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Choix entrepreneuriaux et financement des t.p.e. de la ville de Yaoundé

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par Guy Roland KENMEGNI NOUMIGUE
Université de Yaoundé 2  - D.E.A. 2005
  

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SOMMAIRE

Sommaire..............................................................................................................i

Avertissement.........................................................................................................ii

Dédicace............................................................................................................. iii

Remerciements......................................................................................................iv

Résumé................................................................................................................v

Sigles et abréviations................................................................................................vi

Liste des tableaux et graphiques..................................................................................vii

Introduction générale..............................................................................................1

Première partie : TPE, entrepreneuriat et modes de financement : une revue de la littérature economique et financière....................................................................9

Chapitre I : De la notion d'entreprendre à la très petite entreprise................................11

Section I : La TPE : résultat de l'action entrepreneuriale..........................................12

Section II : Environnement des TPE: une analyse du système de gestion........................22

Chapitre II : Débats théoriques autour des choix entrepreneuriaux et les modes de financement................................................................................33

Section I : Fondements théoriques.....................................................................34

Section II : Synthèse des travaux sur les choix entrepreneuriaux et les modes de financement.................................................................................45

Deuxieme partie : Examen des choix entrepreneuriaux en rapports avec les modes de financement de quatre vingt dix TPE de Yaoundé ..................................55

Chapitre III : Méthodologie d'analyse et spécificité du financement des TPE

camerounaises ...............................................................................57

Section I: TPE camerounaises, sources de financement et nature des actifs.....................58

Section II : Méthodologie.........................................................................................................69

Chapitre IV : l'impact des choix entrepreneuriaux sur les modes de financement de 90 TPE de Yaoundé....................................................................................78

Section I : Les caractéristiques des TPE de notre échantillon......................................79

Section II : Les résultats et interprétations ...........................................................90

Conclusion générale...............................................................................................95

Références bibliographiques....................................................................................99

Annexes............................................................................................................108

Table des matières...............................................................................................113

 

AVERTISSEMENT

« L'université de Yaoundé II n'entend donner aucune approbation ou improbation aux opinions contenues dans ce mémoire. Celles-ci doivent être considérées comme étant propres à l'auteur. »

DEDICACE

A toute la Famille NOUMIGUE

REMERCIEMENTS

Nous tenons à exprimer notre gratitude à l'endroit de certaines personnes sans qui ce travail n'aurait jamais vu le jour.

Ainsi, nos remerciements s'adressent à Monsieur Robert WANDA, Docteur d'Etat en Science de Gestion qui a dirigé cette oeuvre. Sa rigueur, ses conseils et sa bonne orientation nous ont guidé tout au long de ce travail.

Nos pensées vont à l'endroit du Professeur Séraphin Magloire FOUDA, Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l'Université de Yaoundé II - SOA, du Professeur Henri WAMBA, Directeur de l'Ecole Doctorale de Gestion, du Docteur Jean Marie BEGNE, Chef de département de Gestion, du Docteur Gilles ETOUNDI, Directeur du DEA Gestion pour leur encadrement.

Nous remercions également tous les autres enseignants des Facultés des Sciences Economiques et de Gestion des Universités de Yaoundé II-Soa et Dschang, qui ont contribué à notre formation.

Nous exprimons notre reconnaissance à tous les enquêtés qui ont bien voulu répondre à nos questions et dont la contribution a rendu possible la réalisation de la deuxième partie de ce travail ; nous n'oublierons pas nos amis et camarades de promotion pour leur soutien et encouragements. Nous pensons particulièrement à : Abbo Mohamadou, Lama Bertin, Fosso Evariste, Abbossolo Alain, Soffack Armand, Nguidjol Jeannette, Fouometio Yves, Wetié Guy, Nsangou Idrissou, Maguianwo Paule et Salem Reine.

Que tous ceux et celles qui ont contribué à la réalisation de ce travail et auxquels il n'est pas fait référence dans ce document veuillent croire en l'expression de notre profonde gratitude.

RESUME

Cette étude à pour objectif, d'apprécier l'influence de la nature des actifs des Très Petites Entreprises (TPE) sur leurs modes de financement. Ces TPE étant pour de multiples raisons exclues des circuits de financement formel (coûts de transactions élevés pour les banques, risque que présente le petit entrepreneur, manque de garantie, etc...), disposent de l'autofinancement et des modes alternatifs à l'autofinancement (Tontines, micro crédits, crédits fournisseurs, l'aide familiale et des amis) comme principaux modes de financement.

A partir d'une enquête menée auprès de 90 TPE de la ville de Yaoundé, dont les fabriques de parpaings, les restaurants et les salons de coiffure. Il ressort que les TPE dont la durée de vie de l'output est limitée recourent à l'autofinancement à l'opposé de celles à outputs durables, plus favorables aux financements assimilables à l'endettement : Ceci confirme bien la théorie des coûts de transaction. En outre, nous constatons que l'apport en capital du petit entrepreneur constitue un signal pour ses créanciers.

ABSTRACT

This study has for objective, to appreciate the influence of the nature of assets of the Very Small Scale Enterprise (VSSE) on their financial structure. These VSSE for multiple reasons being excluded from the circuits of formal financing (high costs of banks transactions, risks that the small contractor presents, lack of guarantee, etc...), will resort to self-financing and alternative modes of self-financing (tontine, micro credits, supplier credits, family and friends help) as main modes of financing.

A study relating to 90 VSSE in Yaoundé city, whose are Blocks factories, Restaurants and Hairdressing salons. Determined that VSSE which the lifetime of outputs is limited would resort mainly to self-financing for the financing of their activity, while VSSE which lifetime outputs is long, more favourable to financing sources that can be assimilated to debt: This confirmed the transaction cost theory. Moreover, we note that the contribution of the small contractor constitutes a signal for these creditors.

SIGLES ET ABREVIATIONS

ACEP:

Agence de Crédit pour l'Entreprise Privée

ADAF:

Appropriate Development for Africa Foundation.

BEAC :

Banque des Etats de L'Afrique Centrale.

BIT:

Bureau International du Travail.

CAMCCUL:

Cameroon Cooperative Credit Union League Limited.

CEMAC :

Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale.

CNC :

Conseil National de Crédit.

COB:

Commission des Opérations de Bourse.

COBAC :

Commission Bancaire des Etats de l'Afrique Centrale.

COOPEC :

Coopératives d'Epargne et de Crédit.

CVEVA :

Caisses Villageoises Et de Crédit Autogérées.

DIAL/ DSCN:

Développement International pour l'Insertion à Long Terme / Direction de la Statistique et de la Comptabilité Nationale.

EMF :

Etablissement de Micro Finance.

FOCAOB:

Fonds Commun d'Appui aux Organisations de Base.

GTZ :

Deutsche Gesellschaft fur Technische Zusammenarbeit

MC² :

Mutuelle Communautaire de Croissance.

MIDENO :

Mission de Développement du Nord Ouest.

MPE :

Micro et Petite Entreprise.

N-ACH:

Need for Achievement.

ONG :

Organisme Non Gouvernemental.

PAS :

Programme d'Ajustement Structurel.

PME :

Petite et Moyenne Entreprise.

PREPAFEN :

Projet BAD de Réduction de la Pauvreté des Femmes de la Province de l'Extrême Nord.

PVD :

Pays en Voie de Développement.

RIL :

Régime de l'Impôt Libératoire.

RSI :

Régime Simplifié d'Imposition. .

SNV:

Société Néerlandaise des Volontaires.

SOWEDA:

South West Development Authority

TPE :

Toute Petite Entreprise ou Très Petite Entreprise.

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

Tableau 2.1 :

Classification des principaux modes de financement des entreprises

Tableau 3.1 :

Différents moyens de financement du secteur informel

Tableau 3.2 :

Constitution de notre échantillon en fonction de l'activité principale de la TPE.

Tableau 3.3 :

Identification des variables

Tableau 4.1 :

Relation nombre d'année d'existence de la TPE et Activité principale

Tableau 4.2 :

Relation Forme juridique et Activité principale

Tableau 4.3 :

Relation Nombre d'employés et Activité principale

Tableau 4.4 :

Relation Age du petit entrepreneur et Activité principale

Tableau 4.5 :

Relation Sexe et Activité principale

Tableau 4.6 :

Relation Situation matrimoniale et Activité principale

Tableau 4.7 :

Relation Niveau scolaire et Activité principale

Tableau 4.8 :

Relation Formation initiale et Activité principale

Tableau 4.9 :

Relation Statut du petit entrepreneur et Activité principale

Tableau 4.10 :

Relation Profession antérieure du dirigeant et Activité principale

Tableau 4.11 :

Relation Motivation à la création et Activité principale

Tableau 4.12 :

Influence de la durée de vie des outputs sur le choix d'un mode de financement

Tableau 4.13 :

Corrélation entre la durée de vie des inputs entrants dans le processus de production et la durée de vie des outputs

Tableau 4.14 :

Influence de l'investissement initial sur le choix d'un mode de financement

Tableau 4.15 :

Corrélation entre nombre d'employés de la TPE et le montant de l'investissement initial

Tableau 4.16 :

Corrélation entre chiffre d'affaire mensuel de la TPE et le montant de l'investissement initial.

Schéma 1.1 :

Processus motivationnel

Schéma 1.2 :

Modèle de création d'entreprises

Schéma 2.1 :

Le cycle de vie des sources de financement

Graphique 4.1 :

Relation TPE et Montant de l'investissement initial

Graphique 4.2 : 

Relation TPE et Chiffre d'affaires mensuel

Graphique 4.3 :

Le statut du petit entrepreneur

INTRODUCTION GENERALE

PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE

Comme la plupart des états africains, l'Etat camerounais s'est fortement impliqué jusqu'à une certaine période dans l'amélioration des conditions de vie de ses populations. A travers sa politique interventionniste, l'Etat soutient tous les secteurs de la vie économique. Cette action est menée à travers différents programmes dont la plupart se sont avérés inefficients.

Avec la crise économique qui secoue notre pays depuis 1987, l'Etat s'est progressivement désengagé de plusieurs secteurs d'activité : du "plus d'Etat" des années soixante-dix au "mieux d'Etat" des années quatre-vingt, on est passé au "moins d'Etat" des années quatre-vingt-dix1(*). Par conséquent on assiste à de nombreux changements tant au niveau du secteur public que du secteur privé.

Cette crise pousse les autorités camerounaises à s'adresser aux institutions de Bretton Woods2(*), lesquelles proposent une ligne de conduite ayant pour principal corollaire l'allégement des dépenses et charges publiques. Ceci entraîne simultanément ou progressivement à l'allégement des effectifs de la fonction publique, la privatisation de plusieurs sociétés publiques et parapubliques, la faillite de plusieurs institutions financières3(*), la réduction des subventions agricoles, la réduction du pouvoir d'achat des ménages camerounais ; suite à la réduction des salaires intervenue en 1993 et la dévaluation du franc CFA en 1994. Plusieurs travailleurs des secteurs public et privé se sont retrouvé dans la rue, venant grossir le nombre déjà important des Sans Emplois dans nos villes, ensemble principalement constitué des jeunes diplômés et des populations issues de l'exode rural.

L'instinct de survie de ces Sans Emplois va justifier la création de plusieurs entreprises de très petite taille dans nos métropoles.

La TPE4(*) constitue un outil privilégié pour encourager l'initiative privée et l'esprit entrepreneurial et pour concrétiser les objectifs nationaux en matière de développement, de création d'emplois et de génération de revenus. Vue sa capacité à absorber une partie du chômage en faisant face à la croissance de la population active, la TPE étant devenue un outil prisé par les Etats des pays en développement, toutes les initiatives qui visent à son soutien sont encouragées5(*).

En dépit de cet apport des TPE dans l'économie des PVD6(*), elles éprouvent pour la plupart des difficultés quant à l'obtention des sources de financement pour leurs activités.

Au vue de l'évolution des prévisions sur la population de la ville de Yaoundé dans les années avenir7(*), et la place prépondérante que la fonction financière est appelée à occuper dans l'émergence des entreprises et de ce fait dans la croissance économique en général, il nous parait opportun de guider les futurs entrepreneurs quant au choix de leurs futures activités, compte tenu des faibles moyens dont ils disposent.

Généralement, une entreprise quelle que soit sa taille, est financée par les fonds propres (capitaux propres) et par les dettes (capitaux empruntés). Lors du financement d'une activité, il n'y a pas équilibre de choix entre les deux subdivisions, d'où la nécessité du débat sur les différentes sources de financement. La structure financière a pour objet de proposer le partage idéal entre capitaux propres et capitaux empruntés (Levasseur M. et Quintart A. 1998). Poser le problème de la structure financière revient à se demander si le partage entre capitaux propres et capitaux empruntés a des conséquences sur la décision de l'entrepreneur. En cas de réponse positive, il faut s'interroger sur le partage idéal entre ces différentes sources de capitaux, plusieurs théories ont été développées à cet effet.

Tout commence en 1958 avec Modigliani et Miller (MM) qui affirment dans cette version initiale que la structure financière est neutre au regard de la valeur de l'entreprise, ceci sous l'hypothèse de la perfection du marché ; La dette a une vertu illimitée sur la valeur de l'entreprise. Cependant, l'introduction en 1963, de l'impôt par Miller et Modigliani dans l'analyse entraîne un effet fiscal qui augmente la valeur de la firme. Bien que la structure financière ne soit plus neutre, la dette a toujours un effet positif sur la valeur de l'entreprise quel que soit son niveau. Ensuite en 1984, Myers S. élabore le modèle du Trade Off (TOT) qui développe l'atténuation de la vertu de la dette sur la valeur de l'entreprise par incorporation des coûts de faillite et d'agence8(*). Ce modèle développe l'existence d'une structure financière optimale, c'est-à-dire l'existence d'un seuil au delà duquel la dette diminue la valeur de l'entreprise. Enfin, le caractère résiduel de la dette est développé par la Théorie du Picorage Ordonné issue des travaux de Myers S. et Majluf N. (1984) autrement appelée Théorie du Pecking Order (POT). La théorie du financement hiérarchique affirme que les entreprises ont un ordre de préférence entre les différents moyens de financement aux quels ils ont recours pour financer leurs activités : la préférence de départ est l'autofinancement par rapport au financement externe et ce n'est que lorsque les possibilités de financement internes seront épuisées que l'entreprise fera recours au financement externe. Pour Wanda R. (2001) la vertu de la dette est décroissante du MM au TOT et au POT.

La plupart des travaux et modèles développés sur la structure financière Vernimmen P. (2002), Hyafil A. (1995), concernent les entreprises de grande taille qui sont cotées en bourse et basées dans les pays développés d'Europe de l'ouest ou encore de l'Amérique du nord. Ces dernières pour se financer, peuvent soit s'endetter auprès des créanciers (capitaux empruntés) représentés par les institutions financières ou alors recourir aux marchés financiers pour l'augmentation du capital (capitaux propres). Si cela est vrai pour les entreprises de grande taille , qu'en est-il pour les entreprises de très petite taille basées dans les grandes métropoles du Cameroun en général et celles de la ville de Yaoundé en particulier ?

Le marché du crédit pour les TPE du Cameroun comprend un secteur formel et un secteur informel9(*). Les problèmes rencontrés dans le financement des petites entreprises (Fischer B. (1995)) ont favorisé le développement d'un secteur dit semi formel constitué des institutions de micro crédit communément appelé microfinance, d'après Mayoukou C. (2000) le Cameroun représente 80 % des institutions de microfinance en Afrique centrale. La revue Tendance10(*) du ministère de l'économie et des finances dénombre dans le supplément de son numéro de septembre 2004, 89 établissements de microfinance agrées par l'autorité monétaire dont 25 pour la seule ville de Yaoundé.

Dans un tel environnement financier, spécifique aux grandes métropoles des PVD, il sera question pour nous de voir comment, en fonction des activités qu'ils choisissent, les petits entrepreneurs de la ville de Yaoundé financent leur TPE. En d'autres termes, le choix du mode de financement est-il lié à la nature des actifs développés au sein de la TPE ?

* 1 Albagli C. et Henault G. (1994), Création d'entreprise en Afrique, EDICEF/AUPELF, Paris

* 2 FMI : Fonds Monétaire international et Banque Mondiale

* 3 Méridien Banque BIAO, Crédit Agricole etc....

* 4 Très Petite Entreprise ou Toute Petite Entreprise, d'autres études parlent plutôt des micro entreprises pour designer les TPE, L'Heriteau M.F. (1995), Wamba H. (2003)

* 5 Adair P., Hamed Y. (2004), «le microcrédit: une solution au financement de la microentreprise au Maghreb ?» in le Financement du développement et la réduction de la pauvreté VIème journée scientifiques du réseau « Analyse économique et développement », AUF.

* 6 Pays en Voie de Développement

* 7 Voir Annexe 1

* 8 Myers S ( 1984), « The capital structure Puzzle», Journal of Finance, Vol 39, N° 3, page 575 - 592

* 9 Lelart M. (1995), « Les circuits parallèles de financement : Etat de la question » in l'entrepreneuriat en Afrique francophone, AUPELT-UREF. John Libbey Eurotext.Paris, p.45-63

* 10 MINFIB (2004), Microfinance Le MINFIB met de l'ordre, TENDANCES, Magazine de la Direction de la coopération financière, de la monnaie et des assurances.

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