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Management stratégique de lutte contre le paludisme pour un assainissement réussi de l'ecosysteme congolais (cas de la ville de Matadi)

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par Paul MAMPASI NGULU-MA-MUANDA
CEPROMAD - Licence en Management & Sciences économiques 2008
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSTAIRE

UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CEPROMAD

« UNIC »

BP 768 KINSHASA XI

FACULTE DE MANAGEMENT ET SCIENCES ECONOMIQUES

MANAGEMENT STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME POUR UN ASSAINISSEMENT REUSSI DE L'ECOSYSTEME CONGOLAIS

CAS DE LA VILLE DE MATADI 

Par

Paul MAMPASI NGULU-ma-MUANDA

Mémoire Présenté et Défendu en vu de l'obtention du grade de Licencié en Management et Sciences Economiques

Directeur : Professeur Evariste TSHISHIMBI

Codirecteur : Chef de travaux Médard MAMBA NDJILA PANDA

Année Académique 2007- 2008

i

EPIGRAPHE

Louez l'Eternel, invoquez son nom! Faites connaître parmi les peuples ses hauts faits!

Chantez, chantez en son honneur ! Parlez de toutes ses merveilles!

Glorifiez -vous de son saint nom!

Que le coeur de ceux qui cherchent l'Eternel se réjouisse!

Ayez recours à l'Eternel et à son appui,

Cherchez continuellement sa face! (Psaumes 105 : 1 - 4)

ii

DEDICACE

A toi :

- notre mère Julienne BAKAMBANA NZITA, à qui nous rendons un vibrant hommage pour tant de sacrifices consentis afin de faire de nous un responsable,

- notre chère épouse Lydie MAMUENE KONDE ainsi que notre progéniture : Béni MATONDO MAKITU- MAMPASI, Thierry BUALUTI MAMPASI, Arthur KONDE MAMPASI et Paulino MAMPASI MAMPASI ;

pour tant de privations tout au long de nos études , que notre persévérance vous serve d'exemple pour le relèvement de la famille.

A toute la famille KCCISTE de l'Eglise Bon Nouveau Message KCC, amis et camarades ainsi que vous tous qui nous êtes chers.

Nous offrons ce modeste travail

Paul MAMPASI NGULU-ma- MUANDA

iii

REMERCIEMMENTS

A l'issue de notre second cycle d'études Universitaires, nous remercions très sincèrement l'Eternel Dieu, pour sa sollicitude d'Omniprésence, Omnipotence et Omniscience qui, par son amour incommensurable nous a rendu capable de surmonter de diverses épreuves auxquelles nous sommes exposé nuit et jour.

Nous devons beaucoup au professeur ordinaire NSAMAN - O - LUTU, initiateur et recteur de l'université du CEPROMAD, qui avec le concours de ses collaborateurs, vient de faire de nous ce que nous sommes aujourd'hui.

Nous- nous acquittons d'un devoir de reconnaissance à l'égard du Professeur Evariste TSHISHIMBI, qui a bien voulu diriger ce travail et le Révérend Médard MAMBA NDJILA- PANDA qui s'est donné la peine de consacrer son temps précieux pour que cette étude soit telle qu'elle est aujourd'hui. Votre intérêt bienveillant, votre savoir et vos nombreuses et utiles suggestions nous ont été d'une importance capitale.

Notre gratitude s'adresse également à tout le corps professoral de l'université du CEPROMAD qui s'est dévoué corps et âme afin d'assurer notre formation de qualité en management.

Notre reconnaissance va aussi à l'endroit des autorités politico-administratives de la ville de Matadi qui nous ont accordé toutes les facilités durant nos recherches.

Enfin, qu'il nous soit permis d'exprimer notre très grande et profonde reconnaissance à nos amis de lutte, avec lesquels nous avons passé des moments de bonheur et de souffrance notamment :

Alfred KAFUSA, jean - pierre TSIMBA, Jean - marie BETEZUM, Edouard LUBANZADIO, Fifi UMBA, Thérèse KATANDA, Sophie RAMAZANI, Espérance LELO, Tania NGOMBO, Léon MUTAMBA, Jean - Marie MUKADI, Ambroise ILUNGA, Caddy KADIMA, Zéphyrin NSEKA, Lazare KASHEMWA, Jules MANDJIENDA, Thierry MATONSI, Cripain TUMBWE, Salva TAMBWE,

Joseph MABEKI, Edgar BAKAMBANA, Yves KILUMUNDA,

Jean-baptiste BATEKELA, Paul LODI, Jerry GEREKUSA, Dieudonné MAKWAYA et Roger KABEMBA.

Nous n'oublierons jamais le camarade Sébastien LENDA- di -TAMBA qui nous a quitté quelques mois avant la fin de nos études. Que son âme repose en paix.

Que ceux dont les noms ne sont pas cités, trouvent à travers ce travail, l'expression de notre profonde gratitude.

Paul MAMPASI NGULU-ma-MUANDA

iv

LISTE DES ABREVIATIONS

VIH : Virus Immunodéficience Humain

SIDA : Syndrome de l'Immunodéficience Acquise

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

DDT : Dichloro-Diphényl-Trichloréthane

PNLP : Programme National de Lutte contre le

Paludisme

v

LISTE DES FIGURES

FIGURES

PAGES

01

Rôles du manager

17

02

Présentation politico- administrative de la ville de Matadi

51

03

Situation du paludisme hospitalier dans la ville de Matadi

57

04

Rapport paludisme-décès hospitaliers dans la ville de Matadi

58

vi

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAUX

PAGES

01

Morbidité et mortalité proportionnelle dans la ville de Matadi

59

02

Répartition des sexes de la population d'enquête

61

03

Répartition d'âge de la population d'enquête

62

04

Niveau d'instruction de la population d'enquête

63

05

Etat civil de la population d'enquête

64

INTRODUCTION

Il est curieux qu'à l'ère de la mondialisation, de la technologie de pointe, de l'existence de grandes et larges organisations qu'on puisse oublier l'aspect socio-sanitaire. Celui-ci reste un soubassement réel de la promotion humaine et du développement intégré de la collectivité.

Le mérite de ce travail et de vouloir mener une lutte managériale contre la pandémie paludisme, une des maladies sociales qui sévissent l'humanité, mais délaissée en faveur du VIH/SIDA le plus diffusé.

La République Démocratique du Congo n'est pas exemptée de cette pandémie qui ravage milliers des personnes et contribue au sous développement des populations.

Etant donné l'importance que nous accordons au développement de ce pays , nous nous sommes décidé de parler de la lutte managériale contre ce fléau paludisme , comme stratégie thérapeutique efficace pour un assainissement réussi de l'écosystème Congolais.

Vous trouverez outre l'introduction et la conclusion, que ce travail pivote autour de trois chapitres dont :

- le premier traite des considérations générales,

- le deuxième décrit la ville de Matadi terrain de notre enquête,

- le troisième enfin s'attarde aux faits pertinents qui ne sont autres que les résultats de l'enquête.

1. Choix et intérêt du sujet

L'homme est l'un de facteurs importants pour la croissance et le développement d'une entité. Il ne demeure pas moins le producteur et le consommateur de cette réalité.

Dans la jouissance de sa vie et celle de la communauté humaine, l'homme reste un catalyseur pour son milieu physico- social.

Ce sujet qui matérialise la préoccupation citée ci-dessus n'est que la résultante de notre observation soutenue envers l'homme et son milieu. Cela va de soi que l'importance de cette étude est matériellement résorbée par un cortège d'intérêts. Ils sont relatifs d'une part à la personne du chercheur et d'autre part à la communauté.

Ce présent travail qui met terme à la formation de deuxième cycle en management reste sans doute un champ d'expérimentation des théories scientifiques assimilées tout au long de la formation et cela en contact avec des réalités de terrain.

Cette étude qui se veut objective pourrait servir de documentation modeste à ceux qui voudraient approfondir leurs recherches. Au demeurant, elle constitue un carnet de bord aux développeurs chargés de l'amélioration des conditions d'existence de la population.

2. Problématique

La problématique de recherche demeure un aspect délicat du travail scientifique.

Jacques CHEVRIER ajoute que parler de la problématique c'est dire qu'un ensemble des connaissances se rattachent à une partie des réalités qui motivent ou qui expliquent une autre partie de cette réalité (1).

Eu égard de ce qui précède, la problématique présente deux situations importantes : situation vécue et celle souhaitée.

L'écosystème congolais reste une réalité paradoxale en ce sens qu'il regorge plusieurs richesses potentielles : faune, mines, hydrographie...

Malgré cette considération des richesses potentielles, l'environnement congolais regorge en revanche plusieurs facteurs perturbateurs de l'écosystème entre autres : les maladies endémiques, osmiques, sexuellement transmissibles...

Parmi ce lot des maladies illustratives nous avons retenu le paludisme comme un fléau prédominant.

Le paludisme l'une de maladie parasitaire la plus répandue dans le monde et la plus vécue dans le climat tropical, semble trouver un terrain de prédilection en République Démocratique du Congo.

Nul n'ignore qu'à présent, le paludisme tue plus que la pandémie du VIH/SIDA, d'où la proclamation de celle-ci comme maladie prioritaire pour l'OMS à cause de ses ravages surtout auprès des jeunes enfants.

Il sied de noter l'impact néfaste d'improductivité sur la vie socio-économique déclarant cette maladie sociale.

(1) Jacques CHEVRIER : De la problématique à la collecte des données : sous la direction

de Benoît GAUTHIER », la presse de l'Université de Québec,

Sillery, 1984, P.57.

Les gouvernements des pays victimes sont dotés des moyens pour lutter efficacement contre cette maladie qui rend la population amorphe , inapte, désintéressée des actions socio-économiques qui servent de soubassement au démarrage , au maintien d'un développement intégré et durable de l'écosystème.

D'ailleurs, les actionnaires de l'assainissement de l'environnement contactés à ce titre ont presque tous souhaité l'implication du management dans cette lutte de la survie de la population.

Le management situationnel sera en mesure de mettre sur pied des stratégies efficaces pour l'assainissement réussi des conditions d'existence des populations

3. Hypothèse de recherche

L'assainissement managérial du milieu reste l'arme d'une grande portée pour non seulement minoriser mais, éradiquer le paludisme. Ces propositions aléatoires et fortuites par surcroît feront l'objet d'une vérification systématique à travers la présente recherche afin de les infirmer ou les valider.

4. Délimitation du sujet

Tenant compte d'une part des exigences scientifiques qui obligent le chercheur à la fermeté et au travail sur un terrain réduit et d'autre part aux contraintes de plusieurs ordres notamment : financier, matériel , temporal , la circonscription s'impose.

Ainsi, le contour du sujet sera délimité dans l'espace comme dans le temps.

4.1. Délimitation spatiale

La ville de Matadi, chef- lieu de la province du Bas-congo a été retenu pour champ d'investigation ; cela au regard de score élevé des points obtenus par rapport aux autres.

Les critères qui ont servi de soubassement au mécanisme de sélection sont notamment la nature, l'accessibilité facile, l'intégration du chercheur.

4.2. Délimitation temporelle

L'étude s'est étalée sur une échéance allant de 2003 à 2007. Une période qui s'est distinguée par l'identification élevée des cas de paludisme avec leurs conséquences y afférentes.

5. Méthodologie du travail

Tout travail qui se veut scientifique doit pouvoir suivre une méthodologie afin d'atteindre des objectifs lui assignés.

Cette méthodologie de recherche est généralement constituée des méthodes et techniques.

5.1. Méthodes

La méthode est constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie. (1)

(1)Roger PINTO et Madeleine GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, 4è édition

DALLOZ, Paris 1971, P. 289.

Il se dégage de l'observation que les principales méthodes les plus utilisées au cours de la recherche restent :

- la méthode historique

- la méthode systémique

- la méthode structuro- fonctionnaliste

5.1.1. Méthode historique

La méthode d'explication historique reste dynamique donc, diachronique en ce sens qu'elle s'efforce de reconstituer les événements jusqu'au fait générateur ou fait initial. Elle rassemble, ordonne, hiérarchise autour d'un phénomène singulier, une pluralité des faits afin de déceler celui qui a exercé le plus d'influence sur le phénomène étudié. (1).

Cette démarche objective a trois aspects (génétique, analytique et comparatif) et nous a servi non seulement à analyser les faits mais, à les comparer en vue de reconstituer la genèse.

5.1.2. Méthode systémique

La méthode systémique avec Jean WILLIAM LAPIERRE est entendue comme  « un ensemble d'éléments interdépendants, c'est-à-dire liés entre eux par des relations telles que si l'une d'elles est modifiée, les autres le sont aussi » donc , le tout.(2)

La méthode systémique nous a aidé à appréhender notre objet d'étude comme un tout composé de plusieurs sous ensembles jouissant de l'interdépendance de telle sorte que si une direction ne fonctionne pas bien, l'entreprise entière est affectée.

(1) MULUMBATI Ngasha, Introduction à la science politique, Aux éditions AFRICA,

Kinshasa - Lubumbashi, PP. 27-28.

(2) J.W. LAPIERRE, L'analyse des systèmes politiques, édition Presse de l'Université

la France, Paris, 1973, P.23.

5.1.3. Méthode structuro- fonctionnaliste

Cette voie objective intensément utilisée, nous a permis de scinder l'objet d'étude en différents organes constitutifs accompagnés de leurs fonctions respectives.

5.2. Techniques

Il importe de souligner que cette recherche a bénéficié de deux types des techniques à savoir : les techniques d'échantillonnage et les techniques de collecte des données.

Techniques d'échantillonnage

Le sondage par questionnaire étant retenu comme outil de cueillette des informations en place et lieu de recensement, l'on devrait faire appel à des techniques d'échantillonnage pour constituer les groupes représentatifs de l'enquête.

La technique d'échantillonnage aléatoire simple et celle d'échantillonnage accidentelle ont été d'application répétée.

Disons que leurs usages complémentaires ont rendu moins intéressante la description de chacun d'outils.

Techniques de collecte des données

Les instruments qui ont été utilisés à propos sont entre autres :

· La recherche documentaire

· L'interview non dirigée

· Le sondage par questionnaire

· L'observation par participation

5.2.2.1. Recherche documentaire

Cette technique de cueillette d'information a vu son application effective à travers les cours, les rapports, les revues et les ouvrages scientifiques relatifs à notre sujet de recherche.

5.2.2.2. Interview non dirigée

Cet instrument d'étude qualitative a été exclusivement adressé à la haute hiérarchie. Il nous a facilité l'appréhension de certaines motivations internes des dirigeants

5.2.2.3. Sondage par questionnaire

Accompagné du questionnaire valide et fiable, cet outil de recherche nous a amené à quantifier le comportement des différents acteurs.

5.2.2.4. Observation par participation

Cette technique a joué un grand rôle de correction de certains gestes, certains signes qui ont échappé à la connaissance d'autres outils.

Chapitre I. CONSIDERATIONS GENERALES

Cette rubrique s'attarde sur l'éclairage des concepts clés entre autres : management, paludisme, assainissement et écosystème.

I.1. MANAGEMENT

1.1.1. Origine

Depuis les nuits de temps les plus reculées à travers des siècles et des civilisations qui se sont succédées les unes, les autres, des pratiques managériales ont existé sans cesse.

Pour mieux comprendre les origines du management, il y'a lieu de parler de quelques civilisations identifiées d'une façon aléatoire et à simple titre illustratif.

Il s'agit des civilisations judéo-chrétienne, asiatique, africaine et occidentale (1).

1.1.1.1. Civilisation Judéo-chrétienne

L'ancienne alliance ou l'ancien testament était le théâtre de plusieurs événements ayant trait à la gestion d'hommes et à la conduite des guerres sous l'impulsion des acteurs recrutés surtout parmi les descendants d'Abraham.

L'exégèse biblique nous renseigne sur une gamme variée des récits qui ont fait date tels que la rencontre de Moise et de son beau-père Jéthro et la promotion de Joseph.

La quintessence de ces deux histoires se présente en ces termes :

(1)MAMBA NDJILA-PANDA, Management approfondi I, cours inédit, 1ère Licence

en Management,UNIC/Kinshasa 2004, P.1

1. visite de Jétro à son beau- fils Moïse

Jethro le beau-père vint trouver son beau-fils Moïse en lui amenant ses deux fils et sa femme au désert où il campait à la montagne de Dieu. Moïse informé, sortit à la rencontre de son beau- père, se prosterna devant lui, l'embrassa. S'étant mutuellement interrogés sur leur santé, ils se rendirent à la tente.

Aux récits de tout ce que Dieu a fait à propos de la délivrance du peuple Israélite de la sujetion Egyptienne, Jethro reconnaîtra la grandeur de Bon Dieu Yawe sur les petits dieux, il offrit un holocauste et des sacrifices. Aaron et tous les anciens d'Israël vinrent manger avec le beau-père de Moïse en présence de Dieu.

Le lendemain, Moïse s'assit pour rendre la justice au peuple, tandis que le peuple demeurait débout auprès de lui du matin au soir. Jethro voyant tout ce que Moise faisait pour le peuple lui dit : comment t' y prends- tu pour traiter seul les affaires du peuple ? Pourquoi sièges- tu seul alors que tout le peuple se tient debout auprès de toi du matin au soir ?

Moïse répondit à son beau-père : «  le peuple vient à moi pour consulter Dieu. Lorsqu'ils ont affaire, ils viennent à moi. Je juge entre l'un et l'autre et je leur fais connaître les décrets de Dieu et ses lois ».

Jethro lui dit : « tu t'y prends mal, à coup sûr tu t'épuiseras, toi et le peuple qui est avec toi, car la tâche est trop lourde pour toi, tu ne pourras pas l'accomplir seul »

Maintenant écoute le conseil que je vais vous donner pour que Dieu soit avec toi, tiens-toi à la place du peuple devant Dieu et introduis-toi. Même leurs causes auprès de Dieu. Instruis-les des décrets et des lois, fais - leur connaître la voie à suivre et la conduite à tenir. Mais choisis-toi parmi le peuple des hommes capables, craignant Dieu, sûrs, incorruptibles et établis -les sur eux comme chefs de milliers, chefs de dizaines. Ils jugeront le peuple en tous temps, toute affaire importante, ils te la déféreront et toute affaire mineure, ils la jugeront eux-mêmes.

A nos jours ce conseil pourrait se traduire par des termes tels que : la décentralisation, l'unités de commandement, l'organisation, éventail de subordination, la délégation du pouvoir, etc.

Retenons que Jethro est le premier « consultant » et il a donné les premières leçons de management à son beau-fils.

2. Promotion prophétique de Joseph

Notons également que le processus de vie de Joseph couronné par son poste de gouverneur et gestionnaire des vivres dans le gouvernement de Pharaon est le plus édifiant. Joseph a pratiqué le management plus singulièrement la gestion des stocks, dans l'expérience des ses fonctions lui attribuées par le pharaon.

1.1.1.2. Civilisation Asiatique et autres

Les anciennes civilisations grecque, romaine et mésopotamienne ont excellé dans la présentation des résultats spectaculaires basés sur des principes de gestion et conduite des affaires, des Etats, des voies de communications, des constructions immobilières et de l'émancipation de la comptabilité.

Ces civilisations avaient atteint l'apogée par un progrès sans précédent et par distraction elles ont fini par régresser sensiblement.

1.1.1.3. Civilisation Africaine (1)

La civilisation africaine était également au rendez-vous des pratiques managériales. Le cas de l'Egypte et celui de l'Afrique subsaharienne sont les plus frappants et probants.

L'Egypte a témoigné de son épanouissement par la construction des gigantesques pyramides, celles -ci laissent entrevoir non seulement qu'elles sont tributaires d'un travail collectif de haute facture mais, surtout la présence d'une organisation solide du travail. Il a existé quelque part un architecte, un maître d'ouvrage, des ingénieurs de construction, un gestionnaire du personnel, des casseurs et transporteurs des matériaux (pierres ou moellons).

Soulignons que l'Afrique subsaharienne n'était pas en laisse. Elle a vécu une série des empires et des royaumes.

Pour la République Démocratique du Congo nous avons cité entre autres le royaume : Kongo, Luba, Kuba et l'empire Lunda.

1.1.1.4. Civilisation Occidentale

Cette dénomination demeure impropre car, elle ne s'adresse qu'à une poignée des pays de l'Europe de l'ouest et les Etats-Unis d'Amérique qui ne représente pas tout le continent Américain.

Cette civilisation occidentale a été fortement marquée par une imposante organisation mondiale des Eglises catholique, protestante et autres. Une organisation calquée de pratique de gestion.

(1) MAMBA NDJILA-PANDA , opcit, P.3.

Cela va de soi, ces formes de conduite de gestion qui étaient généralement axées sur de divers domaines entre autres ; économique, politique, culturel et religieux sont restés longtemps stables.

Il a fallu attendre l'arrivée du détonateur principal qu'est la révolution industrielle du milieu de XVIIIème siècle, en Angleterre pour défaire cette stabilité.

L'essentiel de cette révolution était de remplacer la force humaine par l'énergie de la vapeur. Une situation qui a occasionné l'amélioration de l'activité industrielle.

L'application intense de la machine a provoqué le développement du secteur de transport, voire de communication qui aura de l'impact positif sur la production. Il va sans dire que plusieurs aspects ont été marqués notamment : l'instauration de nouvelles relations entre les employeurs et les employés, et la distinction claire entre les producteurs et les consommateurs.

Soulignons que ces nouvelles conditions changèrent la façon traditionnelle de déterminer et d'atteindre des objectifs. Soutenons sans crainte d'être contredit que la révolution industrielle a connu des premières recherches dans le domaine de gestion. Déjà au XVI ème siècle finissant Charles Babbage, présenté comme le patron de la recherche opérationnelle commençait petit- à -petit à s'intéresser aux méthodes devant améliorer la production du travail.

Cela grâce à l'emploi d'autres outils tels que la mesure du travail, l'évaluation des coûts (par l'étude de temps et des mouvements),le recours au système des primes et au partage des profits.

Pour la petite histoire, Babbage à son temps avait inventé un ancêtre d'ordinateurs modernes qu'il appelait lui-même la « machine à différence » .Cet ordinateur de la première génération effectuait à peine des opérations mathématiques et celles de statistique.

Ajoutons que Charles Babbage porte également à son actif un livre ayant pour titre  « l'économie de la machine et de la production ».

Il importe de signaler, qu'une suite importante d'acteurs a travaillé sur la gestion.

1.1.2. Domaine de définition

Pour appréhender le concept de management, nous allons nous attarder sur deux axes fondamentaux : les définitions d'ordre étymologique et celles concernant les objectifs.

1.1.2.1. Définition étymologique

La littérature spécialisée de management nous renseigne l'existence de différents vocables qui entraînent une dichotomie, une hétérogénéité des conceptions, des doctrines ou de philosophies qui n'a pour unique critère de justification que l'efficacité économique.

Le management s'est forgé son propre langage, l'on parlera d'innover à la place de créer, de l'éventail de subordination pour signifier l'effectif des membres d'un groupe à diriger.

J.ARDOINO dans son livre intitulé « Commandement ou management participation contestation » signale que les termes « management et manager sont incontestablement révélateurs. Elle se rattache à l'Italien managgiare » (1).

Décomposer en mane-ggiare, l'expression désigne manoeuvre, manière.

Les concepts de management, de ménager et ménagerie possèdent une autre origine du latin populaire : mana, vones dérivé de manière, demeurer.

Il signifie une maison, une demeure et par extension, prendre soin, épargner, économiser, conduire, administrer etc.

Il est accepté que le management puisse être compris comme la manoeuvre, le modèle et le « manège ».

Ainsi, le ménagement et le management peuvent être traduits à la limite en terme de respect et d'égards vis-à-vis d'autres personnes.

1.1.2.2. Définition par objectif

Pour G. Terry et Franklin , le management est un processus spécifique consistant en activités de planification, d'organisation ,d'impulsion et de contrôle visant à déterminer et à atteindre des objectifs définis grâce à l'emploi d'êtres humains et à la mise en oeuvre d'autres ressources(2) .

Cette assertion met en vedette les fonctions managériales les plus déterminantes, celles-ci doivent être maîtrisées même par le manager junior.

(1) J. ARDOINO, Commandement ou management participation Contestation, Fayard-mame

Paris 1970, P.15

(2) Georges TERRY et Francklin, S.,  la pratique du management, 1ère éd. Economica,

Paris, 1985, P.5.

1.1.3. Rôles du manager

Le manager est un homme à plusieurs dimensions comme tel, il est appelé à jouer d'une manière appropriée plusieurs rôles relatifs aux diverses situations.

Ainsi, nous aurons à prendre en compte d'une part les rôles résultant des courants des pensées managériales et d'autre part, ceux avancés par Henry MINTZBERG.

1.1.3.1. Rôles selon les écoles managériales

Dans ces courants des pensées managériales, nous retiendrons les rôles repris ci-dessous :

1. Technicien

Il est la personne -ressource à laquelle les employés se réfèrent lorsqu'ils se heurtent aux problèmes complexes.

Ce rôle contraint le manager à acquérir certaines qualités techniques et de raffermir son image au sein du groupe.

2. Analyste

Le gestionnaire sera prêt de répondre aux attentes, aspirations de ses collaborateurs par la réorganisation de la tâche. Dans des entreprises d'un certain niveau, cette tâche retirée du gestionnaire est généralement confiée au service d'organisation et méthodes ou au cabinet-conseil.

3. Contrôleur

Nous avons préféré que le gestionnaire joue le rôle d'évaluateur, car le contrôle semble avoir une connotation négative et un caractère policier.

1.1.3.2. Rôles selon Henry MINTZBERG (1)

Selon Henry MINTZBERG cité par Hellriegel, D. et scie, dans leur livre intitulé « Management des organisations » : un rôle est perçu comme un ensemble de comportements organisés. Il dénombre dix rôles différents qui incombent aux managers notamment : symbole, dirigeant, liaison, récepteur, transmetteur, porte-parole, chef d'entreprise, pacificateur, répartiteur des ressources et négociateur. Ils sont représentés par la figure n° 1.

Figure n°1 : Rôles du manager

Autorité et

Statut

Officiel

Rôles de décision

· Chef d'entreprise

· Pacificateur

· Répartiteur des ressources

· Négociateur

Rôles d'information

· Récepteur

· Transmetteur

· Porte-parole

· Liaison

Rôles Interpersonnelles

· Symbole

· Dirigeant

· Liaison

Source : Management des organisations, P. 14

MINTZBERG repartit les 10 rôles du manager en trois groupes dont : - Relations interpersonnelles

- Information

- Décision

1. Rôles relatifs aux relations interpersonnelles

Dans les relations avec les autres, découlent directement de l'autorité du manager qui doit jouer trois rôles à savoir :

(1)Hellriegel, D., Slocum. J.W., Woodman R.W., Management des organisations, Nouveaux

Horizons, de Boeck university, Bruxelles,

1992, PP.12-16

Rôle de symbole

Le manager dans ce rôle doit accomplir des tâches de représentation et de cérémonie au sein du département ou de l'organisation.

v Rôle de dirigeant

Le manager a la responsabilité d'impulser, de diriger, de coordonner les tâches des collaborateurs en vue de réaliser l'objectif poursuivi par l'organisation.

v Rôle de liaison

Ce rôle aide le manager à recueillir des informations pertinentes sur l'organisation.

2. Rôles relatifs à l'information

v Rôle de récepteur

Le manager est comparé aux systèmes de radar qui scrutent l'environnement en quête d'une information susceptible d'influencer le fonctionnement d'une partie ou de l'ensemble de l'organisation.

La grande proportion de ces informations bien que verbales provenant des potins et de ouï-dire feront du manager l'homme le mieux informé de l'organisation.

v Rôle de transmetteur

Le manager partage ses informations avec d'autres membres du groupe. Informer les collaborateurs est une tâche moins aisée mais nécessaire.

v Rôle de porte-parole

Le manager se charge des déclarations officielles adressées aux personnes étrangères à l'entreprise par maints moyens tels que le discours, les rapports, les interventions à la radio, à la télévision ou dans d'autres medias.

3. Rôles de décision

Le manager engage généralement l'organisation dans une nouvelle voie.

Ces rôles semblent être dominants que les autres parce que le manager donne en revanche une ligne de conduite à l'organisation. Il joue quatre rôles qui sont les suivants:

v Rôle de chef d'entreprise

Le manager se décide à améliorer le fonctionnement du département, de la direction, de la société en général. Cela en élaborant des projets nouveaux ou en introduisant des changements nécessaires.

v Rôle de pacificateur

Le manager se fait juge pour résoudre des différends ou des conflits entre ses collaborateurs, entre de différentes directions ou divers services. Un bon manager est celui qui ne contourne pas le conflit, mais l'affronte et le surmonte par des solutions efficaces.

v Rôle de répartiteur des ressources

Le manager est habilité à désigner les allocations des ressources disponibles et le volume de chaque affectation.

Ces ressources peuvent former un budget prévisionnel ou des fonds supplémentaires, un matériel, du personnel etc.

Le manager devra opérer un choix sur la manière d'affectation des fonds.

v Rôle de négociateur

Dans son rôle de négociateur, le manager représente une direction ou la société elle-même lors de marchandage avec ses partenaires extérieurs.

1.1.4. Qualités Requises

Le travail pittoresque d'un manager renferme des exigences conséquentes qui obligent l'acteur à acquérir certaines caractéristiques, notamment :

- la tâche de gestion

- le libéralisme

- l'équité

- la flexibilité

- la maturité

- les bonnes relations sociales ou humaines

- la capacité de planification, d'organisation, d'impulsion et de

contrôle

- la vision globale

L'employé actif vient de connaître une promotion, passe de la tâche d'exécution à la tâche de gestion.

En effet, on lui demanderait de créer un climat de soutien en respectant ses collaborateurs ; autrement dit, il doit aller accorder une certaine autorité parcellaire : c'est le libéralisme.

Un manager sait l'importance que revêt la pratique de bonnes relations humaines qui demeurent une conditionnalité de résolution des problèmes. N'est-ce pas le médiateur doit être accepté par les belligérants.

La flexibilité fait du manager quelqu'un qui s'occupe des autres. Un juge à prendre des solutions palliatives en mettant l'homme au centre du service.

Quant à l'équité, le manager doit être à mesure d'avoir le bon sens, la bienveillance pendant le silence de la loi.

La maturité reste le principe d'or du manager. Il n'a jamais été émotionnel, en revanche il demeure le model comportemental, donneur d'image à la société. Dans ce cas il doit avoir les capacités de planifier, d'organiser, d'impulser et de contrôler.

Et enfin, il doit se prémunir d'une vision globale de l'entreprise de telle manière que les attributions des uns commencent là où se terminent celles des autres.

1.1.5. Culture managériale

1.1.5.1. Historique

Le mot culture tire son origine dans « l'histoire universelle ».

Ces études cherchaient à reconstituer une « histoire générale de l'humanité et des sociétés depuis des origines, en des grandes fresques qui en faisaient la synthèse » (1).

Ces historiens auraient empruntés les thèmes au Français où on écrivait « cultur » et, ce n'est qu'à la fin du 19ème siècle qu'on commençait à écrire  « Kultur ».

(1) Guy ROCHER, Introduction à la sociologie générale , Tome I, édition HURTUBISE

HMH, Moréale 1963, P.82.

Les Français du moyen âge entendaient par culture  « culte religieux »et couture ou coture pour designer le champ labouré et ensemencé à l'image d'un champ cultivé.

Au 17ème siècle la culture vint à signifier le travail de la terre. Et, pour analogie, on parlera culture de la lettre, culture de science. Soulignons qu'à cette époque le terme culture est arrivé à designer le progrès intellectuel d'une personne ou le travail nécessaire à ce problème.

1.1.5.2. Assertions

Il existe un cortège des définitions relatives au concept de culture.

Sans ne pas faire de cette étude la sémantique, nous nous empressons d'opter pour la définition de Taylor qui va de connivence avec les assertions des divers auteurs.

Il considère la culture comme étant un ensemble lié des manières de penser, de sentir et d'agir plus où moins formalisé qui, étant apprises et partagées par une pluralité des personnes , servent d'une manière à la fois objective et symbolique à constituer ces personnes en une collectivité particulière et distincte.

La culture générale, vue comme telle devient une matière à réflexion et invite un certain relativisme car, l'homme étant changeant ou dynamique, les valeurs centrales de la société changent de même.

1.1.5.3. Culture managériale

La culture est culture, liée au management entraîne l'idée par laquelle chaque entreprise possède sa culture particulière.

Cet amas de tradition des us et coutumes reste propre à une organisation mais, pas foncièrement partagé par tout le monde.

La culture souvent managériale moule l'entreprise, lui donne un corps et une forme qui la distingue des autres.

Au demeurant, la culture enfante la personnalité de l'entreprise qui est objet des facteurs subjectifs (perception) et de fois objectifs (textes, règlements, arrêtés...).

En dépit de ce qui vient d'être évoqué, la culture managériale reste le costume que porterait une entreprise de façon tant soit peu permanente.

Elle est fonction de plusieurs critères entre autres :

- les qualités du patron, son profil

- la nature de l'entreprise

- la valeur des collaborateurs, leurs attitudes...

1.1.5.4. Implication de la culture managériale

Il est établi que les entreprises arrivent à se comporter sur base des cultures spécifiques et particulières d'une manière ou d'une autre.

Il y'a ceux qui mettent les faits observables en première position et minimisent des éléments observables (port de tenue) intangibles.

Cette culture managériale marque des empruntes sur l'organisation et sur les outs puts (biens et services) et ce qui amènerait à doter les entreprises des personnalités diverses.

1.1.6. Stratégies managériales

1.1.6.1. Stratégie

1. Définition

Dans sa forme la plus simpliste possible, la stratégie renferme plusieurs théories apprises telles que « théorie des jeux, fil d'attente ». Elle reste une « action possible permettant d'arriver à la résolution d'un problème » (1).

Considérée selon ce point de vue, la stratégie demeure la combinaison des moyens dans l'espace et dans le temps, effectués en fonction d'une analyse de l'environnement et des ressources détenues par l'entreprise afin d'atteindre les objectifs.

A ce sujet CLAUSEWITZ décide que : « la stratégie choisit le terrain de combat, le moment et les forces à mettre en oeuvre pour l'emporter. Se situant avant le combat, elle en détermine l'issue plus largement que la tactique, qui se limite à la conduite du combat lui- même » (2).

Ses assertions prouvent à suffisance que la stratégie est d'autant plus pratique que des politiques et des procédures.

2. Contenu des stratégies

La stratégie est spécifique à chaque situation. Par conséquent, elle recherche un changement de cap par rapport à la tendance.

(1)MAMBA NDJILA, Diagnostic des Entreprises, cours Inedit, 1èr licence management,

UNIC, Kinshasa 2007-2008, P.22.

(2) RAMEAU, La prise de décision, acte de management, les éditions d'organisation,

Paris, 1975, P.13.

Le besoin stratégique naît par la constatation d'un écart entre les objectifs poursuivis et la combinaison de cet objectif aux activités existantes.

En effet, la stratégie s'appuie sur trois éléments à savoir :

- l'espace (terrain),

- le temps (moment) et

- les moyens forces à mettre en oeuvre.

I.2. PALUDISME

Marc Gentilini dans son livre intitulé « Médecine Tropicale » nous donne la définition du paludisme et retrace son historique, sa symptomatologie, son cycle évolutif ainsi que son traitement.

1.2.1 .Assertions

Le paludisme (du latin palus, paludis= marais) appelé aussi malaria (de l'italien mal'aria = mauvais air) est une parasitose due à un hématozoaire, du genre plasmodium, transmis par la piqûre d'un moustique femelle appelé anophèle (1).

D'ailleurs ces moustiques femelles sont très dangereux et se recrutent en grande proportion dans l'environnement Congolais où le climat joue un rôle concomitant à leurs multiplications

(1) Marc Gentili,   Médecine Tropicale, édition By FLAMMRIO, 1993, P.91.

I.2.2. Historique (1)

Avant 1630, on distinguait déjà, parmi les fièvres intermittentes, la « fièvre de marécages ».

En 1630, Don Francisco Lopez apprend des Indiens du Pérou les vertus de l'écorce du quinquina ; cet arbre médicinal demeurant dans la pharmacopée congolaise sert de soubassement à tout traitement de paludisme et demeure jusque là irremplaçable.

Les fièvres sont divisées en deux groupes, selon leur sensibilité ou leur résistance à cette drogue.

En 1820, Pelletier et Caventou en isolent l'alcaloïde actif, la quinine, que Maillot utilise au cours de la campagne d'Algérie en 1830.

L'agent pathogène est découvert en 1880 par Laveran à Constantine.

Marchiafava, Celli et Golgi, distinguent bientôt trois espèces parasites de l'homme : Plasmodium vivax, Plasmodium falciparum et Plasmodium malarae.

De 1895 à 1897, la transmission de cette affection par un moustique du genre anophèle est soupçonnée par Ross et confirmée par Grassi en 1898. Stephens isole en 1922 une quatrième espèce plasmadiale : Plasmodium ovale.

En 1948, Shortt et Garnham mettent en évidence l'existence des formes exo- érythrocytaires tissulaires dans le foie expliquant ainsi la phase pré patente et peut-être la survenue des rechutes. Cet état est plus compté parmi les cas les plus désespérés.

(2) Marc Gentili , opcit , PP.91-93.

Il reste une des causes les plus rependues qui entraînent un taux élevé non seulement de morbidité mais aussi de mortalité.

De 1820 jusqu'à 1940 environ aucun progrès thérapeutique n'avait été réalisé, mais peu avant la seconde guerre mondiale, la chloroquine, premier antipaludique de synthèse, est préparée et ouvre la voie à toute une série de dérivés.

La guerre du pacifique à partir de 1942, privant les Américains des plantations indonésiennes de quinquina, active les recherches.

Contre le vecteur, les insecticides de contact, tel que le DDT, sont largement utilisées dès la fin de la guerre. Grâce à ces nouvelles armes, l'éradication du paludisme parait possible.

En 1957, elle est entreprise à l'échelle mondiale par l'organisation mondiale de la santé (OMS).

Après des succès rapides surtout en zone subtropicale et tempérée, dans les pays développés, dans les îles, les progrès deviennent lents, en particulier dans les pays déshérités.

La résistance des vecteurs au DDT apparaît ; les insecticides de remplacement sont beaucoup plus onéreux.

Cette poudre « miraculeuse » qui a donné- des résultats efficaces s'est révélée plus dangereuse en devenant de plus en plus cancérogène. Il a fallu penser même au cas de la lutte biologique qui utiliserait moins du poison sont les médicaments.

En 1961, l'avenir s'assombrit de la découverte de souches de Plasmodium falciparum résistantes aux amino-4-quinoléines, antipaludiques de synthèse largement utilisés, et leur extension mondiale est actuellement inquiétante.

En 1968, force est de redéfinir un programme de lutte visant à contenir les effets de la maladie (mortalité, morbidité) plutôt qu'à l'éradiquer. Enfin, les succès acquis ne sont pas toujours définitifs, comme le montrent les récentes épidémies apparues dans des régions autrefois débarrassées de la maladie.

Actuellement, la recherche demeure orientée vers la lutte antivectorielle, le traitement curatif et prophylactique, la vaccination ; contre le vecteur les problèmes sont d'ordre technique (résistance aux insecticides), mais surtout économique (coût des insecticides et de leur mise en oeuvre) ; le traitement du paludisme requiert de nouveaux produits efficaces contre les souches de Plasmodium falciparum résistantes aux amino-4-quinoléines, et antipaludiques à visée exo- érythrocytaire.

L'immunothérapie est sans doute la voie d'avenir, qu'il s'agisse d'immuno-stimulation non spécifique, ou surtout d'un vaccin dont la mise au point quoique difficile ne parait plus utopique en raison des succès obtenus en expérimentation animale, de la réussite de la culture in vitro des stades érythrocytaires, puis hépatiques de Plasmodium falciparum (Trager et Jensen 1976, Mazier et Al .1985)

Trois types de vaccin sont à l'étude, selon que la cible est le mérozoite, le sporozoite ou le gamétocyte.

I.2.3. Epidémiologie

Le paludisme est la maladie la plus répandue dans le monde : les estimations du nombre de personnes contaminées varient entre 300 et 500 ou 660 millions et il tue plus d'un million de personnes par an, la plupart en Afrique.

Un lieu favorisé par le concours de faits entre autres : la culture, les conditions environnementales, le climat ...

Le paludisme est actuellement la première cause de mortalité des enfants de moins de cinq ans en Afrique.

Les femmes enceintes dans les zones endémiques, sont aussi particulièrement touchées par le paludisme car le placenta constitue une cible où les parasites (plasmodium falciparum) peuvent s'accumuler.

Le paludisme est encore la maladie mondiale la plus importante reconnue en priorité de 1èr rang pour l'OMS tant par ses ravages directs que par ses conséquences socio-économiques notamment une improductivité aboutissant à la sous-alimentation et au sous développement (1).

Cette maladie sociale est réputée dangereuse par l'importance négative de ses effets sur l'homme et sa communauté. Elle demeure encore cruelle bien que l'attention soit portée actuellement vers le VIH/SIDA.

Epidemiologiquement, le paludisme est reparti en deux zones : intertropicale et subtropicale ou tempérée chaude (2).

1.2.3.1. En zone intertropicale, chaude et humide

Cette zone abonde dans la prolifération des anophèles capables d'assurer en permanence la transmission des hématozoaires : le plasmodium falciparum y est donc endémique.

(1) Internet, Article de Wikepedia , l'encyclopedie libre

(2) Marc Gentili , opcit , PP. 96-97.

Selon l'intensité de l'impaludation on distingue des zones holo-endemiques, hyper-endemiques, méso-endemiques et hypo-endemiques.

Des poussées surviennent à la saison des pluies quand pullulent les anophèles : c'est la période de  « transmission intense » du paludisme.

Or, l'Afrique subsaharienne, plus particulièrement la République Démocratique du Congo subit la saison de pluie qui occupe plusieurs mois au cours de l'année que la saison sèche. Alors une prédestination devant exposer cette contré du monde à des effets incalculables de la maladie est de mise.

1.2.3.2. En zone subtropicale ou tempérée chaude

La transmission n'est possible qu'à la belle saison : le paludisme à plasmodium vivax sévit sous forme d'épidémie saisonnières. Ces épidémies sont parfois dues à l'arrivée de paludéens dans une région indemne de paludisme mais où existent des anophèles « bons vecteurs »

Sur le plan répartition géographique, le paludisme sévit actuellement dans la ceinture de pauvreté du monde.

La pauvreté plus qu'un péché réside dans les pays du tiers- monde plus particulièrement en République Démocratique du Congo notre champ d'étude qui ayant une richesse potentielle possede une population la plus misérable du monde.

Il est surtout redoutable en zone tropicale où existe le plasmodium falciparum, agent du paludisme grave.

En Europe, le paludisme a été éradiqué mais, en France le paludisme d'importation est en pleine augmentation, du fait de l'essor de déplacement vers les pays tropicaux et d'une trop fréquente négligence dans la chimioprophylaxie.

En Afrique, le paludisme est rare en Afrique du Nord, où l'on rencontre les espèces plasmodium vivax et malariae.

Elle est largement répandue dans toute l'Afrique intertropicale où coexiste le plasmodium falciparum, malariae et une moindre part du plasmodium ovale.

En Asie, comme en Afrique, le paludisme sévit intensément. On retrouve le plasmodium falciparum et vivax.

En Amérique, l'Amérique du Nord est indemne de paludisme ; par contre, celui-ci existe en Amérique centrale, en Amérique latine où il est en progression. Il est absent des Antilles françaises.

En Océanie, certaines îles sont atteintes, d'autres par contre sont totalement épargnées. Les foyers du Nord-Est de l'Australie ont disparu.

1.2.4. Cycle évolutif

Toujours Marc Gentilini signale deux étapes constituant le cycle évolutif du paludisme notamment : l'étape humaine et l'étape de l'anophèle (1).

1.2.4.1. Chez l'homme

Il s'effectue par la multiplication asexuée ou schizogonique des plasmodies. Un processus fastidieux prêt à engager l'homme vers la dérive (mort).

Au cours de la piqûre, le moustique infecté injecte avec sa salive des centaines de parasites, sous forme de sporozoites fusiformes qui ne restent dans la circulation sanguine qu'une demi-heure. Il gagne rapidement le foie où s'effectue le cycle exo- érythrocytaire primaire : les sporozoites pénètrent dans les hépatocytes où ils se cachent sous le nom de cryptozoites.

(1)Marc Gentili, opcit, PP.92-93,

Ceux-ci grossissent, leurs noyaux se divisent et en une semaine environ est constitué un schizonte mature ou corps bleu, déformant l'hépatocyte hôte et repoussant son noyau en périphérie.

L'éclatement du corps bleu libère des nombreux mérozoites qui passent dans la circulation, amorçant les premières schizogonies sanguines.

Dans le sang s'effectue le cycle asexué érythrocytaire. Chaque mérozoite pénètre par endocytose dans une hématie et s'y transforme en trophozoite. Celui-ci grossit, et son noyau se divise : c'est alors un schizonte qui se charge de pigment malarique ou hémozoine.

La multiplication des noyaux dont chacun s'entoure d'une plage cytoplasmique forme un schizonte mûr ou un corps en rosace qui s'éclate et donne l'accès fébrile, libère des mérozoites qui vont parasiter de hématies vierges et effectuer des nouveaux cycles schizogoniques érythrocytaires.

1.2.4.2. Chez l'anophèle femelle

Il s'effectue le cycle sexué ou sporogonique.

En prenant son repas sanguin sur un paludéen, l'anophèle femelle absorbe des trophozoites, des schizontes, des rosaces, des gamétocytes. Les éléments asexués sont digérés et seuls les gamétocytes ingérés assurent la poursuite du cycle.

Dans l'estomac du moustique, le gamétocyte femelle par expulsion de corpuscules chromatiniens, la fécondation du gamète femelle donne un oeuf mobile, ookinète, qui traverse la paroi de l'estomac de l'anophèle et se fixe au niveau de sa face externe formant l'oocyste, dans lequel s'individualisent les sporozoites.

Libérés par l'éclatement de l'oocyste, ces derniers gagnent avec prédilection les glandes salivaires de l'anophèle.

La durée du cycle sporogonique varie de 10 à 40 jours selon la température et l'espèce plasmadiale. Elle est de 12 jours pour le plasmodium falciparum en Afrique tropicale. Le cycle s'arrête lorsque la température moyenne est inférieure à 16°c pour plasmodium vivax et à 18°c pour le plasmodium falciparum.

I.2.5. Symptomatologie

Les manifestations cliniques du paludisme sont diverses dans leur expansion, leur expression et leur gravité, et dépendent à la fois du parasite et de son hôte.

Elles vont de l'accès fébrile aigu, avec ou sans défaillance viscérale grave, au parasitisme sanguin prolongé asymptomatique, en passant par un paludisme subaigu et chronique avec anémie et cachexie (1).

Dans notre travail, nous allons nous limiter à la symptomatologie commune.

1.2.5.1. Symptomatologie commune

Certains tableaux cliniques sont communs à toutes les espèces plasmodiales, même si l'on observe des nuances ou des degrés dans l'intensité des signes selon le parasite : ce sont les accès simples qui comprennent la primo invasion et les accès de reviviscence schizogonique à fièvre périodique.

D'autres tableaux sont spécifiques ou compliquent une infection par espèce précise : l'accès pernicieux (neuropaludisme).

(1) Marc Gentili, opcit, PP.101- 110.

v Accès de primo- invasion

Marquée par une fièvre progressivement croissante qui devient continue, en plateau ou à grandes oscillations irrégulières avec plusieurs pics par jour, atteignant 39à 40°c.

Cette fièvre s'accompagne d'un malaise général avec myalgie, céphalées et douleurs abdominales, des nausées ou vomissements et parfois une diarrhée.

A l'examen physique : la rate n'est pas palpable bien que l'hypochondre gauche soit sensible ; le foie est parfois augmenté de volume et douloureux. Présence d'herpes labiales et une diminution de la diurèse avec urines foncées.

La certitude du diagnostic sera apportée par un frottis sanguin ou une goutte épaisse qui montre le plasmodium et en précise l'espèce.

Accès palustres à fièvre périodique

Le début est caractérisé par la succession de frissons, fièvre, sueurs et leurs répétitions se fait selon un rythme régulier. Parfois ces signes sont précédés des céphalées, nausées et herpès labial.

Très souvent l'accès palustre débute brutalement en fin de la journée ou la nuit, et dure une dizaine d'heures et le malade se plaint d'une sensation de froid intense malgré la température à 39-40°c.

A la palpation on note une hépato-splénomegalie.

Soutenons que le paludisme reste un des facteurs anémiques qui affecte profondément l'homme.

1.2.6. Diagnostic

La mise en évidence de l'hématozoaire dans le sang est la seule capable d'apporter une certitude diagnostique.

La recherche du parasite s'effectue sur frottis sanguin et sur une goutte épaisse, colorés par la méthode de Giemsa, ou de May-grunwald-Giemsa.

Actuellement on utilise aussi les méthodes immunologiques par des tests rapides (ex PARACHECK pf) (1).

1.2.7. Thérapeutique

L'importance des méfaits et du mal causés par le paludisme mérite une lutte acharnée à mener sans relâche contre cet ennemi de l'homme. Il ressort qu'il existe deux modes de traitement contre le paludisme : curatif et préventif (2).

1.2.7.1. Traitement Curatif 

Il Consiste à l'administration des antipaludiques naturels où soit des antipaludiques de synthèse.

1.2.7.2. Traitement Préventif

Il consiste à la prophylaxie qui peut être individuelle ou collective.

(1) Albert LUKUKA, Benjamin ATUA, Albert KUTEKEMENA, Manuel de formation sur l'utilisation du Test

rapide «  PARACHEK Pf » dans le

Diagnostic du paludisme en RDC,

Octobre 2007, P.9.

(2) Marc Gentili, opcit, PP. 111-122, 448-478.

1. Prophylaxie individuelle

Elle concerne plus l'individu émigrant dans une zone d'endémie palustre. Il est recommandé de prendre chaque jour 1comprimé de Chloroquine de 100 mg /jour durant le séjour et 1 mois après le retour pour l'adulte.

Prophylaxie collective 

La lutte contre les anophèles vecteurs constitue le volet principal de la lutte antimalarique dans l'optique de son éradication depuis 30 ans.

L'OMS préconise surtout la lutte contre les anophèles adultes par les méthodes chimiques, les méthodes non chimiques, l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide et la lutte intégrée.

A. Méthodes chimiques 

L'application régulière des produits synthétiques ou végétaux qui tuent les vecteurs par contact ou ingestion. Ces produits doivent être appliqués dans les eaux dormantes ou courantes, dans l'air, sur les murs, des habitations, etc.

B. Méthodes non chimiques 

L'aménagement de l'environnement et assainissement pour la réduction des sources des vecteurs.

Parmi les mesures envisagées pour la suppression des gîtes larvaires des anophèles on retient : l'assèchement et le remblaiement des marais, le creusement de dépressions pour créer des bassins de pisciculture, le faucardage de la végétation aquatique et rectification des berges, la modification de la salinité, la construction de puits perdus pour diminuer le ruissellement, la construction et l'entretien de drains, etc.

L'assainissement domestique et péri domestique par le contrôle des stocks des eaux, l'élimination des récipients vides, le nettoyage des caniveaux et drains, l'élimination des ordures ménagères, l'isolement des fosses septiques.

C.Utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide

Elle peut s'intégrer dans la prophylaxie collective, si l'on parvient à convaincre la quasi-totalité d'une population de les utiliser.

D. Lutte intégrée 

C'est une stratégie fondée sur l'utilisation de plusieurs méthodes de lutte, avec la participation des communautés.

I.3. Assainissement

1.3.1. Domaine de définitions

On entend par « assainissement » l'ensemble des travaux que doivent effectuer, en se conformant aux règles d'hygiène, les particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour faire disparaître dans les agglomérations toutes causes d'insalubrité.(1)

Un groupe d'étude de l'OMS a officiellement adhéré à cet usage en 1986 en définissant l'assainissement comme « les moyens de collecte et d'évacuation hygiénique des excréta et des déchets liquides de la communauté pour protéger la santé des individus et de cette communauté ». Or, les déchets pullulent et vivent à proximité de la population congolaise comme si s'étaient des éléments favorables à l'écosystème.

(1) R. Franceys, J. Pickfort & R. Reed,  Guide de l'assainissement individuel,

Organisation mondiale de la santé , Genève 1995, P.3

1.4. Ecosystème

Pour mieux comprendre ce concept, il serait nécessaire de connaître d'abord ces trois terminologies notamment : l'écologie, l'environnement et la biodiversité.

1.4.1. Acceptions

1.4.1.1. Ecologie

L'écologie, terme crée en 1866 par le scientifique Allemand Ernest Haeckel, signifie, étymologiquement la science de l'habitat et désigne l'étude des interrelations des êtres vivants avec leur environnement (1).

Cette définition a par la suite été étendue à l'étude des mécanismes et des processus qui expliquent la distribution et l'abondance des organismes.

Autrement dit, c'est une branche reconnue des sciences de la nature, qui s'intéresse au monde vivant, dans son ensemble, à sa diversité et à son fonctionnement.

L'écologie s'intéresse en premier lieu aux écosystèmes, c'est à dire l'ensemble d'une communauté d'organismes animaux et végétaux et leur environnement physique et chimique avec lequel ils sont en interaction : un lac, une forêt, un marais sont des écosystèmes.

L'une des ambiguïtés, dans l'utilisation du terme écologie, est liée au fait qu'il a acquis des significations différentes.

(1) Christian Lêvêque,  Environnement et diversité du vivant, édition cité des sciences et de

l'industrie Pocket, 1994, PP.7-8.

Depuis 1970 , le terme écologie désigne un courant de pensée qui , de manière simplifiée , pose la question de la place de l'homme dans le monde vivant, et brandit le spectre d'un désastre écologique pouvant conduire à l'extinction de l'espèce humaine.

Voilà encore une fois l'importance prédominante d'impliquer les principes écologiques dans l'écosystème congolais.

1.4.1.2. Environnement

L'environnement est l'ensemble des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques dans lequel vit un organisme vivant.

Depuis les années 1960, ce terme est également utilisé dans un sens plus spécifique pour designer le cadre de vie de l'homme et ses interactions avec la nature et le milieu urbain.

L'environnement est souvent perçu, en réalité, par les différents aspects, presque toujours négatifs, de l'impact des activités humaines sur la biodiversité.

Ces impacts peuvent concerner la composition de l'atmosphère aussi bien que la qualité des eaux ou la composition de la flore et de la faune (1).

(1) Christian Lêvêque, opcit, P.9.

En marketing management, l'environnement n'est pas seulement le support physique des organisations mais, il est composé de plusieurs environnements concentriques :

· Le produit et son organisation ;

· Le microenvironnement (public et marché) ;

· Le macro- environnement (social, légal, économique ...) ;

· L'extra- environnement (on s'en va vers d'autres planètes).

1.4.1.3. La biodiversité

1. Genèse

La question de la biodiversité (contradiction de diversité biologique) est un des aspects des problèmes d'environnement auxquels nous sommes actuellement confrontés.

Si le terme biodiversité ne se trouve pas encore dans tous les dictionnaires, c'est que son origine est toute récente.

Utilisé pour la première fois en 1986 par les scientifiques, il est devenu plus populaire à l'occasion du sommet de la terre qui s'est tenu en juin 1992 à Rio de Janeiro (Brésil) (1).

Ce concept est un couteau à double tranchant mais l'évidence est que la biodiversité converge vers la multitude où l'essaim des éléments vivants dans l'écosystème qu'on pourrait orienter d'une manière où d'une autre au développement.

(1) Christian Lêvêque, opcit, P.9.

2. domaine des assertions

La biodiversité peut être définie comme la diversité du monde vivant ou, selon une définition plus large et admise internationalement, comme la variété et la variabilité des organismes vivants et des complexes écologiques dont ils font partie (1)

Elle est aussi le produit de l'évolution qui a façonné cette immense diversité de formes vivantes au cours du temps.

3. Sortes

La biodiversité n'est pas un simple catalogue d'espèces, de milieux ou de gènes car elle joue un rôle essentiel dans la régulation des écosystèmes naturels.

La diversité génétique, en particulier, est nécessaire pour que les espèces puissent s'adapter aux changements de l'environnement qui ont, de tout temps, marqué l'histoire de la terre.

La diversité des espèces joue, quant à elle, un rôle majeur dans les interactions que, ces espèces peuvent développer à l'intérieur des écosystèmes.

4. Ampleur

En cent ans, l'Afrique est passée d'un monde traditionnel rural à un monde industriel essentiellement urbain.

Les bouleversements qui ont présidé à ce passage sont probablement, à l'heure actuelle, responsables de la plupart des catastrophes écologiques enregistrées sur le continent. (2).

(1) Christian Lêvêque, opcit, P.10.

(2)Nicolas Hubert,   Splendeurs fragiles d'Afrique Centrale , édition Centre culturel

français , 1993 Libreville , P.71.

Quels sont donc ces profonds changements que les sociétés traditionnelles ont subi en un siècle ?

Le cas de la société d'abondance demeure frappant. Cette société qui a donné l'image anormale d'une économie prospère a en contre parti ravagé l'environnement par l'apparition des industries lourdes de toute nature entraînant la pollution de l'air et la présence des eaux souillants et en laidissant des villes.

Il s'agit pour les principaux de :

Ø l'évolution de la société organisée en circonscriptions administratives réunies en nations ;

Ø l'introduction de la médecine pour tous, et de la prévention ;

Ø l'ouverture des voies de communication et d'échange international (Afrique et reste du monde) ;

Ø la standardisation de l'éducation, la disparition progressive des héritages au profit d'une formation planifiée ;

Ø l'installation de moyens de production et d'élevage en série mettant fin à l'autosubsistance et une certaine forme d'artisanat ;

Ø enfin, l'introduction de la consommation de produits manufacturés dans une société en circulation des biens et de l'argent.

Il ne s'agit pas là d'une simple transformation de société mais bien d'une révolution des habitudes, des modes de vie et surtout des mentalités.

Pour Nicolas, la société traditionnelle a disparu matériellement de beaucoup d'endroits en Afrique centrale mais les habitudes et le comportement qu'elle engendrait n'ont pas disparu (1).

En médecine, ces progrès n'ont pas été accompagnés d'une évolution significative des comportements traditionnels. Et l'on voit, dans toutes les grandes villes s'accumuler les déchets de consommation.

La jeunesse des économies de production s'accommode de techniques souvent polluantes et dangereuses.

Il n'est pas possible de recenser tous les problèmes liés au développement ; le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à chaque stade, l'environnement est menacé : (2).

· Menacé par la démographie qui physiquement empiète jour après jour sur les terres encore vierges du continent mais qui provoque aussi une augmentation des besoins en nourritures et en biens de consommation ;

· Menacé par la destruction des milieux, due à l'ouverture des axes de communication toujours plus nombreux ;

· Menacé par les industries non contrôlées, souvent dangereuses et polluantes (non respect des normes)

· Menacé enfin par l'homme lui-même, demandeur de ces produits et finalement, responsable de l'exploitation intensive des ressources naturelles.

Comme tout cela ne suffisait pas, la population est toujours présente dans une grande proportion de la communauté humaine dans le monde.

(1) Nicolas Hubert, opcit , P.71.

(2) Nicolas Hubert, opcit , P.74.

Chapitre II. DESCRIPTION DE LA VILLE DE MATADI

2.1. Historique

Il est moins aisé de relier les réalités indéniables de l'histoire d'un pays.

Prise dans un sens large, l'existence de la ville de Matadi est intimement liée à celle de Boma qui d'ailleurs fut la première capitale de la République Démocratique du Congo.

Ainsi, les circonstances spécifiques liées à l'existence de cette vieille capitale créeront des débouchés ailleurs.

La distance physique est l'option soulevée pour abriter certains services clés dans cette ville de Matadi, chef - lieu de la province  « Matadi la pierreuse ».

Ainsi, il y'a lieu de connaître que l'existence de la ville de Matadi a commencé avec la construction du grand Port International dont les travaux de terrassement ont débuté en 1886. Voilà pourquoi la célébration du premier centenaire a eu lieu en 1986.

Après qu'elle ait subit de nombreuses mutations, tour à tour , centre extra coutumier en 1936 , Territoire , ville en 1948 , chef- lieu de la province en 1966, Matadi a commencé à jouir de son statut de la ville en 1964(1) et reste le chef lieu de la province du Bas-congo jusqu'à ce jour.

2.2. Cadre juridique

En effet, bien que transformée en ville en 1959 suivant l'ordonnance n° 25/539(2) , l'ex-Territoire de Matadi n'a eu jouissance effective de son nouveau statut qu'en 1964 , suivant l'Edit n° 42 du Gouverneur de Province du Kongo Central , portant mesure d'application de l'ordonnance précitée.

(1) Source : Mairie de la ville de Matadi.

(2) Ordonnance n° 25/539 du 23 octobre 1959. dans J.O , Edit n° 42.

Dans son histoire, la territoriale de Matadi a connu plusieurs formes d'organisations que nous pouvons regrouper en cinq périodes :

v Première période :

Entre 1960-1965, une période de décentralisation mal contrôlée. Matadi, alors centre coutumier, avait une large autonomie qui était reconnue conformément à l'esprit de la loi fondamentale à l'héritage de décret du 10 mai 1957 et du 13 octobre 1959.

A l'indépendance, au niveau national, toutes les structures territoriales étaient conçues initialement comme l'assise de la décentralisation et de la démocratie que prônait la loi fondamentale. Poussée à l'extrême, la décentralisation a dégénéré en anarchie et a servi à entretenir les visées séparatistes et les forces centrifuges qui continuent à conserver certaines séquelles observées dans la région.

Une situation relativement normale dans le sens où l'homme doit avoir de la modestie pour sa personne. Mais, là où le bas blesse c'est quand la modestie est désorientée et utilisée pour entretenir la haine, la jalousie, en somme la xénophobie. Elle apparut maintenant comme un goulot d'étranglement face au développement harmonieux souhaité.

v Deuxième période :

En 1966, fut entreprise la reforme consistant aussi bien dans la redéfinition des compétences et des attributions des organes des pouvoirs régionaux que dans le réaménagement géographique des entités territoriales. C'est l'amorce d'une centralisation. Jusque là c'était une reforme dira-t-on partielle.

L'ordonnance- loi n° 68-025 (1) portant organisation des villes enleva à la commune et à la ville de Matadi (comme dans toute les autres villes du pays) sa personnalité juridique, reforme qui a intéressé essentiellement les villes et ce, dans toute sa rigueur.

v Troisième période :

La reforme administrative de 1973 consacrée par la loi n° 73-015 (2) portant organisation territoriale et administrative fut caractérisée par l'érection d'une administration locale monolithique de la forme centralisée et hiérarchisée. Dès lors, la ville de Matadi, comme toute autre entité, exceptée la ville de Kinshasa, était devenue une simple circonscription administrative du territoire national.

v Quatrième période :

Le discours présidentiel du 1èr juillet 1977 ouvrit l'ère de la décentralisation. Le système administratif avait relevé le risque de blocage par asphyxie au niveau aussi bien politique qu'économique. La forte centralisation devrait céder place au nouveau souffle de la décentralisation territoriale et de la décentralisation de la gestion.

v Cinquième période :

Les lois du 18 novembre 1977 et 20 janvier 1978 amorcent la nouvelle reforme motivée par la volonté politique pour démocratiser les institutions (3). La décentralisation de 1977 était souple et fut consolidée par la suite par la reforme de 1982 visant donc l'extension, cette loi 82-006(4) accorda la personnalité juridique aux autres entités ; rurales, exceptés les sous régions, les groupements et les localités qui sont demeurés comme des entités coutumières.

(1) Ordonnance- loi n° 68-025 janvier 1968 portant organisation des villes

(2) Ordonnance- loi n° 73-015 du 5 janvier 1973 portant organisation territoriale et administrative.

(3) lois du 18 novembre 1977 et 20 janvier 1978 portant sur la reforme politico-administrative 

« décentralisation »

(4) Ordonnance- loi n° 82-006 du février 1982 accordant la personnalité juridique aux autres entités.

Encore une fois des réserves de tradition ancestrales exposant dangereusement avec un certain relativisme les différents tributs d'une sous région envers celle d'une autre.

2.3. Missions

Les missions assignées à la territoriale de Matadi sont variables et multiples. En tant que prolongement du Gouvernement, elle joue d'abord le rôle d'organe politique d'encadrement de la population.

L'objectif principal est de prendre en compte le socio-économique du peuple qui se cherche, qui veut un avenir fructueux, qui tient à se dépasser et améliorer les conditions matérielles de son existence.

Eu égard à la situation socio-économique de la population, l'Etat a encore un rôle prépondérant à jouer auprès de la population non seulement pour susciter mais accompagner les oeuvres de développement.

Ainsi, la satisfaction des besoins primaires (santé, enseignement, logement, nutrition...) s'impose avec la complicité du Gouvernement.

3.4. Localisation Géophysique

Située à 352 kilomètres de la Capitale Congolaise, Kinshasa dans la partie Sud-Est de la République Démocratique du Congo, la ville de Matadi s'étend sur une superficie de 110 Km2.

La ville est étirée à flanc de colline, tire son nom de l'environnement accidenté qui l'accueille, de la proximité des rapides. Bâtie sur site rocailleux, ce qui explique d'ailleurs sa dénomination « Matadi » signifiant  « Pierre » en Kikongo et, son altitude varie d'un milieu à l'autre.

La frontière avec l'Angola, la ville de Matadi se situe à quelques Kilomètres vers le sud et vers l'aval du fleuve.

Un pont haubané de 722 mètres de long construit en 1983, dénommé Pont OEBK (anciennement Pont Maréchal), relie la ville à la rive droite, permettant l'accès facile à la ville de Boma et au barrage hydroélectrique d'Inga.

En amont de la ville peut être observée le rocher de Diego C?o, où le célèbre explorateur portugais scrutait, en 1482, la marque du point limite de sa remontée du fleuve.

De par sa position géographique, la ville de Matadi est soumise au groupe des climats tropicaux avec des saisons alternées qui se présentent de la manière suivante :

-la saison de pluie va jusqu'à mai de l'année suivante, soit huit mois avec une petite saison sèche en janvier et février de l'année ;

-la saison sèche est particulièrement sensible par son extension et sa durée. Elle dure plus de quatre mois en moyenne. Elle débute généralement vers la deuxième quinzaine du mois de mai pour s'achever à mi-octobre de la même année.

2.5. Aspects démographiques

La ville de Matadi se retrouve sur une superficie de 11000 ha soit 110 Km2, avec une population de 245.862 habitants (données de 2004). Sa densité est de 2235,11 hab. /Km2.

La grande proportion de la population de Matadi est constituée des jeunes filles et garçons ouverts à la mondialisation.

Il y'a peu de temps, la ligne de démarcation entre la population de Matadi et celle de Kinshasa s'observait à l'oeil nu mais, aujourd'hui il suffit de se réveiller à Matadi vous croirez que vous êtes à Kinshasa : même type d'habillement, de coiffure, de maisons, de véhicules en bon état etc.

2.6. Structuration

La structuration de la ville de Matadi est représentée sous plusieurs formes notamment :

- plan administratif ;

- plan socio-économique ;

- plan morbidité.

2.6.1. Plan Administratif

L'organisation politico-administrative de la ville portuaire de Matadi est indiquée par la figure n°2.

Figure n° 2 : Présentation politico- administrative

A

D

Q

J

B

C

E

K

F

R

G

S

L

M

H

T

N

I

U

O

P

Source : Mairie de Matadi, 2007

Légende :

A : Mairie

B : Commune de Matadi

C : Commune de Nzanza

D : Commune de Mvuzi

E : Quartier Salongo

F : Quartier Ville haute

G : Quartier Ville basse

H : Quartier Soyo

I : Quartier Tshimpi

J : Quartier Banana

K : Quartier Lieutenant Mpaka

L : Quartier Dibua Nsakala

M : Quartier Nzinga Lutete

N : Quartier Nsakala Nsimba

O : Quartier Kitomesa

P : Quartier Nzanza

Q : Quartier Mbuzi

R : Quartier Mvuadu

S : Quartier Mongo

T : Quartier Mvuzi

U : Quartier Mpozo

La subdivision administrative de la ville de Matadi n'est pas vraiment complexe. Elle compte, à savoir ; les communes de Matadi, Nzanza et Mvuzi .Celles-ci sont des entités administratives décentralisées qui sont actives à cause de leurs concentrations.

Par ce fait, la loi leur reconnaît une compétence générale de principe sur les affaires locales. Elles restent subordonnées au contrôle de tutelle par l'autorité de la ville.

2.6.1.1. La commune de Matadi

Avec une superficie de 59,580 Km2, elle est la plus vaste de toutes, située au centre de la ville et contient une réserve d'urbanisation beaucoup plus importante.

Elle est subdivisée en 5 quartiers regroupant 105 avenues et 5 villages.

Cette commune héberge les principales institutions de la ville, ainsi que la gare ferroviaire de la ligne de chemin de fer Matadi- Kinshasa.

2.6.1.2. La commune de Nzanza

Elle a une superficie de 51,363 Km2 et renferme 7 quartiers regroupant 274 avenues. Elle héberge des quartiers populaires en expansion.

2.6.1.3. La commune de Mvuzi

Elle n'a que 24,18 Km2 et, elle est donc la plus petite et compte 5 quartiers. Elle héberge des installations portuaires.

Pour permettre un meilleur encadrement de la population et surtout une bonne administration , elles sont à leurs tours subdivisés en cellules placées sous la surveillance de notables choisis parmi les habitants de la contrée en raison de leur moralité , maturité et de leur influence.

2.6.2. Plan socio-économique

Ville de Matadi dispose de plusieurs structures qui favorisent la vie socio-économique. Il s'agit notamment : des formations médicales, les structures d'enseignement ainsi que les entreprises privées, paraétatiques et étatiques.

2.6.2.1. Formations médicales

Sur le plan sanitaire la ville de Matadi a un District sanitaire, deux zones de santé (Matadi qui est urbaine et Nzanza urbano-rurale) et 18 Aires de santé (1).

Elle dispose de :

· 7 formations médicales publiques dont :

- 5 dans la commune de Matadi,

- 1 dans la commune de Mvuzi et

- 1 dans la commune de Nzanza.

· 12 formations médicales Paraétatiques dont :

- 9 dans la commune de Matadi,

- 1 dans la commune de Mvuzi et

- 1 dans la commune de Nzanza.

· 69 formations médicales Privées, Confessionnelles et Associations Sans But Lucratif dont :

- 19 dans la commune de Matadi,

- 21 dans la commune de Mvuzi et

- 29 dans la commune de Nzanza.

Elle dispose également de 116 pharmacies dont :

- 31 dans la commune de Matadi,

- 55 dans la commune de Mvuzi et

- 30 dans la commune de Nzanza.

(1) Source : District sanitaire de Matadi.

Ces équipements sanitaires arrivent à offrir des soins aux bénéficiaires dans des conditions qui restent relativement moins confiantes.

2.6.2.2. Structures d'enseignement

La ville de Matadi dispose des infrastructures scolaires reparties de la manière suivante :

· 88 écoles publiques dont :

- 59 primaires et

- 29 secondaires ;

· 54 écoles privées dont :

- 20 maternelles,

- 20 primaires et

- 14 secondaires

· 11 instituts supérieures et universitaires

L'enseignement reste un principe à la fois d'or et une loi contraignante pour tous selon la déclaration des droits universels.

La ville de Matadi corroborant cette idée force, a mis l'accent sur la formation de base et secondaire. la formation supérieure et universitaire reste encore rare .

2.6.2.3. Entreprises et sociétés

La ville de Matadi regorge plusieurs entreprises à caractères industriels commerciaux notamment :

- l'Office National de Transport,

- la Minoterie de Matadi,

- la Compagnie Maritime du Congo,

- les sociétés pétrolières (SEP-CONGO, FINA, SCP, MOBIL OIL et SHELL) et plusieurs sociétés de transport

(AFRITRANS, TRANSBENZ, TRANSGAZELLE, TRANS M, TRANSMAC, COTRACO, ...)

Elle comprend également les entreprises fiduciaires telles que la BCDC, la BIC, RAWBANK, BIAC etc.

2.6.3 Plan morbidité

2.6.3.1. Pandémie du Paludisme

Sur le plan morbidité, l'environnement socio-économique de Matadi regorge un essaim des maladies endémiques et autres qui sont bénignes et chroniques.

Soulignons que le taux de morbidité dont nous parlons dans ce travail concerne la pandémie relative au paludisme car, le phénomène VIH/SIDA, Tuberculose, Trypanosomiase, ...sont intensément abordées par plusieurs organisations locales et internationales.

Cependant le paludisme, cette machine naturelle massacre, dévaste et tue la pluralité des personnes humaines suite à la négligence.

2.6.3.2. Configuration du paludisme

La situation du paludisme hospitalier dans la ville de Matadi est présentée par la figure n°3 :

Figure n° 3 : Situation du Paludisme hospitalier

Source : Division Provinciale de Santé du Bas-Congo/ 4ème Bureau

Cette configuration met en vedette la notion des Zones de santé qui reste un découpage pratique et technico-sanitaire qui prend en compte les différentes entités politico - administratives.

Pour le cas de figure, la Zone de santé de Nzanza renferme la commune de Nzanza et une partie de la commune de Mvuzi.

Le problème de la propagation du paludisme se pose avec acuité et interpelle chacun de nous.

En 2003 le District sanitaire de Matadi avoisinait à peine 50.000 cas, tandis que les années 2005 et 2006 ont connu une expansion allant à plus de 100.000 cas l'an.

Devant une situation critique nous confirmons sans crainte que la lutte contre le paludisme reste notre cheval de bataille, un lait-motiv qui nous fortifie.

Cela va de soi que les cas du paludisme face aux décès sont matérialisés par la figure n° 4.

Figure n°4 : rapport paludisme- décès hospitaliers

Source : rapports de la Division Provinciale de santé du Bas-Congo/4ème Bureau

Grâce à la lutte contre le paludisme engagée sur plusieurs fronts, vous remarquerez sans gène que l'augmentation infernale des cas de paludisme crée au contraire la minorisation sensible des décès.

Une réalité paradoxale mais soutenue par le progrès technologique, qui les soins médicaux fournis teintés des mesures préventives préconisées.

2.6.4. Dynamique actuelle du paludisme

dans la Ville de Matadi

Il sied de souligner que les précédentes figures c'est-à-dire 3 et 4 ont pris en compte les cas de paludisme inventoriés auprès des patients qui se sont présentés à des formations médicales spécifiques.

La rationalité nous contraint à s'occuper aussi de la pluralité de la population attaquée par le paludisme mais qui ne se sont pas fait identifiés auprès des institutions médicales appropriées.

Les statistiques sont présentées par le tableau n° 1.

Tableau N° 1 : Morbidité et mortalité Proportionnelle

Année

Paludisme

2004

2005

2006

2007

Population

201.412

222.042

260.300

263.583

Tot.cas paludisme

92.210

126.182

100.503

147.237

Cas paludisme hospitalier

39.965

104.132

70.925

87.302

Tot. cas décès

178

149

130

417

Cas décès paludisme hospitalier

49

58

122

158

Morbidité proportionnelle

43,3 %

82,5 %

70,5 %

59,2 %

Mortalité proportionnelle

27,5 %

38,9 %

93,8 %

37,8 %

Source : Division Provinciale de la Santé du Bas-congo/Coordination PNLP

La lecture approfondie du présent tableau nous renseigne que les décès dus au paludisme enregistrés en 2004(49 cas) passe de 58 en 2005 pour arriver à 158 sur un total de 417 décès en 2007.

Ce qui montre une allure simpliste élevée de mortalité mais, par rapport aux totaux des cas, cette démonstration semble fort négligeable.

Chapitre III. FAITS PERTINENTS

Ce chapitre fondamental qui sanctionne la fin de l'étude gravite autour de deux axes à savoir :

· le sondage par questionnaire

· les résultats et interprétation

3.1. Sondage par questionnaire

3.1.1. Questionnaire

L'option étant levée en faveur de sondage et au détriment de la technique de recensement qui oblige le chercheur à passer systématiquement l'interview à tous les éléments de la population, cela en dépit de plusieurs contraintes (temps, argent, matériels,...).

Il va de soi que le sondage était s'accompagner d'un questionnaire axé sur les parties intéressantes telles que :

- l'identification du répondant,

- l'opinion,

- la lutte contre le paludisme et

- les suggestions (cfr annexe n°1).

3.1.2. Population cible

La population visée par notre recherche concerne particulièrement les populations résidant la ville de Matadi.

Les autres catégories d'acteurs étant soumis à l'interview.

3.1.3. Echantillonnage

Le sondage dans la règle d'or, les groupes représentatifs est de l'ordre de 50 personnes dont leurs caractéristiques seront développés tout à l'heure.

3.1.4. Description de l'échantillon

Un certain nombre des variables devant nous servir l'illustration est retenu, il concerne notamment :

- le sexe,

- l'âge,

- études faites,

- l'état civil.

3.1.4.1. Le sexe

La distribution de la variable sexe est retenue par le tableau n°2.

Tableau n°2 : Répartition des sexes

LIBELLE

EN

EP

1

2

Femmes

Hommes

35

15

70

30

 

Total

50

100

Source : notre recherche Matadi 2007

Légende : EN : Effectif numérique

EP : Effectif en pourcentage

Il est observé la supériorité numérique des personnes de sexe féminin (70%) sur les personnes de sexe masculin (30%).

Une situation justifiée par le fait que les femmes gardent une importance relative dans le cas de ménage.

L'homme, le père de famille étant toujours sorti pour la recherche des substances à assurer à son foyer.

3.1.4.2. L'âge

La répartition d'âge parmi les éléments ciblés est reprise par le tableau n°3.

Tableau n°3 : Répartition d'âge

LIBELLE

EN

EP

1

2

3

Jeunes

Adultes

Vieux

15

30

5

30

60

10

 

Total

50

100

Source : notre recherche Matadi 2007

Légende : EN : Effectif numérique

EP : Effectif en pourcentage

Une exception s'impose, cette classification reste arbitraire car, ne répondant pas aux normes de catégorisation démographique. Mais, toutefois, elle est réelle puisqu' elle correspond aux réalités de terrain.

Le couple jeune-adulte représente 90%, une majorité écrasante mais qui justifie d'une part l'importance relative des adultes qui sont les principaux acteurs et fournisseurs des ressources. Les jeunes eux étant appelés à devenir des adultes de demain devront acquérir cette culture de la lutte contre le paludisme.

3.1.4.3. Etudes faites

Le niveau d'instruction de l'univers d'enquête est stigmatisé par le tableau n°4.

Tableau n°4 : Niveau d'instruction

LIBELLE

EN

EP

1

2

3

Primaire

Secondaire

Supérieure et Universitaire

28

17

5

56

34

10

 

Total

50

100

Source : notre recherche Matadi 2007

Légende : EN : Effectif numérique

EP : Effectif en pourcentage

Fait partie de niveau primaire toute personne arrivant à peine à compter et même non porteur d'un certificat de l'école primaire. Les mêmes circonstances prévalent pour les autres catégories.

Le regroupement des personnes de niveau primaire et secondaire présente une majorité spectaculaire de l'ordre de 90%.

Encore une fois une vive interpellation qu'il faudrait arriver à la formation de l'élite du pays capables de militer dans tous les secteurs de la vie nationale pour le bien-être social.

3.1.4.4. Etat civil

La présentation de la variable état civil de la population d'enquête est indiquée par le tableau n°5.

Tableau N°5 : Etat civil

LIBELLE

EN

EP

1

2

3

4

5

Célibataire

Marié(e)

Divorcé(e)

Veuf (ve)

Autres

10

34

2

1

3

20

68

4

2

6

 

Total

50

100

Source : notre recherche Matadi 2007

Légende : EN : Effectif numérique

EP : Effectif en pourcentage

La sommation des mariés, des divorcés, des veufs et autres présente un excédent de l'effectif (80%). Ce qui explique un choix pertinent de l'échantillon axé sur 80% des personnes responsables.

Ajoutons que les célibataires sont des mariés potentiels.

3.2. Résultats et Interprétation

3.2.1. Opinions

Il sied d'insister un fait pertinent relatif aux opinions émises par des répondants. Cette façon de voir des sondés affirme non seulement la collaboration mais la contribution au développement du travail. Nous allons nous en tenir à quelques principales opinions qui se sont distinguées par l'ampleur de leurs messages.

Il est observé que 80% des répondants pensent que le paludisme reste une maladie familière et donc, habituelle qu'on ne pourrait combattre autrement. D'ailleurs les produits pharmaceutiques conçus à ce propos sont très répandus dans toutes les officines du milieu.

Une opinion qui mérite une résolution sévère car, un grand nombre des personnes contactées ignore les méfaits prépondérants causés par le paludisme jusqu'à la perte des vies humaines.

Près de 40% des enquêtés soutiennent que le paludisme reste une maladie sociale qui affecte le rendement de l'homme. Celui devient par conséquent moins utile pour la société.

Les informateurs (20%) considèrent le paludisme comme un des symptômes énonciateur du VIH/SIDA.

Près de 5% ont mis en exergue l'identité paludisme-sorcellerie voir envoûtement pour les chrétiens révolutionnaires.

L'aspect chronique du paludisme mal soigné, les effets multiplicateurs entraînés par cette maladie aux non ou en moitié non soignés fait peur à beaucoup des personnes (70%) qui cherchent les explications ou leurs causes ailleurs.

Une éducation permanente et une sensibilisation continue restent l'outil des réponses valables et fiables à ce genre de comportement.

3.2.2. Menaces et opportunités

Notons qu'un manager sanitaire, environnementaliste et industrialiste, commercialiste soit -il, a toujours identifié les menaces et les opportunités dans le cas de recherche des solutions qui se veulent pertinentes. C'est vouloir dire qu'il identifie les menaces pour les minoriser et maximiser les opportunités rencontrées afin que la solution s'impose à tout égard.

3.2.2.1. Menaces

Les menaces du paludisme constatées dans la ville de Matadi ont orchestré les cas de morbidité de la population entraînée par l'association des maladies.

Le paludisme en tant que maladie sociale affaiblit l'homme qui devient alors le réservoir des autres maladies de type pulmonaire, digestif,...mais, il importe d'énoncer ces maladies mais plutôt et de les combattre farouchement pour leur réduction ou leur disparition.

3.2.2.2. Opportunités

Sans fausse modestie, la ville de Matadi offre un environnement favorable à la lutte contre le paludisme comme quelqu'un dirait « ce paradis », une vérité paradoxale quand nous observons les résultats données par les différents histogrammes qui nous montrent non seulement les résultats mais l'allure prise par le paludisme dans le milieu.

En tant que manager ayant foi dans la parole et entretenant un neutralisme positif, nous trouvons que l'effort à consentir dans la ville de Matadi pour lutter contre le paludisme est relativement moindre de celle qu'on investirait ailleurs.

Les opportunités les plus prédominantes sont notamment :

- la présence des pierres comme soubassement de la ville,

- un milieu sec relativement chaud,

- la rareté du sol humide et marécageux

- le relief exceptionnel qui couvre la ville,

- l'insuffisance de l'herbage dru (grainier des moustiques).

La nomenclature des opportunités peut être prolongée, elle ne demeure pas exhaustive.

3.2.2.3. Stratégies

Les stratégies considérées comme étant des outils réels adaptables aux circonstances répondent mieux à l'amélioration des conditions de vie de la population.

Il nous est moins aisé de présenter une constellation des stratégies car, s'appliquant aux cas spécifiques réels. Mais, pour les circonstances nous avons retenu notamment :

- le traitement curatif des cas,

- l'éducation,

- l'assainissement homme - environnement,

- la culture managerio- sanitaire.

1. Traitement curatif des cas

Les cas constatés du paludisme exigent en priorité l'utilisation des soins appropriés.

Nul n'ignore les conséquences néfastes inhérentes à la destruction de globules rouges jusqu'à la diminution du sang (l'anémie).

Les faiblesses de santé cédant place à la cohabitation des autres maladies dangereuses. L'importance des soins apportés dans l'immédiat chez les patients s'impose.

Cette ouverture des soins ne peut être réservée qu'aux spécialistes du domaine.

Le contraire ouvre la voie aux charlatans qui se basent sur l'usage de tous les arbres amers comme étant l'équivalent de la quinine qui provient de la quinquina. C'est une tromperie coupable et moins pardonnable car, on condamne une pluralité de la population à la mort par ignorance.

2. Education

L'éducation est prise dans son sens le plus large du mot. Elle englobe pour autant la sensibilisation, l'animation, la vulgarisation et tout autre forme de persuasion.

Sans ne pas copier le passé colonial, il faudrait survivre les équipes des animateurs de santé qui pourraient s'occuper de la population à travers l'élargissement des mesures préventives ou prophylactiques. Une stratégie à moindre coût financier mais, à des effets qui perdureront à long terme.

3. Assainissement Homme - Environnement

L'assainissement est subdivisé en deux parties pour une raison méthodologique et pédagogique par surcroît.

· L'homme assaini

L'assainissement doit être centré de prime abord sur l'homme. Il s'agit d'un centrisme positif car, l'homme demeure un acteur principal et un catalyseur du milieu. Investir en lui c'est plus qu'investir dans le milieu. Disons l'homme non averti devient destructeur et celui informé se présente comme un constructeur de son environnement.

Vue sous cette optique, les premières actions d'assainissement doivent débuter par l'homme.

Qu'on arrive à lui apprendre les soins primaires, les règles élémentaires d'hygiène qui du reste inconnues, demeurent à la base des maladies des mains sales ou maladies sociales par définition.

Somme toute, l'homme assaini sera en mesure d'être utile pour l'assainissement de son milieu.

· Assainissement du milieu

L'environnement est considéré comme l'écosystème englobant plusieurs vies (hommes, arbres, animaux, poissons,...).

Spécialement pour le cas du paludisme, les stratégies palpables apparaissent telles que :

- le débroussaillement ou désherbage,

- l'élagage des arbres,

- l'ensoleillement du sol,

- la destruction des immondices,

- la pulvérisation des insecticides,

- l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides

- l'aménagement de terroir....

Soulignons que toutes ses stratégies partielles sont mutuellement utilisables pour l'intérêt commun celui de la lutte contre le paludisme.

4. Culture managerio- sanitaire

La culture considérée comme une panoplie des us et coutumes. Liée au concept de sanitaire, la culture doit englober les pratiques, les habitudes, les principes managériaux susceptibles de non seulement de lutter contre le paludisme mais, l'éradiquer forcement.

La culture bien que dotée des valeurs centrales changeantes c'est-à-dire dynamiques devrait pérenniser les aspects fondamentaux touchant à l'amélioration des conditions d'existence de la vie de l'homme ; surtout de la disparition totale du paludisme notre objet d'étude.

CONCLUSION

Ce travail multidisciplinaire qui arrive à terme n'a pas l'intention de s'auto suffire néanmoins, il a les mérites d'avoir creuser et ouvert des brèches facilitant l'interpénétration des multiples spécialistes scientifiques.

Il a tissé un essaim des rapports sectoriels allant du management, de la médecine et du traitement de l'écosystème.

L'occasion de démontrer par analogie technico-scientifique, l'identité du médecin humain par rapport à celle du manager combattant pour l'amélioration des organisations et de l'écosystème.

Tels sont les résultats sélectionnés qui se sont révélés à travers la recherche sur l'éradication managériale de cette pandémie (paludisme) qui sévit, détruit et tue une grande proportion de la population.

D'ailleurs, l'hypothèse de travail est demeurée positivement concluante avec une dose d'application des stratégies managériales et thérapeutiques, la pandémie du paludisme et ses soeurs pourront être bouter hors état de nuire. Notons un assainissement réussi.

En somme l'espoir renaît et se maintient d'avantage grâce à cette association des facteurs technico-scientifiques.

Somme toute, ce travail reste ouvert à toute critique objective capable de contribuer à l'éradication du paludisme pour le bien être social de la population.

ANNEXE 1

QUESTIONNAIRE RESERVE AUX RESIDENTS DE LA VILLE DE MATADI/BAS- CONGO

I. IDENTITE

Nom : (Facultatif)

Adresse : Quartier

Commune 

Age : Jeune

Adulte

Vieux

Sexe : Masculin

Féminin

Etudes faites : Primaire

Secondaire

Supérieur

Etat-civil : Marié(e)

Célibataire

Divorcé (é)

Veuf (ve)

Autre

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery