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Evaluation coà»t efficacité du projet de prévention du VIH/SIDA en Afrique Centrale

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par Noel Magellan Nino NSONG NTOCK
Institut Sous-régional Multisectiorel de Technologie, de Planification et d'Evaluation des projets - Master  2015
  

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I.1. Evolution de la coopération internationale dans la lutte contre le SIDA

L'évolution de la coopération internationale dans la lutte contre le VIH est caractérisée par deux phases, une première entre 1986 et 1991 qui a la particularité de présenter une dichotomie entre une approche bilatérale de financement d'une part et une approche de financement multilatérale d'autre part ; une seconde phase courant depuis 1995 qui connait une floraison d'initiatives avec l'entrée d'ONG privées et de fondations dans la liste des acteurs du financement de la maladie.

I.1.1. La première phase de la coopération (1986-1991) et les deux principales approches de financement

Avant 1986, aucun des pays développés ne mettait à disposition des ressources pour la lutte contre le VIH/SIDA dans les pays du Sud. L'éveil de conscience de la communauté internationale prend son essor à travers le plan global de lutte contre la pandémie du SIDA de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). A travers ce plan, l'OMS a poussé les nations développées à mettre à disposition des ressources pour la lutte contre la maladie dans les pays du Sud. Deux alternatives se présentaient alors à celles-ci ; elles pouvaient octroyer directement les ressources aux nations potentiellement bénéficiaires, c'était l'approche bilatérale. L'autre alternative de financement en l'occurrence l'approche multilatérale consistait à faire passer les ressources octroyées par le pays donateur à travers une agence ; cette agence pouvant être du système des nations unies ou une agence spécialement créée à l'occasion à l'instar du fonds mondial.

De l'exploitation des données sur l'aide octroyée pour la lutte contre le SIDA au cours de la période 1986 à 1991, il ressort que les principaux bailleurs étaient les pays membres de l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE). Les Etats-Unis à eux seuls assuraient près de la moitié de l'aide octroyée par les cinq plus grands donateurs dans la lutte contre le VIH à cette époque avec un financement estimé à près de 2408(*) millions de dollars US. Ceux-ci étaient suivis de la Suède avec un financement s'établissant à près de 100 millions de dollars US.

Tableau 1: Les cinq principaux donateurs de l'aide à la lutte contre le VIH/SIDA

Pays

Montant en millions de dollars US

Part (%) dans le financement total

Etats-Unis

237,3

46,89

Suède

97,50

19,27

Canada

70,50

13,93

Royaume-Uni

59,34

11,73

Norvège

41,45

8,19

Total

506,09

100,00

Source : Nkoa F. C. et al. (2010)

Il convient de souligner aussi que, lors de cette première phase, l'essentiel du financement se faisait selon l'approche multilatérale. Toutefois une analyse plus rapprochée a mis en exergue la réalité selon laquelle les bailleurs les plus importants utilisaient moins l'approche multilatérale que l'approche bilatérale. A titre d'exemple les Etats-Unis avaient une part d'aide bilatérale estimée9(*) à plus 60 % du total ; un pourcentage similaire pour le Canada (64,7 %). Les financements des français et allemands étaient quasi-exclusivement bilatéraux avec des proportions respectives de 88,1 % et 75,5 % dans l'aide totale qu'ils octroyaient. Ceci est, du moins en partie dû au fait que ces grands donateurs de l'époque étaient pour la plupart, des pays très industrialisés disposant chacun de leur propre agence d'aide au développement. De ce fait ils ne trouvaient plus la nécessité de faire transiter leurs ressources par l'OMS ou une tierce agence spécialisée du système des nations unies comme cela était le cas des donateurs modestes.

* 8 Nkoa F. C. et al. (2010)

* 9 Nkoa F. C. et al. (2010)

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon