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La gestion du parc automobile de l'état et le déploiement administratif au Togo (1937-1992)

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par Ahogla Egbèssi GBAMEHOSSOU
Université de Lomé (Togo) - Maà®trise en histoire contemporaine 2010
  

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3. 2- Les organismes internationaux

La décolonisation fut l'un des facteurs ayant intensifié les relations internationales dans ce sens que les nouveaux Etats indépendants agissent sur le plan international non plus à travers leurs métropoles mais directement, avec les institutions et les autres Etats. Leur premier réflexe après l'accession à la souveraineté, est d'adhérer à l'Organisation des nations unies (ONU) pour faire reconnaître leur nouveau statut.

Ainsi, après son indépendance le 27 avril 1960, le Togo intégra t-il, le 20 septembre de la même année, l'ONU. La voie fut alors balisée pour intégrer ces structures spécialisées à savoir l'UNESCO, l'UNICEF, le PAM et l'OMS. Celles-ci devenaient alors opérationnelles au Togo. Grâce aux divers moyens y compris ceux roulants routiers qu'elles disposaient, appuyaient-elles le Gouvernement togolais dans ses actions à travers des projets. Une

camionnette acquise le 5 décembre 1974 et immatriculée dans le compte de PNUD-Togo, était affectée au PNUD - projet d'assistance à l'ODEF.

Les moyens de déplacement permettaient de convoyer les matériels nécessaires pour la réalisation de leurs actions et de faire circuler le personnel au service de ces institutions dans le cadre de leur mission de développement et humanitaire.

En dehors de ces structures de l'ONU, d'autres comme celles de l'Union européenne intervenaient aux cotés de l'Etat togolais en finançant aussi des projets. Elles avaient des moyens de déplacement routiers qui facilitaient leurs tournées et missions de visite pour constater l'effectivité des activités de leurs projets.

Au terme des projets, les matériels roulants intégraient le patrimoine de l'Etat comme nous l'avons souligné précédemment.

Mais, signalons que tout comme au niveau de services étatiques, la mobilité du personnel et des biens des institutions internationales à bord d'automobile était limitée par l'insuffisance de désenclavement avant les années 1980.

En substance, les véhicules permettant d'assurer une liaison plus ou moins rapide entre différents points géographiques ont été d'un grand apport au fonctionnement de l'administration centrale, des collectivités territoriales et des institutions étatiques ou non. Cependant, la circulation automobile est limitée sur le territoire togolais pour les raisons évoquées précédemment.

De la veille de l'indépendance au début du troisième plan quinquennal, les équipements de transport routier ont connu deux phases. La première, allant de 1958 à 1966, était caractérisée par une crise du fait du contexte socioéconomique et politique défavorable. La seconde, qui va de 1966 à 1976, était marquée par un essor du trafic automobile grâce aux deux premiers plans quinquennaux.

En effet, le réseau routier s'était amélioré avec 7 170 km en 1976. Cette amélioration a eu pour corollaire, l'évolution sensible, sans précédent, du parc automobile togolais avec environ 19 990 véhicules immatriculés entre 1967 et 1976. Les services de transport disposaient donc, plus que par le passé, de moyens matériels pour mener à bien leurs activités. Le trafic automobile administratif était assuré à la fois par des sociétés privées et par les structures étatiques. Ainsi, la SGGG, une société privée ayant survécu au terme de la colonisation, assurait-elle comme par le passé, le transport du personnel et des matériels et

courriers de l'Administration dans le Nord-Togo en correspondance du chemin de fer central, Lomé-Blitta. De son côté, le Garage central administratif continuait de gérer le parc automobile de l'Etat, de l'acquisition des matériels roulants jusqu'à leur reforme. Il mettait à la disposition des services publics et parapublics, temporairement des véhicules pour leurs missions et inspections et leur en affectait pour les besoins de service général.

Ces moyens de transport ont contribué à tourner l'appareil administratif togolais. En effet, ils ont permis aux institutions de l'administration centrale de l'Etat (la Primature puis la Présidence à partir de 1961 et les Ministères) d'assurer des déplacements de leur personnel et de convoyer leurs biens dans le cadre de leurs attributions. Ses agents joignaient par les véhicules leurs services techniques déconcentrés, unités de tutelle et structures décentralisées (régions, circonscriptions, poste administratifs et communes). Les services et les collectivités s'attachaient les services des véhicules pour accomplir aussi les missions qui leurs étaient assignées.

Toutefois, il faut signaler que la circulation automobile administrative était limitée sur le territoire par manque de fiabilité du réseau routier par endroit jusqu'aux années 1970 enclavant ainsi certaines régions. Celles-ci restaient en marge des encadrements et des impulsions réguliers de l'Etat.

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