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La contribution du projet d'appui à  la protection des vergers cacaoyer et caféier (ppvcc) au renforcement des capacités des producteurs dans le bassin de production du centre

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par Joseph Honoré WAMBA
Université de Yaoundé II - Soa - master 2 en analyse et évaluation de projets 2009
  

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INTRODUCTION GENERALE

LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE
PRODUCTION DU CENTRE

Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets
Par WAMBA Joseph Honoré

INTRODUCTION GENERALE

I- Contexte et intérêt

I-1 Contexte

Tout discours des institutions internationales sur la pauvreté (des individus ou des nations) démarre par un constat qui en situe les causes et tente d'en évaluer les voies de sortie. Toute fois il est à noter que la pauvreté a toujours existé sous multiples formes dans la vie des populations et peut se caractériser par le chômage, la malnutrition, l'analphabétisme, la faim, la maladie, l'exposition à des risques d'environnement et des difficultés d'accès aux services socio sanitaires et aux facteurs de production (terre, crédit et technologie).

La réduction de la faim est indispensable pour atteindre l'objectif du Sommet mondial de l'alimentation de 1996 (réduire de moitié le nombre de sous-alimentés d'ici à 2015) et le premier des Objectifs du Millénaire pour le développement (éradication de l'extrême pauvreté et de la faim). Elle l'est également pour atteindre les autres Objectifs du Millénaire, souligne le Fonds des Nations Unis pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) dans son rapport annuel, « L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde » (SOFI 2005).

Selon les estimations de 1994 de la FAO, 852 millions de personnes étaient sous-alimentées dans le monde au cours de la période 2000-2002. Ce chiffre inclut 815 millions de personnes dans les pays en développement, 28 millions dans les pays en transition et 9 millions dans les pays industriels. Environ 75 pour cent de ces populations affamées et pauvres de la planète vivent dans les zones rurales des pays à faible revenu.

D'après M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO (2005), « pratiquement tous les objectifs du Sommet mondial de l'alimentation et du Millénaire peuvent encore être atteints, mais seulement à condition de redoubler d'efforts et de recentrer les interventions. Pour réduire le nombre de sous-alimentés, il faut accorder la priorité aux zones rurales et à l'agriculture qui est le principal

LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE
PRODUCTION DU CENTRE

Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets
Par WAMBA Joseph Honoré

soutien des moyens d'existence en milieu rural ». L'agriculture occupe de ce fait une place de choix et un rôle moteur dans l'économie et le développement local.

Au Cameroun, Le secteur rural reste le secteur dominant de l'économie, tant par sa contribution à la croissance que par son potentiel en matière de réduction de la pauvreté. C'est ainsi que le Cameroun regorge de potentialités pédoclimatiques appréciables et de capacités humaines avérées qui lui permettent d'être l'un des principaux viviers nourriciers de la sous- région CEMAC (Communauté des Etats Membres de l'Afrique Centrale) et une plaque tournante de l'économie de cette partie du continent. Tous ces atouts conjugués hissent le Cameroun parmi les premiers pays producteurs et exportateurs de nombreuses cultures de rente en Afrique ; voire dans le monde. Parmi ces cultures, le cacao (Theobroma cacao L.) figure en bonne place et permet au Cameroun de se classer en première place mondiale en matière de qualité de cacao (Mbog, 2009).

Les filières cacao et cafés constituent depuis l'indépendance les principaux produits agricoles d'exportation.

Le cacao quant à lui occupe le 3ème rang sur le marché mondial après le pétrole et le café, et sa demande mondiale croît à un rythme soutenu de 4 à 5% par an depuis le début des années 801.

Ces filières occupent toujours une place de choix dans la balance commerciale nationale (entre 25 et 30% des exportations non pétrolières) et dans l'amélioration du revenu monétaire des populations des zones de productions, avec un impact économique et social d'environ 110 milliards de francs Fcfa par an distribués à près de 600 000 producteurs2.

Malgré les efforts financiers considérables que l'Etat du Cameroun a consenti notamment durant la période 1975 -1990 pour le développement de ces filières, la production de ces spéculations est globalement en stagnation pour le cacao, et en baisse pour les cafés.

C'est ainsi que la production de cacao, a plafonné dans les années 90 à environ 120 000 tonnes par an, n'a eu qu'une légère progression, pour atteindre 140 000 tonnes en 2005, pour une

1 MINADER, «Programme de relance des filières cacao-café», Aout 2006, p.3

2 Idem, p.3

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PRODUCTION DU CENTRE

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Par WAMBA Joseph Honoré

superficie de 350 000 ha, soit un rendement de 400 kg/ha., ce qui reste faible par rapport aux potentialités du pays et aux rendements actuels (800 à 1000 kg/ha) enregistrés au niveau de la recherche agronomique3.

La moyenne de production annuelle du café robusta, estimée à 95 000 tonnes au cours de la décade des années 80, a déclinée progressivement, pour atteindre 50 000 tonnes en 2005, pour un rendement de 400 kg/ha. Quant à la superficie, elle est évaluée à 143 000 ha en 2005 alors qu'elle s'élevait à 180 000 ha au milieu des années 904.

La production annuelle du café arabica est passée de 30 000 tonnes en 1973 à environ 10 000 tonnes en 2005, pendant que la superficie est passée de 150 000 ha à environ 40 000 ha, pour un rendement estimé à 300 kg/ha5.

Malgré cette performance somme toute remarquable, depuis une vingtaine d'années, les filières cacao et cafés sont en proie à d'énormes difficulté dues à la combinaison de beaucoup de facteurs dont :

- La chute brutale des cours mondiaux à la fin des années 1980 et les limites du système de stabilisation des prix a conduit à la fermeture de l'ONCPB (Office National de Commercialisation des Produits de Base) et conduit plutard à la création de l'ONCC (Office National du Cacao et du Café) (Ndoping, 2007).

- La prolifération des maladies et des ravageurs du cacaoyer ; ce qui a conduit à la baisse de la production moyenne par hectare à environ 300 Kg de fèves (Ndoping, 2007).

Parallèlement à ces difficultés, la libéralisation survenue en 1991 a eu un impact économique et social défavorable sur ces filières :

3 Idem, p.3

4 Idem, p.3

5 Idem, p.3

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PRODUCTION DU CENTRE

Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets
Par WAMBA Joseph Honoré

- Sur le marché mondial, le caco camerounais a subi une décote due à la détérioration de sa qualité faisant elle-même suite au désengagement de l'Etat du contrôle de la qualité et à la désorganisation du marché intérieur.

-

- La baisse des cours et la faible rémunération des prix au producteur ont entraîné la chute des revenus des planteurs, la détérioration de leur niveau de vie et la diminution de leurs capacités d'épargne ; Tout ceci a eu pour conséquence le recul d'intérêt de ces derniers, l'abandon des opérations d'entretien du verger, voire l'arrachage pur et simple des plants et la recherche des sources alternatives de revenus à travers la diversification.

Eu égard à cette situation qui a fait perdre au Cameroun une part importante de ses recettes d'exportations malgré l'important potentiel existant, et face au défit de lutte contre la pauvreté notamment en milieu rural, le gouvernement par le biais du MINADER (Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural) a mis sur pieds en 2002 le Projet d'Appui à la Protection du Verger Cacao et Café (PPVCC). Ceci en vue d'une part de reconquérir sa place sur le marché mondial, et d'autre part d'améliorer de façon durable les revenus et les conditions de vie des producteurs, par une augmentation significative des productions ainsi qu'une amélioration de la qualité marchande des produits.

Cette augmentation de la production passera par l'extension du verger, la régénération des plantations avec du matériel végétal plus performant, un meilleur entretien du verger et notamment la protection phytosanitaire sur l'ensemble du verger.

Entré en activité en 2003, le PPVCC a pour objectif d'améliorer de façon durable l'état phytosanitaire du verger cacao/café. Aujourd'hui rendu à 6 ans d'existence il est question d'évaluer la contribution du projet PPVCC au renforcement des capacités des producteurs de cacao et café.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard