraux.

Les maladies nutritionnelles et maladies métaboliques peuvent être à l'origine de dysfonctionnements se répercutant sur diverses fonctions : reproduction, locomotion (fourbure).

VI- Proposition d'amelioration du taux butyreux dans cette exploitation :

a- les questions de l'éleveur et réponses

La baisse de la teneur en matière grasse (taux butyreux) du lait est l'indice sur lequel repose l'étude de la ration distribuée dans cette exploitation. En effet, lorsque le pH est faible, la digestion des fibres dans le rumen devient moins efficace. Or, c'est à partir des produits finals de la digestion des fibres que la vache assure la synthèse des matières grasses de son lait.

Questions de l'éleveur :

1) Pour quoi j'ai un problème du taux butyreux et non pas l'acidose ?

2) Est-ce que la présentation des aliments favorise des conditions ruminales optimales?

3) Est-ce que les Nutriments apportés par la ration répondent aux besoins?

Réponses :

1) Le lait d'une vache Holstein titre 3,5 % de gras, il y a lieu de soupçonner qu'elle souffre d'acidose quand son taux butyreux chute à moins de 3 %. Toutefois, la mesure du taux butyreux sur un échantillon pris dans la citerne est souvent inefficace pour diagnostiquer l'acidose à l'échelle du troupeau. Chacune des vaches souffrant de l'acidose peut avoir un lait moins gras, mais une fois ce lait mélangé à celui du troupeau, l'analyse ne révèlera pas de baisse significative. Seul le dosage du taux butyreux dans le lait des vaches souffrantes est un bon indicateur de l'acidose.

2) Si on distribue des rations très riches en aliments concentrés, éviter que des vaches en mangent beaucoup en un seul repas ou qu'elles mangent de façon irrégulière. Pour cela, assurer à toutes les vaches un bon accès à l'aliment ou distribuer la ration concentrée en plusieurs fois pour réduire la quantité prise en un repas;

3) voir paragraphe (V) ci-dessus. : (Les apports calculés pour ration testée) Les vaches nous parlent :

ü Avec leur condition de chair

ü Avec leur production laitière.

ü Avec la consistance de leur fumier

b - Les recommandations générales :

Il faut formuler les rations avec le plus grand soin et faire particulièrement attention à la teneur en fibres alimentaires. : Le National Research Council (NRC) des ÉtatsUnis (2001) recommande les critères suivants en ce qui concerne la teneur en fibres des rations pour vache en lactation :

l'apport en cellulose (fibre) au détergent neutre (NDF) doit représenter au minimum 27-30 % de la matière sèche de la ration, 70-80 % de cette NDF devant être fournie par les fourrages.

Lorsqu'on couvre 70-80 % des besoins en NDF à l'aide des fourrages, on a l'assurance que la ration contient suffisamment de NDF efficace. Le concept de NDF efficace (NDFe) intègre principalement la taille des particules (granulométrie), la digestibilité et la densité de la ration.

Les rations contenant des quantités adéquates de NDFe stimulent la mastication et la rumination des aliments régurgités, ce qui amène la vache à sécréter plus de salive, une substance qui joue un rôle de tampon dans le milieu ruminal. Un facteur de risque de chute de matière grasse est la teneur en glucides facilement

fermentescibles, comme l'amidon, les sucres et les pectines.

Pour améliorer la quantité de taux butyreux, il est indispensable d'équilibrer les proportions et les types de glucides non structuraux (GNS), c'est-à-dire des glucides qui sont contenus dans les cellules des végétaux et non dans leurs parois :

Le NRC (2001) recommande que les GNS constituent de 35 à 45 % de la matière sèche d'une ration pour vache laitière. La vitesse à laquelle les glucides non structuraux sont digérés dans le rumen varie selon leur source et il est donc utile de connaître les valeurs relatives de fermentescibilité des GNS des céréales pour formuler les rations.

Le risque de chute de taux butyreux s'élève quand on donne des aliments, comme l'orge et le blé, dont les GNS sont très fermentescibles; par ailleurs, certains traitements appliqués aux grains comme le floconnage à la vapeur ou l'ensilage à haute teneur en humidité, peuvent augmenter la vitesse de fermentation des GNS dans le rumen. Pour limiter les risques , il faut choisir des sources de GNS qui s'équilibrent entre elles.

Des substances à effet tampon (le bicarbonate de sodium) sont couramment ajoutées aux rations des vaches laitières pour aider à éviter la chute de taux butyreux. La recherche montre qu'elles relèvent effectivement le pH ruminal. La dose

recommandée de ces substances tampons est de 0,75 % de la matière sèche de la ration. D'autres précautions peuvent être prises contre la chute du taux butyreux :

Si on distribue des rations très riches en aliments concentrés, éviter que des vaches en mangent beaucoup en un seul repas ou qu'elles mangent de façon irrégulière. Pour cela, assurer à toutes les vaches un bon accès à l'aliment ou distribuer la ration concentrée en plusieurs fois pour réduire la quantité prise en un repas;

Figure 1. Mesures du pH ruminal prises en continu sur 24 heures, chez une vache Holstein. Les flèches montrent l'heure oft des repas de grain ont ete servis pour simuler experimentalement l'acidose.

NRC (2001)

L'utilisation de certain additifs dans la ration permet d'améliorer le taux butyreux du lait :

> L'utilisation de l'oxyde de magnésium (MgO) : pourrait entraîner un prélèvement plus important des acides gras véhiculés par les lipoprotéines au niveau de la mamelle.

> Bicarbonate de sodium (NaHCO3) : substance tampon qui permet de limiter les chutes de pH dans le rumen.

Ces additifs peuvent accroître le taux butyreux en complément de la ration particulière (richesses en aliment concentré, finesses des particules ...) .

c- La ration alimentaire recommandée :

1- Conseils :

Il faut pour cela , tenir compte non seulement les besoins des vaches et leur capacité d'ingestion mais aussi des interactions entre les concentrés et les fourrages qui modifient l'ingestion volontaire de fourrage et l'effectivité d'utilisation de l'énergie , avec des répercussion en chine sur la complémentation en concentré .

Une ration doit aussi être économique en tenir en compte des rapports de prix entre aliments et lait.

Eviter des accidents digestifs : il convient de faire une transition alimentaire sur deux semaines pour que la flore du rumen s'adapte au nouveau rationnement.

Il possible d'orienter les fermentations du rumen en modifiant la composition de la ration ou bien en ayant recours à des agents chimiques qui agissent sur la population microbienne du rumen et modifiant l'équilibre entre les produits terminaux de digestion, en effet le maintien d'un pH supérieur à 6 en fin de repas peut être

obtenu :

ü En fractionnant la distribution des aliments concentrés

ü En abaissant la teneur de la ration en glucides facilement fermentescibles.

ü En ne détruisant pas la structure fibreuse des fourrages et des enveloppes de céréales.

ü En mélangeant les concentrés avec les fourrages.

2- Constituants de la ration recommandée

> Ensilage de Mais 32 kg (brut)/ tête (Code N° 427 INRA88)

> Foin de luzerne 3 kg (brut) /tête. (yentile 3eme cycle rep a tiges 6 sem)

> Orge 3.2 kg (brut) /tête. (Code N° 616 INRA88)

> Mais 3 kg (brut) /tête. (Code N° 614 INRA88)

> Son du blé 1.5 kg (brut) /tête. (Code N° 629 INRA88)

> Tourteau de soja 0.7 kg (brut) /tête. (Code N° 675 INRA88)

> Luzerne condensée : 0.2 kg (brut) /tête. (Code N° 564 INRA88)

> Pulpe de betterave : 2 kg (brut) /tête. (Code N° 599 INRA88)

> Paille de blé 3 kg (brut) /tête. (Code N° 571 INRA88)

> Composé minéral vitaminé (C.M.V) du rapport phosphocalcique 6/22 à raison de 180 g/tête/jour.

> Bicarbonate de sodium (NaHCO3) 27 % de Na à raison de 150 g/tête/ jour.

> Ajouter un complément standard au delà de 36 litres par jour exemple (VL 2.5 - VL 600- ...)

Important : L'eau doit être propre de bonne température et en suffisance.

Fiche technique du C.M.V recommande : Caractéristiques nutritionnelles / 100 kg

Phosphore 6 % Oligo-éléments

Calcium 22 % Manganèse 350 g

Magnésium 1.7 % Zinc 300g

Fer 170 g

Vitamines : Sélénium 2 g

Vit A 80 000 000 UI Cuivre 50 g

Vit D3 10 000 000 UI Cobalt 11 g

Vit E 110 000 UI Iode 2 g

Mode de distribution

Par une ration de type semi-mélangée (semi-complète) qui est une ration dans laquelle :

> les fourrages et une partie des concentrés sont mélangés et distribués en plat unique à toutes les vaches d'un lot (troupeau).

> un concentré de production est distribué en supplément aux vaches dont la production dépasse nettement le niveau de production permise par la partie "mélangée" de la ration.

3- Description de la formulation

La formulation, a été effectuée par un logiciel développé par PrevAlim (version professionnelle intégrale INRA 1988-2004).

La valeur nutritive des différents aliments est détaillée dans les tableaux du livre rouge INRA 88.

Bilan de la ration :

 

MSI

UFL

PDIN

PDIE

UE

P

Ca

Apports

26.218

21.20

2225

2247

17.70

76.5

165.4

Besoins

 

21.14

2220

2220

18.48

55.2

158.2

Bilan

 

0.06

5

27

 

21.3

7.2

% besoin

 

100.3

100.2

101.2

 

138.5

104.5

Sucre

MO

MAT

MAD

NDF

ADF

PDIA

Amidon

523

24354

3350

2187

3172

4640

978

3892

 

Autres minéraux

Oligo-éléments en mg

Vitamines UI

 

Mg(g)

Na(g)

S(g)

Cu

Zn

Mn

Se

Co

I

VitA

Vit D3

Vit E

Apports

52

51

47

382

1484

1829

6,6

21,7

9,7

337431

23999

460

Besoins

45

39

45

262

1311

1311

2,6

2,6

5,2

84000

26200

390

Ecart

7

12

3

120

173

519

4

19

4,5

253431

-2201

70

Analyse de Lys Di et de Met Di de la ration

(%PDIE)

 
 
 

quantité composition(%PDIE) contribution

 
 
 
 
 
 
 
 

Aliment

BRUT

SEC

PDIE

LysDI

MetDI

 
 
 
 
 
 

Foin Luzerne

3,000

2,500

99

6,72

1,65

 
 
 
 
 
 

Ensilage Maïs

32,000

9,600

66

6,90

1,97

 
 
 
 
 
 

Orge

3,200

2,770

101

6,80

1,90

 
 
 
 
 
 

Maïs

3,000

2,590

97

5,70

1,90

 
 
 
 
 
 

Son de blé dur

1,500

1,300

87

6,70

1,90

 
 
 
 
 
 

Tourteau de soja 46

0,700

0,610

253

6,90

1,60

 
 
 
 
 
 

Luzerne déshydratée

0,200

0,180

91

6,67

1,63

 
 
 
 
 
 

Pulpe de betterave

2,000

1,780

109

7,90

2,00

 
 
 
 
 
 

Bicarbonate de sodium

0,150

0,135

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Paille, f. lignifié Blé Moyenne

3,100

2,700

44

7,25

1,99

 
 
 
 
 
 

Tourteau de tournesol

2,000

1,790

128

5,80

2,10

 
 
 
 
 
 

C.M.V.6/22

0,180

0,162

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LysDI

MetDI

Apports (% PDIE)

6,71

1,90

Besoins

7,30

2,50

% des besoins

91,97

76,11

Réponse du taux protéique (g/kg).

-0,33

-0,84

La lysine est vraiment très limitante. Le gain de TP possible est celui indiqué pour la LysDi.

Presentation graphique de la lysine et la methionine :

RepTP (glkg) LysDI

Apports (%PDIE) : 6.7 Besoins 7.30 Réponse du taux protéique TP -0.33

RepTP (g/kg) MetDI

6.0 6.8 7.0 8.0 1.5 1.8 2.1

Apports ( %PDIE) :1.90 Besoins :2.5 %PDIE Apportes du taux protéique Rep TP : -0,84

Remarque : La lysine est vraiment très limitante. Le gain de TP possible est celui indiqué pour la LysDi.

Remarques sur le bilan de la ration :

> Les recherches sur l'apport en phosphore pour les vaches laitières indiquent que même les bonnes choses peuvent parfois devenir excessives. En effet, le phosphore, est un minéral alimentaire essentiel pour le bétail et un composant précieux des engrais.

> Dans l'alimentation de ce troupeau laitier, le phosphore est nécessaire à la croissance des os, au métabolisme énergétique et à la production de lait. On en trouve dans chaque cellule du corps d'une vache. Mais si on lui en donne trop, le phosphore se retrouve dans le fumier.

À la suite, entre autres, des résultats de deux études américaines, le Conseil national de recherche du Canada (CNRC) a revu ses recommandations de

phosphore pour les vaches laitières en 2001. La nouvelle recommandation, soit 0,26 à 0,40 % de matières sèches, est plus basse que les recommandations précédentes, qui étaient près de 0,50 % de matières sèches.

CONCLUSION :

Grâce à ce rappel nous avons mis en évidence l'influence du régime alimentaire sur la matière grasse du lait, il était donc intéressant de savoir si sur le terrain, le rationnement était bien réalisé. En effet notre modeste étude, reposant sur l'analyse problématique de la chute de taux butyreux, permet de montrer que le rationnement est difficilement maîtrisé, et permet de donner une tendance des erreurs alimentaires réalisées par l'éleveur.

La valorisation des matières grasses du lait est le principal défi que l'industrie laitière aura à relever dans les prochaines années. Dans la mesure où les recommandations nutritionnelles pour l'homme peuvent encore varier dans les prochaines années, les nutritionnistes des vaches laitières doivent continuer à étudier les lois de réponses d'un grand nombre d'acides gras majeurs et mineurs, et modéliser leurs mécanismes de synthèse. Simultanément, les effets secondaires des différentes pratiques alimentaires sur la qualité sanitaire (présence éventuelle de facteurs antinutritionnels, variations de micronutriments à effet antioxydant, etc), technologique et sensorielle, et sur l'image des produits laitiers demandent à être mieux évalués. Ceci ne pourra être réalisé que dans le cadre d'approches multidisciplinaires intégrées, associant la production végétale, la technologie laitière, la génétique et la physiologie animale, la nutrition animale et humaine, et

l'économie.

Pour discuter :

El Houssain Bouichou

GSM : 062572122

BP 40107 Casa 2 Mars Casablanca E-mail: bouichouelhoussain@yahoo.fr

Prochaine etude de cas : effet de l'alimentation sur l'appareil locomoteur des bovins d'engraissement et methodologie de prevention.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore