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Gestion des ressources scolaires en mode décentralisé dans la commune I du district de Bamako: cas du groupe scolaire de Doumanzana

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par Sambou DIABY
Université de Bamako - Maitrise 2008
  

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II- ANALYSE QUALITATIVE:

- Le directeur de l'école « A >> affirme en ces termes : « nous participons à l'encadrement des maîtres dans la mesure où nous contrôlons leurs cahiers de préparation ainsi que la fiche de progression mensuelle des programmes ».

- Le directeur de l'école « B >> dit ceci : « les maîtres sont suivis dans chaque action qu'ils entreprennent dans le domaine de la formation des élèves. Nous vérifions leurs cour ».

- Selon le DCAP de Djélibougou : « notre participation à l'encadrement pédagogique des enseignants se fait sous forme d'appui-conseil c'est-à-dire observer la technique d'animation des cours, relever les lacunes, faire des suggestions et prodiguer des conseils à l'enseignant ».

- AT, membre de l'UNEREC : « nous n'intervenons pas dans ce domaine car l'UNEREC n'est pas membre actif ».

- le DCAP de Banconi témoigne ceci : (( le CAP est confronté au non transfert des ressources aux collectivités, La confusion des rôles et responsabilités des acteurs et partenaires, insuffisance dans la mobilisation des ressources tant humaines que matérielles autour des problèmes de l'école en mode décentralisé».

- le DCAP de Djélibougou affirme en ces termes : (( les problèmes auxquelles nous sommes confrontés sont : le déficit de communication entre acteurs et partenaires, le retard des communautés à prendre conscience de leur rôles et responsabilités d'où le dysfonctionnement des APE/CGS, la difficulté de mobilisation des ressources humaines et financières et le retard dans le transfert des compétences ».

- le Conseiller chargé de l'éducation à la Mairie affirme en ces termes : « les fonds PPTE ne sont pas transférés ».

- AT, membre UNEREC dit ceci : (( nous sommes confronté à des problèmes comme le non paiement des cotisations, l'abandon des paiements quelques mois après et le retrait inopiné de certains retraités ».

- SS, membre UNEREC témoigne en ces termes : (( pas de rencontre avec les enseignants et directeurs pour traiter les problèmes des écoles ».

- le chargé de projet de CGS affirme ceci : (( nous rencontrons des problèmes de financement pour l'élaboration et la mise en oeuvre des projets d'établissement ».

- le Secrétaire administratif du CGS dit ceci : a le problème majeur auquel le CGS est confronté dans la gestion des ressources de l'éducation est l'absentéisme des membre du CGS lors des réunions ».

- le chargé de mobilisation et de communication du CGS avoue en ces terme : a La difficulté majeure réside dans le manque de motivation des membres du CGS, la population aussi n'écoute pas les informations radiodiffusées. Le déficit de communication entre acteurs et partenaires».

- le trésorier du CGS témoigne comme suit : a le problème de recouvrement des cotisations, l'autorité de tutelle (mairie) ne s'implique pas dans son rôle, tout est laissé à l'initiative du personnel (directeur et enseignantsi ;

- le président du CGS : « Les différents acteurs ignorent leurs rôles et responsabilités (conflit de compétence). Au niveau du CGS et de l'APE, une ou deux personnes seulement sont actives dans le fonctionnement du bureau aussi nous sommes confronté au problème d'entretien des locaux et des mobiliers scolaires. ».

- le directeur de l'école `'A» témoigne en ces termes : a les problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation se situent au niveau des effectifs trop élevés des élèves et la formation continue des enseignants ».

- le directeur de l'école `'B» affirme dans ces propos : a le manque de matériels didactiques et de salles de classes sont de sérieux problèmes auxquels nous faisons face et cela est inquiétant dans la recherche de la qualité de l'éducation ».

- le directeur de l'école `'D'' nous dit : a l'effectif trop élevé, le manque de salles de classes et l'insuffisance de manuels scolaire. Pas de source de financement. La mairie, partenaire privilégié n'assume pas pleinement ses responsabilités ».

- le directeur de l'école `'E» avoue en ces termes : a le problème de formation continue des maîtres, l'insuffisance des salaires face au coût élevé de la vie ».

- le directeur d'école `'F» : a Le manque de matériels didactiques et de manuels scolaires jouent sur la qualité de l'enseignement, les effectifs sont mal gérés car les maîtres ne sont pas formés à la gestion des grands effectifs notamment en double vacation ».

- le DCAP de Banconi soutient en ces termes : a la conséquence du transfert non effectif engendre le retard dans la prise de décision, dans le recrutement ainsi que dans la prise en charge des enseignants. ».

- le DCAP de Djélibougou témoigne en ces termes : a le dysfonctionnement fait que les gens ignorent leurs rôles et responsabilités, la baisse du niveau des élèves due aux effectifs élevés et à l'insuffisance de la formation continue des maîtres. ».

- le conseiller chargé de l'éducation à la mairie affirme en ces termes : a les besoins de l'école ne sont pas pris en comptes. ».

- AT, membre UNEREC affirme en ces propos : a la conséquence rencontrée est que la génération montante ne bénéficiera pas des années d'expériences des retraités ; le manque de communication avec les pairs enseignants et directeurs entrave la qualité des apprentissages. ».

- SS, membre UNEREC, dit ceci : a l'éducation perdra son contenu et sa dignité si les enseignants retraités ne sont pas consultés au préalable. ».

- Trésorier CGS, dit ceci : a la conséquence est que nos projets ne sont pas exécutés à souhait par manque de financement».

- le secrétaire administratif du CGS avance ceci : a la population ne sait pas le degré d'avancement des activités scolaires, l'amélioration des conditions de travail de l'administration scolaire et le CGS par manque de sensibilisation de la population autour des problèmes de l'école. ».

- le chargé de mobilisation et de communication du CGS dit ceci : a la population ignore les réalités de l'écoles par la non écoute des informations radiodiffusées. ».

- le président du CGS raconte : a le manque d'entretien des locaux et mobiliers scolaires entraîne la vétusté et la destruction de ces derniers. ».

- le directeur de l'école `'A» affirme à ces propos : a les conséquences des problèmes auxquels nous sommes confrontés sont entre autres la baisse du niveau des élèves, la déperdition scolaire et autres. ».

- le directeur de l'école `'B» dit ceci : a la baisse du niveau des élèves, le taux élevé de redoublement par manque de manuels scolaires sont les conséquences des problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation. ».

- le directrice de l'école `'D» témoigne en ces termes : « les problèmes qui existent ne sont pas sans conséquences, ces conséquences sont : la baisse du niveau des élèves, la déperdition scolaire, la double vacation et la rotation de classes par manque de salles de classes. ».

- le directrice de l'école `'E» dit ceci : « le retard de maîtres et l'absentéisme sont des conséquences de l'insuffisance des salaires des maîtres ; cela amène aussi la réticence de certains dans la transmission des connaissances de qualité. ».

- le DCAP de Djélibougou atteste ceci : « il faudrait affecter des cadres biens formés dans les services déconcentrés ; accélérer le transfert de compétences afin qu'une habitude ne d'anarchie s'installe pas ; rapprocher la CAD/DE aux CAP par la création de services ; exiger un contrat de performance des APE et CGS ; accorder plus d'autorité au CAP en ce qui concerne le suivi et la formation des maîtres. ».

- le DCAP de Banconi dit ceci : « nous proposons que les ressources soient effectivement à la disposition des collectivités territoriales (mairie) ».

- le conseiller chargé de l'éducation à la Mairie affirme en ces propos : « pour résoudre les problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation, il faut un transfert total des compétences et des ressources aux collectivités territoriales. ».

- AT, membre UNEREC déclare : « faire des rencontres pour débattre les problèmes dont souffre l'école en général et en commune I en particulier afin d'apporter des solutions adéquates. La multiplication des contacts avec les partenaires reste incontournable pour une gestion efficace de l'école en mode décentralisé ».

- SS, membre UNEREC affirme en ces termes : « pour résoudre les problèmes rencontrés dans la gestion des ressources de l'éducation il faut multiplier les rencontres avec les maîtres et autres acteurs et partenaires de l'école en mode décentralisé. Organiser des conférences-débats au niveau communal, régional et national sur l'importance de l'implication des retraités de l'éducation dans le système éducatif national ».

- le chargé de mobilisation et de communication du CGS dit ceci : « La solution réside dans l'information et la sensibilisation des acteurs et partenaires de l'école ».

- le trésorier du CGS affirme ceci : << il faut sensibiliser les APE/CGS, la population ainsi que les administrateurs scolaires sur leurs rôles et responsabilités ».

- le chargé de projet du CGS nous raconte ceci : (( pour surmonter ces problèmes, il nous faut mettre en place un cadre de concertation qui se réunisse soit par mois, chaque deux mois ou par trimestre afin de discuter des problèmes que chaque partenaire est confronté dans le but de d'apporter des solutions pertinentes ».

- le secrétaire administratif du CGS dit ceci : (( pour remédier à ces difficultés, il

faut sensibiliser la population des réalités de l'école ».

- le président du CGS : << pour contourner ce problème de vétusté et de destruction des infrastructures, il faudrait mettre les moyens nécessaires à la disposition des CGS

/APE ».

- le directeur de l'école `'A» affirme en ces termes : (( La solution pour surmonter les difficultés reste la construction de salles de classes, la mise à disposition des directeurs d'écoles le maximum de manuels scolaires et didactiques ainsi que de mobiliers scolaires. Il penser aussi à décongestionner des écoles vers une autonomie

de chaque école ».

- le directeur de l'école `'B» raconte en ces termes : (( la formation simultanée des maîtres et la construction des salles de classes pourront empêcher la déperdition

scolaire ».

- le directeur de l'école `'D» dit ceci : (( la construction des classes et leurs équipements, l'appui financier de l'Etat sont des aspects qui apportent les solutions

aux problèmes de l'école ».

- le directeur d'école `'E» affirme en ces propos : (( mettre en place un cadre de réflexion avec les partenaires afin de trouver des solutions aux problèmes posés ».

- le directeur d'école `'F» raconte : (( nous devons recruter des maîtres qualifiés pour donner aux enfants une éducation de qualité ; ces doivent obligatoirement sortir des IFM ou des centres spécialisés de l'éducation ; construire aussi des salles pour élever le taux d'admission en 1ère année et les y maintenir ».

SYNTHESE :

A la suite de nos enquêtes, nous avons remarqué que chaque partenaire et acteur et chaque type de ressources de l'éducation est confronté à des problèmes, à savoir :

- Le problème du partenariat:

Il y a un déficit de communication entre acteurs et partenaires ce qui explique que chaque partenaire gère l'école sans tenir compte des rôles dévolus à d'autres et les actions entreprises par ceux-ci. Cette situation a pour conséquences l'interférence dans les domaines d'intervention des uns et des autres. Il y a aussi qu'un groupe scolaire refermant cinq (05) écoles est gérée par un seul CGS ce qui est un problème à ne pas sous-estimer. Enfin le seul cadre de concertation entre acteurs et partenaires est lors de l'élaboration du PDCOM. La conséquence de ce problème est la lenteur dans la prise de décisions et le recrutement des enseignants. Alors il est urgent de Faire des multiples rencontres avec tous les acteurs et partenaires de l'école en mode décentralisé afin de juguler l'épineux problème de gestion décentralisée des ressources de l'éducation. La multiplication des contacts avec les partenaires reste incontournable pour une gestion efficace de l'école en mode décentralisé. Les acteurs et les partenaires doivent être au même niveau d'informations et recevoir de l'Etat un appui financier à hauteur des attentes.

Il faut signaler qu'un partenariat fécond autours de l'école favorise la qualité de l'éducation.

- Les problèmes au niveau des ressources de l'éducation :

Les ressources humaines : les points de vue de certains enquêtés ont montré que les maîtres sont peu qualifiés ; les effectifs sont trop élevés ; le niveau des élèves sont en deçà des espérances. Ici, la qualité de l'éducation est mise en jeu. Il demeure donc incontournable de recruter des enseignants en nombre suffisant, de construire des salles de classes, de mettre le maximum de livres à la disposition des élèves et de multiplier les formations des enseignants. Cette formation continue et le recyclage des enseignants doit être une des priorités des autorités éducatives.

Les ressources financières : il est évident qu'aucun projet ne peut être réalisé sans
financement souhaité. Nous avons ressorti de nos enquêtes que le financement dans le
secteur de l'éducation est presque inexistant. Les collectivités ont affirmé ne pas

recevoir de ressources financières nécessaires de la part de l'Etat. Contrairement à ce que stipule l'article 6 : « le gouvernement mettra à la disposition des communes, des cercles, des régions et le District de Bamako sous forme de subventions affectées, les ressources financières nécessaires pour la mise en oeuvre des compétences spécifiques transférées aux collectivités territoriales » du décret n° 02 - 313 /P-RM du 04 Juin 2002 fixant les détails des compétences transférées de l'Etat aux collectivités territoriales en matière d'éducation. Cela renvoie au non respect des textes et qui entrave la bonne marche des écoles dans le contexte de décentralisation. Alors il est faut mobiliser beaucoup de ressources financières en faveur de l'école afin d'améliorer le rendement scolaire en terme quantitatif et qualitatif.

Les ressources matérielles : certains témoignages encore nous ont confirmé que le problème majeur de la gestion des ressources de l'éducation relève beaucoup de l'insuffisance des locaux, de matériels didactiques, d'équipements et de manuels scolaires. Ce qui explique une mauvaise gestion des effectifs. Pour cela, l'urgence se trouve à la construction et à l'équipement des salles de classes ainsi que la mise à disposition de manuels scolaires.

Les ressources techniques : les guides d'entretien adressés aux différents partenaires nous a fait savoir que tous les partenaires ne sont pas impliqués dans l'élaboration des curricula et du calendrier scolaire ainsi que la mise à jour de la carte scolaire.

En somme, nous pouvons dire que tous ces problèmes auxquels les partenaires sont confrontés entravent l'atteinte du premier axe prioritaire du PRODEC à savoir une éducation de base de qualité pour tous.

? Vérification des hypothèses :

Nous avons rapporté que l'hypothèse principale est infirmée dans la mesure où tous les partenaires ne sont pas impliqués dans la gestion des ressources de l'éducation. Quant aux hypothèses secondaires : la première aussi est infirmée à savoir si la gestion des ressources se fait de façon concertée. La seconde est confirmée en partie car la mairie et le CAP payent régulièrement le salaire des enseignants qu'ils recrutement. Par ailleurs, les parents ne payent pas régulièrement la coopérative. Ce qui amène une difficulté à faire face à certaines dépenses de fonctionnement de la part du CGS.

La troisième est elle infirmée car les résultats de CFEPCEF nous ont rapporté que les taux d'admission des différentes écoles de premier cycle ne sont pas en dessous de 70%. Enfin la dernière hypothèse est confirmée car la communication est considérée comme l'arme efficace pour faire sortir l'école de cette impasse.

Globalement, nos hypothèses ont été infirmées dans la mesure où trois hypothèses ont été infirmées.

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera