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Presse congolaise et son financement

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par PASSI BIBENE
Senghor dà¢â‚¬â„¢Alexandrie - Master 2013
  

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Dédicaces

A mon père, M. BIBENE MAKITA Jacques et

ma mère Mme BIBENE née MASSALA Simone

Résumé

Les médias congolais dont l'histoire remonte aux années 1950 sont des médias singuliers parce que depuis leurs origines, ils ont été et, sans doute restent un instrument de propagande politique et religieuse ou simplement des supports de relations publiques. Rattachés directement aux partis politiques avant l'indépendance, les organes de presse, créés et placés sous le contrôle des différents régimes de l'époque, ont bénéficié des financements publics (ou du parti-Etat) pour réaliser des tirages dépassant 10 000 exemplaires pour un quotidien. Une aventure dont l'unique exemple de succès est aujourd'hui le quotidien les Dépêches de Brazzaville, fortement financé par le régime en place. Ainsi peut-on dire, à cause de la nationalisation des entreprises et d'une administration directe traduite par le monopole de l'information exercé par l'État, l'initiative privée, dans le secteur de la presse particulièrement, va être longtemps étouffée. Seul le bihebdomadaire catholique du père De Gall (la Semaine africaine), bénéficiant d'une sorte d'immunité religieuse, sera épargné. Pour les médias congolais des années 1960 à 1990, tout dépendait de l'État : les rédactions, la ligne éditoriale (marxiste ou révolutionnaire généralement) ou les charges qui étaient entièrement supportées par le trésor public. Les organes d'information pouvaient ainsi se contenter de produire des idées et des comptes rendus aux goûts des dirigeants, sans jamais se soucier des bénéfices ou des pertes. Aujourd'hui, c'est tout le contraire. Suite à la dévaluation du franc CFA survenue en 1994, à la libre entreprise, mais aussi à l'ouverture politique, le désengagement de l'État oblige les médias congolais à concilier dépenses et bénéfices pour produire l'information, parce que la presse doit cesser d'être un instrument au service d'un pouvoir pour elle-même s'ériger en « garant (grâce au pluralisme de l'information) et régulateur (comme manifestation de la liberté d'information et comme lieux de débats) de la démocratie », pour ne pas dire en groupe de pression, mais également en entreprise capable de faire du profit. Mais comment alors y parvenir si la question du financement des médias n'est pas résolue ? Ainsi, la pléthorique presse congolaise libéralisée depuis 1991 vivote. On constate par exemple que le tirage des médias écrits, de façon générale, a baissé tandis que le nombre de titres ne fait qu'augmenter. Bien que dynamique, cette presse se cantonne dans les grandes villes où elle trouve facilement à public à qui l'information politique déclinée aujourd'hui sur un registre spectaculaire est proposée pour capter son attention (c'est la logique de l'économie de l'attention). Cependant, malgré la consécration de la liberté d'information, cette presse reste assujettie aux pouvoirs économiques. C'est donc à une presse domestiquée qu'on a affaire en République du Congo ; une presse dépendant fortement des pouvoirs économiques. D'où l'importance pour les promoteurs des médias de trouver des modèles économiques viables à leurs entreprises et, la nécessité pour l'État de financer la presse afin de protéger le pluralisme de l'information et promouvoir les valeurs démocratiques.

Mot-clefs Presse congolaise, financement, indépendance, modèle économique, pluralisme de l'information

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand