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Presse congolaise et son financement

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par PASSI BIBENE
Senghor dà¢â‚¬â„¢Alexandrie - Master 2013
  

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Les limites du CSLC

Dans l'exercice de ses missions, le CSLC est souvent confronté à des difficultés diverses. D'un point de vue technique, cette institution ne dispose pas à ce jour d'un plateau ou équipement technique lui permettant d'assurer simultanément le monitoring des programmes de chaînes de radios et de télévisions. Le CSLC prouve ainsi ses limites à contrôler intégralement la presse audiovisuelle aussi bien à Brazzaville que dans les autres localités du pays, parce qu'encore mal équipé et dépourvu d'un personnel adéquat. Cette remarque est valable pour ce qui est du contrôle des contenus des messages sur le Web. Sachant que le CSLC ne dispose pas encore d'un site Web ou du moins d'une connexion permanente au Web, ce contrôle reste pour l'instant mission impossible surtout dans la presse en ligne. Faut-il encore le rappeler, le Web a renforcé les défis des médias à l'ère du numérique, surtout pour le CSLC, appelé à jouer le rôle de la police des ondes ou de la communication. Mais, il faut également faire attention ici, sous le couvert de l'exercice des missions de contrôle, de porter atteinte à la liberté d'information à travers le développement d'un contrôle d'internet comme c'est le cas en Chine.

Sur le plan politique, le CSLC n'est pas exempt des manoeuvres politiciennes. L'universitaire Placide Moudoudou souligne qu'il ne parvient toujours pas à mettre la presse écrite, la radio et la télévision à l'abri des pressions politiques26(*). Les difficultés restent alors nombreuses quand on sait par exemple que la nomination récente d'un homme politique à la tête de cet organe n'est pas de nature à rassurer les professionnels des médias. Ainsi, les obstacles à l'action du CSLC sont d'autant plus réels que Roger Yenga en distingue deux : « La première difficulté est relative à la modicité des moyens mis à sa disposition, chaque année, dans le budget de l'État [...]. La deuxième difficulté concerne les réticences politiques qui se caractérisent essentiellement par la crainte d'une véritable indépendance du Conseil Supérieur de la Liberté de Communication. Le décret n°2006-56 du 16 février 2006 fixant des modalités d'accréditation des journalistes professionnels exerçant pour le compte des organismes de presse étrangère en république du Congo en est la preuve. En effet, poursuit-il, en violation de l'article 18 alinéa 3 de la loi organique n°4-2003 du 18 janvier 2003, ce décret confie l'attribution et le retrait des accréditations au ministère des affaires étrangères, après avis du Conseil Supérieur de la Liberté de Communication. Or, [...] l'alinéa précité confie la compétence exclusive de l'attribution et du retrait des accréditations au Conseil Supérieur de la Liberté de Communication. L'article 18 précité ne fait mention ni du ministère des affaires étrangères, ni d'un quelconque rôle consultatif que doit jouer le Conseil Supérieur de la Liberté de Communication27(*)».

* 26 Placide Moudoudou & Jean-Paul Markus, Droit des institutions administratives congolaises, Paris, L'Harmattan ; 2005, P.133

* 27 Roger Yenga, Connaître le conseil supérieur de la liberté de communication, Publibook, Paris, 2007, P.53, 54

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