2.8.-Définition et méthode de calcul des
besoins en eau
Le calcul des besoins en eau d'irrigation est effectué
pour établir le bilan hydrique pendant toute la saison
végétative afin d'optimiser l'efficience d'un système
d'irrigation.
12 Il permet de mieux gérer la ressource hydrique,
planifier et programmer l'irrigation au KciETo Pe Do Ge
niveau des projets et au niveau des champs.
? ? ?
La programmation et la planification de l'irrigation poursuivnt
une double finalité : 1 ? BL 5 CEs
CEe
?
1. La détermination des besoins en eau d'irrigation pour
compenser les déficits de l'eau.
Ce besoin est divisé en :
- Besoins en eau des cultures : hauteur d'eau nécessaire
pour compenser
l'évapotranspiration d'une culture en bon état
sanitaire depuis la plantation jusqu'àla récolte dans des
conditions du sol non limitantes du point de vue de la
disponibilité de l'eau et de la fertilité, et
conduisant au rendement cultural potentiel dans des conditions données
(Doorenbos et Fruit ; dans traité d'irrigation, p.206-207)
- Besoins nets en eau d'irrigation : quantité qui doit
être consommée par la plante. Elle est définie comme la
hauteur d'eau consommée par l'évaporation d'une culture conduite
dans des conditions données d'environnement et de pratiques culturales
(Traité d'irrigation, p.207). Elle est exprimée en mm/j, mm/mois
ou toute unité de temps. Il est calculé par la formule suivante
:
BNi : besoin net en eau d'irrigation pour la culture
considérée
ETo : évapotranspiration de la culture (mm)
Fe : précipitation efficace (mm), calculée en
retirant à la précipitation totale les pertes par ruissellement
ou par percolation profonde.
Ge : remontées capillaires éventuelles à
partir d'une nappe souterraine
Do : disponibilité en eau du sol (mm)
BL : besoin de lessivage
CEe : conductivité électrique de l'eau
d'irrigation
CEs : conductivité électrique de l'eau de
saturation du sol
- Besoins en eau d'irrigation : volume d'eau livrée
par le réseau ou le volume d'eau prélevée sur la source en
eau. Dans ce cas, il faut tenir compte des diverses pertes (par ruissellement,
par évaporation, par infiltration) qui peuvent surgir. Il est
calculée par la formule suivante : BB=BNi/Eg
- Et selon la FAO, il y a de plus :
- Besoins opérationnels en eau d'irrigation qui est le
débit devrant être distribué dans un réseau en
fonction d'un calendrier.
- Apport d'eau au réseau qui est la quantité d'eau
prélevée dans la source aux fins d'irrigation.
- La détermination des fréquences avec lesquelles
il faut reconstituer la réserve utile du sol afin de satisfaire les
besoins des plantes dans des conditions idéales.
2.8.1.-Coefficient cultural et cycle
végétatif
Pour tenir compte de l'effet des caractéristiques
culturales sur les besoins en eau des cultures, on propose des coefficients
culturaux (Kc) qui permettent d'établir la relation entre
l'évapotranspiration potentielle (ETP) et l'évapotranspiration
maximum (ETM).
ETM=Kc*ETP
Ce coefficient varie avec : le stade végétatif, la
variété, la densité de plantation et le climat (Min. Coop.
Française, 1979).
La FAO propose quatre stades de développement d'une
culture annuelle dans sa méthode pour fixer la valeur de kc :
- Stade initial qui correspond à la
phase de germination et de première croissance. A ce stade le sol est
recouvert à moins de 10%.
- Stade de développement,
s'étendant depuis la fin du stade initial jusqu'à atteindre une
couverture effective du sol. Elle est la phase ou la plante s'installe en
développant son système racinaire et son appareil aérien.
La couverture du sol est de 70 a 80% de la superficie.
- Stade de demi-saison : phase correspondant
au développement des organes fournissant la production commercialisable.
Elle est décelée par la décoloration des feuilles ; se
situe bien au delà du stade de floraison. C'est également la
phase ou les besoins en eau sont maximaux.
-- Stade de fin saison : à la fin du
stade 3 à la pleine maturité de la récolte. C'est souvent
cette phase qui conditionne la quantité du produit final.
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