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Déterminants de l'état nutritionel du couple mère-enfant dans l'hôpital de district de Dschang (ouest-Cameroun)

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par Isidore BELL PALLAWO
Université de Dschang - Master Professionnel en santé publique et épidémiologie 2015
  

Disponible en mode multipage

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SOMMAIRE

SOMMAIRE I

DEDICACE III

REMERCIEMENTS IV

LISTE DES ABRÉVIATIONS VIII

RÉSUME X

ABSTRACT XI

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTÉRATURE 4

I-1. DÉFINITION DES TERMES ET CONCEPTS 4

I-2. CLASSIFICATION DE LA MALNUTRITION 6

I-3. DÉTERMINANTS DE LA MALNUTRITION 7

I-4. ACTIONS MENÉES CONTRE LA MALNUTRITION DANS LE MONDE ET AU CAMEROUN. 10

I-4-1. ACTION SUR LES CAUSES IMMÉDIATES 11

I-4-2. ACTION SUR LES CAUSES SOUS-JACENTES 11

I-4-3. RENFORCER LES SYSTÈMES NATIONAUX 11

I-4-4. AMÉLIORER LE SYSTÈME INTERNATIONAL 12

I-5. SITUATION NUTRITIONNELLE AU CAMEROUN ET À L'OUEST-CAMEROUN. 14

I-6. L'ACTION DES DÉTERMINANTS DE LA NUTRITION SUR L'ÉTAT NUTRITIONNEL 15

CHAPITRE II: MATÉRIEL ET MÉTHODES 18

II-1. SCHÉMA ET TYPE D'ÉTUDE 18

II-2. SITE D'ÉTUDE 18

II-3. POPULATION D'ÉTUDE 19

II-3-1. POPULATION CIBLE 19

II-3-2. POPULATIONS SOURCE 19

II-4. ÉCHANTILLONNAGE 19

II-4-1. MÉTHODE D'ÉCHANTILLONNAGE 19

II-4-2. CRITÈRES D'ÉLIGIBILITÉ 19

II-4-3. CRITÈRES D'EXCLUSION 19

II-4-4. CRITÈRES D'INCLUSION 19

II-5. GESTION DES DONNÉES 20

II-5-1. COLLECTE DES DONNÉES 20

II-5-2. DÉFINITION DES VARIABLES 20

II-5-3. ANALYSE DES DONNÉES 21

II-5-3-1. CODAGE ET TRAITEMENT DES DONNÉES DES QUESTIONNAIRES 21

II-5-4. PLAN D'ANALYSE DES RÉSULTATS 22

II-5-4-1. ANALYSE UNIVARIÉE 22

II-5-4-2. ANALYSE BI VARIÉE 22

II-5-4-3. ANALYSE MULTIVARIÉE 22

II-6. CONSIDÉRATION ÉTHIQUE 23

II-6-1. RISQUES 23

II-6-2. MESURES PRISES POUR LIMITER LES RISQUES 23

CHAPITRE III : LES RÉSULTATS 24

III-1. DESCRIPTION DES CARACTÉRISTIQUES DU COUPLE MÈRE-ENFANT 24

III-1-1. PROFIL SOCIODÉMOGRAPHIQUE DU COUPLE MÈRE - ENFANT. 24

III-1-2. CONSOMMATION ET PRATIQUES ALIMENTAIRES 27

III-2. SITUATION NUTRITIONNEL DU COUPLE MÈRE - ENFANT. 31

III-2-1. ENFANTS. 31

III-2-2. MÈRES. 33

III-3. DETERMINANS ET INTERACTIONS DE L'ETAT NUTRITIONNEL DU COUPLE MÈRE-ENFANT. 34

III-3-1. RÉGRESSIONS BI-VARIÉES DES VARIABLES SUR LES ÉTATS NUTRITIONNELS DU COUPLE MÈRE-ENFANT. 34

III-3-2. RÉGRESSIONS MULTI-VARIÉES DES VARIABLES SUR LES ÉTATS NUTRITIONNELS DU COUPLE MÈRE-ENFANT. 38

CHAPITRE IV : DISCUSSION 42

IV-1. LA SITUATION NUTRITIONNELLE 42

IV-1-1. MÈRES 42

IV-1-2. ENFANTS 43

IV-3. INTERACTIONS ENTRE L'ÉTAT NUTRITIONNEL DE LA MÈRE ET DE L'ENFANT 45

IV-4. LES LIMITES DE L'ÉTUDE : 46

CONCLUSION ET RECOMMENDATIONS 47

ANNEXES XIII

DEDICACE

Je dédie cet ouvrage à mes parents,M. PALLAWO TOULAG Sylvain et Mme NGO BIKAI Jacqueline épouse PALLAWO, pour leur Amour,conseils et appui financier ;

REMERCIEMENTS

Mes sincères remerciements à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce travail. Particulièrement au :

Staff Administratif et ainsi qu'aux enseignants de la Filière Sciences Biomédicales de l'Université de Dschang, plus précisément ceux de l'Option Santé Publique et Épidémiologie, pour leur devoir accompli ;

Dr SANOU SOBZE Martin mon Directeur de mémoire, qui nous a sans cesse encouragé à rechercher l'excellence et la rigueur scientifique ;

Dr DZOYEM Jean Paul, mon superviseur de mémoire, pour ses conseils et sa rigueur scientifique ;

Chef de District de Santé de Dschang pour son autorisation de cherche.

Directeur de l'Hôpital de District de Dschang, aux personnels de santé de l'Hôpital de District de Dschang plus particulièrement le Major du Service de vaccination M. DJIOGAP Jean Paul pour leur suivi technique lors de notre étude et sans oublier les mères d'enfants qui ont bien voulu participer à l'étude ;

Mlle DJEUNANG Bruna, M. TIOTSIA TSAPI Armand, M. FOTSO Jimmy et Mlle KIEN-ATSU pour tous les conseils et corrections apportés à ce document ;

PIPAD pour l'appui technique et matériel;

Et mes Frères : BIKAI PALLAWO Thomas Christian et le Dr PALLAWO Raymond Bernard pour les appuis financiers ;

Mon ami, TOGANG Fabrice pour son soutien et ses conseils ;

Mes camarades de promotion pour la communication et plus particulièrement à DOUNGUE Stélas pour son aide à la collecte des données ;

LISTE DES FIGURES

Figure 1 :prise du périmètre brachiale. 5

Figure 2 : Répartition des mères en fonction de leurs professions 25

Figure 3 : Répartition des pères en fonction de leurs professions. 25

Figure 5 :Présentation des signes de maladies chez les enfants. 27

Figure 6 : Présentation des signes de maladies chez les mères. 28

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : classification de la malnutrition selon l'OMS 3

Tableau II : classification de l'anémie 6

Tableau III : Les variables quantitatives et qualitatives du couple mère - enfant. 19

Tableau IV : Les variables indépendantes et dépendantes du couple mère - enfant. 20

Tableau V: Données socio-économiques du couple mère - enfant 24

Tableau VI: Association entre l'hygiène des mains et des mamelons des mères. 26

Tableau VII : Les enfants présentant les signes de maladies les 3 mois précédents l'étude. 27

Tableau VIII : Les mères présentant les signes de maladies les 3 mois précédents l'étude. 27

Tableau IX : L'âge du sevrage de l'enfant 28

Tableau X : Origine de l'eau utilisée pour alimenter l'enfant 28

Tableau XI : Traitement de l'eau avant alimentation de l'enfant 29

Tableau XII : Prise de la vitamine A par la mère en postpartum 29

Tableau XIII : Suivi vaccinal des enfants 29

Tableau XIV: Prévalence de la malnutrition chez les enfants compris entre 6-24 mois. 30

Tableau XV: Prévalence du surpoids en fonction du sexe 31

Tableau XVI: Prévalence du surpoids en fonction de l'âge. 31

Tableau XVII: Les moyennes anthropométriques des z-scores, Effets de conception. 32

Tableau XVIII : Prévalence de l'Indice de Masse Corporel (IMC) des Mères en fonction de l'âge. 32

Tableau XIX : Fréquence des mères en fonction de leur taille (m) 33

Tableau XX: Prévalence de l'anémie chez les mères à partir du Test de Tallquist. 33

Tableau XXI : L'action des déterminants sur l'état nutritionnel (dénutrition) chez les enfants 34

Tableau XXII: L'action des déterminants sur l'état nutritionnel de l'enfant (suralimentation). 35

Tableau XXIII: Association entre les facteurs maternels et l'état nutritionnel des mères (suralimentation). 36

Tableau XXIV: Association entre les facteurs maternels et sa malnutrition (dénutrition) 37

Tableau XXV : Les déterminants de la dénutrition chez les enfants 38

Tableau XXVI: Les déterminants de la suralimentation chez les enfants. 39

Tableau XXVII: Les déterminants de malnutrition chez la mère (suralimentation). 40

Tableau XXVIII : Relation entre le sexe de l'enfant et la présence de la malnutrition xxiv

Tableau XXIX : Relation entre les tranches d'âge des enfants et la présence de la dénutrition xxiv

Tableau XXX : Relation entre les tranches d'âge des enfants et la présence de la suralimentation xxiv

Tableau XXXI: Distribution des aliments consommés par les mères au cours des 24 heures avant l'investigation. xxv

Tableau XXXII: Distribution des aliments consommés par les enfants au cours des 24 heures avant l'investigation. xxvi

LISTE DES ABRÉVIATIONS

ACF : Action Contre la Faim.

AME: Allaitement Maternel Exclusif.

ASC : Agent de Santé Communautaire.

CDE : Camerounaise Des Eaux.

CDSD : Chef de District de Santé de Dschang.

CPC : connaissances, pratique, couverture.

CPN : Consultation Prénatale.

DSD : District de Santé de Dschang.

EDS-MICS : Enquête Démographie de Santé et à Indicateurs Multiples.

ENA : Emergency Nutrition Assessment.

ET : Écart Types.

FAO : Food and Agriculture Organization/ Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture.

HCS : Haemoglobin Colour Scale.

HDD : Hôpital de District de Dschang.

HTA : Hypertension Artérielle

IMC : Indice de Masse Corporelle.

L/A : Z - Score Longueur-pour-Age.

MAEE: Ministère des Affaires Étrangères et Européennes.

MMI : Malnutrition Maternel et Infantile.

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement.

OMS : Organisation Mondiale de la Santé.

ONG: Organisation Non Gouvernementale.

P/A : Z - Score Poids-pour-Age.

P/L ou T : Z - Score Poids-pour-Longueur ou Taille.

PNAN : Programme National d'Alimentation et de Nutrition.

PIPAD : Projet Intégré pour la Promotion del'Auto-Développement.

PVVS : Personnes Vivantes avec le VIH/Sida.

Sida : Syndrome Immunodéficience Acquise.

SMI : Santé Maternelle et Infantile.

T/A : Z - Score Taille-pour-Age.

UDs : Université de Dschang.

UNESCO: United Nations Educational, Scientifc, and Cultural Organization.

UNICEF : United Nations International children's emergency fund/ Fond des Nations Unies pour l'Enfance.

UNICEF: United Nations Children's Education Fund.

VIH:Virus Immunodéficience Humaine.

WB: World Bank.

RÉSUME

La malnutrition est le résultat d'une association complexe de facteurs interdépendants, généralement liés à la consommation, à l'accès à la nourriture, à la santé, à l'assainissement, à l'éducation, mais aussi aux relations interhumaines, tels l'équité sociale, le contexte social et l'environnement local. L'objectif de ce travail était de rechercher les déterminants de l'état nutritionnel des couples mères-enfants de l'hôpital de District de Dschang sur la périodedu 25 Juillet 2015 au 30 Septembre 2015.Notre étude était transversale descriptive à visée analytique. Les données ont été collectées par un questionnaire administré aux mères en mode face à faceavec prise de paramètres anthropométriques du couple mère-enfant et biologiquechez les mèrespour estimer le taux d'hémoglobine par le Test de Tallquist.Nous avons procédé à un échantillonnage exhaustif des couples mères-enfantsvenus en consultation et au service de vaccination. Deux cent trois femmes et 208 enfants ont participé à l'étude ; chez les mères, 16% présentaient une anémie et 62,50% le surpoids et/ou obésité et chez les enfants enquêtés, 15,87% étaient dénutris et 21,63% étaient en surpoids et/ouobèses.Il en ressortque la taille de la mère(p=0,0033), le régime matrimonial de la mère(p=0,0416), l'âge de la mère(p=0,0271)étaientles principaux déterminants de l'état nutritionnel du couple mère enfant de l'Hôpital de District de Santé de Dschang.Nous sommes persuadés que la prévalence peut être réduite en utilisant de multiples stratégies d'intervention : L'éducation nutritionnelle pour la promotion de l'allaitement maternel exclusif jusqu'à 6 mois, une alimentation équilibrée des enfants de plus de 6 mois couplée à un suivi des paramètres anthropométriques dès la naissance seraient des pistes de solution à ce problème de santé publiques.

Mots clés : Déterminants; État Nutritionnel ; Couple mère-enfant ; Dschang ; Cameroun.

ABSTRACT

Malnutrition is the result of a complex combination of interrelated factors, usually associated to the consumption, access to food, to health,to sanitation, to education, but also tointer human relationships like; social equity, social context and the local environment. The aim of this study was to find the determinants of nutritional status of the mother-infant pairs visiting the Dschang District hospital for from 25 July 2015 to 30 September 2015. We conducted a descriptive cross-sectional and analytical study. Data was collected with the help of a questionnaire administered to the mothers in face to face mode. Anthropometric measures of the mother-child pairs and biological parameters of mothers were taken to estimate the hemoglobin rate using the Tallquist test. We used anexhaustive sampling of mother-child pairs coming for consultation and vaccination.Two hundred three women and 208 children participated in the study; among mothers, 16% were anemic and 62.50% were overweight and/or obese. Among children surveyed, 15.87% were malnourished and 21.63% were overweight and/or obese. It showed that the size of the mother(P-value =0.0033), the marital status of the mother (P-value =0.0416)and the mother's age (P-value=0.0271)were the main determinants of nutritional status of the mother-child pairs of the Dschang District Hospital. We are convinced that the prevalence can be reduced by using multiple interventions strategies: Nutrition education awareness for exclusive breastfeeding up to 6 months, a balanced diet for children greater than 6 months coupled with anthropometric parameters follow up from birth could be possible solutions to this public health concern.

Keywords:Determinants; Nutritional Status; Mother-Child Pairs; Dschang; Cameroon.

INTRODUCTION

INTRODUCTION

La faim et la malnutrition sont des problèmes dévastateurs, en particulier pour le pauvre et le non privilégié (Girmaetal., 2002).Quelle que soit l'origine de la malnutrition (récoltes insuffisantes, inaccessibilité économique ou géographique, modifications climatiques, conflits, etc.), celle-ci dégrade le système immunitaire etentraîne une susceptibilité accrue aux infections. De même, un phénomène infectieux entraîne de profonds changements métaboliques et une détérioration de l'état nutritionnel(Chevalier, 2005;Jazetetal., 2012).De ce fait, elle résulte d'une association complexe de facteurs interdépendants, généralement liés à la consommation, l'accès à la nourriture, à la santé, à l'assainissement, à l'éducation, mais aussi aux relations interhumaines, à l'équité sociale, au contexte social et à l'environnement local '(FAO, 2014). Les pratiques d'alimentation et de soins, l'eau potable, l'assainissement, les soins de santé, la protection sociale et les initiatives d'autonomisation des femmes sont les facteurs qui déterminent l'état nutritionnel '(UNICEF, 2013).Les Déterminants de santé sont l'ensemble des facteurs sociaux, économiques, environnementaux et personnels qui influencent de manière positive ou négative l'état de santé des personnes ou des populations. Ces déterminants ont une action sur la malnutrition qui à son tour, a des répercussions sévères sur l'état nutritionnel d'un individu plus particulièrement les enfants de moins de 5ans, les femmes enceintes et celles allaitantes (Baudin, 2014).En 2010,la Malnutrition Maternelle et Infantile (MMI) était un problème d'envergure mondiale etles régions les plus touchées étaient le Sud de l'Asie et l'Afrique subsaharienne (MAEE, 2010). Les mères, leur état de santé et de nutrition, leur santé mentale, leur stress, leur niveau d'éducation, leurs croyances, leur autonomie économique, leur charge de travail et leur place dans la communauté étaient autant de facteurs importants pour la nutrition des enfants(MAEE, 2010).Il faut noter que la malnutrition à long terme a des effets nocifs irréversibles et catastrophiques chez les enfants survivants'(Save the children, 2015).

Les pays à ressources limitées tels que les pays d'Afrique ont présenté un taux de réduction très lente de malnutrition allant de 36,5% en 1990 à 22,3% en 2013''(Nations Unies, 2014). Au Cameroun plusieurs actions ont été menées pour réduire la faim et les maladies nutritionnelle avec la mise sur pied de la Politique et Programme Nationale d' Alimentation et Nutrition en 2006 '(PNAN, 2006), mais la malnutrition est restée perpétuellement un problème de santé publique(Jazet et al., 2011) bien qu'il y eut aussi une très légère amélioration de la situation nutritionnelle des enfants. La proportion de ceux accusant un retard de croissance était passée de 32 % à 28 % et celui de l'insuffisance pondérale de 18% à 15 % entre 2004 et 2011. Cependant, 6 % d'enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids et/ou obèses et ceci était de 32% chez les femmes. La prévalence du surpoids était particulièrement élevée de 10 %chez les enfants dont la mère présentait un surpoids (Jazet etal., 2012). En 2013, trente-quatre pays dont faisait partie le Cameroun présentaient une charge élevée de malnutrition de 90 % dans le monde(Black etal., 2013). En 2011,les données sur la région de l'Ouest-Cameroun ont montré que les enfants de moins de moins 5 ans présentaient 32% du retard de croissance et 11% de la surcharge pondérale. Chez les femmes, 23% présentaient une anémie, seulement 1,6% d'entre elles présentaient un Indice de Masse Corporelle (IMC) inférieur à 18,5et celles présentant un IMC supérieure à 25 était de 45,2%. Le surpoids était particulièrement élevé de 10 % chez les enfants dont la mère présentait un surpoids. Ces pathologies nutritionnelles sont influencées par des déterminants tels que le niveau d'éducation de la mère, le niveau social de la mère, l'emploi de la mère et les pratiques alimentaires pour ne citer que ceux-là. Ces déterminants s'exprimaient plus en zone rurale(Jazet etal.,2012).La vulnérabilité des femmes enceintes, des femmes allaitantes, et des jeunes enfants était liée non seulement à la présence de maladies nutritionnelles, mais aussi du fait que leur étatimplique une demande nutritionnelle accrue, ce qui les expose plus facilement à un déséquilibre et à une carence alimentaire'-(Pondi et Joseph, 1981).

Les déterminants spécifiques de l'état nutritionnel du couple mère-enfant dans le District de santé de Dschang sont mal connus, car il n'existe pas un tableau qui ressort ces derniers. Nous savons quels sont les impacts qu'ont les déterminants sur l'état de santé des personnes. La malnutrition existe bel et bien au sein de la communauté Camerounaise donc le District de Dschang (semi-urbain) ne saurait être épargné.Alors, Une connaissance des déterminants nutritionnels pourrait contribuer à l'amélioration de l'état nutritionnel des personnes plus particulièrement au couplemère-enfant. C'est cela même qui justifie notre étude qui s'est déroulée dans l'hôpital de District de Dschang (formation sanitaire de référence), d'où les questions suivantes:

- Quel est la situation nutritionnelle du couple mère-enfant dans l'Hôpital de District de Dschang (HDD)?

- Quels sont les interactions qui existent entre l'état nutritionnel de la mère et celui de son enfant dans l'HDD?

- Quels sont les déterminants spécifiques qui influenceraient l'état nutritionnel du couple mère-enfant dans l'HDD?

De ce questionnement, un ensemble d'hypothèses s'en dégagent à savoir :

- L'état nutritionnel de la mère influence celui de l'enfant dans l'HDD.

- L'éducation, l'emploi, l'état de santé, les pratiques alimentaires influencent l'état nutritionnel du couple mère-enfant dans l'HDD.

Il estdonc question pour nous de rechercher les déterminants de l'état nutritionnel du couple mère-enfant del'hôpital de District de Dschang sur la période du 25 Juillet 2015 au 30 Septembre 2015. Plus spécifiquement, il s'agit de :

- Évaluer l'état nutritionnel des couples mères-enfants del'HDD.

- Rechercher une éventuelle interaction entre l'état nutritionnel de la mère à celui de l'enfant dans l'HDD.

- Déterminer les facteurs influençant l'état nutritionnel du couple mère-enfant dansl'HDD.

Ces donc sur ces principaux éléments que se construira les grands fondements de ce travail.

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTÉRATURE

I-1.DÉFINITION DES TERMES ET CONCEPTS

La Nutrition :est l'ensemble des processus utilisés parles organismes vivants pour assurer leur vie, leur croissance, le fonctionnement normal de leurs organes et de leurs tissus ainsi que la production d'énergie. Elle est en relation constante avec l'équilibre interne du corps(Rahantarimanana, 2007).

L'État Nutritionnel :C'est l'état de santé de l'organisme résultant de l'ingestion, de l'absorption et de l'utilisation des aliments ainsi que des facteurs pathologiques(Rahantarimanana, 2007).

La Malnutrition :est un état pathologique général ou spécifique résultant de l'absence ou l'insuffisance, ou de la part excessive dans l'alimentation d'un ou de plusieurs nutriments essentiels. C'est-à-dire qu'elle est à la fois une dénutrition et une surnutrition''(Kanté, 2008).

La Dénutrition :est le manque de plusieurs nutriments essentiels dans le régime alimentaire, dont notamment le fer, l'acide folique, la vitamine A et l'iode''(Kanté, 2008).

La Surnutrition :est l'apport excessif des nutriments essentiels dans le régime alimentaire.

Les Déterminants de santé : sont l'ensemble des facteurs sociaux, économiques, environnementaux et personnels qui influencent de manière positive ou négative l'état de santé des personnes et des populations.

L'anémie : désigne une réduction du volume de globules rouges ou de la concentration d'hémoglobine en dessous du niveau jugé normal selon l'âge/le sexe du patient''(Alemayehu. etal., 2003). Elle est principalement due à la carence en fer qui est un élément essentiel à la constitution de globules rouges du sang (Jazet et al.,2012).

Le Sevrage : désigne le processus graduel d'introduction d'aliments complémentaires au régime du nourrisson, tout en poursuivant l'allaitement'( Grueger, 2013).

Le Retard de Croissance : est une malnutrition chronique, souvent d'origine protéino-énergétique, qui se traduit par une taille trop petite pour l'âge. Les enfants dont l'indice taille-pour-âge se situe en dessous de moins de deux écarts types de la médiane de la population de référence sont considérés comme accusant un retard de croissance. Cette situation est généralement la conséquence d'une alimentation inadéquate et/ou de maladies infectieuses survenues pendant une période relativement longue ou qui se sont manifestées à plusieurs reprises'''(Jazetetal.,2012).

Émaciation : c'est une forme de malnutrition aiguë, évaluée par l'indice poids-pour-taille. Cet indice qui donne une mesure de la masse du corps en relation avec la taille. En effet, la plupart des facteurs susceptibles d'entraîner des perturbations du poids et de la taille de l'enfant, comme des maladies infectieuses (rougeole, diarrhée, etc.) ou la sécheresse et les périodes de soudure caractérisées par des déficits alimentaires sont très sensibles aux variations saisonnières. L'émaciation est la conséquence d'une alimentation insuffisante durant la période récente ayant précédé l'enquête ou d'une perte de poids consécutive à une maladie (diarrhée sévère, rougeole ou anorexie, par exemple) ou des pratiques alimentaires inappropriées chez les enfants. Un enfant souffrant de cette forme de malnutrition est maigre ou émacié. Les enfants dont l'indice poids-pour-taille se situe à moins de deux écarts-type en dessous de la médiane poids-pour-taille de la population de référence sont considérés comme étant atteints de malnutrition aiguë ; entre moins deux écarts-type et moins trois écarts-type, il s'agit de malnutrition aiguë modérée et à moins de trois écarts-type, il s'agit de malnutrition aiguë sévère'''(Cogill, 2003;Jazet et al.,2012).

Insuffisance pondérale : Cet indice reflète à la fois et sans les différencier, les deux précédents types de malnutrition chronique et aigüe (malnutrition mixte). C'est donc un indice combiné (puisqu'un faible poids-pour-âge peut être provoqué par la maigreur comme par le retard de croissance) qui traduit une insuffisance pondérale chez les enfants. C'est la mesure la plus utilisée par les services de santé pour le suivi des progrès nutritionnels et la surveillance de la croissance des jeunes enfants. C'est aussi un indicateur des OMD et de la stratégie pour la croissance et l'emploi au Cameroun. Cependant, son utilisation reste limitée car il ne permet pas de distinguer les déficiences alimentaires de longue durée (retard de croissance) et de celles récentes (émaciation). Comme l'indice poids pour-taille, cet indice est sensible aux variations saisonnières et sa valeur est limitée quand il n'en existe qu'une seule mesure dans le temps. Les enfants dont l'indice poids-pour-âge se situe à moins de deux écarts-type en dessous de la médiane de l'indice poids-pour-âge de la population de référence sont considérés comme souffrant d'insuffisance pondérale ; entre moins deux écarts-type et moins trois écarts-type, on parle d'insuffisance pondérale modérée et à moins de trois écarts-type, on parle d'insuffisance pondérale sévère'''(Cogill, 2003;Jazet etal.,2012).

Surpoids :La malnutrition ne se manifeste pas seulement par le retard de croissance ou la maigreur, mais peut aussi se traduire par un surpoids ou par l'obésité qui constituent des problèmes émergents et sérieux pour certains enfants dans les pays en développement. Les enfants dont l'indice poids-pour-taille se situe à plus de deux écarts-type au-dessus de la médiane poids-pour-taille de la population de référence sont considérés comme étant atteints de surpoids '''(Jazet etal.,2012).

L'anthropométrie : est la technique qui permet de mesurer les particularités dimensionnelles d'un être humain.

Les changements dans les dimensions du corps témoignent de la santé et du bien-être en général des individus et des populations. L'anthropométrie est utilisée pour évaluer et prédire la performance, la santé et la survie des individus et reflète le bien-être économique et social des populations. L'anthropométrie est une mesure très utilisée, peu chère et non invasive de l'état nutritionnel en général d'une personne ou d'un groupe de la population. L'application de l'anthropométrie permet de bénéficier des interventions qui aidera à cerner l'inégalité sociale, économique et d'évaluer les réponses aux interventions '''(Cogill, 2003). Une étude faite à l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatriqueà Yaoundé, a montré l'importance des mesures anthropométrique dans le suivi des soins de santé des enfants (Chiabi et al., 2008).

I-2. CLASSIFICATION DE LA MALNUTRITION

1-2-1. Périmètre brachial.

Il est utilisé pour le dépistage rapide de la malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5ans. Pour mesurer le périmètre brachial, la distance acromio-olécranienne est divisée par 2'''(Cogill, 2003).

- = 14 cm : Enfant normal ; 12,5-14cm : Malnutrition modérée ; < 12,5 : Malnutrition grave.

Source : Cogill, 2003. Guide de mesure des indicateurs anthropométriques.

Figure 1 :prise du périmètre brachiale.

1-2-2. La classification de la malnutrition à partir de la valeur seuil.

L'organisation Mondial de la santé classifie la malnutrition à partir des valeurs seuils des Z-scores et son système est le plus utilisé pour évaluer la malnutrition infantile.

Tableau I : classification de la malnutrition selon l'OMS (Cogill, 2003).

Système

Valeur seuil

Classification de la malnutrition

OMS

< -1 à > -2 Z-score

bénin

< -2 à > -3 Z-score

modéré

< -3 Z-score

grave

Lorsque le Z-score est supérieur de +2, ceci nous ramène à une suralimentation.

1-2-3. La classification de la malnutrition en fonction de l'Indice de Masse Corporelle.

L'indice de Masse Corporelle (IMC) permet de voir si le poids d'un individu correspond avec sa taille, ceci nous permet de dire si ce dernier est maigre ou pas,s'il est gros ou pas. L'IMC a pour unité le Kg/m2 et elle se classifie comme suit :

- IMC compris entre 18,5-24,9 (Normal)

- IMC compris entre 17,0 et 18,4 (Maigreur légère)

- IMC <17 (Maigreur modérée ousévère)

- IMC compris entre 25,0 et29,9 (Surpoids)

- IMC = 30,0 (Obèse)

1-2-4. Anémie selon le niveau d'hémoglobine.

L'anémie est présente chez la femme enceinte lorsque celle-ci est inférieure à<11,0 g/dl et inférieur à 12 g/dl chez les femmes en âge de procréer.

Tableau II : classification de l'anémie (Jazet et al, 2011).

 

Femmes enceintes

Femmes en âge de procréer

variables

valeurs

10,0-10,9 g/dl

10,0-11,9g/dl

Légère

7,0-9,9 g/dl

7,0-9,9 g/dl

Modérée

< 7,0 g/dl

< 7,0 g/dl

Sévère

I-3.DÉTERMINANTS DE LA MALNUTRITION

Les déterminants de la santé sont l'ensemble des facteurs sociaux, économiques, environnementaux et personnels qui influencent de manière positive ou négative l'état de santé des personnes et des populations. Ils contribuent à la vulnérabilité à la malnutrition. On a 3 types de déterminants nutritionnels (MAEE, 2010 ; Black et al., 2013) :

I-3-1.Les déterminants fondamentaux ou causes fondamentales(MAEE, 2010).

L'accès auxaliments, aux soinset auxservicesde santéetà unenvironnementsain résultent eux-mêmes decequ'ilest convenud'appeler lesdéterminantsfondamentauxde l'étatnutritionnel. Ils ont trait auxressources humaines,organisationnellesetéconomiquesdisponiblesdans lasociété etaucontrôleexercé surellesà uncertainmoment. Ilsdécoulentde lastructureetdu fonctionnementde la sociétéreflétantainsi soncontextesocial,culturel,économiqueetpolitique. C'est le processusquimèneà leurdéveloppementet leurs interactionsqui conduisentà un ensembleparticulierde ressourcesqui sontdisponiblesauxdiversniveauxde lasociété,jusqu'au ménageet aux individus,etaucontrôleque chacun peutexercer sur ces ressources pouryaccéder.

I-3-2.Les déterminants sous-jacents ou causes sous-jacentes(MAEE, 2010).

Les trois principales causes sous-jacentes de la malnutrition telles que définies par le cadre conceptuel de l'UNICEF sont :

- L'accès insuffisant aux aliments et nutriments ou insécurité alimentaire.

- L'insuffisance des soins pour les enfants et les femmes.

- L'insuffisance des services de santé et un environnement mal sain.

I-3-2-1.Accès insuffisant aux aliments et nutriments ou insécurité alimentaire(MAEE, 2010).

L'accès aux aliments et nutriments est une production ou une acquisition des quantités suffisantes d'aliment par les familles pouvant leur fournir l'énergie et les nutriments dont elles ont besoin.Les solutions à ce problème ne relèvent pas du secteur de la santé. Il a une priorité, la satisfaction du besoin de sécurité alimentaire, au détriment des soins de santé, ce qui peut conduire à des sérieux problèmes de santé et de nutrition.

Le fait que les mères ne tiennent pas vraiment en compte le régime alimentaire pour le développement de l'enfant, ceci nous conduit parfois à des graves erreurs diététiques telles que :

- L'allaitement artificiel trop précoce, avec une mauvaise utilisation du lait en poudre ou du lait concentré sucré mal dilué.

- L'emploi exclusif de farine non ou trop faiblement lactée pour la préparation des bouillies, sans les enrichir en protéine ou en énergie.

- l'Allaitement maternel exclusif trop prolongé.

- Le sevrage trop brutal, avec emploi de méthode agressive pour l'enfant (piment, feuilles ou médicaments amers).

- On n'incite pas l'enfant à manger lors qu'il n'a pas d'appétit et lorsqu'il est malade, on ne lui donne que de l'eau ou des tisanes.

I-3-2-2.Insuffisance des soins pour les enfants et les femmes(MAEE, 2010).

C'est le fait qu'il ait peu de temps et de ressource pour s'occuper des besoins de soins de santé des femmes et des enfants.

L'insuffisance des soins peut comprendre les situations suivantes :

- Ne pas nourrir de façon adéquate les enfants malades.

- Ne pas donner suffisamment d'attention aux besoins de santé des femmes enceintes et des adolescents.

- Ne pas allaiter au sein de manière appropriée.

I-3-2-3.Insuffisance des services de santé et un environnement mal sain(MAEE, 2010).

C'est le fait que les services de santé de faible qualité, trop chers, trop éloignés ou pas assez organisés, n'arrivent à satisfaire les besoins de la population ; à savoir:

- La faible couverture vaccinale ;

- L'insuffisance de soins prénataux ;

- La faible couverture en accouchements assistés ;

- La prise en charge inadéquate des enfants malades et des malnutris sévère ;

- Le manque d'eau et d'infrastructure d'assainissement (latrines, échantillon des eaux usées etc.).

I-3-3.Les déterminants immédiates ou Causes immédiates(MAEE, 2010).

I-3-3-1.Apport alimentaire(MAEE, 2010).

Pour assurer un bon état nutritionnel, l'apport alimentaire doit fournir tous les nutriments essentiels pourmeneruneviesaineetactive.L'apportalimentaire réfèredonc auxnutrimentscontenus dans lesalimentsquel'individuconsommesur une périodedonnée,qu'ils'agissedemacronutriments(protéines,lipidesetglucides)oudemicronutriments (vitaminesetminéraux),et auxalimentsqui lesfournissent.Plusieursméthodesexistent pourévaluer l'apportalimentaire, dont lapeséedirectedesaliments,le journalalimentaire,lerappelde24heures, lequestionnairedefréquencealimentaireou,encore,l'histoirealimentaire.Cependant,aucuneméthode n'estparfaiteet l'apporthabituel des individus et des groupes ne peutêtreestiméprécisément.Lechoix de laméthode dépendra desobjectifsde l'étude,ycomprisduniveaudeprécision recherchéet desressources disponibles.

Laméthodedoitêtreapplicabledans lecontextede l'étude. Parexemple, il fautdisposerde personnelqualifiépour assurer lacollectedesdonnéeset, dans lecasde journauxalimentaires,de participantscapablesdeles rempliradéquatement.Sionopte pourunquestionnairede fréquence, celui-cidevraavoirétévalidé dans lecontexteavant sonutilisation.Ondevraaussi veilleràce que laméthodesoitacceptable pour les individus.Dans lespaysendéveloppement,plusieursautres limitesdoiventêtreprisesencomptedont la langueainsi que laprésenced'aliments peu communs et laconsommationd'espècesmenacéesquirisquentdenepasêtrementionnées.

Sionsouhaiteévaluer lelienentredifférentsparamètresauniveau individuel, tel quecelui entre l'apportalimentaireetl'accès auxsoins,onchercheraàobtenir unestiméde l'apporthabituel des individusplutôtqueceluidugroupe.

I-3-3-2.État de santé (MAEE, 2010).

En1948, au moment de sa création, l'Organisation Mondial de la Santé (OMS)adéfini lasantécommeunétatdebien-êtrephysique, mentaletsocial complet, et non seulement l'absencedemaladieoud'infirmité. En développant la Promotiondelasanté, l'OMS va plus loin et considère la santé comme «la mesure dans laquelle un groupe ou un individupeut,d'unepart,réaliser ses ambitions et satisfaire sesbesoinset,d'autre part,évolueravec le milieu ou s'adapter à celui-ci.»Cettedéfinitionad'ailleurs été reprise dans la Politiquede la santé et du bien-être au Québec. Le lien entre l'état de santé et celui de nutrition est bien établi.L'état de santé a un impact direct sur l'étatnutritionnelainsiqu'unimpact indirect par son influence surl'apportalimentaire.L'état de santéetl'apportalimentaire exercent également un effet synergique sur l'état nutritionnel.Un indicateur de santé est une caractéristique d'un individu, d'une populationoud'un environnement qui se prête à des mesures et qui peut être utilisé pour décrire un ou plusieurs aspectsdeleur santé en termes de qualité, de quantité et de temps. En1981, à la suite de l'adoptionde laStratégiemondialede la santé pour tous d'ici2000,l'OMSpubliaituneliste d'indicateurs pour surveiller l'état de santé qui comprenait, notamment, les tauxdemortalité (infantile, juvénile et maternelle). Cette listeaétéallongée depuis et on y trouve maintenant d'autresindicateurs, tels que la prévalence desmaladies transmissibles et des troubles nutritionnels. Étant donné que l'estimation des taux de mortalité chez des sous-groupes de population requiert un échantillon considérable, et outre le fait que la mortalité soit un indicateur tardif d'un problème et qu'elle soit irréversible, on recense plutôt des données relatives à la morbidité sur une période donnée pour mesurer l'état de santé. Par exemple, en raison des risques élevés de mortalité par la diarrhée, les infections respiratoires aiguës, le paludisme et la rougeole chez des enfants de moins de cinq ans présentant de la dénutrition, leur prévalence est souvent d'intérêt. Dans la plupart des pays en développement, les Enquêtes démographiques et de santé (EDS) sont probablement la source d'information la plus complète et la plus valide sur la santé de la population. Les données y sont collectées au cours d'entrevues.

I-4.ACTIONS MENÉES CONTRE LA MALNUTRITION DANS LE MONDE ET AU CAMEROUN.

La causalité complexe de la malnutrition appelle une approche multisectorielle, incluant notamment la santé, l'économie et une dimension sociale, en plus de la question alimentaire. Un environnement sanitaire et hygiénique inadéquat, le manque d'accès à des soins de santé de qualité et des pratiques de soins en direction de la mère et de l'enfant inadaptées entrent aussi en compte. La nutrition est non seulement une question de survie immédiate, mais aussi un investissement pour éviter certains handicaps physiques et intellectuels des prochaines générations. La réduction de la malnutrition constitue donc un enjeu humanitaire et pour le développement, qui dépasse le clivage urgence/développement (MAEE, 2010).

I-4-1.ACTION SUR LES CAUSES IMMÉDIATES(MAEE, 2010)

Des actions « directes » sont recommandées de manière prioritaire, car elles ont fait la preuve de leur efficacité. Il en est ainsi de la promotion de l'allaitement maternel, de la supplémentation en vitamine A et en zinc, et du traitement de la malnutrition aiguë sévère (par prise en charge hospitalière comme au niveau communautaire/à domicile), qui portent sur les causes immédiates. La mise en oeuvre d`actions « directes » pourrait éviter près d'un quart des décès chez les enfants de moins de 36 mois et réduirait de près d'un tiers la proportion d'enfants atteints de retard de croissance à l'âge de 36 mois dans les 36 pays qui comptent 90 % des enfants atteints de retard de croissance. Cette liste d'actions n'est ni exhaustive ni prescriptive. Le choix des interventions doit être raisonné en fonction de chaque contexte. Des questions importantes restent par ailleurs à résoudre, comme la mise au point de dispositifs soutenables hors centres de réhabilitation.

I-4-2.ACTION SUR LES CAUSES SOUS-JACENTES(MAEE, 2010 )

Une réduction de la malnutrition maternel et infantile(MMI) sur le long terme dépend aussi d'actions « indirectes » sur les causes sous-jacentes et fondamentales (développement agricole et économique, transferts sociaux, renforcement du droit des femmes, éducation, eau et assainissement, etc.). Ces interventions se situent en général hors du champ de la nutrition stricto sensu. Elles doivent cependant être analysées au regard de leurs effets positifs ou négatifs sur la nutrition des femmes et des jeunes enfants. Elles devraient inclure des objectifs nutritionnels ou être conçues pour contribuer à la réalisation de tels objectifs.À titre d'exemple, l'intégration d'objectifs nutritionnels dans les appuis au secteur agricole peut se traduire par :


· des actions ciblées sur les populations les plus vulnérables à la MMI en zone rurale;


· une prise en compte prioritaire des questions de genre (accès au foncier, formation, charge de travail...);


· la promotion des cultures maraîchères et du petit élevage, domaines des femmes et sources de diversité alimentaire et d'éléments nutritionnels de qualité;


· la formation des décideurs et prestataires du développement agricole;


· l'évaluation de l'impact des actions sur la MMI. Une approche similaire devrait guider les actions dans les autres domaines connexes : éducation, eau et assainissement, etc., dans les zones fortement affectées par la malnutrition.

I-4-3.RENFORCER LES SYSTÈMES NATIONAUX(MAEE, 2010)

La réduction de la malnutrition sur le long terme passe par une mobilisation politique et nationaledont les composantes sont les suivantes :


· une reconnaissance des problèmes nutritionnels du pays et de leurs causes;


· une volontégouvernementale se traduisant par des engagements explicites à long terme, traduits en politiques publiques, stratégies nationales et allocations budgétaires;


· des compétences analytiques, techniques, stratégiques et de gestion en nutrition;


· le développement d'une « culture de la nutrition »dans des domaines connexes (économie, agriculture, santé, éducation, eau et assainissement);


· la coordination et la mobilisationde l'ensemble des acteurs (communautés locales, société civile, services techniques connexes...);


· des structures opérationnellescapables d'atteindre les populations souffrant (ou à risque) de malnutrition et d'évaluer le résultat de leurs actions (système de suivi-évaluation);


· des ressources financièresconséquentes sur ladurée et mobilisées dans le cadre des politiques économiques nationales.

I-4-4.AMÉLIORER LE SYSTÈME INTERNATIONAL(MAEE, 2010)

Au niveau international, de nombreuses institutions et entreprises revendiquent une responsabilité dans la lutte contre la malnutrition dans les pays en développement. Cette diversité des acteurs se traduit par un manque de coordination et de visibilité qui entrave la mobilisation politique et financière. Une nouvelle gouvernance et une réforme du système international sont donc nécessaires pour :


· accroître la mobilisation politique en faveur de la nutrition;


· mobiliser des ressources financières à la hauteur des besoins, de manière durable et suivant des critères d'efficacité de l'aide;


· rationaliser les initiatives et structures parallèles non coordonnées, améliorer la coordination des acteurs et promouvoir des stratégies partagées afin d'offrir un soutien cohérent aux acteurs du domaine de la nutrition sur les aspects de stratégies, de suivi des progrès, de validation des innovations et dans l'appui aux pays;


· renforcer les ressources humaines et institutionnelles dans les pays les plus touchés à travers la création d'un environnement propice à la nutrition (formation, coordination, intégration dans les cadres stratégiques nationaux, recherche, études techniques);


· offrir des services lorsque les groupes nationaux ne sont pas en mesure de les assurer, allant de pair avec un renforcement des capacités locales.

Le Cameroun pour répondre aux actions néfastes de la malnutrition, a mis sur pieds un programme national d'alimentation et de nutrition qui comporte les neuf composantes suivantes (PNAN, 2006) :

1. la Promotion de l'allaitement maternel;

2. la lutte contre la malnutrition;

3. la lutte contre les carences en micronutriments (vit A, en Fer, en chlore...)

4. la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles (HTA, Diabète) liées à la nutrition;

5. le soutien nutritionnel aux groupes vulnérables et socio économiquement défavorisés;

6. la prise en charge nutritionnelle des personnes vivant avec le VIH/SIDA ;

7. la promotion de la sécurité sanitaire des aliments ;

8. la sécurité alimentaire et la formation ;

9. le recrutement des professionnels en Nutrition.

La réalisation des actions retenues dans cedocument sont déjà en activités dans l'intervalle 2007-2011, ceci dans l'optique des bénéfices pour la santé des populations en général, celle des enfants, des femmes en particulier etpour la croissance économique du Cameroun. Les résultats attendus de ce programme étaient les suivants :

1. Les membres de la communauté entreprennent eux-mêmes des actions en vue de la résolution de leurs problèmes nutritionnels ;

2. Les nourrissons sont exclusivement allaités jusqu'à 6 mois ;

3. Les services de santé de 1er échelon assurent la surveillance de la croissance des jeunes enfants ;

4. Les femmes enceintes, les femmes en âge de procréer et les enfants d'âge préscolaire sont supplémentées en fer /folates ;

5. Les enfants de 6 mois à 5 ans sont supplémentées en vitamine A, deux fois l'an, tous les 4 à 6 mois;

6. Les PVVS sont nutritionnellement prises en charge ;

7. Les ménages consomment lesel iodé à plus de 30 ppm ;

8. La qualité des denrées alimentaires produites localement et importées est systématique contrôlée ;

9. Les hôpitaux publics et privés disposent d'un service de diététique pour la prise en charge des maladies ;

10. Les services de santé de district disposent d'un nutritionniste.

11. Des mesures tendant à l'amélioration de la production des denrées alimentaires et de la réduction des pertes après récolte sont prises.

I-5.SITUATION NUTRITIONNELLE AU CAMEROUN ET À L'OUEST-CAMEROUN.

Malgré la volonté politique affichée et les énormes ressources alimentaires dont dispose le Cameroun, les problèmes nutritionnels et l'insécurité sanitaire des aliments demeurent toujours un véritable obstacle pour le développement de notre pays(''PNAN, 2006).

La malnutrition constitue un problème de santé publique au Cameroun. Comme c'est le cas dans les pays à ressources limitées, elle affecte surtout les groupes vulnérables que sont les enfants de moins de 5 ans (0-59 mois), les femmes enceintes et les femmes qui allaitent. Elle est la résultante d'une alimentation inadéquate due à des pratiques alimentaires inappropriées et à la prévalence des maladies infectieuses et parasitaires qui se développent dans les conditions d'hygiène environnementale, individuelle et collective déficientes. De plus, les enfants malnutris sontplus susceptibles que les autres d'être affectés par des maladies infectieuses ce qui veut dire qu'ils sont plus de risques de décès.

Les différentes Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) réalisées au Cameroun en 1991, 1998 et 2004, montrent une détérioration de manière significative de l'état nutritionnel des enfants et des femmes. La Politique National d'Alimentation et de Nutrition, pour résoudre ces problèmes de malnutrition au Cameroun qui constituent une préoccupation pour les pouvoirs publics a défini les grands axes devant conduire à l'amélioration de la situation alimentaire et nutritionnelle des populations dans le Programme National d'alimentation et de nutrition(''PNAN, 2006). Après les actions de la Politique National d' Alimentation et Nutrition 2007-2011, il y eut une légère amélioration de la situation nutritionnelle des enfants puisque la proportion de ceux accusant un retard de croissance est passée de 32 % à 28 %. Celui de l'insuffisance pondérale de 18% à 15 % entre 2004 et 2011. La tendance ne laisse pas croire que les objectifs fixés par l'OMS d'atteindre un seuil de l'insuffisance pondérale à 8 % en 2015 et le Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi au Cameroun d'atteindre 13 % en 2015, pourra être atteints. Au Cameroun, 6 % d'enfants de moins de 5 ans sont trop gros pour leur taille et de même pour 32% de femmes. La prévalence du surpoids était particulièrement élevée chez les enfants dont la mère présentait un surpoids de 10 %(Jazetetal.,2012). La vulnérabilité des femmes enceintes, des femmes allaitantes, et des jeunes enfants est liée non seulement à la présence de maladies nutritionnelles, mais aussi du fait que leur état implique une demande nutritionnelle accrue, ce qui les expose plus facilement à un déséquilibre et à une carence'-(Pondi et Joseph, 1981). En 2013 le Cameroun faisait partir des 34 pays présentant une charge élevée de malnutrition dans le monde de près de 90%(Black et al., 2013).La dénutrition et la suralimentation sont influencées par des déterminants ceci plus en zone rurale (Jazetetal.,2012).

I-6.L'ACTION DES DÉTERMINANTS DE LA NUTRITION SUR L'ÉTAT NUTRITIONNEL

Les indicateurs/indices sont souvent liés à des déterminants qui les favorisent ou les défavorisent. Selon les EDS-MICS 2011, le niveau scolaire, le niveau de vie du ménage, le lieu de résidence influence également l'état nutritionnel du couple mère - enfant et que l'état nutritionnel des mères influençait celui de leurs enfants(Jazetetal.,2012).Plusieurs études ont travaillé dans ce sens montrant l'influence des déterminants sur l'état nutritionnel de la mère et/ou de l'enfant.Comme l'étude deMananga fait en Bagang à l'Ouest-Cameroun, stipule que le faible niveau d'instruction sur les pratiques alimentaires, l'éducation et niveau socio-économique des mères étaient des problèmes de nutritionnels observés(Mananga etal., 2014) le statut socio-économiqueréaparait comme déterminant selon l'étude effectuée au NÉPAL(Joshietal., 2011).Une étude faite enPapouasie-Nouvelle-Guinée présente l'introduction précoce des liquides, aliments pour la première fois à l'enfant autre que le lait maternel ont été associé à la dénutrition chez les enfants(Miyoshi etal., 2015). Le Type de famille, le nombre personnes résidentes dans le domicile, le poids de naissance de l'enfant, la durée de l'allaitement maternel exclusif et de l'administrationde pré- lactée aliments ont été trouvés à avoir un effet sur l'état nutritionnel. L'alphabétisation de la mère a également contribuéà la malnutrition chez les enfants(Rakeshetal., 2014).

Les enquêtes effectuées en Éthiopie en 2002, ont présentés des déterminants qui ont un effet sur l'état nutrition des femmes et des enfants et les relations qui pourrait existées entre l'état nutritionnel de le mère à son enfant (Girma etal., 2002):

- Chez les femmes, il en ressort que : la situation économique du ménage, leur niveau d'éducation, leur lieu de résidence, leur âge, leur statut matrimonial et leur emploi ont une action leur état nutritionnel.

- Chez les enfants, il en ressort : la situation économique du ménage, le niveau d'éducation de la mère, l'emploi de la mère, Source de l'eau et disponibilité de toilette, la morbidité des maladies (diarrhéique et infectieuse), espacement de naissances, l'ordre de naissance ont une action sur leur état nutritionnel.

La présence d'un lien intergénérationnel entre la nutrition maternelle et de l'enfant explique qu'une petite mère aura de petits bébés qui deviennent à leur tour de petites mères. Quelques résultats sur la relation nutritionnelle maternelle et infantile ont montré, qu'il y aurait une proportion élevée de faible poids de naissance et de retard de croissance chez les enfants dont la mère est malnutries(Girma etal., 2002).

Les mères d'enfants bien nourris (mais malades et hospitalisés) avaient des vies plus stables, avec moins de ruptures tant au niveau de l'emploi que de leur vie affective, quant aux mères d'enfants sévèrement malnutris, ont une basse estime d'elles-mêmes, un plus bas niveau d'énergie, elles ont des relations avec leurs ascendants qui les rendent dépendantes ou isolées, les problèmes sont vécus comme venant de l'extérieur et ne résultent pas de crises ponctuelles, mais d'un sous-bassement morose durable'(Bizouerne, 2012).

La mère surtout primipare et son nourrisson en milieu rural sont loin d'être épargnés de la malnutrition et un ralentissement de la croissance se situant vers le 6ème mois. Chez les mères, durant la lactation, on observe une chute pondérale non significative, et la présence d'un état subanémique'-(Pondi etJoseph, 1981).

Une étude faite enPapouasie-Nouvelle-Guinée, nous suggère d'établir les déterminants dans chaque communauté (rurale et urbaine), parceque dans leur étude il en ressort que chaque communauté à sa réalité(Senbanjo et al., 2013) :

· Chez les mères.

- En zone rurale : l'état nutritionnel des mères était significativement associé à l'arrangement familial (÷2= 4,67 ; p = 0,031), à l'âge de la première naissance(÷2=12,2 ; p = 0,016) et du niveau d'éducation (÷2= 34,7 ; p < 0,001).

- En zone urbaine : l'état nutritionnel des mères était significativement associé à la parité

(÷2= 28,2 ; p < 0,001) et niveau d'éducation(÷2 = 15,4 ; p < 0,001).

· Chez les enfants.

- En zone rurale : l'état nutritionnel des enfants était significativement associé à la faible classe sociale des parents (÷2 = 10,5 ; p = 0,005), seule l'émaciation était associée avec le bas âge des enfants (÷2=15,0 ; p = 0,005), et le niveau d'éducation du père (÷2= 22,8 ; p = 0,03).

- En zone urbaine : l'insuffisance pondérale était significativement associée au genre (÷2 = 4,81 ; p = 0,028) et l'ordre des naissances (÷2 = 16,5 ; p = 0,006), le retard de croissance au genre (÷2= 7,0 ; p = 0,008) et seul l'émaciation à l'ordre de naissance (÷2=17,5 ;p = 0,004)

La famille nucléaire ou conjugale, le surnombre, le faible poids à la naissance, la durée réduite de l'allaitement au sein exclusif et l'administration des alimentations pré-lactées se sont avérés pour avoir un effet nuisible sur l'état nutritionnel et que l'instruction de la mère a également contribué à la malnutrition.(Rakeshetal., 2014)

Une étude d'évaluation de l'état nutritionnel des enfants de 0-18 mois suivis dans le programme de facilitation de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH (projet MINGHA/PTME) dans le District de Santé de Dschang nous dévoile qu'un appui et suivi nutritionnel accompagné de soutien psychologique sont des points importants pour la bonne croissance des enfants surtout la limitation de la transmission du VIH. Ceci suivant leur tranche d'âges allant  0 à 18 mois.(Sanouet al., 2015)

Les femmes en âge de procréer au Sénégal en zone rurale du Mpal présentaient un taux de malnutrition très élevé par rapport aux moyennes nationales(31 %contre 17,4 %), de même chez les enfants, surtout au niveau de la malnutritionchronique (24,4 % de cas contre 21,7 %) (Camaraetal., 1999).

La zone de résidence au Cameroun influence sur l'état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans, une prévalence élevée du retard de croissance (15,2 % en ville et 21,8 % en zone rurale, p<0,0008) et de la maigreur (4,0 % en ville et 6,5 % en zone rurale, p<0,03) (Aldana et Piechulek, 1992).

CHAPITRE II:MATÉRIEL ET MÉTHODES

II-1.SCHÉMA ET TYPE D'ÉTUDE

Il s'agissait d'une étude transversale descriptive à visée analytique, au cours de laquelle le questionnaire a été administréaux mères en mode « face à face », avec une prise de paramètres anthropométriques du couple mère-enfant et chez les mères uniquement, un paramètre biologique a été collecté (l'anémie) par le Test de Tallquist.Le but de notre étude était de comprendre pourquoi l'existence de la malnutrition et ensuite de contribuer à l'amélioration de l'état nutritionnel des couples mère-enfant, tout en recherchant les déterminants de l'état nutritionneldu couple mère-enfant venu à l'Hôpital de District de Dschang.

II-2. SITE D'ÉTUDE

L'étude s'est déroulée dans leDistrict de santé de Dschang plus particulièrement au sein del'hôpital de district de Dschang. Et il faut noter que le District de Dschang est situé dans les hauts plateaux de la Région de l'Ouest-Cameroun. Nous pouvoir levoir en annexe 5 qu'il est compris entre les localités de Santchou et Bandja au Sud, Penka-Michel à l'Est, Batcham au Nord-Est et la région du Sud-Ouest à l'Ouest et au Nord-Ouest. À la fin d'année 2014, sa population était estimée à 221 031 habitants répartis dans 22 aires. Dans son sein, on y compte 66 formations sanitaires, dont l'Hôpital de District de Dschang. Dans le District de Dschang, le climat estde type équatorial avec une saison pluvieuse longue de près de six mois environ. La nature des sols (à majorité latéritique) constitue une faiblesse handicapant à l'agriculture et poussant les habitants à l'usage excessif d'engrais chimiques. On y compte un grand nombre d'organisations de la société civile avec un réseau routier bitumé.

Quant à l'hôpital de district de Dschang, il est situé dans l'aire de santé de FIALA-FORÉKÉ (Département de la Ménoua), en face du campus de l'Université de Dschang età moins de 300 mètres du Service de Santé de District (SSD). L'Hôpital de District (HD) de DSCHANG est une formation sanitaire de deuxième échelon, il est donc la structure sanitaire de référence des autres formations sanitaires du Districtet se trouvequasiment au Sud du District de santé de Dschang (annexe 5).Comme dans la plupart des structures sanitaires du pays ou des régions, l'hôpital de District de Dschang fait sans doute face à différentes maladies sanitaires telles que le Paludisme, le VIH/sida, la Typhoïde et des maladies non transmissibles (HTA, Diabète) liées à la malnutrition pour ne citer que ceux-là.

II-3. POPULATION D'ÉTUDE

II-3-1. Population cible

Il s'agissait de l'ensemble de couplesmères-enfants du District de santé de Dschang.

II-3-2. Populations source

Il s'agissait de l'ensemble de couples mères-enfants venus en consultation ou au service de vaccination de l'Hôpital de District de Dschang.

II-4. ÉCHANTILLONNAGE

II-4-1. Méthode d'échantillonnage

Nous avons procédé à un échantillonnage de type non probabiliste,auquelétaient soumis tous les couples mères-enfants venus à l'Hôpital de District pour la vaccination ou pour la consultation et qui ont consenti.

II-4-2. Critères d'éligibilité

Toutes les mères/femmes qui étaient avec leur enfant âgé entre 6-24 mois présents au moment de l'investigation.

II-4-3. Critères d'exclusion 

· Toute femme qui est venue avec l'enfant dont la mère est restée à la maison.

· Toute femme/mèrequi est venue en vaccination sans enfant.

II-4-4. Critères d'inclusion

Étaient incluses dans l'étude :

· Toute mère qui est venue avec son enfant âgé entre 6 - 24 mois à l'Hôpital de District de Dschang au moment de l'investigation et qui ont consenti à participer à l'étude.

· Toute tutrice qui est venue avec l'enfant, dont la mère est décédée, dans une autre ville, dans l'incapacité physique et mentale de s'occuper de son enfant.

II-5. GESTION DES DONNÉES

II-5-1. Collecte des données

Les données ont été collectées à travers un questionnaire administré en face à face aux mères d'enfant avec une prise de mesure anthropométrique du couple mère-enfant et biologiques (taux d'hémoglobine) chez les mères. Le questionnaire qui a été utilisé permettait de rechercher les données sociodémographiques, des informations sur les consommations et pratiques alimentaires, l'état de santé du couple mère-enfant et les données anthropométriques du couple mère-enfant (Annexe 2).

II-5-2. Définition des variables

Pour l'analyse de nos résultats, les variables utilisées dans nos questionnaires ont été définies selon les tableaux III et IV.

Tableau III : Les variables Quantitatives et Qualitatives du couple mère - enfant.

Quantitatives :

Qualitatives :

- Z-score poids-pour-Âge.

- Sexe.

- Z-score taille/longueur-pour-Âge.

- Profession.

- Z-score poids-pour-taille/longueur.

- Lieu de résidence.

- Nombre d'enfants vivants.

- Niveau d'éducation.

- L'estimation du taux d'hémoglobine dans le sang.

- Habitude alimentaire.

- Fréquence d'alimentation.

- Occurrence de maladie.

- Indice de Masse Corporel.

 
Tableau IV : Les variables Indépendantes et Dépendantes du couple mère - enfant.

Indépendantes:

dépendantes :

- Âges (mère - enfant).

- Nombre d'enfants vivants.

- Statut matrimonial.

- Situation Professionnelle des parents.

- Niveau d'éducation de la mère.

- Pratique alimentaire du couple.

- Occurrence de maladie chez la mère et de l'enfant.

- Indice de Masse Corporel

- L'état nutritionnel de la mère.

- L'état nutritionnel de l'enfant.

II-5-3. Analyse des données

II-5-3-1. Codage et traitement des données des questionnaires

Le questionnaire de l'enquête a été vérifié pour éviter le maximum d'erreurs. Pour améliorer la qualité des données avantl'analyse de celle-ci,une double saisie a été réalisée sur l'ensemble des questionnaires et les deux bases de données ont été comparées. Ceci a permis de minimiser les erreurs lors de l'entrée des données. Pour analyser ces données, nous avons utilisé les logiciels épi info version 7.1.5.2. et le logiciel ENA 2011. Les logiciels Word 2013 et Excel 2013 ont été utilisés pour décrire nos données et ensuite pour obtenir les tableaux et figuresqui ont permis présenter l'impact des facteurs sur l'état nutritionnel. La malnutrition au sein de notre population a été ressortie à partir de l'analyse faite dans les logiciels précédemment cités avec les calculs de l'Indice de Masse Corporel et des écart-types du Z-score de différentes formes de malnutrition et quant à l'anémie, elle a été ressortie une fois dans le questionnaire. Les régressionslogistiquessimple etmultivariéeont été utilisées pour ressortirles déterminants :nous avons sélectionnéles indicateurs ayant une association significative, les indicateurs ayant une association pas significative, mais avec une p<0,2et enfinceux dont la littérature a considéré comme pertinent tels que l'âge et le sexe que nous avons introduits dans la régression logistique multivariée, cequi a permis de ressortir les véritables déterminants. Le seuil de significativité utilisé était fixé à 0,05.

II-5-4. Plan d'analyse des résultats

II-5-4-1. Analyse univariée

Le profil démographique.

- l'âge

- le sexe

- le logement

- profession

II-5-4-2. Analyse bi variée

- Profession du père - indice de masse corporelle de la mère.

- Âge de la mère - état nutritionnel de l'enfant.

- Profession de la mère - état nutritionnel de l'enfant.

- Poids de l'enfant à la naissance - état nutritionnel de l'enfant.

- L'IMC - État nutritionnel de l'enfant.

- La taille de la mère - état nutritionnel de l'enfant.

- Niveau d'études de la mère - état nutritionnel de la mère.

- Niveau d'étude de la mère - état nutritionnel de l'enfant.

- Le statut matrimonial de la mère - état nutritionnel de l'enfant.

- Fréquence d'alimentation de l'enfant - état nutritionnel de l'enfant.

- Fréquence alimentaire de mère - état nutritionnel de la mère.

- Nombre de consultation prénatale (CPN) - poids de l'enfant à la naissance.

- Allaitement exclusif de l'enfant - état nutritionnel de l'enfant.

- Allaitement exclusif de l'enfant - état nutritionnel de la mère.

- Complétude vaccinale de l'enfant- état nutritionnel de l'enfant.

II-5-4-3. Analyse multivariée

l'âge de la mère, l'âge de l'enfant, la profession de la mère, la profession du père, régime matrimonial de la mère, la taille de ma mère, écart d'âges des enfants, présence de la maladie chez l'enfant, nombre de repas journaliers, Indice de masse corporelle de la mère, Statut matrimonial et l'état nutrition de l'enfant et celui de la mère seront associés pour ressortir ceux qui ont vraiment une association significative avec les variables dépendantes.

II-6. CONSIDÉRATION ÉTHIQUE

Pour réaliser cette étude, nous avons obtenula clairance éthique par le comité national d'éthique (annexe 1) et obtenu l'autorisation de la recherche du Chef de District de Santé de Dschang (Annexe 2). Chaque femme était libre d'accepter ou de refuser de répondre au questionnaire, mais avant tout chose nous expliquions clairement à chaque mère le but de l'enquête, ses avantages et ses inconvénients afin d'obtenir son consentement éclairé.

II-6-1. Risques

Les enjeux éthiques liés à la mise en oeuvre de cette étude étaient : les maladies nosocomiales lors de la prise de sang pour estimation du taux d'hémoglobine, la violation de l'autonomie des patients et la rupture de confidentialité des informations des patients.

II-6-2. Mesures prises pour limiter les risques

Pour limiter ces risques, les mesures suivantes ont été prises : nous avons utilisé du matériel stérile et les questionnaires anonymes. Ensuite, nous avons obtenu le consentement éclairé des participantes ayant leur autonomie. Enfin, l'accès aux données a été restreint uniquement à l'investigateur de l'étude et son enquêteur assistant.

CHAPITRE III : LES RÉSULTATS

CHAPITRE III:RESULTATS

III-1. DESCRIPTION DES CARACTÉRISTIQUES DU COUPLE MÈRE-ENFANT

III-1-1. Profil sociodémographique du couple mère - enfant.

Dans le tableau V, il en ressort que 203 mères et 208 enfants avec 5 paires de jumeaux inclus ont été enquêtés. Des 208 enfants, les garçons étaient de103 (49,5 %),ce qui donne sex-ratio de (g/f) = 0,98. La moyenne d'âge dans la population des mères était de27 ans, avec un minimum de 18 ans et un maximum de 49 anset la moyenne d'âge des enfants était de 10mois,avec un minimum de 6 mois et un maximum de 22 mois.Les mères étaient à des niveaux d'étude différents, allant de la non-scolarisation (0,99%) au niveau universitaire (27,09%) en passant par le niveau primaire (13,79%) et le niveau secondaire (58,13%) et le statut matrimonial nous montre que 49,26% de femmes qui étaient mariées avec 24,24% d'entre elles qui pratiquaient le régime polygamique.L'espacement des naissances de moins de trois ans était de 58,17%. Nous pouvons voir que la prévalence de ceux qui présentaient un signe de malnutrition était de 37,5% (dénutrition 15,87%, suralimentation 21,63%).

Dans cette étude à la figure 1 ci-dessous, on constate que la population des mères de notre étude était en grande partie constituée de ménagères (23%), des étudiantes (18%), des couturières (14%), des commerçantes (11%), des enseignantes (10%) et des élèves (10%). Il y a d'autres professions qui étaient pratiquées par les mères comme:les coiffeuses (6%), les infirmières (1%), etles comptables (0,5%), pour ne citer que celles-ci.

Pour ce qui est des professions des pères, la figure 2 ci-dessous, nous présente une brève répartition de celles-ci. Nous avonsconstatés qu'ici prédominaient les commerçants (21%), les enseignants (13%), Les chauffeurs (13%), les étudiants (11%) et des agriculteurs (7%).L'installation des écoles universitaires pourrait être la cause de la grande prédominance du commerce. Il faut aussi noter qued'autres professions étaient pratiquées par les pères d'enfant à l'instar : desmaçons (4%), des menuisiers (3%), des élèves (2%) et des coiffeurs (1%), pour ne citer que celles-ci.

Tableau V: Données socio-économiques du couple mère - enfant

Enfants

Variables

Catégorie

Effectifs

N=208

Pourcentages (%)

 
 
 
 

Sexe

Garçons

103

49,52%

Filles

105

50,48%

 
 
 
 

Age

6 à 11 mois

156

75,00%

12 à 24 mois

52

25,00%

 
 
 
 

écart entre son précédent

<3ans

100

76,34%

=3ans

31

23,66%

 

Mères

Variables

Catégorie

Effectifs

N=203

Pourcentages (%)

 
 
 
 

Age

15 à 34 ans

176

86,7%

35 et plus

27

13,30%

 
 
 
 

niveau d'étude

non scolarisé

2

0,99%

primaire

28

13,79%

secondaire

118

58,13%

universitaire

55

27,09%

 
 
 
 

statut matrimonial

célibataire

49

24,14%

concubinage

51

25,13%

Mariée

100

49,26%

divorcée

1

0,49%

Veuve

1

0,49%

séparée

1

0,49%

 
 
 
 

Régime matrimoniale

polygamie

24

24,24%

monogamie

75

75,76%

 
 
 
 

nombre d'enfants vivants

<3

121

58,17%

= 3

87

41,82%

Figure 2 : Répartition des mères en fonction de leurs professions

Figure 3 : Répartition des pères en fonction de leurs professions.

Quant à la description des logements, dans la figure 3 ci-dessous nous pouvons voir les caractéristiques des logements de la population enquêtée. Il en ressort que plus de 50% de notre échantillonvive dans des domiciles qui possèdent de l'électricité, une cuisine interne, la télévision, une douche externe et le sol lissé. Mais l'accès au réseau hydrique du Cameroun reste encore un problème, car près de 64,90% de logement ne sont pas alimentés par ce réseau d'adduction en eau national comme illustré dans le tableau VI ci-dessous.

Pourcentages

Éléments du

domicile

Figure 3 :Les caractéristiques des logements

III-1-2. Consommation et pratiques alimentaires

La survenue des cas de troubles digestifs chez les enfants est conditionnée par leur hygiène environnementale et par les pratiques de salubrités adoptées par leurs mamans. Le tableau VI, nous résume l'hygiène des mères et de celle de leur bébé : Il est constaté dans cette étude que 95 femmes qui prétendaient laver toujours les mains avaient tendance de nettoyer les mamelons bien que ceci ne soit pas statistiquement significatif (p>0,05).

Tableau VI: Association entre l'hygiène des mains et des mamelons des mères.

Lavagedesmains etdesmamelons

Variables

Oui

Non

TOTAL

1. jamais

1

0

1

2. quelques fois

30

28

58

3. toujours

95

49

144

TOTAL

126

77

203

Au sein de notreéchantillon, des signes de maladies qui ont été recensésdans les 3 mois précédant notre étude,pourraient avoir un rôle sur leur état nutritionnel. Dans les tableaux VII et VIIIci-dessous, nous retrouvons les proportions de ces signes de maladiesexistants chez l'enfant et chez la mère.

Les enfants présentaient des signes de maladies de près de 62,02% et les mères, les signes de maladies de près de 20,69%.

Tableau VII : Les enfants présentant les signes de maladies les 3 mois précédents l'étude.

Variables

Effectifs

Pourcentage

Présence de signes

129

62,02%

Absence de signe

79

37,98%

TOTAL

208

100,00%

Tableau VIII : Les mères présentant les signes de maladies les 3 mois précédents l'étude.

Variables

Effectifs

Pourcentage

Présence de signes

42

20,69%

Absence de signe

161

79,31%

TOTAL

203

100,00%

La figure 4 ci-dessous, nous présente les différents signes ou symptômes de maladiesqui prédominent chez l'enfant. Dans cette figure, 5 signes sont représentés selon leursrécurrences chez ces derniers : la fièvre (35%), toux (28%), rhume 24%, diarrhée (3%), vomissement (2%).

La figure 5 ci-dessous, nous présente les 5 signes de maladies les plus récurrents chez les mères : la fièvre (35%), rhume (13%), toux (6%), céphalée (3%), douleur abdominale (2%).

Nous constatons que le chef de fil de ces signes de maladies est la fièvre, accompagné par le rhume et la toux.

Figure 5 : Présentation des signesde maladies chez les enfants.

Figure 6 : Présentation des signes de maladies chez les mères.

L'âge du sevrage qui est recommandé par l'OMS est à partir de 6 mois. Le Tableau IX ci-dessous, une tendance de la période à laquelle il est pratiqué est présentée.

- 26enfants ont subi un sevrage tardif soit 12,50% ;

- 90 enfants ont subi un sevrage précoce soit 43,27%.

Tableau IX : L'âge du sevrage des enfants

Âge de sevrage

Effectifs

pourcentage

Sevrage précoce (avant 6 mois)

90

43,27%

Allaitement exclusif (6 mois)

92

44,23%

Sevrage tardif (après 6 mois)

26

12,50%

TOTAL

208

100%

Le Tableau Xprésente l'origine del'eau consommée par les enfants. Parmi les eaux consommées par les enfants, il est constaté que l'eau minérale a été la plus utilisée (65,87%) pour l'alimentation des enfants. L'eau de source se trouve en deuxième position (14,42%). De ces eaux de consommations en excluant l'eau minérale, nous avions 49,30% des mères qui reconnaissaient ne pas traiter de l'eau avant de la donner à l'enfant d'après le tableau XI.

Tableau X : Origine de l'eau utilisée pour alimenter l'enfant

Eau pour alimenter le bébé

Effectifs

Pourcentage

1. Robinet (CDE)

27

12,98%

2. Eau minérale

137

65,87%

3. forage

12

5,77%

4. source

30

14,42%

5. puits

2

0,96%

TOTAL

208

100,00%

Tableau XI : Traitement de l'eau avant alimentation de l'enfant

traitement de l'eau de boisson du bébé

Effectifs

Pourcentage

Oui

36

50,70%

Non

35

49,30%

TOTAL

71

100,00%

La prise de vitamine A 200000UI est préconisée chez les femmesen postpartum. Le Tableau XII ci-dessous, nous ressort que la proportion de femmes n'ayant pas reçu la vitamine A en postpartum étaient de39,9%. Nous devonsnoter qu'il y avait une rupture de vitamine A dans le District de Santé d'où la répercussion au sein de la formation sanitaire.

Tableau XII : Prise de la vitamine A par la mère en postpartum

consommation de vitamine A en post-partum immédiat

Effectifs

Pourcentage

Oui

122

60,1%

Non

81

39,9%

TOTAL

203

100,00%

Quant au suivi vaccinal, le Tableau XIII nous présente que 15,39%, des enfants reçus ont présenté des troubles dans le suivi vaccinal c'est-à-dire certains enfants n'ont pas reçu ou qui ont leur vaccination être repoussée à une date ultérieure.

Tableau XIII : Suivi vaccinal des enfants

troubles dans le suivi vaccinal

Effectifs

Pourcentage

1. jamais

176

84,62%

2. quelques fois

9

4,33%

3. une seule fois

23

11,06%

TOTAL

208

100,00%

III-2. SITUATION NUTRITIONNEL DU COUPLE MÈRE - ENFANT.

III-2-1.ENFANTS.

Pour évaluer l'état nutritionnel des enfants, leurs poids, taille et sexe ont été mesurés pour ressort les écart-types qui ont permis, de classifier la malnutrition de ces derniers. Les tableaux XIV, XV, XVI, XVIIont permis de ressortirtous cesdétails.

Avec tableau XV, nous avons pu sortir les différentes formes de malnutrition. Il en ressort que 7 enfants (3,4%) ont présenté une malnutrition aiguë globale, dont 3 garçons et 4 filles. Quant à la forme sévère, l'étude nous présente un (1) cas pour chacun. L'émaciation modérée concerne plus les enfants de la tranche d'âges entre 12 - 24 mois (4%), pourtant dans la tranche d'âges entre 6 à 11 mois, c'était plutôt l'émaciation sévère qui était présente (1,3%). Aucune présence d'oedème n'avait été détectée chez ces enfants, mais la mesure du périmètre brachial (PB) a ressorti un cas de malnutrition aiguë (PB<14 cm), précisément lesexe féminin.

Le retard de croissance était de 13,5% pour 28 enfants, avec 19 garçons et 9 filles. La forme sévère du retard de croissanceétait de 3,85% avec4 filles et 4 garçons.

Quant à l'insuffisance pondérale les garçons étaient les plus touchés de près de 5,8% et leur représentativité à la forme sévère étaient de 2,9%.

Tableau XIV: Prévalence de la malnutrition chez les enfants compris entre 6-24 mois.

variables

Émaciation modérée ou sévère

Émaciation sévère

Retard de

croissance modérée ou sévère

Retard de

croissance sévère

Insuffisance pondérale modérée ou sévère

l'insuffisance pondérale sévère

Garçon

(3) 2,9 %

(1) 1,0 %

(19) 18,4%

(4) 3,9 %

(6) 5,8 %

(3) 2,9 %

fille

(4) 3,8 %

(1) 1,0 %

(9) 8,6 %

(4) 3,8 %

(1) 1,0 %

(0) 0,0 %

6-11

(5) 3,2%

(2) 1,3%

(15) 9,5%

(2) 1,3%

(3) 1,9%

(1) 0,6%

12-24

(2) 4,0%

(0) 0,0%

(13) 26 %

(6) 12,0%

(4) 8%

(2) 4,0%

Les Tableaux XV, XVI ci-dessous, nous présentent l'existence de la suralimentation en fonction du sexe et des âges et dans letableau XV, nous voyons que les garçons étaient plus concernés au surpoids de 22,3% et le surpoids sévère de 8,7%. Pour les deux sexes, le surpoids était présent de 21,6% et le surpoids sévère de 7,7%.

Les données que présente le tableau XVI, permettent de voir que le surpoids/obésité est aussi présent chez les enfants âgés entre 6 - 24 mois. Ce sont plus particulièrement les enfants âgés entre 6-11mois les plus concernés (surpoids 24,1% et 8,9% pour le surpoids sévère).

Tableau XV: Prévalence du surpoids en fonction du sexe

variables

Effectif Total

n = 208

Garçons

n = 103

Filles

n = 105

Prévalence

de Surpoids/Obésité

(z-score> 2)

(45) 21,6 %

(16,6 - 27,7 95% IC.)

(23) 22,3 %

(15,4 - 31,3 95%IC.)

(22) 21,0 %

(14,3 - 29,7 95% IC.)

Prévalence

de surpoids sévère

(z-score> 3)

(16) 7,7 %

(4,8 - 12,1 95% IC.)

(9) 8,7 %

(4,7 - 15,8 95% IC)

(7) 6,7 %

(3,3 - 13,1 95% IC)

TableauXVI: Prévalencedu surpoids en fonction de l'âge.

variables

Effectif total

Surpoids(z-score > 2)

Surpoids Sévère (z-score> 3)

 
 
 
 

6-11 (mois)

158

38(24,1%)

14 (8,9%)

 
 
 
 

12-24 (mois)

50

7 (14,0%)

2 (4,0%)

 
 
 
 

Total

208

45 (21,6%)

16 (7,7%)

Classement des 4 formes de malnutrition présentée:

- Surpoids: 21,6 % suralimentation

- Retard de croissance: 13,5 %

- Émaciation: 3,4 % dénutrition

- Insuffisance pondérale: 3,4 %

N.B :La suralimentation (21,6%) est autant un problème que la dénutrition (20,3%) sur l'état nutritionnel.

Les moyennes des Z-score du Tableau XVII ci-dessus ont une tendance satisfaisante. Ce qui permet de dire que la grande majorité des enfants étaient loin d'avoir une ou une plusieurs formes de malnutrition.

Tableau XVII: Les moyennesanthropométriques des z-scores, Effets de conception.

Les z-scores anthropométriques

N

Moyen z- scores #177; ET

Poids-pour-Taille

208

1,00#177;1,52

Poids-pour-Âge

208

0,44#177;1,20

Taille-pour-Âge

208

-0,53#177;1,40

III-2-2.MÈRES.

Pour évaluer l'état nutritionnel des mères, le poids, la taille ont été mesurés pour ressortir l'Indice de Masse Corporel (IMC), ce qui a permis d'établir les différentes formes de dénutrition et de suralimentation. Le tableauXVIII, nous ressort les différentes formes de dénutrition et de suralimentation ceux ces dernières.

Le surpoids/obésité est très prédominant chez les mères (62,5%). L'augmentation de l'âge de la mère s'accompagne avec l'augmentation de l'IMC de manière significative (p=0,000). Les femmes de 35 ans et plus avec prédominances en surpoids/obésité de 89,29%. Il en ressort que la population des femmes enquêtées présente un surpoids d'une moyenne de 27,23%. La tranche d'âge qui présentaient le plus l'obésité était la tranche d'âge entre 25-34 ans avec 43,40%.

Tableau XVIII : Prévalence de l'Indice de Masse Corporel (IMC) des Mères en fonction de l'âge.

Âge

TOTAL

IMC<18,5

18,5= IMC<25

IMC = 25

15-24 ANS

79

1 (1,27%)

40 (50,63%)

38 (48,10%)

25-34 ANS

97

0 (0,00%)

32 (33%)

65 (67%)

35 et plus

27

0 (0,00%)

3 (10,71%)

24 (89,29%)

TOTAL

203

1 (0,5%)

75 (36,94%)

127 (62,56%)

Dans cette étude 23,08% d'enfants en surpoids/obèses avaient une mère en surpoids/obèse.

Dans le Tableau XIX, 3%des femmes présentaient une taille en dessous de la norme (<1,50m).Il faut noter que la taille moyenne des mères était de 1,60 m etla plus petite taille était de 1,45 et la plus grande de 1,83 m.

Tableau XIX : Fréquence des mères en fonction de leur taille (m)

taille (m)

Fréquence

Pourcentage

< 1,40m

0

0

1,40=taille<1,50

6

3%

=1,50

197

97%

TOTAL

203

100,00%

Le tableau XX ci-dessous, nous présente que 16,75% des mères avaient une anémie, mais ceci uniquement à la forme modérée. Cependant, cette étude n'a révélé aucune pâleur des conjonctives.

Tableau XX: Prévalence de l'anémie chez les mères à partir du Test de Tallquist.

Variables

Fréquences

Pourcentages

Normal

169

83,25%

Moyen

34

16,75%

Sévère

0

0,00%

TOTAL

203

100%

III-3. DETERMINANS ET INTERACTIONS DE L'ETAT NUTRITIONNEL DU COUPLE MÈRE-ENFANT.

La régression logistiquesimple et multipleont été faite pour ressortirles différents déterminants qui ont contribué ou pas à cette malnutrition.

III-3-1.Régressions bi-variées des variablessur les états nutritionnels du couple mère-enfant.

Le TableauXXI ci-dessous nous présente l'action des déterminants sur la dénutrition des enfants et nous permet de constater qu'une mère de petite taille a près de 5,7351 fois plus de chance d'avoir un enfant présentant des signes de dénutrition, ceci de manière significative (p=0,0376<p=0,05). Quant à l'âge de l'enfant (12-24 mois/6-11mois), le sevrage précoce, le nombre de repas journalier de l'enfant, l'emploi de la mère (sans emploi/employée) ont unlien sur la dénutrition mais ceci de manière non significative (p>0,05)

Tableau XXI: L'action des déterminants sur l'état nutritionnel (dénutrition) chez les enfants

DÉNUTRITION

Variables

Rapport de côte

Valeur-p

 
 
 
 

Sexe

Garçon/

1,0995

0,8026

Fille

 
 
 
 

Âge (mois)

12-24/

1,2256

0,6359

6-11

 
 
 
 

Allaitement exclusif

Oui/

1,1111

0,7824

Non

 
 
 
 

Nombre de repas journaliers de l'enfant

<3repas jour/

1,6618

0,3543

=3repas jour

 
 
 
 

Vaccination

Sans interruption

Oui/

0,5

0,2779

Non

 
 
 
 

Poids de naissance

<2500g/

0,2423

0,1736

= 2500g

 
 
 
 

ÂGE (ans) de la mère

<25ans/

1,1594

0,5453

= 25ans

 
 
 
 

Profession de la mère

Sans emploi/

2,1667

0,0527

Avec emploi

 
 
 
 

Niveau d'étude de la mère

Non scolarisée/

0,0000

0,9704

Scolarisée

 
 
 
 

Régime matrimonial

Polygamie/

2,3483

0,0835

Monogamie

 
 
 
 

Écart d'âge entre les enfants

<3ans/

1,8892

0,1619

= 3ans

 
 
 
 

Taille de la mère

<1,50m/

5,7351*

0,0376

>1,50m

 
 
 
 

Existence de la maladie chez l'enfant

Oui/

1,1801

0,7567

Non

Valeur-P*= valeur significative donc inférieur à 0,05

Une mère qui a un indice de masse corporelle = 25 kg/m2 (Rapport de côte=1,26), un emploi (Rapport de côte=1,7598), qui pratique un sevrage précoce à son enfant (Rapport de côte=1,3363) et qui a mangé plus de trois la journée d'hier (Rapport de côte=1,8423) a plus de chance de présenter un enfant avec un surpoids. De même pour les enfants âgés entre 6-11 mois et ceux présentant un sexe mâle avaient plus de chance de présenter le surpoids. Mais aucun de ces facteurs ne sont statistiquement significatives (voir Tableau XXII).

Tableau XXII: L'action des déterminants sur l'état nutritionnel de l'enfant (suralimentation).

SURPOIDS

Variables

Rapport de côte

Valeur-p

Sexe

Garçon

1,3622

0,3612

Fille

 
 
 
 

Âge (mois)

6-11

1,6046

0,2704

12-24

 
 
 
 

Allaitement

(<6mois/=6mois)

Oui

1,3363

0,3909

Non

 
 
 
 

Nombre de repas journaliers de l'enfant

>3repas/jour

1,8423

0,3434

<3repas/jour

 
 
 
 

ÂGE (ans) de la mère

= 25ans

1,2332

0,5491

<25ans

 
 
 
 

Profession de la mère

Avec emploi

1,7598

0,0989

Sans emploi

 
 
 
 

Régime matrimonial

polygamie

0,7184

0,7654

monogamie

 
 
 
 

IMC de la mère

= 25kg/m2

1,26

0,5148

<25kg/m2

Valeur-P*= valeur significative donc inférieur à 0,05

Les facteurs sont bel et bien existants enrégression logistique bivariéechez les enfants. C'est dans ce sillage que les tableaux XXIII, XXIV, nous ont permis de sortir les véritables déterminants influençant l'état nutritionnel.

Il ressort du tableau XXIII, qu'une femme plus âgé (=25ans) a 2,8660 de chance d'être en surpoids/obésité que celle qui est moins âgée de manière significative (p=0,0004<0,05). L'enfant âgé entre 6-11 mois présente près de deux fois plus de chance d'avoir une mère en surpoids que ceux âgés entre 12-24 mois, de même quand le père travail et que la mère soit mariée, ceci de manière statistiquement significative (p<0,05).

Tableau XXIII: L'action des déterminants sur l'état nutritionnel des mères (suralimentation).

IMC DE LA MÈRE = 25Kg/m2

Variables

Rapport de côte

Valeur-p

Âge de la mère

=25ans/

2,8660*

0,0004

<25ans

 
 
 
 

Âge de l'enfant

6-11mois/

2,2083*

0,0163

12-24mois

 
 
 
 

Profession de la mère

employée/

1,9861*

0,0188

sans emploi

 
 
 
 

Profession du père

employé/

2,1374*

0,0449

sans-emploi

 
 
 
 

Régime matrimonial

Polygamie/

2,0518

0,1441

monogamie

 
 
 
 

Statut matrimonial

mariée/

1,9861*

0,0188

pas marié

 
 
 
 

Taille de la mère

<1,50m/

1,2063

0,8308

=1,50m

 
 
 
 

Écart d'âge des enfants

<3ans/

0,6297

0,1454

=3ans

Valeur-P*= valeur significative donc inférieur à 0,05

Les variables présentées par le tableau XXIV ci-dessous, l'âge de la mère, la profession de la mère, le statut matrimonial, la taille de la mère et l'écart d'âge des enfants présentent une grande force d'association entre ces variables explicatives et la variable dépendante, mais cette association est non significative (p>0,05).

Tableau XXIV: L'action des déterminants sur l'état nutritionnel des mères (dénutrition)

IMC DE LA MÈRE < 18,5Kg/m2

Variables

Rapport de côte

Valeur-p

 
 
 
 

Âge de la mère

<25ans/

134,3820

0,9472

= 25ans

 
 
 
 

Profession de la mère

sans emploi/

103,6660

0,9535

Employée

 
 
 
 

Statut matrimonial

pas mariée/

1036,6600

0,9535

mariée

 
 
 
 

Taille de la mère

=1,50m/

269,6160

0,9790

<1,50m

 
 
 
 

Écart d'âge des enfants

= 3mois/

325,8000

0,9686

<3mois

Valeur-P*= valeur significative donc inférieur à 0,05

III-3-2.Régressions multi-variées des variables sur les états nutritionnels du couple mère-enfant.

Nous avons sélectionné les indicateurs ayant une association significative (p<0,05)en régression logistique bivarié dans un premier temps, ensuite les indicateurs ayant une association pas significative, mais avec une p<0,2 et enfin ceux dont la littérature considère comme pertinent (niveau d'étude de la mère, la profession de la mère, sexe, l'âge...). Le seuil de significativité utilisé était fixé à 0,05.

Après avoir introduit ces indicateurs selon les critères précédemment intitulés, seuls le régime matrimonial et la taille de la mère en ressort comme déterminants à l'état nutritionnel de l'enfant en se concerne la dénutrition, ceci de manière statistiquement significatif (p<0,05) selon le Tableau XXV.

Tableau XXV :Les déterminantsdela dénutrition chez les enfants

DÉNUTRITION

Variables

Rapport de côte

Valeur-p

 
 
 
 

Âge

(mois)

12-24/

1,3988

0,4982

6-11

 
 
 
 

Sexe

Garçon/

1,221

0,6438

Fille

 
 
 
 

Nombre de repas journaliers

de l'enfant

>3repas/jour

1,6492

0,4076

<3repas/jour

 
 
 
 

Profession de la mère

sans emploi/

2,2467

0,0912

Employée

 
 
 
 

Régime matrimonial

polygamie/

3,2533*

0,0416

Monogamie

 
 
 
 

Taille de la mère

<1,50m/

22,1726*

0,0033

=1,50m

 
 
 
 

Écart d'âge des enfants

<3ans/

1,7672

0,2767

= 3ans

 
 
 
 

Existence de la maladie

chez l'enfant

Oui/

1,0561

0,9337

Non

 
 
 
 

Age de la mère

<25ans/

0,7741

0,5904

=25ans

Valeur-P*= valeur significative donc inférieur à 0,05

Dans le Tableau XXVI, tous les indicateurs sélectionnés ont une association avec la variable dépendante, mais ne sont statistiquement significatifs (p>0,05), doncces derniers ne peuvent être considérés comme des déterminants de l'état nutritionnel de l'enfant en ce quiconcerne la suralimentation.

Tableau XXVI: Les déterminants de la suralimentation chez les enfants.

Suralimentation (SURPOIDS)

Variables

Rapport de côte

Valeur-p

 
 
 
 

Sexe

Garçon/

1,3486

0,3829

Fille

 
 
 
 

Âge

(mois)

6-11/

1,5015

0,3501

12-24

 
 
 
 

Allaitement exclusif

Oui/

1,3794

0,3588

Non

 
 
 
 

ÂGE (ans) de la mère

=25ans/

1,0523

0,8883

<25ans

 
 
 
 

Profession de la mère

Avec emploi/

1,6574

0,1521

Sans emploi

Valeur-P*= valeur significative donc inférieur à 0,05

Le Tableau XXVII en dessous présente qu'un seul déterminantquia une association significative sur l'indice de masse corporelle (IMC), car une mère de 25ans au plus avait 2,866 de chance d'être en surpoids/obèse que celle de moins de 25 ans(p=0,0271).Les indicateurs tels l'âge de l'enfant, Profession de la mère, Profession du père ne sont plus statistiquement associées après l'ajustement des facteurs. Quant au statut matrimonial, il se rapproche plus en facteur de confusion.

Tableau XXVII: Les déterminants de malnutrition chez la mère (suralimentation).

IMC DE LA MÈRE = 25Kg/m2

Variables

Rapport de côte

Valeur-p

 
 
 
 

Âge de la mère

=25ans/

2,866*

0,0271

<25ans

 
 
 
 

Âge de l'enfant

6-11mois/

2,087

0,2705

12-24mois

 
 
 
 

Profession de la mère

employée/

1,4353

0,2705

sans-emploi

 
 
 
 

Profession du père

employé/

1,5959

0,2638

sans-emploi

 
 
 
 

Régime matrimonial

Polygamie/

1,5428

0,4308

Monogamie

 
 
 
 

Statut matrimonial

mariée/

1,0721

0,8456

pas marié

 
 
 
 

Taille de la mère

<1,50m/

0,8052

0,8116

=1,50m

 
 
 
 

Écart d'âge des enfants

<3ans/

0,9514

0,8882

=3ans

Valeur-P*= valeur significative donc inférieur à 0,05

Les régressions logistiques bivariée et multi-variée, nous ont permis de présenter les déterminants de l'état nutritionnel du couple mère-enfant de l'Hôpital de District de Dschang : l'âge de la mère, la taille de la mère et le régime matrimonial.

CHAPITRE IV : DISCUSSION

Cette étude a présenté la situation nutritionnelle, ressorti les différents liens qui pourraient exister entre l'état nutritionnel de la mère et celui de son enfant et exploré les différents déterminants. Ce travail s'est déroulé dans le District de Dschang particulièrement dans l'Hôpital de District de Dschang.

IV-1.LA SITUATION NUTRITIONNELLE

Cette étude présente que 203 mères et 208 enfants ont été recrutés et dans cet échantillon, la malnutrition se présente sur 2 formes : la dénutrition et la suralimentation. Cette malnutrition est bel et bien influencée par des déterminants. L'âge moyenne des mères et des enfants étaient respectivement de 27,11 (#177; 5,65) ans et 10,02 (#177; 2,53) mois.

IV-1-1. MÈRES

Cette étude nous présente que62,56% (127/203)des mères étaient en surpoids/obésité (IMC>25kg/m²)avec 25,62%(52/203)d'obèses (IMC=30kg/m²). La proportion du surpoids/obésité chez les femmes âgées de 35 ans au plus était de 89,29%, mais la tranche d'âge qui présentaitle plus de surpoids/obésité était celle entre 25-34 ans avec 67%.La maigreur quant à elle n'a concerné qu'une seule femme d'où 0,5% et la petite taille a concerné 3% de femmes. Ces résultatssont loin d'être proche de l'étude qui s'est déroulé en Afrique-Sud qui a présenté les résultats avec27,9% de femmes obèses, la tranche d'âge la plus concernées était compris entre 26-35 ans (32%) avec la maigreur qui étaitde 4% (Steyn et al., 2011). Les femmes de plus de 35ans sont plus influencées par le surpoids/obésité,ceci pourrait s'expliquer par une probable existence de la ménopause dans cette population qui conduit à l'accumulation du cholestérol sous forme de graisse et aussi à une diminution ou manque de l'activité physique chez ces dernières. L'étude de Bangang quant à elle nous a présenté que les femmes étaient en surpoids/obèses de 29,08% avec une obésité de 9,84% et la maigreur chez ces dernières était de 3,33% (Mananga et al., 2014).Les enquêtes démographiques de santéà multiples indicateurs (EDS-MICS) 2011,faites au Cameroun, ont présenté plutôt une prévalence du surpoids/obésité des femmes en âge de procréer de 32% et celui de la Région de l'Ouest de 45,2% avec une obésité de 14%.Toujours dans la Région de l'Ouest la maigreur était de 1,6% et les femmes de petite taille étaient de 0,9% etle taux d'anémie chez les femmes était différente de la nôtre (anémie modérée de 5,1% contre 16,35% et l'anémie sévère de 0,1% contre 0,0%)(Jazetet al., 2012). La présence du surpoids/obésité dans notre étude pourrait s'expliquer par une consommation d'aliments huileuses/graisseuse de 86,7% (annexe 4 : tableau XXXI), ceci peut aussi s'appuyer du fait que l'alimentation des peuples de l'Ouest-Cameroun est très riche en lipides et en glucide. Notre technique de prise du taux d'hémoglobine étaient différentes de l'EDS MICS 2011 (papier de Tallquist - hemoglobinomètre), ce qui pourrait expliquer cette différence de résultats enregistrés. Ce qui n'est pas le cas pour la taille moyenne des femmes qui est similaire à la taille moyennes des femmes en âge de procréer du Cameroun qui est de 1,60m(Jazet et al., 2011) et légèrement différente de celle de l'étude faite en Éthiopiequi donnait une taille moyenne de 1,56 m(Girma et al., 2002).Selon l'EDS-MICS 2011 et notre d'étude,nous constatonsque la maigreur a baissé et le surpoids en hausse.

IV-1-2.ENFANTS

Cette étude a ressorti la situation nutritionnelle des enfants de 6-24 mois de l'hôpital de District de Dschang. Les garçons et ceux des enfants de la tranche d'âge de 12-24 mois étaient les plus concernés à la dénutrition excluant l'émaciation. Quant aux filles et ceux des enfants de 6-11 mois, ils présentaient respectivement l'émaciation et le surpoids/obésité. Vu le sexe ratio (garçon/fille=0,98) nous pouvons dire qu'il avait autant de garçons que de filles. Nos résultats corroborent à peu près avec ceux de Kamiya (2011) qui ont montré que les enfants âgés entre 12 - 24 mois étaient plus concernés par la dénutrition. Les enfants dénutris sont plus exposés à présenter des signes de maladies (Miyoshiet al., 2015), mais notre étude n'a pas pu montrer une telle association. Les mères étaient en majoritaire des ménagères, étudiantes et pratiquaient plus les métiers du secteur informel (la couture, le petit commerce). Nous voyons bien que ces mères d'enfant sont indigentes, ce qui pourrait jouer sur le suivi sanitaire et alimentation des enfants. D'autres facteurs pourraient avoir un effet sur l'état nutritionnel des enfants comme le sevrage précoce (figure 1), ce qui pousserait les mères à chercher à combler l'apport du lait maternel par des produits laitiers ou d'autres éléments nutritionnels. Nous savons que l'alimentation dans la Région de l'Ouest-Cameroun est très riche en lipides et en glucides, car ceci s'explique par le tableau IV. Selon Turck (2013), il existe une différence de poids des enfants allaités à ceux des enfants nourris au biberon, car ceux allaités avaient un poids inférieur de près de 600 grammes et quant à Miyoshi (2015) dans son étude, il présente que l'introduction précoce des liquides, des aliments pour la première fois à l'enfant autre que le lait maternel ont été associé à la dénutrition chez les enfants, ces actions pourraient être le quotidien des mères de notre étude. Les cultures et coutumes de l'Ouest-Cameroun préconisent la polygamie, ce qui pousserait la mère précaire à fournir davantage d'énergie, à ne pas vraiment survenir au besoin de ses enfants et d'elle-même, et le fait d'avoir un grand nombre d'enfants aurait le même effet. Cette étude confirme la prévalence élevée de la malnutrition à l'Ouest-Cameroun (Mananga et al., 2014) particulièrement chez les enfants avec le double fardeau de la malnutrition :retard de croissance et le surpoids(Black et al., 2013). En thème d'indicateur, la suralimentation (21,6%) est autant un problème de santé que la dénutrition (20,3%) sur l'état nutritionnel des enfants. Notre étude présente, la prévalence du retard de croissance, de l'émaciation, de l'insuffisance pondérale et du surpoids/obésité (13,5 %, 3,4 %, 3,4 % et 21,6 %). Une étude similaire fait à Yaoundé au service de vaccination a présenté les chiffres suivants : retard de croissance 19%, émaciation 4,6%, insuffisance pondérale 10% (Ngo Um-Sap et al., 2014). Nous constatons que le retard de croissance et l'émaciation sont très proches, sauf les données de l'insuffisance pondérale qui présentent un grand écart. Selon l'enquête démographique de santé à indicateurs multiples (EDS-MICS) du Cameroun en 2011, les résultats des enfants de moins 5 ans dans la région de l'Ouest est comme suit : un retard de croissance de 32%, une émaciation de 0,7%, une insuffisance pondérale de 4,9% et le surpoids/obésité qui était de 10,7%. Il existe une différence réelle de celle de notre étude qui présente une réduction du retard de croissance (13,5% contre 32%), de l'insuffisance pondérale (3,4% contre 4,9%), mais une hausse de l'émaciation (3,6% contre 0,4%) et du surpoids/obésité (21,6% contre 10,7%). Une étude faite à bangang dans une zone rurale de l'Ouest-Cameroun nous présente une autre tendance avec un retard de croissance de 42,22%, une émaciation de 3,33%, une insuffisance pondérale de 6,67% (Mananga et al., 2014), car seule l'émaciation était proche à notre étude (3,33% contre 3,4%). Certes, il y a des divergences de résultats, ce qui serait dû à la limite de notre étude qui était principalement le biais de sélection, car ce n'estpas tout le monde qui se rend ou qui peut se rendre à l'hôpital, c'est surement le pourquoi notre étude est plus proche de celle de Ngo Um Sap (2014). Donc si nous descendions dans la communauté ou les ménages, nous trouverions probablement d'autres cas.

IV-2. LES DÉTERMINANTS

L'état nutritionnel du couple mère-enfant est altéré et des facteurs ont été à l'origine de cettealtération.Les analysesbivariées et multivariées ont été utilisées pour nous permettre de ressortir les déterminants.En général, les déterminants quiressortent de notre étude sont les suivants : l'âge de la mère, le régime matrimonial de la mère, la taille de la mère.D'après les résultats obtenusde notre étude, les déterminants identifiésqui ont influencé de manièresstatistiquement significativesl'état nutritionnel du couple mère-enfant avaient deseffets spécifiques sur la dénutrition de l'enfant et sur la suralimentation de la mère :Le régime matrimonial, la taille de la mère étaient des déterminants qui avaient un impact sur la dénutrition de l'enfant et l'âge de la mère quant à lui était un déterminant de la suralimentation de la mère.Plusieurs étudesantérieures ont présenté d'autres ou des surplus de déterminants que ceux trouvés dans notre étude qui auraient une influence sur l'état nutritionnel de la mère et de l'enfant tels que : Le niveau d'étude de la mère, le niveau d'instruction sur les pratiques alimentaires de la mère, le nombre personnes résidentes dans le domicile, l'administration des alimentations pré-lactées, le poids de naissance de l'enfant, le lieu de résidence, la source d'eau, la disponibilité de toilette, la famille nucléaire, l'ordre de naissance,les ruptures, l'âge de la première naissance(Pondi et Joseph, 1981; Girma et al., 2002; Bizouerne, 2012; Senbanjo etal., 2013; Mananga etal., 2014; Rakeshetal., 2014). Il faut noter que le niveau d'étude de la mère, le faible poids à la naissance, l'origine de l'eau, la disponibilité des toilette dans notre étude, n'étaientpas statistiquementsignificatifs (p>0,05) à l'état nutritionnel ni de la mère, ni de l'enfant. Cette abondance de déterminants dans ces différentes études s'expliquerait du faite qu'ils se sont tous réalisées à base communautaire.

IV-3. INTERACTIONS ENTRE L'ÉTAT NUTRITIONNEL DE LA MÈRE ET DE L'ENFANT

Les résultats de notre étude ont montré qu'une mère ayant un indice de masse corporelle(IMC)=25kg/m² avait plus de chance d'avoir un enfant en surpoids mais pas statistiquement significative (p>0,05), mais23,08% d'enfants qui étaient en surpoids/obèses,avaient sa mère en surpoids/obèse. Avec le manque d'activité des mères et le sevrage précoce par les produits laitiers pourrait être la cause de cette relation, car l'allaitement permet à la mère de perdre le poids obtenu lors de la grossesse c'est-à-dire une succession gestation exposerait la femme d'avoir un gain de poids.La taille de la mère avait une influence sur le faite qu'elle ait un enfant dénutri surtout lorsqu'elle est de petite taille de près de 22 fois que celle qui ne l'est pas, ceci manière statistiquement significative (p=0,0376>0,05), seulement 7,14% des enfants qui présentaient un retard de croissance avait une mère de petite taille (< 150 cm), ce qui est largement loin du résultat del'étude faite en Éthiopie qui présentait 64,3%(Girma et al., 2002).Ces résultats sont différents de ceux de Steyn (2011) qui a présenté 84% d'enfants en surpoids avec une mère avec un IMC=25kg/m² et 52% d'enfant avec une mère d'IMC=35kg/m², ceci de manière significative (p>0,0001)(Steyn et al., 2011), et c'est le niveau socio-économique des mères qui était l'origine. L'EDS-MICS 2011 a présentéque la prévalence du surpoids au Cameroun était très élevée chez les enfants dont la mère présentait aussi un surpoids (10%), et dans la Région de l'Ouest, c'était de11%(Jazetet al.,2012). Nous constatons vraiment le lien, mais les données de différentes études ne sauraient être similaires. L'étude Steyn(2011) s'était déroulée dans les communautés d'Afrique du Sud en zones urbaine et rural. Il faut noter que ce pays à niveau de vie plus élevé que le Cameroun ; L'enquête démographique de santé à multiples indicateurs (EDS-MICS) 2011 s'est dérouléedans l'étendu du Cameroun. Certes notre s'est déroulée aussi au Cameroun, mais dans une communauté bien précise, et nous savons que, chaque communauté à sa manière de se mouvoir.

IV-4. LES LIMITES DE L'ÉTUDE :

Notre étude a eu certes des manquements, surtout qu'elle est l'une des premières à être réalisée dans le District de santé de Dschang plus particulièrement dans l'hôpital de district de Dschang. Il n'existait aucune littérature des données qui présentaient un tableau des déterminants spécifiques de l'état nutritionnel du couple mère-enfant dans le District de santé de Dschang. Et les études similaires se sont en majorité dérouléesà base communautaire. De sa s'accompagne des biais qui aurait influencé sur la qualité de nos résultats, comme :

- Biais de sélection : Le recenser des couples c'est fait à l'hôpital en oubliant la communauté.

- Biais de Mémoire : les mères sélectionnées pourraient oublier des événements datant d'un certain temps. Comme le poids de naissance de l'enfant, prise de la vitamine A en postpartum.

- Biais d'information: impossibilité de vérification des informations reçues. Comme l'âge de la mère et sa profession surtout.

- Biais de mensonge ou d'omission volontaire: mensongeliél'âge, à la profession.

- Biais systémique :dû à l'utilisation de l'appareil tel qu'un étalonnage imparfait.

- Erreur de lecture : car la lecture peut d'être subjective (test de Tallquist).

CONCLUSIONET RECOMMENDATIONS

En somme, il était question pour nous de présenter les déterminants de l'état nutritionnel du couple mère-enfant dans l'hôpital de District de Dschang (Ouest-Cameroun). Parvenu au terme de notre étude, les conclusions suivantes peuvent en être tirées :

La situation nutritionnelle du couple mère-enfant dans l'hôpital de District de Dschang se présente comme suit : Chez les enfants, nous avons une dénutrition qui se présente par un retard de croissance, l'émaciation, l'insuffisance pondérale de pourcentage respective 13,5%, 3,4%, et 3,4%, une suralimentation par le surpoids/obésité de 21,6 %.Chez les mères nous avons obtenu un cas de maigreur (0,48%), six femmes de petite taille (2,88%),avec 62,50% de surpoids/obésité et 16% d'anémie.

Les déterminants majeurs de l'état nutritionnel du couple mère-enfant dans l'hôpital de District de Dschang sontla taille de la mèrevaleur (p =0,0033), le régime matrimonial (p =0,0416), etl'âge de la mère (p=0,0271). L'ensemble du régime matrimonial, la taille de la mère avaient impact sur la dénutrition de l'enfant et celui de l'âge de la mèresur la suralimentation de la mère.

Nous constatons qu'il existe bel et bien une relation entre l'état nutritionnel de la mère à celui de son enfant ; Enfants qui étaient en surpoids/obèses (23,08%), avaient leurs mères en surpoids/obèses etla mère de petite taille avait 22,1 fois plus de chanced'avoir un enfant dénutri.

Ces travaux contribuent à une meilleur compréhension de ces pathologies nutritionnelles et permet de mettre en place des stratégies d'intervention afin de réduire leurs prévalences telles que :L'éducation nutritionnelle pour la promotion de l'allaitement maternel exclusif jusqu'à 6 mois, une alimentation équilibrée des enfants de plus de 6 mois couplée à un suivi des paramètres anthropométriques dès la naissance.Pour endiguer ces fléaux,certaines recommandations sont mises en exergues:

De la communauté :

- Participer à la formation des agents communautaires à la recherche des cas ;

- Pratiquer l'allaitement maternel exclusif jusqu'à l'âge de 6 mois;

- Respecter l'espacement de naissance de moins de 3 ans ;

- Prendre des paramètres anthropométriques des enfants systématiquement lors d'une consultation ou au service de vaccination ;

- Consommer les aliments sains et équilibrés ;

Des structures de santé :

- Former lesagents de santé communautaire (ASC)pour des dépistages actifs ;

- Éviter des ruptures des vitamines A ;

- Prendre systématique les paramètres anthropométriques des enfants et expliquer l'évolution de croissance de ces derniers ;

- Mettre un accent sur le planning familial ;

- Former et/ou recycler les personnes sur les pratiques alimentaires;

- Prôner la pratique de l'activité physique chez les femmes en âge de procréer ;

- Être desincubateurs dans la réalisation d'une telle étude à base communautaire et en fixe.

Du Ministère de la Santé publique et partenaires:

- Reproduire des études similaires, mais surtout à base communautairepour mieux appréhender les déterminants et avoir une riposte bien élaborée ;

- Alimenter les populations en eaux potables ;

- Promouvoir et soutenir l'allaitement maternel exclusif jusqu'à l'âge de 6 mois;

- Être garanr de la prise en charge alimentaire et/ ou nutritionnelle des groupes socio-économiquement défavorisés ;

- Avoir une vision plus large de la malnutrition (dénutrition, suralimentation) ;

- Prôner la pratique de l'activité physique ;

- Rendre effective l'intégration au Paquet Minimum d'Activités (PMA) de la nutrition (formation/recrutement des professionnels en nutrition).

De l'université de Dschang :

- Mettre un accent particulier sur les recherches des déterminants qui ont une action sur la santé des personnes, pour un apport important dans le domaine scientifique.

- Être un acteur sur la publication de tel résultat, afin de ressortir l'ampleur du problème posé.RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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ANNEXES

ANNEXES

Annexe 1 :La clairance éthique pour la recherche

Annexe 2 :Autorisation de recherche du district de santé de Dschang

Annexe 3: Fiche technique : notice d'information, Consentement éclairé et questionnaire de recherche

NOTICE D'INFORMATION

Titre de l'étude : DÉTERMINANTS DE L'ÉTAT NUTRITIONNEL DU COUPLE MÈRE-ENFANT DANS LE DISTRICT SANTE DE DSCHANG

Investigateur Principal : BELL PALLAWO Isidore, étudiant à l'Université de Dschang, Tel : 678 91 22 67

Nous vous invitons participer cette chercher qui porte sur votre qualité de vie avec votre maladie, ceci dans le but de nous aider à la rédaction de notre mémoire de fin de cycle de master en épidémiologie et santé publique à l'université de Dschang

1- Objectif :

Il s'agira pour nous d'établir les déterminants de l'état nutritionnel des couples mère-enfant à l'Hôpital de District de Dschang.

2- Période d'étude et Population d'étude.

Cette étude de déroulera du 25 Juillet 2015 au 30 Septembre 2015 dans le District de Santé de Dschang plus particulièrement à l'Hôpital de District de Dschang.

Cette étude touchera le couple mère-enfant. Dont les enfants devront être âgées entre 6 à 24 mois.

3- Déroulement du projet :

Votre participation à cette étude consiste à participer à une interview de l'investigateur principal en vue de mieux comprendre comment vous vivez avec cette anomalie et quelles sont vos difficultés majeures.

Si vous acceptez de participer à cette étude, l'investigateur principal devra vous poser une série de question qui prendra une dixième de minutes de votre temps.

4- Considération éthique.

a. Risques associés au projet de recherche :

Il n'existe aucuns risques apparents qui pourront découler de l'interview du personnel et de la prise de paramètre anthropométrique. Les précautions pour les prises de paramètre biologique seront prises.

b. Inconvénients liés au projet de recherche

Suite à votre participation à ce projet de recherche, vous ne subirez aucun inconvénient véritable sauf un mini gène physique qui se fera juste après une piqûre par une Lancet sur l'index ou la majeur de votre main gauche.

c. Avantages

Vous en tirerez un bénéfice personnel de votre participation à ce projet de recherche. Une éducation nutritionnelle sera faite pendant la collecte de données si vous et votre enfant présentez un état nutritionnel défaillant ou si vous en demandez conseils. Toutefois, les résultats obtenus pourront contribuer à l'avancement des connaissances dans ce domaine de recherche.

d. Participation volontaire et possibilité de retrait

Votre participation à ce projet de recherche est volontaire, ainsi vous êtes libre de nous permettre au de nous interdire l'accès à vos archives. Également, vous pourriez renoncer à n'importe quel moment tout en faisant connaître votre décision à l'investigateur responsable du projet.

e. Interruption de l'étude par l'investigateur

L'investigateur a le droit de mettre fin à cette étude à tout moment et pour n'importe quelle raison.

f. Confidentialité

Les informations collectées seront codées et ne seront connues d'aucune autre personne en dehors des membres impliqués dans le projet. Je ne m'oppose pas à ce que les résultats de cette étude soient conservés et éventuellement publiés dans les revues scientifiques, dans la mesure où mon anonymat est préservé.

Vous avez le droit de consulter la base de données saisie pour vérifier les renseignements recueillis et les faire rectifier au besoin, et ce, aussi longtemps que l'investigateur du projet détient ces informations. Mais, cet accès ne sera possible qu'une fois afin de préserver l'intégrité scientifique du projet.

5- Droits du sujet

En acceptant de participer à ce projet, vous ne renoncezà aucun de vos droits.

6- Compensation

Il n'y a pas de compensation pour votre participation.

7- Informations utiles

Si vous avez des questions et/ou problèmes concernant le projet de recherche, vous pouvez communiquer avec :

Ø Faculté des Sciences, Université de Dschang, BP: 67 Dschang, tel: 333 45 17 35;

Ø BELL PALLAWO Isidore: 678 91 22 67 (Investigateur principal de l'étude) ;

Ø Dr SANOU SOBZE Martin : 697 71 67 01 (Directeur de mémoire) ;

Ø Comité National d'Éthique de la Recherche pour la Santé Humaine : 243 674 339

Ø SHEET INFORM

Study Title: DETERMINANTS OF NUTRITIONAL STATUS OF MOTHER-INFANT PAIRS OF DSCHANG HEALTH DISTRICT. (West - CAMEROON)

Principal Investigator: BELL PALLAWO Isidore, a student at the University of Dschang, Tel: 678 91 22 67

We invite you to participate this look which focuses on the quality of your life with your disease, this in order to help us prepare our end of cycle master thesis in epidemiology and public health at the University of Dschang

1. Objective:

To establish the determinants of nutritional status of mother-infant pairs of Dschang Health District in the period from 25 July to 30 September 2015.

2. Study period and study Population.

This study of will unwind from July 25th, 2015 till September 30th, 2015 in the District of Health of Dschang more particularly at the Hospital of District of Dschang.
This study will affect the couple mother-child. Whose children will have to be old between 6 in 24 months.

3. Progress of the project:

Your participation in this study is to participate in an interview with the principal investigator to better understand how you live with this disease and what your major difficulties.
If you agree to participate in this study, the principal investigator will ask you a series of questions which will take a tenth of minutes of your time.

4. Ethical Consideration.

a. Risks to the research project:

There are no visible risks which can ensue from the interview of the staff and from the grip of anthropometric parameter. The precautions for the grip of biological parameter will be taken.

b. Disadvantages linked to the research project:

Further to your participation in this research project, you will undergo no real inconvenience except a mini physical gene which will be made just after a sting by Lancet on the index or middle finger of your left hand.

c. Benefits

You will reap personal gain from participating in this research project. Nutrition education will be made during the data collection if you and your child have a faulty nutrition or if you ask for advice. However, the results will contribute to the advancement of knowledge in this field of research.

d. Voluntary participation and possibility of withdrawal

Your participation in this research is voluntary, and you are free to allow us to deny us access to your archives. Also, you could forgo any time while making your decision to the responsible investigator of the project.

e. Interruption of the study by the investigator

The investigator has the right to terminate the study at any time and for any reason.

f. Confidentiality

The collected information will be encrypted and will be known to any other person outside the members involved in the project. I do not mind that the results of this study are preserved and eventually published in scientific journals, to the extent that my anonymity is preserved.

You have the right to access the input database to verify the information gathered and it amended as appropriate, and as long as the project investigator possessing such information. However, this access will only be possible once to preserve the scientific integrity of the project.

5. Rights of the subjectBy agreeing to participate in this project, you do not waive any of your rights.

6. Compensation

There is no compensation for your participation.

7. Useful Information

If you have questions and / or concerns about the research project, you can contact:

Ø Faculty of Science, University of Dschang, PO Box 67 Dschang, tel: 333 451 735;

Ø BELL PALLAWO Isidore: 678 91 22 67 (principal investigator of the study);

Ø Dr. Martin SANOU SOBZE: 697 71 67 01 (Director of memory);

Ø National Ethical Committee of Research for Human Health: 243 674 339

FORMULAIRE DE CONSENTEMENT ÉCLAIRE

Je soussigné.......................................................................................déclare avoir été invité à participer à l'étude intitulée............................................................

Par Monsieur BELL PALLAWO Isidore ................................................

Investigateur principal

J'ai lu attentivement la notice d'information (ou elle m'a été lue et expliquée)

J'ai bien compris les objectifs de l'étude

La procédure de recherche était bien décrite et j'ai bien compris ce que l'on attendait de moi

Les risques et les bénéfices liés à l'étude m'ont été présentés

J'ai eu suffisamment de temps pour poser des questions, qui ont obtenu des réponses satisfaisantes

J'ai aussi compris que ma participation à cette recherche est volontaire, je suis libre de participer ou non à cette étude, et de retirer mon consentement à tout moment, sans représailles

Au vu de tout ce qui précède, j'accepte volontairement de participer à l'étude.

Date et signature de l'investigateur principal et signature du participant

Date et signature de et

signature du participant

Date et signature de l'investigateur principal

CONSENT FORM

I sousing.................................................................................declare have been invited to participate in the study entitled ......................................................................

By Monsieur BELL PALLAWO Isidore...................................................

Principal investigator

I have carefully read the information leaflet (or it was read and explained)

I understand the objectives of the study

The search process was well described and I understand what is expected of me

The risks and benefits of the study were presented to me

I had enough time to ask questions, which have received satisfactory answers

I also understand that my participation in this research is voluntary; I am free to participate or not participate in this study and to withdraw my consent at any time without reprisal

Given all the above, I voluntarily agree to participate in the study.

Date and signature of

participant's signature

Date and signature of the

principal investigator

Questionnaire

Date : / /2015 Code questionnaire : __| __| __|

Nom de la structure : HDD

I. DONNÉES SOCIODÉMOGRAPHIQUES

1.Quartier /village de résidence : ......................................................................

2. Votre Âge : |__||__| ans

3.a) Votre région d'origine......................3.b) Région d'origine du père.....................

4.Votre niveau d'étude :

a) non scolarisé |__| b) Primaire|__| c)Secondaire |__| d) Universitaire |__|

5. Statut matrimonial :

a)Célibataire|__| b)Concubinage |__| d)Mariée|__| c)Divorcée|__| e)Veuve|__| f)Séparée|__|

6.Si marié, Préciser le statut :

a)Monogame|__| b)polygame|__| (si polygame préciser le nombre de femmes) __| __| __|

7. Votre Profession :

a)Élève |__| b)Étudiante |__| c)Ménagère |__| d)Couturière |__|

e)Coiffeuse |__| f)Commerçante |__| g)Cultivatrice|__| h)Fonctionnaire|__|

i) enseignante j)Autre|__| (Préciser)..................

8.a)Sexe de votre enfant : M |__| F |__| 8.b) Son Âge |__||__|mois

9.a) Combien d'enfants sont vivants ? |__||__| 9.b) Combien d'années séparent cet enfant du précédent : |__||__|ans

10. Profession du père :

Élève |__| Étudiant |__| Planton |__| Commerçant |__| Maçon |__|Menuiser |__| Électricien|__| Cultivateur |__| Fonctionnaire|__| enseignante |__| Autre|__| (préciser).........................

11. Logement :

a) Nombre de chambres (hors mis Douche et cuisine) |__||__|.

b) Murs en briques de terre. oui|__| non|__|

c) barrière externe oui|__| non|__|

d) Électricité (ENEO - SONEL) oui|__| non|__|

e) Eau de la CAMWATER oui|__| non|__|

f) Télé à la maison oui|__| non|__|

g) Sol lissé oui|__| non|__| h) Plafond oui|__| non|__|

i) Douche oui|__| non|__| j) Cuisine oui|__| non|__|

II. CONSOMMATIONS ET PRATIQUES ALIMENTAIRES

i. Enfant (6-24mois)

5. Après combien de temps avez-vous donné le sein à l'enfant après l'accouchement ?

Sur la table |__| 30 min |__| 1 h |__| 2 h |__| 5 h |__| 10 h |__| une journée |__| autre..................

2. Pendant combien de temps l'avez-vous allaité uniquement au sein ?

a)1 mois|__| b)3 mois|__| c)4 mois|__| d)9 mois|__| e)12mois|__| f)Autre : |__||__|mois

3. Dans les 24h passées, Combien de fois votre enfant a-t-il été allaité ou nourri ?

a)Une|__| b)deux|__| c)trois|__| d)quatre au plus|__|

4. Nettoyez-vous les mamelons avant d'allaiter votre enfant ? a)oui |__| b)non : |__|

5. Avez -vous des difficultés à faire allaiter ou nourrir ? a)oui : |__| b)non : |__|

a.1)Si oui, lesquels ?...........................................

6. Après le sevrage avez-vous continué à donner du sein à votre enfant ? a)oui : |__| b)non : |__|

2.a)Si oui, quand pensez- vous ou quand avez-vous arrêté ? a)3 mois|__| b)4 mois|__| d)9 mois|__| e)12mois|__| f)Autre : |__||__|mois

8. Avez -vous eu des difficultés à ajouter d'autre nourriture que votre lait à votre enfant ?

a)Oui : |__| b)Non : |__|

9. Avec quelle eau alimentez-vous à votre enfant ?

a)Robinet (CDE) : |__| b) l'eau minérale : |__| c) forage : |__| d)source : |__| e)puits : |__|

10. Traitez-vous l'eau avant de la donner à votre enfant ? a)Oui : |__| b)non : |__|

ii. Mère

1. Dans les 24h passées, vous avez mangée en moyen combien de fois ? |__|

2. Consommez-vous de l'alcool ? a) oui | _ | b) non

2.a) Si oui, dans les 24h passées, combien de bouteille avez-vous consommée ? |__| autre.........................

3. Fumez-vous la cigarette ? a) oui| _ | b) non | _ |

3.a) Si oui, Dans les 24h passées, combien de bâtons avez-vous fumés ? |__| autre.........................

4. Est que vous vous lavez les mains avant et après chaque repas ? a) Jamais | _ | b) quelques fois| _ | c) toujours | _ |

5. Consommation des groupes d'aliments (cochez ceux consommés hier)

GROUPES D'ALIMENTS

Consommés hier (crocher)

Mère

enfant

Céréales

 
 

Racines et tubercules blancs

 
 

Légumes

 
 

Fruits

 
 

Viande

 
 

OEufs

 
 

Poissons et fruits de mer

 
 

Légumineuse, noix.

 
 

Huiles et graisses

 
 

Boissons Gazeuses

 
 

Lait maternel

 
 

Produits laitiers

 
 

III. ÉTAT DE SANTÉ DU COUPLE MÈRE-ENFANT

1. quel était le poids de Votre enfant à la naissance ? |__||__||__||__|g

2. dans les 3 mois passés, votre enfant est-il tombé ou est-il malade ? oui| _ | b) non | _ |

2.a) si oui, quels signes présentait-il?................................................................................

3. dans les 3 mois passés, êtes-vous tombée ou êtes-vous malade ? oui| _ | b) non | _ |

3.a)si oui, quels signes présentez-vous ?.....................................................................

4. combien de consultation prénatale avez-vous faite avant la naissance de votre enfant ?

a) 1 fois|__| b) 2 fois|__| c) 3 fois|__| d) 4fois et plus|__|

5. avez-vous consommée la vitamine A juste après la naissance de votre enfant ? a)Oui |__| b)Non |__|

6. le suivi vaccinal de votre enfant a-t-il déjà eu des bouleversements ou problèmes ? a) Jamais /| _ | b) quelque fois | _ | c) une seul fois | _ |

IV. ANTHROPOMÉTRIE DU COUPLE (réserve à l'investigateur)

i. Mère :

a)Poids : |__||__| :|__|kg b)Taille : |__||__||__| : |__|cm c)IMC : |__||__| :|__|kg/m2

 

SÉVÈRE/PÂLE

MOYEN/COLORATION MODÉRÉE

NORMALE/ COLORÉE

Méthode HCS

 
 
 

CONJONCTIVE

 
 
 

ii. Enfant :

a) Poids : |__||__| :|__|kg b) Taille : |__||__||__| : |__|cm c) PB : |__||__| :|__|cm

c=Présence d'oedème : oui|__| non|__|

MERCI POUR VOTRE PARTICIPATION.

Annexe 4: Tableaux XXVIII, Tableaux XXIX, Tableaux XXX, Tableaux XXXI, Tableaux XXXII, Figure 7.

Tableau XXVIII : Relation entre le sexe de l'enfant et la présence de la malnutrition

Présence de la malnutrition

 

oui

Non

Total

Sexe de l'enfant

F

33

72

105

Ligne %

31,43%

68,57%

100,00%

Cologne %

46,48%

52,55%

50,48%

 
 
 
 

G

38

65

103

Ligne %

36,89%

63,11%

100,00%

Cologne %

53,52%

47,45%

49,52%

 
 
 
 

Total

F et G

71

137

208

Ligne %

34,13%

65,87%

100,00%

Cologne %

100,00%

100,00%

100,00%

F=Fille G=Garçon

Tableau XXIX : Relation entre les tranches d'âge des enfants et la présence de la dénutrition

Présence de la dénutrition

variables

oui

non

Total

Tranche d'Âge des enfants

6-11 MOIS

24 (15,38%)

132 (84,62%)

156 (100%)

12-24 MOIS

9 (17,31%)

43 (82,69%)

52 (100%)

 

Total

33(15,87%)

175 (84,13%)

208 (100%)

Tableau XXX : Relation entre les tranches d'âge des enfants et la présence de la suralimentation

Présence de la suralimentation

variables

oui

non

Total

Tranche d'Âge des enfants

6-11 MOIS

36 (23,08%)

120 (76,92%)

156 (100%)

12-24 MOIS

9 (17,31%)

43 (82,69%)

52 (100%)

 

Total

45 (21,63%)

163 (78,37%)

208 (100%)

Tableau XXXI: Distribution des aliments consommés par les mères au cours des 24 heures avant l'investigation.

Aliments

Effectifs

N=203

Pourcentages

huiles et graisses

176

86,70%

Céréales(Ritz, maïs, blés)

137

67,49%

légumes

126

62,07%

poissons et fruits de mer

125

61,58%

racines et tubercules

105

51,72%

légumineuses, noix

98

48,28%

fruits

96

47,29%

produits laitiers

49

24,14%

viande

39

19,21%

oeufs

32

15,76%

boissons gazeuses

23

11,33%

Tableau XXXII: Distribution des aliments consommés par les enfants au cours des 24 heures avant l'investigation.

Aliments

Effectifs

N=208

Pourcentages

lait maternel

164

78,85%

Céréales (Ritz, maïs, blés)

143

68,75%

huiles et graisses

123

59,13%

produits laitiers

99

47,60%

fruits

98

47,12%

poissons et fruits de mer

93

44,71%

légumes

79

37,98%

racines et tubercules

64

30,77%

légumineuses, noix

61

29,33%

oeufs

49

23,56%

viande

19

9,13%

boissons gazeuses

10

4,81%

Annexe

SUD-OUEST

5 :carte du District de Dschang.

Source : PIPAD (Projet Intégré pour la Promotion de l'Auto-Développement).






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