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Indépendance de la banque centrale et croissance économique

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par Nesrine RESSAISSI
faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis -  2007
  

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III-les solutions du biais inflationniste

Pour outrepasser les problèmes inhérents de l'incohérence temporelle de la politique monétaire différente solution sont envisagées pourtant ne contribuent pas directement et obligatoirement à la crédibilité et l'indépendance mais peuvent y être proches. Nous traiterons dans ce qui suit les effets de l'adoption de la politique de règle monétaire. Ensuite, une appréciation exhaustive sur les deux voies contemporaines de l'indépendance : le conservatisme et le contrat.

1/ une politique monétaire suivant les règles

La flexibilité et la souplesse tacite de la politique discrétionnaire sont la source de l'incohérence temporelle. Mais si la règle fixée est obligatoirement suivie, aucune action n'est permise donc pas de souplesse, ni d'autonomie, et tout le monde est sûr qu'aucun autre comportement ne sera adopté, il est évident donc qu'aucun reniement n'est possible, et par conséquent le biais inflationniste n'existe plus.

2/ Le gouverneur conservateur

Rogoff (1985) trouve une solution originale au problème d'incohérence temporelle décrit précédemment consistant dans la nomination d'un gouverneur de Banque

Centrale « conservateur » c'est-à-dire qui accorde un poids plus important à la lutte contre l'inflation que la société. Il montre par ailleurs que ce poids ne doit cependant pas être infini. La présence d'un gouverneur conservateur permet de baisser les anticipations d'inflation des agents qui vont être moins exigeants lors de leurs revendications salariales car ils s'attendent à ce que la lutte contre l'inflation soit un objectif privilégié par la Banque Centrale et donc que la hausse des prix ne soit pas très forte gouvernement peut être une manière de désigner un gouverneur de Banque Centrale conservateur.

Cependant, le poids accordé à la lutte contre l'inflation ne doit pas être infini. En effet, la réponse aux chocs d'offre est d'autant plus mauvaise que le degré de conservatisme du gouverneur est grand, car ce dernier accorde plus d'importance à la lutte contre l'inflation qu'à la situation sur le marché du travail. La société subira en conséquence un coût d'autant plus important en cas d'ajustement à un choc d'offre que le gouverneur est conservateur.

3/ le contrat

Devant l'impossibilité mise en évidence par Rogoff d'avoir en même temps crédibilité et flexibilité de la politique monétaire, l'idée a donc été introduite de limiter l'indépendance du gouverneur de Banque Centrale à une indépendance d'instruments pour résoudre le problème d'incohérence temporelle tout en préservant la capacité de la Banque Centrale de répondre à des chocs d'offre.

Dans cette approche, l'accent est mis sur les tâches et les incitations du gouverneur de Banque Centrale pour qu'il achève les missions qui lui ont été conférées dans le cadre d'un modèle principal-agent. En particulier, il s'expose à des représailles s'il échoue, représailles qui peuvent prendre la forme de suppressions de primes (Walsh, Persson et Tabellini (1993)).

Walsh (1995) montre que le gouvernement peut inciter le banquier central à choisir un niveau d'inflation égal au taux d'inflation socialement optimal. En supposant que le banquier central cherche à maximiser la différence entre le montant des transferts qui lui sont accordés et les coûts sociaux, en termes d'inflation et d'emplois, il est alors possible, pour le gouvernement de trouver le transfert optimal .

Une interprétation de cette équation de transfert peut être la mise en place d'une cible de masse monétaire ; si la Banque Centrale ne la respecte pas, elle encourt une punition proportionnelle au niveau de la déviation. Le transfert optimal étant une fonction linéaire du taux d'inflation, l'augmentation du coût marginal est la même dans tous les états de la nature. Il en résulte que la réponse de la Banque Centrale aux chocs d'offre n'est pas altérée par l'introduction de cette cible de masse monétaire.

Enfin, Walsh montre que l'instauration d'une cible d'inflation conduirait à des résultats analogues. Cependant, les contrats ne sont souvent pas aussi simples que ceux décrits par la théorie et il n'est pas toujours évident de trouver les arguments qui inciteront les gouverneurs à choisir exactement la règle optimale. Ainsi, la solution contractuelle de Walsh n'a que rarement été observée en pratique. Au contraire, la mise en place d'une cible d'inflation qui entrerait dans la fonction objective de la BC, telle qu'elle est décrite dans le modèle de Svensson est beaucoup plus courante.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984