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Evaluation coà»t efficacité du projet de prévention du VIH/SIDA en Afrique Centrale

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par Noel Magellan Nino NSONG NTOCK
Institut Sous-régional Multisectiorel de Technologie, de Planification et d'Evaluation des projets - Master  2015
  

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2.4 Sur l'utilisation des rapports coût-efficacité

L'étude menée ici nous a permis de parvenir à la conclusion selon laquelle cela coûte un peu plus de 12 000 F CFA pour amener un individu à adopter un comportement à moindre risque et 24 000 F CFA pour qu'il ait une connaissance correcte sur la prévention du VIH. Les données précédentes peuvent être utilisées lors de la planification de projets similaires dans un contexte proche de celui du Cameroun. En effet, très souvent, les concepteurs de projet manquent de référence pour projeter leurs résultats en fonction des ressources qui devront être investies dans le projet. Une valeur comme la précédente autorise une telle projection. Ainsi, un bailleur investissant par exemple 500 millions de F CFA dans la prévention du VIH/SIDA projette à 41 667 le nombre de personnes que le projet amènera à adopter un comportement à moindre risque ; si celui-ci est réalisé dans un contexte similaire à celui du Cameroun.

2.5 Sur la relation entre les coûts du personnel et les résultats du PPSAC au Cameroun

En étudiant la relation entre les coûts et les résultats du PPSAC au Cameroun, le test de corrélation de Spearman nous a amené à la conclusion selon laquelle des coûts du personnel du projet et les résultats en termes de nombre d'infections évitées partagent près de 74 % de variations communes. Le nombre d'observations utilisées (sept observations) et le type de test utilisé (un test non paramétrique) limitent un peu notre conviction en ce résultat. Cependant si un lien fort entre ces deux variables persiste toujours après que l'on ait adjoint les résultats de la phase III, on pourrait utiliser ces coûts de personnel comme variable d'incitation.

2.6 Sur l'utilisation du bénéfice monétaire du PPSAC

La section deux du chapitre quatre était consacrée à l'évaluation du bénéfice monétaire du PPSAC tel qu'il est mis en oeuvre au Cameroun. Il est apparu que pendant les deux premières phases de mise en oeuvre du projet, celui-ci a procuré un bénéfice de près de 87 milliards de F CFA (en termes de dépenses économisées pour la prise en charge d'infections qui seraient survenues en l'absence du projet) pour près de 13 milliards investis. Cette valeur peut s'utiliser comme une valeur de l'utilité du projet. Si par exemple une décision doit être prise dans le sens de l'allocation d'une subvention entre deux projets visant la prévention de nouvelles infections, on peut se baser sur la valeur susmentionnée pour procéder à des arbitrages, l'allocation étant octroyée au projet qui présentant le bénéfice le plus élevé.

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