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Analyse des systèmes de production rizicole et des risques sanitaires y afférents dans la commune de Malanville, Nord Bénin

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par Rostaing Akoha
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Ingénieur agronome 2009
  

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LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Digue de protection et canal principal du périmètre rizicole de Malanville 51

Photo 2 : Forage pour riziculture dans le village de Tomboutou / Commune de Malanville 54

Photo 3 : Diguettes des parcelles de riz, Bodjécali / Commune de Malanville 56

Photo 4 : Labour et mise en boue, Périmètre de Malanville / Commune de Malanville 56

Photo 5 : Opération de repiquage, Périmètre de Malanville / Commune de Malanville 57

RésuMé

Au Bénin, les actions pour le développement de la riziculture ont débuté depuis l'époque précoloniale et se sont poursuivies jusqu'après les indépendances. Les énormes investissements réalisés dans la riziculture par les différentes administrations n'ont pas été à la hauteur des aspirations socioéconomiques et culturelles des populations.

Le riz est une denrée qui prend une importance de plus en plus grande dans la structure de consommation des ménages aussi bien urbains que ruraux au Bénin. La consommation et la production ont évolué dans le temps et montrent un déficit qui est resté croissant, obligeant à un recours impératif aux importations (plus de 80% de la consommation est importée). L'importation a donc pris de l'ampleur à cause de l'incapacité de la production domestique à couvrir les besoins locaux. Cette situation persiste bien que le pays dispose d'un potentiel suffisamment important en ressources naturelles pour la production du riz. Pour pallier ce manque et renforcer l'économie des petits riziculteurs et celle de l'Etat, une meilleure mise en valeur de ces ressources devient impérative. L'eau reste un facteur de production important en matière de riziculture. Son utilisation devrait être rationnelle en ces temps de changements climatiques. En outre, les aménagements agricoles, aussi petits soient-ils, ont un impact sur la santé des producteurs qui y travaillent. Dans le but d'analyser les systèmes de production rizicole et d'évaluer les risques sanitaires y afférents, la présente étude a été initiée. Elle a été conduite dans la commune de Malanville et a porté sur 180 ménages rizicoles répartis dans trois (03) catégories à savoir : les grands producteurs, les producteurs moyens et les petits producteurs. Au cours de l'analyse, ces producteurs ont été regroupés selon leur système de production. Cette étude visait spécifiquement à : (i) caractériser les types d'irrigation et par ricochet les systèmes de production; (ii) évaluer la relation existante entre les rendements de chaque système et le type d'irrigation puis (iii) définir les facteurs déterminants du niveau de risque sanitaire des ménages. Les principaux outils d'analyse qui ont été utilisés sont : la statistique descriptive, l'analyse en composante principale, le test d'analyse de variance à un facteur, le test Khi deux de Pearson, le t de Student et le modèle de régression Logit binomial. A l'issue de l'étude, il ressort qu'il existe trois (03) systèmes de production rizicole dans la commune de Malanville : le système du riz irrigué (maîtrise totale de l'eau), le système du riz inondé (maîtrise partielle de l'eau) et le système du riz pluvial (sans maîtrise de l'eau). Les rendements issus de chaque système (respectivement : 4,08t/ha, 3,71t/h, 3,30t/ha) de production sont significativement différents au seuil de 5%. Le système de production du riz irrigué reste sur tous les plans le plus avantageux tandis que le système du riz pluvial a un

rendement faible. La différence entre les rendements des systèmes de production est expliquée au seuil de 5% par le type d'irrigation.

Quant aux risques sanitaires, un ménage a au moins un actif agricole malade par saison de production. Le paludisme a le plus fort taux de prévalence suivi des affections dermatologiques. Les facteurs qui déterminent le niveau de morbidité au seuil de 5% sont : le nombre d'actifs agricoles, la distance habitation exploitation, le port des bottes, le type de riziculture puis la durée de travail dans les casiers rizicoles. Ces différents facteurs corrélèrent positivement avec le niveau de morbidité des ménages agricoles. Il faut préciser que le système de riziculture pluvial a un taux de prévalence significativement faible par rapport aux autres systèmes.

En définitive, la riziculture procure un revenu relativement élevé aux producteurs mais a des impacts considérables sur la santé des populations. Le système le plus meilleur en matière de risques sanitaires est le système pluvial mais il procure un rendement faible aux producteurs. Ces différents résultats suggèrent :

- l'aménagement d'autres superficies du périmètre en vue de l'intensification de la production rizicole étant donné la forte rentabilité obtenue;

- l'entretien des canaux d'irrigation par les exploitants;

- la sensibilisation des producteurs sur le port des bottes et l'utilisation des moustiquaires imprégnées;

- une formation des producteurs sur le cycle cultural du riz et les besoins hydriques de la plante. Cela permettra une meilleure utilisation des ressources en eau.

- l'installation des unités de prise en charge des malades du paludisme.

Mots dles : Système de production, riziculture, morbidité, paludisme, irrigation

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