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Gestion des ressources scolaires en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako: cas du groupe scolaire de Doumanzana

( Télécharger le fichier original )
par Sambou DIABY
Université de Bamako - Maitrise 2008
  

Disponible en mode multipage

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Ministère des Enseignements Secondaires, REPUBLIQUE DU MALI

Supérieurs et de la Recherche Scientifique Un Peuple - Un But - Une Foi

(MESSRS) *********
*********

UNIVERSITE DE BAMAKO

Faculté des Lettres, Langues, Arts
et Sciences Humaines (FLASH)

DER : Sciences Sociales
Section : Sciences de l'Education

GESTION DES RESSOURCES SCOLAIRES EN
MODE DECENTRALISE DANS LA COMMUNE I DU

DISTRICT DE BAMAKO : CAS DU GROUPE SCOLAIRE DE
DOUMANZANA.

Présenté et Soutenu par : DIABY Sambou

Pour l'obtention du diplôme de maîtrise en Sciences de l'éducation

Directeur de mémoire : Président du jury :

Mr Moussa TELLY Dr. Karim N'DO DEMBELE

Prof. de Statistique Prof. de Psychologie

Date de soutenance
10 Mai 2008 à 13h 30

Année universitaire 2003 - 2007

DEDICACE
Nous dédions ce mémoire a notre père El-hadji Kandioura DIABY.

REMERCIEMENTS

Aucun travail ne demeure sans difficultés, sans obstacles. Mais grâce au concours des uns et des autres, nous avons pu réalisé nos objectifs.

L'élaboration de ce mémoire met fin à nos études universitaires à la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (FLASH) section Sciences de l'éducation. Nous saisissons donc cette occasion qui nous est offerte pour adresser nos vifs remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin apporté leur aide tant matérielle que morale durant tout le temps qu'a duré ce cycle.

Nous remercions tout d'abord nos parents de nous avoir inscris à l'école. Ces remerciements vont particulièrement :

- Au corps professoral de la FLASH en général et du DER Sciences sociales pour la qualité de la formation reçue ;

- A mon directeur de mémoire, M. Moussa TELLY professeur de Statistique à la FLASH pour son encadrement de qualité et ses sages conseils;

- Au personnel du CAP de Djélibougou pour leur disponibilité;

- Au personnel du groupe scolaire de Doumanzana pour leur franche collaboration;

- Au personnel de la mairie de la commune I pour la diversité des informations;

- A tous les membres du CGS et de l'UNEREC ainsi que l'ONG Family Care International pour leur bonne volonté de coopération.

- Nos remerciements vont à l'endroit de Sambou Ladji DIABY sans lequel il m'aurait été difficile de rédiger ce mémoire ;

- A nos frères et soeurs et amis (es) qui nous ont soutenus durant ses mois de travail et particulièrement Moussa Bâh TOURE et Mohamed DIABY pour leurs soutiens moraux et matériels ;

SIGLES ET ABREVIATIONS :

AE : académie d'enseignement

ANICT : agence nationale d'investissement des collectivités territoriales APE : association des parents d'élèves

CA : centre d'apprentissage.

CAD/DE : cellule d'appui à la décentralisation et à la déconcentration de l'éducation.

CAF : centre d'alphabétisation fonctionnelle

CAFe : centre d'animation féminine

CAP : centre d'animation pédagogique

CDI : commissariat au développement institutionnel

CDPE : Centre de Développement pour la Petite Enfance

CED : centre d'éducation pour le développement.

CEDELO : centre d'expertises sur la décentralisation et le développement local. CFEPCEF : certificat de fin d'étude du premier cycle de l'enseignement fondamental.

CGS : comité de gestion scolaire

CLAEC : Centre de Lecture pour Enfant

CT : collectivités territoriales

D-CAP : directeur de Centre d'animation pédagogique. DEF : diplôme d'études fondamentales

DNSI : direction nationale de la statistique et de l'informatique

Ecom : école communautaire

EPT : éducation pour tous

FAEF : fond d'appui à l'enseignement fondamental

FLASH : faculté des lettres langues, arts et sciences humaines.

IFM : institut de formation des maîtres.

MATCL : ministère de l'administration territoriale et des collectivités locales. MUTEC :

NEF : nouvelle école fondamentale

ONG : organisation non gouvernementale

OPO : Objectif pédagogique opérationnel

PDECom : plan de développement éducatif de la commune

PDESC : programme de développement économique social et culturel. PISE: programme d'investissement sectoriel de l'éducation

PRODEC : programme décennal de développement de l'éducation PPTE : pays pauvres très endettés

PTF : partenaire technique et financier

SNV : organisation néerlandaise de développement.

UNEREC : union nationale des retraités de l'éducation et de la culture.

INTRODUCTION :

L'éducation est une réalité aussi vieille que la société. C'est un élément de la culture d'un peuple. De ce fait, elle devient un élément incontournable et indéniable dans le processus de développement d'un pays. Les systèmes éducatifs et de formations des pays subsahariens peuvent difficilement échapper aux effets de la mondialisation qui s'imposent à eux de plus en plus. Ces effets mettent to us les citoyens du monde dans un espace ouvert aux lois de la compétitivité et de l'expertise y compris et surtout dans le domaine du savoir.

Dans toutes les sociétés, on trouve toujours un ensemble d'organisations, de structures qui assurent d'une façon ou d'une autre l'éducation, le perfectionnement de ses membres avec les ressources nécessaires, suffisantes et efficaces.

Conscient de cet état de fait, le Mali de l'indépendance (1ère république) à nos jours (3ème république) cherche à parfaire son système de formation et d'éducation afin de répondre à la qualité de l'éducation à travers une panoplie de réformes, d'innovations et de projets opérés dans le dit système.

Dans le souci manifeste de relever le défi du développement, et dans l'ambition farouche d'atteindre sa noble finalité, l'Etat malien s'est engagé dans la promotion « d'un citoyen bâtisseur d'une société démocratique, un acteur du développement profondément ancré dans sa culture et ouvert à la civilisation universelle maîtrisant le savoir-faire populaire et apte à intégrer les connaissances et compétences liées aux progrès scientifiques et techniques et à la technologie moderne».1

Avant la 3ème république, les autorités de la première république se sont efforcées de dresser la base d'une meilleure orientation du système éducatif national. Ce travail commença par la reforme de 1962 dont la principale motivation était d'assurer l'indépendance culturelle par une « décolonisation du système scolaire ». Cette reforme avait 5 objectifs pour transformer le Mali dont le majeur était de

« Faire une éducation à la fois de masse et de qualité».

La reforme de 1962 sera suivie de plusieurs forces qui proposèrent des ajustements, des innovations.

Ainsi en 1964 le premier séminaire national sur l'éducation s'inscrivant dans la logique de la reforme va se prononcer pour une professionnalisation de la formation. En 1978, le deuxième séminaire national se penchera sur une vision de l'école plus proche de la vie et une plus grande implication des partenaires de l'éducation.

En 1989, les états généraux de l'éducation se tiendront. L'objectif était cette fois-ci de parvenir à l'éducation pour tous (EPT) : la formation du citoyen, la promotion de la recherche scientifique et technologique.

L'après Mars 1991 marquera un tournant décisif dans le système éducatif Malien. En effet, l'avènement de la démocratie et du multipartisme se traduira par une nouvelle donne dans la politique éducative de notre pays.

C'est à partir de ces rencontres que sera adoptée le 14 Août 1994, une proposition de refondation de l'éducation de base appelée la Nouvelle Ecole Fondamentale (NEF). Des journées de réflexions Action (février 1995), des forums (perspectives de Ségou Mars 1995) se sont tenus pour concrétiser la nouvelle orientation de l'éducation.

Le PRODEC est né à partir de cette panoplie de reformes, d'innovations et de projets comporte des actions fondamentales, des objectifs, des stratégies qui sont soutenus par onze (11) axes prioritaires. Il faut reconnaître là aussi que l'Etat malien veut toujours prôner une éducation de masse et de qualité à travers le premier axe prioritaire à savoir `'une éducation de base de qualité pour tous».

Les orientations opérationnelles du PISE (PRODEC) pour les trois phases que comporte le programme confirment l'engagement du gouvernement à mettre en oeuvre une politique de décentralisation en matière d'éducation en transférant aux collectivités territoriales les compétences et les moyens.

Cette option novatrice qui décentralise la gestion de l'éducation et qui diffère les offres éducatives est basée sur un partenariat fécond entre tous les acteurs et partenaires de l'école en mode décentralisé et sous-tendu par une distribution des rôles et responsabilités de chacun.

Enfin pour mieux asseoir cette politique nationale d'éducation adoptée par les autorités
de la 3ème république pour parfaire notre système d'éducation, l'Etat Malien décida la

création auprès du ministère en charge de l'éducation `'une cellule d'appui à la décentralisation et à la déconcentration de l'éducation (CAD/DE)»2.

Cette politique nationale d'éducation a donc pour principes de base :

« De faire de l'école le point de départ autour duquel le schéma pour le développement du système éducatif est bâti »3.

Elle a pour finalité :

· « d'Améliorer la qualité des apprentissages;

·

Elargir l'accès à l'éducation ;

· Assurer une gestion déconcentrée et décentralisée du système ».

Mais nous avons constaté au cours de nos recherches que cette finalité est loin d'être atteinte car les difficultés rencontrées par les acteurs et partenaires dans la gestion des ressources en mode décentralisé ont posé d'énormes conséquences parmi lesquelles : la baisse de niveau des élèves. L'étude de la présentation du milieu d'étude et du CAP de Djélibougou nous a montré que l'accès à l'école en commune I est limité et accroît sensiblement. Ce qui est aussi pour la gestion déconcentrée et décentralisée du système, nous avons constaté que ce système est doublement géré. Les services techniques le gèrent et les CT aussi en font de même.

Cette volonté politique de décentralisation de l'éducation a permit à la population bénéficiaire de participer de façon régulière à des prises de décisions les concernant.

1- Choix et motivation :

Le choix de ce thème a sa principale raison dans le fait que nous sommes des futurs éducateurs. Alors tout changement constaté dans ce domaine doit attirer notre attention. Nous devons à chaque instant ou à des intervalles de temps réguliers, mesurer les progrès accomplis dans ce domaine, relever les insuffisances et faire des recommandations ou suggestions pour le futur.

De ce fait, le thème `' Gestion des ressources scolaires en mode décentralisé dans la commune I du District de Bamako : cas du groupe scolaire de Doumanzana» n'est pas un choix fortuit.

2 Décret 543/PM-RM du 19 novembre 2001 portant création de la cellule d'appui à la décentralisation/déconcentration de l'éducation (CAD/DE)

3CAD/DE ; Cadre référentiel de la décentralisation de l'éducation au mali ; p8.

D'abord il exprime notre volonté de contribuer de façon théorique et pratique dans la réflexion de la gestion des ressources de l'éducation en mode décentralisé.

Ensuite il s'explique par notre volonté et notre engagement intellectuel de contribuer à enrichir dans une large mesure la réflexion sur la décentralisation de l'éducation et attirer en même temps l'attention des initiateurs de la reforme sur certains aspects qui sont passés inaperçu au départ et qui continuent à exister.

Nous constatons qu'avec l'avènement de la décentralisation de l'éducation, certaines difficultés persistent dans le fonctionnement des établissements. Vu les résultats scolaires, le manque d'informations sur les rôles et responsabilités des acteurs et partenaires de l'école et l'insuffisance des ressources ; nous nous sommes dit qu'il fallait une étude sur la gestion des ressources de l'éducation dans le contexte de décentralisation afin de cerner les problèmes auxquels les acteurs et partenaires de l'école sont confrontés et par la suite trouver des solutions adéquates pour récupérer et pérenniser la qualité de l'éducation pour tous.

Cette situation de manque d'information est un frein à la vulgarisation et à la mise en oeuvre de la décentralisation de l'éducation au Mali.

2- problématique de recherche :

Un constat s'impose quant on aborde la notion d'éducation. C'est qu'aucune société ne laisse à la nature le soin de former ses enfants. Dans tous les groupements humains, il existe en effet un certain nombre d'organisations, de structures dans lesquels la mission d'éducation est encastrée : la famille, le groupe d'âge et l'école.

Notre étude s'est penchée sur l'institution scolaire (la décentralisation de l'éducation). La reforme de décentralisation, sujet d'actualité qui ne cesse de soulever des problèmes et inquiétudes est l'un des chantiers qui a redessiné le visage du Mali nouveau. Entrée dans sa phase opérationnelle en 1999 suite aux élections communales, la reforme de décentralisation a permis la mise en place de 3 échelons de collectivités territoriales toutes dotées de leurs organes délibérants et exécutifs (703 communes, 49 cercle, 8 régions plus le District de Bamako)4 dans le but de faciliter l'atteinte de ses objectifs. Les objectifs de la décentralisation sont entre autres de :

- renforcer et pérenniser la démocratie,

4 SNV et CEDELO, la Décentralisation au Mali : du discours à la pratique, bulletin 358 ; p.24

- fixer un nouveau cadre du développement,

- redéfinir les rôles de l'Etat,

- créer les collectivités territoriales,

- permettre à tous les citoyens de participer à la gestion démocratique des affaires locales,

- transférer les compétences et ressources nécessaires,

- aboutir à un développement viable et durable.

Donc la notion de décentralisation se révèle aujourd'hui comme indispensable pour le développement de notre pays. De par leurs engagements, les autorités de la 3ème république ont fait de la décentralisation une réalité toute souhaitée afin de renforcer le processus de démocratisation du pays.

Ainsi comme toute autre reforme, la décentralisation ne se réalisera guère sans connaître de difficultés ou problèmes parmi lesquels nous pouvons citer :

- la perception de la population sur la décentralisation,

- les querelles foncières entre autorités traditionnelles et maires,

- conflits ethniques car dans certaines localités, on accepte mal que certaines ethnies occupent des postes de responsabilité comme celui du maire, des conseillers pour ne citer que ceux-ci.

L'idée qui a sous-tendu à la politique de décentralisation de l'éducation c'est qu'avec une politique de gestion de proximité ou gestion décentralisée, les ressources de l'éducation seraient bien gérées d'autant plus que les facteurs bloquant le rendement scolaire seront très vite repérés et enrayés.

La décentralisation de l'éducation suppose un transfert de compétences et de ressources de la part de l'Etat ainsi que le partage des rôles et responsabilités des acteurs et partenaires de l'école dont l'organisation et le fonctionnement sont fixés défini par la loi. Après tant d'innovations opérées dans ledit système, les problèmes persistent dans son fonctionnement. Il serait très prétentieux de nommer tous les problèmes auxquels se trouve confronté le secteur de l'éducation. En règle générale, chaque type d'enseignement et chaque ordre d'enseignement connaît des difficultés qui y sont spécifiques. Parmi ces problèmes nous pouvons citer :

- les difficultés relatives aux transferts des ressources et compétences en matière d'éducation ;

- l'insuffisance notoire d'infrastructures scolaires, de matériels didactiques ; - l'insuffisance numérique du personnel enseignant et souvent peu qualifié ; - faible implication des communautés dans la vie de l'école ;

- faible taux de scolarisation et d'alphabétisation ;

- le laxisme dans la gestion et l'évaluation des examens scolaires ;

- l'insuffisance du suivi et évaluation des enseignants ;

- difficultés relatives à la formation initiale et continue des maîtres ;

- les difficultés relatives à la gestion des ressources humaines en matière

d'éducation.

Face à ces problèmes et inquiétudes, ni l'Etat, ni les collectivités territoriales, ni les ONG et autres partenaires sont restés indifférents. Des études et investigations ont été menées par-ci par-là afin de stabiliser et de diminuer ces nuisances du système éducatif. C'est dans cette optique que nous avons envisagé une exploration sur le mode de gestion décentralisée des ressources de l'éducation dans le but de remédier aux

résultats scolaires.

Ensuite il a été mis en place un cadre de partenariat autours de l'école.

Mais malgré tant de progrès constatés par la mise en oeuvre de la décentralisation de l'éducation, elle laisse entrevoir des tares qu'il faut maîtriser pour répondre à la qualité

de l'éducation.

Cela nous a emmené à nous poser un certain nombre de question, à savoir : 3- Questions de recherche :

Question principale :

? Tous les acteurs et partenaires de l'école sont-ils impliqués dans la gestion des ressources de l'éducation en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako ?

Questions secondaires

1- Quel est le type de gestion des ressources de l'éducation en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako ?

2- Quels sont les problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako ?

3- Quelles sont les conséquences des problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako ?

4- Dans quelle mesure les problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation pourront trouver leurs solutions dans la commune I du District

de Bamako?

Les objectifs de notre étude se présentaient comme suit :

3- Objectifs de recherche :

Objectif général

· Analyser le mode de gestion des ressources de l'éducation en mode décentralisé

dans la commune I du district de Bamako. Objectifs spécifiques

1- Déterminer le type de gestion des ressources de l'éducation en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako.

2- Identifier les problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako.

3- Relever les conséquences de ces problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation en mode décentralisé dans la commune I du district

de Bamako.

5- Proposer des solutions pour remédier aux problèmes rencontrés dans la gestion

des ressources de l'éducation en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako.

Pour atteindre nos différents objectifs de recherche, nous avions émis des hypothèses de recherche que nous avons tenté de vérifier tout au long de notre travail.

Ces hypothèses étaient entre autres:

7- Hypothèses de recherche :

Hypothèse générale

· Tous les partenaires de l'école sont impliqués dans la gestion des ressources de l'éducation en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako.

Hypothèses secondaires

1- Les ressources de l'éducation sont gérées de façon concertée dans la commune I du district de Bamako.

2- Les difficultés rencontrées dans la gestion résident au niveau de la mobilisation des ressources financières dans la commune I du district de Bamako.

3- Le faible rendement scolaire est la conséquence des problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation dans la commune I du district de

Bamako.

5- La bonne communication entre partenaires de l'école permet de remédier aux problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation en mode

décentralisé dans la commune I du district de Bamako.

7- Méthodologie de recherche:

Le présent travail est articulé en (4) chapitres ou parties :

Le chapitre I est relatif à l'étude du milieu puisque cette connaissance s'avère importante (elle peut être révélatrice des données significatives). Nous nous sommes intéressé à tous les aspects de cet environnement (physique, socio-économique,

culturel, développement, etc.).

Le chapitre II intitulé définition des concepts et la revue critique de littérature. Dans ce chapitre nous avons défini les concepts que nous avons utilisés tout au long de notre production et nous avons passé en revue les ouvrages, les mémoires et les textes qui ont eu à

se pencher sur la question

Le chapitre III porte sur la généralité de la décentralisation et de la décentralisation de l'éducation au Mali.

Dans ce chapitre, nous avons fait une brève historique sur la décentralisation ; ensuite nous avons donné quelques lois et articles ainsi que l'état des lieux de cette politique de décentralisation de l'éducation.

Le chapitre IV porte sur la méthodologie de recherche.

Dans ce chapitre, nous avons indiqué nos instruments de recherche et la justification de leur choix en plus d'une description aussi explicite que possible.

D'autre part, nous avons décri la technique utilisée pour l'échantillonnage, la taille de l'échantillon d'enquête, le déroulement de l'enquête à l'aide d'un questionnaire préalablement conçu et d'un guide d'entretien ; et les difficultés rencontrées.

Le chapitre V est consacré à la présentation, l'analyse et l'interprétation des données.

Ici, il s'agit de faire le dépouillement de l'enquête, le recueil et le classement des données, de leurs analyses et de leurs interprétations.

Ce travail est finalisé par la vérification de nos hypothèses de recherche.

CHAPITRE I: Présentation du milieu d'étude

I- Présentation de la commune I :

1-1- Historique :

La commune I a été créée par l'ordonnance 78-32/CMLN du 18 Août 1978, abrogée par la loi n° 96-025 du 21 février 1996 fixant statut spécial du District de Bamako.

La commune I est située sur la rive gauche du fleuve Niger dans la partie Nord-Est de Bamako. Elle est constituée de neuf quartiers dont le plus ancien du district autour duquel s'est construit jadis le village de Bamako : Sikoro. Les Niarés, fondateurs de ce quartier vont créer par la suite un second quartier qui portera leur nom Niaréla, actuellement en commune II.

1-2- Géographie :

La commune I s'étend sur une superficie de 34,26 Km2 soit 12,83% de la superficie du District de Bamako (267 km2) pour une densité qui est passée de 5345,9 habitants/Km2 en 1995 à 6339,5 habitants/Km2 en 2000 (183150 habitants en 1995 contre 217190 habitants en 2000) soit une progression de 18,6% en 5ans. Cette augmentation de la densité de population a un effet négatif direct sur l'état de salubrité et la situation socio sanitaire de la commune I.

1-3- Population :

Tableau I : répartition de la population de la commune I par quartier

Quartiers

 

Nombre d'habitants

Pourcentage

Banconi

74629

33%

Boulkassoumbougou

34107

15%

Djélibougou

26104

11%

Doumanzana

21374

09%

Fadjiguila

17026

07%

Korofina-Nord

17038

07%

Korofina-Sud

5892

03%

Mekin-Sikoro

31030

14%

Sotuba

3663

01%

Total

227200

100%

1-4- Situation La commune I : elle est limitée

- au Nord par le cercle de Kati

- au Sud par le fleuve Niger

- à l'Ouest par la commune II (le marigot de Banconi limitant les deux collectivités) ;

- à l'Est par le cercle de Koulikoro.

Son relief est caractérisé par des plateaux et collines du type granitique avec un sol accidenté de type latéritique, ce qui représente quelques difficultés pour

l'aménagement d'infrastructures d'assainissement.

1-5- Economie :

Son économie est basée sur les trois secteurs, à savoir :

- le secteur primaire : l'agriculture (maraîchage), pêche et élevage ;

- le secteur secondaire : l'artisanat et petite industrie (boulangerie) ; et

- le secteur tertiaire : petit commerce. 1-6- Urbanisation et communication :

Située dans la périphérie Est de Bamako, la commune I, notant l'importance numérique de sa population, est restée en marge du processus d'urbanisation. Elle est divisée en neuf quartiers dont seulement deux sont entièrement lotis (Korofina nord et Djelibougou), quatre sont partiellement lotis (Boulkassoumbougou, Korofina sud, Banconi et Doumanzana), tandis que trois ne sont pas encore lotis (Fadjiguila, Sikoro

et Sotuba).

Au niveau des voies de communication et du transport, la commune est traversée par une voie ferrée en provenance de Koulikoro et une route principale goudronnée la reliant au centre ville. La circulation est dense et pour le moins peu sécuritaire, notamment au niveau des transports collectifs. Cette circulation pose à la foi des risques d'accidents et de nuisances tant au niveau sonore qu'au niveau de la pollution atmosphérique aggravant les problèmes respiratoires.

Toutes les ethnies sont retrouvées dans la population de la commune.

1-7- Climat : Son climat de type tropical est caractérisé par :

- une saison sèche : froide de Novembre à Janvier et chaude de Février à Mai ; - et une saison humide : chaude de Juin à Octobre.

La commune I est drainée par quatre marigots, Banconi, Molobalini, Faracoba et Tienkolée (Faraconi), alimentés en saison pluvieuse par les eaux de ruissellement de la colline du point G et s'écoulant du nord au sud.

1-8- Sur le plan d'assainissement : elle est confrontée aux problèmes suivants : - insuffisance de dépotoirs officiels aménagés ;

- prolifération des dépôts anarchiques ;

- insuffisance des installations sanitaires ;

- et absence de caniveau.

1-9 - Sur le plan culturel :

Trois religions se côtoient, la religion musulmane, chrétienne et animiste. Les mosquées et les églises se multiplient partout dans la commune. Mais il est à signaler que l'islam est la religion dominante. Il existe dans la commune le centre culturel « MUSO KUNDA » en réhabilitation et des radios privées.

1-10- sur le plan sanitaire :

Un centre de santé de référence et neuf centres de santé communautaire à coté des quels nous avons les cliniques privées et les pharmacies privées pour assurer la santé de la population. Les affections les plus courants rencontrées sont des maladies diarrhéiques et le paludisme, ce qui atteste l'insalubrité de la commune.

1-11- dans le domaine de l'éducation :

Au niveau de la commune, il existe soixante dix huit (78) écoles publiques premiers et seconds cycles, cent vingt trois (123) écoles privées premiers et seconds cycles, quinze (15) écoles communautaires, quarante neuf (49) medersas, quarante deux (42) jardins d'enfants.5

Tableau II : indicateurs des écoles du premier cycle de la commune I

Indicateurs

 

Normes

Valeurs actuelles

Sources

Explication pour les

garçons et filles

Taux de

scolarisation

100%

21,90%

CAP

Insuffisance d'écoles

publiques

Taux de

scolarisation des

filles

100%

20,70%

CAP

---

Taux de

fréquentation

100%

95%

CAP

---

Taux de

fréquentation des

filles

100%

92%

CAP

---

Taux de

déperdition

00%

09,49%

CAP

---

Taux de

déperdition des

filles

00%

09,36%

CAP

---

Ratio élève/classe

55

60 à 120/maître

CAP

Manque de personnel de salles de classe

Ratio élève /table banc

2/T

3 à 4/T

CAP

Manque d'équipement

Ratio table

banc/classe

25T/C

20T/C

CAP

Manque d'équipement

Sources : PDESC de la commune I ; Bamako 2005-2009 ; P8

Les partenaires qui interviennent dans le domaine de l'éducation dans la commune sont : Global contact, Family care international et AMRAD.

La commune a pour objectif de promouvoir le partenariat entre la commune et d'autres collectivités territoriales. Les stratégies envisagées pour l'encouragement de la coopération décentralisée sont :

2- rechercher de partenaires étrangers et nationaux et

3- valoriser l'image touristique de la commune.

II- CAP de DJELIBOUGOU :

2-1- Situation :

Le CAP de Djélibougou est situé à l'Est de la commune I du District de Bamako. Il est issu de l'éclatement de l'ex inspection de l'enseignement fondamental de Bamako District I. l'année 2006 - 2007 a vu la construction d'un nouveau bâtiment ultra moderne et doté d'un matériel de qualité. Le CAP a vu aussi l'arrivée de plusieurs agents dans le cadre de la politique de l'emploi des jeunes.

2-2- Organisation :

Le CAP de Djélibougou est structuré comme suit :

- le Directeur de CAP ;

- onze (11) conseillers,

- cinq (05) Secrétaires,

- deux (02) bibliothécaires,

- trois (03) Gardiens,

- deux (02) Chauffeurs,

Le CAP est assisté par les directeurs des établissements qui sont :

- 21 directeurs de premier cycle,

- 16 directeurs du second cycle,

- 76 directeurs des écoles privées laïques,

- 9 directeurs des écoles communautaires,

- 15 directeurs de medersas,

- 31 directeurs de jardins d'enfants,

La circonscription du CAP compte :

Ecoles publiques : 1er cycle 28

2ème cycle 17

Ecoles privées : 1er cycle 49 laïques dont 25 cycles complet

2ème cycle 37 laïques

Ecoles communautaires : 1er cycle 8

2ème cycle 0

Medersas : 1er cycle 15

2ème cycle 9

Jardins d'enfants : 31

Un (1) Centre pour les jeunes filles handicapées (AMALDEM),

Un (1) Centre de Développement pour la Petite Enfance (CDPE),

Un (1) Centre de Lecture pour Enfant (CLAEC),

Cinq (5) Centres d'Alphabétisation Fonctionnelle,

Un (1) Centre d'Apprentissage Féminin.

Plan matériel :

Le CAP de Djélibougou a un total de 14.224 livres pour les élèves.

Tableau III : Le nombre de salles de classes des premiers cycles (publics et privés), école communautaires, medersas, jardins d'enfants, CED, CAF, CAFe et écoles spécialisées.

Type d'établissement

Nombre

Publics

119

Privés

304

Ecoles communautaires

48

Médersas

96

JE et CDPE

99

CED

2

CAF

4

CAFe

1

Ecoles spécialisées

2

Source : rapport d'ouverture du CAP 2007-2008

Tableau IV : Le nombre de salles de classes des deuxièmes cycles (publics et privés), école communautaires, medersas

Type d'établissement

Nombre

Publics

77

Privés

107

Ecole communautaire

0

Medersas

24

Tableau V : répartition des maîtres par type d'établissement et par sexe.

Type d'établissement

 

Ecoles publiques

Ecoles privées

Ecom

Medersa

SEXE

Masculin

43

261

3

45

Féminin

69

60

0

15

Total

112

321

3

60

Source : rapport d'ouverture du CAP 2007-2008

Tableau VI : la répartition des élèves des premiers cycles du CAP par type d'établissement et par sexe.

SEXE

Masculin

Féminin

Total

Type d'établissement

Ecoles publiques

4651

4730

9381

Ecoles privées

4937

4555

9492

Ecoles communautaires

1608

1524

3132

Medersa

1890

2406

4296

CED

17

22

39

JE et CDPE

1263

1238

2501

CAF

138

22

160

CAFe

00

50

50

Ecoles spécialisées

65

14

79

Total

14569

14561

29130

Tableau VII : la répartition des élèves des seconds cycles du CAP par type d'établissement et par sexe.

SEXE

Masculin

Féminin

Total

Type d'établissement

Ecoles publiques

3030

2649

5679

Ecoles privées

1677

1477

3154

Ecoles communautaires

30

32

62

Medersa

429

386

815

Total

5166

4544

9710

Source : rapport d'ouverture du CAP 2007-2008

III- GROUPE SCOLAIRE DE DOUMANZANA :

Le groupe scolaire de Doumanzana est situé près du Lycée Fily Dabo SISSOKO. Il regroupe en son sein cinq (05) écoles de premier cycle (A, B, D, E, F) et quatre (04) écoles de second cycle. Il abrite quatre mille sept cent quatre vingt sept (4787) élèves dont deux mille neuf cent quatre vingt dix sept (2997) au premier cycle et mille sept cent quatre vint dix (1790) au second cycle. Il compte trente deux (32) enseignants dont cinq (5) directeurs au premier cycle.

· L'organisation administrative :

Le groupe scolaire est administré par un directeur coordinateur (celui du premier cycle `'A») ayant sous son autorité les huit (08) directeurs des autres écoles.

· l'organisation pédagogique :

Dans le cadre de l'organisation pédagogique des séances de leçon d'essai et de suivi sont organisées avec la participation active de l'ensemble du personnel enseignant.

· Présentation des structures :

Les locaux sont en dur, très vieux et insuffisants. Les portes et les fenêtres sont vétustes. Les tôles sont par endroit troués et le plancher dégradé dans certaines salles. Le manque de tables bancs est à signaler dans toutes les salles. Le groupe scolaire de Doumanzana abrite vingt huit (28) salles de classes en dur. Les classes de 1ère et 2ème appliquent la rotation.


· Présence d'équipements, de matériels didactiques et de manuels scolaires : Le matériel didactique demeure très insuffisant. L'école est sans armoire et bureau du Directeur.

Tableau VIII : les matériels didactiques et manuels scolaires de l'école `'A»

Nature

Quantité

Besoins

 

Mauvais état

 

03

03

03

Compas

02

01

03

Rapporteurs

02

01

02

Equerres

03

03

02

Livres de mathématique

1ère, 2ème, 3ème, 4ème 5ème et 6ème Années

345

100

280

Livres de français

1ère, 2ème, 3ème, 4ème 5ème et 6ème Années

329

246

389

Livres de sciences

4ème Année,

5ème et 6ème Année

130

120

240

Livres de géographie

5ème Année

170

55

00

Livres d'histoire

6ème Année

140

88

70

guides du maître

1ère, 2ème, 3ème, 4ème

5ème et 6ème Années

13

00

12

Livres d'ECM

4ème, 5ème et 6ème

Années

50 + 3 guides

00

180

 

Livres de rencontre

1ère, 2ème, 3ème, 4ème

5ème et 6ème Années

29

00

510

Livres : Jaté Kalan

1ère, 2ème et 3ème Années

44

00

180

Livres : Doniya Kalan

4ème, 5ème et 6ème

Années

49

00

140

Livres : Kalan den ka gafé

1ère, 2ème, 3ème, 4ème 5ème et 6ème Années

59

00

430

Source : rapport de rentrée 2007-2008 ? Mobiiers scolaires :

 
 

Nature

Quantité

Besoins

 

Mauvais état

 

87

22

60

Bureau

05

02

06

Chaises

05

04

05

Ban

00

00

03

Tableau à chevalet

00

00

03

 

Source : rapport de rentrée 2007-2008

Tableau : répartition des écoles du groupe scolaire de Doumanzana par maître, par élèves et par ratio élèves/maître

Effectif

 
 

Maître

 

Elève

 
 
 

s

Nombr

Maître

s

Maîtr

s

Elèves

Elève

Ratio

 

e de

s

présent

e en

prévu

présent

s en

élève/maîtr

Ecoles

classes

prévus

s

+/-

s

s

+/-

es

<< A >>

5

6

6

0

300

600

+300

102,3

<< B >>

6

6

7

+1

300

387

+87

64,5

<< D >>

6

6

7

+1

300

900

+600

131,1

<< E >>

6

6

6

0

300

530

230

97,8

<< F >>

5

6

6

0

300

580

280

103,8

Total

28

30

32

+2

1500

2997

1497

---

 

Source : rapport de rentrée 2007 - 2008 du CAP de Djélibougou.

3-2- LES RESULTATS AU CFEPECF DU GROUPE SCOLAIRE DE
DOUMANZANA ( SESSION DE 2007)

Tableau XI : Résultats de l'école « A »

Candidats Statistique

Inscrits

Présentés

Passants

 

G

T

F

G

T

F

G

T

Effectifs

41

48

89

41

48

89

35

47

82

Pourcentage

46

54

100

46

54

100

43

57

100

 

Sources : Rapport de fin d'année 2006 - 2007

Le taux global d'admission de cette école est de 92%.

Tableau XII : Résultats de l'école « B »

Candidats Statistique

Inscrits

Présentés

Passants

 

G

T

F

G

T

F

G

T

Effectifs

27

37

64

27

37

64

22

34

56

Pourcentage

42

58

100

42

58

100

39

61

100

 

Sources : Rapport de fin d'année 2006 - 2007 Le taux global d'admission est de 88%.

Tableau XIII : Résultats de l'école « D »

Candidats Statistique

Inscrits

Présentés

Passants

 

G

T

F

G

T

F

G

T

Effectifs

56

58

114

54

57

111

42

49

91

Pourcentage

49

51

100

47

51

98

46

54

100

 

Sources : Rapport de fin d'année 2006 - 2007 Le taux global d'admission est de 82%.

Tableau XIV : Résultats de l'école « E»

Candidats Statistique

Inscrits

Présentés

Passants

 

G

T

F

G

T

F

G

T

Effectifs

28

30

58

28

30

58

27

28

56

Pourcentage

48

52

100

48

52

100

48

50

100

 

Sources : Rapport de fin d'année 2006 - 2007 Le taux global d'admission est de 97%.

Tableau XV : Résultats de l'école « F»

Candidats Statistique

Inscrits

Présentés

Passants

 

G

T

F

G

T

F

G

T

Effectifs

32

39

71

32

39

71

30

37

67

Pourcentage

45

55

100

45

55

100

45

55

100

 

Sources : Rapport de fin d'année 2006 - 2007 Le taux global d'admission est de 94%.

RAPPORT ENTRE THEME ET MILIEU :

Le choix de la commune I du District de Bamako pour cette étude de gestion de l'école en mode décentralisé n'est pas un fruit du hasard.

C'est après une étude minutieuse de la commune I et sa population que j'ai envisagé cette étude. Compte tenu du taux d'accroissement 04,30% / an, du taux de scolarisation 21,90% du taux de scolarisation des filles 20,70%, du taux de déperdition 09,49%, du taux de déperdition des filles 09,36%, du ratio table banc/ élève 3 à 4 élèves / table, ratio élève/ classe 60 à 120/ classe, ratio table banc/classe 20/classe6. La population en age d'activité de 15 à 65 ans représente 58,50%, il nous sera difficile sinon impossible de laisser les problèmes liés à la gestion des ressources scolaires sans solutions.

6 Mairie commune I : programme de développement économique, social et culturel de la commune I ; Bamako 2005-2009 ; P8

CHAPITRE II : définition des concepts et revue critique de la littérature:

I- DEFINITION DES CONCEPTS CLES :

- acteur : Personne qui prend une part active à un événement. (Dictionnaire Hachette 1991).

- centraliser : C'est rassembler en un centre unique, faire dépendre d'un organisme, d'un pouvoir central.

- centralisation : La centralisation est un mode d'organisation administrative selon lequel tous les pouvoirs de décision sont rassemblés au profit d'autorités Etatiques situés au siège géographique du pouvoir (gouvernement).

- concertation : c'est l'action ou le fait de se concerter ou se réunir afin de décider ensemble.

- compétence : En pédagogie, la compétence est un ensemble de savoir, de savoir faire et de savoir être. Elle est selon Françoise REUNAL et Alain REUINIER « un ensemble de potentiel (cognitif, affectif et psychomoteur) permettant à un individu d'exercer efficacement une activité généralement complexe ».

Au sens juridique universellement admis, la compétence est l'aptitude légale à agir. La compétence est un ensemble de prérogative reconnue par la loi à une personne physique ou morale, à une autorité, à un service ou à organisme public ou privé, pour décider valablement.7

- collectivités territoriales : Les collectivités territoriales sont un ensemble de personnes géographiquement localisées sur une portion déterminée du territoire national auquel l'Etat confère une personnalité juridique, l'autonomie financière et le pouvoir de s'administrer librement par des autorités élues.

La personnalité juridique confère le droit de prendre des décisions dans une relative

autonomie et de gérer un patrimoine propre. C'est donc l'aptitude d'être un sujet de

droit. (....).

- commune : la commune peut être définie de plusieurs manières :

· du point de vue juridique, la commune est un ensemble de personnes géographiquement localisées sur une portion déterminée du territoire national qui sont unies par des liens de solidarité et de communauté d'intérêts et auxquelles il est reconnu, dans les conditions précisées par la loi, le droit à la libre administration.

·

Du point de vue administratif, la commune est la collectivité territoriale à laquelle l'Etat central va transférer certaines compétences et les moyens de les exercer (ressources humaines, techniques, matérielles et financières). La commune est donc un espace d'organisation administrative.

· Du point de vue politique, la commune est une portion d'un territoire administré par des organes élus par ses habitants qui vont en conséquence partager certains pouvoirs avec l'Etat.

· Du point de vue socio-économique, la commune est un espace géographique, économique, social et culturel communautaire. La communauté assume sa gestion et son développement face à elle -même et face à l'Etat. La commune est donc également un espace de développement.

En résumé nous pouvons dire que la commune est la collectivité territoriale de base de la nouvelle organisation administrative décentralisée et démocratique de l'Etat malien. Elle est une espace de liberté, de participation et d'initiative des citoyennes et des citoyens pour toutes les affaires relevant directement des intérêts locaux.

- décentralisation : La notion « décentralisation » est souvent utilisée dans sa conception physique, c'est à dire : hors du centre. Sur le plan administratif, la décentralisation est un système administratif par lequel l'Etat accorde à d'autres entités juridiquement reconnues l'autonomie financière et de gestion dans des conditions prévues par la loi.8

L'autonomie financière est la possibilité pour une personne physique ou morale de disposer de revenus et d'un patrimoine dont la gestion est autonome.

L'on peut distinguer deux sortes de décentralisation :

- la décentralisation par service : à ce niveau, il s'agit de divers organismes créés par l'Etat, comportant généralement un conseil d'administration, qui est le centre de décision.

- La décentralisation territoriale : il s'agit des collectivités territoriales du Mali, les communes ainsi que le district de Bamako. Ces collectivités comportent un conseil, qui est le centre de décision d'un pouvoir autonome. Le transfert ou la dévolution des pouvoirs est une composante de la reforme de l'administration, étant un élément essentiel de la politique de participation des populations dans la gestion des ressources de l'éducation.

- la déconcentration : La déconcentration est un système administratif qui confie certains pouvoirs de décision à des agents du pouvoir central résidant sur le territoire local. Elle répond au souci de rapprocher l'administration des administrés sans pour autant faire participer les administrés au processus de prise de décision.9

- gestion : action d'administrer, d'assurer la rentabilité (d'une entreprise, d'une

école etc.). elle est un processus qui consiste à faire réaliser les tâches par des personnes en vue d'atteindre des objectifs.

`' C'est l'ensemble de méthodes et de valeurs intégrées en une stratégie d'amélioration continue par la mobilisation de l'ensemble du personnel afin de satisfaire les clients au moindre coüt».10

La gestion ou l'administration a souvent été présentée comme un processus qui intègre les éléments suivants : la planification, l'organisation, la direction et le contrôle.

- la planification :

« Planifier signifie déterminer et évaluer à l'avance les étapes nécessaires à la réalisation des objectifs ».

C'est se fixer des objectifs et déterminer les moyens qui seront mis en oeuvre afin de les atteindre.

9 Cadre référentiel de la décentralisation de l'éducation au Mali, p5

10 Bernard TURGEON, Dominique LAMANTE ; « le management dans son nouveau contexte » ; Chenelière/MC Graw Hill Montréal toronto 2002

La planification est l'activité qui aide un gestionnaire à atteindre des objectifs à l'aide d'un plan.

- l'organisation :

L'organisation suppose l'établissement d'une structure qui permet de déterminer les rôles et le niveau de responsabilité de chacun des gestionnaires dans une entreprise.

- la direction :

Qui dit direction parle forcement de diriger, or comme ce sont les individus qui sont dirigés, cet élément de la gestion fait appel à des notions d'autorités, de leadership, de communication et de pouvoir.

- le contrôle : le contrôle implique au moins quatre phases

· une phase d'analyse du déroulement des plans établis lors de la planification.

· une phase d'observation des résultats et de rapprochement des résultats observés en fonction des objectifs préalablement fixés.

· Une phase de détermination des écarts entre les résultats et d'analyse de ces écarts.

Et une phase de réévaluation (au besoin des plans établis et de rectifications des activités menant à leur réalisation).

- libre administration : Elle signifie une administration détachée de tout lien avec l'administration central ou avec une autorité supérieure et qui relève en conséquence des populations elles-mêmes qui participent directement au processus de prise de décision.11

- partenaire : Personne avec qui l'on pratique certaines activités.

- partenariat : est un système associant tous les partenaires (sociaux, économiques, politiques, financiers et techniques).

- Ressources : Les ressources de l'éducation sont un ensemble de moyens, de

techniques et de méthodes dont disposent une nation, une communauté ou un

service permettant d'exécuter une tâche précise dans le domaine de l'éducation. - responsabilités : c'est une capacité de prendre une décision sans en référer

préalablement à une autorité supérieure.

- rôle : c'est un comportement attendu d'un individu après une séquence de formation.

- services déconcentrés : se sont les services de l'Etat qui assurent la gestion des établissements public à caractère administratif. exemple le CAP et l'académie d'enseignement.

II- REVUE CRITIQUE DE LITTERATURE:

La présente revue et critique littéraire mentionne les études relatives à la gestion de l'école en mode décentralisé au Mali et dans la commune I du District de Bamako en particulier.

Cependant, il est à noter que parmi les ouvrages exploités lors notre travail, nous n'avons nullement vu une étude qui traite la gestion des ressources scolaires dans la commune I en mode décentralisé en général et spécifiquement les problèmes et conséquences tout en étudiant le degré d'implication de acteurs et partenaires dans le fonctionnement du groupe scolaire de Doumanzana. Il faut reconnaître que certains documents nous ont été d'un grand apport quant à l'acquisition de certaines informations fiables afin d'atteindre nos objectifs de recherche.

C'est ainsi que se présentent ces documents :

- « l'école et la décentralisation : cas de la commune de NARENA » Salif Idrissa KEÏTA ; mémoire FLASH ; 2002.

Dans ce document, l'auteur se donne comme objectifs de cerner la nouvelle situation de l'école dans un contexte décentralisé ; de déterminer la participation de la commune dans le secteur de l'éducation ; d'identifier les difficultés qu'elle rencontre et les moyens de les résoudre ; de dégager la participation des différents acteurs dans le développement de l'école et enfin de mesurer les progrès accomplis dans le domaine scolaire. Bien vrai que ses objectifs soient clairs et précis, il n'en demeure pas moins qu'il n'est pas entré dans le profondeur.

Il devrait aussi faire une analyse sur le mode de gestion en faisant ressortir les rôles et responsabilités des acteurs et partenaires et mesurer les degrés d'implication des chaque acteurs et partenaires dans la gestion de l'école. De ce fait notre travail sera la continuité de son oeuvre car ce sont ces points que nous avons traité.

- (( Opinions des partenaires de l'école sur le mode de financement du système éducatif Malien : cas des écoles du 1er cycle du Cap de Djélibougou » ; Adama GUINDO mémoire de maîtrise SED ; 2003

Dans cette production, M. GUINDO nous a posé une question pertinente à savoir : « si l'éducation a un pris, quelles opinions les partenaires auront de l'école sur le mode de financement ? ». Il a aussi souligné que : « après le pain, l'instruction est le premier besoin de l'homme » donc que l'éducation à l'horizon 2015 est une exigence fondamentale pour notre pays.

La circonscription du thème nous relate directement son contenu et nous laisse insatisfait des résultats de son enquête.

Tout en sachant qu'une éducation réussie demande un maximum de coüt, l'éducation n'a pas que de problème de financement il y a aussi des problèmes d'ordre humain, matériel et technique. L'auteur devrait dans ce cas orienter sa recherche vers les différentes ressources de l'éducation pour faire une étude fructueuse. C'est dans cette envergure que nous avons réalisé ce travail de fin de cycle universitaire.

- (( Décentralisation et participation des populations au développement en milieu rural : cas de Kalaban-coro », Ibrahim Aboubacrine ; mémoire maîtrise 2003.

A première vue, le thème nous semble général. L'auteur dans sa recherche a heurté les grandes lignes. La décentralisation est un concept politique et la participation de la population au développement du milieu est surtout souhaitée dans son ensemble. Il devrait normalement prendre un secteur de développement du milieu comme celui de l'éducation, de la santé ou de l'hydraulique.

C'est ainsi que nous avons pris l'initiative de traiter l'étude de la gestion des ressources de l'éducation en mode décentralisé. Nous comptons élucider les rôles et responsabilités des acteurs et partenaires dans la gestion des ressources de l'éducation en mode décentralisé. Enumérer les problèmes et conséquences ainsi que les solutions possibles pour un développement durable du secteur de l'éducation.

- (( problématique de la gestion de l'école en mode décentralisé au groupe scolaire de Baguineda-camp dans la commune rurale de Baguineda » ; Jiddou Ag ELKHALIFA, mémoire de maîtrise SED, 2006.

L'auteur ici met l'accent sur la description des rôles et responsabilités des différents partenaires ; l'étude de l'impact de la gestion de l'école en mode décentralisé sur le rendement scolaire et l'analyser les avantages, les problèmes et perspectives relatifs à la gestion de l'école du groupe scolaire de Baguineda-camp en mode décentralisé.

Il aurait dû exploiter le concept acteur aussi au lieu de partenaire seul car le contenu de la production fait ressortir les acteurs.

Aucune recherche n'est exhaustive d'où le manque d'un point essentiel dans le processus de décentralisation de l'éducation : le déficit de communication entre

acteurs et partenaires.

Alors sans attendre, nous avons préféré oeuvrer dans ce sens (c'est-à-dire : problèmes conséquences et solutions) pour mieux analyser le fonctionnement des écoles du CAP

de Djélibougou.

- « problématique de la décentralisation de l'éducation de base en commune

II du District de Bamako : cas de sept écoles du CAP de Bozola. » mémoire

en psychopédagogie, 2005, soutenu par Tiégué DEMBELE, ENSup de

Bamako.

Dans cette étude, l'auteur nous montre que les partenaires de l'école participent moins à la gestion financière de l'école. En cet effet, la décentralisation de l'éducation pour réussir doit juguler les efforts sur le renforcement du partenariat autours de l'école. Mais il aurait dû mettre un accent particulier sur les rôles et responsabilités des différents acteurs et partenaires des l'école, énumérer les problèmes et conséquences rencontrés dans la gestion de l'école et enfin proposer des solutions de remédiation.

Son travail aurait été plus fructueux s'il avait pris en compte ces points ci-dessus

évoqués.

- « Décentralisation et l'école en commune V du District de Bamako : Cas

du premier cycle de l'enseignement fondamental ». mémoire de DEA, 2005

présenté par Youssouf BAMBA, ISFRA-Bamako.

L'auteur de ce mémoire, a fournit après enquêtes que les autorités scolaires communales et la communauté ainsi que les autres partenaires sont favorables à la gestion de l'éducation de base par les collectivités territoriales.

Cette étude a permis de faire ressortir l'insuffisance notoire des ressources financières communales, quant à la construction, à l'équipement des salles de classe, ainsi qu'au recrutement des nouveaux enseignants dont la commune a besoin. Enfin il y a lieu de constater qu'au niveau du District de Bamako notamment en commune V, la décentralisation/ déconcentration du système éducatif s'installe de façon timide compte tenu de certains facteurs (insuffisance de ressources humaines, matérielles et financières ; déficit de communication entre acteurs et partenaires de l'école ; lenteur du transfert des compétences humaines et matérielles).

Nous signalons que ce dernier a presque touché les points dont avons traité mais son oeuvre demeure exhaustive car il faut quelques améliorations sur les rôles et responsabilité des acteurs et partenaires ainsi que les conséquences de problèmes rencontrés puis les solutions de rémédiation.

- « problématique de la gestion de l'école en mode décentralisé : cas du groupe scolaire Mamadou KONATE en commune III du District de Bamako. Mémoire de maîtrise en sciences de l'éducation, 2004, soutenu par Mamadou Mary DIARRA, FLASH de Bamako.

Dans cette étude, l'auteur a surtout mis en évidence, l'importance des rôles et responsabilités des différents acteurs et partenaires dans la gestion décentralisée de l'école. Il faut surtout noter la pertinence de cette étude car elle pose les jalons d'une prise en charge des communautés de leur propre destin à travers l'école, base de tout développement durable.

Mais il fallait aussi songer à analyser les domaines d'interventions et le degré d'exécution des rôles et responsabilités des acteurs et partenaires afin d'énumérer les problèmes et conséquences par la suite proposer des solutions.

- Le FAPED dans son analyse identifie cependant certains points forts d'exécution de la décentralisation de l'éducation à savoir :

· formation des cadres des académies d'enseignement en planification ;

· clarification des rôles et responsabilités des acteurs et partenaires de l'école (cf. forum national sur la gestion de l'école en mode décentralisé les 18-19 février 2003) ;


· le transfert des responsabilités des services centraux vers les services déconcentrés (Académie d'enseignement et CAP).

Cependant, le forum des parlementaires, dénote aussi quelques points faibles d'exécution de la décentralisation de l'éducation, si on s'en tient au faible rôle joué par « la commission éducative » ; le retard important mis dans l'opérationnalisation des comités de gestion scolaires, l'inexistence dans la majorité des communes d'une carte scolaire base d'une bonne planification scolaire ; la mauvaise ou déficit de communication entres les différents acteurs ; le manque de cohérence entre les plans de développement des collectivités territoriales et la planification du programme d'investissement sectoriel de l'éducation (PISE). Etc.

Pour réussir le pari de décentralisation de l'éducation, il faut rendre fonctionnel les organes de concertation prévus par le PISE tant au niveau central, régional, cercle que communal pour la mise place d'un partenariat fécond autour de l'école. Les organes de concertation appelés Comité Régional de Concertation pour les régions (CRC), Comité de Cercle de Concertation pour les cercles (CCeC), Comité Communal de Concertation pour les communes (CcoC) sont chargés de l'examen des plans annuels d'opération et de la revue périodique des résultats de l'exécution physique et financière du PISE ; il est aussi nécessaire, de faire accompagner chaque compétence du décret relatif à la décentralisation d'un guide , d'un mode d'emploi ou d'un cahier de charge afin que les acteurs du système éducatif puissent en savoir les tenants et les aboutissants pour leur permettre d'assumer correctement leurs rôles et responsabilités ; le cahier de charge permet de répondre sans ambiguïté au question : Qui a quelles responsabilités et comment les exercent- il?

Lors de ce forum, les initiateurs devraient insister sur la problématique de la gestion concertée et le déficit de communication entre acteurs et partenaires. Ensuite mettre en place une structure ou un organe de surveillance des différents acteurs et partenaires dans l'exercice de leurs tâches. C'est ainsi que nous avons abordé nitre recherche.

- Le rapport de l'atelier de formation des conseillers nationaux et des cadres du haut conseil des collectivités, tenu à Bamako les 7, 8, 9 Décembre 2005 avait pour thème : «la gestion de l'école en mode décentralisé».

Abordant la thématique, le conférencier Dr Bakary Kasimir COULIBALY Professeur à l'Université de Bamako a précisé que ce thème s'articule autour de quatre (4) grands axes, à savoir :

· Le cadre général :

La genèse de l'école malienne héritée du système colonial. Il convient de constater que de la colonisation au vent de la démocratie, l'école malienne était l'image de l'Etat lui-même c'est à dire une gestion marquée par une forte centralisation éducative (présence de l'Etat). C'est ainsi au cours des deux décennies (1970 - 1980 puis 1980 - 1990), face à la forte demande de scolarisation, des écoles communautaires (Koulikoro, Sikasso) et privées dans le district de Bamako ont émergé. Les rencontres nationales de Ségou I (1998) et de Ségou II (2001) vont analysées différentes expériences de gestion de l'école.

· Rôles et responsabiités des acteurs et partenaires dans la gestion de l'école en mode décentralisé :

Ici le conférencier a fait remarquer certaines pratiques négatives sur le bon fonctionnement des écoles quant aux mauvaises interprétations des rôles et responsabilités des différents acteurs et partenaires. A cet effet, l'occasion lui fit offerte pour parler du forum national tenu les 18 et 19 Février 2003 à Bamako, organisé par la CAD/DE.

· Le comité de gestion scolaire (CGS) :

Il convient de signaler que les collectivités territoriales ont mis en place un comité de gestion scolaire (CGS) par école ou par groupe scolaire.

· Les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre de la gestion de l'école en mode décentralisé :

S'agissant des difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre de la gestion de l'école en mode décentralisé, il convient de retenir que des zones d'ombres persistent et rendent encore la lecture du modèle mal aisé. Par exemple, la programmation budgétaire et la planification des activités se font de haut en bas alors que la gestion déconcentrée induite par le nouveau schéma institutionnel exigerait une planification de bas en haut ; par ailleurs, il existe peu de rencontres de mise en cohérence des plans des collectivités avec ceux des services déconcentrés de l'Education ; la mauvaise

communication entre différents acteurs demeure le soubassement de la mauvaise gestion des ressources de l'éducation. L'être humain étant imparfait, ses oeuvres aussi sont imparfaites c'est-à-dire que toute oeuvre humaine est traitée en partie. Ici nous avons constaté une lacune dans la structuration logique du rapport c'est-à-dire après les difficultés, il fallait dégager les conséquences et proposer des solutions.

Pour compléter le contenu du rapport, nous avons orienté nos investigations sur les problèmes, conséquences et solutions dans la gestion des ressources de l'éducation.

CHAPITRE III : généralité sur la décentralisation au maliI- LA DECENTRALISATION:

1-1- Considérations générales :

A travers plusieurs séminaires et rencontres, il a été notamment reconnu que la condition première d'une participation responsable des populations au développement était un partage des responsabilités et aussi des moyens pour les assumer. C'est dans ce sens que l'Etat a confié des compétences à des communes, cercles et région dans le but de d'alléger sa charge et de permettre à toute la population de contribuer et de décider valablement. Ainsi la décentralisation suppose le transfert de certaines fonctions de l'Etat vers la base (collectivités territoriales), et également de certains mécanismes financiers et institutionnels qui doivent accompagner le transfert.

1-2- Repères historiques de la décentralisation :

La décentralisation, dans sa phase actuelle au Mali, n'est pas le résultat d'un spontanéisme évènementiel, autrement dit elle n'est pas conçue de façon inopinée. Elle est l'aboutissement d'un long processus de volonté politique affichée par les autorités maliennes depuis l'indépendance à travers la première constitution de 1960 (adoptée sans referendum). Dans son article 41, les collectivités territoriales de la république du Mali sont : les régions, les cercles, les communes, les villages, les quartiers et fractions.

Cette politique de décentralisation est apparue dans un contexte où bon nombre de couches socioprofessionnelles s'opposaient aux inconvénients d'une gestion centralisée du pouvoir et réclamaient à tout prix la démocratie et le multipartisme dans le pays.

En effet, nous assistons a des soulèvements de Mars 1991 qui vont aboutir au renversement du régime en place ; le Mali s'est engagé dans la voie de la décentralisation comme mode d'administration. C'est à dire que les affaires locales seront désormais gérées par les élus locaux. D'autres faits viennent soutenir la marche déjà entreprise : il s'agit entre autre de la Conférence Nationale (29 Juillet au 12 Août 1991), de la constitution du 25 Février 1992, du pacte national signé le 11 Avril 1992).

Il est à souligner qu'il existait une forme de décentralisation Avant l'indépendance12 : à savoir

· la période pré coloniale :

Les différents documents historiques, les résultats des recherches archéologiques et les diverses sources orales attestent de l'existence d'une forme de décentralisation dans les anciens empires qui se sont succédés sur le territoire du Mali actuel. Il existait une forme d'organisation administrative consistant à distribuer des rôles et à déléguer des responsabilités. La meilleure illustration de cette époque était l'empire du Mali qui en 1235 s'est doté d'une constitution en 135 articles.

·

La période coloniale :

L'institution coloniale actuelle date de l'ère coloniale. Le pouvoir reste toujours centralisé avec quelques timides tentatives d'ouvertures vers un rapprochement des populations. C'est ainsi qu'il eut successivement en

- 1919 : la création des communes mixtes de Kayes et de Bamako et la création des communes mixtes de Sikasso, Mopti et de Ségou créées en 1952.

Dotées de personnalité morale, ces communes étaient dirigées par un administrateur maire, nommé par le chef de territoire et assisté d'une commission municipale dont le mode d'élection varie en fonction du degré d'évolution des citoyens.

- 1958 : la création des communes de moyen exercice de Kayes, Ségou, Mopti, Sikasso, Gao, Koulikoro, Kati, Koutiala, Niono, San, Kita et Tombouctou. La représentation démocratique n'existait pas à cette époque car le conseil était nommé par le pouvoir colonial. Il s'agissait par ailleurs d'une décentralisation à 3 vitesse avec des communes de plein, moyen exercice et des communes mixtes.

Aprés l'indépendance13 :

? période post coloniale :

- sous la première république :

La volonté de décentralisation de la première république était manifeste dans la constitution du 22 septembre 1960 en son article 41, mais demeurera sans concrétisation. Les 13 communes héritées de l'époque coloniale gardèrent le statu quo jusqu'en 1966, année d'adoption de la loi N° 66/AN-RM du 02 Mars 1966 portant Code municipal en république du Mali abrogeant la distinction entre elles et faisant de toutes des communes de plein exercice. Sous le Comité Militaire de Libération Nationale, il y eut très peu de changement. Seule la reforme administrative de 1977 apporta quelques modifications en érigeant Bamako en District composé de six (6) communes, en prévoyant des organes de participation des populations et de programmation (conseil de circonscription, comité régional et local de développement) dans les circonscriptions administratives.

- sous la deuxième république :

Outre les communes du district de Bamako, la deuxième république créa celle Bougouni en 1980 et mis en place les organes prévus par l'ordonnance 77-44 du 12 Juillet 1977 portant réorganisation territoriale et administrative au Mali. Donc à la veille de la troisième république, le Mali comptait 19 communes. Le mouvement de la décentralisation faisait son chemin, mais sans encore une mise en oeuvre concrète.

- sous la troisième république :

Sous la transition, régime qui a succédé à la deuxième république, la décentralisation a franchi une nouvelle étape, par son option consacrée par le titre XI de la constitution et par la création de cinq nouvelles communes mais non opérationnelles.

La troisième république a favorisé l'accélération du processus de décentralisation.

Les nouvelles autorités ont mis en place la Mission de décentralisation, chargé de la conception de la politique de décentralisation et de l'appui à sa mise en oeuvre. A cette structure on doit l'élaboration des textes suivants déjà adoptés :

- la loi 93-008 du 11 Février 1993 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales ;

- La loi 95-022 du 20 Mars 1995 portant statu des fonctionnaires des collectivités territoriales ;

- La loi 95-034 du 12 Avril 1995 portant code de collectivités territoriales en république du Mali ;

- Décret 95-210/P-RM du 30 Mai 1995 déterminant les conditions de nomination et les attributions des représentants de l'Etat au niveau des collectivités territoriales.

Ces textes vont conférer au pays une nouvelle physionomie administrative.

II- LA DECENTRALISATION DU SECTEUR DE L'EDUCATION:

2-1- Cadre légal de la décentralisation de l'éducation au Mali :

Dans la constitution de 1992, le Mali s'est engagé dans une vaste politique de reforme institutionnelle, cherchant à adapter les structures de l'Etat au nouveau contexte politique du pays. La loi n°93-008 du 11 février 1993, modifiée par la loi 96/056 du 10 Octobre 1996 portant sur les conditions de libre administration des collectivités territoriales et ses textes modificatifs subséquents furent adoptés. Dans le domaine de l'éducation, le Décret n° 02-313/PRM du 04 Juin 2002 fixe les détails des compétences transférées de l'Etat aux collectivités territoriales (CT) en matière de l'éducation. La loi n°99 -046 du 28 septembre 1999 portant loi d'orientation sur l'éducation, dans ses articles 58 - 59, institue dans chaque établissement scolaire et universitaire un organe de gestion dont les modalités de fonctionnement sont fixées par l'Arrêté n° 04- 69/MEN-SG du 09 Mai 2004 portant création, organisation et modalités de fonctionnement du CGS. Ainsi, le CGS devient l'organe de gestion de l'école en mode décentralisé.

2-2- Etat des lieux :

Lors de l'élaboration du programme décennal de développement de l'éducation, il avait été souligné le déficit de partenariat autours de l'école. L'école, dans les représentations des parents, était avant tout perçue comme la « chose » appartenant à l'Etat et gérée par une administration souvent très éloignée et indifférente.

Les communautés ont attendu de l'Etat un développement de l'accès à l'éducation qui a tardé à venir. L'inefficacité de l'administration à gérer le développement du système

éducatif durant les années 70 et 80 était la conséquence d'un centralisme politique, financier et opérationnel et d'une allocation des ressources ne faisant pas de l'éducation une priorité nationale. Les communautés ne disposaient pas durant cette période d'un pouvoir de décision leur permettant d'intervenir dans la gestion de l'école et le développement de l'accès à l'éducation.

La démocratisation de la vie politique malienne, consécutive au changement de régime politique en Mars 1991, a permis une libéralisation du secteur de l'éducation.

Sous l'impulsion des mesures assouplissant les règles de création des écoles et de mesures financières (création du fonds d'appui à l'enseignement fondamental / FAEF) permettant le financement décentralisé d'infrastructures scolaires, le secteur éducatif communautaire a connu durant les années 1990 un essor rapide. Ce transfert de responsabilités de l'Etat vers les populations peut être considéré comme une décentralisation effective « avant l'heure ». Il n'a cependant pas modifié durant cette période, la représentation que les communautés avaient de l'efficacité de l'action publique.

- dans sa lettre de politique éducative de décembre 2000, le ministre de l'éducation nationale du Mali rappelle que pour réussir la réforme du système éducatif, il est indispensable de :

· déconcentrer les activités éducatives,

· décentraliser l'éducation à travers les collectivités et le transfert des compétences et des moyens,

· redéfinir et de reconnaître la complémentarité des rôles des différents partenaires.

Ainsi, une des orientations du PRODEC est de favoriser la construction d'un partenariat véritable autours de l'école.

Ce partenariat, espace de concertation de tous les acteurs et partenaires concernés par le développement de l'école, a pour principaux objectifs :

- de mettre en synergie toutes les potentialités au service du développement de l'école ;

- de clarifier les rôles et responsabilités des acteurs et partenaires en tenant compte de leurs aptitudes et des spécificités de leurs interventions.

Le PRODEC/ PISE 1 : activités et résultats

Les orientations opérationnelles du PISE pour les trois phases que comporte le programme confirment l'engagement du gouvernement à mettre en oeuvre une politique de décentralisation en matière d'éducation en transférant aux collectivités territoriales les compétences et les moyens.

La première phase visait principalement à préparer le transfert des compétences et des

moyens grâce aux mesures suivantes :

- la création de la CAD/DE ;

- la conduite des études ;

- le suivi et l'analyse des expériences passées et en cours au niveau des PTF et

des autres acteurs appuyant la participation des communautés à la gestion de

l'école.

L'ensemble des activités envisagées durant la première phase devait contribuer à la définition d'un plan de décentralisation pour le secteur de l'éducation répondant aux

questions suivantes :

· quelles ressources spécifiques les autorités centrales transféreront de façon permanente aux collectivités locales et dans quelles conditions ?

· quels mécanismes financiers seront mis en place pour réduire les disparités entre les collectivités locales en termes d'accès, de qualité et d'équité en

matière d'éducation ?

· quels engagements financiers prendront les collectivités en faveur de l'école ?

· à quel rythme le transfert des ressources se fera ?

Dans cette phase, les projets étaient d'une importance capitale dans la mesure où les réponses à ces questions devraient servir les communautés dans la prise en charge des

écoles.

Mais jusqu'à présent, les écoles sont confrontées à des problèmes de gestion et de financement.

2-3- Les acquis de la décentralisation :

La création de la CAD/DE est un acquis important (et d'autres ministères souhaitent
s'en inspirer). Depuis sa création elle a montré un dynamisme certain en produisant un
ensemble de documents de cadrage dont : le cadre référentiel de la décentralisation de

l'éducation, le manuel de procédure, le guide pour l'élaboration des plans de développement éducatifs et très récemment la maîtrise d'ouvrage aux services déconcentrés et aux collectivités territoriales (CT). Elle a aussi initié de nombreuses rencontres visant à valider ses propres démarches et outils notamment le forum national sur la gestion de l'école qui a entériné le principe de la création des CGS. Des procédures ont été élaborées, une estimation des ressources à transférer a été produite. Ce sont là autant d'acquis significatifs.

2-4- difficultés de fonctionnement 14:

L'étendue des missions de la CAD/DE l'a conduit à intervenir fréquemment au niveau local (formation, préparation des plans d'action) en l'éloignant de ses fonctions premières de conception et d'orientation stratégique au plan national. Les tâches d'exécution ont pris le pas sur un réel pilotage de la réforme. Des points de divergence évoqués par les acteurs mettent en évidence l'insuffisante coordination de la cellule avec le MATCL ainsi que le CDI. Le déficit de relations fonctionnelles avec ces départements explique les difficultés d'harmonisation du processus de décentralisation/ déconcentration de l'éducation avec les orientations nationales.

2-5- Réflexions en décalage avec le processus de décentralisation de l'éducation 15:

Des décalages existent entre les rôles, responsabilités et procédures définis par la CAD/DE par rapport à l'esprit comme aux textes de la décentralisation. Dans ces documents, la commune est présentée comme une autorité contractante et non gestionnaire des enseignants. Elle n'est que participante à la détermination des sites des écoles à créer. Les services déconcentrés sont pressentis pour être maître d'ouvrage des infrastructures scolaires : les CAP sont appelés à gérer et suivre l'exécution des plans communaux de développement de l'éducation. Il ressort donc que les rôles et responsabilités, principalement des services techniques déconcentrés, ne sont pas toujours en adéquation avec les dispositions légales et notamment les décrets 306, 313, ainsi qu'avec l'autonomie conférée aux collectivités territoriales. Contrairement à l'objectif initial de la phase 1 du PISE, il est encore difficile de

trouver des réponses à la question `' qui décide de quoi ?». Cela posera des difficultés dans l'avenir.

2-6- Impact de la décentralisation sur le système éducatif :

«Le système éducatif est doublement géré par les collectivités territoriales et par l'administration». Les orientations des CT ne sont pas reconnues pertinentes par les services techniques lorsque ceux-ci n'ont pas été associés aux décisions. Aujourd'hui, les services déconcentrés ne disposent pas d'une flexibilité (décision, planification, finance) pour être en cohérence avec la décentralisation (autonomie, compétences des CT). Les cycles de planification des deux systèmes ne sont pas en phase rendant ainsi la coordination des activités impossible. Leur réalisation est peu compatible avec des lenteurs administratives notamment en matière de construction d'écoles et d'affectation des personnels enseignants. Cette absence de coordination est source de gaspillage des ressources et pourrait accroître à terme les disparités en matière de scolarisation.

Il est dommageable par ailleurs que les relations de l'administration avec les collectivités orientent ces dernières vers une gestion de l'éducation par les moyens plus que par les résultats.'6

III- LES PARTENAIRES DE L'ECOLE EN MODE DECENTRALISE

3-1- l'Etat :

Dans le processus de décentralisation de l'éducation, l'Etat en transférant des compétences aux communes a aussi départagé les rôles et responsabilités entres acteurs et partenaires. Parmi ceux-ci, l'Etat est l'organe supreme de gestion des écoles. Il a pour responsabilités de faire :

- la définition de la politique nationale ;

- l'appui aux partenaires pour la mise en oeuvre de la politique nationale ; - le contrôle et la coordination de sa mise en oeuvre ;

- le suivi et l'évaluation du système éducatif.

L'Etat est représenté dans la commune I par un service technique déconcentré qui est le CAP.

'6I&d /audit de l'organisation et du management du secteur de l'éducation ; septembre 2005 p5

3-2- les collectivités territoriales (CT): Elles ont pour responsabilités :

- L'élaboration de leurs programmes de développement de l'éducation; - la définition de la carte scolaire ;

- la participation à l'élaboration des curricula et du calendrier scolaire ;

- la gestion des compétences transférées par l'Etat en matière d'éducation ; - la participation à la détermination des sites des écoles à créer ;

- la participation au suivi et à l'évaluation du système éducatif.

Les collectivités territoriales sont représentées par la Mairie au niveau communal.

3-3- les communautés :

Elles sont une nouvelle donne de la commune car mieux impliquées dans la gestion de l'école, nous sera d'un apport important.

Pour ce faire, les communautés doivent d'abord s'acquitter de leur devoir et d'être civique afin de faciliter le recouvrement et l'exploitation méthodique de ces fonds en faveur de l'école.

Elles ont pour rôles et responsabilités :

- la participation à l'élaboration des curricula et du calendrier scolaire ; - la participation au recrutement et à la prise en charge des enseignants ; - la construction, à l'équipement/réhabilitation des infrastructures ;

- la mobilisation des ressources ;

- la participation à la définition de la carte scolaire ;

- la participation à la détermination des sites des écoles à créer ;

- la participation à la définition des contenus des programmes ;

- la participation au suivi et à l'évaluation des activités scolaires.

3-4- les associations des parents d'élèves (APE) :

« Après la reforme de 1962, le gouvernement s'est senti incapable de faire face seul aux besoins de l'éducation au Mali. C'est ainsi qu'en 1970 les associations des parents d'élèves (les APE) furent crées et régies par l'ordonnance n°20/CMLN du 20 Avril 1970 et le décret n°57/PGRM du 20 Avril 1970 »17.

Le but de la création des APE est de corriger les insuffisances de l'Etat dans le domaine de la gestion et de la construction des infrastructures.

Les rôles et responsabilités des APE sont entres autres :

- la mobilisation des parents d'élèves autour des problèmes de l'école ;

- l'organisation des conférences dans leur domaine de compétence en respectant les textes qui réglementent l'école ;

- la mobilisation pour rendre le climat propice au travail ;

- la participation à tout cadre de concertation ou de réflexion sur l'école ;

- la participation au suivi et à l'évaluation des activités scolaires.

3-5- le comité de gestion scolaire (CGS):

Dans l'arrêté n° 04-0469/MEN-SG du 09 Mars 2004, portant création, organisation et

modalités de fonctionnement du CGS, en son article 2, il a pour missions :

- de créer et de consolider un partenariat au service de l'école,

- d'étudier toute question relative à la vie de l'école,

- d'assurer la fourniture des biens et services utiles à l'école,

- de préparer la rentrée scolaire, - de préparer le bilan financier,

- d'élaborer et de mettre en oeuvre le plan de développement de l'école,

- de préparer le rapport annuel.

Les rôles et responsabilités des CGS sont :

- la sensibilisation des populations ;

- la formulation de propositions relatives aux sites et aux équipements ; - l'entretien des infrastructures ;

- la gestion de l'école ;

- le recrutement des élèves ;

- la participation au recrutement des enseignants.

3-6- Les syndicats d'enseignants :

Les enseignants sont des acteurs privilégiés et inestimables dans le processus de décentralisation de l'éducation et de la qualité de l'éducation. Ils doivent être bien équipés intellectuellement dans le but d'améliorer le rendement scolaire de la commune. Leur formation et leur suivi et évaluation doivent être une priorité des administrateurs scolaires. Ils doivent être recrutés avec les compétences requises d'un enseignant car l'enseignement est devenu maintenant une arme de secours.

Ils ont pour rôles et responsabilités :

- la mobilisation des enseignants autour des problèmes de l'école ;

- l'encadrement et l'éducation de leurs militants ;

- la participation à l'animation de la vie scolaire ;

- la participation à tout cadre de concertation ou de réflexion sur l'école.

3-7- l'union nationale des enseignants retraités de l'éducation et de la culture : (UNEREC) : l'UNEREC a pour responsabilités :

- la participation à tout cadre de concertation ou de réflexion sur l'école ; - la participation à l'encadrement des enseignants ;

- la participation à l'encadrement du personnel de l'administration scolaire ;

- la tenue de causeries débat sur des thèmes se rapportant à l'éducation et à la formation.

Lors de sa 6ème conférence tenue à Bamako, les 27/28 et 29 Décembre 2005, l'UNEREC a énuméré des objectifs dans le domaine de l'éducation et la culture :

- Exhorter les sections à envisager la création d'écoles et de centres éducatifs dans leurs régions (création de jardins d'enfants, crèches, écoles fondamentales 1er cycle...) ;

- Etendre les compétences du collège de l'Union du fondamental au secondaire ;

- Renégocier le protocole d'accord avec la MUTEC pour faire bénéficier à la baisse des membres de l'UNEREC des services de la MUTEC tant à Bamako qu'aux sections UNEREC de l'intérieur ;

- retoucher les programmes d'enseignement dans leurs contenus.

3-8- les associations d'élèves (AE) :

Les élèves sont des sujets qui subissent les bienfaits ou les méfaits de la décentralisation de l'éducation. Ils sont aussi le résultat de cette politique que l'Etat a entrepris pour alléger sa charge et permettre à la population de contribuer et de décider du sort de leurs enfants.

Ces derniers ont aussi pour rôles et responsabilités :

- le respect du règlement intérieur de l'école ;

- la sensibilisation de leurs camarades pour un comportement compatible avec la vie en société à l'intérieur de l'école ;

- l'organisation d'activités sportives et culturelles ;

- la formation et l'encadrement de leurs membres ;

- la participation à tout cadre de concertation ou de réflexion sur l'école. 3-9- les ONG :

Dans le cadre de la décentralisation de l'éducation, les ONG sont devenues des partenaires incontournables. Leurs actions vont des financements directs à l'appui conseil et à la gestion, à la formation et au suivi et évaluation. Ont peut citer parmi elles : Global contact, AMRAS et Family care international oeuvrant dans la communeI.

Les ONG sont responsables du :

- respect de la réglementation en vigueur en matière de politique éducative au Mali ;

- respect de la planification nationale, régionale et locale ;

- l'appui technique et financier.

IV- LES RESSOURCES SCOALIRES EN MATIERE DE DECENTRALISATION:
L'Etat en transférant des compétences, transfère également des ressources qu'il affectait à l'exercice de ces compétences.

Nous constatons dans le domaine de l'éducation quatre (4) types de ressources transférées de l'Etat aux collectivités territoriales. A savoir :

4-1- les ressources humaines :

Les ressources humaines de d'éducation sont les mécanismes de fonctionnement de l'école. Ces ressources sont composées de :

- directeurs d'Académies,

- directeurs de CAP et leurs conseillers pédagogiques,

- personnels administratifs,

- directeurs des écoles (publiques, privées, communautaires, medersas), - enseignants (permanents, contractuels, communautaires, privés),

- organes de Gestion scolaire,

- parents d'élèves, les élèves et la société civile.

4-2- les ressources techniques :

Ces ressources sont d'une importance capitale dans le processus de transmission des connaissances. A savoir :

- les programmes d'enseignement, les méthodes d'enseignement,

- les matériels didactiques, les règlements de l'école,

- les plans de développement et la carte scolaire.

4-3- les ressources matérielles :

Ce sont les supports pour transmettre le savoir aux élèves.

- Infrastructures (matériels didactiques, manuels scolaires les salles de classes, les classes),

- Equipements (les mobiliers scolaires, les tables bancs et l'électricité).

4-4- les ressources financières :

Sans ressources financières, il ne peut y avoir de progrès dans le domaine scolaire car l'éducation demande beaucoup de moyens financiers.

Pour ces ressources nous avons :

- les fonds publics transférés,

- les fonds publics propres (Collectivité Territoriale),

- les fonds privés ou communautaires, les cotisations scolaires,

- les activités productives.

IV- LES COMPETENCES DE LA COMMUNE EN MATIERE D'EDUCATION :

La commune en tant que collectivité territoriale décentralisée dotée de personnalité juridique et de l'autonomie financière se caractérise par sa mission de conception, de programmation et de mise en oeuvre des actions de développement économique, social et culturel pour toutes les questions qui relèvent de l'intérêt communal.

Cette reconnaissance de la compétence de la commune en matière de programmation et de gestion de son propre développement consacre la fin du monopole de l'Etat en matière de développement et d'administration locale. Cette composante de la décentralisation est fondamentale car elle confère un contenu à la nouvelle organisation administrative dans le sens où elle confie dorénavant à de nouveaux

organes locaux élus des tâches essentielles qui relevaient précédemment du pouvoir central.

Sans compétences transférées aux communes, la reforme de décentralisation serait une reforme vide de sens. Le principe de la libre administration implique la définition et le respect de compétences communales.

Dans le cadre de la décentralisation en matière d'éducation, les compétences ci-après sont transférées à la commune : (extrait du décret N° 02-313/ P-RM du 04 Juin 2002) :

· l'élaboration et la mise en oeuvre du plan de développement en matière d'éducation ;

· le recrutement et la gestion du personnel enseignant de l'éducation préscolaire et de l'enseignement fondamental premier cycle;

· l'élaboration de la carte scolaire pour les écoles fondamentales premier cycle ;

· la construction, l'équipement, l'entretien d'écoles fondamentales premier cycle ;

· l'organisation et la prise en charge des examens du Certificat de Fin d'Etudes de Premier Cycle de l'Enseignement Fondamental (CFEPCEF) ;

· la détermination de modules spécifiques n'appartenant pas à la nomenclature nationale pour les écoles fondamentales premier cycle ;

· l'élaboration de stratégies locales de scolarisation et en partie celle des filles dans les écoles fondamentales premier cycles ;

· la gestion d'écoles fondamentales premier cycle en créant un cadre participatif à cet effet ;

· la gestion du personnel mis à disposition ;

· l'organisation et le fonctionnement des cantines scolaires ;

· la construction et la gestion des Centres d'Alphabétisation (CA) et des Centres d'Education pour le Développement (CED) ;

· suivi périodique des Centres d'Alphabétisation (CA) et des Centres d'Education pour le Développement (CED) ;

· l'élaboration du bilan annuel des Centres d'Alphabétisation (CA) et des Centres d'Education pour le Développement (CED) ;


· la gestion et le suivi des institutions préscolaires en créant un cadre participatif à cet effet ;

· la création et l'ouverture d'établissements préscolaires ;

· l'organisation des centres féminins (CF) crées dans le cadre de l'alphabétisation autour des activités génératrices de revenus ;

· l'élaboration et la mise en oeuvre des stratégies d'éducation de la petite enfance ;

·

la production des statistiques scolaires concernant l'école fondamentale premier cycle ;

· la participation à la prise en charge des salaires des enseignants des écoles communautaires.18

CHAPITRE IV : La méthodologie de recherche et l'échantillonnage

I- METHODOLOGIE DE RECHERCHE :

Pour bien mener toute recherche scientifique dans un domaine précis du savoir, il faut nécessairement envisager une méthodologie de recherche dans ce domaine. C'est dans cette envergure que notre étude a portée sur deux (2) parties essentielles.

Dans la première partie nous avons procédé à la lecture des anciens ouvrages, des anciens mémoires de fin d'étude, de textes officiels et la recherche sur l'INTERNET afin de mieux asseoir la problématique de notre étude. Cette partie nous a permis de faire l'état des lieux sur la décentralisation, faire ressortir le nombre de personnel enseignant et matériels didactiques ainsi que les ratios élèves/livre, élève/classe, élèves/table banc et maître/classe dans la commune I en général et le CAP de Djélibougou en particulier.

Nous avons remarqué qu'avec la revue de littérature il y a beaucoup d'études réalisées dans le domaine de la décentralisation de l'éducation.

Mais ce qui fait la spécificité de notre recherche c'est que quelques aspects de notre étude n'ont pas été traités dans la revue littéraire.

Nous avons aussi consulté une personne ressource (D-CAP de Banconi) afin d'en savoir plus sur les problèmes que peut soulever la gestion décentralisée des ressources de l'éducation.

La deuxième étape de cette même étude est consacrée à la recherche sur terrain.

II- LA TECHNIQUE D'ECHANTILLONNAGE :

2-1- type d'étude :

Cette étude est une étude descriptive, quantitative, qualitative et prospective. Elle est descriptive dans la mesure où elle nous a permis de faire l'état des lieux sur le mode de gestion des ressources de l'éducation. Elle est dite quantitative et qualitative à l'instant où elle nous a fourni des informations chiffrées (questionnaire) et des discours (guide d'entretien). L'étude est dite prospective quand nous prévoyons les problèmes avec des solutions.

2-2- taille de l'échantillon :

L'échantillon est composé de 40 individus (hommes et femmes) composés : D-CAP, d'enseignants, de directeurs d'écoles, d'élu local, de membres de CGS , de membre de

l'UNEREC ainsi que celui de l'ONG..

- Un (1) D-CAP ;

- Un (01) élu local ;

- Une (01) coordinatrice ONG ;

- Deux (02) membres UNEREC ;

- Cinq (05) directeurs d'écoles ;

- Cinq (05) membres de CGS ;

- Vingt et cinq (25) enseignants.

Nous avons obtenu un échantillon de quarante (40) personnes et une personne ressource D-CAP), tous acteurs impliqués dans le développement de l'éducation.

2-3- critère du choix de l'échantillon :

Ce choix n'est pas fortuit car ces personnes retenues sont à mesure de répondre aux questions dont nous avons besoins pour constituer ce document. Notre population mère est constituée : DCAP, d'enseignants, de directeurs d'écoles, d'élu local, de membres de CGS, de membre de l'UNEREC ainsi que celui de l'ONG dans la

commune I du District de Bamako.

Les DCAP sont les premiers concernés. Ils sont les artisans de cette politique éducative. Ils constituent la courroie entre le ministère de l'éducation et les collectivités. Ils représentent l'Etat au niveau communal et gère les écoles.

L'élu local est un élément clé dans la gestion décentralisée de l'éducation car les ressources de la commune en faveur de l'éducation sont entre ses mains.

La coordinatrice de l'ONG, partenaire incontournable dans la gestion scolaire dans la commune I. ils participent aux financements, à la formation dans le système éducatif par la construction des salles de classes, le paiement des salaires et l'achat des fournitures scolaires.

Les deux membres de l'UNEREC sont des sages dans le fonctionnement des écoles en mode décentralisé. Ils ont des connaissances parfaites de la chose traitée. Ils ont des années d'expériences cumulées à nous livrer si nous y prêtons attention.

Les directeurs d'écoles sont les acteurs incontournables dans la logique de décentralisation de l'éducation. Ils peuvent nous fournir les effectifs scolaires, ils ont une bonne connaissance de la gestion de l'école.

Les membres CGS sont aussi fortement impliqués dans la gestion de l'école. Ils participent à toutes les activités de mobilisation et de sensibilisation dans la population éducative, ils déterminent des sites des écoles à créer.

Les enseignants pour nous éclaircir sur les conditions de travail des maîtres dans la commune I du District de Bamako en général et au CAP de Djélibougou en particulier. Nous avons su les secrets des recrutements et des formations des maîtres.

2-4- les outils d'enquête :

2-4-1- le questionnaire :

Nous avons choisi le questionnaire comme outils d'enquête dans le but d'aboutir à des résultats quantitatifs dans la mesure où il est question de gestion des ressources scolaires. Avec le questionnaire, nous avons recueilli des informations chiffrées que nous avons soumises à une analyse quantitative.

L'analyse quantitative nous a permis de voir le degré d'intervention des acteurs et partenaires ainsi que les domaines d'intervention.

2-4-2- le guide d'entretien :

Le guide d'entretien comme second outil est adressé aux administrateurs scolaires et autres partenaires (DCAP, les collectivités territoriales, les directeurs d'écoles, les membres de CGS, les membres de l'UNEREC, ainsi que l'ONG Family Care International) des écoles respectives.

Nous avons choisi cet instrument dans le but de confirmer les résultats quantitatifs par les discours des experts de l'école. Nous avons collecté des données sous forme de discours qui ont été soumises à une analyse qualitative reparti en catégorie des hypothèses qu'on s'était fixé au début du travail.

2-5- procédure de passation des outils d'enquête :

- le questionnaire :

Nous avons conçu un questionnaire avec des questions fermées. Il a été administré aux enseignants seulement afin de mieux analyser les discours. Nous sommes passés dans le groupe scolaire pour distribuer le questionnaire aux enseignants des cinq (05) écoles. Ce questionnaire a été distribué à vingt et cinq (25) maîtres du premier cycle.

- le guide d'entretien :

Nous avons élaboré des guides d'entretien sous forme de thèmes et constitués de questions ouvertes dans le but de mieux cerner les carences dans le fonctionnement des écoles du groupe scolaire de Doumanzana.

Ainsi, nous avons prévu un guide d'entretien destiné aux D-CAP, aux directeurs d'écoles, à l'élu local, un autre pour les membres du comité de gestion scolaire (CGS) et un autre pour les membres de l'UNEREC et l'ONG.

2-6- caractéristiques de la population cible :

Pour constituer un échantillon représentatif de la population d'étude, la technique varie et dépend souvent des préoccupations et des hypothèses d'étude. Mais il est un fait établi que le meilleur échantillon est celui qui prend en compte la variété des situations d'étude et le contexte d'étude ainsi que les procédures de collecte des données afin d'atteindre les principaux objectifs de l'étude.

En ce qui concerne la présente étude, il faut admettre que les conditions qui ont prévalu le choix de l'échantillon ont surtout tenu compte de la diversité des situations d'études et la variété des contextes scolaires ainsi que la passation des outils pour collecter des données.

Etant donné que l'étude s'est déroulée dans la commune I, le choix de l'échantillon relève obligatoirement dans sa population.

Mais avant de nous rendre sur terrain, nous avons conçu des outils d'enquête nous permettant de recueillir des données quantitatives et qualitatives.

Ces outils vont du questionnaire au guide d'entretien.

2-7- Difficultés rencontrées et solutions adoptées :

Nous avons tout d'abord été confrontés à de problème temps, mais le courage et l'aide
des uns et des autres nous ont permis de surmonter ce problème. Lors des collectes des

données du questionnaire, les enseignants étaient en formation et d'autres ont même perdus nos questionnaires. Pour compléter l'échantillon, nous avons été obligé de leurs redonner d'autres questionnaires.

L'administration des guides d'entretien n'a pas été du tout facile car nous avons été confrontés là aussi à des problèmes de temps des D-CAP, la difficulté de voir les membres de CGS et celui de l'UNEREC. A ces problèmes la patience nous a aidés à les survoler. Le manque de documentation sur le groupe scolaire de Doumanzana nous a énormément fatigué. Il a fallu rapprocher quelques anciens maîtres, mais sans suite à part les effectifs des élèves et des directeurs. A cela, il faut ajouter tout simplement le manque de volonté de certains enquêtés d'apporter leurs contributions sur le sujet. Face à ces difficultés, le courage, la persévérance dans l'effort soutenu par l'envie de bien faire ont été déterminants dans la réalisation de cette oeuvre.

CHAPITRE V : Présentation, Analyse et Interprétation des données

I- ANALYSE QUANTITATIVE :

Tableau 1 : réparation des femmes et hommes par nombre d'année d'enseignement

ANNEES D'EXPERIENCES

Moins 5
ans

Entre 5 et 10
ans

plus 10
ans

Total

Fréquences

SEXE

Masculin

09

06

01

16

64%

Féminin

04

04

01

09

36%

25

100%

100%

Total

13

10

02

Fréquences

52%

40%

08%

---

Sources : enquête personnelle février 2008

Nous constatons un pourcentage plus élevé des hommes (64%) que des femmes (36%) dans l'enseignement fondamental des cinq (05) écoles du premier cycle de l'enseignement fondamental du groupe scolaire de Doumanzana. Ces enseignants sont répartis par années d'expériences dont 52% ont moins de 5 ans, 40% sont entre 5 et 10 ans enfin 08% ont plus de 10 ans d'expérience dans l'enseignement. 64% des enseignants sont des hommes tandis que 36% sont des femmes.

En conclusion, nous pouvons dire que les expériences de ces enseignants ne vont pas dans le sens d'une amélioration de la qualité de l'éducation (52%) ont moins de 5 ans. Tableau 2 : relatif au recrutement des enseignants par statut et par partenaires

PARTENAIRES

CAP

CGS

MAIRIE

ONG

UNEREC

Total

Fréquences

STATUTS

Vacataire

00
18

00

07

00

00

07

28%

Permanent

00

00

00

00

18

72%

Total

21 00

09

00

00

25

100%

Fréquences

72% 00%

28%

00%

00%

 

100%

Sources : enquête personnelle février 2008

Nous constatons dans cette représentation que les 70% des enseignants sont permanents et ils sont recrutés par le CAP de Djélibougou tandis que les collectivités (la mairie) recrutent 28% restants des enseignants sont des vacataires et recrutés par les collectivités. Alors tous les partenaires concernés par le recrutement des maîtres ont joué pleinement leurs rôles.

Tableau 3 : relatif à la qualification (niveau d'études) des maîtres par sexe.

Niveau d'étude

Femmes

Hommes

Total

Fréquences

Primaire

03

04

07

28, %

Secondaire

05

11

16

64, %

Supérieur

01

01

02

08%

Total

09

16

25

100%

Sources : enquête personnelle février 2008

Dans le tableau ci-dessus, 28% des enseignants ont un niveau primaire c'est-à-dire Certificat de Fin d'Etude du Premier Cycle de l'Enseignement Fondamental (CFEPCEF) ; 64% ont un niveau secondaire (DEF) et seulement 08% ont franchi le seuil du Baccalauréat Malien. Donc la qualification des maîtres est assez favorable à une éducation de qualité.

Tableau 4 : relatif à la formation continue des maîtres par partenaires

PARTENAIRE

 

CGS

MAIRIE

ONG

UNEREC

Total

Nombre d'enseignants formés par

CAP

Mensuelle

02 00

00 00

00

01

03

00

Trimestrielle

00

02

00

02

Semestrielle

01 00

00

01

00

03

Annuelle

10 00

00

03

00

16

07

00

24

Total

13 00

00

Fréquences

52% 00%

00%

28%

00%

80%

Sources : enquête personnelle février 2008

La formation étant un élément incontournable dans la mise à jour des connaissances des enseignants ; le tableau précédemment établi a montré une faible participation des partenaires dans la formation des maîtres. Nous avons noté que 52% des maîtres reçoivent des formations continues reparti en trois phases : mensuelle (02), semestrielle (01) et annuelle (10). Les ONG forment 28% des maîtres. Les autres partenaires n'ont jusqu'à présent pas organisé de formations à l'intension des maîtres. Nous remarquons que les 20 % restants des enquêtés ont affirmé ne pas bénéficier de formations continues.

Sur les 100%, 80% des maîtres reçoivent au moins une formation. Nous conclure alors que le partenariat est dynamique dans ce sens.

Tableau 5 : prise en charge des salaires des maîtres par partenaires

PARTENAIRES

CAP

CGS

MAIRIE

ONG

UNEREC

Total

Fréquences

STATUTS

 

vacataires

00

00

07

00

00

07

28%

Permanents

18

00

00

00

00

18

72%

Total

21

00

09

00

00

25

100%

Fréquences

72%

00%

28%

00%

00%

100%

Sources : enquête personnelle février 2008

L'analyse de ce tableau montre que chaque partenaire prend entièrement en charge les salaires des enseignants qu'ils ont recrutés ; à savoir : 72% pour le CAP et 28% pour la Mairie. Les enseignants ont d'ailleurs confirmé que ces salaires sont toujours réguliers. Ce qui démontre une bonne qualité de partenariat d'une part et une bonne gestion du personnel d'autre part.

Tableau 7 : relatif à l'appui-conseil

Recevez-vous la visite des conseillers du CAP ? Si OUI, à quelle fréquence ?

Réponses

Mensuelle

Trimestrielle

Semestrielle

Annuelle

Total

Pourcentages

Oui

12

04

01

04

22

88%

Non

03

03

12%

Fréquences

48%

16%

04%

16%

25

100%

Sources : enquête personnelle février 2008

La réponse à cette question est repartie en deux : 88% des enquêtés ont affirmé avoir la visite des conseillers du CAP. Nous constatons que seulement 12% de nos enquêtés ne reçoivent pas de la visite de la part du CAP.

Ce constat est rassurant pour l'amélioration de la qualité de l'éducation.

La visite des conseillers au niveau des établissements se fait en quatre phases :
mensuelle, trimestrielle, semestrielle et annuelle. 48% des enquêtes reçoivent
mensuellement la visite des conseillers du CAP, 16% sont suivi trimestriellement par

les conseillers du CAP, 04% bénéficient de l'appui-conseil des conseillers de CAP chaque six mois et 16% les reçoivent une fois par an. Le CAP joue bien son rôle de l'appui-conseil aux enseignants. Ce qui influe positivement sur la qualité de l'enseignement.

Tableau 8 : relatif aux conditions de travail des maîtres Travaillez-vous dans de bonnes conditions matérielles ?

Réponse

Effectif

Pourcentage

Oui

10

40%

Non

15

60%

Total

25

100%

Sources : enquête personnelle février 2008

40% des enquêtes ont répondu par l'affirmative et ont déclaré certains : « les conditions matérielles sont bien appréciées car les classes sont bien aérées, les tableaux sont bien noircis, et les autres matérielles ne nous manque pas. Les classes bien construites et assez de matériels didactiques ».

Les 60% restants ont avoué ne pas travailler dans de bonnes conditions matérielles. Selon certains d'entre eux : « les matériels didactiques sont insuffisants, les locaux sont vétustes, l'électricité et l'eau manquent, les effectifs sont trop élevés et qui entraînent souvent la double vacation et la rotation de classes, les salles de classe sont insuffisantes et souvent peu équipées, la cour de l'école est violée par les motocyclistes qui perturbent les cours ». Les conditions matérielles ne sont donc pas réunies et ce constat entrave la bonne qualité de l'éducation.

II- ANALYSE QUALITATIVE:

- Le directeur de l'école « A >> affirme en ces termes : « nous participons à l'encadrement des maîtres dans la mesure où nous contrôlons leurs cahiers de préparation ainsi que la fiche de progression mensuelle des programmes ».

- Le directeur de l'école « B >> dit ceci : « les maîtres sont suivis dans chaque action qu'ils entreprennent dans le domaine de la formation des élèves. Nous vérifions leurs cour ».

- Selon le DCAP de Djélibougou : « notre participation à l'encadrement pédagogique des enseignants se fait sous forme d'appui-conseil c'est-à-dire observer la technique d'animation des cours, relever les lacunes, faire des suggestions et prodiguer des conseils à l'enseignant ».

- AT, membre de l'UNEREC : « nous n'intervenons pas dans ce domaine car l'UNEREC n'est pas membre actif ».

- le DCAP de Banconi témoigne ceci : (( le CAP est confronté au non transfert des ressources aux collectivités, La confusion des rôles et responsabilités des acteurs et partenaires, insuffisance dans la mobilisation des ressources tant humaines que matérielles autour des problèmes de l'école en mode décentralisé».

- le DCAP de Djélibougou affirme en ces termes : (( les problèmes auxquelles nous sommes confrontés sont : le déficit de communication entre acteurs et partenaires, le retard des communautés à prendre conscience de leur rôles et responsabilités d'où le dysfonctionnement des APE/CGS, la difficulté de mobilisation des ressources humaines et financières et le retard dans le transfert des compétences ».

- le Conseiller chargé de l'éducation à la Mairie affirme en ces termes : « les fonds PPTE ne sont pas transférés ».

- AT, membre UNEREC dit ceci : (( nous sommes confronté à des problèmes comme le non paiement des cotisations, l'abandon des paiements quelques mois après et le retrait inopiné de certains retraités ».

- SS, membre UNEREC témoigne en ces termes : (( pas de rencontre avec les enseignants et directeurs pour traiter les problèmes des écoles ».

- le chargé de projet de CGS affirme ceci : (( nous rencontrons des problèmes de financement pour l'élaboration et la mise en oeuvre des projets d'établissement ».

- le Secrétaire administratif du CGS dit ceci : a le problème majeur auquel le CGS est confronté dans la gestion des ressources de l'éducation est l'absentéisme des membre du CGS lors des réunions ».

- le chargé de mobilisation et de communication du CGS avoue en ces terme : a La difficulté majeure réside dans le manque de motivation des membres du CGS, la population aussi n'écoute pas les informations radiodiffusées. Le déficit de communication entre acteurs et partenaires».

- le trésorier du CGS témoigne comme suit : a le problème de recouvrement des cotisations, l'autorité de tutelle (mairie) ne s'implique pas dans son rôle, tout est laissé à l'initiative du personnel (directeur et enseignantsi ;

- le président du CGS : « Les différents acteurs ignorent leurs rôles et responsabilités (conflit de compétence). Au niveau du CGS et de l'APE, une ou deux personnes seulement sont actives dans le fonctionnement du bureau aussi nous sommes confronté au problème d'entretien des locaux et des mobiliers scolaires. ».

- le directeur de l'école `'A» témoigne en ces termes : a les problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation se situent au niveau des effectifs trop élevés des élèves et la formation continue des enseignants ».

- le directeur de l'école `'B» affirme dans ces propos : a le manque de matériels didactiques et de salles de classes sont de sérieux problèmes auxquels nous faisons face et cela est inquiétant dans la recherche de la qualité de l'éducation ».

- le directeur de l'école `'D'' nous dit : a l'effectif trop élevé, le manque de salles de classes et l'insuffisance de manuels scolaire. Pas de source de financement. La mairie, partenaire privilégié n'assume pas pleinement ses responsabilités ».

- le directeur de l'école `'E» avoue en ces termes : a le problème de formation continue des maîtres, l'insuffisance des salaires face au coût élevé de la vie ».

- le directeur d'école `'F» : a Le manque de matériels didactiques et de manuels scolaires jouent sur la qualité de l'enseignement, les effectifs sont mal gérés car les maîtres ne sont pas formés à la gestion des grands effectifs notamment en double vacation ».

- le DCAP de Banconi soutient en ces termes : a la conséquence du transfert non effectif engendre le retard dans la prise de décision, dans le recrutement ainsi que dans la prise en charge des enseignants. ».

- le DCAP de Djélibougou témoigne en ces termes : a le dysfonctionnement fait que les gens ignorent leurs rôles et responsabilités, la baisse du niveau des élèves due aux effectifs élevés et à l'insuffisance de la formation continue des maîtres. ».

- le conseiller chargé de l'éducation à la mairie affirme en ces termes : a les besoins de l'école ne sont pas pris en comptes. ».

- AT, membre UNEREC affirme en ces propos : a la conséquence rencontrée est que la génération montante ne bénéficiera pas des années d'expériences des retraités ; le manque de communication avec les pairs enseignants et directeurs entrave la qualité des apprentissages. ».

- SS, membre UNEREC, dit ceci : a l'éducation perdra son contenu et sa dignité si les enseignants retraités ne sont pas consultés au préalable. ».

- Trésorier CGS, dit ceci : a la conséquence est que nos projets ne sont pas exécutés à souhait par manque de financement».

- le secrétaire administratif du CGS avance ceci : a la population ne sait pas le degré d'avancement des activités scolaires, l'amélioration des conditions de travail de l'administration scolaire et le CGS par manque de sensibilisation de la population autour des problèmes de l'école. ».

- le chargé de mobilisation et de communication du CGS dit ceci : a la population ignore les réalités de l'écoles par la non écoute des informations radiodiffusées. ».

- le président du CGS raconte : a le manque d'entretien des locaux et mobiliers scolaires entraîne la vétusté et la destruction de ces derniers. ».

- le directeur de l'école `'A» affirme à ces propos : a les conséquences des problèmes auxquels nous sommes confrontés sont entre autres la baisse du niveau des élèves, la déperdition scolaire et autres. ».

- le directeur de l'école `'B» dit ceci : a la baisse du niveau des élèves, le taux élevé de redoublement par manque de manuels scolaires sont les conséquences des problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation. ».

- le directrice de l'école `'D» témoigne en ces termes : « les problèmes qui existent ne sont pas sans conséquences, ces conséquences sont : la baisse du niveau des élèves, la déperdition scolaire, la double vacation et la rotation de classes par manque de salles de classes. ».

- le directrice de l'école `'E» dit ceci : « le retard de maîtres et l'absentéisme sont des conséquences de l'insuffisance des salaires des maîtres ; cela amène aussi la réticence de certains dans la transmission des connaissances de qualité. ».

- le DCAP de Djélibougou atteste ceci : « il faudrait affecter des cadres biens formés dans les services déconcentrés ; accélérer le transfert de compétences afin qu'une habitude ne d'anarchie s'installe pas ; rapprocher la CAD/DE aux CAP par la création de services ; exiger un contrat de performance des APE et CGS ; accorder plus d'autorité au CAP en ce qui concerne le suivi et la formation des maîtres. ».

- le DCAP de Banconi dit ceci : « nous proposons que les ressources soient effectivement à la disposition des collectivités territoriales (mairie) ».

- le conseiller chargé de l'éducation à la Mairie affirme en ces propos : « pour résoudre les problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation, il faut un transfert total des compétences et des ressources aux collectivités territoriales. ».

- AT, membre UNEREC déclare : « faire des rencontres pour débattre les problèmes dont souffre l'école en général et en commune I en particulier afin d'apporter des solutions adéquates. La multiplication des contacts avec les partenaires reste incontournable pour une gestion efficace de l'école en mode décentralisé ».

- SS, membre UNEREC affirme en ces termes : « pour résoudre les problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation il faut multiplier les rencontres avec les maîtres et autres acteurs et partenaires de l'école en mode décentralisé. Organiser des conférences-débats au niveau communal, régional et national sur l'importance de l'implication des retraités de l'éducation dans le système éducatif national ».

- le chargé de mobilisation et de communication du CGS dit ceci : « La solution réside dans l'information et la sensibilisation des acteurs et partenaires de l'école ».

- le trésorier du CGS affirme ceci : << il faut sensibiliser les APE/CGS, la population ainsi que les administrateurs scolaires sur leurs rôles et responsabilités ».

- le chargé de projet du CGS nous raconte ceci : (( pour surmonter ces problèmes, il nous faut mettre en place un cadre de concertation qui se réunisse soit par mois, chaque deux mois ou par trimestre afin de discuter des problèmes que chaque partenaire est confronté dans le but de d'apporter des solutions pertinentes ».

- le secrétaire administratif du CGS dit ceci : (( pour remédier à ces difficultés, il

faut sensibiliser la population des réalités de l'école ».

- le président du CGS : << pour contourner ce problème de vétusté et de destruction des infrastructures, il faudrait mettre les moyens nécessaires à la disposition des CGS

/APE ».

- le directeur de l'école `'A» affirme en ces termes : (( La solution pour surmonter les difficultés reste la construction de salles de classes, la mise à disposition des directeurs d'écoles le maximum de manuels scolaires et didactiques ainsi que de mobiliers scolaires. Il penser aussi à décongestionner des écoles vers une autonomie

de chaque école ».

- le directeur de l'école `'B» raconte en ces termes : (( la formation simultanée des maîtres et la construction des salles de classes pourront empêcher la déperdition

scolaire ».

- le directeur de l'école `'D» dit ceci : (( la construction des classes et leurs équipements, l'appui financier de l'Etat sont des aspects qui apportent les solutions

aux problèmes de l'école ».

- le directeur d'école `'E» affirme en ces propos : (( mettre en place un cadre de réflexion avec les partenaires afin de trouver des solutions aux problèmes posés ».

- le directeur d'école `'F» raconte : (( nous devons recruter des maîtres qualifiés pour donner aux enfants une éducation de qualité ; ces doivent obligatoirement sortir des IFM ou des centres spécialisés de l'éducation ; construire aussi des salles pour élever le taux d'admission en 1ère année et les y maintenir ».

SYNTHESE :

A la suite de nos enquêtes, nous avons remarqué que chaque partenaire et acteur et chaque type de ressources de l'éducation est confronté à des problèmes, à savoir :

- Le problème du partenariat:

Il y a un déficit de communication entre acteurs et partenaires ce qui explique que chaque partenaire gère l'école sans tenir compte des rôles dévolus à d'autres et les actions entreprises par ceux-ci. Cette situation a pour conséquences l'interférence dans les domaines d'intervention des uns et des autres. Il y a aussi qu'un groupe scolaire refermant cinq (05) écoles est gérée par un seul CGS ce qui est un problème à ne pas sous-estimer. Enfin le seul cadre de concertation entre acteurs et partenaires est lors de l'élaboration du PDCOM. La conséquence de ce problème est la lenteur dans la prise de décisions et le recrutement des enseignants. Alors il est urgent de Faire des multiples rencontres avec tous les acteurs et partenaires de l'école en mode décentralisé afin de juguler l'épineux problème de gestion décentralisée des ressources de l'éducation. La multiplication des contacts avec les partenaires reste incontournable pour une gestion efficace de l'école en mode décentralisé. Les acteurs et les partenaires doivent être au même niveau d'informations et recevoir de l'Etat un appui financier à hauteur des attentes.

Il faut signaler qu'un partenariat fécond autours de l'école favorise la qualité de l'éducation.

- Les problèmes au niveau des ressources de l'éducation :

Les ressources humaines : les points de vue de certains enquêtés ont montré que les maîtres sont peu qualifiés ; les effectifs sont trop élevés ; le niveau des élèves sont en deçà des espérances. Ici, la qualité de l'éducation est mise en jeu. Il demeure donc incontournable de recruter des enseignants en nombre suffisant, de construire des salles de classes, de mettre le maximum de livres à la disposition des élèves et de multiplier les formations des enseignants. Cette formation continue et le recyclage des enseignants doit être une des priorités des autorités éducatives.

Les ressources financières : il est évident qu'aucun projet ne peut être réalisé sans
financement souhaité. Nous avons ressorti de nos enquêtes que le financement dans le
secteur de l'éducation est presque inexistant. Les collectivités ont affirmé ne pas

recevoir de ressources financières nécessaires de la part de l'Etat. Contrairement à ce que stipule l'article 6 : « le gouvernement mettra à la disposition des communes, des cercles, des régions et le District de Bamako sous forme de subventions affectées, les ressources financières nécessaires pour la mise en oeuvre des compétences spécifiques transférées aux collectivités territoriales » du décret n° 02 - 313 /P-RM du 04 Juin 2002 fixant les détails des compétences transférées de l'Etat aux collectivités territoriales en matière d'éducation. Cela renvoie au non respect des textes et qui entrave la bonne marche des écoles dans le contexte de décentralisation. Alors il est faut mobiliser beaucoup de ressources financières en faveur de l'école afin d'améliorer le rendement scolaire en terme quantitatif et qualitatif.

Les ressources matérielles : certains témoignages encore nous ont confirmé que le problème majeur de la gestion des ressources de l'éducation relève beaucoup de l'insuffisance des locaux, de matériels didactiques, d'équipements et de manuels scolaires. Ce qui explique une mauvaise gestion des effectifs. Pour cela, l'urgence se trouve à la construction et à l'équipement des salles de classes ainsi que la mise à disposition de manuels scolaires.

Les ressources techniques : les guides d'entretien adressés aux différents partenaires nous a fait savoir que tous les partenaires ne sont pas impliqués dans l'élaboration des curricula et du calendrier scolaire ainsi que la mise à jour de la carte scolaire.

En somme, nous pouvons dire que tous ces problèmes auxquels les partenaires sont confrontés entravent l'atteinte du premier axe prioritaire du PRODEC à savoir une éducation de base de qualité pour tous.

? Vérification des hypothèses :

Nous avons rapporté que l'hypothèse principale est infirmée dans la mesure où tous les partenaires ne sont pas impliqués dans la gestion des ressources de l'éducation. Quant aux hypothèses secondaires : la première aussi est infirmée à savoir si la gestion des ressources se fait de façon concertée. La seconde est confirmée en partie car la mairie et le CAP payent régulièrement le salaire des enseignants qu'ils recrutement. Par ailleurs, les parents ne payent pas régulièrement la coopérative. Ce qui amène une difficulté à faire face à certaines dépenses de fonctionnement de la part du CGS.

La troisième est elle infirmée car les résultats de CFEPCEF nous ont rapporté que les taux d'admission des différentes écoles de premier cycle ne sont pas en dessous de 70%. Enfin la dernière hypothèse est confirmée car la communication est considérée comme l'arme efficace pour faire sortir l'école de cette impasse.

Globalement, nos hypothèses ont été infirmées dans la mesure où trois hypothèses ont été infirmées.

CONCLUSION :

La seule volonté de créer les collectivités territoriales et de leur reconnaître des compétences ne suffit pas pour que ces instances puissent d'office exercer ces compétences et aient les moyens de les mettre en oeuvre. Conscient de cette situation, le législateur Malien a indiqué que « tout transfert de compétence à une collectivité doit être accompagné du transfert concomitant par l'Etat à celle-ci des ressources et des moyens nécessaires à l'exercice normal de ces compétences »19.

Au cours du présent travail, il est ressorti des enquêtes la nécessité de clarification les rôles et responsabilités des acteurs et partenaires de l'école. Au regard des résultats de l'enquête, cette étude nous a permis d'analyser le mode de gestion des ressources de l'éducation en commune I, ensuite déceler les problèmes rencontrés par les acteurs et partenaires dans l'exécution de leurs rôles et responsabilités tout en faisant ressortir les conséquences. Enfin nous avons rassemblé une série de solution pour remédier aux problèmes.

Les résultats de notre enquête ont mis en exergue le transfert non effectif des ressources financières de l'Etat vers les collectivités décentralisées, ce qui est un frein à l'exercice des compétences. Ainsi le CAP et le CGS ont confirmé que la mairie ne joue pas sa partition dans la gestion de l'école en mode décentralisé. D'abord nous avons constaté après analyse des résultats que la gestion des ressources de l'éducation n'est pas une gestion concertée dans la mesure où tous les acteurs et partenaires ne sont pas impliqués dans cette nouvelle politique éducative du pays. Il est ressorti aussi de nos recherches divers problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation, à savoir : le déficit de communication entre acteurs et partenaires autours des problèmes de l'école ; la confusion des rôles et responsabilités des différents acteurs et partenaires (conflit de compétence) ; le manque de ressources nécessaires pour couvrir les dépenses de l'éducation en commune I. La non effectivité du transfert des ressources pour la prise en charge effective des compétences dévolues aux collectivités est certes aujourd'hui un handicap majeur, mais la gestion du personnel enseignant de l'enseignement fondamental du 1er cycle reste la question essentielle. Certes avec tout, les résultats scolaires sont bons.

19 Article 4 de la loi n° 93-008 du 11 février 1993 modifiée par la loi n° 96-056 du 16 octobre 1996.

Ces problèmes n'ont nullement pas laissé le système de gestion sans faille. Nous avons énuméré quelques une des conséquences à savoir : la lenteur dans la prise de décisions et le recrutement des enseignants ; la baisse de niveau des élèves, le pléthore dans les classes, la double vacation (vacation de classe et de maître) ainsi que l'insuffisance notoire de matériels didactiques et manuels scolaires au sein du groupe scolaire de Doumanzana.

Conscient des problèmes et leurs conséquences, les acteurs et partenaires nous ont proposé des solutions afin de remédier à la gestion décentralisée des ressources de l'éducation. Ces solutions sont : le recrutement des enseignants en nombre suffisant et qualifiés, la construction des salles de classes en quantité, mettre le maximum de livres à la disposition des élèves, les partenaires et les acteurs doivent être au même niveau d'informations et recevoir de l'Etat un appui financier à hauteur des attentes. La formation continue et le recyclage des enseignants doit figurer parmi les priorités des autorités de l'éducation (les services déconcentrés de l'éducation). Les rencontres doivent être multiples avec tous les acteurs et partenaires de l'école en mode décentralisé afin de juguler l'épineux problème de gestion décentralisée des ressources de l'éducation.

Il faudrait Alors comprendre que la poursuite et la réussite du processus de décentralisation de l'éducation soulève les enjeux majeurs qui constituent autant de défis à relever.

Le premier enjeu est d'ordre économique : Il est fondé sur une évidence à savoir qu'un processus de décentralisation de l'éducation qui n'aurait pas d'effets positifs sur le rendement scolaire en termes de qualité et de quantité passerait à coté de son objectif et pourrait susciter bien de désillusions à l'égard du développement éducatif local et national.

Ainsi la décentralisation de la fiscalité et la mobilisation des ressources au niveau local deviennent les thèmes de plus en plus importants car elles déterminent non seulement l'autonomie d'une collectivité mais aussi son aptitude à rendre service et ses capacités d'investissements.

Le second enjeu concerne les capacités locales, notamment des élus et des agents des
nouvelles administrations non qualifiés dans le domaine de décentralisation du secteur

de l'éducation. Et le troisième enjeu concerne les relations de partenariat entre les multiples acteurs du processus. Avec la nouvelle organisation institutionnelle du gouvernement malien, les relations occupent en termes de complémentarité une place non négligeable dans la bonne gestion de proximité des ressources de l'éducation.

Il est important que tous les acteurs et partenaires comprennent que la décentralisation de l'éducation n'est pas achevée par le transfert des compétences aux collectivités ainsi que par le partage des rôles et responsabilités. Sa mise en oeuvre effective, son ancrage dans la société et son appropriation par la population est un processus de longue durée. Elle nécessite l'appui constant de tous pour parvenir à créer un véritable partenariat autours de l'école et un développement durable dans le domaine de l'éducation.

Nous signalons que cette étude est loin d'être exhaustive. La gestion de l'école en mode décentralisé en général est un système expérimental dans les écoles et particulièrement dans le groupe scolaire de Doumanzana. Nous avons effectué une évaluation à mi-parcours du groupe scolaire de Doumanzana afin de permettre à d'autres chercheurs de mener d'autres investigations dans le seul intérêt du développement de l'Education.

Nous finissons cette étude par cette citation « Ainsi la tâche n'est point de contempler ce que nul n'a encore contemplé, mais de méditer comme personne n'a encore médité sur ce que tout le monde a devant les yeux »20

BIBLIOGRAPHIE

I- OUVRAGES GENERAUX

1- CENAFOD-Mali, atelier de formation en décentralisation des organisations locales, rapport de synthèse, SNV Bamako, Mars 1999.

2- DOUCOURE Samba, Forum africain des parlementaires pour l'éducation (FAPED) ; Droit à l'éducation et politiques de décentralisation : cas du Mali.

3-

I&D /audit de l'organisation et du management du secteur de l'éducation ; groupe de travail, septembre 2005.

4- MEN; Cadre référentiel de la décentralisation de l'éducation au Mali, Mission de décentralisation, Août 2003 33 pages.

5-

MEN ; Résultats du forum national sur la gestion de l'école en mode décentralisé ; Bamako, CAD/DE, 18-19 Février 2003, 20 pages.

6- Mission de décentralisation et des reformes institutionnelles ; Guide pratique du maire et des conseillers communaux; GTZ, Juillet 1999, 90 pages.

7- PEDCOM ; Projet quinquennal de développement éducatif de la commune

I (2007-2011); Bamako, 60 pages.

8-

PDESC ; Programme de développement économique, social et culturel de la commune I (2005-2009) ; Bamako - Novembre 2004.

9- SNV et CEDELO, la Décentralisation au Mali : du discours à la pratique, (KIT), bulletin 358, 88 pages.

10- TURGEON Bernard, LAMANTE Dominique ; le management dans son nouveau contexte ; Chenelière/MC Graw Hill Montréal Toronto 2002.

II- MEMOIRES :

11- Aboubacrine Ibrahim ; Décentralisation et participation des populations au développement en milieu rural : cas de Kalaban-coro »; mémoire maîtrise 2003 ; 53 pages.

12- BAMBA Youssouf ; Décentralisation et l'école en commune V du District de Bamako : Cas du premier cycle de l'enseignement fondamental ; mémoire de DEA, ISFRA-Bamako 2005.

13- DEMBELE Tiégué ; problématique de la décentralisation de l'éducation de base en commune II du District de Bamako : cas de sept écoles du CAP de Bozola ; mémoire en psychopédagogie ENSup de Bamako, 2005.

14- DIARRA Mamadou Mary ; Problématique de la gestion de l'école en décentralisé : cas du groupe scolaire Mamadou KONATE en commune III du District de Bamako. Mémoire de maîtrise en sciences de l'éducation, FLASH de Bamako. 2004.

15-

ELKHALIFA Jiddou Ag ; Problématique de la gestion de l'école en mode décentralisé au groupe scolaire de Baguineda-camp dans la commune rurale de Baguineda » ; mémoire de maîtrise /FLASH-SED, 2006, 67 pages.

16-

GUINDO Adama ; Opinions des partenaires de l'école sur le mode de financement du système éducatif Malien : cas des écoles du 1er cycle du Cap de Djélibougou ; mémoire de maîtrise SED ; 2003

17-

Keïta Salif Idrissa, l'école et la décentralisation : cas de la commune de NARENA, mémoire de maîtrise/FLASH 2002, 40 pages.

18-

TRAORE Idrissa Soïba; pouvoirs locaux et décentralisation au Mali, cas de la commune V du district de Bamako, mémoire de fin d'étude, ENSup, DER PPP

II- TEXTES OFFICIELS :

19- Arrêté n° 04-0469/MEN-SG du 09 Mars 2004, portant création, organisation et modalités de fonctionnement du CGS.

20- Décret n° 02-313/P-RM du 04 Juin 2002, fixant les détails des compétences transférées de l'Etat aux collectivités territoriales en matière d'Education.

21- Décret 543/PM-RM du 19 novembre 2001 portant création de la cellule d'appui à la décentralisation/déconcentration de l'éducation (CAD/DE).

22- Lois et Décrets de la décentralisation ; mars 1999 4ème édition.

23- Loi N°99 046 du 29 décembre 1999 portant « loi d'orientation sur

l'éducation ».

TABLE DES MATIERES

Sommaire....................................................................................................I

Dédicace....................................................................................................II Remerciements............................................................................................III Sigles et Abréviations ....................................................................................IV

Résumé........................................................................................ .............VI

INTRODUCTION : ...1

4-

Choix et motivation : 3

5- problématique de recherche : ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..4

6- Questions de recherche :~~~~~~~~~~~~~~~.~~~~~~.6

7- Objectif général :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 7

8- Hypothèses de recherche :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~7

9- méthodologie : ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.8 CHAPITRE I: Présentation du milieu d'étude .................................... 10

I- Présentation de la commune I : ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.10

1-2- Historique : 10

1-2- Géographie : 10

1-3- Population : 10

1-8- Situation La commune I : ................................................................... 11

1-9- Economie :........................................................................................ 11

1-10- Urbanisation et communication : ......................................................... 11

1-11- Climat : 11

1-12- Sur le plan d'assainissement : 12

1-13- Sur le plan culturel : 12

1-14- sur le plan sanitaire : 12

1-15- dans le domaine de l'éducation : .......................................................... 12

II- CAP de DJELIBOUGOU :~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~~...14
2-3- Situation :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 14
2-4- Organisation :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~14

III- GROUPE SCOLAIRE DE DOUMANZANA -~~~~~~~~~~~~ 17

· L'organisation administrative :............................................................ 17

· l'organisation pédagogique :................................................................17

· Présentation des structures :............................................................... 17

· Présence d'équipements, de matériels didactiques et de manuels scolaires .:18

·

Mobiliers scolaires :...........................................................................19

3-2- LES RESULTATS AU CFEPECF DU GROUPE SCOLAIRE DE
DOUMANZANA ( SESSION DE 2007)
.20
RAPPORT ENTRE THEME ET MILIEU :.........................................................21

CHAPITRE II : définition des concepts et revue critique de la littérature: 22

I- DEFINITION DES CONCEPTS CLES : 22

II- REVUE CRITIQUE DE LITTERATURE: ...........................................26

CHAPITRE III : généralité sur la décentralisation au mali .33

I- LA DECENTRALISATION-~~~~~~~~~~~~.~~~~~ 33

1-1- Considérations générales :..................................................................... 33

1-2- Repères historiques de la décentralisation : ................................................33

· la période pré coloniale : ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 34

· La période coloniale :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.34

· période post coloniale : ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..35

- sous la première république : 35

- sous la deuxième république :.......................................................35

- sous la troisième république : 35
II- LA DECENTRALISATION DU SECTEUR DE L'EDUCATION-~~~.36

2-1- Cadre légal de la décentralisation de l'éducation au Mali :..................... 36

2-2- Etat des lieux : ................................................................................. ...36

2-3- Les acquis de la décentralisation :.............................. ........................... 38

2-4- difficultés de fonctionnement :...................................................... 39

2-5- Réflexions en décalage avec le processus de décentralisation de l'éducation : 39

2-6- Impact de la décentralisation sur le système éducatif :..................................40 II- LES PARTENAIRES DE L'ECOLE EN MODE DECENTRALISE~.~..40

3-1- l'Etat : ....................................................................................

.............40

3-2- les collectivités territoriales (CT):.........................................................

... 41

3-3- les communautés :............................................................

..................... 41

3-4- les associations des parents d'éleves (APE) :.............................................41

3-5- le comité de gestion scolaire (CGS):............................................. ............42

3-6- Les syndicats d'enseignants : .................................................................. 42

3-7- l'union nationale des enseignants retraités de l'éducation et de la culture :......43 3-8- les associations d'éleves (AE) : ...............................................................43 3-9- les ONG :............................................................................................ 44

IV- LES RESSOURCES SCOALIRES EN MATIERE DE DECENTRALISATION:.. 4-5- les ressources humaines : ....................................................................44

4-6- les ressources techniques : ...................................................................45

4-7- les ressources matérielles : .................................................................45

4-8- les ressources financières : ..................................................................45

V- LES COMPETENCES DE LA COMMUNE EN MATIERE D'EDUCATION :45

CHAPITRE IV : La méthodologie de recherche et l'échantillonnage ..48

I- METHODOLOGIE DE RECHERCHE : ~~~~~. 48

III- LA TECHNIQUE D'ECHANTILLONNAGE :~~~~~~~~.48

2-8- type d'étude : .....................................................................................48

2-9- taille de l'échantillon : ..................................................................... 49.
2-10- critere du choix de l'échantillon : ..........................................................49

2-11- les outils d'enquete : ......................................................................... 50

2-4-2- le questionnaire : 50

2-4-2- le guide d'entretien :......................................................................... 50

2-12- procédure de passation des outils d'enquete : ................................. .......51

2-13- caractéristiques de la population cible :..................................................51 2-14- Difficultés rencontrées et solutions adoptées :.............................. ...........51

CHAPITRE V : Présentation, Analyse et Interprétation des données ..53

I- ANALYSE QUANTITATIVE : ~~~~~~~~~~. ~~~~~53

II- ANALYSE QUALITATIVE-~~~~~~~~~~~ ~~~~~~57 SYNTHESE : 62

- Le problème du partenariat: ~~~~~~~~~~~~...~~~~~~~62

-

Les problemes au niveau des ressources de l'éducation : ~~~~~~~~.62 Vérification des hypothèses :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 63
CONCLUSION :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.65 BIBLIOGRAPHIE~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.68 TABLE DES MATIERES~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..70 ANNEXES : ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..~~~i

I - Identification de l'enquête

Sexe : M F

AGE :

Situation matrimoniale .

Célibataire Marié Divorcé(e)

Niveau d'instruction .

II- questions :

1- depuis combien de temps enseignez-vous dans cet établissement? Moins de 5ans entre 5 et 10 ans plus 10 ans

2- êtes vous recruté par ?

La mairie le CAP le CGS l'APE

3- avez-vous déjà reçu une formation initiale ?

Oui Non

Si oui, par quel partenaire ?

La mairie le CAP le CGS l'APE ONG

4- bénéficiez- vous des formations continues ?

Oui Non

Si oui, quelle est la fréquence de ces formations ?

Mensuelle trimestrielle semestrielle annuelle

Si oui, ces formations sont généralement organisées par quel partenaire ?

La mairie le CAP le CGS l'APE ONG

Statut .

Grade .

Primaire secondaire supérieur

Contractuel permanent

Spécialiste généraliste autre.....................

veuf(ve)

Questionnaire adressé aux enseignants des
écoles fondamentales cibles

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin d'études universitaires à la FLASH, nous avons décidé de réaliser une étude sur la gestion des ressources scolaires en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako.

Pour obtenir des informations précises sur ce sujet, votre collaboration est d'un apport inestimable. C'est la raison pour laquelle nous vous prions de répondre aux questions ci-dessous.

Nous vous remercions de votre bonne compréhension et votre disponibilité.

5-

votre salaire est pris en charge par quel partenaire ? La mairie le CAP le CGS l'APE ONG

6- le salaire est-il régulier ?
Oui Non

8-

8- enseignez-vous votre discipline selon un programme ?

Oui Non
Si oui, lequel ?

Si non, pourquoi ?

10- recevez-vous des visites des conseillers du CAP ?

Oui Non Si oui, à quelle fréquence?

Mensuelle trimestrielle semestrielle annuelle

Si non pourquoi ?

travaillez-vous dans des bonnes conditions matérielles ?
Oui Non
Justifiez votre réponse

GUIDE D'ENTRETIEN DESTINE AUX ACTEURS ET

PARTENAIRES DE L'ECOLE

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin d'études universitaires à la FLASH, nous avons décidé de réaliser une étude sur la gestion des ressources scolaires en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako.

Pour obtenir des informations précises sur ce sujet, votre collaboration est d'un apport inestimable. C'est la raison pour laquelle nous vous prions de répondre aux questions ci-dessous.

Nous vous remercions de votre bonne compréhension et votre disponibilité.

Nous avons administré ce guide aux : DCAP, ONG, Mairie, UNEREC, CGS ainsi que les directeurs d'écoles.

THEMES :
Thème 1 :
rôles et responsabilités des acteurs et partenaires de l'école.
Thème 2 : problèmes rencontrés dans la gestion de l'école.
Thème 3 : conséquences de ces problèmes.
Thèmes 4 : solutions proposées.






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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery