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Evaluation coà»t efficacité du projet de prévention du VIH/SIDA en Afrique Centrale

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par Noel Magellan Nino NSONG NTOCK
Institut Sous-régional Multisectiorel de Technologie, de Planification et d'Evaluation des projets - Master  2015
  

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II.1.1 Contexte général de la prise en charge des PVVIH en Afrique Centrale et Occidentale

A l'échelle mondiale, les années 2000 à 2014 ont été marquées par l'intensification de l'accès au traitement antirétroviral et une diminution de 35 % des décès liés au SIDA depuis 2005 (Gap report ONUSIDA, 2014). Un nombre record de près de 16 millions de malades (Fiche d'information ONUSIDA, 2015) ont été mises sur traitement dont les trois quart vivant en Afrique Subsaharienne, où les besoins sont les plus criants. Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) s'est, à la suite de cette performance remarquable, fixé des objectifs mondiaux à atteindre connu sous le nom de « cibles 90-90-90 » d'ici 2020. Celles-ci visent à ce que 90 % des PVVIH connaissent leur statut VIH, 90 % de toutes les personnes séropositives au VIH reçoivent un traitement et 90 % des personnes sous traitement atteignent la suppression virale.

Cependant, en Afrique Subsaharienne, le financement international dirigé vers la lutte contre le VIH/SIDA en général et la couverture en traitements antirétroviraux en particulier a eu tendance à se concentrer sur les pays les plus durement touchés par l'épidémie (pays qualifiés de névralgiques), c'est-à-dire ceux où la prévalence de la maladie est relativement élevée comme c'est le cas dans la région australe du continent. La plupart des pays appartenant à la région de l'Afrique Occidentale et Centrale semble avoir été négligée. Cette tendance est de plus en plus prononcée dans le cadre de la réalisation des « cibles 90-90-90 », surtout lorsque les principaux bailleurs comme le PEPFAR et le fonds mondial choisissent de se concentrer sur ces points névralgiques qui bénéficieront de l'ensemble des interventions accélérées. Les pays qui contribuent moins aux indicateurs globaux semblent avoir disparu progressivement des priorités internationales.

La focalisation excessive des financements dans les zones dites prioritaires alourdit le fardeau de la maladie dans les zones délaissées. En 2009, un rapport de Médecins Sans Frontières12(*) faisait état de ce qu'aujourd'hui l'Afrique Occidentale et Centrale est « le laissé pour compte » dans la lutte contre la maladie. C'est la région du monde aujourd'hui la moins couverte par le traitement; en effet près de trois PVVIH sur quatre qui y vivent n'ont pas accès au traitement et 9 enfants malades sur 10 qui y résident eux aussi sont dans la même situation (selon ledit rapport). Ne représentant que 6 % de la population mondiale, elle compte près de 18 % des personnes vivant avec la maladie. La région enregistre en outre plus de 20 % des nouvelles infections à VIH, près d'un tiers des décès liés à la maladie. Par ailleurs, près de la moitié des enfants infectés au monde y résident13(*).

* 12 MSF (2009) « Punishing Success? Early Signs of a Retreat from Commitment to HIV/AIDS Care and Treatment ».

* 13 Rapport ONUSIDA 2010

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