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La prévalence de la césarienne élective a l'hopital saint joseph

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par Pika Longila
Bel Campus - Docteur En Medecine 2015
  

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I.5. Matériels et Techniques opératoires [11]

5.1. Matériels

Lors d'une césarienne, le chirurgien a besoin des matériels ci-après pour opérer sans ambigüité, classiquement sur la table de Mayo :

· 6 Fixes champs de Doyen

· Manche et lame de bistouri n°22

· Ecarteurs de Faraboeuf, de Richard

· Un écarteur de Hartmann

· 6 Pinces en Coeur

· 4 Pinces Kocher

· 3 paires de Ciseau : de Mitzeubaum 23cm, droit et de Mayo courbé,

· 2 pinces anatomiques avec et sans griffes,

· 5 pinces Péans,

· 1 pince à pansement ou pour désinfection,

· Files de suture résorbables et non résorbables (pour la peau)

· 1 Porte aiguille de Mayo-Hegar de 20 cm

· 2 Paire des gants

On a en outre, le tambour de champs (4 petits champs, champs pour couvrir le champ opératoire et la table pour le matériel, champs fenêtré, 2 blouses stériles pour chirurgiens), le tambour de compresses, un Aspirateur, Désinfectant (Ceftrimine ou la bétadine).

L'équipe opératoire est composée de :

ü 1 Chirurgien (obstétricien)

ü 1 Assistant (médecin, stagiaire, infirmier du bloc...)

ü Anesthésistes-réanimateurs

ü Technicien du bloc

ü Brancardier (secouriste)

ü Infirmier(e) ou sage-femme

Cependant, ces matériels n'étant pas exhaustifs, le minimum est acceptable pour des chirurgiens expérimentés, point n'est besoin d'en disposer au maximum et obligatoirement au complet.

5.2. Préparation préopératoire[13].

Elle nécessite une préparation physique assurée par le Nursing, psychologique et une consultation pré-anesthésique de la gestante.

· Nursing 

L'équipe infirmière préparera la gestante à affronter l'intervention psychologiquement ; l'informe sur l'indication de la césarienne et l'intérêt de l'acte. Elle sera informée de la date de l'opération, de la durée éventuelle et des complications pré et post opératoires, bref mettre en confiance la gestante.

Mais aussi physiquement en faisant prendre bain la gestante, en la rasant les poils sus pubiens, en plaçant une sonde urinaire, un abord veineux...

Un bilan pré opératoire (Hct, glycémie, TS, TC, sérologie à VIH...) sera demandé et une réservation du sang sera effectuée selon le cas.

· La visite pré anesthésique, est une consultation aussi importante pour assurer le bon déroulement de l'intervention, en adaptant les produits anesthésiques au terrain ou selon le cas, mais aussi autres attitudes.

· Chaque membre de l'équipe opératoire devra être informé du programme opératoire.

5.3. Technique proprement dite

Sous la rachianesthésie ou une anesthésie générale selon les cas échéant au bloc opératoire, après obtention du bloc anesthésique, le chirurgien ou l'assistant procède au nettoyage de l'abdomen, à l'aide d'un désinfectant puis fait un drapage d'un champ stérile fenêtré laissant l'abdomen à vue (champs opératoire), la gestante étant en décubitus dorsal sur la table opératoire, les temps se suivent systématiquement.

· 1er temps : La laparotomie

Plusieurs incisions peuvent être réalisées, la médiane sous ombilicale, la Pfannestiel, l'extrapéritonéale ou Joél Cohen selon MisgavLadash...

Deux types d'incision sur l'utérus sont d'usage, avec des indications formelles :

- La segmentaire basse: actuellement la plus rependue car elle se fait au niveau du segment inférieur de l'utérus qui est mince, pauvre en musculature et facile à suturer.

- La corporéale : se faisant au niveau du corps ou fond utérin. Ayant des indications dans les circonstances suivantes: césarienne itérative, Segment inferieur fibrosé ouadhésiolyse difficile, en post-mortem, chez les cardiaques lorsqu'on est contraint de la pratiquer en semi-assise, en cas d'une décision d'hystérectomie complémentaire...

La Pfannestiel étant mieux souhaitée car elle donne une cicatrice solide et esthétique, avec risque quasinul d'éventration. D'où, après incision du plan superficiel, aponévrose incisée et muscles écartés, le péritoine sera incisé le plus haut possible car la vessie est en situation abdominale à la fin de la grossesse, même si sonde urinaire en place.

Soulever les berges de l'incision, à droite qu'à gauche et introduire les compresses abdominales vers l'hypochondre pour refouler l'intestin.

· 2ème temps : Hystérotomie

A travers les pousses, au-dessus de cul-de-sac péri vésical, saisir la séreuse pré-segmentaire et y faire une boutonnière, introduire le ciseau courbe, décoller de part et d'autres, inciser ensuite la partie décollée.

Faire l'hystérotomie transversale segmentaire à l'aide d'un bistouri sur la ligne de WALDEYER, en assurant la boutonnière au milieu du segment inférieur pour ne pas blesser le foetus ou en perforant l'utérus incisé au bord supérieur du bistouri.

Sachant que les 2 indexes sont aussi tôt introduits dans la boutonnière, opposés par leurs faces dorsales, en les écartant ; on dissocie les fibres musculaires jusqu'à un travers des doigts des bords du segment inférieur qui sont longés par des vaisseaux.

· 3ème temps : Extraction du foetus

La main droite, sa paume en contact avec la tête du foetus (extraction céphalique) glisse vers le bas entre cette tête et la paroi utérine. Par cette main, imprimer à la tête un double mouvement de progression vers la brèche de l'hystérotomie.

La main droite au même moment de l'opérateur ou assistant, va imprimer au fond de l'utérus, une pression vers le bas, ainsi la tête foetale s'extériorise spontanément en glissant. La tête extraite, le reste du corps suit.

Si le foetus est en siège (extraction en podalique) ou l'épaule, on saisit le pied à travers la brèche et on extrait la tête dernière. Le tout sans violence et avec prudence.

Une fois extrait, le nouveau-né doit être placé environ à la hauteur de l'utérus et non pas en dessous du champ opératoire pour éviter le risque de transfusion materno-foetale.

· 4ème temps : Délivrance et Hystéroraphie

Dès le clampage puis section du cordon ombilical, le nouveau-né est ensuite confié à la Sagefemme ou au pédiatre se trouvant dans la salle et qui est habillé de façon stérile.

L'anesthésiste injecte un utérotonique, le chirurgien fait une traction continue et contrôlée du placenta sur le cordon avec petite expression du fond utérin.

L'assistant ou le chirurgien vérifie la vacuité utérine par révision utérine ou aux compresses montées pour l'hémostase.

L'Hystéroraphie ; la suture de la brèche est réalisée en 1 plan par des points en X ou Surjet croisé extramuqueux, à l'aide d'un fil résorbable (chromic ou vicryl1 ou 2), suivi de la péritonisation par surjet simple aux files 0 résorbable (Vicryl ou Cat Gut).

· 5ème temps : Toilette péritonéale et fermeture de la paroi abdominale

Retirer les compresses intra-péritonéales, et assécher la cavité abdominale. Suture étagée de la paroi abdominale en 3 plans sans drainage. Terminer par une pose d'un pansement sec et occlusif sur la plaie opératoire.

A noter que la toilette vaginale est réalisée si la femme était en travail. Si non, procéder à une dilatation du col à des bougies de Hégar pour assurer l'écoulement des lochies.

Après l'intervention, un protocole opératoire est rédigé, reprenant les étapes dudéroulement de l'intervention ainsi que les instructions post opératoires à suivre par l'équipe de Nursing, pour le bien être de l'opérée et de son nouveau-né, afin de prévenir les complications éventuelles.

I.6. Les Complications[1][11].

Comme toute intervention chirurgicale, la césarienne est associée à des risques à court et à long termes pouvant perdurer plusieurs années après l'accouchement et affecter la santé de la femme et de son enfant, ainsi que les grossesses ultérieures.

En 2000, une conclusion du Collège des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF), reconnaît qu'en terme de morbidité et mortalitématerno-foetales, la césarienne est plus risquée qu'un accouchement par voie basse[30].Ces risques sont accrus chez les femmes ayant un accès limité à des soins obstétricaux complets.

6.1. Les complications maternelles

Le pronostic de la césarienne est devenu moins inquiétant que datant. Les suites opératoires sont relativement simples. Cependant la mortalité maternelle ne sera guère nulle. Le médecin sera toujours appelé de temps en temps à faire des césariennes pour des cas graves (placenta prævia avec hémorragie très abondante, infection amniotique sévère, éclampsie, une souffrance foetale aigue...) qui grèveront le pronostic.

D'autres fois, la mort surviendra du fait des complications anesthésiques ou faute d'avoir pu disposer d'une réanimation insuffisante. Ces considérations doivent inciter à respecter les indications de la césarienne et à attacher l'importance qu'elle mérite à l'organisation du service opératoire dans les maternités. Il n'en reste pas moins que les complications maternelles des césariennes ne soientdevenues beaucoup plus rares et moins graves.

o Parmi les complications per-opératoires :

· Les lésions urinaires (vésicales ou urétérales) ou intestinales, qui ne se rencontrent guère que dans les césariennes atypiques, itératives en particulier. Elles sont favorisées par l'état cicatriciel des tissus suite aux adhésiolyses mal exécutées, inattention du chirurgien...

Le décollement vésical peut parfois entraîner l'ouverture de la vessie mais aboutit le plus souvent à la formation de petits hématomes sous-vésicaux qui ne donnent aucun trouble.Ils risquent cependant de s'infecter et peuvent alors être l'origine d'une fistulisation dans la vessie.

· Les hémorragies :

Certaines hémorragies tiennent à l'atonie utérine, d'où s'assurer d'une délivrance complète. On peut les prévenir par injection intraveineuse des utérotoniques, à l'occurrence la solution de Théobald ou Méthyl ergotamine, dès l'extraction du foetus, à condition que la femme ne soit pas hypertendue pour cette dernière.

A titre curatif, il est préférable d'injecter 10 unités internationales d'ocytocine dans la paroi utérine.C'est par les moyens médicaux qu'il faut traiter les afibrinogénémies aiguës.

L'hystérectomie d'hémostase n'a plus que de très rares indications dans certaines formes de placenta prævia ou de placenta accreta, soit les grandes déchirures du col allant jusqu'au segment inférieur.

o Parmi les complications post-opératoires (précoces ou tardives) :

· Les complications infectieuses, sévères sont rares.

· Les péritonites post-opératoires sont devenues exceptionnelles, les sepsis aussi lorsqu'une antibiothérapie est bien suivie.

· En revanche, les suppurations et abcès de paroi sont relativement fréquents et conduisent à la mise à plat avec éventuellement un drainage par lame si l'abcès est volumineux.

· Des occlusions paralytiques s'observent mais elles cèdent au traitement médical: lavements hypertoniques, Prostigmine*, aspiration duodénale via sonde naso-gastrique continue et rétablissement de l'équilibre humoral.

· L'occlusion post-opératoire par brides, tardive, relativement fréquente après les césariennes corporéales ne se voit guère après les césariennes segmentaires.

· Les embolies pulmonaires restent possibles après phlébite, quoique celle-ci soit aujourd'hui traitée plus efficacement par les anticoagulants et la lever précoce en post opératoire.

· La désunion spontanée de la cicatrice utérinenaguère assez fréquente au cours d'un accouchement ultérieur et même au cours de la grossesse après césarienne corporéale, est rare après la césarienne segmentaire bien exécutée.

Autres complications peuvent être tardives, surtout lors d'une prochaine grossesse telles que :

· La rupture utérine éventuelle

· Un placenta prævia ou accreta compliquant encore l'accouchement...

6.2. Les complications foetales

La mortalité périnatale, plus élevée dans les césariennes, dépend essentiellement de la pathologie sous-jacente ou des facteurs de risque qui ont indiqué l'extraction. Elle s'explique chaque fois que celle-ci a été faite pour une raison médicale ayant entraîné une souffrance foetale chronique (hypertension, néphrite chronique, cardiopathie décompensée, allo-immunisation. etc.).

Mais il arrive que l'enfant meurt sans raison apparente, certaines de ces morts sont dues à l'opération elle-même : soit à l'anesthésie ayant entraîné l'hypoxie ou la dépression des centres respiratoires du foetus, d'où l'importance que l'on doit attacher à l'anesthésie obstétricale, soit aux difficultés de l'extraction plus fréquentes en cas de césarienne itérative ayant entraîné des lésions cérébro-méningées et d'autres sont le fait de complications respiratoires : aspiration amniotique, membrane hyaline...

En définitive, la césarienne n'estpas une opération tout à fait anodine. Si elle est facile, du moins doit-on apporter dans son indication, sa préparation et son exécution, une irréprochable méthode. Les complications peuvent être per opératoires (produits anesthésiques, extraction laborieuse...) ou post opératoires.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault