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Gestion du résultat, les déterminants de la structure financière et le coà»t de la dette: étude empirique sur les entreprises tunisiennes non financières cotées

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par Mohamed Ali Saadellaoui
University of Carthage - Finance 2016
  

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Section 2: Les motivations et les modèles de mesure de la gestion du résultat :

Nous allons essayer de traiter les motivations et les modèles de mesure de la gestion du résultat tout au long de cette section. Pour ce faire, nous allons décomposer cette section en deux parties, la première va présenter les différentes motivations de la gestion résultat et la deuxième portera sur les modèles de mesures de la gestion du résultat proposés dans la littérature.

2-1 Les motivations de la gestion résultat :

Plusieurs études ont montré que les entreprises gèrent leurs résultats pour atteindre un résultat positif, de cacher une diminution du résultat ou de se conformer aux espérances des analystes financiers, Hribar et al (2006). Les motivations de la gestion du résultat sont largement développées dans la littérature comptable (Healy (1985), De Angelo (1986), Jones (1991), Teoh et al (1998), Degeorges et al (1999)).

2-1-1 Motivations fondées sur la théorie politico-contractuelle :

Plusieurs études théoriques et empiriques comme (Parfet (2000), healy et wahlen (1999), Jeanjean (2011), Magnan (2003), Stolowy et Breton (2003) et Pochet et Yeo (2004)) sont apparues pour expliquer les facteurs qui encouragent les dirigeants à gérer les résultats. Dans ce cadre Cormier et al (1998), ont affirmé que la gestion des résultats présente plusieurs buts tels que : la minimisation des coûts politiques, les contrats d'endettements, les contrats de rémunérations.

2-1-1-1 La minimisation des coûts politiques :

L'hypothèse des coûts politique qui dérive de la théorie de réglementation initiée par Posner (1974), avance que les entreprises dont la visibilité politique est importante et qui sont confrontées à la possibilité de transfert de la richesse imposées politiquement, ont tendance à choisir les méthodes comptables qui leurs permettent d'évaluer les résultats afin de réduire leurs visibilités politiques, (Cornier et al (1998)). Dans ce cadre, Watts et Zimmermann(1978), ont affirmé que les entreprises qui sont confrontées à des contraintes politiques sont incitées à gérer leurs résultats afin de limiter les coûts politiques. Pour cela, ce processus politique est défini comme une lutte entre des personnes qui cherchent à maximiser leurs intérêts personnels.

Pour mesurer l'intensité de ces coûts politiques, plusieurs variables ont été utilisées tels que la position concurrentielle, la taille, le risque ou l'appartenance à des secteurs fortement concentrés. En retenant la taille des entreprises comme un indicateur de la visibilité politique, ils concluent que les entreprises de grandes tailles préfèrent les méthodes comptables qui réduisent le résultat (Zmijewski et Hagerman, (1981); Richardson et Morse (1983); Malmquist (1990); Patten et Trompeter (2001)). Ces chercheurs supposent que les grandes firmes sont les plus sensibles politiquement que les firmes petites taille, donc ces entreprises préfèrent gérer à la baisse leurs bénéfices (Watts et Zimmerman (1983,1986)). Ceci est justifié par le fait que les gouvernements se préoccupent aux bénéfices réalisés par les grandes firmes en se basant sur l'hypothèse qui stipule que plus la firme est grande plus sa capacité à financer le budget de l'Etat par le biais de l'impôt est élevée, ( Raffournier (1990)).

Dans ce contexte, Hagerman et Zmijewski (1979) et bowen et al (1981) montrent que les grandes firmes favorisent les méthodes comptables qui aident à réduire ou retarder la déclaration de revenus. Leur raisonnement est basé sur la conviction que les bénéfices comptables élevés vont encourager la réglementation à soumettre ces firmes à un transfert de richesse.

Par ailleurs, le risque peut être utilisé comme variables de mesures de la visibilité politique de la firme. En fait, étant donné que la rentabilité de l'entreprise est proportionnelle au risque, le gouvernement peut expliquée le résultat moyen des firmes à risque élevé d'une manière excessif, dans ce cas les firmes ont intérêt à gérer leurs résultats à la baisse en vue de minimiser les coûts politiques. Ainsi, l'Etat intervient dans le cas d'une entreprise opérant dans un secteur fortement concentré et qui possède un bénéfice très élèves dont pour objectif d'assurer le respect de la concurrence, Olivier(2010) et Mard et Marsat (2011).

Dans un autre contexte, les résultats de l'étude de Watts et Zimmermann(1978) ont prouve que les contrôles des prix influencent les revenus et les flux de trésorerie des firmes et vu que ce contrôle est couteux, les décisions et choix comptables des dirigeants vont être affectés à cause de cette intervention réglementaire.

L'hypothèse des coûts politiques a été validée dans le secteur pétrolier durant les phases d'augmentation des prix. Dans ce contexte, les résultats des l'études de Han et Wang(1998) aux Etats-Unis, Lim, Maltoczy (1999) en Australie et Navissi (1999) en Nouvelle-Zélande sur un échantillon des firmes manufacturières font preuve d'une gestion du résultat à la baisse en réponse d'une série de réglementation de contrôle de prix dans ces pays caractérisés par un marché très réglementé. En fait, ces firmes gèrent leurs résultats à la baisse dans les périodes ou cours desquelles elles pouvaient demander une hausse des prix. Donc ces études soutiennent l'hypothèse selon laquelle les changements réglementaires qui donnent le droit aux entreprises d'obtenir des augmentations des prix sont un déterminant important d'une gestion du résultat à la baisse, Mard et Marsat (2011).

Olivier (2010) souligne que le processus politique joue un rôle important dans le cadre de la théorie des coûts politiques car il constitue comme une concurrence du partage des richesses. En effet, les entreprises qui sont soumises à des contributions politiques réalisent des richesses plus élevés que les autres entreprises. Selon la théorie politico-contractuelle les entreprises qui procurent des coûts politiques choisissent les méthodes comptables qui retardent la comptabilisation de leurs bénéfices.

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