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Enjeux géopolitiques des initiatives des grandes puissances en matière de maintien de la paix en Afrique

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par Oumarou KOLOGO
Université de Ouagagougou - Master de sociologie 2010
  

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2.1 Présentation des principaux programmes

Il existe en réalité plusieurs programmes issus de nombreux Etats occidentaux. Les principaux sont créés par les Etats-Unis (ACRI), la France (RECAMP) et la Grande Bretagne.

· États-Unis: L'African Crisis Response Initiative (ACRI) a été proposée par le Département d'État en 1996 et vise à la formation de bataillons rapidement déployables et inter opérationnels en mission de paix ou d'assistance humanitaire (budget annuel de vingt millions de dollars US). Depuis 1997, le programme a facilité l'entraînement de bataillons au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Malawi, au Mali, en Ouganda et au Sénégal. Les formateurs proviennent principalement des forces spéciales américaines. Le programme comprend aussi un volet de transfert d'équipement (télécommunications, purification d'eau, détecteurs de mines, etc.).

· France: Le programme de renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (RECAMP) a été établi en 1997 et comprend trois piliers: formation, entraînement et équipement. Doté d'un budget annuel de 200 millions de francs (trente-deux millions de dollars US), le RECAMP est surtout connu pour son centre de formation en Côte d'Ivoire et son volet de dépôts de matériel prépositionné (camions, véhicules blindés) pour des contingents africains. Le programme encadre aussi des exercices militaires multinationaux tels que Guidimakha qui a impliqué 3 000 militaires de huit pays africains et 500 militaires occidentaux.

· Grande-Bretagne: Les initiatives britanniques sont multiples et vont des programmes de formation bilatéraux avec des pays tels que le Ghana et le Zimbabwe, à une aide logistique et financière à l'ECOMOG lors de son intervention en Sierra Leone. Une petite équipe basée au Ghana donne aussi un cours de formation sur la planification et la conduite des opérations de paix pour les officiers supérieurs africains.

KOLOGO OUMAROU, réflexion sur les enjeux géopolitiques des initiatives
des grandes puissances pour le maintien de la paix en Afrique. Contacts :
kologo_jean@yahoo.fr; +226 70224179

En vertu de l'«Initiative tripartite» signée en mai 1997, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne se sont engagés à coordonner leurs programmes nationaux afin d'éviter des dédoublements ou des programmes à effets contradictoires. Depuis la mise en oeuvre de cette initiative, des rencontres régulières du groupe ont lieu sous les auspices du Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU. Équipement, entraînement, formation militaire et financement sont au coeur de tous ces efforts nationaux. Ceci dit, ces tentatives seraient incomplètes sans une plus grande sensibilisation des militaires aux questions d'éthique. Plusieurs programmes nationaux prévoient donc, dans le cadre de la formation offerte, des cours sur la démocratie et le respect des droits de la personne. Les Nations Unies sont impliquées dans une multitude d'opérations dans le monde. Ceci crée des difficultés financières et empêche de prendre des initiatives plus vigoureuses vis-à-vis de l'imbroglio africain. De 70.000 en 1995, le nombre des casques bleus est tombé à moins de 15.000. Plus des deux tiers sont déployés dans certains Etats issus de l'ex URSS, au Liban, etc. ce qui laisse peu de moyens pour les missions sur le sol africain.

Dans leur quête d'une capacité endogène de maintien de la paix, l'Afrique peut compter sur l'appui de nombreux pays : Belgique, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Portugal et pays scandinaves, pour n'en citer que les principaux. Plusieurs de ces pays ont des liens traditionnels avec l'Afrique, mais la coopération dépend moins des liens tissés dans le passé ou sur des aires géographiques linguistiques (pays anglophones, francophones, ou lusophones). En effet, une véritable capacité africaine multinationale de maintien de la paix doit se développer au-delà des langues officielles et des dialectes locaux. En réalité, l'anglais est de plus en plus privilégié comme langue opérationnelle.

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