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Croissance des dépenses publiques et incidence sur le développement au Cameroun: le cas du secteur éducatif

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par Romuald sostaine Foueka Tagne
Université de Yaoundé 2 soa - Master/ dea NPTCI 2009
  

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I-1-2-4 - La théorie de la capacité fiscale

Il y a très peu de tentatives dans la littérature pour expliquer la croissance des dépenses publiques à l'aide du modèle de revenu, plus précisément la capacité du système fiscal. Certains économistes comme Musgrave (1969) et Kau et Raubin (1981) considèrent plutôt les facteurs influençant l'offre des fonds publics comme déterminants du niveau des dépenses publiques. D'après ces auteurs, le niveau de développement d'un pays a un effet sur la capacité de percevoir des taxes. Si tel est le cas, on devrait s'attendre à ce que dans les pays à faible revenu per capita, les électeurs soient contraints par la capacité du système fiscal d'extraire des revenus provenant des taxes. Musgrave (1986) suggère par exemple que, la contrainte imposée par la capacité de taxation est une variable qui détermine directement le niveau total des dépenses gouvernementales. Leur théorie est construite autour de l'argument de Friedman (1977) qui stipule que la possibilité de maximiser les revenus provenant des taxes est déterminée par la taille et par la forme d'une nation, et cela conduit à une croissance des dépenses publiques. Leur principal argument, pour expliquer la croissance de la part du secteur public, est le changement de technologie qui a conduit à une diminution dans les coûts de perception d'impôts. Donc s'il est peu coûteux de taxer et que le gouvernement réussit à éviter l'évasion fiscale, les dépenses publiques seront d'autant plus élevées. Ils posent comme hypothèse que le revenu du gouvernement provenant des taxes dépend de quatre paramètres que nous expliciterons : le pourcentage de travailleurs autonomes, des économies d'échelles, du taux de participation féminine et de l'urbanisation.

D'après les auteurs, le changement technologique dans la production a contribué à la spécialisation et à la division du travail, ce qui a permis de réduire le nombre d'employés travaillant à leur propre compte. Ces individus augmentaient leurs possibilités de cacher leurs revenus auprès du gouvernement, mais en diminuant le nombre d'employés autonomes, cela augmente la capacité du système fiscal de générer des revenus.

Un autre changement technologique important est l'accroissement d'économie d'échelle dans la production. Cela permet d'accroître la taille des firmes et par le fait même cela augmente la demande de capital. Ceux qui investissent dans ces grandes firmes exigent des informations afin de s'assurer qu'il n'y a pas de fraude. Cette information est aussi disponible auprès du gouvernement, ainsi il augmente sa capacité de taxer.

Les auteurs reconnaissent un changement important dans l'augmentation du taux de participation de la main d'oeuvre féminine sur le marché. La production faite par la femme qui passe de la production de maison à la production de marché facilite le gouvernement à augmenter sa source de revenu.

Le dernier paramètre est l'urbanisation. On ne peut pas connaître a priori, l'effet exact de l'urbanisation sur le niveau de revenu du gouvernement. Mais le fait qu'elle conduit à la concentration d'ouvriers, il sera alors plus facile pour le gouvernement de les taxer.

Jusqu'à présent, nous avons examiné séparément la demande et l'offre des biens publics. Dans le cas des modèles traditionnels de Wagner, du votant médian ou des groupes d'intérêt la demande était fixe ; et c'était l'offre qui variait. Tandis que dans l'hypothèse de Baumol ou de Peacock et Wiseman, dans les théories de la bureaucratie ou de la capacité fiscale c'est l'offre qu'on considère uniquement en supposant que la demande s'ajuste. Toutes ces approches supposaient alors un modèle d'équilibre. Nous allons à présent analyser à une approche non traditionnelle, celle du déséquilibre pour expliquer la croissance des dépenses publiques.

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