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Le "mouvement du 20 février" au Maroc, une étude de cas de la coordination locale de Rabat

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par Romain Chapouly
Institut d'études politiques de Lyon - Master 2 2011
  

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Chapitre 3 : Engagements et trajectoires militantes

Chercher à comprendre comment se compose le mouvement du 20 février est une opération assez délicate, qui nécessite un suivi et une fréquentation du mouvement dans sa dimension collective et ses composantes individuelles. La trajectoire du mouvement, ses positions et ses pratiques reposent sur un syncrétisme militant produit de la diversité des parcours et des expériences des individus le composant.

Les jeunes militants les plus expérimentés du mouvement du 20 février vivent cet engagement sur le mode de la continuité avec leurs engagements précédents. Il ne s'agit pas pour eux d'une rupture biographique, d'un baptême augurant une conversion, ou bien d'une déviance par rapport à leur passé, mais plus simplement d'un positionnement supplémentaire dans leur capital militant accumulé. Leur coût d'entrée dans le mouvement est faible, car leurs vies trouvent une cohérence dans un parcours militant qui se perpétue et se bonifie. Aussi l'engagement au sein du 20 février est moins susceptible de les marginaliser que de les doter d'atouts supplémentaires dans l'espace de la militance contestataire, pouvant être éventuellement réinvestis dans d'autres champs sociaux. Qu'ils viennent du champ associatif, du champ partisan ou plus généralement de collectifs engagés dans des mobilisations sociales antérieures, toujours est-il qu'au sein du 20 février ils nagent dans le même bain. Et s'y sentent particulièrement à l'aise. Leurs compétences acquises et rodées dans les mobilisations antérieures, alliées à leur jeune âge, produisent une chimie légitimatrice qui les propulse sur les devants de la scène. Jamais désignés directement comme leaders (le mouvement se revendique acéphale) ils incarnent cependant des figures charismatiques (ou en tout cas reconnaissables) qui les fait sortir de l'anonymat. Les médias se focalisent sur eux dans les manifestations et leurs prises de parole au cours des AG valent en général plus que les autres en tant qu'elles cristallisent des positions. Même si cela ne peut être mesuré, on l'imagine aisément les avis de ces individus ont un impact équivalent à leur degré de légitimité dans le mouvement.

Les militants novices, c'est-à-dire souvent les plus jeunes (quoiqu'il existe aussi des
engagements tardifs venant de personnes plus âgées) entrent dans le mouvement avec

plus ou moins d'aptitudes, et plus ou moins d'enthousiasme. Le degré d'engagement de ces novices varie en intensité selon leurs compétences (leur utilité au mouvement) et leur appétence à porter des responsabilités. Un militant peut être un simple participant aux manifestations et sit-in hebdomadaires, comme il peut tout aussi bien consacrer plus de temps et assister aux assemblées générales en donnant son avis, ou encore entrer dans les différents comités d'organisation au sein du 20 février. Cette gradation dépend de la volonté d'investissement du militant et de sa capacité à faire ses preuves. << Faire ses preuves >> cela signifie se rendre utile en faisant un << don de soi >>, par exemple en apportant une compétence technique, un savoir-faire organisationnel, en agrégeant des réseaux, en publiant sur la toile ou dans des journaux, ou encore tout simplement en donnant de son temps pour des préparatif divers. Un point important à noter est qu'aucun des novices n'est en fait absolument novice, dans le sens où leur engagement ne marque pas une rupture nette avec leurs passés, mais marque plutôt le franchissement d'une étape dans leurs biographies. Leurs << politisations >> ne datent pas de l'avènement du << printemps arabe >>, même pour les plus jeunes les questions de société et l'intérêt pour la politique s'inscrivent dans un processus de maturation à long terme. S'ils rejoignent le mouvement, c'est tout simplement parce que celui-ci arrive à un moment où les conditions sont réunies pour engendrer leur adhésion. Il est évident que les novices font leur entrée dans ce mouvement parce que celui-ci offre dans l'immédiat une nouvelle façon de produire de l'action collective, à la marge des institutions traditionnelles (partis ou syndicats), et pour des changements d'ampleurs, c'est-à-dire avec une dimension politique qui n'en reste pas à une échelle revendicative corporatiste ou simplement locale. Leur coût d'entrée dans le mouvement est plus important que pour les plus expérimentés, car ils n'ont pas a priori bâti leurs expériences antérieures sur des fondements militants. Le nouvel environnement suppose donc qu'ils s'y adaptent avec tout ce que cela comporte comme acculturation aux pratiques et façons de faire dont ils n'ont jusqu'alors qu'une vague idée. Ces nouvelles contraintes sont parfois perçues comme des formes d'apprentissage et d'habilitation, pour d'autres elles sont vécues comme des limites anomiques à leurs propres vision de ce que doit être l'engagement collectif.

Le délitement des structures partisanes et syndicales au Maroc n'est pas sans générer ce
phénomène que le sociologue Jacques Ion a appelé l' << engagement distancié >> ou
l' << engagement post-it >> pour définir un phénomène de militance à intensité variable

qui est intimement corrélé au fonctionnement des sociétés modernes dans lesquelles les perspectives individuelles rivalisent avec les impératifs collectifs. Les jeunes militants arrivent parfois à des moments charnières de leur existence qui les poussent à prendre des distances avec le militantisme. Cet << exit >> n'est pas irréversible, mais il est tout du moins le signe d'une faiblesse inhérente aux nouvelles formes d'action collective défaites des structures et des dogmes. Les discours idéologiques structurant la cohérence cognitive du groupe et effectuant le lien nécessaire entre l'individuel et le collectif dans l'offre d'une lecture de la réalité liée à une praxis corollaire, a laissé la place à une approche cognitive beaucoup plus sceptique et pluraliste fragilisant les certitudes sur les modalités de décision et d'action. A l'époque des luttes politiques << citoyennes >>, dont le printemps arabe est actuellement une illustration canonique, le nombre des militants semble s'accroître (à mesure que la politisation gagne les esprits). Mais ces militants s'avèrent être davantage des << participants >> ponctuels que des militants de carrière, et leur enthousiasme est aussi grand que l'est leur incertitude. Une fragilité qui empêche le plus souvent d'inscrire l'engagement dans une forme structurée et pérenne. Certes il est de plus en plus aisé de s'engager pour une cause mais il est en contre partie tout aussi aisé d'en sortir. A cette fragilité caractérisant des luttes qui ne sont plus accompagnées des supports idéologiques et des supports d'encadrement (le collectif comme une famille), s'ajoute la persistance de l'engagement comme un stigmate, une forme de sortie de la normalité, dont le regard de l'Autre est la mesure. Le moment du << voice >> fonctionne encore sur le mode du tabou dans la société marocaine, l'acte démocratique (c'est à dire l'action en tant qu'elle provient d'un individu à la fois citoyen collectif et citoyen indivisible) quand il est du ressort de l'engagement individuelle (auto-fondé par le sujet) réveille une sorte d'hubris suscitant le soupçon et la crainte. M. Emperador relève bien ce phénomène dans son observation des mobilisations des diplômés chômeurs au Maroc. << L'activité protestataire est appréhendée comme un phénomène pathologique : un "cercle vicieux" qui érode les anciennes sociabilités et qui fait sombrer les manifestants dans un "monde à part" >>63. L'aspect stigmatisant de l'engagement protestataire est une constante, dont les militants les moins intégrés dans les cercles associatif ou partisans (les moins professionnels) subissent avec d'autant plus

63 Montserrat Emperador, Diplômés chômeurs au Maroc : dynamiques de pérennisation d'une action collective plurielle, L'Année du Maghreb, III, 2007, p 306

de crainte qu'ils ne bénéficient pas nécessairement d'un entourage (famille, milieu professionnel...) qui accepte leur choix.

Axé sur le mode de l'engagement citoyen et basé sur une structure minimaliste laissant la « démocratie directe » opérer les décisions, le mouvement du 20 février subit logiquement ce phénomène de labilité des participants, en même temps qu'il tente de s'en prémunir. Le premier aspect qui freine la tendance à l'abandon de la cause (ou à la mise en parenthèse de l'engagement) réside dans l'aspect global de la lutte menée. En réalité au Maroc personne n'échappe à un positionnement à l'égard de ce qui se passe dans le royaume depuis le 20 février. La nation entière est concernée, et l'essentiel de l'enjeu réside dans la capacité du mouvement à remporter l'adhésion du plus grand nombre et donc in fine à faire basculer l'opinion contre les cibles du 20 février. Ainsi il ne s'agit pas d'une cause sociale comme il y en a tant eu dans le passé mais de LA cause qui, inondant les champs social, politique, économique et culturel, trace au Maroc un événement d'ampleur nationale qui oblige la population à se déterminer par rapport à lui. De sorte qu'au-delà de l'investissement dans le collectif, l'adhésion aux objectifs du 20 février est déjà une réussite pour le mouvement. Les individus qui ont côtoyé le mouvement adhèrent inévitablement à l'esprit protestataire du 20 février, et qu'ils soient ou non dans la « salle des machines », leur adhésion aux principes ne change pas. Un élément qui prend part aux actions du mouvement puis s'en détache, ne signifie pas qu'il retourne sa veste pour autant, et cela n'en fait évidemment pas un ennemi du mouvement. Il n'y a pas de phénomène de rupture dans cette labilité militante comme il pouvait au contraire y en avoir jadis dans les luttes révolutionnaires où sortir des rangs signifiait pratiquement faire acte de trahison. Le deuxième aspect qui protège le mouvement de l'engagement distancié est la constitution d'un noyau dur reposant sur des militants chevronnés et structurés, si bien qu'au-delà des flux d'entrée et de sortie le mouvement se préserve d'une fragilité organisationnelle excessive et s'assure d'une continuité des personnes ressources. Enfin dernier aspect quant à la labilité des membres qui laisse planer des incertitudes sur la force du collectif, le mouvement s'en prémunit d'avance en optant pour des modalités d'action qui ne comportent rarement des mises en situation périlleuse. En effet le répertoire d'actions est limité et s'évertue à diffuser un pacifisme indéfectible et à toujours à rester dans la plus stricte légalité, ce qui empêche de faire courir des risques importants aux militants. A cet égard les quelques cas

d'affrontement avec les forces de l'ordre recensés au cours de certaines manifestations, l'ont toujours été de l'initiative de militants radicaux en marge des marches.

Les dix profils militants64 que nous allons examiner représentent un échantillon de parcours et de positionnements au sein de la vague de contestation actuelle. Cet échantillon ne vise pas l'exhaustivité, quoiqu'une enquête quantitative ne soit pas impossible à réaliser dans l'absolu. Il serait possible en effet de parvenir à saisir l'ensemble des positionnements et des parcours militants de la coordination locale de Rabat, par exemple sur la base des participants au assemblées générales se tenant dans la capitale marocaine et qui ne comptent en général qu'entre cinquante et soixante assidus (d'après nos observations). Notre approche limitée dans le temps s'est intéressée aux figures représentant chacune une attitude typique et qui rassemblées nous offre néanmoins une bonne vue d'ensemble des éléments qui composent le mouvement.

1) R, l'engagement distancié

R fait partie des innovateurs de la scène protestataire marocaine, qui depuis quelques années investissent la toile comme espace public de rencontre et de débat. Féministe et progressiste laïque issue d'une famille casablancaise « libérale », elle débute son « cyber-activisme » à partir de 2003 sur le web. Comme un nombre conséquent de marocains désabusés par les structures de pouvoirs autant que par les moyens disponibles pour y faire face, elle devient blogueuse. Ce qu'elle souhaite c'est faire avancer le débat sur la laïcité au Maroc, un débat qui selon elle est un tabou absolu sur la scène politique traditionnelle. Elle décrit la politique marocaine comme un espace sclérosé et perclus de contradictions au sommet duquel règne une chape de plomb distillant le conformisme dans les moindres recoins de la société. Cette culture de la bienséance à laquelle se soumettent la plupart des partis de gauche sur le thème des libertés individuelles et notamment les libertés religieuses, l'a fait très tôt renoncer à un investissement militant dans des structures formelles. Relativement peu touché par la censure au Maroc (quoique des dispositifs de surveillance et de censure existent mais

64 Certains militants de la coordination de Rabat ayant fait la demande de conserver l'anonymat, nous avons étendu cette forme d'identification factice à l'ensemble de l'échantillon.

dans une bien moindre mesure qu'en Tunisie par exemple) le web devient très vite un refuge où viennent s'échouer les individus rongés par la frustration d'habiter un pays qui ne les laisse pas s'exprimer au-delà des limites fixées par les conventions morales et la bienséance.

C'est à travers le forum Internet Paltalk et à travers tous les réseaux de discussion panarabes qu'elle fait la connaissance d'un certain nombres de blogueurs marocains, notamment dans les << rooms >> (espace de débat) du Paltalk consacrés à la question de la << laïcité et de l'athéisme >>. Ce n'est pas à travers ce système virtuel qu'elle se conscientise ou qu'elle se socialise à ces questions, son éducation politique remonte à plus loin et provient des canaux académiques traditionnel (universités marocaine et française) à partir desquels elle a construit son univers d'indignation. Le système des forums Internet, puis des réseaux sociaux, va permettre de faire rencontrer ces univers au-delà des filtres innervant les sphères réelles de l'expression publique autorisée.

Quand elle décrit son milieu familiale R insiste sur l'aspect politiquement neutre de celle-ci, une famille qui n'a eu affaire ni au Makhzen ni à l'opposition clandestine. Cependant qu'elle reconnaît avoir bénéficier d'un milieu familial libéral en matière de moeurs et sachant cultiver un esprit critique. Son milieu familial nourrit néanmoins une rancoeur particulièrement acerbe à l'égard des riches familles fassies (de la ville de Fès) et R fait très tôt l'expérience des contradictions entre ce que l'histoire officielle enseignée à l'école accorde à ces familles de notables fassis et l'avis de ses parents à cet égard. L'école publique marocaine dans laquelle R fait ses classes, représente selon elle le symptôme des << leurres >> dont les marocains sont imprégnés au plus tôt de leur socialisation. Selon elle c'est le récit officiel concocté par le régime d'Hassan II qui permet de donner au royaume ce prestige et cette reconnaissance que la grande majorité des marocains n'ose remettre en cause. Or pour R il s'agit d'un tissu de mensonges, d'un oubli délibéré de pans entiers de l'histoire marocaine, notamment concernant la période de la construction de l'Etat après l'indépendance, période durant laquelle le régime hassanien a étouffé les forces modernistes et progressistes qui avaient pris part à la libération du joug français, et au premier chef l'Armée de Libération Nationale. Pour R l'opinion marocaine doit son conservatisme au fait qu'elle s'est construite sur le balisage idéologique d'un régime dont le plus grand souci était de maintenir dans les consciences le sentiment d'appartenir à une nation qui n'existe (et n'a existé) que par la grâce d'un système monarchique providentiel et sacré. Or la période qu'ouvre

l'indépendance est tout autre que cet unanimisme idéologique bâti de toute pièce par le régime et la bourgeoisie fassie et qui trouvera à s'imprégner pourtant dans tout le corps social par le biais d'une institutionnalisation de l'ignorance, dont le piètre état du système scolaire marocain actuel et les taux alarmants d'analphabétisme représentent encore les plus éloquents stigmates.

On peut s'étonner que la colère de R vienne en premier lieu investir l'histoire de son pays plutôt que son actualité immédiate, mais c'est une colère de plus de 50 ans qui n'a pas trouvé à s'apaiser. Et c'est aussi un trait commun à cette jeune génération de militants, qui font sans cesse référence au passé des luttes et à l'histoire du Maroc pour se situer et motiver leur mobilisation présente. Au Maroc, bien des motifs d'indignation secouent l'activisme de jeunes militants, mais aucun ne semble le faire avec autant de force que celui qui touche à l'histoire de leur pays, à sa part d'injustice et d'imposture.

R confesse qu'elle n'a jamais voté au Maroc. Pour elle, les partis politiques marocains sont tous logés à la même enseigne. Nous lui demandons si elle a le même regard envers les jeunes partisans qui investissent le mouvement du 20 février, et dés lors elle modère un peu ses propos, ajoutant qu'elle considère les personnes pour ce qu'ils sont individuellement, pour les valeurs qu'ils défendent et leur contribution non intéressée. La question de leur appartenance partisane ne la dérange pas.

Au fond son militantisme elle ne l'explique pas par une conscientisation construite, mais par un sentiment de révolte. Et si elle est révoltée, dit-elle c'est avant tout parce qu'elle est une femme vivant dans un pays patriarcal. Le quotidien d'une femme marocaine est traumatisant, nous dit-elle, c'est la femme qui porte dans sa chair la réputation familiale, et les occasions de perdre sa dignité sont si nombreuses que la femme est contrainte à la discrétion, à l'effacement. Cette condition première de la femme marocaine a suscité chez R toute une cascade de révoltes à l'endroit des injustices et des formes d'oppression.

Ayant passé deux ans en Egypte, elle rentre au Maroc en 2007 avec la ferme intention de « tuer le spectre de la réputation ». La mobilisation du MALI (mouvement alternatif pour les libertés individuelles) durant le mois de ramadan de l'été 2009 et les répercussions blessantes pour les militants ayants pris part, comme elle, au pique-nique

public la laissent amère. Contente que cette mobilisation courageuse ait contribué à brisé le tabou des obligations religieuses dans un contexte où l'espace politique ne permet pas l'expression d'un vouloir politique laïc, elle reste néanmoins blessée par le stigmate que les << déjeuneurs » portent sur eux et dont elle a particulièrement souffert moralement. Ce genre d'engagement est en effet porteur d'un grand risque sur la réputation, et elle se décrit à présent comme << indésirable », << black listée » et << radioactive ».

Elle dit être parfois lassée et désabusée par les cercles militants et par le fait de devoir être un lutteur perpétuel qui voit son identité résumée à une révolte. Elle avoue vouloir prendre parfois ses distances avec les mobilisations militantes, pour pouvoir profiter d'une vie moins étriquée et ne pas être en permanence dans le ressentiment. C'est pour ça qu'elle a besoin pour se ressourcer de ses cercles d'amis d'enfance qui ne sont absolument pas militants et avec lesquels elle peut retrouver une vie << normale ». Sa situation de << chômeuse black-listée » au Maroc après la perte de son travail de journaliste au moment de la fermeture du << Journal Hebdomadaire » l'a amenée à se concentrer sur ses études de sociologie à Paris. Elle partage donc son temps entre le Maroc et la France, et son militantisme se voit quelque peu redéployer à l'étranger où, comme à Paris, des coordinations locales du 20 février ont été créé par des étudiants et expatriés marocains.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway