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Eléments méthodologiques d'exploration des risques dans les musées et les activités muséales

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par Achille Clotaire NGOMO ALGOT
Université de Technologie de Troyes - Master Ingénierie et Management en Sécurité Globale Appliquée 2014
  

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2.2.2.LA REDONDANCE D'UNE ANALYSE DE DANGERS SPECIFIQUE AUX VISITEURS EN SITUATION DE HANDICAP

En effet, il peut paraître exagéré de concevoir un système de gestion des risques spécialement axé sur la question du handicap, et ce concurremment à un système de protection existant. Cette thèse peut d'abord avoir pour fondement les dispositions actuelles en matière de construction qui engagent les établissements recevant du public à être à la hauteur d'une capacité d'accueil des publics la plus large possible. Les Musées en tant que ERPde classe Y ne se soustraient pas de cette obligation à fortiori dans le contexte actuel de spécification d'une grande accessibilité des personnes en situation de handicap.

Par conséquent, les responsables d'établissements de ce type ont l'obligation de mobiliser toutes de dispositions de prévention des risques à l'endroit de l'ensemble de personnes. Le risque le plus redoutablepar sa probabilité d'occurrence étant le risque incendie, le contexte français d'activité des musées est assez parlant pour l'aménagement permanentde rigoureuses conditions de sécurisation des biens et des personnes, comme on le verra de manière plus détaillée en fin de partie.

C'est dire combien de fois une prise en compte particulière des besoins des personnes en situation de handicap viendrait-elle remettre en cause le principe de l'inclusion. Selon son paradigme, une conformité de considérations est réservée aux visiteurs d'un musée en référence même à la nécessaire mixité ; les besoins des personnes en situation de handicap semblent avoir obtenu une réponse appropriée à travers des dispositifs tant signalétiques que de circulation même si la réalité des aménagements n'est pas encore à la hauteur des besoins.

A cette signalétique, il faut ajouter la diversité des commodités qui existent donnant l'impression que la boucle sécuritaire en musée est sans cesse regardantesur les besoins des publics à besoins spéciaux de fréquentation des musées : accroissement possibilité de stationnement ; existence de rampes d'accès aux musées, d'ascenseurs, largeur des ouvertures;des circulations ; disponibilité des toilettes et d'ascenseurs spéciaux aux personnes en situation de handicap.

Mais à l'heure actuelle, on ne dénombre quejusqu'à 15%, le nombre d'Etablissements Recevant du Public(ERP) engagés dans des refondations ou réaménagements nécessaires à la garantie d'une accessibilité des bâtiments adéquate aux visiteurs avec handicap. On tend même à faire la remarque d'une stagnation de la situation depuis près d'une quarantaine d'années. En effet, l'obligation institutionnelle d'une démocratisation de l'accessibilité aux lieux de loisirs et sport date de 1975. L'actualité de l'insuffisance de satisfaction des publics concernés est sans doute explicative de la loi du 11 Février 2005 sur l'égalité des usagers des musées par rapport à l'accessibilité des ERP.

Aussi, avec l'évaluation à dix millions de personnes en situation de handicap, les voix contreune léthargie des décideurs sur la stagnation des dispositions de réadaptation de l'environnement muséographique sont-ils aussi symptomatiques de l'illusion d'une meilleure sécurisation des usagers des musées en difficultés de mobilité.

2.2.3. Essai de bilan des conditions de sécurisationsvisiteurs en situation de handicap dans les musées.

Un système de gestion des conditions de mise en sécurité est indissociable d'une remise en question continuelle des moyens yconcourant.Il en est ainsi lorsqu'il s'agit de revoir les procédures de gestion de crise que ce soit en milieu culturel ou autre. C'est le cas aussi des ressources humaines engagées dans les activités de sécurité ou de surveillance quand on se penche sur la réactualisation de leurs compétences par une efficacité plus accrue tant spécifiquement par rapport à la situation du handicap que généralement à toutes les situations de sécurité. L'ensemble de ces conditions peut en particulier participer de la critérologie visant à se prononcer sur l'appréciation des conditions de sécurité maximales définissant la résilience ici en environnement muséal.

Il n'est pas question de s'interroger, dans cette partie de l'analyse, sur les conditions d'accueil et de circulation des personnes en situation de handicap. On peut même soutenir la thèse d'uneamélioration généralisée de ces conditions à travers des dispositifs facilitation tendant à s'adapter plus ou moins à la situation des principaux handicaps.

Par exemple, les procédures d'accueil sont en général toutes accommodantes pour toute personnes attestant, par une carte d'invalidité ou visiblement affectée par une forme quelconque d'invalidité, des complications liées au stationnement débout surtout dans le contexte actuel de forte fréquentation des musées.

Les procédures ou consignes de sécurité relatives à l'évacuation en situation d'urgence intègrent également une logique de mise en sécurité des visiteurs assez incontestable. Mais il est à constater qu'à ce niveau, une impasse dans les spécificationsdu traitement des personnes en situation de handicap dans la mise en marche du processus d'évacuation.

En effet, un repérage aisé de toutes les personnes se trouvant dans l'établissement en situation d'urgence doit permettre une évacuation aussi rapide que nécessaire. En soutien à cette exigence, une indication claire des voies menant aux issues de proximité à partir des lieux de rassemblement existants est de mise. Aussi sont pris en compte dans cette démarche dans l'intérêt des occupants des locaux valides ou handicapés :

· les dimensions des issues dont la largeur doit être supérieure à 1m40

· l'existence d'une signalétique aussi bien visible.

· existence de sièges adaptés facilement disponibles ;

· les civières de secours glissantes en surface plane ou en marche d'escaliers.

Mais les aménagements existants en termes d'espaces ne permettent pas encore d'assurer des conditions de fréquentations idéales pour les handicapées. Cela est observable par exemple dans les situations d'affluence en salles d'exposition lorsque les espaces ne sont pas grands : risques d'étouffement, difficultés mobilité et de circulation accrue.

A côté de ce problème d'espace, on notera aussi les règles de protections de certains édifices culturels dont l'intangibilité de la valeur historique rend difficile les conditions de circulation des personnes à mobilité réduite. On en tient pour illustration le cas des Musées-châteaux.

Ceux-ci ne sont guère favorables aux visites physiques des personnes handicapées en hauteur. L'allègement de la difficulté ici a certes apporté une solution technologique à travers la visite d'espaces difficilement accessibles par des moyens audio visuels. Et quand l'accessibilité à ce genre de local est réalisable par la personne avec handicap, les risques, parmi d'autres, de chute augmentent.





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