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La contribution du projet d'appui à  la protection des vergers cacaoyer et caféier (ppvcc) au renforcement des capacités des producteurs dans le bassin de production du centre

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par Joseph Honoré WAMBA
Université de Yaoundé II - Soa - master 2 en analyse et évaluation de projets 2009
  

Disponible en mode multipage

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Université de Yaoundé II Université de Rennes 1

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Faculté des Sciences Economiques

BP : 1365 Yaoundé Cameroun 7 Place Hoche, 35065 Rennes Cedex France

Tél. : (237) 22 21 34 41 / Fax : (237) 22 23 79 12 Tél. : (33) 02 23 23 35 34 / Fax : (33) 02 99 38 80 84

LA CONTRIBUTION DU PROJET D'APPUI A LA
PROTECTION DES VERGERS CACAOYER ET
CAFEIER (PPVCC) AU RENFORCEMENT DES
CAPACITES DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN
DE PRODUCTION DU CENTRE

Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de
L'obtention du Diplôme d'Etude Supérieures Spécialisées
(DESS)/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets

Par
WAMBA Joseph Honoré
Maîtrise en Sciences de Gestion

Sous la Direction et l'encadrement
De Mr Thomas DEFO
Docteur d'Etat en Sciences Economiques
Chargé de cours à l'Université de Yaoundé II-Soa

Année Académique 2008/2009

LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE
PRODUCTION DU CENTRE

Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets
Par WAMBA Joseph Honoré

SOMMAIRE Sommaire ..I

Dédicace II

Remerciements III

Liste des abréviations .IV

Liste des tableaux et figures V

Résumé ..VI

INTRODUCTION GENERALE 01

Ière PARTIE : DEVELOPPEMENT LOCAL, AGRICULTURE ET RENFORCEMENT

DES CAPACITES 10
CHAPITRE I : Rôle du renforcement des capacités dans le développement

local et l'agriculture .11

Section I : Développement local et renforcement des capacités 12

Section II : Agriculture et renforcement des capacités ...26

CHAPITRE II : Le renforcement des capacités des producteurs par le PPVCC 34

Section I : Présentation du PPVCC 35

Section II : Les activités de renforcement des capacités menées par le PPVCC 47

IIème PARTIE : EVALUATION DE L'EFFICACITE DE L'APPUI ACCORDE

AUX PRODUCTEURS PAR LE PPVCC 53

CHAPITRE III : Cadre méthodologique et restitution des résultats 54

Section I : Cadre méthodologique ..55

Section II : Restitution des résultats ...64

CHAPITRE IV : Analyse des résultats et recommandations ..71

Section I : Analyse et évaluation de l'efficacité des résultats du PPVCC 72

Section II : Enseignements et recommandations 82

CONCLUSION GENERALE 90

BIBLIOGRAPHIE 94

ANNEXES .96

TABLE DES MATIERES .103

LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE
PRODUCTION DU CENTRE

Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets
Par WAMBA Joseph Honoré

DEDICACE

Je dédie ce travail à :

Ma maman, Mme PONDAGO Martine pour tout l'amour, le réconfort et les conseils qu'elle m'a toujours apporté.

Ma grande soeur, FOUEGO WAMBA Aimée Constance qui s'occupe de moi depuis ma tendre enfance et sans laquelle je n'aurais pu prendre part à cette formation.

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Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets
Par WAMBA Joseph Honoré

REMERCIEMENTS

Merci seigneur Jésus-Christ d'avoir veillé sur moi durant toute ma formation et durant toute la période de rédaction de ce mémoire de fin d'étude. Gloire à toi Père céleste.

Merci à toi Maman PONDAGO Martine pour le soutien inconditionnel et permanent que tu apportes à moi ton fils bien aimé.

Merci à ma soeur WAMBA Aimée, mes frères TESSA Aristide, TCHOMBA Brice et WAMBA Serge pour tout le soutien qu'ils m'apportent et les conseils qu'ils me prodiguent afin que je demeure sur le chemin de la vérité.

Je remercie le Docteur DEFO Thomas, pour tous les conseils qu'il m'a prodigué durant la rédaction de mon mémoire.

Je remercie le Professeur Henri WAMBA, responsable du programme de DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets et le Docteur AYINDA Jean Marie, coordonnateur du programme de DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets pour la qualité des programmes de formation qui m'a été dispensée.

Je remercie Mr NJOCK KENG Luc, coordonnateur du PPVCC pour m'avoir ouvert les portes de sa structure et m'avoir permis d'effectuer mon stage académique.

Je remercie Mr BINDZI et Mr TCHOPOPGNOU, cadres d'appui du PPVCC qui ont mis à ma disposition toutes les informations nécessaires à la bonne réalisation de mon mémoire.

Je remercie tout le personnel du PPVCC, pour l'accueil et le soutien qui m'ont été accordés durant tout le déroulement de mon stage au seing du PPVCC.

Je remercie Mr MINYEMB Serge pour le soutien et les conseils qu'il m'a prodigué durant la rédaction de mon mémoire

Je remercie tous mes camarades de promotion avec lesquels j'ai passé des moments merveilleux durant cette année et qui m'ont soutenu durant toute la phase de rédaction de mon mémoire.

Je remercie mes amis ASSOMO Christelle, DJOUMESSI Gilles, ABAT Hervé, pour le soutien, le réconfort et les conseils qu'ils m'ont prodigué durant toute ma formation.

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Par WAMBA Joseph Honoré

LISTE DES ABREVIATIONS

APE : Avant Projet d'Exécution BM : Banque Mondiale

BVIP : Brigades Villageoises d'Intervention Phytosanitaire

CP : Comité de Pilotage

DDA : Direction du Développement de l'Agriculture

DSRP : Document de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté

FAO : Fonds des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

FMI : Fonds Monétaire International GCP : Gestion du Cycle de Projet GIC : Groupement d'intérêt Commun

MINADER : Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economiques

ONCC : Office Nationale du Cacao et du Café

ONCPB : Office Nationale de Commercialisation des Produits de Base

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OP : Organisation Paysanne

PED : Pays en de Développement

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PSD : Pays Sous Développé

PPTE : Pays Pauvres Très Endettés

PPVCC : Projet d'Appui à la Protection des Vergers Cacaoyers et caféiers

UG : Unité de Gestion

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Par WAMBA Joseph Honoré

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Liste des Figures

Figure 1 : Les niveaux auxquels se produit le renforcement des capacités 24

Figure 2 : Organigramme générale du PPVCC 41

Figure 3 : Miride adulte 62

Figure 4 : Dégâts Miride sur cacao 62

Figure 5 : Dégâts pourriture brune sur cacao 63

Liste des Tableaux

Tableau 1 : Superficie actuelle des vergers cacaoyer et caféier en production 36

Tableau 2 : Superficie actuelle des vergers cacaoyer et caféier en production sinistrés 36

Tableau 3 : OP ayant bénéficié des appuis du PPVCC de 2003 à 2007 64

Tableau 4 : Paramètres des formations dispensées de 2003 à 2007 par le PPVCC 65

Tableau 5 : Distributions des appuis aux OP de 2003 à 2007 par le PPVCC 66

Tableau 6 : Superficies prises en compte par le PPVCC de 2003 à 2007 66

Tableau 7 : Situation des fonds de pérennisation de 2003-2007 67

Tableau 8 : Synthèse des réalisations financières du projet à fin 2007 (en %) 68

Tableau 9 : Tableau de bord de réalisation des activités du projet 69

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Par WAMBA Joseph Honoré

RESUME

Cette étude vise à apprécier la contribution d'un projet agricole au renforcement des capacités des producteurs.

A la lumière du Projet d'Appui à la Protection des Vergers Cacaoyers et Caféiers (PPVCC) initié en 2002 par le Gouvernement Camerounais à travers le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MINADER) et dont l'objectif est d'améliorer les conditions de vie des producteurs de cacao et de café au moyen de l'appui à la protection de leur verger. Partant de cet objectif, nous nous sommes posés la question suivante : Est-ce que l'intervention du PPVCC a contribué à améliorer l'état phytosanitaire du verger cacaoyer dans la région du centre ?

Pour répondre à cette question, nous avons collecté les données d'une part dans les centres de documentation et d'autre part au moyen des entretiens et interviews avec les parties prenantes et surtout par administration d'un questionnaire aux producteurs de cacao du Centre.

Après le traitement des données collectées, il est ressorti que le projet PPVCC a en cinq (5) ans (début 2003 à fin 2007), renforcer les capacités organisationnelles de 168 Organisations Paysannes (OP), les capacités techniques, individuelles et matérielles de 1724 producteurs.

Ces divers appuis octroyés par le PPVCC, ont permis le traitement efficace de 12 779 ha de verger cacaoyer, ce qui a eu pour effet une amélioration non seulement de la production cacaoyère mais aussi et surtout du rendement des terres.

Il semble de ce fait comme une nécessité pour tout Etat désireux de développer son secteur agricole de mettre l'accent sur des projets/programmes agricoles accordant une place primordiale au renforcement des capacités des producteurs locaux.

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Par WAMBA Joseph Honoré

INTRODUCTION GENERALE

LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE
PRODUCTION DU CENTRE

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Par WAMBA Joseph Honoré

INTRODUCTION GENERALE

I- Contexte et intérêt

I-1 Contexte

Tout discours des institutions internationales sur la pauvreté (des individus ou des nations) démarre par un constat qui en situe les causes et tente d'en évaluer les voies de sortie. Toute fois il est à noter que la pauvreté a toujours existé sous multiples formes dans la vie des populations et peut se caractériser par le chômage, la malnutrition, l'analphabétisme, la faim, la maladie, l'exposition à des risques d'environnement et des difficultés d'accès aux services socio sanitaires et aux facteurs de production (terre, crédit et technologie).

La réduction de la faim est indispensable pour atteindre l'objectif du Sommet mondial de l'alimentation de 1996 (réduire de moitié le nombre de sous-alimentés d'ici à 2015) et le premier des Objectifs du Millénaire pour le développement (éradication de l'extrême pauvreté et de la faim). Elle l'est également pour atteindre les autres Objectifs du Millénaire, souligne le Fonds des Nations Unis pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) dans son rapport annuel, « L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde » (SOFI 2005).

Selon les estimations de 1994 de la FAO, 852 millions de personnes étaient sous-alimentées dans le monde au cours de la période 2000-2002. Ce chiffre inclut 815 millions de personnes dans les pays en développement, 28 millions dans les pays en transition et 9 millions dans les pays industriels. Environ 75 pour cent de ces populations affamées et pauvres de la planète vivent dans les zones rurales des pays à faible revenu.

D'après M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO (2005), « pratiquement tous les objectifs du Sommet mondial de l'alimentation et du Millénaire peuvent encore être atteints, mais seulement à condition de redoubler d'efforts et de recentrer les interventions. Pour réduire le nombre de sous-alimentés, il faut accorder la priorité aux zones rurales et à l'agriculture qui est le principal

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Par WAMBA Joseph Honoré

soutien des moyens d'existence en milieu rural ». L'agriculture occupe de ce fait une place de choix et un rôle moteur dans l'économie et le développement local.

Au Cameroun, Le secteur rural reste le secteur dominant de l'économie, tant par sa contribution à la croissance que par son potentiel en matière de réduction de la pauvreté. C'est ainsi que le Cameroun regorge de potentialités pédoclimatiques appréciables et de capacités humaines avérées qui lui permettent d'être l'un des principaux viviers nourriciers de la sous- région CEMAC (Communauté des Etats Membres de l'Afrique Centrale) et une plaque tournante de l'économie de cette partie du continent. Tous ces atouts conjugués hissent le Cameroun parmi les premiers pays producteurs et exportateurs de nombreuses cultures de rente en Afrique ; voire dans le monde. Parmi ces cultures, le cacao (Theobroma cacao L.) figure en bonne place et permet au Cameroun de se classer en première place mondiale en matière de qualité de cacao (Mbog, 2009).

Les filières cacao et cafés constituent depuis l'indépendance les principaux produits agricoles d'exportation.

Le cacao quant à lui occupe le 3ème rang sur le marché mondial après le pétrole et le café, et sa demande mondiale croît à un rythme soutenu de 4 à 5% par an depuis le début des années 801.

Ces filières occupent toujours une place de choix dans la balance commerciale nationale (entre 25 et 30% des exportations non pétrolières) et dans l'amélioration du revenu monétaire des populations des zones de productions, avec un impact économique et social d'environ 110 milliards de francs Fcfa par an distribués à près de 600 000 producteurs2.

Malgré les efforts financiers considérables que l'Etat du Cameroun a consenti notamment durant la période 1975 -1990 pour le développement de ces filières, la production de ces spéculations est globalement en stagnation pour le cacao, et en baisse pour les cafés.

C'est ainsi que la production de cacao, a plafonné dans les années 90 à environ 120 000 tonnes par an, n'a eu qu'une légère progression, pour atteindre 140 000 tonnes en 2005, pour une

1 MINADER, «Programme de relance des filières cacao-café», Aout 2006, p.3

2 Idem, p.3

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superficie de 350 000 ha, soit un rendement de 400 kg/ha., ce qui reste faible par rapport aux potentialités du pays et aux rendements actuels (800 à 1000 kg/ha) enregistrés au niveau de la recherche agronomique3.

La moyenne de production annuelle du café robusta, estimée à 95 000 tonnes au cours de la décade des années 80, a déclinée progressivement, pour atteindre 50 000 tonnes en 2005, pour un rendement de 400 kg/ha. Quant à la superficie, elle est évaluée à 143 000 ha en 2005 alors qu'elle s'élevait à 180 000 ha au milieu des années 904.

La production annuelle du café arabica est passée de 30 000 tonnes en 1973 à environ 10 000 tonnes en 2005, pendant que la superficie est passée de 150 000 ha à environ 40 000 ha, pour un rendement estimé à 300 kg/ha5.

Malgré cette performance somme toute remarquable, depuis une vingtaine d'années, les filières cacao et cafés sont en proie à d'énormes difficulté dues à la combinaison de beaucoup de facteurs dont :

- La chute brutale des cours mondiaux à la fin des années 1980 et les limites du système de stabilisation des prix a conduit à la fermeture de l'ONCPB (Office National de Commercialisation des Produits de Base) et conduit plutard à la création de l'ONCC (Office National du Cacao et du Café) (Ndoping, 2007).

- La prolifération des maladies et des ravageurs du cacaoyer ; ce qui a conduit à la baisse de la production moyenne par hectare à environ 300 Kg de fèves (Ndoping, 2007).

Parallèlement à ces difficultés, la libéralisation survenue en 1991 a eu un impact économique et social défavorable sur ces filières :

3 Idem, p.3

4 Idem, p.3

5 Idem, p.3

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- Sur le marché mondial, le caco camerounais a subi une décote due à la détérioration de sa qualité faisant elle-même suite au désengagement de l'Etat du contrôle de la qualité et à la désorganisation du marché intérieur.

-

- La baisse des cours et la faible rémunération des prix au producteur ont entraîné la chute des revenus des planteurs, la détérioration de leur niveau de vie et la diminution de leurs capacités d'épargne ; Tout ceci a eu pour conséquence le recul d'intérêt de ces derniers, l'abandon des opérations d'entretien du verger, voire l'arrachage pur et simple des plants et la recherche des sources alternatives de revenus à travers la diversification.

Eu égard à cette situation qui a fait perdre au Cameroun une part importante de ses recettes d'exportations malgré l'important potentiel existant, et face au défit de lutte contre la pauvreté notamment en milieu rural, le gouvernement par le biais du MINADER (Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural) a mis sur pieds en 2002 le Projet d'Appui à la Protection du Verger Cacao et Café (PPVCC). Ceci en vue d'une part de reconquérir sa place sur le marché mondial, et d'autre part d'améliorer de façon durable les revenus et les conditions de vie des producteurs, par une augmentation significative des productions ainsi qu'une amélioration de la qualité marchande des produits.

Cette augmentation de la production passera par l'extension du verger, la régénération des plantations avec du matériel végétal plus performant, un meilleur entretien du verger et notamment la protection phytosanitaire sur l'ensemble du verger.

Entré en activité en 2003, le PPVCC a pour objectif d'améliorer de façon durable l'état phytosanitaire du verger cacao/café. Aujourd'hui rendu à 6 ans d'existence il est question d'évaluer la contribution du projet PPVCC au renforcement des capacités des producteurs de cacao et café.

I-2 Intérêt du sujet

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Il nous a semblé pertinent de faire cette étude pour trois raisons essentielles. D'abord pour des raisons d'actualité du sujet. En effet, les concepts de développement local et développement durable sont les aspects à privilégier par tout pays qui aspire au développement. Dans le DSRP (Document de la Stratégie de Réduction de la pauvreté), un accent particulier est mis sur la notion participation dans l'exécution des projets de développement. Il apparaît donc impératif pour le Cameroun devant bénéficier des avantages de sa politique de développement en général et de sa politique agricole en particulier de porter une attention particulière sur le renforcement des capacités des Organisations Paysannes (OP).

L'étude de la contribution du PPVCC au renforcement des capacités des producteurs revêt une importance capitale du fait qu'elle peut permettre aux producteurs de renforcer leurs capacités en participant aux instances de décision, à l'autonomie financière, la promotion de relations de genre équitable et l'amélioration de leur position sociale. Cette recherche pourrait servir les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et acteurs de développement qui ont pour vocation la prise en charge des besoins sociaux des petits producteurs défavorisés. En plus de l'appui accordé aux producteurs, une action participative contribuerait à lutter contre leur état de précarité et à améliorer leur statut social au sein de leurs communautés.

Sur le plan scientifique, cette étude veut contribuer à éclairer la question du renforcement des capacités des producteurs. En ce sens qu'elle est pertinente pour la santé du développement par la base qui a pour objet de faire intervenir ou de faire participer toutes les parties prenantes dans leurs interactions avec l'environnement dans le but d'améliorer leur capacité de production.

Par ailleurs, nous estimons que les résultats de notre recherche pourraient contribuer à mieux appréhender le renforcement des capacités des producteurs. De plus, les résultats de cette étude pourraient servir de source de renseignement aux différents acteurs du développement, notamment les partenaires au développement local, le gouvernement et surtout les producteurs qui sont la cible principale.

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Nous comptons, également, à l'issue de notre étude, préconiser des solutions pour l'amélioration des services du projet PPVCC en vue d'un meilleur apport dans la lutte contre la pauvreté des producteurs de cacao/café.

II- Problématique

Les filières cacao et cafés constituent depuis l'indépendance les principaux produits agricoles d'exportation du Cameroun et occupe une place de choix dans l'amélioration du revenu monétaire des populations des zones de productions.

Malgré les efforts financiers considérables que l'Etat a consenti notamment durant la période 1975-1990 pour le développement de ces filières, la production de ces spéculations est globalement en stagnation pour le cacao, et en diminution pour les cafés, tandis que leur compétitivité sur le marché mondial s'est considérablement dégradé suite à une baisse de leur qualité.

En 1980, la production du Cameroun représente environ 8% de la production mondiale pour le cacao ; en 2005, la part de la production du Cameroun sur le total mondial n'est plus que de 4%6.

Avant la libéralisation survenue en 1991, 80 à 85% du cacao camerounais présenté sur le marché international était de la catégorie Good Fermented ; entre 2000 et 2006, cette catégorie représentait à peine 5% des exportations, près de 90% étant de la catégorie Fair Fermented7.

Sur le plan phytosanitaire, le verger actuel se caractérise par une augmentation des pertes dues aux grands fléaux (capsides, pourriture brune, scolytes, anthracnose, chenilles défoliatrices), en raison d'une part de la chute des traitements phytosanitaires chimiques, et d'autres parts du faible niveau ou absence d'application des autres méthodes de protection (incluant les méthodes culturales, mécaniques, variétales, etc.).

6 Idem, p.6

7 Idem, p.6

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Il ressort que le problème central des filières cacao/cafés autour duquel le programme de relance devra bâtir toute sa stratégie est celui du faible niveau de production, doublé d'une faible compétitivité.

Au regard du diagnostic global effectué, il ressort la question de recherche suivante :

Est-ce que l'intervention du PPVCC a contribué à améliorer l'état du verger cacaoyer dans la région du Centre?

De cette question de recherche, il ressort les questions subsidiaires suivantes :

- Est-ce que les activités menées par le PPVCC permettent aux producteurs de maîtriser les actions de lutte phytosanitaire contre les maladies et ravageurs du cacao ?

- La mise en oeuvre du projet PPVCC dans le bassin de production du Centre a-t-il permis
d'assurer la protection phytosanitaire du verger cacao contre les maladies et ravageurs ?

III- Objectifs de l'étude

Objectif global :

Estimer l'efficacité du soutien accordée aux producteurs de cacao/café par le PPVCC.

Objectifs spécifiques :

- Présenter les concepts de développement local et de renforcement des capacités - Présenter les notions d'agriculture et de renforcement des capacités

- Présenter le renforcement des capacités tel qu'effectué par le PPVCC

- Evaluer l'efficacité des actions menées par le PPVCC dans le cadre de la sensibilisation et la formation des producteurs ;

- Evaluer l'efficacité des actions menées par le PPVCC dans le cadre du traitement phytosanitaire des vergers.

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IV- Hypothèses

Nos hypothèses de recherche sont les suivantes :

- Si les producteurs sont sensibilisés, formés et structurés par le PPVCC, alors les actions de lutte phytosanitaires seront maîtrisées.

- Si le PPVCC octroie des équipements de traitement phytosanitaire aux producteurs, alors la protection phytosanitaire des exploitations sera assurée.

V - Démarche méthodologique

Pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, nous avons adopté une démarche précise qui s'est subdivisée en deux étapes :

D'abord la collecte des données secondaires qui s'est faite au moyen d'une revue documentaire qui portait principalement sur les concepts de renforcement des capacités, de développement local et d'évaluation de l'efficacité des projets.

Ensuite la collecte des données primaires au moyen des entretiens et interviews réalisés avec le coordonnateur et les cadres d'appui du projet, mais également et surtout au moyen des descentes sur le terrain pour l'administration du questionnaire aux producteurs.

Dans cette étude, nous avons optés pour la méthode d'échantillonnage non probabiliste et la technique utilisée est celle de l'échantillonnage par choix raisonnés. Sur cette base, nous avons construis un échantillon de 30 individus composé de délégués, présidents et représentants des OP. Les données collectées ont été traitées sur la base d'éléments statistiques élémentaires (effectif et pourcentage). Après leur dépouillement manuel au cours duquel nous les avons codifiées, nous avons abouti à la construction de tableaux nécessaires à l'analyse de nos résultats.

VI - Sources de données

Les données de cette étude seront collectées au moyen de :

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- Le rapport d'activité du projet ;

- Le rapport d'activité des bases phytosanitaires et fiches de stocks ; - Les procès verbaux de réception des équipements ;

- Les enquêtes et interviews réalisées auprès des producteurs ; - Les visites des sites d'intervention du projet ;

- Les documents des statistiques de production.

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Ière PARTIE

DEVELOPPEMENT LOCAL

AGRICULTURE ET

RENFORCEMENT DES CAPACITES

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CHAPITRE I : ROLE DU RENFORCEMENT DES

CAPACITES DANS LE DEVELOPPEMENT

LOCAL ET L'AGRICULTURE

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CHAPITRE I : ROLE DU RENFORCEMENT DES CAPACITES DANS LE DEVELOPPEMENT LOCAL ET L'AGRICULTURE

Ce chapitre sera consacré à la compréhension des concepts de développement local et de renforcement des capacités et du rôle qu'ils peuvent jouer dans l'essor de l'agriculture.

Section I : Développement local et renforcement des capacités

I-1 Définitions du développement local

I-1.1 Genèse

Le développement local n'est pas un concept nouveau, il apparaît en France au milieu des années 1960 en réaction aux pratiques dirigistes de l'aménagement du territoire fondées sur des logiques sectorielles de filière. Pendant cette période, l'Etat avait décidé de faire de l'aménagement du territoire une priorité nationale et l'objectif recherché était de remédier aux disparités régionales, de moderniser les infrastructures et de créer des pôles régionaux. A cette fin, on a assisté à une certaine déconcentration de l'appareil de l'Etat, à la mise sur pied de conseils régionaux de développement (CDR), de conférences administratives régionales (CAR), etc.

Cette régionalisation était portée par une vision sectorielle qui reproduisait celle des divers ministères à l'échelle des régions : conseil de la culture, conseil du loisir, conseil du tourisme, conseil de l'environnement, etc. D'où d'ailleurs le terme de « régionalisme fonctionnel ». Cette régionalisation fut avant tout une opération de déconcentration de l'appareil de l'Etat Nation même si certaines responsabilités ont été décentralisées.

Pour cette période des années 1960, la vision du développement qui s'en dégage, est celle d'un développement du haut vers le bas (approche « Top Bottom ») car les décisions sont prises en haut lieu sans concertation avec les populations concernées. Selon cette vision, le local ne peut

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pas être un lieu d'innovation et de développement puisqu'il est toujours sous le contrôle des élites traditionnelles8.

Cette vision descendante de l'Etat est contestée au début des années 1970 par de nombreux acteurs locaux qui considèrent que le développement d'un territoire doit prendre en compte les besoins et les aspirations de ses habitants : c'est le développement par en bas (approche « Bottom Up ») prôné par le « mouvement des Pays », dont le slogan « vivre, travailler et décider au Pays » résume bien la logique d'autonomie vis-à-vis des centres décisionnels, qu'ils soient politiques ou économiques. C'est pourquoi, les acteurs locaux engagés dans des démarches de développement local ont été apparentés dans les années 1970 comme des « militants d'un autre développement » (on parlerait aujourd'hui des alternatifs).

Dans les pays du Sud, l'idée de développement local émerge dans un contexte d'échec des Programmes d'Ajustement Structurel. Au cours des années 1980, les gouvernements des pays en voie de développement se voyaient imposer des mesures d'austérité ralentissant à la fois la consommation et l'investissement. Les conséquences furent dramatiques avec l'augmentation du chômage et de la précarité, l'insécurité civile et sociale galopante, la chute de l'investissement provoquant dans les zones rurales le retour à l'agriculture de subsistance, l'abandon de certaines filières telles que le cacao. Tous ces faits constituaient les critiques portées aux PAS dans les années 1990, poussant la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International à revoir leurs approches de développement dans les Pays Sous Développés (PSD).

Ainsi la BM restaure l'Etat en tant que régulateur et stratège du développement, conduisant au retour de la planification dans les PSD. Toute fois, il existe une différence dans son application en ceci qu'elle n'est plus dirigiste comme dans les années 1960 dans le cadre des politiques d'aménagement du territoire. Cette planification du développement doit prendre en compte les besoins et les aspirations des populations à la base.

Au Cameroun, le développement local est un vieux concept qui a refait surface à la lumière des limites des politiques macro-économiques mises en oeuvre et qui avaient tendance à créer des

8 Benoît LEVESQUE, « Le développement local et l'économie sociale : deux éléments incontournables du nouvel environnement social »

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zones de marginalisation et/ou d'exclusion. Ainsi a la faveur de la mise en oeuvre de la politique de décentralisation, le développement local a ressurgi et est devenu une sorte de remède miracle pour résoudre les problèmes qui se poseraient au niveau des différentes collectivités territoriales. Ce faisant, il semble s'établir une sorte de lien naturel entre le développement local et la décentralisation.

I-1.2 Une pluralité de concepts qui renvoient a une même réalité

Les réalités auxquelles semble se référer le développement local ne datent pas de maintenant. En effet en 1970, l'Assemblée Générale des Nations-Unies adoptait une stratégie dénommée « Stratégie internationale du développement pour la décennie des Nations-Unies ». Cette stratégie préconisait le « Développement au ras-du-sol ».

Le Dr G. SICAULT (1977), justifiait ce choix stratégique en insistant sur la participation, sur le champ d'application (rural et urbain), sur l'émergence d'initiatives (c'est-à-dire des actions définies par les intéressés eux-mêmes) et sur les acteurs. Pour lui, l'homme est « l'objectif ultime » du développement. En résumé, voici la définition qu'il donne du développement au ras-du-sol.

« Il peut être défini comme la prise en charge, partielle ou totale, par les communautés ou les

groupements de communautés, de responsabilités et d'actions directes correspondant à leurs

besoins propres, aux priorités qu'elles apprennent à établir en prenant progressivement

conscience des problèmes qui affectent leur niveau de vie et leur bien-être »9.

Un autre concept qui également s'apparente au développement local est le « Développement Communautaire ». Il a été mis en oeuvre bien avant 1960 par les pays anglophones. Cependant il semble que dans le développement communautaire, les objectifs étaient plus économiques que sociaux et que le courant était plus centrifuge, c'est-à-dire que les décisions partaient du centre vers la périphérie. En fait il fallait plus convertir les populations au point de vue « officiel », c'est-à-dire que l'Etat, par les ressources libérées du fait de sa non intervention dans les secteurs productifs, investirait davantage dans les infrastructures économiques dont le secteur industriel en premier chef. Le développement communautaire reposant pour ainsi dire sur des animateurs sélectionnés en

9 SICAULT G (1977), Le Développement au ras du sol, in revue Tiers Monde, p.705

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dehors de la communauté et pris parallèlement en charge par elle. Le Dr SICAULT G (1977) emprunte la définition des Nations-Unies de 1956.

« ... il s'agissait d'un processus dans lequel les efforts propres des populations sont unis avec ceux des autorités gouvernementales pour améliorer les conditions économiques et sociales, pour intégrer les communautés dans la vie de la nation et pour les rendre aptes à contribuer pleinement à l'exécution des projets nationaux »10. Le Développement Communautaire veut tout simplement dire « comptez d'abord sur soi-même et l'État viendra après ».

Un autre concept qui lui aussi est assez proche du développement local, est celui de

« Développement à la Base ». L'École Nationale d'Économie Appliquée du Sénégal (ENEA) sans

en donner une définition claire, énonce cependant les contours du Développement à la base.

« 1. - Le développement à la base vise à répondre en priorité aux besoins des communautés concernées, avec des moyens qu'elles maîtrisent, des structures qui leur soient propres et qu'elles contrôlent, en fonction d'un projet de développement de leur terroir.

2. - Aussi cette approche du développement doit-elle donner aux groupes et aux personnes concernées le plus possible d'initiatives et de responsabilités, en fonction de leurs connaissances et savoir-faire, mais à partir de leurs besoins et de leurs moyens.

3. - Cette approche du développement s'oriente vers un renforcement des moyens de « résistance » aux dépendances de tous les ordres qui altèrent la capacité des communautés à développer leurs propres ressources et potentialités de façon cumulative »11.

Cette définition met en exergue les éléments suivants : l'initiative et la responsabilité des communautés qui s'exercent à travers un projet de développement territorial. La définition ci-dessus décrite se rapproche de celle de la FAO.

« Changement positif en direction d'une situation meilleure s'effectuant à l'échelon le plus bas d'un système ou d'une communauté dans une nation donnée »12.

10 Idem, p.704

11 E.N.E.A : Orientation - sans date-

12 F.A.O, Les Ménages ruraux et l'affectation des ressources en vue du Développement : les perspectives de l'écosystème, p.180

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Enfin il existe le concept de « Développement Durable » qui lui est apparu à la faveur du mouvement pour la gestion durable des ressources naturelles. Depuis la conférence de Rio certaines institutions spécialisées des Nations-Unies en ont fait leur credo. Ce concept se préoccupe de la gestion des ressources naturelles. Il est défini ainsi qu'il suit par la FAO :

« Changement progressif qui répond aux besoins essentiels des générations présentes et futures en imposant des limites à l'utilisation de ressources précieuses et davantage d'équité dans la répartition des ressources »13.

Ces différents concepts ne sont pas sortis credo Ils traduisent chacun une approche du développement dans un contexte particulier. Ainsi le développement au ras-du-sol exprimait la direction prise pas les bailleurs de fond de financer de moins en moins ces projets gigantesques sans impact significatif sur le commun des citoyens. Le développement communautaire lui traduisant les mesures d'ajustement structurel des Etats à travers le fameux slogan « moins d'Etat et mieux d'Etat ». Le développement à la base était une réponse au processus démocratique enclenché par les Etats, alors que le développement local lui est une confirmation de la « bonne gouvernance ».

I-1.3 Une pluralité de définitions

1- Qu'est-ce que le local ?

L'on a souvent tendance à assimiler le local au rural. Le local est un concept qui a été développé par les géographes pour exprimer la notion d'espace et de territoire. Ce territoire peut se situer en milieu urbain comme en milieu rural, c'est-à-dire en milieu dominé par les activités autres que celles agricoles ou alors dans un milieu dominé par les activités agricoles. Ce qui différencie le local du rural, c'est que le local fait référence à un espace alors que le rural lui fait référence aux activités.

Du point de vue de la planification du développement, on utilise souvent le concept de local. Dans ce dernier cas, la référence est en rapport avec l'Etat Central ou Régional. Ici le local veut dire

13 Idem, p.180

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les espaces situés à l'intérieur de l'espace national si le national est la référence. Par contre, si le régional est notre préoccupation alors ce sera les espaces credo Ce qu'il y a lieu de retenir dans le cadre de la planification, c'est l'espace territorial où l'action est possible. En effet nous fondant sur les trois niveaux de planification et d'action, si on prend pour référence trois niveaux spatiaux : l'ensemble national, la région et le local, on peut différencier les rôles de chacun des niveaux :

- Le niveau national est celui de la stratégie nationale, des grandes options de développement

et des arbitrages budgétaires ;

- Le niveau régional est celui où s'effectuent les cohérences spatiales et temporelles particulièrement celle des programmes locaux ;

- Le niveau local est enfin celui de la mise en oeuvre des actions :

*C'est le lieu de concertation entre les différents acteurs ;

*C'est aussi le lieu de coordination réelle des actions ;

*C'est le lieu d'évaluation des actions ;

*Enfin c'est le lieu privilégié où va s'exercer la contradiction entre la logique des acteurs (Populations, État, etc., ...).

2- Qu'est-ce que le Développement local ?

L'association des deux termes (développement et local) renvoie à l'articulation de deux caractéristiques fondamentales à savoir : la durée qui doit marquer la démarche de développement qui se veut être un processus, et l'espace qui se veut être un territoire local concerné par cette démarche.

Xavier GREFFE (1984) donne la définition suivante du développement local :

« Un processus de diversification et d'enrichissement des activités économiques et sociales sur un territoire à partir de la mobilisation et de la coordination de ses ressources et de ses énergies.

Il sera le produit des efforts de sa population. Il mettra en cause l'existence d'un projet de développement intégrant ses composantes économiques, sociales et culturelles. Il fera d'un espace de contiguïté un espace de solidarité active »14

14 Xavier GREFFE (1984), Les enjeux économiques de la décentralisation, disponible sur www.gret.org

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J.P.PRUD'HOMME (1996) donne la définition suivante du développement local :

« Une intervention structurée, organisée, a visée globale et continue dans un processus de changement des sociétés locales en proie à des déstructurations et des restructurations. »15.

Quant à B. SY (1998) il le définit comme suit :

« Le développement local peut avoir de multiples définitions, mais on peut le considérer avant tout comme étant une dynamique économique et sociale, voire culturelle, plus ou moins concertée, impulsée par des acteurs individuels et/ou collectifs sur un territoire donné. C'est une approche qui tend à privilégier les acteurs sur les infrastructures, les réseaux sur les institutions.

Le territoire doit être compris comme une entité spatiale non isolée, au niveau de laquelle peut s'appliquer une pertinence planification »16.

ELONG MBASSI J.P (1998), lui aussi donne la définition suivante du développement local.

« Le développement local, c'est la mobilisation des acteurs locaux ou extérieurs pour la mise en valeur des potentialités d'un territoire, en même temps que les résultats de cette activité. Ce qui le caractérise, c'est avant tout qu'il intéresse un espace moins grand que le territoire national. Cet espace peut englober plusieurs localités ou agglomérations. Le développement local concerne le jeu de plusieurs acteurs locaux ou extérieurs dont les intérêts ne sont pas toujours convergents, mais qui trouvent tous avantage à la réalisation du potentiel du territoire auquel ils s'identifient pour y être nés, y résider, ou y développe leurs activités »17.

Au regard des différentes définitions sus mentionnées, il ressort une qualité émergente propre au concept de développement local : le partenariat. Il fait allusion aux efforts conjugués de différents acteurs (entreprises privées et publiques, corporations de développement économique, organismes socio-économiques, médias d'information, institutions financières etc.) où se retrouvent les fameuses « forces vives » sur les épaules desquelles repose la responsabilité de mettre de l'avant une stratégie de développement. Les initiatives en vue de promouvoir l'emploi prennent l'essentiel de leur appui sur des ressources locales c'est-à-dire à l'intérieur même de l'espace d'intervention

15 PRUD'HOMME J.P. (1996), Le Développement Local en 7 points, in Grain de sel, p.17

16 SY B. (1998), Introduction - Atelier de Kothiary, Développement local, p.2

17 ELONG MBASSI J.P. (1998), Les Dix règles d'or du Développement local, in l'Afrique Municipale, p.2

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auquel s'identifient les différents acteurs (stakeholders). Malgré le recours à des programmes gouvernementaux émanant des paliers supérieurs, les maîtres-d'oeuvre du plan d'action sont partie prenante du milieu concerné. C'est pourquoi le concept de partenariat évoque la participation des acteurs locaux. En fait, on a une approche faisant appel aux quatre «P»: planification, partenariat, processus et projets (Bryant, 1992).

I-1.4 Principes du développement local

Partant des définitions citées supra, on peut retenir certains grands principes du développement local.

- Le territoire en tant qu'espace pertinent :

Bien souvent les projets et plans s'adaptent aux délimitations administratives pré-établies. On peut douter dans ces cas de leur durabilité. En effet, la voie souhaitable serait plutôt d'initier le développement local dans des territoires correspondant à des espaces de solidarité et comme le dit J.P. Prud'homme (1996) « des espaces dont les habitants ont une histoire commune (parfois confidentielle), à laquelle ils sont attachés individuellement et collectivement, dans lequel enfin ils ont envie de construire un avenir commun. »18

- Un projet commun

Le projet commun doit constituer le point d'ancrage du développement local. En effet il doit être l'émanation de l'expression populaire et collective sur et pour un espace. En tant que tel, il doit aussi être holistique, c'est-à-dire prendre en compte l'ensemble des préoccupations de la formation sociale et économique même si au départ une hiérarchisation s`impose.

- Un lien d'exercice de la démocratie locale et du partenariat

Le projet collectif doit être le lien d'apprentissage d'une réelle démocratie au niveau local. En effet, c'est au niveau du projet collectif que vont s'exprimer toutes les stratégies implicites des différentes composantes de la société mais aussi celle de l'État et des bailleurs de fond. La complexité du projet collectif commande que soit mis en place des structures de concertation. Ces

18 PRUD'HOMME J.P. (1996), Le Développement Local en 7 points, in Grain de sel, p.17

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dernières doivent être des pôles de dialogue et de négociation de manière à parvenir à une appropriation et à éviter ainsi des phénomènes de marginalisation voire d'exclusion de certaines parties de la population du territoire.

- Un projet commun qui privilégie les ressources locales

En effet, pour parvenir à une maîtrise du projet par les acteurs, il est important que le projet s'appuie d'abord sur les ressources et potentialités existantes. Les ressources humaines sont tout aussi importantes que celles financières. Ce n'est pas l'extérieur qui doit décider des besoins financiers. Ce sont les besoins du projet dans le temps et l'espace qui doivent déterminer le volume de l'assistance financière. Enfin la population doit s'investir tant financièrement que matériellement pour matérialiser sa volonté dans le projet collectif.

Des différentes acceptions du développement local, on peut retenir :

Le Développement Local est un processus de transformation socio-économique et culturel opéré sur un espace en vue d'y promouvoir le mieux-être. Cette transformation doit être le fruit d'un projet collectif négocié entre toutes les composantes de la population à laquelle incombe la mise en oeuvre du projet. Plus qu'un discours ou une politique, le développement local est une pratique.

I-2 Place du renforcement des capacités dans le développement local

L'expression « renforcement des capacités », telle qu'on l'entend maintenant, tire son origine des domaines de l'assistance technique et de la coopération au développement. Durant les années 1950 et 1960, les ressources financières et matérielles ainsi que les habiletés étaient transmises aux pays pauvres selon un modèle de renforcement des capacités « axé sur l'offre ». L'accent était mis sur l'approvisionnement en intrants et le transfert de technologies en provenance de pays industrialisés vers des régions moins développées. On était alors d'avis que ces formes de capital et ces technologies entraîneraient une croissance économique durable.

Plus tard, l'attention centrée sur les intrants et les ressources s'est déplacée vers la mise à l'essai d'une approche davantage « axée sur la demande ». On donnait alors la priorité au

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renforcement des connaissances et des compétences dans les pays en développement, à la modification des attitudes et à l'augmentation de l'aptitude des individus à travailler en groupe. On se souciait alors davantage de combler les besoins et de gérer les processus que de fournir des intrants.

Plus récemment, c'est le renforcement des institutions économiques et juridiques nationales propices à l'entreprise privée qui a capté l'attention.

Le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) définit le renforcement des capacités comme étant « le processus par lequel les particuliers, les organisations, les institutions et les sociétés développent leurs aptitudes (individuellement et collectivement) à exercer des fonctions, résoudre des problèmes, fixer et atteindre des objectifs »19.

Cette définition donnée par le PNUD suggère deux interrogations : de quelles capacités est-il question ? Et à quels niveaux doit se produire ce renforcement des capacités ?

I-2.1 Les types de capacités

De manière simpliste, les « capacités » renvoient à l'aptitude des individus, des organisations et de la collectivité dans son ensemble à gérer leurs affaires avec succès. La définition retenue est délibérément simple. Aucune appréciation n'est portée sur les objectifs que les individus choisissent de poursuivre ou sur ce qui devrait être considéré comme un succès dans la gestion de leurs efforts collectifs.

D'après Allan KAPLAN, la capacité est « l'aptitude d'une organisation à fonctionner en entité flexible, stratégique et autonome »20. En d'autres termes, la capacité d'une organisation est le potentiel qu'elle a d'être performante, son aptitude à exploiter avec succès ses compétences et ses ressources pour atteindre ses buts et répondre aux attentes des intervenants.

19 PNUD (1997) Renforcement des capacités, Document de référence technique n° 2. In: Renforcement des capacités. Division du renforcement de la gestion et de la gouvernance du PNUD. http://magnet.undp.org/cdrb/Default.htm

20 KAPLAN, A. (1999) The Developing of Capacity. Le Cap : CDRA. Disponible sur www.cdra.org.za/

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Il existe maintes façons très diverses de classer les capacités organisationnelles. L'une des plus simples, rassemblant les capacités matérielles, financières, personnelles (humaines) et organisationnelles, est celle élaborée dans Organizational Economics : Understanding the Relationship between Organizations and Economic Analysis de Barney et Hesterly (1996).

Les capacités matérielles concernent la disponibilité des technologies, des installations et des équipements ; la mise sur pieds des systèmes d'entretien ; la planification et la gestion des installations et des technologies ; l'évaluation et redéfinition des systèmes pour les adapter à une infrastructure chancelante et enfin l'obtention du soutien d'autorités supérieures en ce qui a trait à l'infrastructure et aux technologies etc.

Les capacités financières ont trait à la disponibilité des ressources financières, la planification et la gestion des ressources financières, l'obtention du soutien d'autorités supérieures en ce qui a trait aux ressources financières.

Les capacités humaines renvoient au niveau de dotation en personnel, à la formation du personnel, aux méthodes de recrutement et d'embauche, au système d'évaluation de la performance, à la planification du perfectionnement du personnel en fonction des enjeux nouveaux, au maintien du personnel à jour dans son domaine et à l'aptitude du personnel à réfléchir, à apprendre et à innover.

Les capacités organisationnelles recouvrent deux aspects à s'avoir les ressources et la gestion.

- Les ressources comprennent des éléments qu'on perçoit traditionnellement comme des capacités « spécifiques », telles que l'infrastructure, les technologies, les finances et la dotation en personnel.

- La gestion est la capacité de créer les conditions propices à l'établissement et à l'atteinte d'objectifs appropriés. Les activités de gestion comprennent la planification, l'identification de buts, la définition des responsabilités, les orientations, la répartition des ressources, la motivation et la supervision des membres du personnel ainsi que l'entretien de rapports avec les intervenants.

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A côté des types de capacités cités supra, il peut être ajouté les capacités techniques et les capacités institutionnelles.

Les capacités techniques ont trait à l'acquisition d'un savoir faire, d'une technologie spécifique. Elle est généralement intégrée dans les capacités humaines.

Les capacités institutionnelles peuvent être définies comme une série d'attributs liés à la fois aux attributs structurels et systémiques et aux ressources humaines qui, collectivement, définissent l'aptitude d'une organisation à accomplir les fonctions qui lui sont assignées. Selon cette définition trois types d'interventions21 sont entrepris dans le cadre du renforcement des capacités institutionnelles à savoir :

- l'amélioration de la performance de l'administration publique par la modernisation des méthodes, techniques et procédures de travail et une gestion plus efficace des ressources humaines ;

- le processus de changement nécessaire dans le secteur public pour soutenir des économies compétitives dans un contexte de mondialisation ;

- la nécessité croissante d'une prestation efficace et efficiente des services publics essentiels grâce à la décentralisation.

Un processus de renforcement des capacités réussi est celui qui dans un premier temps a pu identifié avec précision les capacités qui doivent être renforcées, ensuite qui est susceptible d'accroître la participation des bénéficiaires et enfin qui est un vecteur important de la gouvernance locale.

I-2.2 Les niveaux d'analyse de la capacité

Comprises comme l'aptitude des individus, des organisations et de la collectivité à gérer leurs affaires avec succès, les capacités requièrent manifestement davantage que l'expérience, les connaissances et les compétences techniques des individus. S'il est important, le renforcement des

21 O.S.Saasa, « Renforcer les capacités institutionnelles et humaines aux fins d'un secteur public plus performant », disponible sur www.undp.org/

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capacités au niveau individuel est fortement tributaire des organisations au sein desquelles opèrent les individus. Qui plus est, le fonctionnement des différentes organisations est influencé par l'environnement général dans lequel elles s'insèrent. Il existe donc trois niveaux d'analyse auxquels des objectifs en matière de renforcement des capacités peuvent devoir être poursuivis : individuel, organisationnel et général.

Figure 1. Niveaux auxquels peut se produire le renforcement des capacités

Le renforcement des capacités peut se produire dans une micro-perspective (au niveau de l'individu ou de la personne et des équipes de projet), dans une méso-perspective (au niveau de l'organisation) et dans une macro-perspective (au niveau des institutions économiques et juridiques).

Dans la micro-perspective, il faut songer en même temps aux influences sociales et aux aptitudes et compétences personnelles. C'est ainsi que de gros investissements doivent être réalisés dans la formation et l'incitation des individus (personnels). Ce qui permettra de développer et de valoriser les compétences de ces derniers.

En ce qui concerne la méso-perspective, il faut apprécier les points forts et les points faibles des organisations. Il existe plusieurs outils bien connus d'évaluation organisationnelle (analyse FFPM22, analyse des parties prenantes, etc.). Il importe d'aller chercher en dessous de la surface

22 C'est-à-dire l'examen systématique des forces, des faiblesses, des possibilités et des menaces.

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d'une organisation les aspects cachés, aussi bien formels qu'informels, qui peuvent avoir un impact décisif sur les performances. Ceci permettra de porter un jugement sur la question de savoir si l'appropriation par le pays est renforcée ou affaiblie par le mode actuel d'interaction entre les donneurs et les bénéficiaires.

Enfin s'agissant de la macro-perspective, les études d'économie politique par pays sont utiles comme première approche du renforcement des capacités. Les résultats de ces études pourraient par la suite être largement partagés entre les parties prenantes qui souhaitent promouvoir le renforcement des capacités dans un pays. Ce qui serait de nature à favoriser l'appropriation et la pérennisation par les bénéficiaires.

I-2.3 Les caractéristiques du renforcement des capacités

A la lecture des définitions de capacités et du renforcement des capacités mentionnées supra, il ressort les caractéristiques suivantes :

- le renforcement est un processus endogène qui repose sur le leadership du milieu, ce qui permet la consolidation du capital social;

- pour être effective le renforcement de capacités nécessite une large participation populaire au processus qui a pour effet l'établissement d'une bonne gouvernance locale;

- la mise en place d'une bonne gouvernance est essentielle à l'établissement d'un environnement propice au développement et à l'appropriation du processus de développement;

- il s'agit d'un processus de longue haleine qui repose sur une volonté de changement favorable à l'apprentissage de nouvelles habilités.

Au regard des caractéristiques du renforcement des capacités, il s'en suit que le renforcement des capacités occupe une place primordiale dans le développement local. En effet, la capacité étant l'aptitude des individus, des organisations et de la collectivité à gérer leurs affaires avec succès ; il ressort qu'une fois ces capacités renforcées, le potentiel des acteurs du développement local sera accru. Ce qui aura pour effets :

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- Un haut niveau de compétences en matière de processus, un travail en équipe et l'intégration d'une expertise sectorielle.

- L'appropriation locale, la pérennisation, la promotion de l'action conjointe et la collaboration pour le changement et l'innovation.

- Un fort potentiel de performance qui rend les bénéficiaires aptes à exploiter avec succès leurs compétences et leurs ressources pour atteindre les buts et objectifs qu'ils se sont fixés avec plus d'efficacité et d'efficience.

Section II : Agriculture et renforcement des capacités

II-1- Rôle de l'agriculture dans le développement local

L'histoire de la pensée économique sur le développement est en effet pleine du rôle fondamental que joue l'agriculture dans l'émergence des processus de développement. Quels que soient en effet les mécanismes que l'on qualifie de fondamentaux, quelles que soient les hiérarchies que l'on voudrait proposer, une pléthore d'économiste s'accorde sur le fait que l'agriculture constitue ce réservoir de surplus qui doit permettre d'amorcer une accumulation de capital productif dans les autres secteurs économiques. Cette accumulation de capital productif dans les autres secteurs de l'économie passe par quatre voies : les produits agricoles, le marché, les devises et les facteurs de production.

La présentation du rôle de l'agriculture dans le développement local s'effectuera en deux volets : d'abord la présentation des quatre voies par lesquelles l'agriculture concours à l'émergence des processus de développement ; ensuite de faire une exposition sur l'importance de l'agriculture dans le développement local.

II-1.1 L'agriculture concours au développement par quatre voies

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Les quatre voies grâce auxquelles l'agriculture participe au développement sont les suivantes :

- Les produits agricoles : l'agriculture contribue au développement en produisant de la nourriture pour la population et pour les travailleurs de tous les autres secteurs de l'économie. Elle fournit ainsi de la matière première aux autres secteurs de l'économie nationale pour être transformée (notamment par l'industrie). Les produits agricoles lorsqu'ils s'exportent bien font gagner des devises qui pourraient servir au financement des importations pour développer les activités autres que celles agricoles.

- Le marché : le secteur agricole est à l'origine d'une demande de produits industriels et de services, sa prospérité est nécessaire comme débouché pour l'industrie. La hausse de la productivité agricole doit permettre l'amélioration des revenus du monde paysan et donc l'augmentation de sa consommation. L'agriculture ou le secteur agricole est de ce fait un marché pour les secteurs primaire, secondaire et tertiaire.

- Les devises : les produits agricoles sont l'essentiel des exportations dans les débuts du processus de développement, ces exportations fournissent de devises qui financent les importations des machines et des matières premières pour l'industrie. L'agriculture peut également aider à économiser les devises lorsqu'elle se met à produire des biens importés.

- Les facteurs de production : l'agriculture fournit sa main d'oeuvre peu productive et en surnombre aux secteurs économiques, suite à l'amélioration de la productivité agricole. Cette migration vers les secteurs à productivité plus élevée accélère la croissance économique. Enfin l'agriculture transfert son surplus de revenus vers les autres secteurs plus dynamiques.

En somme, il ressort que l'agriculture joue les rôles de : fourniture des matières premières à l'industrie, elle est une source de débouché, elle permet de gagner des devises et donc elle est une source de financement des secteurs de l'économie et elle permet le transfert des ressources humaines de l'agriculture vers les autres secteurs.

II-1.2 Importance de l'agriculture dans le développement local

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Aux fins du développement local, l'agriculture a un rôle déterminant à jouer dans le bien-être économique d'un pays du fait de son impact dans divers secteurs: économique (revenus), social (emploi, qualité de vie, santé) et environnemental (paysage, biodiversité, préservation des ressources naturelles et piégeage du carbone), outre son importance en tant que fournisseur de matières premières primaires pour l'industrie alimentaire et autres (denrées alimentaires, fibres, biocombustibles et bois d'oeuvre).

1- Le rôle de l'agriculture dans la sécurité alimentaire

Lors du Sommet Mondial de l'Alimentation, les gouvernements se sont engagés, dans la Déclaration de Rome sur la Sécurité alimentaire mondiale (en novembre 1996), à éradiquer la faim et la malnutrition et à assurer à tous une sécurité alimentaire durable. De nombreuses études ont prouvé que l'impact de la croissance économique sur la réduction de la faim dépend autant de la nature du développement agricole et rural que de son ampleur et de sa rapidité. Par exemple, une analyse de données concernant linde effectuée par la Banque mondiale a montré que la croissance en milieu rural et dans le secteur agricole avait eu un impact bien plus fort sur la réduction de la faim que la croissance industrielle et urbaine. D'autres études portant sur la relation entre la croissance et la réduction de la faim ont mis en évidence un modèle similaire. Ces exemples parmi d'autres appuient la conclusion selon laquelle la croissance économique dans le secteur agricole et rural a un impact bien plus marqué que celle de l'industrie et des zones urbaines sur la réduction de la faim23 et l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire.

2- Le rôle de l'agriculture dans la transition démographique

L'évolution classique dans le développement d'une économie réside dans le déplacement progressif de sa population active, du secteur primaire vers le secteur tertiaire, en passant par le secondaire (déplacement désigné sous le terme de transition économique). Le secteur agricole occupe de moins en moins de population active, au fur et à mesure que sa productivité augmente

23 « L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde », FAO 2005.

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(progrès techniques, mécanisation...). L'exode rural s'amplifie, et le développement général des autres secteurs s'établit, absorbant une part de la croissance de la main d'oeuvre. Ainsi, l'agriculture joue un rôle fondamental dans la transition économique. Pourtant, le transfert agriculture/industrie semble bloqué dans les PED, n'en témoigne leur niveau de développement, malgré la main d'oeuvre excédentaire dans le secteur agricole.

3- Le rôle de l'agriculture dans la réduction de la pauvreté

D'après la FAO, la croissance agricole peut contribuer à la réduction de la pauvreté directement par l'augmentation du revenu des ménages agricoles et l'offre d'emploi agricole. Elle favorise de façon indirecte la création de richesses dans les autres secteurs de l'économie nationale. Des études relatives à la quantification des effets de la croissance agricole sur la réduction de la pauvreté dans les PSD sont cependant rares (Touhami et Chaoubi, 1999 ; Touhami, 1999,1998). Certaines montrent que la croissance agricole a un effet significatif tant sur la pauvreté rurale qu'urbaine (en Inde, Ravaillion et Datt en 1996 ; en Côte d'Ivoire, Kakwani, 1993 ; en Indonésie, Thorbecke et Jung, 1996). La Banque Mondiale a démontré que, quel que soit le type de politique retenu, un taux de croissance de 2,5% permet une réduction rapide de la pauvreté. Une politique favorisant le développement rural et agricole améliore le résultat. Ainsi, des politiques favorables au développement agricole (investissements pour une modernisation, formation, diffusion de variétés plus productives...) et rural (développement des infrastructures, d'activités non agricoles en milieu rural...) peuvent contribuer, à moyen terme, à l'atténuation de la pauvreté avec des taux de croissance à la mesure des possibilités des pays. Pourtant, d'autres études indiquent que les effets positifs de telles politiques sont limités dans le cas du maintien d'inégalités d'accès à la terre (en Inde, Bardhan, 1985 ; Gaiha, 1987, 1995 ; Ravaillon et Datt, 2002 ; au Mexique, de Janvry, Sadoulet et Araujo, 2002). Lopez, en 2001, indique alors que les principaux canaux au moyen desquels la croissance agricole contribue à la réduction de la pauvreté sont :

- une augmentation du revenu de la population agricole et plus particulièrement des petits agriculteurs et des ouvriers agricoles non qualifiés ;

- une augmentation de la production agricole entraînant une diminution des prix des biens alimentaires ;

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- des effets en amont et en aval : développement de l'agro-industrie et des services para- agricoles.

4- Le rôle environnemental de l'agriculture

L'agriculture produit de multiples externalités positives qui justifient l'élaboration de

politiques spécifiques. En Europe, cette prise de conscience est de plus en plus forte, et de

nombreuses aides agro-environnementales sont distribuées aux agriculteurs pour ces fonctions. Les

évaluations économiques menées par la FAO grâce à la méthode des prix hédonistes et à l'évaluation

contingente démontrent que trois rôles environnementaux ont été mis en évidence au Maroc24 :

- Rôle de l'agriculture dans l'entretien et le façonnement du paysage en zones de montagne du Haut Atlas Occidental. Le prix de location des gîtes familiaux connaîtrait une augmentation de 14,5% lorsque les gîtes sont situés en montagne. Cela démontre bien l'importance économique du paysage montagnard.

- Rôle de l'agriculture dans la production du paysage dans les régions semi-arides : les
ménages citadins seraient prêts à payer 14 €/ménage/an pour la conservation du paysage.

- Rôle de l'agriculture et de l'élevage dans le maintien de la biodiversité. Également, la révélation de la valeur économique sociale attribuée par les ménages citadins à la conservation de races locales a mis en évidence la demande sociale pour la conservation d'un patrimoine zoogénétique. Les valeurs des consentements à payer varient (selon les profils socioéconomique des ménages, leur degré de connaissance des races), mais le consentement à payer serait en moyenne de 16€/ménage/an pour le maintien de la biodiversité.

Bien souvent, ces externalités positives sont contrebalancées par la perception des externalités négatives caractérisant l'agriculture productiviste.

5- Le rôle de l'agriculture dans le maintien de certains équilibres sociaux

24 Cf. Khalil Alladi, 2003

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L'agriculture a un rôle dans la distribution spatiale de la population et la régulation des flux migratoires. L'emploi dans l'agriculture continue à participer à la régulation des flux migratoires et joue sur l'équilibre rural/urbain en atténuant un exode rural massif vers les villes. Cela diminue les coûts sociaux inhérents à la congestion des zones urbaines (logements insalubres, maladies, criminalité...). Également, l'agriculture de subsistance a permis le développement d'une organisation communautaire informelle, dotée d'une culture de solidarité et d'endurance, particulièrement importante dans des pays où la couverture sociale est très réduite.

II-2 Place du renforcement des capacités dans l'essor de l'agriculture

Le renforcement des capacités étant un processus qui vise à mobiliser, développer et préserver les capacités des personnes, des organisations et de la société dans son ensemble de s'autogérer, il occupe une place centrale dans l'essor de l'agriculture notamment des PED. En tant que pionnière en matière de renforcement des capacités, la FAO reconnaît qu'aider les gens à agir par leurs propres moyens ne se limite pas à leur dispenser une formation. Le succès réside dans la forte détermination des gouvernements et le processus doit s'articuler sur trois niveaux : politiques, institutions et individus.

II-2.1 Au niveau des politiques

Des politiques qui accordent une importance au renforcement des capacités du secteur agricole sont un premier pas important. Un travaille au niveau national, régional et mondial pour aider les organismes et les pays à élaborer de telles politiques implique le partage de connaissances et d'expériences, la fourniture d'avis et d'un appui technique dans l'analyse des politiques et des stratégies, et l'aide à la formulation, mise en oeuvre, suivi, évaluation et gestion des processus d'action (notamment résolution des conflits, négociation et facilitation).

Sur le plan des politiques, le renforcement des capacités aide les acteurs principaux dans les pays membres à analyser les incidences des nouvelles lignes d'action et l'évolution des rôles du

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secteur public et privé et des organisations de la société civile dans la mise en oeuvre des politiques favorables à l'essor de l'agriculture. Un exemple est le récent partenariat de la FAO avec le Gouvernement du Belize, qui a abouti au vote de cinq lois sur la biosécurité et à la création d'une nouvelle autorité nationale de la santé agricole.

II-2.2 Au niveau des institutions

Une des tâches les plus complexes de renforcement des capacités concerne les institutions. Des institutions solides peuvent améliorer la gouvernance et influer sur le comportement des individus. Pour un développement harmonieux du secteur agricole, il faut s'employer à renforcer les institutions telles que ministères de l'agriculture, des pêches et des forêts, les services de recherche et de vulgarisation, les associations de négociants privés, les institutions bancaires et de micro financement, les organisations de producteurs et les organisations non gouvernementales.

Sur le plan institutionnel, le renforcement des capacités contribue à améliorer la rentabilité des organisations commerciales de producteurs, entreprises, coopératives, pourvoyeurs de services publics et privés et organisations paysannes et rurales. La FAO encourage les associations de producteurs à se consulter et à représenter équitablement tous leurs membres. Des institutions efficaces peuvent créer des opportunités d'infléchir les politiques et de tirer profit de programmes d'urgence, de relèvement, de développement et d'investissement pour les communautés rurales.

II-2.3 Au niveau des individus

Ils constituent la troisième dimension du renforcement des capacités. Le renforcement des capacités permet de développer les connaissances et compétences des professionnels et techniciens agricoles, par l'enseignement de meilleures techniques de culture ou d'élevage, de conservation de l'eau, de lutte contre les ravageurs et maladies, et d'amélioration de la qualité des aliments.

La FAO collabore avec les institutions pédagogiques de ses Etats membres afin d'encourager des politiques et programmes axés sur le développement des capacités des individus. Les mesures

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concrètes comprennent la mise au point de programmes d'étude, de matériels pédagogiques et de méthodologies de suivi évaluation de projets agricole.

L'essor du secteur agricole réside surtout sur la composante « coopération régionale » du renforcement des capacités qui présente trois avantages : le partage de l'information, le partage des ressources et la mobilisation des ressources.

- Le partage de l'information : il s'agit du partage des expériences, les échanges d'informations sur les bonnes pratiques entre institutions, organisations et individus afin d'éviter de réinventer les mêmes solutions ou de répéter les mêmes erreurs.

- Le partage des ressources : démunis isolément, les institutions, organisations et individus peuvent devenir forts collectivement, en se renforçant mutuellement. Les forces des uns dans certaines disciplines compenseront les faiblesses des autres.

- La mobilisation des ressources : elle peut se faire collectivement, de façon à entreprendre des initiatives régionales comme la création de centres d'excellence régionaux.

Les aptitudes et compétences des intervenants dans la filière agricole étant renforcées, l'agriculture pourra assumée pleinement son rôles de pourvoyeur du développement local.

Au terme de ce chapitre il ressort que le Développement Local est un processus de transformation socio-économique et culturel opéré sur un espace en vue d'y promouvoir le mieuxêtre. Cette transformation doit être le fruit d'un projet collectif négocié entre toutes les composantes de la population à laquelle incombe la mise en oeuvre du projet. Plus qu'un discours ou une politique, le développement local est une pratique.

Pour renforcer les capacités, il ne suffit pas d'améliorer les connaissances et les compétences des individus. Le renforcement des capacités est, en effet, très largement subordonné à la qualité des organisations au sein desquelles les individus travaillent. Qui plus est, les activités menées par des organisations données sont influencées par l'environnement général (les structures de l'autorité et du pouvoir et les institutions) dans lequel elles s'inscrivent. Les capacités ne sont pas seulement une question de compétences et de procédures. Elles sont aussi une question d'incitations et de gouvernance.

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CHAPITRE II : LE RENFORCEMENT DES

CAPACITES DES PRODUCTEURS PAR LE

PPVCC

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CHAPITRE II : LE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PRODUCTEURS PAR LE PPVCC

Il sera exposé dans ce chapitre la présentation du PPVCC et le renforcement des capacités des producteurs de cacao tel qu'effectué par le projet.

Section I : Présentation du PPVCC

I-1 Contexte et objectifs du PPVCC

I-1.1 Contexte du PPVCC

Le Verger cacaoyer caféier Camerounais couvre plus de 600 000 ha répartis sur l'ensemble des sept régions au Sud de l'Adamaoua et une partie de cette dernière. Ces cultures ont constitué jusqu'aux années 1980, un facteur de stabilité économique de notre pays et la principale source de revenu de plus de 1 200 000 agriculteurs ruraux.

A partir de l'année 1987, la valeur cumulée de la production du cacao et café marchant n'a cessé de diminuer.

Depuis bientôt dix ans, l'Etat s'est désengagé de la fonction de protection phytosanitaire des cultures. Avant la libéralisation, par le biais de divers mécanismes, projets de développement, sociétés d'Etat, Sous Direction de la protection des végétaux, etc., l'Etat assurait la protection phytosanitaire des cultures, notamment du verger national (plantations de café et de cacao). L'Etat s'est retiré de cette fonction en faisant l'hypothèse que le secteur privé prendrait spontanément son relais. Cela ne s'est vérifié que partiellement. Et les producteurs et leurs organisations, encore fragiles, n'ont pas encore été en mesure de combler le vide créé par le retrait brutal de l'Etat.

Ce brusque désengagement de l'Etat des activités de protections des cultures a eu pour conséquence de désorganiser la filière cacao/café. On observe aujourd'hui une dégradation généralisée de l'état sanitaire du verger national. Le savoir faire des brigades phytosanitaires du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MINADER) n'a pas été transféré aux

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paysans au moment du désengagement de l'Etat. Le réseau d'approvisionnement en intrants phytosanitaires des petits producteurs n'a pas été reconstitué par les distributeurs privés. De manière générale, le vide laissé par le désengagement de l'Etat ne permet pas aux paysans de protéger leurs cultures de manière efficiente. Cela s'est traduit par l'effondrement du marché des pesticides. A tire d'exemple, « le nombre des sachets doses importés chaque année contre la pourriture brune des cabosses du cacaoyer est passé de 30 millions au milieu des années 80 à moins de 3 millions en 1996 ». Les tableaux ci-dessous donnent la situation et l'état du verger caféier et cacaoyer du Cameroun.

Tableau 1 : Superficie actuelle des vergers cacaoyer et caféier en production :

REGIONS

Superficie des spéculations en production (ha)

Cacao

Café

Totaux

Robusta

Arabica

Total

CENTRE

14 500

12 000

 
 

12 000

152 500

SUD

76 000

 
 
 
 

76 000

LITTORAL

13 000

31 200

 
 

31 200

44 200

SUD OUEST

74 000

36 000

 
 

36 00

110 000

EST

39 200

26 900

 
 

26 900

66 100

OUEST

4 680

33 700

 

58 700

92 400

97 080

NORD OUEST

900

8 700

 

42 400

51 100

952 000

TOTAL

350 280

149 100

101

100

250 200

600 480

Source : Recensement agricole réalisé en 1984 par le CIRAD

Tableau 2 : Superficie actuelle des vergers cacaoyer et caféier en production sinistrés

REGIONS

 

Superficie des spéculations en production (ha)

 

Cacao

 
 

Café

 
 

Totaux

 

Robusta

 

Arabica

 

Total

 

CENTRE

 

49 875

 

4

200

 
 
 

4

200

52

075

SUD

 

26 600

 
 
 
 
 
 
 
 

26

600

LITTORAL

 

4 550

 

10

920

 
 
 

10

920

15

470

SUD OUEST

 

25 900

 

12

810

 
 
 

12

810

38

710

EST

 

13 720

 

9

415

 
 
 

9

415

231

345

OUEST

 

1 638

 

11

795

 

20

545

312

340

33

978

NORD OUEST

 

315

 

3

045

 

14

840

17

885

18

200

TOTAL

122

598

52

185

 

35

385

 

87 570

 

10 168

 

Source : Recensement agricole réalisé en 1984 par le CIRAD

Il ressort de ces tableaux, tirés du recensement agricole de 1984, cité dans la stratégie de production en zones caféières et cacaoyères du Cameroun par le CIRAD, que près de 35% de

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l'ensemble des vergers sont sinistrés. Cette situation cause un manque à gagner considérable aux producteurs. Les petites sont estimées en moyenne à 40% de la production. Or 40% de 130.000 tonnes de cacao représentent 52.000 tonnes. En valeur cette quantité correspond, en supposant que le prix moyen du kilogramme est de 500 francs, à un montant de 26 000 000 000 (vingt six milliards) de francs CFA en cacaoculture seulement. Si nous prenons en compte les manques à gagner des deux spéculations, nous perdons au moins 60 000 000 000 (soixante milliards) en francs CFA et probablement plus de 100 milliards de francs.

L'incidence des ravageurs (mirides, antestia, scolytes) et les maladies (pourriture brune, l'anthracnose des baies de café) est à elle seule responsable de la baisse des récoltes pouvant atteindre 50% de la production attendues et de la perte de compétitivité de ces produits sur le marché international. Cette situation est essentiellement due à :

- l'absence de traitement phytosanitaire d'envergure ;

- au coût élevé des pesticides et services ;

- au faible niveau de revenu du paysan ;

- l'absence des mesures d'accompagnement de la politique de désengagement de l'Etat.

Le producteur se trouve ainsi avec une production réduite en quantité, médiocre en qualité, achetée à un prix dérisoire. Son pouvoir d'achat ne lui permet plus de satisfaire ses besoins élémentaires (se nourrir et se soigner ou envoyer ses enfants à l'école) et encore moins faire face aux coûts de la production notamment pour la couverture phytosanitaire. Ils ont atteint et même dépassé le seuil de la pauvreté.

La persistance de cette situation risquerait de faire en sorte que les paysans ne profitent pas des fruits de la croissance actuellement enregistrée et ainsi les maintenir dans un état de pauvreté avancé. Plus de 84% de la population du Cameroun est pauvre et parmi eux 64% sont des ruraux. La pauvreté est plus notoire en milieu rural.

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Le MINADER dont dépend le développement harmonieux et équilibré de l'agriculture dans toutes les régions du pays, se doit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté de lancer un programme de réhabilitation du secteur cacao/café.

I-1.2 Objectifs et zones d'intervention du PPVCC

Objectif global :

Améliorer les conditions de vie des producteurs de cacao et café à travers l'appui à la protection de leurs vergers.

Objectifs spécifiques

- Contribuer à la prévention des pestes d'importance qui limitent les rendements des cacaoyères et des caféières ;

- Lutter contre ces pestes par l'utilisation des substances chimiques de synthèse appropriées qui intègrent l'efficacité, le coût et les préoccupations de l'environnement ;

- Former les producteurs de cacao et de café aux techniques d'identification des périodes de

forte pullulation de ces pestes ainsi qu'aux moyens et techniques de lutte contre celles-ci ;
- Assurer un suivi régulier en faisant ressortir leurs états phytosanitaires, les conditions ainsi

que les pratiques diverses qui les affectent négativement ;

- Etablir éventuellement des calendriers d'intervention phytosanitaire en rapport avec les différentes zones écologiques du projet, en tenant compte des résultats obtenus avec les communautés villageoises bénéficiaires du projet.

- Organiser les producteurs afin qu'à terme ils prennent eux mêmes en charge la protection de leurs plantations.

Zones d'intervention

Le projet d'Appui à la Protection du Verger Cacao Café est un programme de lutte contre la pauvreté et de promotion du développement rural. Le projet couvre les sept provinces du Cameroun favorables à la culture de ces deux spéculations et à leur exploitation ce sont : Centre, Sud, Est, Littoral, Nord-Ouest, Ouest, Sud-Ouest.

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I-1.3 Résultats attendus et indicateurs

Résultats attendus du projet

Le projet devra produire globalement comme résultat l'amélioration des conditions de vie des producteurs de café et de cacao.

De façon spécifique le projet devra atteindre les résultats ci-après:

- Organisation et structuration des producteurs de cacao et café;

- Formation des brigades villageoises émanant des OP qui traitent efficacement leur verger ; - Equipement des producteurs en matériels de lutte phytosanitaire ;

- Existence d'un fonds de pérennisation des activités liées à la protection du verger.

Indicateurs retenus par le projet

Le projet utilisera une dizaine d'indicateurs simples notamment :

- Le nombre d'OP formées ;

- Les superficies traitées ;

- Le nombre d'appareils distribués ;

- Le nombre de brigades opérationnelles formées ;

- Le nombre d'OP de la filière organisée ou consolidée ;

- Le nombre d'OP capables de réparer leurs appareils ;

- La quantité de produits phytosanitaires négociés par les OP par rapport à la situation de référence ;

- Le pourcentage des contributions réalisées par rapport au total des contributions attendues ;

- Le taux d'accroissement de la production; - Le taux de décaissement du projet

I-1.4 Composantes et ressources du PPVCC

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Composantes du projet

Le projet comporte quatre composantes que sont :

- Renforcement des capacités des producteurs (appui à la structuration, à l'organisation et formation des producteurs) ;

- Composante lutte (Détermination des besoins en matière de lutte, acquisition des appareils de lutte, acquisition des équipements, des produits phytosanitaires et appui à la lutte proprement dite) ;

- Suivi interne et externe ;

- Finance et administration.

Cette répartition du travail n'est pas rigide. Elle intègre, la concertation interne, le travail en équipe, les échanges entre les cadres du projet d'une part et ceux en dehors d'autre part. cette exigence de synergie est le credo du projet.

Ressources du projet

Le Ministre de l'Agriculture et du Développement Rural nomme les Responsables à toutes les fonctions dans le projet. Tenant compte de l'adéquation profil/poste de travail, le personnel désigné du projet proviendra du MINADER. Les agents d'appui sont recrutés pour une durée de six mois.

Le coût total du Projet est de 6 101 000 000 FCFA. Son financement est entièrement supporté par les fonds PPTE.

I-2 Organisation du PPVCC

I-2.1 Organisation générale du projet

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Figure 2 : Organigramme générale du PPVCC

MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET
DU DEVELOPPEMNT RURAL
(MINADER)
(MAITRISE D'OUVRAGE)

COMITE DE PILOTAGE (CP)
(MAITRISE D'OUVRAGE
DELEGUE)

 
 
 
 
 
 
 

DIRECTION DU
DEVELOPPEMENT DE
L'AGRICULTURE (DDA)
(MAITRISE D'OEUVRE)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CELLULE DE COORDINNATION
NATIONALE (CN)
(AGENCE D'EXECUTION)

7 BASES PHYTOSANITAIRES
(NIVEAU PROVINCIAL)

43 BRIGADES PHYTOSANITAIRES
(NIVEAU DEPARTEMENTAL)

RESPONSABLES DE PROXIMITE
(AVZ, Chefs de postes, DAA etc.)

PRESTATAIRES

ORGANISATIONS PAYSANNES
(NIVEAU D'EXECUTION)

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I-2.2 Organisation de pilotage et d'orientation

1- Le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural

C'est la tutelle du projet, il joue de ce fait le rôle de maître d'ouvrage. Il est assisté dans cette mission par un Comité de Pilotage. C'est l'organe de pilotage institutionnel.

2- Le Comité de Pilotage

Il a été créé par Décision N°148/MINADER/SG/DEPC/CPP du 19 Juin 2006, il joue le rôle de maître d'ouvrage délégué. C'est l'organe de pilotage stratégique. A ce titre, il délibère sur :

- Les projets de programme d'activités et de budget ;

- Les rapports d'exécution des activités du Projet ;

- Les comptes rendus détaillés de l'exécution du budget ;

- Les termes de références des missions d'évaluation et d'audit commandités dans le cadre du projet ;

- Les rapports d'évaluation et d'audit du projet.

Le Comité est composé comme suit :

> Le Président : le Secrétaire Général du MINADER ;

> Les Membres :

- Le Directeur du Développement de l'Agriculture ;

- 01Représentant du Ministère des Finances ;

- L'Expert Sectoriel du Développement Rural au ;

- 01 Représentant du CICC ;

- 01 Représentant de la SODECAO ;

- Le Délégué Provincial de l'Agriculture et du Développement Rural du Centre ;

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- Le Chef de Cellule des Projets et Programmes du MINADER, Coordonnateur des projets PPTE ;

- 5 (cinq) Représentants des OP phares des filières Cacao et Café ;

- 01 (un) Représentant des prestataires de service de la filière ;

- Le secrétariat sera assuré par Le Coordonnateur du Projet d'Appui à la Protection du Verger Cacao/Café du MINADER, chef de l'Agence d'Exécution.

> Le Secrétariat du Comité est chargé de la préparation de Sessions. A ce titre il est chargé :

· De la convocation des membres au moins sept jours avant la réunion.

· De l'élaboration des documents au déroulement des travaux.

· Lors des travaux il est chargé de rapporter les affaires inscrites à l'ordre du jour et rédiger les comptes rendus.

Le Comité sera constaté par Décision du MINADER et se réunira deux (2) fois par an. Toutefois, en cas de nécessité, le Comité de Pilotage peut être convoqué notamment pour donner son avis sur des rapports d'évaluation ou d'audits. Les décisions du comité doivent privilégier le consensus entre les membres. Les avis du Comité sont adoptés à la majorité des deux tiers (2/3) des membres présents.

3- La Direction du Développement de l'Agriculture (DDA)

C'est la Direction technique à laquelle est rattaché le projet, elle est reconnue par Décision du Ministre de l'Agriculture et du Développement Rural. Elle joue à ce titre le rôle de maître d'oeuvre. C'est l'organe du Pilotage Opérationnel.

Elle a pour mission de :

- assurer la cohérence et la synergie dans l'exécution du projet ;

- superviser l'élaboration du manuel de procédure d'exécution du projet et de suivre sa mise en oeuvre ;

- veiller à la bonne exécution du projet par l'Agence d'Exécution.

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4- La coordination et le suivi du projet

La Cellule de Coordination Nationale basée à Yaoundé, est confiée à une Unité de Gestion (UG) placée sous la responsabilité d'un Coordonnateur. De concert avec le maître d'oeuvre, et sous l'autorité du Comité de Pilotage. C'est l'organe du Pilotage Opérationnel. L'UG aura pour tâches principales :

- La coordination, le contrôle et le suivi de l'ensemble des activités du projet ;

- L'élaboration des plans d'actions, du budget du projet et des programmes annuels de travail ; - L'élaboration des rapports d'activités trimestriels sur l'état d'avancement du projet et les rapports annuels d'exécution ;

- L'établissement des états financiers ;

- La gestion des comptes ouverts éventuellement au titre du projet ;

- La préparation et la présentation des termes de référence, des cahiers de charges, des dossiers d'appels d'offres, et dossiers de consultations restreintes ;

- L'établissement des comptes rendus détaillés de l'exécution du budget ;

- L'engagement des dépenses ;

- Le suivi et le contrôle de la réalisation des activités de terrain exécutées par les opérateurs partenaires ;

- L'établissement et le maintien d'étroites relations avec les structures administratives , les collectivités territoriales, les organisations privées et les autres acteurs de développement du monde rural intéressés au projet au niveau départemental et local ;

- L'accompagnement des OP dans le cadre de l'utilisation des subventions financières.

Pour la réalisation de ses objectifs, le PPVCC est structuré comme suit :

~ La Cellule Centrale de Coordination composée de cinq Responsables :

- 01 Coordonnateur National ;

- 04 Cadres de projet selon le document agréé du projet (03 seulement sont opérationnels depuis le démarrage du projet) ; responsable chacun d'une composante du projet, et

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parallèlement supervise une région couverte par le projet ; ce gap va être rattrapé au cours de l'exercice en cours avec le recrutement d'un cadre supplémentaire ;

- 01 Comptable matières ;

- 03 Secrétaires ;

- 02 Chauffeurs ;

- 01 Agent d'Entretien.

~ Au niveau régional, le 07 points focaux que sont les Chefs de bases phytosanitaires, assurent

le relais ;

~ Au niveau Départemental, 43 points focaux que sont les Chefs de brigades assistent le

projet ;

~ Les responsables de proximité qui sont des cadres du projet plus rapprochés des producteurs

et de leur bassin.

5- Les modes d'intervention

La lutte phytosanitaire sera exécutée par les producteurs à travers les brigades villageoises d'intervention phytosanitaire (BVIP). Une brigade est un groupe de personnes choisies par leur organisation, qui sont formées dans la manipulation, le mélange des produits phytosanitaires, dans la conduite de la lutte phytosanitaire, et dans la maintenance des équipements et appareils de lutte.

Une brigade est composée en moyenne de six (6) personnes : un chef d'équipe machiniste, un mélangeur, et quatre porteurs d'appareils. Le machiniste est responsable de la maintenance, le mélangeur est chargé de préparer le produit de traitement, les porteurs sont chargés de la pulvérisation. Ces brigades seront formées dans les zones où elles n'existent pas encore, renforcées dans les régions où elles sont en quantité insuffisante. Le BVIP émanent des organisations paysannes (OP) et travaillent pour leur compte.

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Trois modes d'intervention doivent être distinguées ici :

- La sensibilisation/information des autorités traditionnelles : pour assurer le succès de l'opération, des séances d'animation au cours desquelles les bénéficiaires seront informés et sensibilisés sur l'approche, seront organisées ;

- L'identification des zones d'insertion : compte tenu du caractère collectif de cette lutte et du transfert de cette fonction aux producteurs, un appui à la structuration des producteurs s'avère important ;

- L'organisation des rencontres avec tous les intervenants.

5- Les mécanismes utilisés

Ils sont au nombre de trois :

- L'acquisition des équipements et produits phytosanitaires ;

- La mise en oeuvre de l'opération : en vue de garantir la qualité des traitements menés, les BVIP qui auront la charge de la mise en oeuvre de la protection du verger, bénéficieront en plus de l'appui technique et du contrôle des bases phytosanitaires du MINADER, de l'encadrement des ONG, projets et autres opérateurs compétents ;

- L'approche : l'approche utilisée dans la mise en oeuvre de ce projet sera basée sur « l'Approche participative » axée sur l'implication et la participation effective des bénéficiaires à tous les niveaux de prise de décisions et d'exécution du projet. C'est ainsi seulement que les producteurs pourront prendre progressivement en charge cette lutte, de manière à assurer la pérennité de ce projet.

I-2.4 Les activités du PPVCC

- Renforcer l'équipement des producteurs pour la protection phytosanitaires ; - Faciliter l'accès aux produits et aux équipements de traitement ;

- Renforcer la capacité des organisations paysannes pour la conduite des luttes collectives ;

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- Créer et redynamiser des brigades villageoises d'intervention phytosanitaires de lutte dans l'ensemble des bassins de production ;

- Sensibiliser et informer les producteurs et leurs organisations pour cette lutte à laquelle ils doivent impérativement s'impliquer ;

- Identifier les zones d'intervention afin d'assurer le traitement ;

- Identifier les groupements de producteurs et autres intervenants dans les filières cacao et café ;

- Déterminer les besoins de chaque zone ou bassin en équipement et produits de traitement ; - Elaborer un protocole qui précise les modalités d'implications des parties prenantes ;

- Former le personnel de lutte ;

- Promouvoir les organisations de producteurs ;

- Assurer le suivi et l'évaluation.

Section II : Les activités de renforcement des capacités menées par le PPVCC

II-1 Sensibilisation et formation des producteurs à la protection phytosanitaire

II-1.1 Formation et recyclage des BVIP

1- Description de l'activité

La formation des brigades villageoises consiste à former les producteurs de cacao et de café membres des organisations paysannes constituées en Union des GIC, Fédérations des Unions des GIC ou en coopératives à la détection des pestes qui limitent les rendements et à la lutte phytosanitaire. Le recyclage par contre consiste à remettre à niveau des anciennes brigades formées mais qui ont perdues des aptitudes par manque d'activité.

L'objectif de cette formation est de faire acquérir aux BVIP la maîtrise des moyens et techniques de lutte contre les maladies et ravageurs des cacao et cafés.

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La sélection des personnels de lutte à former incombe aux OP. A condition que ce personnel soit capable de lire et écrire le français ou l'anglais et possède des aptitudes à transmettre l'enseignement reçu aux autres membres.

Le calendrier de la formation est établi en collaboration avec les OP bénéficiaires en fonction de leurs préoccupations et transmis au projet pour lui permettre de s'organiser aux fins de suivi.

L'effectif total des participants à une session de formation des BVIP est de 60 personnes en moyenne ; soit 30 par module de formation. Les deux modules concernés étant les conseillers phytosanitaires et les machinistes réparateurs d'appareils de traitement.

La durée d'une session de formation est de 03 jours. Une session de formation sera animée par un formateur principal et deux assistants.

2- Actions à mener et indicateurs retenus

Les actions à mener dans le cadre de cette formation sont :

- Identifier les OP ne disposant pas encore de BVIP formées ; - Elaborer les termes de référence

- Elaborer un chronogramme de formation ;

- Elaborer et produire les supports de formation ;

- Réaliser la formation des conseillers phytosanitaires et des machinistes; - Assurer les honoraires des consultants et les perdiems des experts ;

- Assurer le transport, l'hébergement et la nutrition des participants ; - Audits (Evaluation).

Les indicateurs retenus pour vérification de l'effectivité de ces formations sont : - Le nombre de formations réalisées ;

- Le nombre de conseillers phytosanitaires et de machinistes formés ; - Le nombre de BVIP fonctionnelles.

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II-1.2 Formation des dirigeants des OP en gestion

1- Description de l'activité

La formation des membres dirigeants d'OP concerne les magasiniers et les délégués des OP et elle consiste à :

- Former ceux-ci aux tâches de gestion administrative et financière de leur structure dans l'optique de la future délégation de certaines responsabilités telles que les négociations pour achat des pesticides et autres équipements ;

- Renforcer leur capacité sur la bonne gouvernance et sur l'apprentissage dans l'acquisition des biens et services.

L'effectif total des participants à une session de formation en gestion est de 45 personnes en moyenne.

La durée d'une session de formation est de 03 jours. Une session de formation sera animée par un formateur principal et un assistant.

2- Actions à mener et indicateurs retenus

Les activités à mener dans le cadre de cette formation concernent :

- Identifier les OP dont les dirigeants n'ont pas encore bénéficié de formation en gestion ;

- Déterminer le nombre de magasiniers et de délégués d'OP à former ; - Elaborer les termes de références et le chronogramme de formation ; - Elaborer et produire les supports de formation ;

- Réaliser la formation des délégués et des magasiniers ;

- Assurer les honoraires des consultants et les perdiems des experts ; - Assurer le transport, l'hébergement et la nutrition des participants ; - Audits (Evaluation).

Les indicateurs retenus ici sont :

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- Le nombre de magasiniers formé - Le nombre de délégués formés

II-1.3 Appui à la structuration et à l'organisation des OP

1- Description de l'activité

La structuration des OP consiste à la sensibilisation, l'éducation, l'information et la mobilisation. Au-delà des formations spécifiques concernant les dirigeants des OP, cette campagne permet de mobiliser l'ensemble du corps social notamment :

- des masses de producteurs déjà regroupés en OP et partenaires ou non du projet, sur l'importance à renforcer la structuration pour atteindre une taille leur permettant de mieux tirer avantage des appuis du projet ;

- des masses de producteurs non partenaires du projet sur l'importance de la protection du verger, la notion de groupe etc. ;

- des autorités politiques, administratives, traditionnelles et religieuses et autres leaders d'opinion sur ces mêmes thèmes pour servir de relais aux encadreurs du Projet et maintenir en éveil la mobilisation sociale autour de la protection du verger cacao/café.

L'effectif total des participants à une campagne de sensibilisation est de 500 producteurs en moyenne et sa durée de 02 jours.

2- Actions à mener

Les activités en rapport avec la sensibilisation des OP sont les suivantes :

- Organiser une campagne de mobilisation sociale dans toutes les régions couvertes par le projet ;

- Elaboration des termes de référence et du chronogramme d'action ;

- Elaboration des supports de sensibilisation et d'information (Prospectus, dépliants, banderoles etc.).

II-2 Traitement phytosanitaire des vergers

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II-2.1 Dotation en matériel de lutte phytosanitaire et de protection corporelle

1- Description de l'activité

Les équipements, produits et appareillages seront achetés partiellement par le projet à travers des procédures d'appels d'offres pour continuer à soutenir les OP encore fragiles.

Une autre partie sera transmise aux OP plus solides sous forme de subventions financières pour mieux les responsabiliser, le projet se contentant de les accompagner.

Toutefois, les OP qui n'auraient pas rempli les clauses relatives au versement de leur contribution dans leur compte ne bénéficieront plus des appuis du projet.

Les principaux matériels utilisés pour la lutte sont l'atomiseur et le pulvérisateur. S'agissant du matériel de protection corporelle, il s'agit des paires de gants, des paires de lunettes, des cachenez, des blouses etc.

L'objectif de cette activité est d'accroître l'efficacité de la lutte phytosanitaire. Ceci passe par une responsabilisation des OP et un respect des calendriers phytosanitaires.

2- Actions à mener

Les actions à mener ici concernent :

- Recensement du matériel de lutte ;

- Lancement des appels d'offre ;

- Distribution des équipements et matériels lutte ; - Constitution des brigades villageoises de lutte ; - Organisation de la lutte.

II-2.2 Dotation en produits phytosanitaires

1- Description de l'activité

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L'acquisition des produits de traitement phytosanitaires au profit des producteurs de cacao consiste à mettre à la disposition des populations bénéficiaires les pesticides de lutte phytosanitaire contre les ravageurs et maladies du cacaoyer.

L'objectif de cette activité est de doter les OP de pesticides notamment par l'acquisition et la distribution des produits de lutte phytosanitaires en quantité et en qualité.

2- Actions à mener et indicateurs

Elles concernent :

- L'élaboration des dossiers d'appels d'offres ;

- Suivi des procédures de passation des marchés ; - La livraison des produits aux bénéficiaires.

En ce qui concerne les indicateurs, il s'agit de la nature et la quantité des pesticides distribués.

Arrivé au terme de ce chapitre, il ressort que le PPVCC est un projet public placé sous la tutelle du MINADER qui a la maîtrise d'ouvrage et dont la DDA assure la maîtrise d'oeuvre. Entré en activité en 2003, ce projet a pour objectif global d'améliorer les conditions de vie des producteurs de cacao et de café à travers l'appui à la protection de leurs vergers. Pour ce faire, le projet à organisé ses activités de renforcement des capacités autour de deux composantes : d'abord la sensibilisation et la formation des producteurs à la protection phytosanitaire des vergers ; puis le traitement phytosanitaire des vergers grâce aux dotations en équipements et produits de traitement phytosanitaire.

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IIème PARTIE

EVALALUATION DE L'EFFICACITE

DE L'APPUI ACCORDE AUX PRODUCTEURS

PAR LE PPVCC

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CHAPITRE III : CADRE METHODOLOGIQUE

ET RESTITUTION DES RESULTATS

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CHAPITRE III : CADRE METHODOLOGIQUE

ET RESTITUTION DES RESULTATS

La restitution des résultats de cette étude passe d'abord par la présentation de la démarche utilisée pour la collecte des données et informations. Il sera de ce fait présenté en première section le cadre méthodologie utilisée pour la collecte des données et dans la seconde section il sera présenté les résultats de l'étude. Pour ce qui est de l'analyse de ces résultats elle sera présentée dans le chapitre quatre.

SECTION I : Cadre Méthodologique

Dans cette section, nous allons tour à tour parler de : l'univers de l'enquête, de l'échantillonnage, de la stratégie de la recherche, des limites de la recherche. Après cela, il sera présenté la définition de quelques termes nécessaire à la bonne compréhension de cette étude.

I-1 Univers de l'enquête

Il sera présenté dans cette sous-section le cadre de l'étude et la population mère.

I-1.1 Le cadre de l'étude

Notre étude se déroule dans le projet PPVCC qui oeuvre pour le renforcement des capacités des producteurs de cacao et café au Cameroun.

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I-1.2 La population mère

La population mère est constituée par des éléments ou des sujets qui ont les mêmes caractéristiques. Ces éléments sont souvent des personnes partageant certains critères. Ces critères déterminent la sélection que fera le chercheur pour la constitution de la population cible.

Notre population parent est constituée des producteurs de Cacao et des cafés bénéficiant des appuis du PPVCC. Les cadres et personnels temporaires travaillant au sein du PPVCC seront également interrogés comme personnes ressources.

Après avoir déterminé la population mère, nous allons passer à l'échantillonnage qui consiste à obtenir un groupe de sujet qui est un sous-ensemble de notre population cible.

I-2 L'échantillonnage

Dans cette sous-section, un exposé sera fait sur la méthode d'échantillonnage, la technique d'échantillonnage et la taille de l'échantillon.

I-2.1 La méthode d'échantillonnage

L'échantillonnage est le procédé qui vise à déterminer l'ensemble des unités statistiques sur les quelles porte l'étude. Il importe donc pour nous de préciser ici, la procédure utilisée pour constituer notre échantillon.

Les méthodes et techniques d'échantillonnage sont nombreuses dans les études de type qualitatif comme quantitatif ; compte tenu de cette multiplicité nous allons opérer un choix.

Nous avons opté pour la méthode d'échantillonnage non probabiliste. Selon Fortin (1997), la méthode d'échantillonnage non probabiliste est un procédé de sélection selon lequel chaque élément

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de la population n'a pas une probabilité ou une chance égale d'être choisi pour faire partie de l'échantillon.

I-2.2 La technique d'échantillonnage

Notre recherche porte sur une population spécifique composée uniquement des producteurs de Cacao. En effet, parmi les différentes techniques de la méthode d'échantillonnage non probabiliste, nous avons privilégié la technique d'échantillonnage selon les choix raisonnés qui a la caractéristique d'être formée des sujets qui détiennent une information juste et fiable comme par exemple : les délégués des OP ou les représentants des OP.

Le choix de cette technique d'échantillonnage se justifie par le manque de moyens et le délai d'étude pour pouvoir observer tous les producteurs de caco et dans le soucis d'obtenir une information fiable et exacte, car les appuis du projet sont adressés aux OP et non pas aux producteurs de cacao pris individuellement.

I-2.3 La taille de l'échantillon

La taille de l'échantillon obtenu à partir de la technique d'échantillonnage par choix raisonnés s'élève à 30 délégués et représentants d'OP (qui sont également des producteurs de cacao). Nous nous sommes rendue compte qu'après avoir interrogé ces 30 producteurs les réponses étaient semblables.

I-3 La stratégie de la recherche

La stratégie de recherche se base sur la recherche documentaire, l'observation participante et les guides d'entretien. Elle nous a permis d'effectuer différentes démarches relatives à la collecte des données.

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I-3.1 La recherche documentaire

La recherche documentaire est une méthode permettant au chercheur de détenir de la bonne information.

Elle s'est effectuée en plusieurs étapes et a permis la construction de l'objet de recherche de la présente étude. Cette recherche documentaire a porté essentiellement sur les questions de développement local et de renforcement des capacités des agriculteurs.

Tout ce travail documentaire a été effectué en partie dans les centres documentaires de divers organismes nationaux et internationaux, gouvernementaux et non gouvernementaux et dans les centres documentaires des écoles de formation dont la bibliothèque du Centre de Recherche en Economie et en Gestion (CEREG) de l'Université de Yaoundé 2.

I-3.2 L'observation

Dans le cadre de notre travail, nous avons eu recours aussi à l'observation libre. Il s'agit de cette curiosité que nous avons toujours manifestée en étant attentif aux producteurs chaque fois que nous nous rendions sur le terrain.

Au delà du simple regard, nous nous attardons sur leur comportement verbal, leur mode de

vie.

L'observation participante à travers les activités menées par certains producteurs a renforcé nos convictions sur l'importance du renforcement des capacités dans l'amélioration des conditions socioéconomiques des producteurs bénéficiaires.

I-3.3 Le guide d'entretien

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A ce niveau nous avons utilisé le questionnaire pour recueillir des données concernant les réalisations du projet au niveau des OP, ainsi que pour obtenir des données quantitatives et qualitatives par rapport aux formes et niveaux de renforcement des capacités des producteurs de cacao du bassin du Centre.

L'administration du questionnaire s'est déroulée du 1er au 30 Septembre 2009, à raison de 2 jours par semaine soit un total de 8 jours. Les entretiens se sont déroulés dans les départements couverts par le bassin de production du Centre.

Nous sommes allés sur le terrain en compagnie du cadre du projet responsable de la région du Centre. Les discussions avec les producteurs ont, pour la plupart eu lieu dans l'après midi.

I-4 Le traitement des données

Après la collecte des données qui ont été traitées sur la base d'éléments statistiques élémentaires (effectif et pourcentage), nous avons procédé à leur dépouillement manuel au cours duquel nous les avons codifiées. Ainsi, nous avons abouti à la construction de tableaux nécessaire à l'analyse de nos résultats.

I-5 Les limites de la recherche

La principale limite propre à notre étude est l'impossibilité de généraliser nos résultats vu la méthode de recherche utilisée qui est non probabiliste et qui ne donne pas une chance égale à chaque élément de la population d'être choisi. Pourtant, cette méthode nous a permis d'aller plus en profondeur des données et de mieux cerner leur contenu.

I-6 Définition des concepts et clarification des termes

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Dans cette sous-section il sera présenté des éclaircissements sur les notions de projet et d'évaluation de projet et sur les ravageurs et maladies du cacaoyer.

I-6.1 Projet et évaluation de projet

1- Le projet

Le projet est un mot à sens double.

D'abord, il peut être conçu comme une intention ou un dessein, les anglais parlent de « Purpose » et les allemands de « Entwurf ».

Ensuite il peut être conçu comme une esquisse ou un canevas, les anglais parlent « Project » et les allemands de « Projekt ». La combinaison de ces deux sens donne la signification du mot projet telle que conçue par la littérature francophone25.

Selon AFNOR26, un projet est « un ensemble d'activités coordonnées et maîtrisées, comportant des dates de début et de fin, entrepris dans le but d'atteindre un objectif conforme à des exigences spécifiques, telles que les contraintes de délais, de coûts et de ressources ».

2- L'évaluation

Evaluer c'est apprécier la qualité pour faciliter la décision, mais aussi évaluer c'est

comparer27. La comparaison dont il est question ici peut prendre trois formes, elle peut être :

- Normative : il s'agit ici de comparer ce qui est aujourd'hui à ce que l'on a voulu faire ou à ce qui devrait être.

- Positive : comparer ce qui est aujourd'hui à ce qui était avant le projet ou également à comparer ce qui est avant le projet à ce qui serait après et pendant le projet.

- Conjecturale : comparer ce qui est aujourd'hui avec le projet à ce qui serait aujourd'hui si le projet n'était pas intervenu.

L'évaluation de projet c'est trois choses28 :

25 Tiré du cours de Master 2 en Analyse et Evaluation de Projet, dispensé par DOLIGEZ François à l'Université de Yaoundé 2-Soa et à l'Université de Rennes 1

26 AFNOR (Agence Française de Normalisation), norme X50-115 de 2 006 et Iso 10 006

27 IRAM / F3E, "L'évaluation, un outil au service de l'action", Paris, décembre 1996

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- une photo, un constat : il s'agit d'un état des lieux, un bilan, d'une observation des faits bruts ;

- un diagnostic, une appréciation, un jugement : il s'agit d'apprécier les faits de façon

construite et argumentée, de donner un avis sur ce qui apparaît comme forces ou faiblesses ;

- des recommandations, une aide à la décision : il s'agit des propositions d'amélioration, un

conseil pour la décision.

Dans le cadre de cette étude, il est question d'une action visant à mesurer l'efficacité dans la réalisation des activités menées par le projet PPVCC et de proposer si nécessaire les moyens d'amélioration pour des performances plus élevées.

3- L'efficacité

C'est la comparaison entre les objectifs fixés au départ et les résultats atteints à la fin du projet/programme, tant du point de vue quantitatif que qualitatif (d'où l'importance d'avoir des objectifs clairs au départ). L'intérêt est de mesurer les écarts et de pouvoir les analyser. Cette étude vise à mesurer le degré de réalisation des activités menées dans le cadre du projet PPVCC et d'analyser les écarts constatés.

4- Les indicateurs retenus dans le cadre de cette étude

Les indicateurs retenus dans le cadre de cette étude ont été choisis sur la base des deux hypothèses qui devront être vérifiées ou infirmées au terme de cette étude.

Les indicateurs retenus pour expliquer les variables sensibilisation et formation des producteurs à la protection phytosanitaire du verger cacaoyer dans la région du Centre sont :

- le nombre d'OP identifiées et sensibilisées par le projet ;

- le nombre de BVIP formé ;

- le nombre de responsable d'OP formé en gestion ;

- le nombre de machinistes formé à l'usage et l'entretient du matériel de lutte ;

- le nombre de conseillers phytosanitaires formé.

28 Guide F3E « L'évaluation, un outil au service de l'action », disponible sur http://f3e.asso.fr/rubrique.php3?id_rubrique=6

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En ce qui concerne la variable traitement phytosanitaire du verger cacaoyer dans la région du Centre, les indicateurs suivant ont été retenus :

- le volume de stock d'insecticides distribué aux OP ;

- la quantité d'atomiseurs et de pulvérisateurs distribuée aux OP ;

- la quantité de matériel de protection corporelle (blouses, gants, lunettes, bottes etc.) distribuée aux OP.

I-6.2 Les ravageurs et maladies du cacao

Ils sont de deux types, les insectes nuisibles au cacaoyer et les maladies du cacaoyer.

1- Les insectes nuisibles

Le Cacaoyer (Theobroma cacao L. 1753) est l'objet d'attaques de plusieurs insectes. Les principaux insectes nuisibles au cacao sont : les mirides, les psylles et les chenilles défoliatrices.

Les mirides du cacaoyer de l'appellation scientifique Sahlbergella singularis et de Distentiella théobroma, mais aussi connu sous le nom de punaise noire du cacaoyer (Lavabre, 1992) constituent un problème majeur. Ces ravageurs s'attaquent aux cacaoyers et peuvent occasionner des pertes de rendement allant jusqu'à 30%.

Figure 3 : Miride adulte Figure 4 : Dégâts Miride sur cacao

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Les psylles (Tyora tessmanï) s'attaquent aux extrémités des jeunes pousses. Elles peuvent constituer un danger en pépinière, mais infestent aussi les arbres adultes (rameaux sous forme d'une arrête).

Les chenilles défoliatrices peuvent envahir un verger en grand nombre et entraîner des chutes énormes de feuilles.

2- Les maladies du cacaoyer

Les maladies du cacaoyer sont de deux natures, la pourriture brune des cabosses et les pourridiés.

La pourriture brune des cabosses : provoquée par le champignon phytophtora spp, elle s'avère extrêmement agressif au Cameroun et entraîne la perte des cabosses jusqu'a 40%. L'impact varie selon l'humidité de l'air et donc en fonction de la pluviométrie, du site (bas-fond) et de l'ombrage du verger.

Figure 5 : Dégâts pourriture brune sur cacao

Les pourridiés sont une autre maladie qui s'attaquent aux racines du cacaoyer sur les sols humides ou inondés.

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Après avoir réglé les préoccupations méthodologiques spécifiques à ce travail, il nous apparaît opportun de présenter les résultats des divers entretiens réalisés auprès des producteurs de caco qui ont constitué l'échantillon de la présente étude afin, d'ouvrir une porte sur l'analyse desdits résultats.

SECTION II : Restitution des résultats de l'étude

Les résultats de cette étude d'évaluation du projet PPVCC concernent uniquement les activités menées du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2007. Ces résultats seront présentés en fonction de deux variables qui ont été retenus pour la vérification de chacune de nos hypothèses de travail.

C'est ainsi que nous présenterons d'abord les résultats liés à la variable sensibilisation, formation et équipement des producteurs. Ensuite il sera présenté les résultats liés à la variable traitement phytosanitaire du verger cacaoyer.

II-1 Sensibilisation et formation des producteurs

II-1.1 Identification et sensibilisation des producteurs

Tableau 3 : OP ayant bénéficié des appuis du PPVCC de 2003 à 2007

Régions

Départements

Organisations paysannes

CENTRE

Mefou et Akono

14

Lékié

31

Nyong et So'o

10

Mefou et Afamba

24

Mbam et Inoubou

15

Mbam et Kim

14

Nyong et Mfoumou

27

Nfoundi

6

Haute Sanaga

5

Nyong et Kéllé

22

TOTAL

10

168

Sources : Enquête du terrain

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Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets
Par WAMBA Joseph Honoré

Ce tableau présente le nombre d'OP ayant bénéficié des appuis du PPVCC sur la période de 2003 à 2007.

A la lecture de ce tableau, il ressort que 168 OP ont été identifiées, sensibilisées, structurées, et équipées dans le domaine de la protection phytosanitaire du verger cacaoyer par le PPVCC dans les 10 départements couverts par le projet dans la région du Centre de 2003 à 2007.

II-1.2 Formation des producteurs

Tableau 4 : Paramètres des formations dispensées de 2003 à 2007 par le PPVCC

Formation

Effectif

Pourcentage (%)

Responsables des OP en gestion

320

18,56

Conseillers phytosanitaires

298

17,29

Machinistes à l'usage du matériel de protection

308

17,86

Brigades

Villageoises d'Intervention Phytosanitaire (BVIP)

798

46,29

TOTAL

1 724

100

Source : Enquête du terrain

Ce tableau présente le nombre de formation reçu par les responsables d'OP en gestion, par les conseillers phytosanitaires, par les machinistes et par les BVIP.

Il apparaît à la lecture de ce tableau que de 2003 à 2007 le PPVCC a formé 1724 producteurs dont 320 en gestion des OP, 298 conseillers phytosanitaires, 308 machinistes et 798 BVIP.

II-2 Traitement phytosanitaire du verger cacaoyer

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II-2.1 Equipement des OP en matériel de lutte et de protection corporelle

Tableau 5 : Distributions des appuis aux OP de 2003 à 2007 par le PPVCC

Nature de l'appui

Quantité

Pourcentage (%)

Produits phytosanitaires

 
 

Volume d'insecticides distribués (en l)

50 562

96,30

Matériel de traitement

 
 

Atomiseurs et pulvérisateurs distribués

513

0,97

Matériel de protection corporelle

 
 

Blouses distribuées

103

0,19

Paires de bottes distribuées

103

0,19

Paires de gants distribués

103

0,19

Paires de lunettes distribuées

1 021

1,94

Cache-nez distribués

103

0,19

TOTAL

52 508

100

Source : Enquête du terrain

Ce tableau détermine les appuis octroyés aux OP par le PPVCC de 2003-2007.

Le pourcentage de distribution le plus élevé (96,30%) est obtenu sur les insecticides, les mêmes scores (0,19%) s'observent chez les blouses, les cache-nez, les paires de bottes, et de gants. En outre on observe les scores de 0,97% pour les atomiseurs et de 1,94% pour les paires de lunettes distribuées.

II-2.2 Superficies traitées par le PPVCC

Tableau 6 : Superficies prises en compte par le PPVCC de 2003 à 2007

Nature des superficies

Effectif (ha)

Pourcentage (%)

Superficies cacao traitées déclarées par les OP

12 779

36,51

Superficies Cacao non traitée par les OP PPVCC

22 221

63,49

Superficie totale prise en compte

35 000

100

Source : Enquête du terrain

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Ce tableau présente les données des superficies déclarées par les OP et prisent en compte par le PPVCC.

A la lecture de ce tableau, il ressort que sur les 35 000 ha de superficie pris en compte par le PPVCC, seule 36,51% (soit 12 779 ha) a été traitée par le projet durant la période de 2003 à 2007. Les 63,49% restant représente la superficie non encore traitée par le projet.

II-2.3 Epargne réalisée par les OP

Tableau 7 : Situation des fonds de pérennisation de 2003-2007

Département

Fonds de
pérennisation
(en Fcfa)

Pourcentage (en %)

Mefou et Akono

2 350 000

5,51

Nyong et So'o

3 202 070

7,52

Lékié

10 543 336

24,73

Mefou et Afamba

1 118 250

2,62

Mbam et Inoubou

5 143 300

12,07

Mbam et Kim

11 571 168

27,14

Nyong et Mfoumou

4 125 341

9,68

Mfoundi

0

0

Haute Sanaga

300 000

0,71

Nyong et Kellé

4 271 564

10,02

Total 1

42 625 029

100

Source : Rapport d'activité du projet

Ce tableau présente la situation des fonds épargnés par les OP afin d'assurer la prise en charge des activités de protection phytosanitaire du verger cacaoyer par eux-mêmes après le départ du projet.

A la lecture de ce tableau, il apparaît que l'épargne réalisée par les OP du bassin de production du Centre au titre de fonds de pérennisation sur la période de 2003 à 2007 est de 42 625 029 (quarante deux millions six cent vingt-cinq mille vingt-neuf) francs CFA. Ces fonds permettront aux OP de s'approprier la mise en oeuvre des activités de protection phytosanitaire du verger cacao à la fin des activités du projet PPVCC.

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II-2.4 Synthèse des réalisations financières du projet

Tableau 8 : Synthèse des réalisations financières du projet à fin 2007 (en %)

Composantes

Coût du
projet

Année
2003

Année
2004

Année
2005

Année
2006

Année
2007

Balance

Renforcement des capacités de lutte

13%

2%

25%

7%

8%

13%

22%

Réalisation de la lutte

75%

88%

52%

86%

81%

78%

63,50%

Suivi

7%

4%

4%

3%

5%

0%

19,60%

Fonctionnement

5%

6%

19%

4%

6%

9%

-5,10%

Total

100%

100%

100%

100%

100%

100%

100%

Source : Rapport d'activité du projet

Ce tableau présente l'évolution des réalisations financières en pourcentage du projet PPVCC de 2003 à 2007.

Il apparaît à la lecture de ce tableau, que la part de budget alloué au renforcement des capacités des producteurs et à la réalisation de la lutte phytosanitaire représente pas moins de 88% du coût total du projet. Alors que les frais de fonctionnement et de suivi du projet ne représentent que12% du coût total du projet.

Cet accent mis sur les deux premières composantes traduit la détermination du MINADER à travers le projet PPVCC d'améliorer et de développer les potentialités et aptitudes des producteurs de cacao et de café à travers l'étendu du territoire national.

II-2.5 Réalisations physiques cumulées du projet

Tous les appuis octroyés par le PPVCC tant en terme de sensibilisation et de formation des producteurs à la protection phytosanitaire ou en terme dotation en matériels et produits de traitement phytosanitaire sont résumés dans le tableau de bord de réalisation des activités du projet ci-dessous.

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Tableau 9 : TABLEAU DE BORD DE REALISATION DES ACTIVITES

N
°

Indicateurs de
réalisation des
activités

Objectif cumulé
(2003-2007)

Ecart

Taux de
réalisation
cumulé
(%)

Observations

Prévu

Réalisé

1

Nombre d'OP identifier et fonctionnelles

168

168

0

100

 

2

Nombre de

responsables d'OP formés es gestion (en 8 sessions)

360

320

-40

88,88

 

3

Nombre de conseiller phytosanitaire former (en 8 sessions)

240

298

58

124,16

 

4

Nombre de machinistes formés (en 8 sessions)

240

308

68

128,33

 

5

Nombre de Brigades Villageoises d'Intervention Phytosanitaire (BVIP) formées (en 28

sessions)

840

798

-42

95

 

6

Volume du stock d'insecticide distribué aux OP (en litre)

140 000

50 562

-89 438

36,11

 

7

Nombre d'appareils de traitement distribués

388

513

125

132,21

Ecarts dus à

une carence avérée en matériels de traitement phytosanitaire (atomiseur et pulvérisateur) et de protection corporelle chez les producteurs

8

Nombre de blouses distribuées

0

103

103

 

9

Nombre de paires de bottes distribuées

0

103

103

 

10

Nombre de cache-nez distribués

0

103

103

 

11

Nombre de gants distribués

0

103

103

 

12

Nombre de paires de lunettes distribuées

625

1 021

396

163,36

13

Superficie traitée par le projet

35 000

12 779

-22 221

36,51

 

14

Fonds de pérennisation des OP (en 103 Fcfa)

57 250

42 625

-14 625

74,45

 

15

Volume des appuis à la réalisation (en 103 FCFA)

6 101 000

4 716 092,1
34

1 384 907,
866

77,30

 

Source : Enquête de terrain

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Ce tableau présente les réalisations physiques cumulées du projet PPVCC sur la période de 2003 à 2007.

Ce tableau permet d'effectuer la comparaison entre les prévisions et les réalisations du projet et ainsi de déterminer les écarts.

Etant donné que cette étude a pour objectif spécifique entre autres d'évaluer l'efficacité des réalisations du projet PPVCC, ce tableau constitue de ce fait la grille d'évaluation de l'efficacité des réalisations du projet.

Les résultats de cette étude ayant été présentés, une analyse affinée de ces résultats sera faite dans le chapitre suivant de même que des recommandations et suggestions pour d'éventuelles améliorations des prestations offertes par le projet PPVCC aux bénéficiaires du projet.

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CHAPITRE IV : ANALYSE DES RESULTATS ET

RECOMMANDATIONS

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CHAPITRE IV : ANALYSE DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS

Il sera exposé dans ce chapitre l'analyse des résultats présentés dans la section deux du chapitre précédent. Par la suite il s'en suivra des recommandations faites à la coordination du projet pour d'éventuelles améliorations.

SECTION I : Analyse et évaluation de l'efficacité des résultats du PPVCC

I-1 Evaluation de la composante sensibilisation et formation des producteurs

I-1.1 Identification et sensibilisation des producteurs

Le projet PPVCC a mené effectivement plusieurs campagnes de mobilisation, de sensibilisation, d'identification et d'information à l'attention des OP dans le bassin de production du Centre.

Ces campagnes ont permis la structuration des OP en relation à l'octroi des appuis. Au terme de ces campagnes 168 OP (confère tableau 3) ont pu être identifiées, sensibilisées et informées sur la nécessité de la protection phytosanitaire des vergers.

Ces OP ont ainsi pu renforcer leur partenariat avec le PPVCC et de ce fait bénéficiées des appuis octroyés par le PPVCC sur la période de 2003 à 2007 en conformité avec l'Avant Projet d'Exécution (APE), ce qui explique un taux de réalisation de 100%. Le projet a ainsi du point de vue de l'efficacité atteint son résultat qui étais d'identifier et de structurer 168 OP à l'horizon 2007.

Néanmoins, des efforts restent encore à faire dans le domaine de l'identification et de la sensibilisation, car il existe encore un grand nombre d'OP dans le bassin de production du Centre

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qui connaissent l'existence du PPVCC mais qui pour des raisons diverses n'ont pas pu se faire recenser.

I-1.2 Formation des producteurs

Dans le cadre ces formations, des prestataires outillés pour former les producteurs ont été sélectionnées. Mais auparavant une réunion de mise au point a été organisée. Une décision du Vice Premier Ministre a validé ladite liste.

Le projet PPVCC a ainsi pu former en 5 ans (de 2003 à 2007) 1724 producteurs dont 320 dans le domaine de la gestion des OP, 298 conseillers phytosanitaires, 308 machinistes et 798 BVIP (confère tableau 4).

L'écart négatif constaté de 40 responsables d'OP formés en gestion s'est produit dans les premières années de la mise en oeuvre du projet. En effet, durant ces premières années, peu nombreux sont les producteurs qui étaient structurées en organisation. La formation des responsables étant assujettie au nombre d'OP, seul a pu être formé les responsables des OP présent à cette période. Cet écart a pu être comblé peu à peu au fil des années et sera probablement atteint dans la dernière année de vie du projet.

Au regard de la formation des conseillers phytosanitaires et des machinistes, le résultat escompté a été atteint. Les surplus observés au niveau des écarts témoignent de l'enthousiasme des producteurs de cacao de participer à la dite formation. En effet, seule une minorité de producteur disposait du matériel de lutte et s'avait s'en servir convenablement. L'équipement et la formation des producteurs à l'utilisation et l'entretient du matériel de traitement arrivaient ainsi a point nommée pour combler ce déficit criard.

En ce qui concerne la formation des BVIP, l'écart négatif constaté (42 BVIP) est dû non pas à une insuffisance au niveau du nombre sessions de formations dispensé aux producteurs, ni à un manquement des prestataires retenus pour dispenser lesdites formations ; mais plutôt à une reformulation de l'indicateur de formation des BVIP. En effet, il a été effectivement formé 840

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BVIP comme prévu initialement, néanmoins seules 798 BVIP sont réellement opérationnelles. C'est donc le critère d'opérationnalité fonctionnelle des BVIP qui est à l'origine de cet écart.

Il ressort au terme de cette sous-section que sur le plan de la sensibilisation et de la formation des producteurs, il a été effectivement réalisé :

- l'identification, la sensibilisation et la structuration de 168 OP ;

- la formation de 320 responsables d'OP en gestion ;

- la formation de 298 conseillers phytosanitaires ;

- la formation de 308 machinistes a l'utilisation et l'entretient du matériel ;

- la formation de 840 BVIP dont 798 est opérationnelle au plan fonctionnel.

Il apparaît de ce fait que le PPVCC a contribué au renforcement des capacités individuelles et techniques de 1 724 producteurs, des capacités de gestion de 320 producteurs (responsables des OP formés en gestion) et les capacités organisationnelles de 168 OP.

I-2 Evaluation de la composante traitement phytosanitaire

I-2.1 Produits phytosanitaires et matériel de lutte

Les appuis octroyés par le PPVCC en terme de produits phytosanitaire et matériel de lutte et réceptionnés de manière effective par les producteurs comprennent la distribution de 50 562 litres d'insecticides et de 513 appareils de traitement phytosanitaire (confère tableau.5).

Le déficit de réalisation de 89 438 litres (confère tableau 9) constaté dans la distribution des d'insecticides est dû au fait que, les prévisions et les achats des insecticides pour la période de 2003 à 2007 ont été fait par procédures de passation de marchés qui de par leurs lourdeurs ne permettaient pas au PPVCC de réceptionner et de distribuer les produits commander dans l'intervalle qui cadre avec les calendriers agricoles. D'où le report desdits réceptions, distributions et traitements aux exercices postérieurs. Le Projet ne pouvant distribuer et faire traiter que les appuis qui ont été réceptionnés.

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En ce qui concerne la distribution des pulvérisateurs et atomiseurs, le surplus de 125 appareils de traitement constaté (confère tableau 9) est dû à une carence avérée en matériel de traitement phytosanitaire (atomiseur et pulvérisateur), car seul une minorité de producteurs disposait d'un atomiseur ou d'un pulvérisateur pour effectuer le traitement phytosanitaire de son verger. A cette carence s'ajoute également le coût élevé d'acquisition des appareils de traitement phytosanitaire qui ne sont pas à la portée du petit producteur de cacao.

Toutefois, malgré le surplus enregistré au niveau de la distribution des matériels de traitement phytosanitaire, fort est de constater que la demande de matériels de traitement par les producteurs reste encore très élevée.

I-2.2 Matériel de protection corporelle

Le PPVCC a distribué effectivement au producteurs de cacao du bas sin du Centre 1 433 kits de protection corporelle pour assurer la sécurité des producteurs pendant les traitements phytosanitaires.

Ce package de protection était constitué de 103 paires de bottes, 103 paires de gants, 103 blouses, 103 cache-nez et 1 021 paires de lunettes.

En ce qui concerne la distribution des cache-nez, des blouses, des paires de bottes et de gants, elle est intervenue au cours de la quatrième année de vie du projet (année 2006). Car durant la phase pilote du projet (de 2003 à 2005) l'accent était mis uniquement sur la distribution des matériels de traitement et des produits phytosanitaires au détriment de la distribution du matériel de protection corporelle.

C'est donc au courant de l'année 2006 que le constat du manque criard de matériel de protection corporelle a conduit la coordination du PPVCC à intensifier l'octroie des appuis en terme de matériel de protection corporelle.

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Le surplus de 396 paires de lunettes distribuées aux producteurs s'explique par la sous-estimation du niveau réel des besoins en matériel de protection. L'accent a ainsi été mis sur la distribution du matériel de protection corporelle aux producteurs afin de réduire les risques de maladies du à l'utilisation des produits phytosanitaires pour le traitement du verger cacao.

I-2.3 Superficie traitée

Le traitement du verger cacaoyer par le PPVCC est réalisé sur la base de 1 litre d'insecticides pour 1 ha de verger. Sur les 35 000 ha de verger pris en compte par le projet seul 12 779 ha a pu effectivement être traité ; soit donc un écart négatif de 22 221 ha restant encore à traiter (confère tableau 6).

Cet écart s'explique d'abord par les procédures de passation des marchés qui de part leurs lourdeurs n'ont pas permis au PPVCC de réceptionner et de distribuer les produits (insecticides et matériels de lutte) dans l'intervalle de temps qui cadre avec les calendriers agricoles.

Ensuite notre enquête a révélé une mauvaise maîtrise du dosage des produits phytosanitaires et de la vaporisation de ces derniers par les producteurs. Ce qui a conduit au gaspillage des insecticides distribués aux producteurs pour assurer le traitement du verger.

Au terme de cette évaluation de la composante protection phytosanitaire du verger, il ressort le constat suivant :

- le PPVCC a distribué 50 562 litres d'insecticides aux producteurs de cacao ;

- le PPVCC a distribué 513 appareils de traitement phytosanitaire constitués d'atomiseurs et de pulvérisateurs ;

- le PPVCC a distribué 1 433 kits de protection corporelle dont 103 paires de bottes, 103 paires de gants, 103 blouses, 103 cache-nez et 1 021 paires de lunettes ;

- les appuis en insecticides et matériels de lutte ont permis aux OP de traiter 12 779 ha de verger cacao.

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Le PPVCC a de ce fait contribué à consolider et développer les capacités matérielles de 1 724 producteurs de cacao répartis dans 168 OP dans le bassin de production du Centre. Ce qui a eu pour effet primaire le traitement d'une superficie de 12 779 ha de cacao.

I-3 Evaluation du projet en général

I-3.1 Pertinence et cohérence du projet

En matière de pertinence et de cohérence, les faits suivants peuvent être relevés : - Le projet est compatible avec les objectifs de réduction de la pauvreté ;

- Les objectifs du projet sont cohérents avec la stratégie sectorielle du développement rural ;

- Les mirides et pourritures brunes du cacao sont une réalité et constituent une menace vitale à l'atteinte de la sécurité alimentaire ;

- L'action du projet fait participer les bénéficiaires ;

- De l'avis des bénéficiaires, l'action du projet est conforme à leurs besoins ;

- Les appuis bien qu'importants sont globalement insuffisants ;

- Le projet s'est mis en oeuvre conformément au principe de bonne gouvernance.

I-3.2 Effectivité des activités

Pour se rendre compte de l'effectivité des activités, outre les rapports et questionnements des responsables du projet, nous avons considérés les avis des bénéficiaires que nous avons rencontrés sur le terrain. De cette investigation, il est ressorti que :

- Le projet intervient pratiquement sur le terrain par l'accompagnement des BVIP, la formation, l'appui en matériel de traitement et de protection corporelle ;

- Les formations dispensées par le projet ont touché peu de personnes par rapport aux demandes initiées par les producteurs ;

- Toutes les BVIP formées ont été appuyées en équipement même si le nombre de brigades formées reste faible, ainsi que les divers appuis octroyés par brigade ;

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- Les BVIP existent et sont répertoriées.

I-3.3 Efficacité des réalisations

Faute d'une prévision issue d'une programmation rigoureuse, il n'est pas aisé de statuer sur l'efficacité des réalisations. Nous pouvons formellement dire que le projet a affecté tous les moyens reçus à la réalisation des activités.

Les différentes interviews ont signalés toute l'opportunité des actions initiées par le projet mais en en relevant tout de même l'insuffisance. Dans touts les sites visités, il a été mentionné des besoins en formation beaucoup plus important que l'offre du projet, alors que cette offre était déjà circonscrite à des arrondissements précis.

Les apports en équipement (produits phytosanitaires, matériels de traitement et de protection) bien qu'étant un facteur de motivation certain, sont en nombre insuffisant et le nombre de BVIP formé et équipé reste faible.

I-3.4 Efficience des réalisations

De manière générale, nous pouvons dire que le projet a oeuvré dans un environnement contracté. Sous l'effet de la pression des demandes à satisfaire, il a fallu faire beaucoup avec peu.

Sous réserve de la stricte application des conditions particulières de passation de marché qui devrait permettre d'obtenir un meilleur rapport qualité/prix, nous pouvons conclure que le projet a respecté les procédures de gestion et d'acquisition des biens et services.

De manière générale, il a été constaté plusieurs retards dans les circuits d'engagement avec des conséquences graves sur la programmation des activités.

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I-3.5 Effets et impacts des activités

Le projet a eu un impact certain malgré des difficultés de mise en oeuvre.

La composante sensibilisation et formation est porteuse de valeurs capitalisables. En fait, l'action du projet a amorcé la structuration du dispositif de lutte. Les BVIP existent déjà en grand nombre et celles appuyées fonctionnent mieux.

Le projet a élaboré un recensement des BVIP et mis en place une base de données informatisée qui identifie les bénéficiaires réels et potentiels du PPVCC. Les activités de restructuration et de redynamisation des brigades existantes sont en cours.

Les formations ont certes touchées un nombre limité de personnes, mais ont eu un l'effet de provoquer des changements d'attitudes et d'aptitudes chez les personnes formées. Certains y voient des perspectives pouvant déboucher sur un emploi public, d'autres plus modestes sont néanmoins conscient de leur nouveau rôle dans l'organisation et des compétences qu'ils mettent à profit et au service de leur communauté.

On note cependant des disfonctionnement au niveau de la formation des OP en gestion. Il s'agit d'une insuffisance dans la tenue des documents de gestion, peu ou pas de transparence à cause du blocage de la circulation des informations par certains dirigeants d'OP qui s'éternisent à leur poste par empêchement du renouvellement du bureau. Ce goulot a pour effet la faible performance des OP dans ce domaine, ce qui indique que beaucoup reste à faire dans le cadre de la seconde phase du projet.

S'agissant de la distribution des appuis, les OP font remarquer que les appuis sont largement insuffisants par rapport à leurs besoins. Ce pendant on note que :

- la production présente une augmentation certaine, elle est ainsi passée de 120 000 tonnes en

2003 à 180 000 tonnes en 2007, soit une augmentation de 60 000 tonnes représentant 50% ;

- les producteurs rentrent progressivement dans les plantations, conséquence d'un regain de

confiance après avoir abandonné ces mêmes plantations pendant 02 décennies ;

- les producteurs acceptent le regroupement (des milliers de producteurs sont regroupés au

sein de 590 OP de cette filière).

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- On note une autonomie progressive des OP grâce au fonds de pérennisation (275 000 000 FCFA)

I-3.6 Durabilité de l'action du projet

L'effectivité, l'efficacité et l'efficience des réalisations du projet ont eu des impacts certains et générés des valeurs réellement et potentiellement capitalisables.

Pour assurer la durabilité de ces impacts et l'appropriation à terme du projet par les bénéficiaires, les fonds de pérennisation constituent un facteur déterminant. C'est ainsi que tous les producteurs rencontrés pensent que ces fonds épargnés sont de nature à assurer leur autonomie.

Au terme de cette évaluation du projet, il ressort que l'activité du projet est une mission publique qui s'inscrit dans le cadre de la lutte contre l'insécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté.

I-4 Evaluation des hypothèses de l'étude

L'évaluation des hypothèses implique de rappeler l'ensemble général constitué de questions et d'hypothèses de recherche à la base de ce travail.

La question centrale socle de cette étude a été formulée comme suit : au regard du faible niveau de production doublé de la faible compétitivité de la filière cacao, est-ce que l'intervention du PPVCC a contribué à améliorer l'état du verger cacaoyer dans le bassin de production du Centre ?

A cette question centrale, se sont greffées deux questions subsidiaires qui ont constitué les questions de recherche :

- Est-ce que les activités menées par le PPVCC permettent aux producteurs de maîtriser les actions de lutte phytosanitaire contre les maladies et ravageurs du cacao ?

LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE
PRODUCTION DU CENTRE

Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets
Par WAMBA Joseph Honoré

- La mise en oeuvre du projet PPVCC dans le bassin de production du Centre a-t-il permis
d'assurer la protection phytosanitaire du verger cacao contre les maladies et ravageurs ?

A ces questions on été apportées des réponses provisoires déclinées en hypothèses de recherche. Ces hypothèses de recherche étaient les suivantes :

- Si les producteurs sont sensibilisés, formés et structurés par le PPVCC, alors les actions de lutte phytosanitaires seront maîtrisées.

- Si le PPVCC octroie des équipements de traitement phytosanitaire aux producteurs, alors la protection phytosanitaire des exploitations sera assurée.

La confrontation de ces différentes hypothèses aux résultats de l'analyse des données a permis leur évaluation.

Ainsi, s'agissant de la première hypothèse, les analyses opérées permettent de la confirmer entièrement tant il est vraie ici que la réalisation des activités de sensibilisation, de formation et de structuration des producteurs ont eu les effets escomptés.

En effet, en nous appuyant sur les analyses, il apparaît que même si la sensibilisation et la formation ont touché un nombre limité de producteurs, elles ont eu l'effet de provoquer chez ces derniers, des changements d'attitudes et d'aptitudes, de susciter un engouement certain pour la protection phytosanitaire du verger cacaoyer, de créer une dynamique réelle d'apprentissage et d'imprégnation sur les contours de la protection phytosanitaire du verger cacaoyer. En plus de cela, il ressort des interviews menées avec les producteurs que les activités de sensibilisation, de formation et de structuration menées par le projet ont eu pour effet de faciliter et d'améliorer leur travail, de renforcer et de développer leurs connaissances des actions de prévention et de lutte phytosanitaire contre les maladies et ravageurs du cacao.

L'évaluation de la deuxième hypothèse sur la base des analyses effectuées permet également de la confirmer entièrement car, en plus des formations octroyées aux producteurs, les divers équipements distribués (produits phytosanitaires, matériels de lutte et de protection corporelle) à ces derniers ont permis d'obtenir les résultats escomptés.

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En effet, nonobstant le fait que les activités de distribution des produits phytosanitaires, des matériels de traitement et de protection corporelle n'ont pas été exécutées dans leur totalité et dans les délais prescrits conformément aux prévisions établies, ceci dû notamment a la procédure de passation de marché, fort est de constater que avec la réception de seulement 36,11% du volume d'insecticides prévu, les producteurs ont pu assurer le traitement efficace d'une superficie correspondant également à 36,51% de la superficie totale à traiter prise en compte par le projet dans les prévisions. Ce qui permet de s'apercevoir de la détermination des producteurs dans la réalisation de la lutte.

Ces derniers disent d'ailleurs que les appuis octroyés par le PPVCC leur ont permis de renforcer et de développer leurs connaissances sur la lutte préventive et sur l'utilisation raisonnée de produits phytosanitaires. Ils disent avoir compris la pertinence de la lutte préventive et collective, avoir une meilleure connaissance des produits et s'avoir comment se protéger corporellement pendant la manipulation des produits, quand et comment appliquer un produit phytosanitaire. Il en résulte ainsi une meilleure protection des producteurs eux-mêmes, des consommateurs des produits et de l'environnement.

Au terme de l'analyse des résultats de cette étude, il ressort que le PPVCC à contribuer au renforcement et au développement des capacités humaines, techniques et matérielles de 1 724 producteurs de cacao, des capacités de gestion de 320 producteurs (responsables des OP formés en gestion) et les capacités organisationnelles de 168 OP. Ce qui a permis au PPVCC d'atteindre ses résultats avec un taux d'efficacité moyen de 81,17%, qui est de nature à laisser présager que les 18,83 % restant pourront être atteints au cours de la dernière année d'exécution du projet.

SECTION II : Enseignements et recommandations

Sur la base des analyses effectuées à la section précédente, il sera présenté dans cette section les enseignements et les recommandations sous-jacentes à notre étude.

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II-1 Les enseignements tirés de cette étude

Les enseignements tirés de cette étude seront présentés à deux niveaux : du point de vue du renforcement des capacités et de au niveau de la mise en oeuvre du projet.

II-1.1 Au niveau du renforcement des capacités

1- Renforcement des capacités humaines

Les appuis accordés par le PPVCC au travers les activités de sensibilisation, de formation et de structuration ont permis de développer et de renforcer les capacités humaines de plusieurs producteurs.

Les résultats obtenus au terme de ces activités de renforcement des capacités sont les suivants :

- l'identification, la sensibilisation et la structuration de 168 OP ;

- la formation de 320 responsables d'OP en gestion ;

- la formation de 298 conseillers phytosanitaires ;

- la formation de 308 machinistes à l'utilisation et l'entretient du matériel ;

- la formation de 840 BVIP dont 798 est opérationnelle au plan fonctionnel.

Ces formations ont eu pour effet un accroissement du potentiel de performance des producteurs qui sont devenus aptes à diagnostiquer et à effectuer à temps le traitement des superficies infestées. On note également un développement des aptitudes du personnel à réfléchir et à apprendre à innover.

2- Renforcement des capacités matérielles

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Les appuis octroyés par le PPVCC pour le renforcement des capacités matérielles des producteurs sont les suivants :

- la distribution de 50 562 litres d'insecticides ;

- la distribution de 513 appareils de traitement phytosanitaire ;

- la distribution de 1 021 paires de lunettes ;

- la distribution de 103 paires de bottes, de 103 paires de gants, de 103 cache-nez et de 103 blouses.

Ces produits et matériels attribués ont permis aux producteurs de développer leur potentiel logistique, de mener les actions de lutte préventive et de réaliser un traitement efficace des surfaces infestées.

3- Renforcement des capacités techniques

Les formations dispensées aux producteurs ont permis de développer et d'accroître leur potentiel technique et technologique. Ils sont devenus aptes à appliquer les méthodes alternatives de protection (entretient des plantations, méthodes mécaniques, culturales, biologiques, variétales etc.). Cette méthode alternative de protection est appelée « protection intégrée » :

Les formations dispensées ont également permis de responsabiliser les producteurs, qui de ce fait sont devenus plus respectueux des normes environnementales. C'est ainsi que les traitements sont réalisés en respectant les prescriptions d'usage des équipements de traitement et de protection. Ce qui a pour effet de limiter les risques de maladie chez les producteurs, les risques d'intoxication chez les consommateurs et les impacts sur la faune et la flore.

4- Renforcement des capacités financières

Le renforcement des capacités financières des producteurs à travers la mise sur pieds de la composante fonds de pérennisation. En effet, elle constitue le rendement minimum exigé aux

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producteurs qui reçoivent les appuis et représente 25% du montant des appuis en produits et matériels de traitement mis à la disposition des producteurs. Ce montant est versé dans un compte d'épargne spécial et servira à garantir l'appropriation et la pérennisation du projet par les bénéficiaires.

Après cinq ans d'activités, le montant de l'épargne constitué et disponible au titre des fonds de pérennisation pour l'appropriation du projet par les bénéficiaires représente 74,45% des appuis octroyés par le PPVCC (confère tableau 11). Ce qui témoigne de l'enthousiasme et de l'engouement des producteurs pour la constitution de ce fonds afin de s'approprier le projet.

5- Renforcement des capacités organisationnelles

Il se manifeste au travers la sensibilisation et la structuration des 168 OP et les diverses formations dispensées aux 1 766 producteurs de cacao de la région du Centre.

Au regard des caractéristiques du renforcement des capacités, et du renforcement des capacités telles qu'effectuées par le PPVCC, il ressort que le potentiel des producteurs du cacao s'est accru. Ce qui a eu pour effets :

- Un haut niveau de compétences en matière de traitement phytosanitaire, un travail en équipe, la capitalisation et la diffusion des savoirs faire.

- La promotion de l'action conjointe et la collaboration pour le changement et l'innovation.

- Un fort potentiel de performance qui rend les producteurs aptes à exploiter avec succès leurs

compétences et leurs ressources pour atteindre les buts et objectifs qu'ils se sont fixés avec

plus d'efficacité et d'efficience.

I-1.2 Au niveau de la mise en oeuvre du projet

1- Les forces

Le projet nous apporte une meilleure approche de compréhension des problèmes liés à la protection du verger cacaoyer. Une réflexion profonde est faite sur le dispositif adéquat de

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protection de protection du cacao, des besoins en formation et équipements, des modalités opérationnelles d'intervention et de la gestion participative des produits et appareils.

Le projet permet en outre de clarifier le concept de BVIP dans un contexte Camerounais. Il permet ainsi de bien cerner leurs missions qui sont des missions de service public et qui leur confère un statut particulier parmi les OP, de renforcer leurs capacités techniques et opérationnelles pour leur permettre de jouer efficacement leur rôle, de mettre à leur disposition les instruments nécessaires qui permettent une gestion efficace et durable de leurs activités.

Les producteurs connaissent mieux les produits et la législation est mieux respectée. L'intervention des BVIP améliore les conditions d'utilisation des produits et minimise les risques divers tant sur eux-mêmes que sur les consommateurs de cacao et l'environnement.

Un des principaux acquis du projet est la maîtrise des outils de gestion matérielle et financière. En effet, les procédures sont parfaitement respectées et leur mise en oeuvre transparente. Les informations reçues au niveau central proviennent toutes de la base et le matériel reçu par le projet est intégralement transféré aux bénéficiaires.

2- Les faiblesses

La faiblesse de l'enveloppe allouée et l'arrivée tardive et arbitraire des budgets annuels qui entrave la réalisation en temps opportun certaines activités (par exemple celles qui sont liées au calendrier agricole).

La lourdeur et la déficience des procédures de passation des marchés dont les délais incompressibles, accentuent davantage des retards et ne permettent pas au projet d'acquérir en temps opportun le nécessaire pour réaliser le travail ;

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Le retard dans le traitement des dossiers relatifs aux Marchés publics au niveau du la tutelle, et le non respect, par la commission des marchés, des spécifications techniques proposées par le projet lors des choix des molécules et les modèles d'appareils de traitement phytosanitaires.

L'étroitesse des locaux abritant le projet, 02 chambres d'environ 24 m2 pour 04 cadres, 01 Comptable matières, 04 Secrétaires, 01 Agent d'entretien et 03 +4Chauffeurs. Deux chambres supplémentaires nous avaient été octroyées dans les locaux à l'étage abritant le PADC, ce projet ne nous a libéré qu'un seul ; ce qui fait encore perdurer le mal.

Le manque de motivation des cadres du projet du fait qu'ils ne bénéficient plus de primes, des ordres de missions, du carburant pour les véhicules. A cela s'ajoute l'angoisse des producteurs qui continuent d'attendre la livraison du `'package» constitué du produit phytosanitaire, des appareils de traitement, du matériel de protection corporelle et des formations en quantité et en qualité.

L'absence de motivation des points focaux et des encadreurs de proximité, absence préjudiciable à l'atteinte des résultats escomptés du Projet. A cela s'ajoute le manque de moyens logistiques pour accompagner la mise en oeuvre du projet sur le terrain.

3- Les opportunités/potentialités

Il existe plusieurs projets qui opèrent dans des domaines similaires, les efforts conjugués de ces projets pourraient améliorer leur efficacité dans les zones où ils interviennent simultanément. C'est le cas du Projet de Lutte contre les Grands Fléaux des Vivriers (PLGV).

4- Les menaces

Les menaces majeures que nous avons notées sont constituées des lourdeurs administratives liées à la subordination des projets à leur hiérarchie. En effet, il a été noté des difficultés de

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coordination des interventions entre la coordination du projet et la tutelle technique par rapport aux activités menées sur le terrain.

La deuxième menace est la récupération politique des activités du projet. Les appuis en matériels peuvent être détournés par l'intervention des élites et autorités locales.

I-2 Les recommandations

Au terme des cinq premières années de vie du projet PPVCC et après l'analyse des résultats dégagés à l'issue de cette période, les recommandations suivantes peuvent être formulées :

a) Réaliser un diagnostic profond et établir une situation de référence en bonne et due forme qui permettra de bien identifier et définir les besoins réels des producteurs en matière de protection et de fonctionnement du processus de protection ;

b) Recycler sur une base annuelle les chefs de brigades et les encadreurs de proximité dans les opérations de lutte ;

c) Augmenter en quantité les appuis octroyés et élargir le paquet des appuis car les besoins des producteurs sont énormes et la superficie non encore traitée est vaste ;

d) Inclure l'appui à la commercialisation dans les nouvelles orientations du projet ;

e) Adapter le mode de gestion du PPVCC aux normes classiques des projets qui responsabilisent à fonds l'unité de gestion ;

f) Recenser les besoins des points focaux et mettre à leur disposition des moyens logistiques : voitures 4WD pour les chefs de bases, motocycles adaptés pour les autres, ordinateurs portables avec connexion Internet, des appareils GPS ;

g) Octroyer des primes de rendement et des allocations pour carburant aux points focaux et Encadreurs de proximité désignés ;

h) Développer des synergies avec les projets et programmes homologues ;

i) Inclure dans les nouvelles orientations du projet une gestion axée sur les résultats telle que préconisée par la Gestion du Cycle des Projets (GCP) qui a fait ses preuves de part le monde en matière de management des projets.

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L'inclusion de la GCP dans les nouvelles orientations du projet permettrait au projet du fait de sa rigueur, d'atteindre non seulement les résultats escomptés mais également les objectifs spécifiques fixés dans les délais impartis.

L'utilisation de la GCP comme mode opératoire de management de projet présentera ainsi les avantages suivants :

- Une identification claire et précise de toutes les parties prenantes du projet

- Une identification claire et précise des besoins réels et prioritaires des producteurs de cacao et café, grâce notamment à un arbre à problème29 ;

- Une détermination des solutions appropriées qui répond aux besoins réels et prioritaires identifiés précédemment et ceci grâce un arbre à solution30 ;

- Une définition des stratégies à mettre en oeuvre ceci sur la base des solutions retenues précédemment et grâce à un arbre de stratégies ;

- Une identification des externalités positives et négatives et leur internalisation ;

- La construction d'une matrice du Cadre Logique31, sur la base des trois outils utilisés précédemment et qui représentera la feuille de route du projet ;

- Sur la base de cette matrice du Cadre Logique il pourra être conçu tous les autres outils de pilotage du projet tels le réseau PERT et le Diagramme de GANT pour la planification, la programmation et le suivi évaluation des activités du projet.

Il est cependant important de mentionner que la GCP présente l'avantage d'inclure la participation des parties prenantes à toutes les étapes du cycle de projet par leur implication dans le processus de pilotage et de suivi évaluation du projet.

La prise en compte de la GCP comme mode opératoire serait un palliatif à tous les risques et faiblesses mentionnés supra.

29 Arbre à problèmes: Diagramme qui englobe les problèmes mentionnés par les parties prenantes sous forme de relation de cause à effet.

30 Arbre à solutions: graphique qui présente les solutions aux problèmes identifiés par les parties prenantes sous forme de relation moyens, fins.

31 Matrice du Cadre Logique: outil qui présente les informations nécessaires pour comprendre et gérer les projets de façon logique et systématique.

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CONCLUSION GENERALE

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CONCLUSION GENERALE

Le PPVCC est un instrument important de l'Etat pour lutter contre la pauvreté en milieu rural et promouvoir le bien-être des populations des filières cacao/café. C'est également un instrument stratégique du gouvernement pour booster la croissance économique. Entré en activité en 2003, le projet a pour finalité : « améliorer les conditions de vie des producteurs de cacao et café à travers l'appui à la protection de leurs vergers ». Les activités retenues par le projet se sont organisées autour de quatre composantes :

- Le renforcement des capacités des producteurs (appui à la structuration, à l'organisation et la formation des producteurs) ;

- La lutte (Détermination des besoins en matière de lutte, acquisition des appareils de lutte, acquisition des équipements, des produits phytosanitaires et appui à la lutte proprement dite) ;

- Le suivi interne et externe ;

- La finance et l'administration.

A l'instar des autres projets PPTE, le PPVCC a bénéficié d'un dispositif institutionnel léger, qui n'a pas toujours permis une bonne coordination avec les structures techniques du MINADER.

Le projet initialement conçu pour trois ans est à sa sixième année de mise en oeuvre. Malgré le fait qu'il s'exécute dans des conditions difficiles, il a cependant pu effectivement se déployer sur les quatre composantes avec une acuité particulière sur les deux premières. Les résultats opérationnels observés sont les suivants :

- le réseau existant des OP a été consolidé,

- les activités de sensibilisation et de formation ont été réalisées dans chaque site d'intervention du bassin de production du Centre et des restitutions ont été faites par les points focaux et encadreurs de proximité désignés,

- les BVIP ont été dotées en produit et matériel de traitement et en kits de protection, - les moyens d'intervention des bases et brigades ont été renforcés,

- les activités de lutte ont été réalisées

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Bien que disposant de peu de moyens, le projet a pu apporter un appui à pas moins de 77% des producteurs nécessiteux en terme de formation et d'équipement dans la région du Centre.

Le cadre de cette étude se limitant au bassin de production du Centre, l'analyse des interventions du projet dans cette zone a mis en évidence les faits suivants :

> De l'avis des bénéficiaires, l'action du projet est conforme à leurs besoins ;

> Les maladies et insectes nuisibles du cacao sont une menace vitale dans la zone ; > L'action du projet fait participer les acteurs ;

> Les appuis bien qu'importants sont globalement insuffisants ;

> Les résultats opérationnels sont partiellement atteints, faute de moyens suffisants :

o Les capacités des producteurs ont été renforcées (1 724 producteurs formés), o Le volume d'insecticides distribué aux producteurs est de 36,11%,

o Les dotations en matériels ont été octroyées (matériel de traitement et matériel de protection corporelle)

o La superficie traitée représente juste 36,51% de celle prise en compte par le projet,

o L'épargne réalisée par les producteurs au titre de fonds de pérennisation représente 75,45% des prévisions.

> Les acteurs sont globalement satisfaits des résultats et des conditions de mise en oeuvre des réalisations ;

> Le développement de bonnes pratiques en matière de protection phytosanitaire du verger cacaoyer ;

> L'existence d'un dispositif de prévention et de lutte ;

> L'amélioration du niveau de production du cacao ;

> L'amélioration de la sécurité alimentaire et des revenus ;

> La Réorganisation du dispositif de protection du verger.

L'analyse de ces faits a permis d'estimer que le support octroyé par le PPVCC occupe une place de choix dans le développement et le renforcement du potentiel et des aptitudes des producteurs de cacao de la région du Centre.

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Les effets suscités par l'appui du PPVCC en terme de renforcement des capacités sont les suivants :

- le développement et le renforcement des connaissances et compétences des producteurs, - l'amélioration de la bonne gouvernance, de la rentabilité et de la performance des OP,

- la création d'un réseau de concertation et d'échange d'information et de bons procédés entre

les OP du bassin de production du Centre.

Au terme de cette étude, nous demeurons conscient de n'avoir pu cerner tous les contours du renforcement des capacités des producteurs en général et celui des bénéficiaires du PPVCC en particulier. Mais il n'empêche que le travail pourrait amener les autorités du pays à mieux prendre conscience du rôle que joue le renforcement des capacités des producteurs dans le développement de l'agriculture.

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES ET ARTICLES

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MEMOIRES

DONGMO H., 2007, «Projets générateurs de revenus et réduction de la pauvreté : cas de la ferme de production de poulet de chair à Binguela» Université de Yaoundé II, Bibliothèque du CEREG.

MONDOLEBA TOLOK V., 2007, «Evaluation de l'efficacité du projet de prévention des IST/VIH/SIDA dans les arrondissements de Ngogmapubi et Dibang» Université de Yaoundé II, Bibliothèque du CEREG.

NKANDJO B.D., 2007, «La planification des projets de développement communautaire dans le PNDP : le cas de la commune de Bangou» Université de Yaoundé II, Bibliothèque du CEREG.

NSONDA A., 2007, «Evaluation de la stratégie de mise en oeuvre d'un projet de développement par la base : cas du projet Alimentation Scolaire réalisé par le PAM dans l'Est Cameroun (arrondissement de Bertoua)» Université de Yaoundé II, Bibliothèque du CEREG.

SONG V.V., 2008, «La contribution du PNDP à l'amélioration de la gouvernance dans la commune de Mengang» Université de Yaoundé II, Bibliothèque du CEREG.

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : PROCES VERBAL D'IDENTIFICATION DES OP

REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix - Travail - Patrie --------

MINISTERE DE L'AGRICULTURE

ET DU DEVELOPPEMENT RURAL

--------

SECRETARIAT GENERAL
--------

DIRECTION DU DEVELOPPEMENT DE L'AGRICULTURE

--------

PROJET D'APPUI A LA PROTECTION DU VERGER CACAO/CAFE

REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work - Fatherland

--------

MINISTRY OF AGRICULTURE AN RURAL DEVELOPMENT

--------

GENERAL SECRETARIAT --------

DEPARTEMENT OF AGRICULTURAL DEVELOPMENT

--------

SUPPORT TO COCOA AND COFFEE PROTECTION PROJECT

PROCES VERBAL D'IDENTIFICATION DES ORGANISATIONS PAYSANNES

L'an deux mil six et le du mois de s'est effectuée une visite des

activités de l'Organisation Paysanne dénommée

Eu égard les procédures d'intervention du Projet d'Appui à la Protection du Verger Cacao/Café (PPVCC) et suite aux travaux menés sur le terrain (visite des plantations et séance de travail avec les membres de l'Organisation Paysanne), les représentants du Projet d'Appui à la Protection du Verger Cacao/Café et des services déconcentrés du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MINADER) ont formellement identifié l'organisation susmentionnée.

Ce document sera désuet en cas de non respect par l'Organisation Paysanne des clauses contenues dans le cahier de charges qu'elle signera ultérieurement lors des distributions des appuis.

En foi de quoi le présent procès-verbal est signé pour servir et valoir ce que de droit.

Le Délégué de l'OP Le Représentant du MINADER

Le Représentant du PPVCC

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ANNEXE 2 :QUELQUES OP BENEFICIAIRES DES APPUIS DU PPVCC DANS LA REGION DU CENTRE

Mefou et
Akono

Nyong et
So'o

Lekie

Mefou et
Afamba

Mbam et
Inoubou

Mbam et
Kim

Nyong et
Mfoumou

Nfoundi

Haute
Sanaga

Nyong et
Kelle

UNIGIC PROCAM

FUPROC AN

FUPROCALE

UPROEDZ A

FUGAB 2

UGIBAS

ADEAC- OYILI

GIC PAMIME

F.P.H.S. N.

GIC FADEN

FUGIMA EBAMAN

FOPAN

FUPROCAE M

FUGDACE

UGEN

UGIC PLANN

FEOPROPAC E

UGICAE C

FOPLY

UGICOMP AP

UGAEBE

FUNAP

FUPROCABS

ALLIANC E

FUGAPAO

UGIC PLAMANT

FEDUPEEN

FEMOR CE

UGIPAM IN

FUPROCA PD

ABIZO

FUGOM

FUGIPECAO K

FOPAM

FUGAF

UGIC PAB

UGIPROCAT OMB

GIC AGROP AN

UGALY

UGICPRA N

GIC NSO- NGON

FUPRAA K

UGICCSAN

UGAPE

FUGAM

UGIC PAL

UGIPROCAB YM

GIC

OHILI NNAM

GIC NSEM

FEGRAPA

ALAMBA

FUGIFA DE

UGILE 2

UGAENE

FUGIPAC K

UGIC PROCABA

UGIPROCAA K

GIC AGRICO LE

 

UGAMMA

UGIPCAME

GIC ADEM

SOCOOPAC

SOCEC CABA)

FUPROCA

M

FUCAMB

UGIPROCAB

 
 

UPROCM

GIC EVEIL

GICS Akoeman

SOCCOPPEL

UGAPEV

FUGAG

FUNAEM

UGIPROCAM AA

 
 

UGICLIM A

GIC CACAOCULTE URS

 

UGAPEP

UGICPCM

FUGICPA

N

UGICATS

UGIPROCAM

 
 

FUPROMA K

FEGIC ALBI

 

UGHAP

UGAN

FUPROCI NO

UGICAE-TL

UGIPROCAB EM

 
 

CAVEBO

GIC PLANCA

 

FUPAM

UPROCAF

FUGICAM

UNION

FEGIKOB

 
 

UGIMAK

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AK

MBANGAS SUD

 
 
 
 

Mefou et
Akono

Nyong et
So'o

Lekie

Mefou et
Afamba

Mbam et
Inoubou

Mbam et
Kim

Nyong et
Mfoumou

Nfoundi

Haute
Sanaga

Nyong et
Kelle

GIC PLANTEURS CACAO

 

UGICCOS

UGAPEC

FUGAY

GIC PPLAC

UGIPROCAE B

 
 

GICATAM

 
 

FEDAPEL

UGICAES

FUPROCA D

FUPROCAN GO

GROUPEX

 
 

UPROCAL IM

 
 

UGROPROC AS

UGAEN

FUGICAB

 
 
 
 

UPROCA MAP

 
 

FAPCE

UPROCAV IA

 
 
 
 
 

FUPROCA KS

 
 

UGPL

UGICADE R

 
 
 
 
 

UGIC PAPPL

 
 

UGPECA

UGILI

 
 
 
 
 
 
 
 

UGAHAP

UGAPROG

 
 
 
 
 
 
 
 

UGICCEEE

UGICAEA

 
 
 
 
 
 
 
 

FUGIPAL

UGPABEM

 
 
 
 
 
 
 
 

SOCOOPLA RME

AMITIE

 
 
 
 
 
 
 
 
 

UGIPROD AT-C

 
 
 
 
 
 
 
 
 

UGAEDA

 
 
 
 
 
 
 
 
 

CHASAAD D-M

 
 
 
 
 
 

LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE
PRODUCTION DU CENTRE

Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets
Par WAMBA Joseph Honoré

ANNEXE 4 : GUIDE D'ENTRETIEN ADMINISTRE AUX BENEFICIAIRES DU

PPVCC

Mesdames, Messieurs,

Le questionnaire que nous vous soumettons a été élaboré dans le cadre d'une enquête dont l'objectif est de mieux appréhender l'adéquation entre le projet PPVCC et les aspirations des bénéficiaires.

Les réponses que vous nous donnerez nous aideront à mieux adapter les services du PPVCC aux aspirations des populations bénéficiaires du projet. Elles resterons par ailleurs strictement confidentielles et ne seront utilisés que dans le cadre du PPVCC.

OBJECTIF : AMELIORER LA PRODUCTION DE CACAO DANS LA REGION DU CENTRE

SOQ1

Nom de l'OP :

 

Siège social de l'OP :

Poste de l'interviewer :

Age :

Sexe :

 

S1Q1

Connaissez-vous le PPVCC ? 1= Oui 2= Non

 
 

S1Q2

Avez-vous participé aux activités du PPVCC ? 1= Oui 2= Non

 
 

S1Q3

Avez-vous bénéficié d'un appui du PPVCC ? 1= Oui 2= Non

 
 

S1Q4

Dans quelle (s) domaine (s) portait (aient) cet appui ?

1- appui à la protection du verger cacao

2- appui à la protection du verger café

3- les deux

4- autres (préciser)

 
 
 
 
 
 
 
 

S2Q1

Avez-vous été sensibilisés et informé sur la mise en oeuvre de la protection phytosanitaire ? 1= Oui 2= Non

 
 

S2Q2

Combien de vos membres ont participé aux formations dispensées par le PPVCC ?

 
 

S2Q3

Combien de vos membres ont été formés en gestion ?

 
 

S2Q4

Combien de brigades de lutte ont été créées et formées ?

 
 

S2Q5

Combien de brigades de lutte ont effectivement fonctionné ?

 
 
 
 
 

S3Q1

Avez-vous été équipés par le PPVCC ? 1= Oui 2= Non

 
 

S3Q2

Quelle est la nature des équipements de lutte que vous avez reçu ?

 

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(pour chaque équipement reçu, préciser la quantité reçue)

1- atomiseurs

2- pulvérisateurs

3- autres (préciser)

 
 
 

S3Q3

Quelle est la nature des équipements de protection que vous avez reçu ?

(pour chaque équipement, préciser la quantité reçue)

1- lunettes

2- casque

3- masque

4- gang

5- botte

6- blouse

7- manteaux

8- autres (préciser)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

S3Q4

Avez-vous reçus des équipements d'une autre nature ? 1= Oui 2= Non

(Si Oui préciser la nature et le nombre de ces équipements)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

S3Q5

Avez-vous reçus des produits phytosanitaires ? 1= Oui 2= Non

(Si Oui préciser la nature et la quantité de ces équipements)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

S3Q6

Utilisez-vous tous les appareils qui vous ont été octroyés pour la protection lors des campagnes de traitement ? 1= Oui 2= Non

Si Non :

Pourquoi ?

 
 
 

Quels sont les appareils les plus utilisés ?

 
 
 
 
 

S4Q1

Combien de personne compose une brigade de lutte ? (préciser le nombre et le rôle de chacune d'elle)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

S4Q2

Combien de vos membres sont représentés dans une brigade de lutte ?

 

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Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets
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S4Q3

Est-ce que vous réalisiez des traitements avant l'arrivée du PPVCC ? 1= Oui

2= Non

Si Oui, quelle superficie avez-vous traité ?

Si Non quelle quantité produisiez-vous avant les traitements,

Et quelle production avez-vous réalisez après les traitements ?

 
 
 
 
 

S4Q4

Avez-vous recensez des cas d'accident ? 1= Oui 2= Non

(Si non passer à la question S5Q1)

 
 

S4Q5

Quelles sont les principales causes de ces accidents ?

 
 
 
 
 
 

Ss

 

S5Q1

Quel est le degré de maîtrise des actions de lutte par vos membres ? (inscrire le numéro correspondant au degré de maîtrise)

1- bon

2- mauvais

3- à améliorer

4- autres (préciser)

 
 
 
 
 

S5Q2

Y a-t-il eu des changements dans la vie de vos membres ? 1= Oui 2= Non

(si Oui, préciser la nature de ces changements)

 
 
 
 
 
 
 

S5Q3

Comment est la qualité du service apporté par le PPVCC ? (inscrire le numéro correspondant au degré de maîtrise)

1- bon

2- mauvais

3- à améliorer

4- autres (préciser)

 
 
 
 
 

S5Q4

Y a-t-il des domaines sur lesquels ce service devrait être amélioré ? 1= Oui

2= Non (si Oui préciser les domaines)

 
 
 
 
 
 

S5Q5

Comment appréciez-vous les formes de renforcement des capacités du PPVCC ?

 

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TABLE DES MATIERES

Sommaire I

Dédicace II

Remerciements III

Liste des abréviations IV

Liste des tableaux et figures V

Résumé ..VI

INTRODUCTION GENERALE 01

I- Contexte et intérêt 02

I-1 Contexte 02

I-2 Intérêt du sujet ..05

II- Problématique .07

III- Objectifs de l'étude ...08

IV- Hypothèses .09

V- Démarche méthodologique 09

VI- Sources de données ...09

Ière PARTIE : DEVELOPPEMENT LOCAL ET RENFORCEMENT

DES CAPACITES ..10

CHAPITRE I : Rôle du renforcement des capacités dans le développement local

et l'agriculture .11

Section I : Développement local et renforcement des capacités 12

I-1 Définition du développement local 12

I-1.1 Genèse 12

I-1.2 Une pluralité de concepts qui renvoient a une même réalité 14

I-1.3 Une pluralité de définitions 16

1 Qu'est-ce que le local .16

2 Qu'est-ce que le développement local 17

I-1.4 Principes du développement local .19

I-2 Place du renforcement des capacités dans le développement local 20

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Par WAMBA Joseph Honoré

I-2.1 Les types de capacité ..21

I-2.2 Les niveaux d'analyse de la capacité ..23

I-2.3 Les caractéristiques du renforcement des capacités 25

Section II : Agriculture et renforcement des capacités ..26

II-1 Rôle de l'agriculture dans le développement local 26

II-1.1 L'agriculture concours au développement par quatre voies ..26

II-1.2 Importance de l'agriculture dans le développement local .27

1- Le rôle de l'agriculture dans la sécurité alimentaire 27

2- Le rôle de l'agriculture dans la transition démographique .28

3- Le rôle de l'agriculture dans la réduction de la pauvreté 28

4- Le rôle environnemental de l'agriculture 29

5- Le rôle de l'agriculture dans le maintient de certains équilibres sociaux ..30

II-2 Place du renforcement des capacités dans l'essor de l'agriculture ..30

II-2.1 Au niveau des politiques ..31

II-2.2 Au niveau des institutions 31

II-2.3 Au niveau de individus 32

CHAPITRE II : Le renforcement des capacités des producteurs par le PPVCC 34

Section I : Présentation du PPVCC 35

I-1 Contexte et objectifs du PPVCC ..35

I-1.1 Contexte du PPVCC .35

I-1.2 Objectifs et zones d'intervention du PPVCC 38

I-1.3 Résultats attendus et indicateurs 38

I-1.4 Composantes et ressources du PPVCC 39

I-2 Organisation du PPVCC 40

I-2.1 Organisation générale du projet 40

I-2.2 Organisation de pilotage et d'orientation ..42

1- Le MINADER 42

2- Le comité de pilotage 42

3- La Direction du Développement de l'Agriculture 43

4- La coordination et le suivi du projet .44

5- Les modes d'intervention .45

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6- Les mécanismes utilisés 46

I-2.3 Les activités du PPVCC ..46

Section II : Les activités de renforcement des capacités menées par le PPVCC 47

II-1 Sensibilisation et formation des producteurs à la protection phytosanitaire 47

II-1.1 Formation et recyclage des BVIP ..47

1- Description de l'activité 47

2- Actions à mener et indicateurs retenus ...48

II-1.2 Formation des dirigeants des OP en gestion 49

1- Description de l'activité 49

2- Actions à mener et indicateurs retenus ..49

II-1.3 Appui à la structuration et `l'organisation des OP 50

1- Description de l'activité .50

2- Actions à mener ..50

II-2 Traitement phytosanitaire du verger 51

II-2.1 Dotation en matériel de lutte phytosanitaire et de protection corporelle ...51

1- Description de l'activité ..51

2- Actions à mener ..51

II-2.2 Dotation en produits phytosanitaires .52

1- Description de l'activité ..52

2- Actions à mener et indicateurs ..52

IIème PARTIE : EVALUATION DE L'EFFICACITE DE L'APPUI ACCORDE

AUX PRODUCTEURS PAR LE PPVCC 53

CHAPITRE III : Cadre méthodologique et restitution des résultats 54

Section I : Cadre méthodologique 55

I-1 Univers de l'enquête 55

I-1.1 Le cadre de l'étude ..55

I-1.2 La population mère .56

I-2 L'échantillonnage 56

I-2.1 La méthode d'échantillonnage 56

I-2.2 La technique d'échantillonnage .57

I-2.3 La taille de l'échantillon 57

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I-3 La stratégie de la recherche 57

I-3.1 La recherche documentaire 58

I-3.2 L'observation .58

I-3.3 Le guide d'entretien 58

I-4 Le traitement des données ..59

I-5 Les limites de la recherche ..59

I-6 Définition des concepts et clarification des termes 59

I-6.1 Projet et évaluation de projet ..60

1- Le projet ..60

2- L'évaluation 60

3- L'efficacité ..61

4- Les indicateurs retenus dans le cadre de cette étude 61

I-6.2 Les ravageurs et maladies du cacao 62

1- Les insectes nuisibles ..62

2- Les maladies du cacaoyer 63

Section II : Restitution des résultats 64

II-1 Sensibilisation et formation des producteurs ..64

II-1.1 Identification et sensibilisation des producteurs 64

II-1.2 Formation des producteurs 65

II-2 Traitement phytosanitaire du verger cacaoyer 65

II-2.1 Equipement des OP en matériel de lutte et de protection corporelle 66

II-2.2 Superficies traitées par le PPVCC 66

II-2.3 Epargne réalisé par les OP 67

II-2.4 Synthèse des réalisations financières du projet .68

II-2.5 Réalisations physiques cumulées du projet 68

CHAPITRE IV : Analyse des résultats et recommandations 71

Section I : Analyse et évaluation de l'efficacité des résultats du PPVCC 72

I-1 Evaluation de la composante sensibilisation et formation des producteurs 72

I-1.1 Identification et sensibilisation des producteurs .72

I-1.2 Formation des producteurs .73

I-2 Evaluation de la composante traitement phytosanitaire .74

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I-2.1 Produits phytosanitaires et matériel de lutte 74

I-2.2 Matériel de protection corporelle 75

I-2.3 Superficie traitée .76

I-3 Evaluation du projet en général .77

I-3.1 Pertinence et cohérence du projet 77

I-3.2 Effectivité des activités 77

I-3.3 Efficacité des réalisations ..78

I-3.4 Efficience des réalisations ..78

I-3.5 Effets et impacts des activités 78

I-3.6 Durabilité de l'action .80

I-4 Evaluation des hypothèses de l'étude 80

Section II : Enseignements et recommandations 82

II-1 Les enseignements tirés de cette étude 82

II-1.1 Au niveau du renforcement des capacités 83

1- Renforcement des capacités humaines 83

2- Renforcement des capacités matérielles .83

3- Renforcement des capacités techniques 84

4- Renforcement des capacités financières .84

5- Renforcement des capacités organisationnelles ..85

II-1.2 Au niveau de la mise en oeuvre du projet ..85

1- Les forces 85

2- Les faiblesses ..86

3- Les opportunités/potentialités .87

4- Les menaces 87

II-2 Les recommandations ...87

CONCLUSION GENERALE 90

BIBLIOGRAPHIE 94

ANNEXES 96

TABLE DES MATIERES ..103

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PRODUCTION DU CENTRE

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand