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Performances agronomiques de huit variétés de niébé à  double usage, leur qualité fourragère et leur tolérance vis à  vis de principaux ennemis

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par Ibrahim ALI
Universite Abdou Moumouni de Niamey - Ingénieur des techniques agricoles  2005
  

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INTRODUCTION

Le Niger, est l'un des pays saheliens oil l'agriculture constitue l'activite principale de pres de 80% de la population. Cette activite est confrontee a d'enormes difficultes liees aux aleas climatiques (irregularite spatio- temporelle de pluies) et a la pauvrete des sols, ce qui explique largement la faiblesse des rendements et les fortes variations de la production agricole que connait le Niger ces dernieres annees qui ont pour consequence les periodes de crises alimentaires. Nonobstant cette precarite, l'agriculture constitue le poumon de l'economie nigerienne car elle contribution a hauteur de 42% a la formation du PIB national (MEF, 2001). Ainsi, le niebe l'une des cultures exportees par le Niger, est la principale legumineuse alimentaire cultivee dans ce pays.

Adapte aux conditions climatiques, edaphiques, et socio-economiques du Niger qui est le second pays producteur mondial avec 270.000 tonnes en 2001 apres le Nigeria (FAO, 2001), le niebe joue des multiples notamment dans l'alimentation de l'homme et du betail de par ses graines riches en proteines et ses fanes a haute valeur fourragere.

Malgre ces multiples roles qu'elle joue, force est de constater que cette culture est confrontee a des nombreuses contraintes qui sont d'ordre socio-economiques, abiotiques et biotiques. Ainsi, diverses recherches sont conduites afin de repondre a tous ces problemes et mettre a la disposition des producteurs des varietes de niebe repondant a leur goat. C'est ainsi que l'ICRISAT Centre sahelien (I.C.S) a travers le programme IPALAC (International Program for Aride Land Crops) conformement a la mission de l'ICRISAT qui est l'augmentation de la production alimentaire dans les pays les moins avances a conduit cette etude sur le theme « Performances agronomique de huit varietes de niebe a double usage, leur qualite fourragere et leur tolerance vis a vis des principaux ennemis ».

Les principaux objectifs vises a travers cette etude sont d'identifier les varietes de niebe performantes pour la production de graines et de fanes en grande quantite (varietes a double usage) d'une part et d'evaluer leur comportement vis a vis des principaux ennemis d'autre part. Ainsi, ce present memoire s'articule autour de deux grandes parties a savoir :

q Revue bibliographique ;

q Etude experimentale.

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL (I.C.S.)

1.1 Situation géographique

Cree en 1981 au Niger, le centre sahelien de l'ICRISAT (Institut International de Recherche sur les Cultures des zones Tropicales Semi-arides), est situe a Sadore dans la partie sud- ouest du pays entre 13°15' Latitude Nord et 2°18' Longitude Est a 40km au Sud- est de Niamey, a 22km au Nord- ouest de Say et a 7km a l'ouest du fleuve Niger. Il s'etend sur une superficie d'environ 500ha. Il est le principal centre d'appui de l'ICRISAT en Afrique de l'Ouest finance par de nombreux donateurs regroupes au sein du groupe consultatif pour la recherche agricole internationale connu sous le sigle anglais CGIAR.

1.2 Obje ctifs d'I.S.C

Les objectifs globaux du centre sahelien sont d'ameliorer les rendements, la stabilite et la qualite nutritive des cinq principales cultures de base (mil, sorgho, et l'arachide) dans les zones tropicales semi-arides du monde et de mettre au point des systemes de production agricole qui permettent d'optimiser les ressources humaines et animales. C'est ainsi que le Centre sahelien s'est donne comme d'autres activites, Les recherches sur l'elevage par le programme ILRI (Institut Livestock Research Institut). A celle-ci s'ajoutent les recherches de programme GT-AgroecosystemsIJPA (Jardin Potager Africains) sur le dattier (Phcenix dactilifera), les cultures maraicheres (tomates, carottes, chou, salades,); les cultures fruitieres (vigne, figuier, pommier, jujubier, papayer, etc....) et les cultures pluviales.

1.3 Cara ctéristiques pédo climatiques

Sols

Les sols de l'ICRISAT sont sableux, acides et rougeitres, caracteristiques des sols ferrugineux tropicaux peu fertiles (pauvres en argile et en matiere organique) avec une faible capacite d'echange cationique (CEC), qui varie de 0,6 a 3.3 meqI100g de sol (WEST et al, 1984). Selon les memes auteurs, ces sols appartiennent a la classification des alfisols de la classification americaine.

Climat et vegetation

Le climat est caracterise par une saison pluvieuse qui dure de juin a septembre et d'une saison seche qui s'etend sur tout le reste de l'annee. Les pluies sont erratiques dans leur repartition temporelle et spatiale. La pluviometrie moyenne est de 560mm et l'evapotranspiration potentielle est approximativement de 2000 mmIan (methode Penman).

Les temperatures, a l'exception de la saison froide, sont elevees durant toute l'annee. Elles varient de 31,1°C en saison seche, et reviennent a 28, 5°c en saison de pluies.

La vegetation est composee de graminees et de buissons epineux avec des arbres clairsemes, la vegetation naturelle de Sadore est composee essentiellement :

· D'arbustes tels que Guiera senegalensis, Anona senegalensis ;

· D'arbres tels que Combretum glutinosum, Balanites aegyptiaca, Acacia albida, Piliostigma reticulatum, Sclerocarya birrea, Parkia africana ;

· Des graminees vivaces comme Cenchrus biflorus, Eragrotis tremula ;

CHAPITRE II : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LE NIEBE

2.1 Origine et évolution

Vigna unguiculata L., Walp. communement appele niebe en Afrique francophone, presente encore une origine incertaine du fait de l'inexistence des traces archeologiques. Cependant la tres grande diversite, la dispersion de la forme sauvage et l'importance de la culture en Afrique font de ce continent le berceau le plus probable (KAY, 1972) rapporte par ADAM (1986). En effet, selon VAVILOV (1951) rapporte par IITA (1982), une zone presentant une diversite maximale pour une culture donnee est susceptible de devenir le centre de domestication de l'esp ece. C'est ainsi que certains auteurs tel que STEELE (1976) privilegient l'Ethiopie pour cette origine. D'autres comme FARIS (1965) cite par SINGH et al (1997) penche sur l'Afrique de l `ouest. RAWAL (1975), a travers ces etudes, a demontre que l'introgression entre la forme sauvage et cultivee de niebe a pris place en Afrique de l'ouest et d'ailleurs beaucoup des formes sauvages, et cultivees de niebe existaient dans cette zone. Il suggerait alors que le niebe trouve son point de depart en Afrique Occidentale et tres vraisemblablement au Nigeria oil les especes sauvages et adventives abondent dans les savanes et les forets.

2.2. Cara ctéristiques botaniques de la plante

Selon MARECHAL et al en 1978, rapporte par SINGH (1997), le niebe appartient a :

Classe : Dicotyledone

Ordre : Fabales

Famille : Fabaceae

Sous famille : Faboideae

Tribu : Phaseolae

Sous tribu : Phaseolinea

Genre : Vigna

Espece : Vigna unguiculata.

Ainsi, selon KAY (1979) rapporte par ADAM (1986), trois especes distinctes composent le genre Vigna, il s'agit de :

1. Vigna unguiculata : forme primitive, le niebe commun en Asie provenant de l'Afrique

2. V. sinensis : niebe commun de l'Afrique

3. V. sesquipedalis : cultive pour les gousses immatures notamment en Asie.

Nonobstant, cette variabilite, on s'accorde de plus en plus sur le fait que le niebe cultive dans le monde appartient a la meme espece V. unguiculata, les deux appellations etant synonymes (IITA, 1982).

> Description de la plante (SENTENS P, 1985)

Le niebe est une plante herbacee annuelle diploïde a 2n = 22 chromosomes, a port erige, rampant ou intermediaire.

Les ra cines : Le systeme racinaire est relativement pivotant et profond. Il peut descendre jusqu'à 1,2m. Cependant on trouve le plus grand nombre de racines entre 0,20 et 0,25m de profondeur, avec un diametre de 0,5m autour de la tige.

Il est caracterise par la presence de nodosites sur les radicelles qui permettent la fixation de l'azote atmospherique grAce aux rhizobiums.

Les Tiges : Elles sont plus ou moins longues suivant les varietes. Elles ont une section polygonale : Les tiges du niebe sont plus epaisses que celles du haricot commun, et ne sont pas ligneuses.

Les feuilles : Les premieres, au nombre de deux, sont simples. Les suivantes sont formees de trois folioles ovales, vertes d'environ 10 a 12cm de long, terminees chacune par une pointe. Elles possedent des nervures bien visibles. Ces folioles s'inserent sur un petiole commun d'environ 12m de long, par l'intermediaire des petiolules de 3 A 4mm de long. A la base de ces petiolules on trouve des stipelles tres courtes.

A la base du petiole on distingue une petite gaine et deux stipules de forme ovale ayant environ 4mm de long. Comme la plupart des legumineuses, les folioles ont la propriete de prendre des positions differentes le jour et la nuit. Ces mouvements sont possibles grAce a la presence, a la base des petioles et des petiolules, des renflements moteurs. Elles sont sans poils et a surface brillante.

Les inflorescences : Elles sont axillaires, non ramifiees et portant des fleurs Chaque fleur est
portee par un long pedoncule d'environ 2cm. Elles sont de couleur blanche, bleutee ou violacee

au petit matin, vite jaunies a midi, et fletries le soir. Le taux de fecondation croisee varie avec l'importance de l'activite des insectes. Il est compris entre 2 a 4% .Il faut, quand meme, noter que le niebe est une plante autogame preferentielle.

Les fruits : Ce sont des gousses allongees, cylindriques, droites ou legerement courbees, marquees de renflement a l'emplacement des graines terminees par un style a l'extremite obtue.

Les gaines : Leur forme est en general ovoide ou arrondie. Elles ont 5 a 6mm de large. Chaque graine possede un hile elliptique, petit, surmonte par le micropyle, la couleur de la tache entourant ce hile est une caracteristique varietale. La faculte germinative des graines dure de 3 a 5 ans.

Le cycle vegetatif du niebe comprend quatre (4) phases :

Germination : La germination est epigee. Les graines levent 4 A 8 jours apres semis, suivant la temperature. Un a deux jours apres l'apparition des crosses (tigelles recourbees), les cotyledons sont sortis du sol, se sont ouverts, et la premiere paire de feuilles apparait ;

Croissan ce : Trois a quatre jours apres la levee, les cotyledons commencent a se faner. Cinq a six jours apres la levee apparait la premiere feuille trifoliolee et ainsi de suite. Au bout d'un mois, le pied de niebe possede une dizaine de feuilles trifoliolees et atteint ainsi la hauteur definitive ; Floraison : Elle debute 3 A 4 semaines environ apres le semis. Elle dure 4 A 6 semaines suivant les conditions climatiques. Les jeunes gousses mettent une douzaine de jours environ pour atteindre leur taille definitive ;

Maturation : Une fois la taille definitive atteinte les graines se forment 15 a 20 jours. Il faut encore atteindre 20 a 30 jours pour que les graines soient mures.

Le cycle vegetatif complet du niebe peut varier de 70 a 150 jours suivant les varietes cultivees.

2.3. E cologie du niébé

La croissance et le developpement du niebe peuvent etre influences par plusieurs facteurs ecologiques a savoir :

Les besoins en eau : La pluviosite annuelle de l'aire de culture de niebe varie de 600 a 900 mm (MEMENTO, 2002). Les premieres etudes sur l'ecologie du niebe ont permis de determiner les besoins en eau de ce dernier qui sont de 200 mm pour une production moyenne de

l'ordre d'une tonne a l'hectare, equivalent a une pluviometrie de 300 a 350mm (FRETEAUD, 1983). Le niebe est une legumineuse qui supporte la secheresse. Selon GOLDSWORTHY et al (1984), cette plante evite la secheresse par la reduction de surfaces des folioles, la diminution de la conductance stomatique et le changement dans l'orientation des folioles. Le niebe est sensible a l'engorgement d'eau car selon les memes auteurs des recherches ont indique que meme de courtes periodes de submersion de son systeme racinaire peuvent avoir des effets graves sur la production de matieres seches, la fixation symbiotique de l'azote atmospherique et eventuellement sur les rendements. Il convient de rajouter que meme une forte humidite est nefaste pour le niebe, car elle s'accompagne toujours d'un fort et severe degat dus aux insectes et des maladies qui pourraient compromettre la production (ADAM, 1986).

n Les Sols : Le niebe n'est pas exigeant du point de vue sol, il pousse bien sur une vaste gamme de sols a condition que ces derniers soient bien draines. Le rendement optimal en gousses est obtenu sur les sols tourbeux riches en matiere organique. Le niebe est tres sensible aux sels, mais tolere l'acidite. Neanmoins le pH du sol optimal pour la culture du niebe varie entre 6 et 7,5 (DENIS, 1984).

n Les temperatures : La temperature a une grande influence sur le developpement du niebe. La temperature moyenne pendant le cycle vegetatif varie entre 25° a 28°C .La temperature moyenne de germination se situe entre 15° a 30°C. Toutefois, les graines peuvent germees a des temperatures qui varient de 10° a 40°C (DENIS, 1984). Selon, la meme source le niebe supporte des temperatures assez elevees a condition qu'il ait une alimentation hydrique suffisante. Il faut en effet, signaler que le niebe est aussi sensible aux basses temperatures, car le gel lui est toujours fatal (CRAUFURD et al, 1997).

n La lumiere : Le niebe est une plante de pleine lumiere. En general les varietes locales cultivees au Sahel sont photosensibles (Denis,1984)

2.4 Importance de la culture du nithe

Le niebe (Vigna unguiculata L., Walp.) est la plus importante legumineuse a graines dans les zones
de savane tropicale d'Afrique. Originaire de l'Afrique de l'ouest, le niebe s'est diffuse dans le
monde entier. Il est cultive et consomme en Asie, en Amerique du sud et du centre, dans les

caraibes, aux Etats Unis, dans le Moyen orient et en Europe australe (FAO, 2001). Le niebe est un aliment apprecie en Afrique car ses feuilles, gousses vertes et graines seches peuvent etre consommees et commercialisees.

La production mondiale du niebe est estimee a 3,3 millions de tonnes de graines seches dont 64% en Afrique, faisant de cette region la premiere productrice et consommatrice de niebe dans le monde (FAO, 2001).

Les principaux pays producteurs en Afrique sont le Nigeria, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, le Senegal et le Ghana. Une production significative est aussi obtenue dans certains pays de l'Afrique de l'Est comme l'Ouganda, le Mozambique, la Tanzanie et l'Ethiopie (CISSE, 2002).

Le rendement moyen mondial en niebe est relativement faible et se situe a moins de 300kg a l'hectare. En Afrique les rendements moyens en milieu paysan varient considerablement de 50 a 550 kgIha en fonction des varietes utilisees, du degre d'utilisation d'intrants (engrais et pesticides), du systeme de culture (associe ou pur) et des conditions agro- climatiques (CISSE, 2002). Pourtant RACHIE (1974) rapporte par I.I.T.A (1982) estimait que dans les conditions favorables, la production pouvait atteindre 1.5 a 2 tonnes a l'hectare.

La superficie cultivee annuellement dans le monde est estimee a 12,5 millions d'ha dont 9,8 millions en Afrique de l'Ouest, (CGIAR 2001). Au Niger, la superficie en niebe est estimee a 2.882.921 ha en 2004 avec une production d'environ 304.754 tonnes. Ces donnees ont considerablement fluctuees cette derniere decennie (MDA, 2004). Les principales zones de production sont celles de Zinder (avec 34% de la production totale), Dosso (19,2%), Tahoua (16%), Maradi (15,8%) et Tillabery (13%). Environ 19% de la production totale sont exportes (MAGIEL et FAO, 1998).

Le niebe, est une legumineuse qui joue un role tres important dans l'alimentation de l'homme de part sa valeur en proteines qui varie de 20 a 25%, selon STANTON (1966) rapporte par FLORENCE et al. (1976). Cette valeur est plus du double de la valeur de beaucoup de cereales. Il contient aussi divers elements nutritifs (tableau 1).

Tableau 1 : Valeur alimentaire des graines de niébé.

 

Constituants

Proportions

Principaux acides amines

% proteine

Eau

11

Lysine

6,6

Proteine

23,4

Cysteine

0.99

Carbohydrates

56,89

Histeine

3,3

Acides gras

1,3

Tryptophane

4,1

Fibre

1,3

+

0,9

Ca

7,6mgI100g

+

+

Fer

5,6mgI100g

+

+

Acide nico

2mgI100g

+

+

 

Source : IITA (1982).

Le niebe grAce a ces graines seches cuisinees sous diverses formes et ses jeunes gousses immatures consommees, est reconnu par ses bienfaits pour la sante et le developpement de l'organisme humain. Neanmoins, il faut reconnaitre au niebe des inconvenients gastriques et inconforts digestifs du fait de la presence de certaines substances telles que les glucides fermentescibles pouvant causer la flatulence, des facteurs anti physiologiques ou substances toxiques qui peuvent engendrer des troubles digestifs (ABDOU, 1994). Mais selon LIENIER (1969) rapporte par IITA (1982), le taux des substances toxiques et antimetaboles comme l'inhibiteur a la trypsine, les hemagglutinines et facteurs de flatulence est minime chez le niebe.

Le niebe intervient egalement dans l'alimentation du betail grAce a ces fanes aisement conservees toute la saison seche et qui ont une haute valeur fourragere. Ces fanes peuvent contenir environ 0,6UFIkg et 92gIkg brute de matieres azotees digestibles (BREMAN et al, 1991), et divers autres elements mineraux (tableau 2), qui conferent a ces fanes leur qualite fourragere.

Tableau 2 : Composition minerale de fanes du niebe (le cendre et macro elements en gIkg de MS et ppmIMS pour le sodium et Oligoelements)

Constituants Cendres Ca P K Mg Na Cu Zn Mn F

Valeurs 93 10,1 2,0 15,0 4,9 214 9,4 60,5 256,5 285

Source : RICHARD et al (1985)

Il faut quand meme noter que la qualite de fanes du niebe depend surtout de la quantite de feuilles qu'elles contiennent et donc du moment de la recolte (ABDOURAHAMANE, 1981).

Outre ces roles, le niebe peut servir de plante de couverture et d'engrais vert pour la protection des sols contre l'erosion hydrique et pour la restauration de leur fertilite. Selon TOTHILL (1986), le niebe en tant que legumineuse joue trois roles essentiels qui sont :

n Fixer l'azote atmospherique a travers une relation symbiotique avec les especes de rhizobium ;

n Accroitre la fertilite du sol ;

n Rehausser les teneurs en proteine des cultures qui succedent au niebe dans le systeme de rotation. Ainsi, RACHIE (1985) rapporte par ADAM (1986) estime a plus de 240 kgIha la quantite d'azote mobilisee par une culture bien couvrante du niebe. OKE (1976) cite par I.I.T.A (1982) estime qu'environ 40 a 80% de l'azote fixe par le niebe restent en place dans le sol avec le systeme racinaire et sont des lors disponibles pour les cultures a venir. Il faut neanmoins noter que selon BETIONO et al. (2000), rapporte par BADO (2002) les precedents de legumineuses n'expliquent pas toujours les rendements de cultures souvent eleves obtenus succedant aux legumineuses. Malgre tous ces roles tres importants que joue le niebe, il est confronte a des nombreuses contraintes qui peuvent limiter sa production.

2.5 Contraintes majeures de la culture du niebe

Les contraintes liees a la production du niebe sont d'ordres socio-economiques, abiotiques et biotiques.

2.5.1 Les contraintes so cio-é conomiques

Ces contraintes sont liees aux coats eleves des intrants, a l'absence de credits agricoles et de structure de commercialisation fiable. Il faut ajouter a celles- ci, la rigidite des habitudes alimentaires des populations qui sont trop attachees aux cereales (mil, sorgho, riz...) (ABDOU, 1987).

2.5.2 Les contraintes abiotiques

RACHIE (1985), rapporte par ADAM (1986) a recense les principaux obstacles a l'essor de la production du niebe notamment en Afrique :

n Les sols qui sont generalement pauvres en matieres organiques et desequilibres en elements mineraux. Ils sont tantôt acides, tantôt riches en aluminium ou au contraire salins et tantôt pauvres en calcium.

n Les temperatures sont trop tres elevees et nefastes notamment pendant la floraison ou le debut de la fructification. Ceci a pour consequence l'avortement de fleurs et l'echaudage des jeunes gousses. L'action de la temperature elevee est perceptible surtout quand elle coincide avec un stress hydrique persistant a partir de la floraison.

n Les secheresses : les principales zones de production du niebe connaissent, des secheresses quasiment chroniques qui compromettent le developpement de cette culture. Le stress hydrique en periode de fructification favorise la pullulation des divers insectes dont les pucerons. Au contraire, l'exces d'eau qui se traduit toujours par des degats considerables dus A des maladies et des mauvaises herbes auxquelles le niebe est tres vulnerables notamment dans le stade jeune de sa croissance.

n Dates de semis tres defavorables : Pres des 90% du niebe sont cultives en association avec les cereales en Afrique. Il est generalement seme 2 a 3 semaines apres les cereales. Ce retard volontaire impose par la culture associee fait en sorte que les varietes a long cycle utilisees dans cette association n'arrivent pas a boucler leur cycle en periode d'humidite satisfaisante. Cette association a aussi un autre inconvenient en ce qu'elle entraine une forte concurrence en lumiere et en elements nutritifs.

2.5.3 Contraintes biotiques

Elles constituent le probleme le plus important que rencontre le niebe. Ces contraintes biotiques peuvent a elles seules occasionner des pertes de rendements tres elevees allant de 30% a 100% dans le cas extreme (SINGH et ALLEN, 1979). Elles sont dues principalement a des insectes et a des agents pathogenes.

a) Gamme des inse ctes nuisibles du niébé

Ces insectes nuisibles ravagent le niebe a tous les stades de sa croissance. Bien que cette gamme varie legerement d'un site ou d'un region a l'autre, il y ' a un certain nombre des ravageurs qui sont caracteristiques et communs aux ecosystemes dans lesquels le niebe est cultive dans le monde entier (Jackai et al.,1988) . Ces ravageurs sont classes en quatre categories :

Catégorie 1 : Insectes du stade plantule dont entre autre :

Aphis craccivora, Koch : Hemoptere : Aphides

Selon REDDY et al. (1988), cet insecte est repandu un peu partout sous les tropiques. En Afrique, il peut occasionner des degits considerables directement sur la plante hite. Cette espece de puceron est aussi l'agent vecteur de la mosaïque du niebe (mais aussi de la rosette de l'arachide). Au Niger, l'incidence des maladies virales vehiculees par Aphis craccivora est tres faible. Les pertes qui lui sont redevables proviennent surtout du prelevement de la seve et a ce titre il s'avere l'un des principaux insectes nuisibles de cette culture, puisqu'en cas de forte pullulation ce seul prelevement de la nourriture sur la plante hite peut causer le rabougrissement de la plante, la deformation des feuilles, la defoliation precoce et eventuellement l'avortement de fleurs.

Pour lutter contre cet insecte (ANONYME, 1989), les techniques culturales restent le moyen de lutte le plus economique a travers notamment : le semis precoce a forte densite qui reduit considerablement la colonisation des plantes par les pucerons ; l'utilisation des varietes resistantes ; la suppression des plantes hites qui hebergent les pucerons en saison seche.

La lutte chimique reste neanmoins la plus efficace avec l'utilisation de l'insecticide organophosphore, tels que le fenithrothion et surtout le dimethoate.

Souvent les predateurs (larves et adultes de coccinelles, larves de syrphes et de chrysopes) reussissent a maintenir les populations de pucerons a un niveau acceptable.

Empoasca spp. Homoptere : Cicadellides

Les jassides sont consideres comme des ennemis d'importance mineure sur le niebe au Niger car les attaques sont rarement severes. Les larves et les adultes vivent sur la face inferieure de feuilles oil ils se nourrissent en sugant la seve des feuilles, provoquant leur jaunissement et leur enroulement et dans le cas extreme leur dessechement.

La pulverisation du dimethoate ou de pyrethrinoides deux a trois semaines apres le semis et repetee a l'intervalle d'une semaine permet de combattre les jassides.

Plusieurs autres insectes attaquent le niebe a ce stade a savoir : Les Galeruques (Ootheca s33) ainsi que les Arctiides defoliations (Amsacta meloyi, Dre).

Categoric 2 : Insectes de debut de la phase reproductive (au moment de la formation de boutons floraux et debut de la floraison) a savoir principalement :

Megalurothrips sjöstedti (tryb) : Thysanoptere : Thripides

Les thrips des fleurs sont parmi les ennemis les plus redoutables de la culture du niebe. Au Niger et dans les autres pays de l'Afrique 0ccidentale, ils sont responsables de la perte totale de la production de niebe par suite de la deformation ou l'arrOt du developpement des boutons floraux ou encore la chute de ces derniers (REDDY et al., 1988). Les larves et les adultes se nourrissent en sugant les boutons floraux ainsi que les fleurs. Il resulte de cette succion l'assechement des parties attaquees d'oil leur brunissement. La croissance vegetative prend l'avantage avec une production abondante de feuillage sur celle de gousses (AN0NYME, 1989).

L'utilisation des pyrethrinoïdes de synthese dont la deltamethrine, la cypermethrine et la
lamda-cyalothrine sont efficaces contre les Thrips. Les pulverisations doivent debuter des

la formation des premiers boutons floraux. Une seconde application est recommandee 7 a 8 jours plus tard.

Maruca vitrata (Geyer), Lepidoptere : Pyralides

Maruca vitrata ou Foreuse de gousses du niebe est l'un des ennemis les plus redoutables, pouvant occasionner de tres graves degats a cette culture notamment la mort de boutons floraux et de fleurs, la destruction massives de graines dans les gousses.

L'utilisation de pyrethrinoïdes de synthese est particulierement efficace pour lutter contre les Foreuses de gousses, mais il est deconseille d'utiliser les organo-phosphores si les gousses sont consommees vertes (ANONYME, 1989).

A ces insectes, on peut noter aussi la presence de Meloïdes (Mylabris spp, Coryna spp).

Catégorie 3 : Insectes de fin de la phase reproductive (fin floraison jusqu'à la formation de gousses).

Ces ravageurs comprennent principalement le complexe de punaises nuisibles auquel appartiennent deux Coreïdes :

Clavigralla tomentosicollis F, Heteroptere : Coreïdes

C'est une espece tres frequente en Afrique tropicale. Les degats qu'elle occasionne sont importants et dans certains cas, on observe des pertes de rendement proches de 90%(ANONYME, 1989). L'adulte comme les larves et les nymphes, attaquent les jeunes gousses du niebe en sugant leur seve entrainant ainsi le dessechement et l'arrOt du developpement des graines.

L'utilisation des pyrethrinoïdes de synthese, ainsi que le fenithrothion peut etre efficace pour lutter contre cet insecte mais les pulverisations doivent commencer au debut de la fructification.

Photo 1 : Clavigralla tomentosicollis sur les gousses du niebe

Anoplocnemis curvipes

Cet insecte est l'un des principaux ennemis du niebe en Afrique tropicale (SINGH et ALLEN, 1979). En cas des attaques severes, la production peut etre reduite dans les proportions allant de 60 a 90% (REDDY et al. 1988). Les larves et les adultes de cet insecte sucent la seve des plantes hotes en piquant les tiges et les petioles des feuilles qui se dessechent et fletrissent (Photo 1). Mais ce sont surtout les adultes qui attaquent les gousses du niebe en sugant leur seve, entrainant ainsi le dessechement et l'arrOt du developpement des graines.

A ce stade, on peut noter aussi la presence des Alydides (Mirperus jaculus, Riptortus dentipes.), Pentatomides (Ne*ara viridula), Lepidopteres (Heliothis armigera), les foreuses de gousses (Cydia ptychora, Mey) et les charangons de gousses (Apion viruis, Wagner).

Catégorie 4 : Les ravageurs des stocks:

Deux especes sont particulierement rencontrees sur le niebe, il s'agit :

Bruchidius atrolineatus

Cette espece est repandue en zone sahelienne et se developpe aux depens des Vigna
sauvages et cultives. Cet insecte pond ses ceufs sur les gousses en voie de maturation ou
mares. Les larves se developpent dans les graines. Ces dernieres contiennent donc de

larves de B. atrolineatus qui emergent dans le stock et se reproduisent a nouveau (ALZOUMA et al. 1985)

Callosobruchus maculatus.

L'infestation du niebe par cet insecte debut au champ sur les gousses en cours de maturite. La larve penetre dans la gousse puis dans la graine ou elle se nourrit ; l'adulte emerge soit dans les cultures soit dans le grenier apres la recolte (ALZOUMA et al., 1985).

Pour lutter contre ces especes diverses alternatives peuvent etre adoptees dont entre autre :

Les recoltes et les battages doivent etre rapides, car celles ci reduisent les possibilites de

ponte des Bruches sur les gousses d'une part et leur penetration dans les graines d'autre

part.

Selon SEEK (1988) rapporte par BAL (1992), la conservation en fats metalliques hermetiquement fermes assure une bonne protection contre la Bruche avec des pourcentages d'attaque tres infimes apres huit mois de stockage en milieu paysan. L'utilisation des vegetaux a pouvoir insecticide ou insectifuge peut etre developpee tels que : Bossia senegalensis qui a un effet ovoïcide et insecticide puissant (ALZOUMA et al., 1985).

Selon REMBOL (1984), l'utilisation des feuilles de neem (Aadirachta indica) qui contiennent en effet une substance, l'azadirachtine, presentant des proprietes anti appetantes inhibe la croissance des larves et la reproduction. Ainsi, selon SAGNIA (1993), l'utilisation de Uscana lar~ophaga, Eupelmus vuilleti et Dinarmus basalis contribue a la reduction de dommages imputables aux bruches car le niveau de parasitisme atteint par ces parasitoïdes sont souvent significatifs

Il faut neanmoins noter que mis a part ces insectes evoques, il existe divers autres insectes qui sont nuisibles au niebe et dont les degAts qu'ils infligent a ce dernier pourraient compromettre les rendements.

b) Les agents pathogenes du niebe

Selon SINGH et ALLEN (1980), la culture du niebe souffre d'au moins 35 maladies importantes qui sont le fait des champignons, des virus, des bacteries et des nematodes. Ces agents sont responsables de la deterioration de la qualite des semences, de pourriture des semences, de la fonte des plantules et d'autres maladies de tiges et de racines. Les pertes de rendement infligees par ces parasites dependront essentiellement du lieu de la culture et de la maladie.

Au Niger, des etudes ont permis d'identifier quatre pathogenes a savoir : Macrophomina phaseolina, Xanthomonas vignicola, Siriga gesnerioides et diverses viroses (ADAM, 1986).


· Macrophomina phaseolina : Deuteromycetes, Sphaeropsidales

Ce champignon est tres repandu au Niger car toutes les conditions de son developpement sont reunies (temperature elevee, secheresse prolongee) (ADAM ,1990). Il est devenu ces dernieres annees l'un des obstacles majeurs a la production du niebe au Niger. Ces degits sur le terrain ont souvent atteint 100% de mortalite des plantules ou la sterilite des plants ages (ADAM, 1986). C'est un champignon polyphage. Sur le niebe, il est responsable de la fonte de semis oil il engendre une pourriture noire charbon naissant le plus souvent au point d'attache des cotyledons et une pourriture cendree des tiges (Ashy stem blight). Cette maladie est tres dangereuse surtout pendant la floraison et la fructification. Il faut noter que M. phaseolina se conserve dans le sol et les semences. Il attaque a partir du sol ou il detruit le systeme racinaire et progresse vers le haut entrainant ainsi le fletrissement progressif de la plante (ADAM, 1986).

La solarisation consistant a exposer le sol, support important de conservation de l'inoculum, a un traitement thermique prolonge sous bâche plastique, permet de reduire les degits dus & ce parasite car apres ce traitement on constate une baisse tres importante de vigueur de l'inoculum (25 a 30%) et une nette amelioration de la germination des semences (ADAM, 1986).


· Xanthomonas vignicola, Burkholder

Cette bacterie responsable de fletrissement bacterien ou bacterial blight, est repandue en Afrique tropical, en Amerique et en Inde ou il revet beaucoup d'importance pour la culture de niebe. La maladie occasionne une fonte de semis pouvant frapper 60% des plantules & partir de semences contaminees (SINGH et ALLEN, 1979). Cette maladie est endemique aux zones semi-arides du Sahel, les symptomes se presentent sous forme des taches necrotiques de coloration ocre orange (Photo 2) avec un halo jaunes sur les feuilles et les tiges (CISSE, 2002). Si la variete est sensible, les taches confluent et on observe une importante defoliation. La bacterie est transmise par les semences, alors l'utilisation des semences saines ou resistantes permet de contrecarrer les degits de ce pathogene. L'influence de certaines pratiques culturales sur le fletrissement bacterien merite une attention particuliere. Ainsi RAO et al. (1985) rapporte par SINGH (1998) ont montre qu'en Inde l'application de N et P augmente la severite de la maladie alors que l'application moderee de K et Mo et une forte dose de Ca et Mg diminuent cette maladie.

Photo 2 : plant du niebe atteint du fletrissement bacterien


· Viroses

Elles sont tres nombreuses et peuvent avoir des consequences catastrophiques sur la production du niebe, au nombre desquelles on peut citer :

Le virus de la mosaIque jaune, transmis par le coleoptere Ootheca mutabilis. Selon GILMER
et al. (1974) rapporte par I.I.T.A (1982), ce virus peut etre transmis par les semences mais
seulement dans un nombre limite de cas (1 a 5%). Les plants atteints de cette maladie

presentent un feuillage jaune - or generalise. Mais il faut signaler que les symptOmes de la mosaïque jaune du niebe sont tres dissemblables selon les varietes de niebe et les souches du virus. Les degits sont particulierement eleves lorsque, l'infection a lieu tres tot et les pertes imputables a ce virus varient de 80 a 100% (SINGH et ALLEN, 1979).

Aphid-born mosaic virus : Ce virus dont l'agent vecteur est le puceron (Aphis craccivora), determine une forte marbrure, une chlorose ou un jaunissement du limbe et la decoloration des nervures. La plante reste rabougrie et buissonnante. Il y'a alors un retard ou inhibition de la floraison. Cette maladie a ete particulierement severe au Niger en 1984 dans la region de Maradi et le sud-ouest de la region de Niamey. Ces zones ont en effet connu une intense pullulation de puceron spoliateur et vecteur habituel du virus implique (ADAM, 1986).

c) Striga gesnerioides

Cette Scrofulariacee est tres repandue dans les savanes soudanaises de l'Afrique Occidentale ou elle peut revetir une importance locale (SINGH et ALLEN, 1979). Selon les memes auteurs, cette plante parasite reste exclusivement dependante de son hOte durant tout son cycle (Photo 3) Il provoque le rabougrissement, le jaunissement des portions du limbe comprise entre les nervures, le fletrissement premature des plants ainsi que leur deperissement lorsque les pluies sont deficitaires. En cas de fortes infestations ce parasite pourrait entrainer de pertes de superficie pouvant excede 50% (PARKER, 1991).

Photo 3 : Plant du niebe attaque par le Striga

CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES

3.1. Matériels

ü Site experimental

L'essai a ete conduit sur le site d'experimentation de l'I.C.S, dont les caracteristiques pedoclimatiques sont decrites plus haut (Chapitre 1 de la premiere). Il faut neanmoins noter que la parcelle sur laquelle l'essai est conduit a servi pour la culture du niebe l'an dernier.

· Materiel vegetal

Huit (8) varietes de niebe ont ete utilisees dans cette experimentation dont quatre de collection de l'ICRISAT (ISV 128, ISV 40, ISV 28 et ISV 20), deux (2) d'IITA (IT98K-131-2 et IT98D-1399), une d'origine mexicaine (Ejetero V11) et enfin KVx 745-11-P du Burkina Faso.

· Matériels techniques utilises

Pour mener certaines operations dans le cadre de ce travail, un certain nombre des materiels techniques sont utilises a savoir :

ü Karate, qui est l'insecticide utilise pour traiter les insectes ;

ü Un pulverisateur a pression : Cet appareil d'une capacite de douze litres (12L), est utilise pour faire le traitement insecticide;

ü Une eprouvette graduee : Pour mesurer la quantite d'insecticide utilise pour le traitement;

ü Une balance a tare: Pour peser les gousses, les graines et les fanes.

3.2. Méthodologie

· Dispositif experimental

C'est un dispositif en parcelles divisees ou Split plot comportant deux traitements avec quatre repetitions (figure 4). Chaque repetition a pour dimension 48m x 30m soit 1440m2. Les dimensions totales du dispositif sont de 120m × 48m soit une superficie de 5760m2. En effet, au niveau de chaque repetition, dans la parcelle principale (30m x 6m) sont semees les varietes (traitement principal) de faZon randomisee ainsi, au niveau de la parcelle elementaire (14m x 6m) , l'insecticide est applique (traitement elementaire). Cette application a commence des le debut de la phase reproductive donc des l'apparition des premiers boutons floraux. L'insecticide utilise est un pyrethronoVde de synthese Karate, dont la matiere active est la Lamda- cyalothrine. La concentration utilisee est de 4,6 mlIl d'eau.

Figure 4 : Dispositif experimental
40m

14m

 
 

R1 30m

R4

6m

V1 S

 

V2 S

 

V3 S

 

V4 S

 

V5 S

 

V6 S

 

V7 S

 

V8 S

 

2m

 
 

V1 NS

 

V2
NS

 

V3 NS

 

V4
NS

 

V5 NS

 

V6 NS

 

V7
NS

 

V8
NS

 

R2 120m

V6 S

 

V5 S

 

V7 S

 

V4 S

 

V8 S

 

V1 S

 

V2 S

 

V3 S

 

V6

 

V5

 

V7

 

V4

 

V8

 

V1

 

V2

 

V3

NS

 

NS

 

NS

 

NS

 

NS

 

NS

 

NS

 

NS

 

V4 S

 

V3 S

 

V5 S

 

V6 S

 

V7 S

 

V8 S

 

V1 S

 

V2 S

 

R3

V4
NS

 

V3 NS

 

V5 NS

 

V6 NS

 

V7 NS

 

V8 NS

 

V1 NS

 

V2
NS

 

V8 S

 

V1 S

 

V2 S

 

V7 S

 

V4 S

 

V5 S

 

V3 S

 

V6 S

 

V8

 

V1

 

V2

 

V7

 

V4

 

V5

 

V3

 

V6

NS

 

NS

 

NS

 

NS

 

NS

 

NS

 

NS

 

NS

Leaende des Varietes :

 

1.

Ejetero

V1

2

ISV 28

V2

3

ISV 40

V3

4

ISV 128

V4

5

ISV 20

V5

6

KVX 745-11-P

V6

7

IT 98K-131-2

V7

8

IT98D-1399

V8

 

· Soins culturaux

Apres une preparation du sol au moyen d'un tracteur avant l'installation de la saison des pluies suivi d'un epandage d'engrais NPK 15.15.15 en raison 200 kgIha et 100 kgIha d'uree comme fumure de fond, le semis est intervenu le 27 06 05 apres une pluie utile de 39mm. Ainsi, deux a trois graines sont semes a une densite de 1m x 0.5m soit 20.000 poquets par ha. Apres la levee un sarclage suivi de demariage ont ete effectues oil deux plants par poquet sont laisses. Au total quatre sarclages ont ete fait dont le premier a ete effectue 8 JAS suivi de trois autres a l'intervalle de dix jours les uns des autres.

· Observations expérimentales

Au cours de cette evaluation des observations sur la phenologie, l'entomologie, la pathologie ont ete faites. A cet effet, nous avons echantillonne dix (10) plants d'observation dans les carres de rendement de 8m x 3m soit 24m2 delimites au niveau de chaque repetition et chaque traitement. Pour Les observations phenologiques , elles sont axees sur l'estimation des stades 50% levee, 50% Floraison, 50% Maturite, Concernant les observations entomologiques, elles ont porte sur quelques insectes majeurs de la phase reproductive a savoir :

ü Les pucerons oil le nombre de poquets attaques sont comptes;

ü Les Thrips oil le nombre de Thrips par fleur est compte sur un echantillon de 10 fleurs;

ü Les Punaises oil le nombre de punaises par gousse sur un echantillon de 20 gousses est compte.

Pour Les observations pathologiques, elles sont axees sur le comptage direct de plants atteints du fletrissement bacterien et les plants attaques par le Striga gesnerioïdes.

· Estimation de rendements a l$he ctare.

Apres avoir recolte les gousses et coupe les fanes des carres de rendement de chaque repetition, celles-ci ont suivi un sechage en plein soleil durant quatre semaines puis sont pesees. Ainsi, le rendement en grammes obtenu par carre de rendement (24m2) est extrapole en kgIha en procedant de la maniere suivante :

Rendement en kg/ha = Rendement en g obtenu x 10000/Surface de CR x 1000


· Methodes d'analyse de la qualite fourragere

ü Differents parametres recherches :

les parametres determines sont:

- matiere seche (MS),

- matiere minerale (MM),

- matiere organique (MO),

- la proteine brute (PB),

- azote et phosphore (N et P),

- la fibre,

- la lignine,

- la cellulose,

- Hemicellulose,

- La digestibilite in vitro de la matiere organique (DMO).

ü Determination de la matiere seche et matiere minérale

ü Principe

La teneur en matieres minerales d'une substance alimentaire est conventionnellement le residu de la substance apres calcination (Laboratoire ILRI, 2004).

ü Mode operatoire

Dans une capsule prealablement sechee avec un poids (Po) on place 0,3 mg d'echantillon (P1) broye A 1mm. Ces capsules sont mises dans une etuve a 105°C pendant 8 heures et apres refroidissement dans un dessiccateur on pese (P2). Ensuite on place dans un four les capsules contenant le produit sur lesquelles on a fait la matiere seche. On met le four en marche en augmentant progressivement la temperature pour obtenir une carbonisation lente, sans inflammation du produit. Apres disparition des fumees, on porte la temperature a 550°C pendant une duree de 8 heures pour avoir une bonne calcination. Les capsules sont refroidies dans un dessiccateur puis on pese (P3).

Cal culs :

Matiere seche (MS%) = (P1-P2)I(P1-P0) x100

Matiere minerale (MM%) = (P3-P0)I(P2-P0) x100 Matiere organique (MO%) =100- MM%

P0 : Poids de la capsule a vide

P1 : Poids de l'echantillon seche a l'air (prise d'essais)

P2 : Poids de la capsule + residu apres calcination

Détermination de la teneur en proteine

Environ 0,3g d'echantillon broye sont peses dans une (1) feuille de papier hygienique. La feuille contenant l'echantillon est ensuite pliee et introduite dans un tube a essai.

L'operation consiste a mineraliser les produits peses. Le bloc a mineraliser peut prendre une raquette de 40 tubes a essai. On ajoute dans les tubes un catalyseur (une solution mixte 100g de sulfate de cuivre et 100g de sulfate de sodium) et 5ml de H2SO4 concentre de densite 1,83 et le tout est pose sur un mineralisateur (« digester 40 ») qui est coiffe de couvercles d'evacuation des vapeurs. Le digester est place sous une hotte pour permettre l'evacuation des vapeurs vers l'exterieur du laboratoire. Le mineralisateur est regle a environ 350°c pendant 1h : 30.

Les tubes sont ensuite retires du bloc de mineralisation et sont refroidis avec leurs couvercles (ou cloches). Apres refroidissement, les cloches sont retirees et rincees a l'eau distillee.

On ajoute ensuite dans les tubes de l'eau distillee (environ 100 mlItube) pour faire le niveau, avant de les agiter pour eviter la cristallisation du produit.

Comme il est difficile de faire toute l'operation en une seule journee, le contenu des tubes est
ensuite transvase dans les tubes a bouchon, portant les memes numeros que les echantillons. Pour
une meilleure conservation, le contenu des tubes est ensuite transvase dans d'autres petits tubes

pour lecture du taux d'azote. La lecture se fait grLce a un groupe d'appareils connectes les uns aux autres (echantillonneur, pompe a proportion, calorimetre, enregistreur etc.)

La procedure est basee sur la reaction de l'ammonium avec le phenol et l'hypochlorite de soude pour donner l'indophenol, de coloration bleue qu'on determine par le calorimetre a 630nm la concentration de l'ammonium dans la solution.

Cette methode est appelee réa ction indophénol de berthelot.

Le calcul de la teneur en proteine est fait en partant du principe qu'il y a environ 16g d'azote dans 100g de proteines.

Ce qui permet de calculer les matieres azotees totales par la relation :

Taux de proteines : N x 6,25

N en %, MAT en % ou N en gI100g MS et MAT en gI100M.

ü Détermination de la teneur en phosphore

Elle a ete faite a partir du meme produit mineralise qui a servi pour determiner la teneur en azote. Donc au lieu d'utiliser la reaction indophenol de berthlot, la lecture se fait directement a l'aide d'un spectrophotometre.

ü Détermination de la fibre, lignine

L'influence de la membrane vegetale sur la transformation des aliments par les animaux a ete etudiee sur les differentes especes domestiques. Plusieurs techniques ont ete proposees pour separer les differents constituants membranaires. La methode de Van Soest est plus simple et plus credible (Laboratoire ILRI, 2004).

ü Réa ctifs utilisés :

A.NDF (Fraction fibreuse non soluble dans un detergent neutre) 1.) NDS : (solution detergente neutre)

sodium lauryl sulfate ou Dodecylhydrogenosulfate 30g, Di sodium ethylene diamine tetraacetate(EDTA),

crystal deshydrate, reagent grade 18,61g,

Sodium borate decahydrate,reagent grade 4,56g,

2 ethoxy ethanol (ethylene glycol monoethyl ether) pur 10ml, eau distillee.

2.) Solution d'amylase

3.) Solution de detergent + amylase

Ajouter 4ml de solution enzymatique par 100ml de solution NDS.

B. ADF (Fibre non soluble dans un detergent acide)

1.) ADS : Solution detergente acide

Cetyltrimethylamonium bromide (CTAB) technique 20g dans une solution de l'acide sulfurique 1N q.s.q.11.

2.) H2SO4 72%

Acid sulfurique reagent grade de densite 1,634 a 20°c ou 24N.

ü Mode opératoire

A peu pres 0,505g d'echantillon broye sont peses seche a l'air libre, broyes de maniere a passer dans un tamis de 40 mailles et les places dans un recipient adapte au systeme de reflux.

ü Obtention du résidu neutre ou NDF

50ml de NDS sont verses dans le recipient contenant l'echantillon broye et mis a l'ebullition en 5 a 10 minutes maximums dans le dispositif de reflux.

Au moment oil l'ebullition commence, on diminue la puissance de chauffage afin de maintenir une ebullition menagee mais constante. Apres une heure d'ebullition, l'echantillon est filtre prealablement tare P0 en prenant soin de bien nettoyer les parois de l'erlenmeyer avec un minimum d'eau bouillante. On rince 2 a 3 fois l'echantillon avec de l'eau bouillante afin d'eliminer tout le detergent. Apres on rince 2 fois a l'acetone. On place le creuset pendant au moins 8 heures a l'etuve a 100°c, et on le pese apres refroidissement en dessiccateur P1.

En generale, il n'est pas necessaire d'utiliser un anti mousse. Si besoin est, on peut ajouter quelques gouttes d'octanol (alcool octylique).

ü Obtention du résidu a cide ou ADF

Le residu que l'on vient d'obtenir, NDF est recupere pour subir une seconde hydrolyse.

Le mode operatoire suivi est le meme que pour obtenir le NDF, mais la solution NDS est remplacee par une solution d'ADS. Le nouveau residu obtenu donc apres hydrolyse, filtration est pese Pz.

ü Isolement de la lignine (acide insoluble lignine)

Le creuset contenant le residu d'ADF est place dans un cristallisoir. La solution est agitee et les grumeaux sont brises avec un agitateur en verre. On melange toutes les heures environ et on ajoute de l'acide si necessaire.

Apres trois heures de traitement, le maximum d'acide est filtre sous vide et lave par de l'eau distillee chaude jusqu'à neutralisation du residu.

Apres ringage, le creuset est place a l'etuve a 100°c pendant au moins 8 heures et pese apres refroidissement en dessiccateur P3.

ü Minéralisation du résidu

Apres avoir mineralise le residu a 550°c pendant 3 heures, on le laisse refroidir dans le four et on met les creusets pendant 1 heure a l'etuve a 100°c. Enfin on pese P4.

ü Cal culs :

NDF = P1-P4IE x 100
ADF = Pz-P4IE x 100

Hemicellulose = NDF -- ADF Cellulose = Pz-P3IE x 100 Lignine = P3-P4IE x 100

Cendre = P4-PoIE x 100

E : poids net de l'echantillon Po : poids au tarage

P1 : poids sec du residu NDF

P2 : poids sec du residu ADF

P3 : poids sec du residu H2SO4

P4 : poids sec du residu mineralise.

ü Digestibilite in vitro On determine la quantite de gaz produit pour estimer la digestibilite in vitro d'un aliment

ü Introduction

La technique de MENKE qui est la production de gaz in vitro est communement utilisee pour determiner la quantite de gaz produit pendant une periode de duree variable (24 heures a plus) d'incubation. La quantite de gaz degagee quand un aliment est incube in vitro avec le jus du rumen est liee a la digestibilite de l'aliment.

ü Prelevement du jus de rumen

> Garder les animaux fistiles a l'etable pendant quelques jours pour une periode d'adaptation avant le prelevement du jus,

> Donner la meme ration alimentaire,

> Prendre le jus de rumen avant l'alimentation du matin ou avant de servir le supplement du regime (pas plus de 15mn avant le debut de l'essai),

> Prendre un fluide de rumen a proportion egale sur deux bceufs donneurs fistiles au rumen soumis au meme regime alimentaire,

> Melanger les jus et conserver les dans une Thermos pour garder la meme temperature peu apres le prelevement.

Mode operatoire

On pese environ 0,3 g d'echantillon broyee et on met dans une seringue a piston (graisse avec de la vaseline pour assurer un mouvement facile et une fixation precise). Le piston est mis en laissant un espace a peu pres de 30ml dans la seringue. On ferme le tube en silicium fixe a l'accessoire du capillaire (aiguille) de la seringue avec une bague en plastique. La fermentation est realisee dans cette seringue en verre. L'echantillon est filtre a travers deux couches de tissus a fromage dans une fiole chaude (gardee a une temperature de 37 A 38°C imbibee avec du gaz carbonique. Cinq solutions differentes sont preparees comme media et melangees avec le jus du rumen.

Composition des solutions est la suivante :

Solution A

- 13,2 g de chlorure de calcium

- 10,0 g de chlorure de manganese

- 1,0 g de chlorure de cobalt

- 8,0 g de chlorure de fer

On fait le volume a 100ml a l'eau distille

Solution B

- 39,0 g de sodium hydrogene carbonate ou 35 g de NaHCO3

- 4,0 g ammonium hydrogene carbonate On fait le volume a 1l avec l'eau distillee

Solution C

- 5,7 g NaHPO du sodium hydrogene phosphate

- 6,2 g de KH2PO4 potassium d'hydrogene phosphate

- 0,6 g MgSO4.7H2O magnesium sulfate

On fait le volume a 1l avec l'eau distillee

Solution de Resazurin

- 100 mg Resazurin

On fait le volume a 100 ml avec l'eau distillee

Solution reduisante

- 4 ml 1N NaOH2S.9H2O

Solution NaOH = 40 gIl

On fait le volume a 95 ml avec l'eau distillee

La solution reduisante doit etre fraichement preparee chaque fois avant la prise du jus de rumen de l'animal. Les autres solutions peuvent etre preparees et deposees.

ü Preparation du milieu

On introduit 400 ml d'eau distillee, 0,1 ml de la solution A, 200 ml de la solution BC et 1 ml de Resazurin dans une fiole de Bucker. On observe une couleur bleuitre. On ajoute 40 ml de la solution reduisante en melangeant avec le gaz carbonique. La couleur change de bleuatre a incolore (reduite) en passant par la couleur rougeitre (oxydee). On ajoute le jus de rumen. Le ratio du jus de rumen et le milieu regulateur est de 1 :2 (VIV).

ü Preparation des seringues pour incubation

On place la seringue en verre contenant les substances dans un bain marie de 39°C une (1) heure avant l'incubation. Pendant l'incubation, on retire les seringues du bain marie et on fixe fermement le tube en caoutchouc sur l'aiguille de la seringue automatique.

On imbibe le melange avec le gaz carbonique puis on injecte 30 ml du jus de rumenImelange du milieu avec une seringue automatique dans chaque seringue en verre prealablement rechauffee. On amene a la surface toute bulle d'air prise dans la seringue en secouant doucement et on l'enleve a travers l'accessoire capillaire en orientant soigneusement vers le haut et en poussant le piston. On ferme le collier sur le tube et on releve le volume note V0.

Les seringues en verre sont replacees dans le porte seringue pour incubation dans le bain marie a 39° C pendant 24h. En fin on procede a la lecture du gaz produit (Laboratoire ILRI 2004).


· L'analyse statistique

L'analyse des donnees a ete faite a l'aide du logiciel General Statistic connu sous le nom de GenStat. Ce logiciel nous a permis de faire une analyse de variance au seuil de 5% et rechercher la correlation entre differentes variables etudiees.

Chapitre IV : Resultats et Discussion

4.1 Stades phénologiques du niébé.

Il est a noter que les resultats sur les stades 50% Floraison et 50% Maturite concernent uniquement les parcelles traitees. En effet, les resultats ne sont pas atteints sur les parcelles non traitees du fait des attaques des insectes notamment les Thrips qui ont detruit les boutons floraux, empechant donc la formation des fleurs.

La levee pour l'ensemble des varietes est intervenue dans un delai inferieur ou egal a 8 JAS avec une moyenne de 6,4. Quant a la floraison, ce delai est inferieur ou egal a 55 JAS avec une moyenne de 52 Jours et la maturite est intervenue dans un delai inferieur ou egal a 68 JAS avec une moyenne de 64 JAS (Tableau 3).

Tableau 3 : Les stades phenologiques du niebe

Varietes

50% Lev JAS

50% Flo JAS

50% Mat JAS

Ejetero V 11

5b

49c

62c

ISV128

5b

49c

62c

ISV20

7a

53b

65b

ISV28

5b

49c

62c

ISV40

7a

53b

65b

IT98D-1399

7a

53b

65b

IT98K-131-2-

8a

55a

68a

KVx745-11-P

7a

53b

65b

Moyenne

6,4

52

64

ppds

1,24

1 ,47

1,72

Probabilite*

<0.001

<0.001

<0.001

Les moyennes affectees de la meme lettre dans la meme colonne ne sont significativement pas differentes * Probabilite au seuil de 5%

Léeende :

Lev = levee Flo = floraison Mat = maturation

L'analyse de ces resultats montre qu'il existe une difference significative entre les varietes (P<0.001) pour les trois variables analysees (levee, floraison, maturation). Ainsi, en comparant les longueurs moyennes du cycle de ces varietes, trois groupes se degagent selon leur precocite a savoir :

q Groupe 1 : auquel appartiennent la variete Ejetero V11, ISV128, ISV 28 qui ont atteint le stade de 50% maturite au bout de 62 eme JAS ;

q Groupe 2 : qui comprend les varietes ISV20, ISV28 et IT98D-1399, KVX 745-11-P qui ont atteint le stade 50% maturite au bout de 65 eme JAS ;

q Groupe 3 : auquel appartient la variete IT98K-131-2 qui est arrivee a 50% maturite au bout 68eme JAS.

Cependant, toutes ces varietes sont plus precoces que la plupart des varietes vulgarisees par l'INRAN au Niger dont TN 5-78, TN 121-80 qui ont un stade de 50% maturite qui varie de 70 a 80 jours. En effet, les resultats obtenus par AIMEE en 1988 indiquent des delais de 73 JAS pour 50% Floraison et de 98 JAS pour 50% Maturite pour les varietes considerees comme tardives. Par ailleurs, nos resultats sont proches de ceux rapportes par HABIBA (2004) sur des varietes dites precoces comme la TN256-80 et la HTR qui sont respectivement de 6,28 JAS, 48 JAS et 63 JAS pour 50% levee, 50% floraison et 50% maturation.

4.2. Résultats en pathologie

> Flétrissement ba ctérien

Les resultats obtenus montrent que seule la variete Ejetero est touchee par la maladie avec des taux d'infection a la derniere date d'observation de 23,5% dans la partie traitee et 37,5% dans la partie non traitee. Ainsi, le taux d'infection de la maladie a evolue dans le temps (figure 4).

Traitée

Non traitée

Taux d'infestation

16/08/05 23/08/05 30/08/05 06/09/05

Dates d'observation

40

35

30

25

20

15

10

5

0

Figure 5 : L'évolution du fletrissement bacterien en fonction du temps.

L'analyse de ces resultats montre que la variete aussi bien que le traitement ont un effet hautement significatif (P < 0,001) sur l'évolution de cette maladie, avec un coefficient de variation de 12,2%. En effet, le taux d'infection est plus important dans la partie non trait~e que dans la partie traitee. Ceci permet de poser l'hypothese selon laquelle, l'infestation des plants par les insectes, qui fragilise la plante, est un facteur aggravant sur la severite de la maladie.

4.3. Résultats en Malherbologie

Les resultats obtenus (tableau 4) montrent que le nombre de poquets attaques par le Striga gesnerioïdes varie de 0 a 1 poquet.

Tableau 4: nombre de poquets attaques par le Striga

 
 

Varietes

 

Dates d'observation

 
 

47JAS

52JAS

59JAS

66JAS

Ejetero

1

1

1

1

ISV128

1

1

1

1

KVx 745-P-11

1

1

1

1

ISV40

0

1

1

1

ISV20

0

0

0

0

ISV28

0

0

0

0

IT98D-1399

0

0

0

0

IT98K-131-2

0

0

0

0

Probabilite (P=0,56)

 
 
 
 

L'analyse de ces resultats montre qu'il n'existe pas de difference significative entre les varietes

(P= 0,56), sur le degre d'attaque de ce parasite. Ces resultats sont tres insignifiants, ils peuvent etre expliques, par le fait que la parcelle sur laquelle l'essai est conduit n'est pas infectee par ce parasite.

4.4. Résultats en Entomologie

Il est a noter que seuls les resultats de la partie non traitee sont presentes, car il n' ya pas eu d'attaque au niveau de la partie traitee. En effet, l'analyse statistique de resultats de ces deux parties a montre une difference hautement significative entre elles (P< 0,001).

> Incidence de Thrips

Les resultats obtenus (Tableau 5) montrent que le nombre moyen de Thrips par fleur, varie de 2,48 a 6, 68. On remarque a partir de ces resultats, les varietes du type ISV sont plus attaquees que les autres varietes. Ce qui pourrait etre dii en partie par leur precocite. Il faut noter que pour les autres varietes, le nombre moins important de cet insecte par fleur s'explique par le fait que l'attaque a leur niveau a ete precoce a travers la chute de boutons floraux entrahnee par ce ravageur.

Tableau 5 : Nombre de Thrips par fleur

 
 
 
 

Varietes

Dates d'observation

 

Moyenne

 

47JAS

52JAS

59JAS

66JAS

 

ISV40

3

6.9

9.5

4.3

6.68

ISV20

2.9

4.8

9.2

6.7

5.9

ISV128

4

6

8

1.6

4.9

ISV28

4.8

3.6

5.3

5

4.68

IT98K-131-2

0

3.7

6

3.4

3.28

KVx745-P-11

0

4.7

3.9

3.4

3

IT98D-1399

1.6

0.9

5.6

1.9

2.5

Ejetero

0

0

8.2

1.7

2.48

Probabilite

 
 
 
 

0,31

L'analyse de ces resultats montre qu'il n'y a pas de difference significative entre les varietes (P = 0,31), avec un coefficient de variation de 15,5%. Il est a noter qu'aucune de ces varietes n'est resistante vis-à-vis de cet insecte.

> Incidence de punaises brunes

Les resultats obtenus (Tableau 6) montrent que le nombre de punaises par gousses varie de 0,88 a 1,73. On remarque qu'ici egalement, ce sont les varietes du type ISV qui ont plus des punaises par poquet. Cela pourrait etre dii par le fait que ces varietes possedent plus des gousses.

Tableau 6 : Nombre de punaises brunes par poquet

 
 
 
 

Dates d'observation

 

Moyennes

Varietes

55JAS

62JAS

69JAS

 

ISV20

1.05

1.78

2.35

1.73

ISV40

0.4

2.65

2.15

1.73

ISV128

0.35

1.55

2.75

1.55

ISV28

0.9

1.45

2.15

1.5

Ejetero

0.5

2.05

1.3

1.28

KVx745-P-11

0.3

1.3

1.7

1.1

IT98D-1399

0.1

1.25

1.44

0.93

IT98K-131-2

0.25

0.8

1.6

0.88

Probabilite

 
 
 

0.62

L'analyse de ces resultats obtenus demontre qu'il n'existe pas de difference significative entre les varietes (P =0,62), avec un coefficient de variation de 21%. Mais, il est a remarquer que toutes ces varietes etudiees hebergent cet insecte et que les varietes du type ISV ont fait plus l'objet d'attaque des punaises que les autres varietes.

> Incidence de pu cerons

Ces resultats obtenus (Tableau 7), montrent que l'infestation par cet insecte est tres insignifiante. Ainsi le taux de poquets attaques par ce ravageur varie de 0 a 1%, avec une moyenne comprise entre 0 a 0,5%.

Tableau 7 : Taux de poquets attaques par les pucerons

Dates d'observation

 
 
 
 
 

Moyennes

Varietes

47JAS

52JAS

59JAS

66JAS

 

ISV20

0

0

1

1

0.5

ISV40

0

0

1

1

0.5

ISV128

0

0

1

1

0.5

IT98D-1399

0

0

1

1

0.5

ISV28

0

0

0

1

0.25

Ejetero

0

0

0

1

0.25

IT98K-131-2

0

0

0

1

0.25

KVx745-P-11

0

0

0

0

0

Probabilite

 
 
 
 

0. 36

L'analyse de ces resultats montre que les varietes, n'ont pas d'effet significatif (P= 0,36) sur l'infestation par cet insecte. Ces resultats pourraient etre expliques, par le fait que les conditions pluviometriques favorables au cours de la conduite de cet essai n'ont permis a cet insecte de coloniser les plants.

4.5. Résultats en Morphométrie

> Poids de 100 graines

Pour le poids 100 graines, il est inferieur ou egal a 20,9g avec une moyenne de 15,8g pour la partie traitee. Ce poids est par contre inferieur ou egal a 17,2g avec une moyenne de 13,5g pour la partie non traitee.

Tableau 8 : Poids de 100 graines

Varietes

Poids 100 graines

 

Partie traitee Partie non traitee Effet de varietes

Ejetero 15.2 14.4

14.8ab

ISV 128 15.5 12.2

13.9ab

ISV 20 13 10.9

11.95b

ISV 28 14.5 11.5

13b

ISV 40 19 15.3

17.2a

IT 98D-1399 16.5 16

16.3a

IT 98K-131-2 20.9 17.2

19.1a

KVx745-P-11 11.3 10.4

10.7b

Moyennes 15.8a 13.5b 14.5

ppds 1.9 4.1

Probabilité <.001 < .001

Les moyennes des varietes affectees de mame lettre dans meme la colonne ne sont pas significativement differentes et appartiennent au mame groupe.

L'analyse de ces resultats montre une difference hautement significative entre les varietes (P<0,001), de meme le traitement insecticide a un effet hautement significatif sur le poids de 100 graines (P<0,001), ceci explique d'ailleurs la difference qui existe entre partie traitee et la partie non traitee. En effet, au niveau de la partie non traitee certaines gousses ont ete attaquees par les punaises brunes qui en sugant leur seve ont freine leur developpement et entraine leur mauvais developpement voir leur dessechement premature.

De ces resultats, trois groupes de varietes se degagent:

Groupe 1 : qui comprend les varietes ISV 40, IT98K-131-2 et IT98D1399 dont les graines sont plus lourdes avec un moyen de 100 graines compris entre 17g et 20g;

Groupe 2 : qui comprend les varietes considerees comme intermediaires qui sont Ejetero, ISV128 dont le poids moyen compris entre 13g et 15g;

Groupe 3 : avec comme varietes ISV20, ISV 28 et KVx745-P-11 dont les graines sont moins lourdes avec le poids de 100 graines compris entre 10g et 13g.

En comparant ces varietes avec TN 121-80 vulgarisee par INRAN, On remarque que seules les varietes ISV40, IT98D-1399 et IT98K-131-2 ont un poids de 100 graines superieur a celui de cette variete dont poids de 100 graines est de 16g.

Ces resultats obtenus sont inferieurs aux resultats obtenus par HABIBA (2004) qui sont de 17,1g. > Longueur de gousse et nombre de graines par gousse

Les resultats obtenus (Tableau 9) montrent que la longueur des gousses dans la partie traitee, est inferieure ou egale a 18cm. Par contre dans la partie non traitee, elle est inferieure ou egale & 15,3cm.

Concernant le nombre de graines par gousse, il est inferieur ou egal a 16,1 graines dans la partie traitee par contre dans la partie non traitee ce nombre est inferieur ou egal a 10,5 graines. De ces resultats, quatre groupes des varietes se distinguent selon la longueur de leurs gousses et le nombre de graines par gousse :

Groupe 1 : qui comprend les varietes Ejetero et IT98K-131-2 dont les gousses sont plus longues et ont plus de graines. Les moyennes sont comprises entre 17cm et 18cm pour la longueur de gousse et 15.3 a 15.5 pour le nombre de graines par gousse ;

Groupe 2 : il s'agit de varietes ISV128 et IT98D-1399, dont la longueur de gousse est inferieur ou egal a 15.4cm

Groupe 3 : avec comme varietes KVx745-P-11 et ISV0 dont la longueur de gousse est inferieur a 14.5cm

Groupe 4 : dont les gousses sont moins longues et ont moins de graines, il s'agit des varietes ISV20 et ISV28

L'analyse de ces resultats montre que les varietes aussi bien que le traitement ont un effet hautement significatif (P<0,001). La difference entre ces deux parties bien qu'elle ne soit pas tres importante serait due aux attaques des gousses par les punaises au niveau de la partie non traitee. En effet, il existe une correlation positive (r = 0,73) entre ces deux variables (Longueur de gousses et Nombre de graines par gousses). C'est pourquoi on remarque que plus la variete a des longues gousses, plus elle possede un grand nombre de graines.

Tableau 9 : Longueur des gousses et nombre de graines par gousse des varietes testees

Longueur des gousses Nombre de graines par gousses

Varlete~ traitee non traitee Effet varietal traitee non traitee Effet

varietal

Ejetero 18 15.3 16.3a 16.1 10 13.1a

IT 98K-131-2 17 15.5 16.3a 15.3 11.3 13.3a

KVx745-P-11 14 14.3 14.2c 13.6 7.8 10.7d

ISV 20 14 12.3 13.2d 12.2 8.2 10.2d

ISV 28 13.9 13.3 13.6d 12.4 10.7 11.6c

ISV 128 15.9 14.9 15.4b 13.6 9.9 11.8c

IT 98D-1399 15.8 14.4 15.1b 13.7 9.9 11.8c

ISV 40 15.8 12.8 14.3c 13.6 10.5 12.1b

Moyennes 15.6a 14.1b

14.85

13.4a 9.5b 11.5

0.1 0.42 0.13

ppds 0.27

Probabilité <.001 <.001 <.001 <.001

Les moyennes des varietes affectees de la mame lettre dans la colonne ne sont pas significativement differentes et appartiennent au mame groupe.

4.6. Rendement graines.

Les resultats obtenus, montre que dans la partie traitee, le rendement graines obtenu est inferieur ou egal a 1522 kgIha avec une predominance de la variete KVx745-P-11 qui s'est montree plus productive avec un rendement de 1522 kgIha. Ce rendement est largement superieur a celui obtenu au niveau de la partie non traitee qui est inferieur ou egal a 239kgIha. Dans cette partie c'est la variete IT98D-1399 qui a donne plus de graines que toutes les autres varietes.

L'analyse de ces resultats (tableau 11) revele que les varietes de meme que le traitement insecticide ont un effet hautement significatif sur le rendement grains (P>0.001) avec un coefficient de

variation de 15.6%, d' oil la difference de rendement entre la partie traitee et celle non traitee. En effet, la difference de rendement entre ces parties s'explique largement par l'attaque de Thrips qui a empeche la formation de gousses dans la partie non traitee, d'oil le faible rendement grains obtenu au niveau de cette partie.

Tableau 10 : Rendement graines en kgIha

Rendement Grains (kg/ha)

Varietes

Traite

Non traite

Effet varietal

Ejetero

814

14

428c

ISV128

1172

156

664b

ISV20

1220

57

638b

ISV28

972

29

500bc

ISV40

1398

154

776a

IT98D-1399

1487

239

863a

IT98K-131-2

842

83b

462bc

KVx745-P-11

1522

18

770a

Moyenne

1182a

94b

638

F.pr

 

<.001

<. 001

ppds

 

47.2

146.6

Les moyennes des varietes affectees de la meme lettre dans la colonne ne sont pas significativement differentes.

De ces resultats, on peut identifier trois groupes de varietes en fonction de l'importance de leur production en grains qui reflete leur comportement vis a vis des insectes :

· Groupe 1 dont les rendements sont compris entre 700 et 870 kgIha, il s'agit des varietes KVx 745-P-11, IT98D-1399 et ISV40 qui produisent relativement bien en cas de traitement phytosanitaire.

· Groupe 2 qui comprend les varietes ISV20, ISV128 dont les rendements en presence de traitement sont compris entre 1000 et 1250 kgIha. Ces varietes sont sensibles aux attaques thrips, en absence de traitement leur rendement est relativement faible.

· Groupe 3 qui comprend les varietes ISV28, IT98k-131-2 et Ejetero dont les rendements sont compris entre 800 et 975kgIha en presence de traitement insecticide, ce sont de varietes tres sensibles aux agressions des insectes.

En somme, une seule variete pourrait etre recommandee pour le milieu rural nigerien puisqu'elle
produit relativement bien quelque soit les conditions de culture. Il s'agit de la variete IT98D-1399.

Cependant, si une protection insecticide est garantie, les varietes KVx-745-P-2 et ISV40 pourraient etre retenues.

En comparant ces rendements avec celui de la variete TN 121-80 (l'une des varietes vulgarisees par l'INRAN pour sa bonne production dont le rendement grains est compris entre 1,5 a 2tonnes Iha), on retient que seules les varietes KVx-745-P-2 peut concurrencer cette variete parmi toutes les varietes evaluees. Aussi, les varietes IT98D-1399, ISV40, ISV128 et ISV20 peuvent etre retenues comme etant a production moyenne.

Le rendement obtenu dans la partie traitee est superieur au rendement rapporte par HABIBA (2004) qui varie de 300 kgIha a 773 kgIha. Ceci pourrait etre du non seulement au traitement insecticide qui a ete fait mais egalement a la pluviometrie qui est satisfaisante au cours de cette campagne. Mais, ces resultats rapportes par HABIBA sont superieurs aux rendements obtenus dans la partie non traitee

4.7. Rendement fanes

Le rendement obtenu en presence de traitement insecticide est compris entre 1167 et 2750KgIha alors qu'ils varient de 1740 et 3187KgIha en absence de traitement (tableau 12). On observe ici contrairement au rendement grains que la partie non traitee a beaucoup plus des fanes que la partie traitee. Ce qui confirme les etudes de REDDY et al. (1988) qui ont indique que l'attaque du niebe, par les insectes floricoles(Thrips) qui detruisent les boutons floraux et entrainent l'avortement des fleurs, favorise la production des fanes au detriment de gousses.

Ta"leau 11 : Rendements fanes en kgIha

Rendement fanes (kg/ha)

Varietes

Traite

 

Non traite

Effet varietal

Ejetero

1167

 

1740

1453c

ISV128

2438

 

2445

2441a

ISV20

2750

 

3077

2914a

ISV28

1333

 

3187

2260b

ISV40

2552

 

3246

2899a

IT98D-1399

1542

 

2719

2130b

IT98K-131-2

1570

 

2902

2236b

KVx745-P-11

2240

 

2865

2552ab

Moyennes

1949"

 

2773a

2361

F.pr

 

. 001

 

<. 001

ppds

 

197.6

 

532.5

 

Les moyennes des varietes affectees de la mame lettre dans la colonne ne sont pas significativement differentes.

L'analyse de ces resultats montre que les varietes aussi bien le traitement insecticide ont un effet hautement significatif sur le rendement fanes (P.001).

De ces resultats, trois groupes de varietes se degagent en fonction de leur productivite. Il s'agit de :

· Groupe 1 qui comprend les varietes ISV20, ISV40, ISV128, qui sont relativement productives en presence ou non de traitement insecticide avec un rendement superieur a 2400kgIha dans toutes les situations.

· Groupe 2 avec des varietes IT98K-131-2, KVx745-P-11 et IT98D-1399 qui ont donne un rendement superieur a 1500kg aussi bien en situation de traitement phytosanitaire qu'en en absence d'intervention phytosanitaire.

· Groupe 3 qui comprend la variete Ejetero qui a une mauvaise production dans toutes les situations.

De ces groupes, on remarque que toutes ces varietes ont enregistre une baisse de production tres importante allant de 12 a 58% en absence de traitement.

4.8 Incidence du traitement insecticide sur la qualité fourragére.

Comparaison de la qualité fourragére entre la partie traitée et la partie non traitée

Cette comparaison est basee sur la composition chimique de fanes dans la partie traitee et dans la partie non traitee. Les resultats obtenus montrent que la teneur en proteine brute, en phosphore et la digestibilite de la matiere organique (qui constituent les principaux facteurs d'appreciation de la qualite fourragere), sont tres importantes dans la partie non traitee que dans la partie traitee (tableau 12).

Tableau 12 : Qualite fourragere de la partie traitee et la partie non traitee (N = 8).

 

Partie traitee

Partie non traitee

 

Variables

Moyennes

Moyennes

Niveau de significativite

Poids de feuilles(g)

192 #177; 25,65

274,86 #177; 24,06

*

Poids de tige(g)

413,18 #177; 34

432,18 #177; 24,60

ns

Ratio feuilleItige

46,74 #177; 4,25

64,15 #177; 5,95

*

Matiere organique%

84,83 #177; 2,61

80,10 #177; 2.46

ns

Protéines brutes%

12,45 #177; 1

16,08 #177; 0,62

*

Phosphore%

0,21 #177; 0,01

0,27 #177; 0,01

*

NDF%

59,07 #177; 2,06

55,63 #177; 1,6

*

ADF%

45,37 #177; 3,93

41,11 #177; 2,36

ns

Lignine

10,50 #177; 0,87

10,23 #177; 0,52

ns

Hemicellulose%

13,69 #177; 2,13

14,51 #177; 1,67

ns

Cellulose%

34,87 #177; 3,51

30,86 #177; 1,90

ns

DMO%

58,65 #177; 1,74

64,42 #177; 1,86

*

Matiere seche%

93,75 #177; 0,2

93,83 #177; 0,11

ns

*significatif au seuil de 5%, ns non significatif.

L'analyse de ces resultats a montre qu'il existe une difference significative entre la partie traitee et la partie non traitee (P<0,04) pour ces variables. En effet, les teneurs elevees en proteines brutes et en phosphore au niveau de la partie non traitee s'expliquent par le fait que ces elements sont essentiellement mobilises par la plante dans les fanes au detriment des graines qui ne sont pas produites. On remarque egalement que la digestibilite de la matiere dans cette partie est tres importante (64,42%), compte tenu des teneurs en cellulose (30,86%) et en lignine (10,26%) moins elevees que dans la partie traitee qui a respectivement 34,87% et 10,50% pour la teneur en cellulose et en lignine.

Ces resultats obtenus confirment les resultats de RICHARD en 1987 rapportes par HASSANE(1995) qui ont montre que la digestibilite d'un fourrage est inversement proportionnelle a sa teneur en cellulose et en lignine.

En comparant la qualite fourragere du niebe pour la teneur en proteine brute, en phosphore et la digestibilite de la matiere organique avec celle de l'arachide dont la teneur en proteine brute est de 12,8%, 0,42% de phosphore et 63,9% pour la digestibilite de la matiere organique(SHUKALA et al.,1985), on remarque qu'en absence de traitement, la teneur en proteine brute et la digestibilite de la matiere organique du niebe sont superieures a celle de l'arachide, mais cette derniere possede plus de phosphore que le niebe. Cependant, en traitant le niebe, les teneurs en ces elements(proteine brute, phosphore et DMO) sont inferieures a celles de l'arachide. Alors ces resultats laissent dire que le traitement insecticide en augmentant la production de graines, diminue la qualite nutritive des fanes du niebe.

Correlation entre les proportions graines/ biomasse et la qualite fourragere

Les correlations entre les proportions graines Ibiomasse et la valeur nutritive (proteine brute, lignine, cellulose et digestibilite de la matiere organique) de fanes sont generalement faibles et non significatives aussi bien dans la partie traitee que dans la partie non traitee (tableau 14).

Tableau 13 : Correlation entre les proportions grainesIbiomasse et la qualite fourragere.

 
 

Partie traitee

 
 
 

Partie non traite

 

Variables

Intercept r

R2

NS

Intercept

r

R2

NS

PB

17,68

-0,133

0,11

ns

16,34

-0,076

0,030

ns

Lignine

12,33

-0,406

0,16

ns

11,02

0,219

0,356

ns

Cellulose

34,95

-0,018

0,00

ns

38,41

-0,987

0,587

*

DMO

58,77

-0,003

0,00

ns

61,97

0,403

0,287

ns

NS= Niveau de significativite, * Significatif au seuil de 5%, ns =non significatif, r = coefficient de correlation, R2 = coefficient de determination.

De ces resultats, on remarque, une correlation negative et significative au niveau de la teneur en cellulose dans la partie non traitee, ce qui veut dire que plus les graines n'augmentent plus la teneur en cellulose diminue. Ceci justifie d'ailleurs la correlation positive mais faible (r = 0,07) entre la digestibilite et les proportions graines Ibiomasse.

Aussi, dans la partie traitee on observe que les correlations entre les proportions graines Ibiomasse et les variables de qualite fourragere sont toutes negatives, ce qui signifie que plus les graines augmentent, plus la qualite fourragere diminue.

Ces resultats obtenus sont contraires aux resultats rapportes par LARDI et al. (1999), sur l'arachide qui ont montre que plus les graines augmentent, plus la qualite fourragere augmente aussi.

Correlations entre le ratio feuilles/tiges et les variables de la qualite fourragere.

Les resultats montrent d'une maniere generale que les correlations entre le ratio feuillesItiges et la qualite fourragere (proteine brute, lignine, cellulose et DMO) sont aussi faibles et non significatives dans cette etude aussi bien dans la partie traitee que dans la partie non traitee (Tableau 15).

Tableau 14 : Correlations entre le ratio feuillesItiges et les variables de la qualite fourragere.

 
 

Partie traitee

 
 
 

Partie non traitee

 

Variables

Intercept r

R2

NS

Intercept

r

R2

NS

PB

8,35

0,39

0,16

ns

12,39

0,55

0,30

ns

Lignine

12,14

0,04

0,03

ns

9,61

0,12

0,01

ns

Cellulose

16,86

0,50

0,25

ns

31,44

-0,03

0,01

ns

DMO

56,60

0,11

0,01

ns

70,61

-0,31

0,1

ns

NS= Niveau de significativite, ns non significatif, r = coefficient de correlation, R2 = coefficient de determination.

Ces resultats montrent des correlations positives pour la teneur en proteine brute (PB) et en lignine, aussi bien pour la partie traitee que pour la partie non traitee, ce qui signifie que l'augmentation du ratio feuillesItiges entraine l'augmentation des teneurs en ces elements. Concernant la teneur en cellulose, on remarque dans la partie traitee l'augmentation du ratio feuillesItiges entraine l'augmentation de celle-ci (r =0,5). Ceci pourrait etre explique par le fait qu'au niveau de cette partie les feuilles sont dures d'oa l'augmentation de cet element. Aussi, dans la partie non traitee, on remarque que la DMO est negativement correlee(r = -0,31) avec le ratio feuilles Itiges ce qui signifie que la digestibilite diminue avec l'augmentation de celui --ci. Cela pourrait etre du par l'augmentation de la teneur en lignine au niveau de cette partie qui va de paire avec l'augmentation du ratio feuillesItiges.

4.9. Evaluation é conomique de la production du niébé

> Obje ctif

Le but vise a travers cette partie est de comparer a partir des rendements obtenus, les marges brutes ou les revenus nets realisables selon que le niebe est traite contre les insectes ou non. Ainsi pour faire cette comparaison, plusieurs etapes sont suivies a savoir :

q Evaluation des coats de production ;

q Evaluation de recettes ;

q Evaluation des marges brutes

> Evaluation des coats de production

Il s'agit ici d'estimer les differentes depenses effectuees au niveau de chaque traitement. Ainsi, les depenses s'elevent a 108.000FCFA en presence traitement et a 88.000FCFA en absence de traitement. On remarque que les depenses faites en presence de traitement sont superieures aux depenses sans traitement a cause de l'achat de l'insecticide.

Tableau 15 : Evaluation des coats de production

Avec traitement

Sans traitement

Depense

Depense

Libelles

Montants en FCFA

Libelles

Montants en FCFA

Semences

3000

Semences

3000

Fumure de fond

30.000

Fumure de fond

30.000

Sarclages

35.000

Sarclages

35.000

Insecticide

20.410

Insecticide

0

Divers

20.000

Divers

20.000

Total:

108.410

Total:

88.000

Evaluation de re cettes

Les recettes sont calculees a base des productions obtenues (graines et fourrage) suivant les traitements. Ainsi la procedure de calcul pour chaque variete est la suivante :

Re cettes = Prix de kg x Production

Nous rappelons que les prix de kg utilises dans ce calcul, sont les prix moyens sur l'annee donnes par le SIMA (Systeme International sur le Marche Agricole). Ces prix sont les suivants :

o 1kg de graines de niebe =336F

o 1kg de fanes de niebe =125F

Ainsi, les recettes realisables sont enregistrees au niveau du tableau 17.

Tableau 16: Recettes en FCFA des varietes mises en test selon les traitements

 
 

Traité

 
 

Non traité

 

Varietes

Fourrage

Grains

Total

Fourrage

Grains

Total

Ejetero

141875

282576

428451

317500

4704

322204

ISV128

304750

393792

698542

305625

52416

358041

ISV20

343750

409920

753670

384625

19152

403777

ISV28

166625

326592

493217

398375

9744

408119

ISV40

319000

469728

788728

405750

5174

457494

IT98D-1399

192750

499632

692382

339875

80304

420179

It98K-131-2

196250

282912

479162

362750

27888

390638

KVx745-P-11

280000

511392

791392

358125

6048

364173

De ces resultats, on remarque qu'en presence de traitement les varietes KVx745-P-11, ISV 40 et ISV 20 ont donne des recettes plus importantes (>750.000Fcfa) par rapport aux autres varietes a cause de leurs productivites en graines et en fanes tres interessantes. Ces varietes sont suivies des varietes ISV128 et IT98D-1399 avec une recette superieur a 650.000Fcfa chacune. Par contre en absence de traitement les recettes ne sont pas significativement differentes entre les varietes.

> Evaluation des revenus

Pour determiner les revenus realisables, la formule suivante est appliquee :

Revenu = Re cettes -- Coit de production

De resultats obtenus, on remarque que les plus importants revenus sont realises au niveau des varietes ISV20, ISV40 et KVx745-P-11 dans la partie traitee. Cependant dans la partie non traitee ce sont les varietes IT98D-1399 et ISV40 qui ont donne plus de revenus.

Tableau 17 : Evaluation des revenus

Varietes Revenus nets avec traitement(Fcfa) Revenus nets sans traitement(Fcfa)

Ejetero 408451 234204

ISV128 678542 270041

ISV20 733670 315777

ISV28 473217 320119

ISV40 768728 369494

IT98D-1399 672382 332179

It98K-131-2 459162 302638

KVx745-P-11 771392 276173

On remarque a partir de ces resultats que les revenus realisables en faisant le traitement insecticide sont significativement superieurs aux revenus qu'on peut realiser sans le traitement insecticide. Ce qui permet d'affirmer que la production du niebe avec traitement est economiquement plus rentable par rapport a celle non traitee.

4.10. Discussion Générale

Sur la phenologie, on peut dire que toutes ces varietes sont precoces car leur delai 50% maturation est inferieur a celui des varietes vulgarisees par l'INRAN (TN 5-78 et TN 121-80 par exemple) dont le delai 50% maturation est compris entre 70 et 80 JAS. Par consequent, ces varietes etudiees sont bien adaptees aux conditions pluviometriques du Niger.

Sur la pathologie, parmi les varietes mises en test, seule Ejetero a ete infectee par le fletrissement bacterien, la source de l'inoculum est selon toute vraisemblance les semences ; l'evolution de la maladie est fortement influencee par les attaques des insectes qui fragilisent les plants.

Pour le Striga, le niveau d'infestation des varietes n'a pas permis de detecter une source de tolerance, car l'etude est realisee sous infestation naturelle.

Quant aux insectes, seules les thrips et les punaises ont constitue des contraintes a la production. En effet, la plupart des varietes ayant fleuri precocement ont fait l'objet d'attaque des thrips qui ont provoque l'avortement des fleurs et des boutons floraux. C'est le cas des varietes du type ISV. Certaines varietes qui ont echappe aux attaques des thrips ont fait l'objet du parasitisme par les punaises suceuses de gousses.

Par ailleurs, pour la production un recapitulatif des appreciations portees sur les varietes indique qu'elle varie selon le traitement insecticide est fait ou non. Neanmoins, une confrontation de ces appreciations a permis de deduire de nos conditions experimentales que seules les varietes ISV 40 et KVx745-P-11 peuvent etre considerees comme a double but selon les situations (tableau 19).

Sur la qualite fourragere, les resultats obtenus ont montre que l'utilisation de l'insecticide en augmentant la production de graines, a diminue la valeur nutritive des fanes. Ce qui pourrait etre explique par le fait que dans la partie traitee, la plante a mobiliser une partie de ces elements nutritifs au niveau de graines.

Sur tout autre plan, l'evaluation economique a permis de confirmer les hypotheses emises quant aux choix des varietes a recommander pour la vulgarisation en milieu rural. En effet, l'utilisation des varietes ISV 40 et KVx 745-P-11 est rentable en situation de protection phytosanitaire. Cette etude revele aussi que la variete IT98D-1399 est rentable dans une exploitation sans intervention phytosanitaire du fait de sa productivite en graines. Ce qui est l'inverse de la variete ISV 20, ISV

28 et IT98K-131-2 qui sont des bonnes productrices de fanes. Alors en cas de contrariete, elles peuvent compenser la faiblesse des graines par une augmentation de la production en fanes. Aussi, la ISV 128 s'avere bonne productrice a condition que la protection phytosanitaire soit assuree.

Tableau 18 : Recapitulatif des appreciations sur les productions graines et fanes des varietes

Rendements Graines

Variétés

Rendements

Fanes Traitée

Non Traitée

Traitée

Non Traitée

IT98D-1399 X

X

 
 

IT98K-131-2

 

X

X

ISV28

 

X

 

ISV128

X

 

X

KVx745-P-11

X

X

X

ISV20

 

X

X

Ejetero

 
 
 

ISV40

X

X

X

Légende : X = Bonne production.

Il ressort de tous les resultats obtenus, une variabilite tant au niveau phenologie, morphometrie qu'au niveau des rendements. En effet, du point de vue phenologie, on peut retenir que toutes les varietes utilisees sont precoces car elles ont atteint en moyen le stade de 50% maturation au bout de 64e JAS.

Concernant la productivite en graines, on peut dire qu'en presence de traitement les varietes IT98D-1399, ISV 128, ISV40 et KVx 745-P-11 ont un potentiel productif satisfaisant. Par contre en absence de traitement on remarque une reduction tres significative de rendement graines. Cette reduction est due essentiellement aux insectes notamment les thrips et les punaises qui ont constitue pendant cette evaluation les principaux ennemis de toutes ces varietes. Ainsi, excepte la variete IT98D-1399 qui s'est montree peu sensible aux insectes aucune d'entre elles n'a resiste a ces ravageurs.

Au regard de ce qui precede, il est donc indeniable que l'expansion et la productivite du niebe en graines doivent necessairement passer par une gestion optimale et adequate des insectes a travers l'utilisation des insecticides qui sont le seul moyen efficace pour limiter les degAts qu'infligent les insectes sur le niebe. Par contre, si l'objectif vise de la culture est la production de fanes, l'utilisation de l'insecticide n'est plus necessaire. Ceci permettrait non seulement de reduire le coat de production mais aussi d'obtenir de fanes a haute valeur nutritive.

Suggestions :

> Reconduire l'essai avec une variete reconnue pour sa productivite, sa resistance et Iou sensibilite aux maladies et aux insectes afin d'apporter un jugement de valeur sur ces varietes etudiees ;

> Reconduire l'essai avec une infestation et infection artificielles en condition contrôlee afin d'evaluer les comportements de ces varietes vis a vis des ennemis majeurs.

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