WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact prévisible de l'intégration de l'algerie à la zone de libre échange Union Européenne et Organisation Mondiale du Commerce sur la filière huile alimentaire

( Télécharger le fichier original )
par HACHEMI Mr Nassim
Institut National Agronomique -EL HARRACH - ALGER - magister en science agronomiques 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

PARTIE III

CONTEXTE D' INTEGRATION ET ACCORDS EN

MA TIERE DE COMMERCE INTERNATIONAL

INTRODUCTION

Les grands objectifs de la mondialisation visant l'ouverture des frontières au commerce international et la réduction des barrières douanières avaient parmi ses principes fondamentaux, celui de mettre à la disposition de l'ensemble des populations de la planète les mêmes chances d'accès aux produits et services.

A ce sujet, le GATT (Général Agreement of Trade) en 1994, prévoyait déjà que les entreprises d'Etat se conformeront dans leurs achats ou leurs ventes, se traduisant par des importations ou exportations, aux principes généraux de non-discrimination et qu'elles s'inspireront uniquement de considérations d'ordre commercial lorsqu'elles prendront des décisions en matière d'importation ou d'exportation. En fait dans le Mémorandum d'accord de l'OMC en 2003 sur l'interprétation de cet article du GATT, les Membres doivent notifier les entreprises commerciales répondant à la définition suivante :

« Entreprises gouvernementales et non gouvernementales, y compris les offices de commercialisation, auxquelles ont été accordés des droits ou privilèges exclusifs ou spéciaux, y compris des pouvoirs légaux ou constitutionnels, dans l'exercice desquels elles influent, par leurs achats ou leurs ventes, sur le niveau ou l'orientation des importations ou des exportations ». En fait les obligations fondamentales des Membres au titre de la réglementation du commerce d'Etat se résument en quatre points essentiels :

· Non - discrimination, plus connu sous les initiales de traitement NPF (Nation la Plus Favorisée)

· Absence de restrictions quantitatives.

· Préservation de la valeur des concessions tarifaires.

· Transparence.

Dans ce nouveau contexte les pays, comme la Chine par exemple qui adhère à l'OMC

depuis décembre 2001, ont pour contrainte de développement la nécessité d'assurer :

o Les grands équilibres entre le milieu urbain et rural et les revenus de leurs populations, où la disparité présente une tendance à la croissance,

o la nécessité de conserver la stabilité sociale,

o la nécessité d'augmenter les emplois et la productivité,

o les changements qualitatifs de la demande alimentaire.

Ces pays auront à mettre en place des politiques d'innovations techniques audacieuses et d'utilisation de plus en plus efficace de la ressource naturelle souvent limitée dans le temps et l'espace. (OMC export regul 2003)

Ainsi, la Chine, premier producteur et consommateur d'huile alimentaire, pour maintenir sa place de leader dans ce domaine d'activité, accordera à l'agriculture une attention des plus particulières notamment dans les changements structuraux d'exploitation face à l'ouverture vers une concurrence étrangère sans merci au cours des prochaines années.

L'évolution des grandes tendances du commerce international, observées actuellement restent intimement liées et dépendantes de places financières (Chicago, New York, Londres, Paris, Hongkong, Tokyo,) qui déterminent la structure et l'attitude à tenir devant chaque opération commerciale d'envergure.

En ce qui concerne l'Algérie, des efforts considérables ont été consentis pour parvenir à la satisfaction de pouvoir adhérer à l'OMC. Ces efforts s'articulent autour de :

*la suppression des mesures administratives d'encadrement du commerce extérieur (AGI, licences d'importation,..)

*le démantèlement du système de protection non tarifaire,

*la réhabilitation de la protection tarifaire en même temps que la réduction et diminution des niveaux de taux de droits de douanes.

Ces actions ont visé la levée du monopole de l'Etat sur le commerce extérieur ayant abouti dans le cadre du Programme d'Ajustement Structurel à la convertibilité du Dinar

algérien pour les transactions commerciales et le libre accès à la devise pour les opérateurs économiques.

Pour pouvoir maîtriser le système de gestion de la dynamique du commerce, les seules dispositions législatives actuelles relevant du Code des douanes restent insuffisantes. Des contraintes subsistent ; elles concernent la cohérence des textes, l'application, l'accès à l'information... etc. La réforme tarifaire engagée en août 2001 a rendu cette nécessité de mise à niveau évidente ; son aboutissement est prévu pour 2006.

L'Algérie est actuellement en cours de finalisation des négociations avec l'OMC. On peut d'ores et déjà considérer qu'à la fin de 2006, l'ensemble des monopoles sur les biens et services auront été levés. L'accès aux marchés des pays membres et à tout type de produit loyal et marchand sera ouvert. Cette situation s'applique au commerce des huiles alimentaires au même titre que le reste.

1. Les accords avec les différents partenaires :

L'optimisme d'une Algérie économiquement stable est encore plus fort aujourd'hui avec sa signature de l'Accord d'association avec l'Union Européenne le 22 Avril 2002 et les efforts qu'elle consent pour son adhésion à l'OMC. Les raisons généralement évoquées résident dans ses atouts liés à sa position géographique, à ses ressources naturelles, à son potentiel humain et économique, à son degré d'ouverture relativement important, mais surtout à la volonté réformatrice de l'Etat.

Celui-ci propose à la fin 2004 quelques 1200 entreprises à la cession au profit du capital privé interne et externe. Cette volonté affichée de remodeler le paysage commercial et économique du pays donne une idée sur l'ampleur du phénomène des conditions exigées pour l'accès au « club du commerce international libre »

Ce désengagement total de l'Etat qui était perçu au départ comme une mise du « développement national dans l'impasse » et la vie économique « au ralenti » avait découragé les acteurs de la mondialisation motivés d'abord par l'existence d'une « machine économique huilée», qui puisse leur permettre de mettre en oeuvre sans risque leur processus de valorisation du capital.

Pour aller dans le même sens des accords avec l'UE et l' OMC, l'Algérie a simplifié ses tarifs douaniers en réduisant les taux pour les produits agricoles et alimentaires. La loi de finances pour 2001 avait prévu un taux de droit de douane maximum de 30% alors que dans le tarif précédent 458 produits (56% des produits agricoles et alimentaires importés) étaient soumis à un droit de douane de 45%.

La TVA sur les produits importés conserve globalement les mêmes taux sauf les viandes fraîches ou congelées, les poudres de lait, les farines et semoules pour protéger la production nationale. La loi a instauré une taxe spécifique additionnelle «sur 151 produits (18% du total des produits), taxe variant de 10 à 100% et un droit additionnel provisoire de 48% touchant 106 produits (12.5% des 848 produits de la nomenclature douanière) ; ce taux devant baisser progressivement pour devenir nul en six ans. (Benmihoub & Bédrani,2002 Evolution des tarifs douaniers des produits agricoles et alimentaires 2001-2002 Alger, CREAD ).

A la fin de 2006, le droit additionnel provisoire n'existera plus que pour quelques produits, la taxe spécifique additionnelle aussi (Ar.17 §4. CE/DZ/Fr).

a ).- L'Accord d'Association avec l'Union Européenne :

Le 22 avril 2002, à Valence (Espagne) a été signé l'Accord Euro-Méditerranéen établissant une Association entre la Communauté Européenne et l'Algérie. « A son entrée en vigueur, cet Accord d'Association va se substituer à l'Accord de Coopération économique et celui sur le charbon et l'acier, signés le 26 avril 1976. »

L'Accord d'Association s'inscrit dans le cadre du renforcement de la politique méditerranéenne de l'Union européenne, qui s'est traduit par le lancement, lors de la conférence de Barcelone en novembre 1995, du partenariat Euro - Méditerranéen rassemblant les quinze premiers Etats Membres de l'Union Européenne de l'époque et douze Etats de la Méditerranée parmi lesquels l'Algérie. C'est à la suite de l'adoption par le Conseil des Ministres de l'Union Européenne d'un mandat de négociation daté du 10 juin 1996, que la Commission Européenne a pu engager les discussions avec les Autorités Algériennes. Le

processus de négociation s'est étalé sur quatre ans. Les aspects les plus délicats de la négociation ont concerné le démantèlement tarifaire, les dispositions sociales (droit des travailleurs) et surtout les questions de justice et d'affaires intérieures. Un compromis sur l'ensemble de ces points a été trouvé début décembre 2001. L'accord a été paraphé le 19 décembre 2001 à Bruxelles et signé le 22 avril 2002 à Valence. L'accord est global, il va au- delà d'un simple cadre de relations commerciales. Il s'inscrit dans un cadre évolutif et porte sur 9 titres :

* Titre n°I (article 03 à 05) dialogue politique.

* Titre n°II (article 06 à 29) libre circulation des marchandises.

L'objectif est l'établissement d'une Zone de Libre Echange, dont la réalisation progressive doit s'effectuer au cours d'une période de transition de douze ans au maximum après l'entrée en vigueur de l'Accord, en conformité avec les règles de l'Organisation Mondiale de Commerce (OMC). L'Algérie élimine progressivement les droits sur les importations de biens industriels et applique des droits réduits à ses importations de produits agricoles. De son côté, la Communauté accorde le régime préférentiel aux exportations algériennes.

Il convient cependant de distinguer le régime accordé aux produits industriels (libre accès au Marché Communautaire) de celui qui s'applique aux produits agricoles (concessions). Pour ces derniers, une clause d'anti-dumping figure dans l'accord au niveau de l'article n°22.

*Titre n° III (article 30à 37) droit d'établissement et services.

*Titre n° I V (article 38 à 46) circulation des capitaux et autres questions économiques *Titre n° V (article 47 à 66) coopération économique

*Titre n° VI (article 67 à 78) dialogue et coopération sociale et culturelle.

*Titre n° VII (article 79 à 81) coopération financière.

*Titre n° VIII (article 82à 91) coopération en matière de « justice et affaires intérieurs » *Titre n° IX (article 92 à 110) dispositions institutionnelles générales et finales.

L'accord est présenté dans sa partie principale en 110 articles, il comprend en annexe : 07 Protocoles :

5 pour les produits agricoles et agro industriels 1 pour les règles d'origine

1 pour l'assistance mutuelle en matière douanière

06 Annexes :

- Propriété intellectuelle, industrielle et commerciale.

- Application article 41 sur la concurrence.

- Liste des produits agricoles et produits agricoles transformés, exception aux chapitres 25/97 - Liste des produits industriels à démantèlement immédiat.

- Liste de produits industriels à démantèlement sur 5 ans + 2 ans de différé

- Liste DAP (droit additionnel provisoire)

05 Déclarations communes et 09 Déclarations unilatérales L'Accord repose ainsi sur quatre (04) piliers :

- Un dialogue politique régulier

- La création d'une zone de libre échange de dispositions sur les services - Un volet coopération économique, sociale, culturelle et financière.

- Une structure institutionnelle.

L'Accord obéit aux règles de l'OMC (concurrence, dumping...), prévoyant les zones de libre échange et unions douanières admises par l'article 24 du GATT ainsi que des mesures de sauvegarde et d'accompagnement (programme MEDA).

b).- L' Organisation Mondiale du Commerce

L'Organisation Mondiale du Commerce - O.M.C. -, en Anglais :World Trade Organisation - W.T.O. - a été créée le 1er janvier 1995, à la suite de l'aboutissement des négociations de l'Uruguay Round , le GATT (Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce) créé en 1948.

Cette Organisation, au niveau international, est chargée de veiller à l'application des nouvelles règles qui régissent le commerce mondial, établies après sept années de négociations entre les 128 pays qui étaient Membres1 du GATT. La composition de l'OMC est plus large que celle du GATT. En plus de 128 Membres1 du GATT ayant accepté l'Uruguay Round, l'Organisation compte en 2005 : 148 pays. D`autres pays envisagent de la rejoindre parmi lesquels l'Algérie.

Le champ d'action de l'OMC est plus vaste que celui du GATT. En effet, de nouvelles activités, comme le commerce des services, la propriété intellectuelle et l'investissement, y sont intégrées.

(1) Officiellement, étant donné que le GATT était un traité et non une organisation juridiquement constituée, les signataires du GATT étaient des « parties contractantes » pour plus de simplicité, on parlera ici de « membre du GATT ». (Comprendre l'OMC 2003)

A la différence du GATT ou de nombreux Accords n'ont été signés que par quelques pays seulement, l'OMC administre un ensemble uniforme d'Accords, 28 au total, auxquels tous les Membres ont adhéré Elle supervise également la mise en oeuvre des abaissements tarifaires importants (40% en moyenne) et la réduction des mesures non tarifaires convenues lors des négociations.

L'OMC veille à la bonne marche du commerce international. Elle examine régulièrement les régimes commerciaux des différents Membres qui sont également tenus de présenter, de manière détaillée, les notifications de diverses mesures commerciales et des statistiques que l'OMC intègre à une vaste base de données.

En cas d'apparition de conflits dus à des mesures prises par certains Membres de l'Organisation, des mécanismes de conciliation, sont soumis à une instance de règlement ayant les attributions d'un tribunal.

Le siège de l'OMC est à Genève. Elle est dotée d'un organe suprême qui est la Conférence ministérielle, un Conseil général constitué de représentants des Membres qui a pour objet de traiter de toutes les affaires relevant de l'OMC et deux Organes, l'un pour le règlement des différents et l'autre pour l'examen des politiques commerciales.

L'accord instituant l'OMC englobe tous les accords et arrangements conclus sous les auspices du GATT et les résultats complets des négociations de l'Uruguay Round.

Pour avoir une vision assez large sur l'ampleur de ces accords, il est donné ci - après leur listing avec quelques explications pour les plus importants et qui concerne notre domaine d'intérêt.

1/ L'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce de 1994.

2/ Le Protocole de l'Uruguay Round annexé au GATT de 1994 constitué de cinq appendices :

Appendice I, Les produits agricoles bénéficiant de concessions tarifaires sur la base de la nation la plus favorisée et ceux bénéficiant du contingent tarifaire.

Appendice II Concessions tarifaires sur la base de la nation la plus favorisée pour les autres produits

Appendice III Taux préférentiels

Appendice IV Concessions relatives aux mesures non tarifaires.

Appendice V Produits agricoles et les engagements limitant le subventionnement :

Section I : Soutien interne: Engagement concernant la mesure globale de soutien total.

Section II Subvention à l'exportation et l'engagement de réduction de dépenses budgétaire et de quantités

Section III : Engagement limitant la portée des subventions à l'exportation. 3/ L'Accord relatif à l'agriculture :

Cet accord comporte quatre éléments :

* Les concessions et les engagements que les Membres doivent offrir concernant l'accès aux marchés.

* Le soutien interne et les subventions à l'exportation.

* Les mesures sanitaires et phytosanitaires.

* La décision ministérielle concernant les pays les moins avancés et les pays en voie de développement, importateurs nets de produits alimentaires.

4/ L'accord relatif aux mesures sanitaires et phytosanitaires.

Cet accord contient les réglementations relatives à l'innocuité des produits alimentaires, à la santé des animaux et à la préservation des végétaux. Il reconnaît que les Gouvernements ont le droit d'adopter de telles réglementations, mais seulement dans le cas où elles sont nécessaires pour la protection de la santé et la vie des personnes et des animaux, et la préservation des végétaux.

5/ La décision relative aux mesures concernant les effets négatifs possibles du programme de réforme sur les pays les moins avancés et les pays en voie de développement importateurs nets de produits alimentaires. Une décision spéciale énoncée ayant comme objectifs l'apport d'aide alimentaire de base à titre de don et l'aide au développement de l'agriculture.

6/ Accord relatif aux textiles et aux vêtements.

7/ Accord relatif aux obstacles techniques au commerce. Cet accord vise à ce que les règlements techniques et les normes, ainsi que les procédures d'essai et de certification, ne soient pas des obstacles non nécessaires au commerce.

8/ Accord relatif aux mesures concernant les investissements liés au commerce. 9/ Accord relatif à l'inspection avant expédition.

10/ Accord relatif aux règles d'origine.

11/ Accord relatif à la mise en oeuvre de mesures antidumping.

12/ Accord relatif à la mise en oeuvre de l'évaluation en douane.

13/ Accord relatif aux procédures en matière de licences d'importation

14/ Accord relatif aux subventions et aux meures compensatoires.

15/ Accord relatif aux sauvegardes.

16/ Accord général sur le commerce des services.

17/ Accord relatif aux aspects des droits de propriété intellectuelle touchant au commerce, y compris le commerce des marchandises de contrefaçon.

18/ Mémorandum d'accord relatif aux règles et procédures régissant le règlement des différends.

19/ Mécanisme d'examen des politiques commerciales.

20/ Décision concernant une plus grande cohérence dans l'élaboration des politiques économiques au niveau mondial.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera