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Etude des performances touristiques de la région du Mont Fako, Province du Sud-Ouest, Cameroun.

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par Diderot Serge NGUEPJOUO M.
Université de Ngaoundéré Cameroun - Maitrise 2003
  

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4.3. LES INTERVIEWS DES PROFESSIONNELS DU TOURISME ET DES AUTORITES DU MINISTERE

Au cours de ce travail de terrain, nous avons également pu entrer en contact avec des décideurs dont l'avis marque d'une certaine manière la vie de ce secteur d'activité. Leurs investissements doublés de leur implication sur le terrain d'une part et d'autre part, leur position dans la sphère de décision en font des personnes ressources en la matière. Il s'agit respectivement des acteurs de l'industrie touristique (MCEO, LBG...) et des autorités en charge de la gestion quotidienne du tourisme au Cameroun et en particulier dans le Sud-Ouest.

4.3.1. L'industrie touristique

De façon générale, l'industrie touristique fait vivre ce domaine de l'économie en même temps qu'elle en tire ses propres bénéfices. A ce titre, le tourisme est une activité économique sur laquelle elle a misé et par conséquent elle doit y veiller pour ne pas voir ses investissements menacés. Dans ce contexte, les questions relatives à la continuité de ce secteur l'intéressent. Elle est parfois amenée à faire des études qui visent à corriger les défaillances du système et partant, accroître la rentabilité de leurs activités.

En nous rapprochant d'elle, nous avons dégagé des problèmes qui se posent au tourisme de son point de vue. Dans l'ensemble, ils se posent en termes financiers. On y évoque des problèmes tels :

· le faible niveau d'aménagement des sites touristiques,

· l'accès aux hôtels, le parking exigu voire inexistant,

· le standing souvent bas de ces établissements hôteliers,

· les prestations approximatives de leurs employés,

· la faible fréquentation hôtelière, la maintenance.

Mais l'industrie touristique les connecte toujours aux moyens financiers insuffisants. Aussi longtemps que l'Etat ne les accompagnera pas en assouplissant les conditions de leur existence, l'activité s'épanouira difficilement. Selon les termes du décret No 99/443/PM du 25 mars 1999, les exigences de qualité et de procédures sont nombreuses et sur ce terrain, les différents protagonistes ne combattent pas à armes égales. Les structures gérées par l'Etat jouissent d'un traitement de faveur pendant que les autres avalent la pilule amère de ce genre de concurrence. Le gouvernement voit en cette loi, une perche tendue pour relever le niveau du tourisme camerounais en le dotant de ce dispositif réglementaire permettant de respecter les règles de l'art.

4.3.2. Les autorités en charge de la gestion du tourisme.

Elles ont été rencontrées aussi bien au MINTOUR qu'à la DPTSW. C'est à elles qu'est échue la charge de définir le cadre réglementaire et son application évoqués dans la section précédente. Elles mettent également en route une politique incitative au développement et à l'intensification du secteur.

Pour ces autorités, les problèmes du tourisme sont liés à la transversalité du secteur c'est-à-dire à l'intervention d'une multitude de secteurs dans la chaîne du tourisme. Il s'agit par exemple du secteur du transport routier, maritime et aérien, de celui de l'environnement et des forêts, de la police, des relations extérieures qui ne sont pas toujours malléables. Ces problèmes commencent pour le touriste avec l'obtention du visa et se poursuivent avec le transport, les tracasseries policières et administratives, l'obtention de l'information, la qualité des établissements d'accueil, les prestations dans les hôtels, l'aménagement et l'entretien des sites touristiques... Ces problèmes peuvent se résumer en la difficile collaboration avec les autres administrations et les finances insuffisantes. La part de ce ministère au budget de l'Etat est insignifiante pourtant le gouvernement l'a placé au 5è rang des priorités de développement du septennat finissant.

Ce chapitre tentait de répondre aux questions de savoir :

· Les touristes connaissent-ils la destination Fako et/ou la promotion permet-elle d'en attirer des nouveaux ?

· Comment améliorer la qualité de l'offre (propreté, aménagement des sites, infrastructures...) pour l'épanouissement de ce secteur dans la région ?

L'objectif qu'il poursuivait était de déterminer les facteurs limitants à l'essor du tourisme. Pour y parvenir, nous avons formulé quelques hypothèses :

· La promotion du tourisme et l'information des touristes feraient cruellement défaut dans cette région.

· L'aménagement des sites, des infrastructures d'accueil et des voies de communication serait embryonnaire.

Au bout de nos analyses, nous pouvons affirmer que le tourisme dans le Fako connaît quelques difficultés qui étouffent son décollage effectif en ce sens qu'elles menacent la fidélisation de ses clients du moment et de ses futures conquêtes et partant les rentrées financières. Elles varient de la difficulté d'accéder aux sources d'information aux coûts jugés prohibitifs en passant par la qualité en demi-teinte du séjour des touristes dans la région. Mais les principaux obstacles peuvent être regroupés en deux classes : les obstacles internes à la région et les obstacles liés à la géopolitique.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry