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Croissance des dépenses publiques et incidence sur le développement au Cameroun: le cas du secteur éducatif

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par Romuald sostaine Foueka Tagne
Université de Yaoundé 2 soa - Master/ dea NPTCI 2009
  

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Introduction de la première partie

Il a été pendant longtemps admis par les économistes que les dépenses publiques étaient une variable exogène sur laquelle l'Etat pouvait agir pour influencer positivement les activités économiques d'un pays, surtout lorsque celui-ci se trouve en situation de récession. Cette vision qualifiée de keynésienne a pendant longtemps prévalu jusqu'à ce que soit traduite en anglais en 1958, les premiers travaux de Wagner (1883-1890). Ce dernier a présenté un modèle de détermination des dépenses publiques dans lequel les dépenses publiques sont endogènes au lieu d'être exogènes comme dans la vision keynésienne. Pour lui, la croissance des dépenses publiques est une conséquence naturelle du développement économique. En d'autres termes, le développement économique explique la croissance des dépenses publiques. Devenu populaire dans les milieux académiques après la traduction de 1958, plusieurs travaux empiriques ont à sa suite testée la relation entre la croissance des dépenses publiques et celle du produit20(*). Cependant, il y a eu plusieurs variantes à cette loi de Wagner, que plusieurs chercheurs ont interprétée à leur manière et qu'ils ont testée de façon empirique. Cinq au moins méritent d'être notées.

Selon la première version les dépenses publiques doivent croître plus rapidement que le PNB ; la seconde stipule que dans les économies en croissance, le ratio dépenses publiques de consommation/revenu national s'élève ; la troisième mentionne que lorsqu'un pays connaît une croissance accompagnée d'un développement, les activités du secteur public doivent augmenter d'un taux qui, une fois converti en dépenses, doit dépasser le taux de croissance du PNB par habitant. Quant à la quatrième version, il y aurait une élévation de la part du secteur public ou du ratio dépenses publiques/PNB lorsqu'un pays passe d'un faible à un fort niveau de revenu par habitant. Enfin la cinquième version postule que le nombre par habitant des fonctionnaires du gouvernement s'accroît avec le revenu par habitant.

Par contre, d'autres chercheurs d'horizon divers21(*) au lieu d'interpréter à leur manière la loi de Wagner, ont plutôt cherché à trouver d'autres explications justificatives de la croissance des dépenses publiques. Il en ressort plusieurs dont la plus célèbre reste tout de même la loi de Wagner. Reconnaissons avec Gaudemet et Molinier22(*) qu'en présence de cette loi, il faut commencer par observer ce phénomène d'accroissement des dépenses publiques et d'en rechercher les causes puis il sera possible d'essayer d'en dégager les principales conséquences. Dans cette optique nous présenterons dans le chapitre premier une liste quasi-exhaustive des approches théoriques en matière de dépenses publiques, avant de faire une analyse empirique dans le cas du Cameroun au chapitre deux.

CHAPITRE I : APPROCHES THEORIQUES EN MATIERE DE DEPENSES PUBLIQUES

* 20 A titre d'illustration, on peut citer les travaux de Musgrave et Borcheding, d'Alcantara et Barten, Mueller...

* 21 École du bien-être néo-classique, école des choix publics, école du marché politique...

* 22 Gaudemet P.M. et Molinier J. (1996) : Finances publiques, 7e éd, Montchrestien

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