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Détermination de la pollution résiduelle d'une station d'épuration par lagunage naturel "cas de la lagune de béni-messous"

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par Fateh TARMOUL
Institut des Sciences de la Mer et de l'Amenagement du Littoral - DEUA 2007
  

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Conclusion :

Collectées par le réseau d'assainissement, les eaux usées contiennent de nombreux éléments polluants, provenant de la population, des activités commerciales, industrielles et agricoles et des phénomènes naturels.

Les eaux usées se caractérisent par des paramètres physico-chimiques et bactériologiques, qui permettent de déterminer leur éventuelle origine et de connaitre l'importance de leur charge polluante.

Avant qu'elles ne soient rejetées dans le milieu naturel et ne le dégradent, elles doivent impérativement obéir à des normes établies pour protéger les milieux récepteurs contre la pollution. Pour cela, elles sont acheminées vers une station d'épuration où elles subissent plusieurs phases de traitement.

Tableau 1 : Les valeurs limites des paramètres de rejet dans un milieu récepteur (Journal Officiel de la République Algérienne, 2006)

PARAMÈTRES

UNITÉS

VALEURS LIMITES

Température

°C

30

pH

-

6,5 à 8,5

MES

mg/l

35

DBO5

mg/l

35

DCO

mg/l

120

Azote Kjeldahl

mg/l

30

Phosphates

mg/l

02

Phosphore total

mg/l

10

Cyanures

mg/l

0,1

Aluminium

mg/l

03

Cadmium

mg/l

0,2

Fer

mg/l

03

Manganèse

mg/l

01

Mercure total

mg/l

0,01

Nickel total

mg/l

0,5

Plomb total

mg/l

0,5

Cuivre total

mg/l

0,5

Zinc total

mg/l

03

Huiles et Graisses

mg/l

20

Hydrocarbures totaux

mg/l

10

Indice Phénols

mg/l

0,3

Fluor et composés

mg/l

15

Étain total

mg/l

02

Composés organiques chlorés

mg/l

05

Chrome total

mg/l

0,5

(*) Chrome III +

mg/l

03

(*) Chrome VI +

mg/l

0,1

(*) Solvants organiques

mg/l

20

(*) Chlore actif

mg/l

1,0

(*) PCB

mg/l

0,001

(*) Détergents

mg/l

2

(*) Tensioactifs anioniques

mg/l

10

 

(*) Valeurs fixées par le Décret exécutif n° 93-160 du 10 Juillet 1993.

Introduction :

Il ne faut pas confondre le traitement des eaux, qui a pour fonction de les transformer en eau potable, et l'assainissement des eaux usées rejetées par le consommateur après utilisation. L'assainissement des eaux usées a pour objectif de collecter puis d'épurer les eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel, afin de les débarrasser de la pollution dont elles sont chargées.

2.1. Les étapes et procédés de traitement des eaux usées :

La dépollution des eaux usées nécessite une succession d'étapes faisant appel à des traitements physiques, physico-chimiques et biologiques. En dehors des plus gros déchets présents dans les eaux usées, l'épuration doit permettre, au minimum, d'éliminer la majeure partie de la pollution carbonée.

Selon le degré d'élimination de la pollution et les procédés mis en oeuvre, plusieurs niveaux de traitements sont définis : les prétraitements, le traitement primaire et le traitement secondaire. Dans certains cas, des traitements tertiaires sont nécessaires, notamment lorsque l'eau épurée doit être rejetée en milieu particulièrement sensible.

A titre d'illustration, les rejets dans les eaux de baignade, dans des lacs souffrant d'un phénomène d'eutrophisation ou dans des zones d'élevage de coquillages sont concernés par ce troisième niveau de traitement. Les traitements tertiaires peuvent également comprendre des traitements de désinfection. La réduction des odeurs peut encore être l'objet d'attentions particulières.

2.1.1. Les prétraitements :

Les eaux brutes doivent généralement subir, avant leur traitement proprement dit, un prétraitement qui comporte un certain nombre d'opérations, uniquement physiques ou mécaniques. Il est destiné à extraire de l'eau brute, la plus grande quantité possible d'éléments dont la nature ou la dimension constitueront une gêne pour les traitements ultérieurs. Il s'agit principalement des déchets volumineux (dégrillage), des sables et graviers (dessablage) et des graisses (dégraissage-déshuilage) (DEGREMONT, 1978).

2.1.1.1. Dégrillage :

Au cours du dégrillage, les eaux usées passent au travers d'une grille dont les barreaux, plus ou moins espacés, retiennent les matières les plus volumineuses charriées par l'eau brute, qui pourraient nuire à l'efficacité des traitements suivants ou en compliquer leur exécution.

Le dégrillage permet aussi de protéger la station contre l'arrivée intempestive des gros objets susceptibles de provoquer des bouchages dans les différentes unités de l'installation. Les éléments retenus sont, ensuite, éliminés avec les odeurs ménagères (DEGREMONT, 1978).

2.1.1.2. Dessablage :

Le dessablage a pour but d'extraire des eaux brutes les graviers, les sables et les particules minérales plus ou moins fines, de façon à éviter les dépôts dans les canaux et conduites, à protéger les pompes et autres appareils contre l'abrasion et à éviter de surcharger les stades de traitements suivants.

L'écoulement de l'eau, à une vitesse réduite, dans un bassin appelé "dessableur" entraine leur dépôt au fond de l'ouvrage. Les sables récupérés, par aspiration, sont ensuite essorés, puis lavés avant d'être soit envoyés en décharge, soit réutilisés selon la qualité du lavage (DEGREMONT, 1978).

2.1.1.3. Dégraissage - Déshuilage :

Le déshuilage est une opération de séparation liquide-liquide, alors que le dégraissage est une opération de séparation solide-liquide (à la condition que la température de l'eau soit suffisamment basse, pour permettre le figeage des graisses). Ces deux procédés visent à éliminer la présence des corps gras dans les eaux usées, qui peuvent gêner l'efficacité du traitement biologique qui intervient en suite (DEGREMONT, 1978).

2.1.2. Le traitement primaire :

Le traitement "primaire" fait appel à des procédés physiques, avec filtration et décantation plus ou moins aboutie, éventuellement assortie de procédés physicochimiques, tels que la coagulation- floculation :

2.1.2.1. Coagulation - floculation :

La turbidité et la couleur d'une eau sont principalement causées par des particules très petites, dites particules colloïdales. Ces particules, qui peuvent rester en suspension dans l'eau durant de très longues périodes, peuvent même traverser un filtre très fin. Par ailleurs, puisque leur concentration est très stable, ces dernières n'ont pas tendance à s'accrocher les unes aux autres. Pour les éliminer, on a recours aux procédés de coagulation et de floculation.

La coagulation a pour but principale de déstabiliser les particules en suspension, c'est-à-dire de faciliter leur agglomération. En pratique, ce procédé est caractérisé par l'injection et la dispersion rapide de produits chimiques : sels minéraux cationiques.

La floculation a pour objectif de favoriser, à l'aide d'un mélange lent, les contacts entre les particules déstabilisées. Ces particules s'agglutinent pour former un floc qu'on peut facilement éliminer par les procédés de décantation et de filtration (DES JARDINS, 1990).

2.1.2.2. Décantation :

La décantation est un procédé qu'on utilise dans, pratiquement, toutes les usines d'épuration et de traitement des eaux (DES JARDINS, 1990). Son objectif est d'éliminer les particules dont la densité est supérieure à celle de l'eau par gravité. La vitesse de décantation est en fonction de la vitesse de chute des particules, qui elle-même est en fonction de divers autres paramètres parmi lesquels : grosseur et densité des particules (VILAGINES, 2003).

Les matières solides se déposent au fond d'un ouvrage appelé "décanteur" pour former les boues "primaires". Ces dernières sont récupérées au moyen de systèmes de raclage. L'utilisation d'un décanteur lamellaire permet d'accroitre le rendement de la décantation. Ce type d'ouvrage comporte des lamelles parallèles inclinées, ce qui multiplie la surface de décantation et accélère donc le processus de dépôt des particules. La décantation est encore plus performante lorsqu'elle s'accompagne d'une floculation préalable (DEGREMONT, 1978).

2.1.2.3. Filtration :

La filtration est un procédé physique destiné à clarifier un liquide, qui contient des matières solides en suspension en le faisant passer à travers un milieu poreux. Les solides en suspension, ainsi retenus par le milieu poreux, s'y accumulent ; il faut donc nettoyer ce milieu de façon continue ou de façon intermittente.

La filtration, habituellement précédée des traitements de coagulation-floculation et de décantation, permet d'obtenir une bonne élimination des bactéries, de la couleur, de la turbidité et, indirectement, de certains goûts et odeurs (DES JARDINS, 1990).

2.1.3. Le traitement secondaire (Biologique) :

Dans la grande majorité des cas, l'élimination des pollutions carbonées et azotées s'appuie sur des procédés de nature biologique, basés sur la croissance de micro-organismes aux dépens des matières organiques "biodégradables" qui constituent pour eux des aliments.

Les micro-organismes, les plus actifs, sont les bactéries qui conditionnent en fonction de leur modalité propre de développement, deux types de traitements (VILAGINES, 2003) :

2.1.3.1. Traitements anaérobies :

Les traitements anaérobies font appel à des bactéries n'utilisant pas de l'oxygène, en particulier, aux bactéries méthanogènes qui conduisent, comme leur nom l'indique, à la formation du méthane à partir de la matière organique, et à un degré moindre de CO2.

Ce type de fermentation est appelé digestion en hydrologie. C'est une opération délicate qui demande une surveillance importante. En effet, la température doit être maintenue à un niveau très stable et suffisamment élevé. Il faut aussi éviter les écarts brutaux de pH et les substances inhibitrices du développement bactérien, à titre d'exemple : les cyanures, les sels de métaux lourds et les phénols.

Ce système est davantage utilisé pour le traitement des effluents urbains, que pour le traitement des effluents industriels généralement toxiques pour les bactéries (VILAGINES, 2003).

2.1.3.2. Les traitements aérobies :

Les bactéries utilisées exigent un apport permanant d'oxygène. On distingue trois méthodes essentielles :

2.1.3.2.1. Les lits bactériens :

Le principe de fonctionnement d'un lit bactérien, quelques fois appelé filtre bactérien ou filtre percolateur, consiste à faire ruisseler l'eau à traiter, préalablement décantée, sur une muse de matériau de grande surface spécifique servant de support aux microorganismes épurateurs, qui y forment un feutrage ou un film plus ou moins épais, sous lequel une couche anaérobie peut de développer sous la couche aérobie, si son épaisseur est importante (DEGREMONT, 1978).

2.1.3.2.2. Les boues activées :

Les boues activées constituent le traitement biologique aérobie le plus répondu (OMS, 1979). Le procédé consiste à provoquer le développement d'une culture bactérienne dispersée sous forme de flocons (boues activées), dans un bassin brassé et aéré (bassin d'aération) et alimenté en eau à épurer. Dans ce bassin, le brassage a pour but d'éviter les dépôts et d'homogénéiser le mélange des flocons bactériens et de l'eau usée (liqueur mixte) ; l'aération peut se faire à partir de l'oxygène de l'eau, du gaz enrichi en oxygène, voire même d'oxygène pur, a pour but de dissoudre ce gaz dans la liqueur mixte, afin de répondre aux besoins des bactéries épuratrices aérobies.

Après un temps de contact suffisant, la liqueur mixte est envoyée dans un clarificateur appelé parfois décanteur secondaire, destiné à séparer l'eau épurée des boues. Ces dernières sont recyclées dans le bassin d'aération pour y maintenir une concentration suffisante en bactéries épuratrices.

L'excédent (boues secondaires en excès) est extrait du système et évacué vers le traitement des boues (DEGREMONT, 1978)

2.1.3.2.3. Le lagunage :

Le lagunage est un système biologique d'épuration, qui consiste à déverser les eaux usées dans plusieurs basins successifs de faible profondeur, où des phénomènes naturels de dégradation font intervenir la biomasse qui transforme la matière organique. La matière polluante, soustraite aux eaux usées, se retrouve en grande partie dans la végétation et les sédiments accumulés, et en faible partie dans l'atmosphère sous forme de méthane et d'azote gazeux (GRAUSCLAUDE, 1999).

2.1.4. Les traitements tertiaires :

Les traitements tertiaires regroupent tous les traitements complémentaires visant à affiner la qualité de l'effluent ayant subis les traitements physiques, physico-chimiques et biologiques. Leur utilisation s'impose lorsque la nature des milieux récepteurs recevant l'eau dépolluée l'exige (DEGREMONT, 1978) :

· Les zones sujettes aux phénomènes d'eutrophisation ;

· Les eaux de baignade ;

· Besoins agricoles;

· Recharge de nappes aquifères ;

· Pisciculture ;

· Usage domestique allant jusqu'à la consommation humaine.

Les traitements tertiaires englobent, principalement, l'élimination de l'azote, l'élimination du phosphore et la désinfection, mais aussi le traitement des odeurs.

2.1.4.1. L'élimination de l'azote :

Les stations d'épuration classiques, prévues pour éliminer les matières carbonées, n'éliminent que des quantités réduites d'azote présent dans les eaux usées. Pour satisfaire aux normes de rejet en zones sensibles, des traitements complémentaires doivent être mis en place.

L'élimination de l'azote est, le plus souvent, obtenue grâce à des traitements biologiques, de "nitrification-dénitrification".

Les procédés physiques et physico-chimiques d'élimination de l'azote (électrodialyse, résines échangeuses d'ions, "strippage" de l'ammoniaque) ne sont pas utilisés dans le traitement des eaux résiduaires urbaines, pour des raisons de rendement et de coût (BECHAC et al, 1987).

2.1.4.2. L'élimination du phosphore :

L'élimination du phosphore, ou "déphosphatation", peut être réalisée par des voies physico-chimiques ou biologiques.

En ce qui concerne les traitements physico-chimiques, l'adjonction de réactifs, comme des sels de fer ou d'aluminium, permet d'obtenir une précipitation de phosphates insolubles et leur élimination par décantation. Ces techniques engendrent une importante production de boues.

La déphosphatation biologique consiste à provoquer l'accumulation du phosphore dans les cultures bactériennes des boues. Les mécanismes de la déphosphatation biologique sont relativement complexes, et leur rendement variable (en fonction notamment de la pollution carbonée et des nitrates présents dans les eaux usées). Dans les grosses installations d'épuration, ce procédé est souvent couplé à une déphosphatation physico-chimique, pour atteindre les niveaux de rejets requis (SATIN et SELMI, 1999).

2.1.4.3. La désinfection :

Les traitements primaires et secondaires ne détruisent pas complètement les germes présents dans les rejets domestiques. C'est pourquoi, la désinfection de l'eau s'impose.

La désinfection est un traitement qui permet de détruire ou d'éliminer les micro-organismes susceptibles de transmettre des maladies ; ce traitement n'inclut pas nécessairement la stérilisation qui est la destruction de tous les organismes vivants dans un milieu donné.

On peut procéder à la désinfection en ajoutant à l'eau une certaine quantité d'un produit chimique, doté de propriétés germicides. Les produits chimiques les plus utilisés sont : le chlore (Cl2), le dioxyde de chlore(ClO2), l'ozone (O3), le brome (Br2), l'iode (I2) et le permanganate de potassium (KMnO4).

On peut également désinfecter l'eau grâce à des moyens physiques : ébullition, ultrasons, ultraviolets (UV) ou rayon gamma (DES JARDINS, 1990).

Les ultraviolets sont de plus en plus utilisés, car ils présentent l'avantage de ne pas entrainer l'apparition de sous-produits de désinfection. Cependant, ils nécessitent un investissement important.

2.1.4.4. Le traitement des odeurs :

La dépollution des eaux usées produit des odeurs, qui sont parfois perçues comme une gêne par les riverains des stations d'épuration. Les principales sources de mauvaises odeurs sont les boues et leur traitement, ainsi que les installations de prétraitement.

Le seuil de tolérance de ces nuisances olfactives est subjectif et aucune norme en matière d'émissions malodorantes n'existe. Cependant, les exploitants de stations d'épuration cherchent à limiter les odeurs dégagées par les traitements.

La conception des stations est le premier élément permettant de limiter l'émission d'odeurs dans le voisinage. Il faut, par exemple, veiller à réduire les surfaces d'échange entre l'air et les eaux usées.

Ainsi, les ouvrages les plus odorants sont souvent regroupés pour concentrer l'émission d'effluves nauséabonds. Leur couverture est aussi une manière d'atténuer les émissions malodorantes.

Des installations de désodorisation chimique ou biologique sont également mises en place, au sein des stations d'épuration. La désodorisation chimique est la technique la plus utilisée. Les gaz malodorants sont captés puis envoyés dans des tours de lavage, où un liquide désodorisant est pulvérisé. Ces lavages peuvent comporter de la soude, de l'acide et/ou de l'hypochlorite de sodium (eau de javel), réactifs qui captent ou neutralisent les mauvaises odeurs (MARTIN et LAFFORT, 1991).

2.2. Réutilisation des eaux usées :

L'importance des coûts d'amener des eaux pour l'alimentation des villes, jointe à celle de leur évacuation, qui va de pair avec la raréfaction des ressources en eau, conduit un peu partout dans le monde, et pas seulement dans les zones arides ou semi arides, à se poser la question de la réutilisation des eaux usées.

Après dépollution, les eaux usées constituent "une ressource de seconde main", qui trouve principalement son utilité dans :

2.2.1. L'industrie :

2.2.1.1. Lavage et transport industriel des matériaux :

Dans beaucoup d'industries, le lavage et le transport des matériaux sont très peu exigeants en qualité de l'eau. C'est pourquoi les eaux usées épurées sont utilisées pour (VALIRON, 1983) :

· Le lavage des matières premières (charbon, gravier, etc.) et leur transport (craie par exemple) ;

· Le transport des déchets (cendres d'une centrale thermique) ;

· Le lavage d'entretien (wagon, sols, bouteilles, etc.).

2.2.1.2. Refroidissement industriel :

De nombreuses industries utilisent les opérations de refroidissement qui consomment une part très importante des eaux. C'est le cas dans (VALIRON, 1983) :

· Les centrales électriques et nucléaires (la production d'électricité) ;

· La pétrochimie ;

· La chimie ;

· L'industrie du caoutchouc ;

· L'industrie automobile.

2.2.2. L'irrigation :

Dans le cas de l'irrigation, les eaux usées sont utilisées soit brutes, soit après traitement biologique (boues activées ou lagunage le plus souvent). Leur intérêt réside dans le fait que :

· Les eaux brutes contiennent des nutriments qui accroissent notablement les rendements agricoles, ce qui soulage de l'utilisation des engrais artificiels très couteux ;

· Les autres sources d'eau utilisable en irrigation se raréfient en raison de leur potabilité tant recherchée.

2.2.3. Les usages municipaux :

Les usages municipaux peuvent couvrir une assez large gamme d'utilisations, qui ne requiert pas d'eau de qualité potable, comme par exemple (VALIRON, 1983) :

· L'arrosage des parcs et jardins publics ;

· Le lavage des rues ;

· La lute contre les incendies ;

· Le nettoyage des engins de collecte des ordures ménagères.

2.3. L'épuration des eaux usées en Algérie : 2.3.1. Volumes des eaux usées en 2004 :

Le calcul des volumes des eaux usées (EU) pour l'année 2004 a été effectué par la Direction de l'Assainissement et de la Protection de l'Environnement (DAPE) du Ministère des Ressources en Eau (MRE), et ce, dans le cadre de la mission 1 de l'étude de la réutilisation des eaux usées à des fins agricoles ou autres sur tout le territoire national.

Le tableau 2, ci-après, présente les volumes des eaux usées générées par région hydrographique pour l'ensemble de la population urbaine et rurale du pays. Le tableau 3 donne la répartition spatiale des rejets des eaux usées.

Tableau 2 : Volume des eaux usées par région hydrographique - 2004.

Région Hydrographique
(RH)

Population
totale

Taux
de raccordement
à l'égout

Volume
consommé

Volume
eaux usées

 

%

Hm3/an

Hm3/an

Algérois - Soummam -
Hodna (ASH)

10 304 025

87

370

259

Oranie - Chott Chergui (OCC)

5 457 100

92

123

92

Cheliff - Zahez (CZ)

4 222 089

83

113

74

Constantinois - Seybous
Mellegue (CSM)

8 400 449

88

209

148

Sahara

3 470 899

81

257

157

TOTAL

31 854 563

87

1 073

731

 

Tableau 3 : Répartition spatiale des rejets des eaux usées (amont des barrages, rejets en mer, rejets en chott et sabkhas).

 

VOLUME DES EAUX USÉES (Hm3/AN)

Milieu récepteur
final des EU

RH ASH

RH OCC

RH CZ

RH CSM

RH Sahara

Pour toute
l'Algérie

Total rejeté

259

74

148

92

157

731

Barrage

55

61

62

36

7

221

Mer

193

6

52

49

-

301

Chott ou Sabka

11

7

34

7

150

209

 

EU épurées

110

6

43

52

13

223

EU réutilisées

7

-

2

2

-

11

 

2.3.2. Programme des stations d'épuration pour le court terme (2006-2010)1 :

Au cours de ces dernières années, le Ministère des Ressources en Eau (MRE) à entrepris la mise en oeuvre d'un important programme d'investissement concernant la réalisation de 84 stations d'épuration (STEP) et la réhabilitation de 15 autres, dont deux en exploitation. Ceci portera le nombre actuel des STEP existantes et en exploitation de 46 à 138 avant la fin 2008. À noter aussi que 56 STEP sont actuellement en cours d'étude ou en étude de réhabilitation, et dont le lancement des travaux est prévu pour le moyen terme (2007-2010), ce qui permettra d'atteindre un parc de 194 STEP à l'horizon 2010.

1 Situation Juin 2006 - Source DAPE

Les STEP mentionnées répondent à des exigences impératives imposées par le MRE et qui consistent en la protection :

· De la santé publique à proximité des grands rejets d'eaux usées urbaines (exutoires des grandes villes) ;

· Des ressources en eau conventionnelles mobilisées (barrages et nappes) ;

· Des ressources en eau non conventionnelles (dessalement de l'eau de mer) contre la contamination par les rejets urbains ;

· Du littoral, et par conséquent les eaux de baignade à fin de protéger la santé publique. Et respect des amendements de la convention de Barcelone pour la protection de la méditerranée.

La totalité des villes abritant plus de 100.000 habitants sont dotées de STEP ou le seront avant 2010.

Pour répondre à ces obligations, les traitements primaires sont de plus en plus abandonnés au profit des traitements secondaires, qui exploitent largement les filières biologiques, à savoir, les boues activées et le lagunage (naturel et aéré) visant les objectifs de qualité exigés par l'OMS, notamment :

DBO5 < 20 à 40 mg/l ;
DCO < 90 à 120 mg/l ;
MES < 20 à 30 mg/l.

· STEP à boues activées :

Cent six (106) STEP seront en service avant 2010 et fonctionneront par boues activées ; soit plus de 54 % du nombre total de STEP (194) prévus à cet horizon. Les capacités installées varient de 200 m3/jour pour l'agglomération de H'Nancha (Souk Ahras) à 150.000 m3/jour pour la STEP de Baraki (Alger).

· Lagunage :

Quatre vingt huit (88) STEP de type lagunage dont 20 de type aéré seront en service avant 2010 ; soit 46 % du nombre total de STEP (194) prévus à cet horizon. Les capacités installées varient de 320 m3/jour pour l'agglomération d'Émir Abdel Kader (Ain Temouchent) à 42 000 m3/jour pour la STEP de Ouargla.

Le rendement moyen des STEP est variable selon leur état, qu'elles soient bien ou mal entretenues. Les STEP, dont la gestion et l'exploitation sont bien prises en charge, atteignent un rendement de plus de 95 %.

Le tableau 4 présente le nombre et l'état des STEP par procédé.

Tableau 4 : Nombre et état des STEP par type de procédé.

Procédé

État

Nombre

Boues activées

En exploitation

Dont six (6) en travaux de réhabilitation et une (1) en étude de réhabilitation

29

 

18

 

11

 

6

 

6

 

36

Sous total

106

Lagunage naturel et aéré

En exploitation

12

 

33

 

22

 

1

 

-

 

20

Sous total

88

Total

194

 

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