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Perceptions et usages de la moustiquaire imprégnée d'insecticide pour la lutte anti-paludique

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par Marie NTUMBA KISITA
Université pédogogique nationale, Kinshasa - Gradué en sciences de la santé. 2008
  

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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA SANTE

Kinshasa-Binza

B.P. 8815

PERCEPTIONS ET USAGES DE LA MOUSTIQUAIRE IMPREGNEE D'INSECTICIDE POUR LA LUTTE

ANTI-PALUDIQUE

(Cas des habitants de la commune de Bumbu)

PAR

NTUMBA KISITA

G3 Sciences infirmières

Travail de fin de cycle présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de Gradué en Sciences de la Santé.

Option : Sciences infirmières

Directeur : Jean- Pierre IKOLONGO BEFEMBO

Chef de Travaux

Année académique : 2008-2009

DEDICACE

A notre Dieu tout puissant qui nous a accordé son souffle de vie ;

A notre père Henry KISITA MAKIESE ;

A notre mère Valentine MAYAMBA LUZELUKA ;

A nos frères et soeurs Ignace KISITA, Richard KISITA, Wivine KISITA, Nanoucha MATONDO, Deborah KISITA, Charles Harvie KISITA, Rachel MBUDI, Plamedie DIMONIKA.

REMERCIEMENTS

A l'issue de notre premier cycle à l'Université Pédagogique Nationale, il nous est d'un noble devoir d'exprimer notre gratitude à toutes les personnes qui n'ont cessé de nous apporter tout leur précieux soutien pour l'aboutissement de ce travail.

Ainsi exprimons-nous notre profonde gratitude à tous les Professeurs de l'Université Pédagogique Nationale en général et particulièrement à ceux du Département des Sciences de la Santé pour leur dévouement témoigné durant ces trois années de formation.

Nous tenons à remercier sincèrement le Chef de Travaux Jean-Pierre IKOLONGO BEFEMBO qui, eu dépit de ses multiples occupations, a accepté d'assumer la direction de ce travail.

Que nos amis et collègues de promotion : Sandrine MPUTU, Dalton DIMONIKA, Cadet LUKOMBO, Théo KONGA et Jean MALEMBO, trouvent à travers ces lignes l'expression de notre profond attachement.

Que tous ceux dont nous taisons ici les noms, non par oubli mais par amour, lisent aussi toute l'expression de nos sincères remerciements pour leurs contributions à l'éclosion finale de ce travail.

NTUMBA KISITA

0. INTRODUCTION

0.1. Problématique

Le paludisme demeure une maladie préoccupante dans le monde. Plus de 41% de la population mondiale est exposée au risque de contracter le paludisme, et ce chiffre augmente chaque année en raison de la détérioration des systèmes de santé, de la résistance accrue aux médicaments et aux insecticides, du changement de climat et des guerres. Il est l'une des principales causes de morbidité et de mortalité dans les pays en développement (Durand, 1997).

Selon l'OMS, on dénombre, chaque année, entre 300 et 500 millions de cas de paludisme. Cette maladie cause la mort de 1,5 à 2,7 millions de personnes par an (HARRIET, 1998).

Parmi les groupes à haut risque, on trouve les enfants, les femmes enceintes, les voyageurs, les réfugiés, les personnes déplacées et les travailleurs arrivant dans des zones endémiques (DURAND, 1997).

Pour y faire face, plusieurs stratégies de lutte sont proposées, allant de la prise en charge des cas à la mise en oeuvre des méthodes préventives individuelles telle que la moustiquaire imprégnée. (CARNEVALE, 1998)

La revue Cochrane1 (1998) a conclu que les MII réduisaient la mortalité générale d'environ 20% en Afrique et qu'environ 6 vies sont annuellement épargnées pour 1000 enfants âgés de 1 à 59 mois protégés par

une MII. Cette revue a également conclu que les MII réduisaient de 50% les épisodes cliniques de paludisme non compliqué dus à Plasmodium falciparum et à Plasmodium vivax, tout en réduisant la parasitémie.

A cet effet, il ne reste plus que deux ans à la communauté internationale de lutter contre le paludisme pour réaliser les objectifs 2010 visant à fournir de manière performante et abordable des moyens de protection et des traitements antipaludiques à toutes personnes à risque.

Les moustiquaires sont obtenues grâce au financement de la Banque mondiale à travers le Projet d'urgence de réhabilitation urbaine et sociale (Purus), avec le concours du ministère congolais de la Santé et son service spécialisé, le Programme national de la lutte contre le paludisme (PNLP).

Le projet de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées à l'insecticide a pour but de contribuer à la réduction de la morbidité et la mortalité dans les 35 zones de santé de Kinshasa. Selon les initiateurs de ce projet, l'augmentation de l'utilisation de la moustiquaire imprégnée à longue durée contribue à atteindre les objectifs du plan stratégique de lutte contre le paludisme. Ce plan vise d'augmenter à 80% la couverture des groupes vulnérables par les moyens de prévention, tels que les moustiquaires imprégnées d'insecticide, destinées à être distribuées à pendant les prochains quatre mois à la population de la capitale de la RDC.

Selon L'Association de santé familiale (ASF), la distribution de 2 millions de moustiquaires évitera plus de 2.223.986 cas d'épisode de malaria et environ 16.240 cas de décès liés au paludisme dans les 85 zones de santé de Kinshasa. Par ailleurs, l'utilisation des moustiquaires imprégnées réduit la morbidité liée au paludisme de 50%.

Les 2 millions de moustiquaires ont été distribuées à la population à travers une campagne de masse par site fixe en ciblant les ménages. Ceux-ci ont été préalablement identifiés et dénombrés par les relais communautaires attachés aux zones de santé. Chaque ménage ciblé a reçu deux moustiquaires.

Il convient de noter que la République démocratique du Congo figure parmi les pays du monde les plus touchés par la malaria. Sa population totale est à risque de malaria. En effet, selon que la maladie évolue dans un pays, celui-ci est classé par des organismes internationaux dans une catégorie. Il y a la phase de contrôle, la plus critique, dans laquelle se trouve d'ailleurs la RDC, la phase pré-élimination, élimination et prévention de la re-introduction.

Notre pays doit, avant 2011, quitter la phase de contrôle dans laquelle il se retrouve. Pour cela, il faut que les actions efficaces de lutte contre le paludisme couvrent au moins les 80% de la population. Si avant le délai nous n'arrivons pas à relever le défi, nous risquons de ne plus bénéficier de certains privilèges des organisations internationales de santé.

Selon le PNLP, par cette action, la pauvreté en RDC se verra réduite. Selon la même source, pour traiter un cas grave de paludisme chez une femme, il faut une enveloppe financière d'environ 70 dollars USD, alors que chez un enfant de moins de 5 ans, le coût peut s'élever jusqu'à 100 $ dollars américains.

0.2. Hypothèse de travail

Les habitants de Bumbu méconnaissent la moustiquaire imprégnée d'insecticide, et donc l'emploient peu dans la prévention du paludisme.

L'utilisation de la moustiquaire imprégnée d'insecticide préconisée par la médecine moderne se trouve confrontée à des difficultés d'ordre sociologique, anthropologique et économique, ce qui explique les attitudes de refus ou d'indifférence vis-à-vis de ce produit.

0.3. Délimitation de l'étude

Nous avons délimité notre travail à la population de la commune de Bumbu pour laquelle nous examinons les obstacles liés à l'utilisation de la moustiquaire imprégnée d'insecticides.

Dans le temps, l'enquête de notre étude ponctuelle s'est déroulée durant la période de juin 2009 à juillet 2009.

0.4. Choix et intérêt de l'étude

L'aire d'étude privilégiée dans le cadre de cette investigation est la commune de Bumbu, et ceci, pour plusieurs raisons. D'abord, elle n'est pas urbanisée et comprend une forte densité de la population. Ensuite, notre formation d'infirmière nous a permis de nous familiariser avec les habitants et de vivre certaines de ses réalités. Enfin, c'est notre commune de résidence et, de ce fait, elle nous offre une certaine facilité dans les contacts pour la collecte des données.

L'intérêt de notre sujet est également le fait que ses résultats permettront de mieux appréhender le problème de déchets ménagers dans la commune de Bumbu et, fourniront des informations pour les chercheurs et même les autorités dans leurs efforts de mettre en place une gestion rationnelle et durable de l'assainissement du milieu. En outre, le projet qu'il propose contribue à l'économie des déchets et à l'intégration de la population dans la gestion de l'environnement.

0.5. Objectif général

Etudier les obstacles liés à la moustiquaire imprégnée d'insecticide dans la population de Bumbu.

0.6. Objectifs spécifiques

· Evaluer le degré de perception et usage de la moustiquaire imprégnée d'insecticides par les habitants de la commune de Bumbu.

· Identifier les obstacles de la population face à l'emploi de la MII en vue de proposer des mesures d'amélioration et de faire d'éventuelles suggestions.

0.7. Intérêt du sujet

La santé est un capital qu'il faut chercher à préserver à tout prix. La maladie affecte cruellement le corps ainsi que d'autres aspects de la vie. De ce fait, il serait judicieux d'étudier les voies et moyens de la prévenir. En Rd-Congo, on ne saurait parler de maladie sans se pencher sur le paludisme qui est un fléau très important.

En effet, la situation épidémiologique de la Ville de Kinshasa reste dominée par le paludisme. Il a représenté près de 89% du total des cas notifiés au cours de l'an 2005, parmi les 14 pathologies notifiées. On a enregistré 2.112.874 cas de paludisme avec 4.650 décès. (PNUD, 2008 et CRI, 2008)

Une telle maladie est menaçante pour le développement de notre pays. Cette assertion est d'autant plus vraie que les périodes d'invalidités et les décès prématurés dont il est à l'origine diminuent fortement la force de travail du pays. Il devient alors impérieux d'envisager les moyens actuellement utilisés pour combattre ce fléau.

Ainsi, dans le cadre de la lutte contre cette maladie, il y a la possibilité d'un traitement curatif qui peut donner des résultats concluants. Mais, compte tenu de son caractère répétitif, de sa cherté et du niveau actuel de la résistance du germe aux produits chimiques, la lutte préventive serait la meilleure solution.

La seule méthode immédiate s'avère la protection physique contre le moustique. Pour cela, la possibilité est donnée d'utiliser toute une gamme de produits. Mais, le seul qui reste prometteur et vraisemblablement sans inconvénient sur la santé humaine est la MII. Elle chasse et tue les moustiques tout en protégeant l'individu. Elle est, pour le moment, la méthode la plus efficace et la plus pratique. Il serait alors judicieux de voir la perception et usage de ce produit afin de comprendre les difficultés liées à son adoption.

Les populations, compte tenu de leur situation sociale, ont un déficit d'information. En outre, certaines pesanteurs socioculturelles associées à leur pauvreté pourraient expliquer leur attitude défavorable à l'usage de la MII. C'est justement dans l'optique de mieux appréhender ce fait que nous avons entrepris l'analyse de l'adoption de la MII.

0. 8. Structure du travail

Dans le souci de mieux rendre compte de cette étude, son développement dans ce travail s'articulera autour de trois chapitres :

§ Le premier chapitre traite des généralités sur le paludisme et la MII.

§ Le deuxième chapitre présente le milieu, le matériel et la méthode.

§ Le troisième chapitre est consacré aux résultats et à la discussion.

Une conclusion mettra un terme à ce travail.

CHAPITRE I. GENERALITES SU LE PALUDISME ET LA MII

I.1. QUELQUES DONNEES GENERALES SUR LE PALUDISME 

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci