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Comment guider un groupe vers des connaissances, des apprentissages en prenant en compte l'individualité de chacun ?

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par Sarah, Salomé, Leslie Aberwag, Carolo, Lepaisant
Université Paris Est Créteil - Licence Sciences de là¢â‚¬â„¢Education et Sciences Sociales 2015
  

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VI- Hypothèse 1

Différencier les groupes de travail par des noms et non par le niveau valoriserait les enfants.

Au sein de la pédagogie, le travail en groupe peut être un atout pour les élèves. Nous pouvons différencier trois grands types de groupes qui sont les groupes de niveaux, les groupes de besoins et les groupes hétérogènes.

Dans les groupes de niveau, les élèves sont répartis généralement en trois, maximum quatre, types de groupements sous les étiquettes « rapides », « moyennement rapides ou/et lents », « lents » traduites en fait par « forts », « moyens », « faibles » selon un seul critère de choix qui est le plus souvent la notion assez floue de « résultats scolaires » définis par une évaluation essentiellement sommative de notations des moyennes du trimestre ou demi-trimestre et des notes obtenues aux contrôles communs de niveau.

Comme nous l'avons vu suite à notre premier entretien, L'idée de groupe de besoin est lancée par Philippe Meirieu, dans les années 1980. Selon lui, les meilleurs élèves autant que ceux qui

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sont en difficultés ont des « besoins » en termes d'apprentissage. Les groupes de besoin sont constitués en fonction des besoins des élèves, à un moment donné, sur des objectifs précis. Les groupes de besoins peuvent évoluer. La notion de besoin permet pourtant des regroupements plus originaux qui évitent de stigmatiser les bons ou les moins bons mais permettent de regrouper des élèves temporairement pour développer des compétences spécifiques.

Dans l'ouvrage « Les méthodes qui font réussir les élèves », on a pu constater que l'auteur mettait l'accent sur l'importance du travail en groupe et plus particulièrement le travail en groupe hétérogène. Comme il nous le dit, presque un siècle après Dewey ou Freinet, qui en avaient proposé les bases, et trente ans après des travaux de Meirieu qui l'ont approfondi et ont montré à quel point il s'agissait là d'un formidable outil pédagogique de gestion de l'hétérogénéité. Il est précisé que le fait de regrouper les élèves ayant le même niveau dans un même groupe n'apporterait rien dans le sen où les élèves se verront en miroir, ils resteraient dans leurs certitudes et leurs éventuelles difficultés, étant donné qu'ils sont tous au même niveau. C'est ainsi qu'il est préconisé d'utiliser la diversité des élèves, s'en servir comme points de résistance et éléments déclencheurs de pensée, de progrès. L'enjeu ici est de transformer l'obstacle de l'hétérogénéité des élèves, en levier pédagogique. Le levier essentiel est d'obliger chaque élève à confronter ses propositions et les procédures dont il dispose à celles des autres. Ces échanges contradictoires permettent de débusquer et de dépasser des résistances mais aussi d'explorer et discuter des voies nouvelles qu'un élève seul n'aurait pu affronter ou même concevoir.

Nous avons alors vu qu'il existait différents types de groupes. Toutefois, dans la majorité des cas, ces groupes sont nommés et bien souvent, ils sont souvent classés par 1, 2, 3 et 4 par exemple ou encore A, B et C. Cette simple désignation de groupe peut en réel avoir un impact sur l'élève. En effet, le fait de se retrouver dans le groupe 4 pourrait apporter un sentiment de dévalorisation par l'élève qui lui, aimerait plus se retrouver dans le groupe numéro 1 qui est réputé pour contenir les « meilleurs élèves ». De notre propre expérience en tant qu'élève, en sport par exemple, nous préférions être dans le meilleur groupe afin de ne pas être considéré comme étant « nul ». Comme nous l'a expliqué la professeure que l'on avait interrogée en première, il serait donc préférable pour le bien des élèves de nommer ces groupes par des noms et non par le niveau. En effet, c'est ce qu'effectue cette dernière et ainsi, ses élèves ne se considèrent pas « inférieur » aux autres. Les nomes qu'elle a donnés pour les groupes de

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maths par exemple sont « Obélix », « Idéfix », « Astérix » et « Panoramix ». Les élèves ne savaient pas quel nom correspondait à quel groupe. Elle ajuste les consignes selon le groupe et, au fil de l'année, elle augmente toujours un peu le niveau afin que les élèves se rendent compte qu'ils progressent. Le fait d'agir de la sorte pourrait aller jusqu'à améliorer l'estime de soi des élèves dans le sens où ils ne peuvent pas se focaliser sur le numéro du groupe vu qu'il n'y en a pas et ainsi, ils se concentrent d'avantage sur leur progression tout au long de l'année, leur but principal n'étant pas d'être dans le groupe 1 mais plutôt de se rendre compte de leurs progrès. A savoir que l'estime de soi est la valeur qu'une personne s'accorde à elle-même, elle se façonne à travers les interactions de l'enfant avec ses parents mais aussi avec ses professeurs à l'école. Tous les acteurs qui entourent l'enfant ont un rôle important dans son estime de soi.

Nous pouvons également parler des groupes dit de comportement. Nous en avons entendu parler avec une de nos camarades de classe mais aussi avec la soeur de Salomé. Il s'agit là de classer les élèves dans un certain groupe selon leur comportement. Le premier exemple donné par notre camarade consiste à classer les élèves au sein de trois groupes avec une tête de lion qui sourit, une autre avec une tête de lion sans expression particulière et la dernière qui n'est pas contente. Selon comment ils se comportés, les élèves étaient donc classés dans l'un des trois groupes. Concernant l'exemple de la soeur de Salomé, il s'agit de différentes couleurs de ceintures et selon la couleur dans laquelle l'élève se trouve, la professeure lui accorde plus ou moins de confiance et lui confie plus ou moins de tâches à effectuer. A noter que l'enseignante a elle aussi une ceinture qui est la ceinture noire, la plus élevée, elle se met alors, en quelque sorte au même niveau quand les élèves en ayant aussi une ceinture bien que celle-ci soit plus élevée et que les enfants ne peuvent pas l'atteindre. Après en avoir discuté entre nous, nous avons trouvé que le premier système n'est pas pertinent dans le sens où cela ne fait que stigmatiser les élèves. Il n'y a pas de réel intérêt dans cette méthode car les élèves sont inscris dans « une case » qui les valorise ou non et pour ceux étant considéré comme n'ayant pas le comportement attendu à l'école, il peut y avoir une stigmatisation. De plus, pour ces élèves, ça leur donne une mauvaise image d'eux-mêmes et leur rappelle sans cesse qu'ils ne se comportent pas correctement. Par conséquent, et souvent inconsciemment, le professeur dévalorisera l'enfant et ne le poussera pas à s'améliorer. Nous trouvons que la méthode avec les ceintures valorise d'avantage les enfants dans le sens où ils partent tous au même au point de départ, en ayant la même ceinture et ne peuvent que s'amélioré. En effet, les enfants ne se comportant pas mal sont récompensés en changeant de ceinture et en ayant

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plus de droit dans l'école (se lever en classe sans demander la permission par exemple) et les élèves ne se comportant pas correctement ne sont pas rabaissés dans le sens où lorsqu'ils sont dans une ceinture ils ne peuvent pas revenir à la ceinture précédente.

Nous avons donc constaté que le fait d'attribuer des numéros aux différents groupes de niveau notamment, pouvait dévaloriser les élèves et se sentir moins compétents que ceux étant dans le groupe 1. Le fait de les nommer par des noms neutres comme le fait la professeure des écoles que nous avons interviewées en première valorise donc les élèves étant donné qu'ils n'appartiennent pas à un numéro mais à un nom. De plus, en général les enfants préfèrent appartenir dans un groupe avec un nom original, plutôt qu'un numéro qui est très commun et assez scolaire.

Mais au-delà des noms de groupe, leur composition est l'élément le plus fondamental dans leur construction étant donné que ce sont les échanges entre les élèves qui reflèteront leur efficacité. Ainsi, il est important de prendre en compte leur individualité afin de répondre à leurs besoins.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon