WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Participation du dirigeant au capital social et performance des P.M.E. camerounaises

( Télécharger le fichier original )
par Mohamadou Abbo
Université de Yaoundé 2 - D.E.A. 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

INTRODUCTION GENERALE

I- PROBLEMATIQUE

L'analyse néo-classique considère l'entreprise comme une « boîte noire » incapable de créer de la valeur par une organisation stratégique spécifique (F. Bancel, 1997). La firme doit être traitée comme une organisation complexe réunion d'individus et de groupe qui a leur identité propre, leurs intérêts et leurs objectifs personnels. Quoique remontant à des origines très anciennes, le débat de la séparation des fonctions de propriété et décision qui caractérisent les grandes sociétés par action Américaines, les sociétés « managériales » la rupture du lien propriété / Direction entraîne des conflits entre actionnaires et dirigeants qui poursuivent d'autres objectifs que le traditionnel objectif de maximisation de valeur de marché des fondements propres. Cette relation contractuelle est à l'origine de la théorie d'Agence (Jensen, Meckling 1976). Elle permet de rendre compte de la séparation entre propriété / Décision qui se définie par le pourcentage du capital détenu par les actionnaires (Djelassi, 1996). Il est considéré comme un indicateur fiable des diffusions du capital (Demstz et Lehn, 1985). L'identité des actionnaires principaux joue aussi un rôle important dans l'efficacité de la concentration du capital comme mode de gestion des problèmes d'agence (Djelassi, 1996).

L'Entreprise est vue cette fois-ci comme un « noeud de contrat», (AOKI, GUSTAFFSON, Williamson, 1990), une structure qui dirige « gouverne » l'action de ses agents. La question du contrôle et de management reste au centre car conditionne ses choix stratégiques et ses performances. Il existe ainsi les liens entre la propriété, le contrôle, la structure financière et les performances de la firme (short, 1994).

Les débats actuels portent sur l'efficacité des nombreux systèmes de contrôle qui interviendront entre actionnaires et dirigeants. Ainsi trois thèses s'affrontent celle de la convergence d'intérêt (Berle et Means, 1932) et récemment Jensen et Meckling (1976), de neutralité (Demsetz, 1983) et l'enracinement (Sheifer and Vishny, 1989).

La nature des conflits qui émergent dépend de nombreux paramètres, dont la répartition du capital par les actionnaires, c'est ainsi que Charreaux et Pitol - Belly (1985), Mougue (1987) distinguent 3 catégories de firmes.

- Les grandes entreprises cotées où aucun actionnaire ne détient une part significative du capital.

- Les sociétés familiales qui se caractérisent par le fait que les dirigeants détiennent une part significative du capital.

- Une entreprise dominée par une autre firme.

Ainsi de nombreuses études empiriques ont été réalisées afin de tester l'hypothèse selon laquelle les structures de propriété et de décision ont une influence sur la performance de la firme.

· La plus part des études conformément à la thèse de neutralité (Berle et Means, 1932), concluent à une performance supérieure par les firmes gérées par leur propriétaire sur la base des critères comptables (Mougues, 1987).

· Demsetz et Lehn (1985) rejettent toute liaison entre structure du capital détenu par le dirigeant et la performance. Mork, Sleifer et Vishny (1988) critique ce dernier, et ayant recours au Q de Tobin, identifie une relation non linéaire entre la performance et le pourcentage du capital détenu par le dirigeant. Dans cette thèse l'effet d'enracinement ou de convergence domine. En adoptant deux seuils critiques 5% et 25% pour le pourcentage du capital détenu par le dirigeant, il démontre la non linéarité entre la structure de propriété et la performance.

· Holderess et Sheehan (1988) en ayant recours au Q de Tobin et au Taux de rentabilité comptables des capitaux propres ne trouvent aucune différence significative de performance entre les firmes à capital diffus et celle dont le capital est détenu par un actionnaire majoritaire.

· Djelassi (1996),qui dans les entreprises françaises cotées établit une relation positive entre la performance et les entreprises contrôlées à actionnaire principal détenant entre 0 et 20% du capital et une relation négative au delà de 20%.

Toutes ces études sont effectuées dans un environnement disposant des marchés financiers. Dans ce contexte la structure de propriété notamment la détention du capital par les dirigeants constituent un mécanisme disciplinaire.

Dans le cas spécifique du Cameroun qui se particularise par l'absence des indicateurs boursiers et compte tenu de la théorie existante, il est question pour nous de savoir quelle est l'incidence de la participation du dirigeant au capital social sur la performance financière des entreprises camerounaises ? Autrement dit, le pourcentage du capital détenu par le dirigeant a-t-il une influence sur la performance des entreprises camerounaises ?

II- OBJECTIFS

L'étude que nous présentons a donc pour ambition de comprendre l'impact de la participation du dirigeant au capital sur la performance. Ses principaux objectifs se résument ainsi :

- Vérifier la validité des résultats de Djelassi dans le contexte camerounais.

- Montrer le lien entre la performance et la structure du capital détenu par le dirigeant.

- Montrer l'existence des relations d'agences dans les entreprises ou les dirigeants participent très peu au capital.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo