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Etude des performances touristiques de la région du Mont Fako, Province du Sud-Ouest, Cameroun.

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par Diderot Serge NGUEPJOUO M.
Université de Ngaoundéré Cameroun - Maitrise 2003
  

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0.3. PROBLEMATIQUE

De façon générale, le Cameroun se présente comme un concentré de l'Afrique dans les seules limites de son territoire. Ceci veut dire que la plupart des potentialités, des atouts de tous les ordres que l'on rencontre sur le continent peuvent être en raccourci retrouvés au Cameroun. Cela n'est pas moins vrai sur le plan touristique où, partant des attractions naturelles aux curiosités architecturales en passant par les nombreuses richesses culturelles, on peut inventorier un ensemble de données à voir qui exempteraient le visiteur des autres destinations africaines trop spécialisées et exclusivistes.

A l'échelle régionale à l'intérieur du même pays, l'offre touristique semble suivre une logique de spécialisation. Tandis que le Grand Nord présente d'exceptionnels paysages lunaires, des cultures originales et une faune riche, le Grand Sud crève les yeux par le caractère luxuriant et naturel de ses paysages, la richesse de ses cultures... Au niveau local, cette spécificité se précise davantage. On a des localités qui ne proposent que des produits culturels (Foumban, Ndop...), d'autres qui n'ont que la nature à servir sur le marché touristique. C'est d'ailleurs dans ce registre que se rangent les localités de Buéa et de Limbé dont les attractions sont essentiellement liées à la nature.

Buéa est une ville mythique et historique tout à la fois. Elle est mythique parce que le Mont Cameroun encore appelé « le char des dieux», la couvre de son ombre et par conséquent sa vie en est intimement dépendante. Ancienne capitale du Cameroun occidental pendant la période tutélaire et siège des Allemands, Buéa est une ville dont l'histoire est fort intéressante. A côté de ces valeurs indéniables du point de vue touristique, la force de cette ville réside davantage dans l'allure majestueuse de la montagne qui exerce une fascination irrésistible sur le touriste qui se décide à en visiter les nombreux sites écotouristiques. Le Mont Cameroun est le sommet le plus haut du Cameroun (4100m), riche en habitats originaux et variés et d'une grande diversité biologique (oiseaux, mammifères, papillons, plantes...).

Quant à Limbé, son évocation rappelle ses plages qui en constituent le produit phare. Les produits satellites qui ne s'écartent pas foncièrement du précédent sont le Limbé Botanic Garden (Centre de recherche et de loisirs très attrayant et reposant), le Limbé Zoological Garden (riche en primates et très visité) dont les richesses en font des arrêts obligatoires dans le programme des visiteurs de la ville. Le cap Bimbia constitue un attrait tout aussi original en raison de sa proximité de la mer et de son histoire de gîte et de sépulture des premiers missionnaires protestants arrivés au Cameroun.

Ces deux villes prises ensemble, présentent au plan climatique - à la faveur de la montagne qui adoucit le climat et la proximité de la mer - un temps agréable à Buéa favorable au repos et se rapprochant du temps dans les latitudes tempérées d'une part et un temps moins douillet à Limbé - du fait de la mer - qui peut néanmoins offrir l'occasion des baignades, du bronzage... d'autre part.

De plus, la sécurité des biens et des personnes n'y est pas particulièrement menacée. Les agressions, les vols...ne sont que rarement enregistrés dans ces contrées. La circulation des personnes se fait tout tranquillement.

Pourtant cette région du Mont Cameroun a l'avantage de présenter un réceptif important dont le principe de sa diversité n'est pas toujours acquis. En effet, les hôtels y sont nombreux et connaissent un taux de remplissage très faible (Autour de 15%). C'est alors que se pose le problème de l'efficience de la contribution du tourisme au développement ou tout au moins de la performance du tourisme dans le Fako.

La vie économique de la région ne s'en ressent pas particulièrement. Les populations restent essentiellement agricoles et de niveau de vie modeste. Bref, la région ne connaît pas un développement particulier consécutif à la pratique de l'activité touristique.

L'accessibilité à ces villes est fluide. Par la route, à partir de Douala ou du Moungo, ces deux localités peuvent être rejointes par des voies d'une certaine praticabilité. Par la mer, Limbé et Tiko sont des ports maritimes qui rapprochent le visiteur de sa destination de rêve quitte à ce que celui-ci l'atteigne ensuite par la route. Par voie aérienne, le seul aérodrome de la région se trouve à Tiko à partir duquel ces villes peuvent être ralliées. Entre les gares routières, les hôtels et les sites touristiques, la liaison n'est pas tout aussi facilitée et se fait essentiellement par la route.

À la vérité, les sites de ces villes sont-ils aménagés ? Et quand ils le sont, sont-ils les seuls qui soient vendables ? N'en existeraient - ils pas d'autres retranchés dans l'austérité de l'infranchissable voire de l'inconnu ? En d'autres termes, les ressources touristiques sont-elles systématiquement inventoriées et valorisées ?

Il est généralement admis que cette condition couplée à celle du marketing remplies, la région touristique devrait connaître un afflux de visiteurs et par voie de conséquence un développement tous azimuts. Mais ce serait ignorer la valeur que recèlent la sécurité et d'autres facilités pour les clients. Ainsi, peut-on dire que le Fako offre de réelles garanties de sécurité au visiteur qui le sillonne ? L'arnaque, les tracasseries policières, le banditisme... ne pourraient-ils pas dissuader les éventuels touristes à s'y rendre ? En outre, l'état des voies d'accès à ces villes et les moyens de transport y contribuent-ils davantage ? Une fois que les visiteurs arrivent dans ces villes, disposent-ils tous et à leur convenance des espaces de couchage ? Enfin les populations de ces villes constituent-elles un appoint au développement du tourisme surtout lorsque l'on sait qu'elles ne sont pas particulièrement impliquées dans le processus ?

Quoiqu'il en soit, évaluer les potentialités effectives du tourisme du Fako d'une part et encercler les contraintes qui s'exercent sur l'essor de cette activité d'autre part, permettront assurément à travers la réponse à ces questions de saisir les forces et les faiblesses du tourisme dans la région du Mont Cameroun.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand