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Analyse des impacts socio-économiques et spatiaux du PAPA-SUD dans la Petite Côte; cas de Mbour et Joal

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par Moustapha TINE
Université Gaston Berger de Saint Louis - Master I 2009
  

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CHAPITRE I : PRESENTATION DES ZONES D'ETUDE

Cette étude sur les impacts socioéconomiques et spatiaux des aménagements du PAPA-SUD sur la Petite Côte se limite aux collectivités locales de Mbour et Joal. Le développement économique, social et spatial de ces collectivités est en grande partie tributaire du dynamisme des activités de péche. Cependant, avant de voir les contraintes qui entravent le développement de ce secteur aussi important sur la Petite Côte et analyser le role de la péche dans l'économie locale, il faut d'abord presenter ces collectivités.

I- La commune de Mbour Image satellite 1. Commune de Mbour

Situé dans la region de Thiès, la commune de Mbour couvre une superficie de 1 725 km2. Elle est localisée entre le Cap-Vert et la pointe de Sangomar en demi-cuvette fermée a l'Ouest par l'océan Atlantique. Cette collectivité est limitée au nord, a l'Est et au Sud par la communauté rurale de Malicounda. Sa localisation en bordure de mer entre le Cap-Vert et la Pointe de

Sangomar lui confère de nombreux atouts (péche et tourisme) qui expliquent son poids démographique.

La commune doit son poids démographique au dynamisme des activités socioéconomiques longtemps dominées par le secteur de la Péche artisanale. La migration de populations venues du bassin arachidier a la recherche de meilleures conditions de vie face a la crise de l'agriculture a contribué massivement au peuplement et a la recomposition territoriale de la commune. En effet, la population de la ville de Mbour est estimée en 2002 a 136 842 habitants soit une densité de 85 habitants/ km2, avec une diversité ethnique composée de : Sérères (72%), Mandingues (8%), Lébous, Toucouleurs et autres (5%), Ouolofs (15%). Selon l'agence de développement municipal, on distingue quatre grandes phases d'extension spatiale et de peuplement de la commune: avant la période coloniale, de 1922 a 1945, de 1946 a 1976, de 1977 a nos jours

La premiere étape de cette evolution spatiale va des premieres installations des populations l'arrivée des francais en 1922. Durant cette période, l'occupation du site se limitait essentiellement au littoral avec les localités d'implantation des immigrants sérères, socès et lébous : Gandiane, Ndédndel, Nenef et Toundiane. Cette étape est essentiellement caractérisée par un faible taux d'occupation de l'espace.

La seconde phase est marquee par des operations de déguerpissements consécutives a la presence coloniale et qui vont bouleverser profondément la structure urbaine de Mbour. C'est ainsi qu'une partie des sérères déguerpis vont fonder l'actuel Mbour sérère II situé a deux kilometre plus l'Est du site originel. Il en est de méme pour la creation des quartiers Thiocé Ouest et Santessou respectivement en 1922 et 1936 suite au déplacement des socès de l'Escale. Cette période a également vue la fondation des quartiers Mbour Toucouleur et Tefess attire par les potentialités économiques de la ville naissante.

Au cours de la troisième phase, les installations se sont poursuivies et le tissu urbain s'est davantage étoffé. Cette phase correspond a la naissance des quartiers Daru-Salam et Mbour Maure vers l'Est de la ville. C'est également pendant cette période que la ville a connue une extension rapide et aléatoire a partir du noyau originel autour de l'Escale.

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La quatrième et dernière phase est marquee par une poursuite de l'extension aléatoire. La presence de l'océan contraignait toute possibilité d'extension vers la frange maritime. C'est ainsi que les quartiers centraux comme Thiocé Est, Thiocé Ouest, Tefess et 11 novembre ont connu une forte croissance spatiale. C'est dans ce contexte que sont naIt les sous quartiers Diamaguène II et Château d'eau Nord et Château d'eau Sud qui constituent les prolongements respectifs de ces différents quartiers.

Pendant cette période, la superficie de la ville a connu une evolution exponentielle passant de 522,9 a 845,5 ha en 1989 et a 1725 ha en 1999.

La péche artisanale a joué un role fondamental dans cette recomposition territoriale. Elle est un facteur attractif. Aujourd'hui, la commune comprend l'un des plus grands ports de péche (Mbour) et l'une des plus remarquable aire de transformation des produits halieutiques du pays (Mballing) (Cf. Carte 3).

II- La commune de Joal

Joal-Fadiouth a d'abord été un canton, puis un cercle. Elle a été érigée en commune de plein exercice dans le cadre de la loi 66-20 du 1er février 1966, complétée par le décret n° 72-82 du 3 février 1972 fixant les limites de la commune. Elle est localisée a 16° 49' 60» Ouest de longitude et 14°10' 0»Nord de latitude a l'extrémité de la Petite Côte, au sud-est de Dakar.

La commune de Joal Fadiouth est située a 116 km de Dakar, a 50 km de Thiès et a 32 km de Mbour, la capitale départementale. Elle se trouve entre deux poles touristiques très importants :

- La zone de Sally-portudal - Mbour - Nianing au nord, distante de 35 km - La zone des Iles du Saloum au sud, distante de 25 km.

A l'ouest, elle est limitée par l'océan atlantique, permettant ainsi la navigation vers la Casamance et la Gambie. A l'est, la commune s'ouvre sur le bassin arachidier. Ces trois arrondissements que sont l'Ile de Fadiouth, la presqu'Ile de Joal et NgazobiL bordent le littoral.

Elle réunit en réalité deux villages, Joal - le plus gros -, établi sur le littoral, et Fadiouth - le plus
visité -, une Ile artificielle constituée d'amoncellements de coquillages et reliée a la côte par un

pont de bois. Joal-Fadiouth occupe aussi une position intermédiaire du point de vue du climat et de la végétation, entre le domaine sahélien au nord et le domaine soudanien de la Casamance au sud. Du fait de sa position dans l'estuaire, la plus grande partie de la superficie de la commune (3 021 hectares) est régulièrement immergée sous l'influence des marées.

Image satellite 2. Commune de Joal

Le climat est de type sahélien avec 3 à 4 mois d'hivernage de juillet à octobre et des températures douces de novembre à avril. La moyenne maximale ne dépasse pas 29°.

Le territoire de la commune couvre 5 035 hectares, dont 5 023 pour Joal et 12 pour Fadiouth. Sa densité est de 700 habitants /km.

La population de Joal Fadiouth est estimée environ à 39 078 habitants en 2007. Elle est principalement d'origine sérère. On retrouve dans cette collectivité, des saisonniers en provenance des îles du Saloum, de la Petite Côte, de Nguet Ndar, de Ndayane, de Bargny et

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méme de la Gambie. L'économie locale repose sur la péche (premier port de péche du Senegal), l'agriculture et le tourisme. L'actvité halieutique joue un role important a Joal. Cette collectivit compte le premier port de péche du Sénégal et l'une des plus grandes aires de transformation des produits halieutiques : Khelcom (Cf. Carte 4).

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