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Contribution à  l'analyse de la rentabilité dans le commerce des agrumes dans la ville de Kinshasa: cas des oranges

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par Laurent Gauthier Madua assani
Unikin - ingénieur agronome 2009
  

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Épigraphe

Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d'allégresse.

Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes.

Psaume 126 : 5 - 6

DEDICACE

A nos chers oncles FAMBA MOLISHO ; FAMBA SELEMANI ; FAMBA FALAY.

A nos tantes chéries Chantal BAMBALE ; Odette KANYAMA.

A toute notre famille FAMBA et ASSANI ; et connaissances.

MADUA ASSANI

TABLE DES MATIERES

Épigraphe i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS v

INTRODUCTION 1

0.1. Problématique 1

0.2. Hypothèses du travail 2

0.3. But et objectifs du travail 3

0.4. Intérêt du sujet 3

0.5. Délimitation du sujet 3

0.6. Difficultés rencontrées 3

0.7. Canevas du travail 4

1.1. Généralités sur les agrumes 5

1.1.1. Le Fruit et l'alimentation humaine 5

1.2. Description des agrumes 5

1.2.1. Origine 6

1.2.2. Les productions agrumicoles 6

1.2.3. Agrumes ayant un intérêt alimentaire 8

1.2.4. Composition des agrumes 10

1.2.5. Usage 11

1.2.6. Aire de culture 11

1.3. La commercialisation des produits agricoles et alimentaires 12

1.3.3. Commercialisation des agrumes à Kinshasa 14

1.3.3.1. Circuit de distribution des oranges 14

1.3.4. Marchés des oranges à Kinshasa 15

1.3.4.1. Marchés de gros 15

1.3.4.2. Marchés de détail 16

1.4. Approvisionnement de la ville en produits agricoles 16

1.5. Prix dans les marchés 17

CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE 18

2.1. Présentation du milieu 18

2.1.1. Situation géographique 18

2.1.2. Subdivision administrative 18

2.1.3. Sols, Végétation, et Hydrographie 18

2.1.4. Commune de Kasa-Vubu 19

2.1.5. Commune de Kinshasa 19

2.1.6. Commune de Makala 20

2.2. Matériels 20

2.3. Méthodes 20

2.3.1. Méthode documentaire 21

2.3.2. Méthode d'observation 21

2.3.3. Pré-enquête 21

2.3.4. Enquête proprement dite 21

2.3.5. Echantillon 21

2.3.6. Méthode d'analyse des données 21

CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 24

3.1. Répartition des répondants selon le genre 24

3.2. Répartition des vendeurs par tranche d'âge 24

3.3. Répartition des répondants par niveau d'étude 25

3.4. Répartition des répondants par statut marital 25

3.5. Répartition des répondants par province d'origine 25

3.6. Répartition des vendeurs d'oranges par lieu d'habitation 26

3.7. Rôle du répondant dans le commerce des oranges 26

3.8. Ancienneté dans l'exercice du métier 27

3.9. Source de financement 27

3.10. Difficultés rencontrées dans le commerce des oranges 27

3.11. Affectation du revenu 28

3.12. Source d'approvisionnement des oranges 28

3.13. Estimation de la rentabilité commerciale 29

CONCLUSION 31

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 33

REMERCIEMENTS

Le présent travail, fruit de multiples et pénibles efforts réalisés pendant notre parcours universitaire en Faculté des Sciences Agronomiques, marque la fin de notre premier cycle d'études universitaires au sein de la dite faculté.

Le commerce fait partie intégrante du secteur économique de la République Démocratique du Congo. Les produits Agroforestiers font aussi partie de la gamme des produits commercialisés à Kinshasa.

La réalisation matérielle de ce travail sous sa forme actuelle a connu la participation de plusieurs personnes de près ou de loin, qui méritent en quelques lignes notre reconnaissance.

Ainsi, nous tenons à remercier vivement le Professeur Docteur Ingénieur Apollinaire BILOSO MOYENE qui, a bien voulu assurer la direction de ce travail.

Nous exprimons nos hommages aux autorités académiques de l'Université de Kinshasa en général et à tous les Professeurs, Chefs de travaux et Assistants de la Faculté des Sciences Agronomiques en particulier pour la formation scientifique que nous avons bénéficié.

Nous reconnaissons le soutien tant moral que financier de la famille FAMBA, et de la famille ASSANI.

Nos remerciements s'adressent également à nos frères et soeurs, tantes et oncles, cousins et cousines ; pour leur encouragement et contribution pour notre avancée.

Que nos amis (es), collègues et compagnons de lutte avec qui, nous avons partagés la vie et les réalités académiques ; trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

INTRODUCTION

0.1. Problématique

Kinshasa métropole de plusieurs habitants, estimé à près de 10.000.000 d'habitants souffre d'insuffisance en denrées alimentaires notamment les agrumes, souvent occasionnée aux pertes enregistrées dans la commercialisation des fruits consommés à l'état frais (Ministère de l'Agriculture, 1998).

Néanmoins les agrumes restent après avoir été conservés, une source très appréciable de la vitamine C et les consommateurs recherchent surtout une proportion de jus en rapport avec le poids du fruit au moment de l'achat (Institut International du froid, 1973).

La période de production de nombreux fruits tropicaux ne dure que quelques mois ou quelques semaines ; durant lesquels les producteurs ne parviennent pas souvent à écouler leur récolte car la plupart des fruits ne se conservent que quelques jours après la cueillette, voire moins pour certains plus fragiles ()

Cependant, la commercialisation des agrumes notamment des oranges dans la ville de Kinshasa est confrontée à d'énormes difficultés à savoir : celles de transport et de communication, de manutention, d'emmagasinage, de conservation, d'information sur le marché et de la standardisation (Bonkena, 2001).

Les commerçants ne savent pas dégager les coûts entrant dans leur activité et l'acheminement des produits au niveau du marché parait difficile suite au mauvais état des infrastructures de transport ().

Quoique les oranges aient une teneur élevée en eau, elles sont mal récoltées, surconditionnées, entassées dans des camions durant leur transport sur des longues distances. C'est dans des telles conditions que s'effectue l'approvisionnement de la ville de Kinshasa en produits Agroforestiers.

Le mauvais fonctionnement du transport réduit donc l'efficacité et la performance du système de commercialisation des dits produits.

Ainsi, les difficultés de transport, le manque d'information sur le marché et d'un bon système de commercialisation efficient peuvent être à la base de la rareté des fruits sur les marchés avec comme corollaire une spéculation et une surenchère des prix des produits sur les marchés (Bonkena, 2001).

Il importe de souligner que le développement de ces produits et particulièrement de son commerce ne sera durable que si l'activité est rentable.

Néanmoins cette importance notoire des agrumes et l'intérêt prononcé dans la commercialisation des oranges en particulier, les questions quant à la rentabilité de cette activité continuent de se poser.

Pour ce qui est de notre travail, nous tenterons de répondre aux questions suivantes :

· Le commerce des agrumes, particulièrement des oranges pratiqué aux différents marchés de Kinshasa est-il rentable pour attirer un aussi grand nombre des commerçants ?

· Cette activité peut elle constituer la source principale de revenu pour ceux qui s'y adonnent ?

· Quels sont les frais encourus dans ce commerce ?

· Quel en est le niveau de la rentabilité ?

C'est donc à ces quatre questions énumérées que nous aurons à répondre tout au long de ce travail.

0.2. Hypothèses du travail

A Kinshasa nous présumons que le commerce des oranges est rentable vu le nombre croissant des commerçants qui intègrent les marchés.

Le commerce des oranges constituerait une source principale de revenu pour le vendeur.

Plusieurs frais seraient engagés dans la pratique de vente des oranges dans la ville de Kinshasa. Il s'agirait des coûts fixes et coûts variables. Les coûts fixes sont les charges indépendantes de l'intensité de l'activité du commerçant ; parmi lesquelles nous citons : l'affaire économique, la taxe, l'entreposage, etc.

Les coûts variables sont les charges étroitement liées au niveau d'activité de l'entreprise ou du service ; telles que : les prix d'achat, le transport, la manutention, etc.

Le niveau de la rentabilité serait supérieur à une moyenne de 10%.

0.3. But et objectifs du travail

Le but poursuivi dans cette étude est d'évaluer la rentabilité financière dans la commercialisation des oranges à Kinshasa.

Les objectifs assignés à notre étude sont :

· Evaluer les coûts engagés par chacun des acteurs dans le commerce des oranges ;

· Estimer le niveau de marge bénéficiaire au niveau des vendeurs des marchés enquêtés ;

· Déterminer les contraintes et les opportunités de ces acteurs impliqués dans le commerce des oranges à Kinshasa ;

· Analyser la rentabilité de la vente des oranges à Kinshasa.

0.4. Intérêt du sujet

Le choix porté sur cette étude se justifie par le fait que les oranges revêtent d'une importance capitale tant du point de vue alimentaire et économique. La connaissance des coûts engagés permet au commerçant de déterminer le prix de vente et d'apprécier la marge bénéficiaire de son produit.

0.5. Délimitation du sujet

Etant donné la diversité des agrumes, notre étude s'est appesantie sur les oranges douces, "Citrus sinensis".

Dans le temps ; notre étude a été réalisée durant la période allant du 24 Avril au 30 Août 2009.

Dans l'espace ; nous n'avons retenu que trois marchés : de gros, de demi-gros et de détail des oranges. Ainsi, le marché de Gambela ; Somba Zigida et Rond point Ngaba ont été la cible de nos enquêtes.

0.6. Difficultés rencontrées

Il eût quelques difficultés rencontrées lors de la conduite de ce travail, notamment la réticence de la plupart de nos enquêtés de nous communiquer les prix (d'achat ou de vente...), les quantités de leurs marchandises.

Ainsi, nous étions obligés parfois de se faire client des enquêtés intéressés.

0.7. Canevas du travail

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail compte trois chapitres à savoir :

· La revue de la littérature ;

· L'Approche méthodologique ;

· Les Résultats et discussion. CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1. Généralités sur les agrumes

1.1.1. Le Fruit et l'alimentation humaine

a) Définition du fruit

Le terme fruit désigne l'organe végétal issu de la transformation en péricarpe de l'ovaire des plantes à fleurs, à la suite de la fécondation des ovules contenus dans l'ovaire formant ainsi les graines (Larousse Agricole, 1981).

Le fruit pourrait être aussi définit comme étant, le résultat de l'évolution d'un carpelle ou d'un pistil, spécifiquement des plantes à fleurs, dites phanérogames contenant des graines résultant de l'évolution des ovules (Bonkena, 2001).

b) Importance alimentaire des agrumes

Les fruits sont d'une grande importance dans l'alimentation humaine. Ils sont riches en sucre nécessaire pour la plupart ; à la production de l'énergie dont le corps humain à besoin. Ils contiennent des sels minéraux et des vitamines indispensables au maintien de la bonne santé. Les fruits contiennent beaucoup d'eaux (80 à 85%) qui est donc le constituant essentiel du corps humain (Ministère de l'Agriculture, 1995).

c) Importance économique des agrumes

Les fruits revêtent une grande importance économique. En effet, ils constituent une source des revenus tant pour les producteurs individuels que pour les pays producteurs. L'arboriculture fruitière soutien les gens qui la pratiquent par la vente de ses produits, pouvant facilement améliorer leurs conditions de vie tout en augmentant les niveaux de revenu qui sont les leurs (Bonkena, 2001).

1.2. Description des agrumes

Le mot   " agrumes " est un nom collectif désignant les seules espèces utilitaires du genre Citrus et de deux genres voisins (Fortunella swing et Poncirus raf) appartenant à la sous-tribu des Citrinae à la tribu des Citreae, à la sous-famille des Aurantioideae et à la famille des Rutaceae.

En zone tropicale, on observe deux périodes de floraison principales ; la première se situe après la période fraîche qui est donc une floraison naturelle. La seconde et la plus importante s'observe peu après la reprise de la saison de pluie (Parfonry, 2001).

1.2.1. Origine

Le centre d'origine des agrumes se situe principalement dans le Sud-Est Asiatique. Dans cette zone l'hybridation naturelle est très fréquente dans ce groupe des plantes et a favorisé l'apparition de certaines espèces dans des sites différents (Parfonry, 2001).

Les agrumes auraient été diffusés au Moyen-Orient, puis dans les pays méditerranéens, par les échanges commerciaux de l'antiquité et jusqu'à nos jours. C'est ainsi, qu'à la fin du 16ème siècle, les agrumes à l'exception du mandarinier, s'étaient répandus dans presque toutes les régions tropicales et subtropicales (Parfonry, 2001).

1.2.2. Les productions agrumicoles

Actuellement les agrumes sont les fruits les plus produits dans le monde. En 1981, la production mondiale d'agrumes a dépassé 55 millions de tonnes, devançant ainsi celle des bananes (39 millions de tonnes) et des pommes (36 millions de tonnes) (Loussert, 1989).

Loussert (1989) signale qu'en l'espace de deux décennies, la production mondiale d'agrumes s'est multipliée par 2,5 ; passant de 22,7 millions de tonnes en 1963 à 55,7 millions de tonnes en 1981.

Ces chiffres nous indiquent le dynamisme de la culture des agrumes au cours de ces vingt dernières années en particuliers dans certains pays où ils constituent l'essentiel des exportations des produits agricoles.

La production des huit premiers grands pays producteurs d'agrumes représente près de 40 millions de tonnes, soit près des deux tiers de la production mondiale (Loussert, 1989).

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La part des tonnages produits par les principales espèces, à savoir : oranges, mandarines, clémentines, citrons, limes et pomelos sont reprises dans le tableau 1 ci-dessous :

Tableau 1. Les productions des principales espèces 1980/81 (en milliers de tonnes)

Espèces

Production

%

Oranges

38.800

70,0

Mandarines et Clémentines

7.500

13,5

Citrons et Limes

4.900

9,6

Pomelos

4.500

7,5

Total

55.700

100

Source : Loussert, 1989.

Les Etats-unis produisent à eux seuls près de 15 millions de tonnes, soit plus du quart de la production mondiale ; et donc la majorité des oranges produites aux Etats-unis et au Brésil est transformée en jus, alors que l'essentiel de la production méditerranéenne est consommée en fruits frais et fait l'objet d'un important commerce d'exportation (Loussert, 1989).

Parmi les agrumes cultivés au Congo, plusieurs espèces produisent des fruits de qualité supérieure. Ce sont principalement : l'oranger (Citrus sinensis), le mandarinier (Citrus reticulata), le pamplemoussier (C. grandis) et le citronnier (C. lemon).

Un citronnier sauvage (C. lemon var. acida) se rencontre à l'état subspontanné dans presque toute la colonie et donne en grande quantité des petits citrons de forme globuleuse, à la fois juteux et très acides. Les agrumes demandent un sol de bonne qualité, argilo sablonneux, relativement riche en calcaire. Tous les climats tropicaux et subtropicaux leur conviennent pourvu que la pluviosité soit suffisante et que les minima de température ne soient pas inférieurs à 0°C, même pendant un court laps de temps (Compagnie du Congo pour le commerce et l'industrie, 1945).

Généralement, on adopte la greffe pour la multiplication des agrumes. Le porte-greffe de sélection semble être le bigaradier ou l'oranger amer. La culture proprement dite des agrumes n'a été entreprise qu'en quelques endroits de la colonie ; partout ailleurs les Citrus existent d'une manière isolée dans quelques jardins européens et dans certains villages indigènes (Compagnie du Congo pour le commerce et l'industrie, 1945).

Des plantations assez importantes d'agrumes de diverses espèces, principalement des oranges, ont été créées au Katanga. En 1939, 74 hectares d'orangers étaient en rapport dans le Bas-Congo ; il existait en outre, des plantations de jeunes orangers et pamplemoussiers importés d'Espagne (Compagnie du Congo pour le commerce et l'industrie, 1945).

1.2.3. Agrumes ayant un intérêt alimentaire

Nous pouvons en citer : l'oranger, le citronnier, le mandarinier, le cédratier, le pomelo, le limettier et le kumquat.

a) Oranger

L'oranger, Citrus sinensis, est l'espèce du genre Citrus la plus largement cultivée au monde. Il demande un repos végétatif ou une baisse de la température nocturne pour la coloration de ses fruits (Parfonry, 2001).

En conditions tropicales de plaine, les oranges présentent généralement les caractéristiques suivantes : zeste adhérent de couleur jaune verdâtre, pulpe juteuse et douce, septa relativement épaisse. Il s'adapte mieux en zones subtropicales ou dans les régions tropicales situées en bordure d'océans. Il peut remplacer progressivement l'oranger de semis marqué par une abondance de pépins (Parfonry, 2001).

En République Démocratique du Congo, la culture d'oranges s'étend dans toutes les provinces, mais plus dans le Bas-Congo (Mayumbe, Cataractes, Lukaya), le Bandundu et au Katanga (Ministère de l'Agriculture, 1995). Les variétés cultivées sont innombrables, on les rattache à trois groupes selon les caractéristiques des fruits : Oranges navels, Oranges blondes et Oranges sanguines.

Les oranges navels ont à leur extrémité un petit fruit rudimentaire appelé navel ou ombilic qui résulte d'une formation de carpelles additionnels se développant à l'extrémité de l'axe centrale dans l'ovaire. Ces oranges se différencient par la texture croquante de leur pulpe, la facilité de séparation des quartiers, la bonne qualité gustative et la présence de peu ou pas de pépins, peu adaptées et résistantes au transport, grande productivité aux régions tropicales chaudes et continentales(Parfonry, 2001).

Les oranges sanguines, ont les pigments anthocyaniques responsables de la coloration de l'épiderme et de la pulpe (rouge), n'apparaissent que sous certaines conditions climatiques ; ce groupe est très peu conseillé en zone tropicale (Parfonry, 2001).

Ces deux types de variété (oranges navels et sanguines) sont les variétés diffusées en République Démocratique du Congo.

b) Citronnier

Les citronniers, Citrus lemon sont des arbustes épineux à grandes feuilles ovales ayant des fruits ovoïdes, de couleur jaune, à pulpe fine, juteuse et acide.

Le fruit a de nombreux usages culinaires pour relever le goût de certains plats et pour parfumer les mets.

c) Mandarinier

Appréciée par le consommateur en raison de sa saveur particulière et de la faible adhérence de sa peau ; la mandarine, Citrus reticulata, trouve une place de choix sur le marché local dans les régions tropicales. Bien que le nom latin s'applique à une variété très distincte (Ponkan), il est utilisé actuellement pour les agrumes dont les fruits ont la peau non adhérente (Parfonry, 2001).

La mandarine commune est caractérisée par un aplatissement aux deux pôles, un zeste fin et non adhérent et une pulpe juteuse et tendre. Cette espèce a perdu beaucoup de son importance en raison de l'abondance de ses pépins .Elle est cependant encore régulièrement multipliée dans les pépinières tropicales. Ils sont remplacés par des hybrides dont l'importance sur le plan économique s'accroît.

Le Tangelo, c'est le croisement entre le Citrus reticulata et C. paradisi. Tandis que le Tangor, est le croisement entre le C. sinensis et C. reticulata ; elles sont des mandarines hybrides naturelles ou créées aux Etats-Unis ; les variétés du Tangelo se rapprochent des mandarines et présentent un intérêt commercial. Les variétés les plus connues sont Orlando, à maturité précoce et Minneola, à maturité tardive et caractérisée par la présence d'un col (Parfonry, 2001).

Les variétés du Tangor constituent le groupe le plus tardif. Elles conviennent à la fois pour l'industrie du jus et la consommation en frais.

d) Cédratier

Le cédrat est utilisé en confiturerie et confiserie.

Les cédratiers, C. medica ont en commun avec le citronnier la couleur des fleurs et des bourgeons lavés de pourpre.

e) Pomelo

Le pomelo, Citrus paradisi est une espèce satellite du C. grandis dont elle serait issue par mutation gemmaire ou hybridation. Les fruits sont produits en grappes, de taille nettement inférieure, à écorce plus fine ; avec pulpe tendre, juteuse et pépins polyembryonnés.

Le fruit constitue une intéressante source de vitamines A, B, C ; c'est un stimulant du flot gastrique et il possède des propriétés apéritives, consommé au petit déjeuner, au début et à la fin du repas.

f) Limettier

Le limettier, C. aurantifolia sont des arbustes épineux à petites feuilles elliptiques vert pale. Les fruits subglobuleux ou ovales, de petite taille, ont un zeste très fin, adhérent, de couleur jaune. La pulpe juteuse, très acide, se singularise par sa coloration verdâtre.

g) Kumquat

Fortunella species, les fruits sont petits avec mésocarpe succulent ; destinés à la confiserie.

1.2.4. Composition des agrumes

La teneur en jus ainsi que sa composition évoluent au cours de la maturation du fruit ; cette teneur en jus à maturité exprimée en pourcentage du poids oscille entre 30 à 45% pour les oranges et les mandarines. L'acidité du jus est due principalement à l'acide citrique, les glucides sont les composants les plus importants du jus ; ils représentent les 3/4 des éléments dissous dans les jus d'oranges et moins des 2/5 dans ceux des citrons et des limes.

Pour les oranges, les mandarines et les clémentines, les teneurs en sucres dissous augmentent, alors que les teneurs en acide diminuent (Loussert, 1989).

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La proportion de sucre (exprimée en extrait sec soluble) et d'acide (exprimée en acide citrique) permet, après dosage, de déterminer l'état de maturité des fruits afin de prévoir la date optimale de leur récolte. Dans les pays agrumicoles à climat hivernal chaud, les jus d'agrumes restent pauvres en acide, d'où le goût particulier peu prononcé que présentent ces fruits pour le consommateur.

La majeure partie des tonnages d'agrumes produits dans les pays semi-tropicaux et tropicaux est essentiellement destinée soit à la consommation intérieure, soit à l'industrie des jus. En effet, les fruits peu colorés sont généralement riches en jus de faible acidité (Loussert, 1989).

Les protéines ne figurent qu'en quantités très faibles dans le fruit (< 1g/100g) ; la vitamine C est présente dans les jus (30 à 40mg/100g) mais surtout au niveau de l'écorce (130mg/100g), les sels minéraux ne représentent guère plus de 0,4% du poids total du fruit (surtout le calcium et le phosphore) (Parfonry, 2001).

Différents organes de la plante contiennent des huiles essentielles, on les trouve dans les feuilles, les différentes pièces florales et dans l'écorce des fruits. Cette huile est enfermée dans de petites poches incluses dans les tissus subépidermiques.

1.2.5. Usage

La consommation en Afrique tropicale est surtout concentrée sous la forme des fruits frais pour les oranges et les mandarines. L'industrie du jus accompagnée des différents processus de transformation constitue un débouché en extension constante. La confiture, la confiserie et les concentrés offrent d'autres sources d'utilisation des jus.

Au niveau de sous-produits, on peut citer l'extraction d'huile de pépins de l'industrie chimique (extraction de pectines, d'acide citrique) et les aliments du bétail (Parfonry, 2001).

1.2.6. Aire de culture

La production mondiale d'agrumes est actuellement estimée à 85 millions de tonnes, dont environs 8,3 millions en Afrique (Parfonry, 2001). L'aire de culture actuelle est très vaste mais s'est étendue sensiblement hors des limites de la zone d'origine sous des conditions différentes de climat ; elle se situe actuellement en grande partie dans les régions subtropicales à climat méditerranéen.

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En Afrique tropicale, les pays producteurs les plus importants sont le Nigeria, l'Afrique du Sud, la Guinée, le Congo-Kinshasa, le Zimbabwe, le Madagascar, la Sierra Leone, l'Angola, le Swaziland, le Kenya, la Tanzanie, le Soudan, le Sénégal et le Mozambique ; une certaine production se trouve également concentrée au niveau des villages et des circuits commerciaux sont organisés à partir de celle-ci (Parfonry, 2001).

1.3. La commercialisation des produits agricoles et alimentaires

La gestion de la force de vente se recoupe avec celle des clients. La commercialisation, couvre un ensemble d'opérations qui concernent un produit depuis son invention jusqu'à sa destruction : ce sont les études de marchés, la vente proprement dite, la publicité, la distribution (dans le sens du transport, du stockage, du conditionnement) le service après-vente.

La commercialisation engendre un ensemble d'activités économiques qui peuvent être effectuées par les entreprises agricoles, les industries agro-alimentaires, ou d'autres entreprises ; la finalité de celle-ci est de trouver un débouché solvable (Lagrange, 1995).

Le problème essentiel pour tout chef d'entreprise est de trouver des marchés ; pour cela, il n'est pas nécessaire de réaliser le produit parfait, souvent très perfectionné, coûteux, mais le produit que souhaitent les consommateurs. Si le producteur fabrique sans se soucier du marché, il est souvent conduit à baisser ses prix et donc à diminuer sa marge. Au contraire s'il adapte le produit aux besoins, le prix aura moins d'importance dans la négociation.

1.3.1. Eléments à prendre en compte pour commercialiser

La commercialisation des produits agricoles et alimentaires nécessite de connaître :

· Les besoins des consommateurs et de la restauration ;

· Les caractéristiques des agents économiques qui participent à l'échange et à la transformation du produit car ils agissent sur la commercialisation en étant à la fois des acheteurs et des vendeurs ;

· Les techniques commerciales, c'est-à-dire les moyens que peut utiliser une entreprise pour influencer le marché (Lagrange, 1995).

1.3.2. Le processus de décision d'achat

Lorsque l'individu achète un produit, il cherche à maximiser un objectif de satisfaction ce qui le conduit à choisir entre plusieurs produits. La figure ci-dessous résume ce processus de décision d'achat :

Prise de conscience de l'existence d'un besoin non satisfait

Positive réachat, fidélité

Stimulus (publicité, voisin...)

+

Besoins (motivation, freins)

Recherche d'informations complémentaires

Evaluation des solutions

Décision d'Achat

Evaluation post--Achat

Négative pas de réachat ... changement de marque

Figure 1 : Processus de décision d'achat

Source : Lagrange, 1995

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Ce cheminement nous montre le rôle de l'information (publicité, bouche à l'oreille, produit...) et donc de l'expérience alimentaire dans l'acte d'achat.

Tableau 2. Durée de conservation et systèmes d'entreposage à long terme recommandés

Produit (fruit)

Température (°C)

Humidité relative (%)

Durée de conservation (mois)

Orange ** +

0-4

85-95

3-4

Mandarine

4-6

85-90

1-1,5

Source : Lagrange, 1995

** Selon le cultivar et la provenance

+ Généralement conservé en entrepôt pendant de longues durées.

Un système de commercialisation remplit essentiellement trois fonctions, à savoir une fonction d'échange (achat, vente, formation des prix), une fonction physique (collecte et transport, stockage, transformation et emballage, triage et classification) et une fonction de facilitation (financement et couverture du risque, informations objectives sur les conditions de commercialisation, recherche et développement, promotion des ventes).

Ces fonctions existent dans tous les systèmes de commercialisation, mais elles sont remplies de manière différente selon le niveau de développement du pays et le degré d'évolution du système (Lagrange, 1995).

1.3.3. Commercialisation des agrumes à Kinshasa

1.3.3.1. Circuit de distribution des oranges

Producteurs (Bas-Congo)

Grossistes

Détaillants

Consommateurs (Kinshasa)

Le circuit de distribution, c'est l'itinéraire parcouru par un produit de la production à la consommation. Cet itinéraire peut être court ou long ; le produit est distribué par le canal des grossistes et des détaillants qui jouent le rôle d'intermédiaire entre les producteurs et les consommateurs ; tel que le reprend la figure 2 :

Figure 2 : Circuit de distribution des oranges

Source : Bonkena, 2001

Bas-Congo

Voie routière

Voie ferroviaire

Marché de détail

Marché secondaire à Kinshasa

(Parking ou Gare)

La province du Bas-Congo approvisionne la ville de Kinshasa en oranges et en d'autres produits dont les quantités de marchandises passent par les parkings et transitent par voie routière pour atteindre Kinshasa. C'est à partir des parkings qu'ils sont acheminés vers différents marchés de détail ; tel est repris à la figure ci-dessous :

Figure 3 : Approvisionnement de la ville de Kinshasa, selon le circuit de distribution des oranges

Source : Bonkena, 2001

1.3.3.2. Intervenants dans le circuit de distribution des agrumes

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D'une manière générale, le circuit de distribution des agrumes comporte un certain nombre d'opérateurs ; parmi lesquels on a 

a) Producteurs

Les producteurs sont des opérateurs économiques qui produisent les denrées agricoles destinées à l'autoconsommation et à l'approvisionnement des centres urbains.

Il s'agit ici des paysans qui produisent des oranges au niveau des villages. Leur rencontre avec les commerçants grossistes s'effectue, suivant des jours bien précis, dans des carrefours qui servent de marché ou de lieu de rencontre entre les deux parties.

b) Grossistes

Ce sont des commerçants collecteurs qui achètent en grande quantité des oranges auprès des producteurs et les acheminent à Kinshasa pour vendre aux détaillants.

c) Détaillants

Ce sont des vendeurs des petits marchés ou des rues, qui achètent les produits auprès des grossistes et les revendent en petites quantités aux consommateurs.

d) Transporteurs

Ils facilitent le déplacement des marchandises d'un centre de production vers le centre de consommation.

e) Manutentionnaires

Ces agents jouent le rôle de chargement et de déchargement des produits dans les milieux ruraux que dans la ville. Ils aident les grossistes et les détaillants dans l'acheminement de leurs marchandises vers les lieux de vente.

f) Intermédiaires commerciaux ou demi- grossistes (Mamans manoeuvres)

Le circuit de commercialisation des oranges est inondé d'intermédiaires exécutant chacun une opération tantôt indispensable ou non dans le circuit. A Kinshasa, dès l'arrivée des véhicules dans les parkings, les agrumes sont dans certaines mesures confiés à ces opérateurs qui sont :

· Des femmes fournissant des emballages aux opérateurs et attendent leur retour pour récupérer la marchandise et la vendre ;

· Des femmes qui récupèrent les marchandises aux grossistes et les revendent à leurs propres prix.

1.3.4. Marchés des oranges à Kinshasa

1.3.4.1. Marchés de gros

Les marchés de vente des oranges en gros sont des parcs de stationnement automobile où les véhicules en provenance de la campagne déchargent leurs cargaisons.

La plupart de ces marchés sont situés à proximité des marchés de détail. C'est le cas des marchés de Gambela, Somba Zigida et Rond point Ngaba. Les commerçants grossistes qui reviennent des marchés ruraux et les commerçants détaillants sont les principaux intervenants dans ces marchés.

Signalons que, la vente des oranges dans ces marchés se fait soit par filet, par sac ou par caisse.

1.3.4.2. Marchés de détail

<

Ce sont des lieux de rencontre des détaillants ou vendeurs d'oranges avec les consommateurs. Dans ces marchés, les fruits sont vendus soit par pièce selon le calibre soit par tas.

1.4. Approvisionnement de la ville en produits agricoles

L'étude d'approvisionnement de la ville de Kinshasa est une analyse de l'offre et de la demande du système de commercialisation des produits :

L'offre en produits provient surtout des régions du Bas-Congo et du Bandundu, et de l'importation ; la demande vient des consommateurs à Kinshasa. 

La commercialisation comprend la collecte en milieu rural (les par-colis), le transport (routier et fluvial) et la distribution en ville (demi-gros et détail) (Goossens et al., 1994).

C'est donc, de la province du Bas-Congo et du Bandundu que proviennent les apports les plus importants en produits pour alimenter la ville de Kinshasa. Ces produits parviennent à Kinshasa soit par voie routière et ferroviaire pour le Bas-Congo, soit par voie routière et fluviale pour le Bandundu tout en transitant par les parkings avant d'être distribués dans les marchés de détail.

Il y a également un apport de l'Equateur et de la province Orientale, mais il est restreint. Depuis certaines années, des activités de production agricole se développent aux alentours de Kinshasa (N'sele, Bateke, Kasangulu) ; jusqu'à ce jour, elles ne contribuent que de manière marginale à l'approvisionnement de la capitale (Goossens et al., 1994). L'importation est prise en compte du faite que son importance a atteint un niveau commercial.

L'offre totale en produits et l'offre par produit dépendent de plusieurs facteurs ; dont nous pouvons nous atteler :

· à la production agricole ;

· aux prix obtenus pour d'autres produits agricoles ;

· au développement ou le désenclavement de nouvelles zones de production.

1.5. Prix dans les marchés

Les prix des produits agricoles présentent des caractéristiques propres, ils sont plus instables que la plupart de prix des produits non agricoles par variation saisonnières de la production dues aux conditions édapho-climatiques et la présence ou non des maladies et des prédateurs ; peuvent entraîner ou non la hausse de prix des produits (Lagrange, 1995).

CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE

2.1. Présentation du milieu

2.1.1. Situation géographique

La ville de Kinshasa est la capitale administrative de la République Démocratique du Congo ; sa situation géographique montre qu'elle est comprise entre 4 et 5° de latitude Sud et 15 et 16° 3' de longitude Est.

Elle a pour limite géographique : la province du Bandundu au Nord-Est, la province du Bas-Congo au Sud, la République du Congo à l'Ouest, elle s'étend sur une superficie totale de 9.965 km² (PNUD, 1998).

2.1.2. Subdivision administrative

La ville province de Kinshasa est la capitale administrative de la République Démocratique du Congo depuis 1923, elle est le siège de plusieurs instances de la République. Sa situation a suscité la création de plusieurs entreprises dans les secteurs divers. Sur le plan administratif, la ville de Kinshasa compte 24 communes dont cinq se trouvent à l'Est, notamment Kinsenso, Masina, Kimbanseke, Maluku et N'sele, et une autre commune à l'Ouest, Mont-Ngafula sont dites rurales suite aux activités pratiquées dans celles-ci (Biloso, 2008).

<

Le climat de la ville province de Kinshasa appartient au type Aw4 selon la classification de Köppen. C'est un climat tropical chaud et humide (soudano guinéen) caractérisé par :

Ø Une saison des pluies de 8 mois allant de mi-mai, avec une inflexion de pluviosité entre décembre et février ;

Ø Une saison sèche de 4 mois s'étendant de mi-septembre.

Une température moyenne du mois le plus froid (Août) égale à 20 et 26° C pour le mois le plus chaud et une moyenne annuelle de l'humidité relativement égale à 79% oscillant entre un minimum de 71% et un maximum de 84%.

2.1.3. Sols, Végétation, et Hydrographie

Selon Crabbe (1980), les sols de la ville province de Kinshasa sont à texture essentiellement sablonneuse et assortie de quelques éléments grossiers. La faible capacité de rétention en eau de ces sols leur confère un caractère marginal pour l'agriculture.

La végétation de Kinshasa est essentiellement faite de savane, parsemée d'arbustes et des forêts galeries au niveau du plateau des Batéké (Kwango). Pour son hydrographie, la province urbaine de Kinshasa est baignée par plusieurs cours d'eaux dont les plus importants sont : la N'djili avec un bassin de 2.000km², la N'sele avec un bassin de 6.000km², la maï-ndombe, et le fleuve Congo.

2.1.4. Commune de Kasa-Vubu

Kasa-Vubu est l'une des 24 communes que comprend la ville de Kinshasa, anciennement appelé Dendal. Elle est une commune du centre de la ville de Kinshasa en République Démocratique du Congo développée à partir des années 1940, elle est avec Kalamu le coeur historique de la Cité. Elle s'étend sur une superficie de 5,05km² soit 505ha formée avec une population estimée à 157.320 habitants et une densité de 31.152,48 hab. /km².

Elle est bornée :

· au Nord par la commune de Kalamu ;

· au Sud par la commune de Bandalungwa ;

· à l'Est par la commune de Ngiri-ngiri et Barumbu ;

· à l'Ouest par la commune de Lingwala et de Kinshasa.

Elle se trouve à :

· 6 km de l'Hôpital Central ;

· 15 km de l'Hôpital de Kitambo ;

· 25 km des Cliniques Universitaires.

Comme situation socio-économique il y a 85% de population active au chômage. Le taux de chômage étant de 85%, la débrouillardise est la seule activité pour survivre, surtout par la vente. La commune regorge en son sein l'un des plus grands marchés de la ville appelé marché Gambela ou marché Mama Apenge Gambela. Il est situé sur l'avenue Gambela dans la commune de Kasa-vubu.

2.1.5. Commune de Kinshasa

La commune de Kinshasa est une commune du Nord de la ville de Kinshasa en République Démocratique du Congo. Elle se situe au Sud de la commune de Gombe et du boulevard du 30 juin. Existant dès la fondation de Léopoldville, le lieu devint avec Barumbu et Lingwala partie de la cité indigène développée au début du 20ème siècle. Ce lieu donna son nom à la ville entière en 1966.

La commune abrite aujourd'hui plusieurs institutions de la ville de Kinshasa, ainsi que le Jardin Zoologique, le Grand marché et le marché de Somba Zigida. Le marché de Somba Zigida est situé au coin de l'avenue Dima et l'avenue du Plateau ; il est l'un des plus grands marchés de Kinshasa en République Démocratique du Congo. C'est un important marché aux fruits et légumes ; de plus, on y déniche ce que l'on ne trouve pas ailleurs (c'est en quelque sorte les "Puces locales").

La commune s'étend sur une superficie de 2,87km² estimée à une population de 164.857 habitants avec une densité de 57.441,46 hab. /km².

2.1.6. Commune de Makala

Elle est une commune du Sud de la ville de Kinshasa en République Démocratique du Congo. Elle est l'un des nouveaux lieux de peuplement, situé dans la zone des collines au Sud de la cité ( Kalamu et Kasa-Vubu).

La commune abrite aujourd'hui le marché de Rond point Ngaba qui fut le parking de stationnement des véhicules venant du Bas-Congo. C'est à la suite de l'intense activité de transaction des produits agricoles provenant du Bas-Congo qu'il s'est créé un marché de détail de Rond point Ngaba à côté du parking où se vendent actuellement d'autres produits alimentaires.

Le marché de Rond point Ngaba est situé au Sud de la commune de Ngaba entre la commune de Makala et Lemba sur la route nationale n°1 à côté du bureau de la police nationale. Il est fréquenté régulièrement par les habitants de la commune de Makala et d'autres communes environnantes (Ngaba, Lemba et autres).

La commune est estimée à une population de 253.844 habitants avec une superficie de 5,60km² soit 560ha et la densité de 45.329, 29 hab. /km².

2.2. Matériels

En vue de bien mener nos investigations sur le terrain, les matériels suivants ont été utilisés :

· Un questionnaire d'enquête ;

· Calculatrice scientifique ;

· Stylo, crayon, latte 30cm, agrafeuse ;

· Bloc note.

2.3. Méthodes

Pour atteindre nos objectifs et vérifier nos hypothèses de départ, nous avons eu recours à un certain nombre d'approches afin de rassembler les différentes données. Ces méthodes sont les suivantes :

2.3.1. Méthode documentaire

Certains documents ont été consultés afin d'obtenir les informations y afférent à notre travail. Tels que :

· Les ouvrages scientifiques ;

· Les notes de cours et mémoires.

2.3.2. Méthode d'observation

Les observations sur le terrain constituent la phase analytique de notre travail. Elles nous ont permis de découvrir le milieu, d'identifier et apprécier le niveau de la rentabilité à partir du comportement des commerçants et des modes de régulation des marchés à Kinshasa.

2.3.3. Pré-enquête

Nous avons d'abord procédé à la pré-enquête avant d'organiser l'enquête proprement dite. La pré-enquête a consisté à la localisation et l'identification des sites de vente d'oranges et des personnes impliquées dans la chaîne de valeur des oranges au niveau des marchés Gambela, Somba Zigida et Rond point Ngaba.

Cette étape nous a permis de bien comprendre l'objet de notre étude, mesurer les difficultés auxquelles nous affronterons, la détermination du budget pour l'étude et se familiariser avec notre questionnaire d'enquête.

2.3.4. Enquête proprement dite 

Notre base de sondage est constituée uniquement des vendeurs d'oranges. C'est ainsi que nous avons ciblé d'une façon aléatoire les vendeurs d'oranges présents sur les marchés enquêtés.

2.3.5. Echantillon

Echantillonner, c'est choisir un nombre limité d'individus ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions appréciables à la population entière à l'intérieur de laquelle le choix a été fait (Biloso, 2008).

Dans cette étude, 120 commerçants d'oranges ont constitué la base d'échantillonnage dans les dits marchés. Nous avons eu des échanges avec 40 vendeurs d'oranges pour chaque marché.

2.3.6. Méthode d'analyse des données

Les données obtenues sur le terrain ont été dépouillées manuellement. Les résultats de notre étude sont reportés littéralement et dans différents tableaux. La technique de base utilisée pour le dépouillement et l'analyse des données est celle de pourcentage.

Nous avons procédé par le comptage des effectifs sous forme de fréquence de réponses dans chaque catégorie de questions et en suite par le calcul des pourcentages par la formule suivante :

Analyse statistique

a) la moyenne arithmétique

La moyenne d'une série est calculée de la manière suivante :

Moyenne

= variable observée ; n = nombre d'observations.

b) Coefficient de variation

C'est un coefficient sans dimension statistique qui permet la comparaison des distributions statistiques où les unités sont différentes.

Toutefois, si la moyenne est nulle, elle n'est d'aucune utilité.

CV =

CV = coefficient de variation

Si le CV < 30 % : la distribution est homogène ; et

Si le CV > 30 % : la distribution est hétérogène.

Analyse socio-économique par l'estimation des quelques ratios

a) Marge brute (MB)

MB = RT-CT

MB = marge brute ; RT= revenu et CT= charge totale

b) Prix de revient (PR)

PR = PA+CD

PR = prix de revient

PA = prix d'achat

CD = coût de distribution

c) Rentabilité financière (RF)

RF =

RF = rentabilité financière ;

PV = prix (valeur) de vente ; et

PR = prix de revient

CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

3.1. Répartition des répondants selon le genre

Il s'agit ici de repartir les intervenants selon le genre. Cette répartition nous permet de reconnaître entre les hommes et les femmes qui sont les plus impliqués dans le commerce des oranges dans les marchés enquêtés à savoir Gambela, Somba Zigida, et Rond point Ngaba.

Tableau 3. Répartition des vendeurs d'oranges selon le genre

Genre

Gambela

Somba Zigida

Rond point Ngaba

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Masculin

5

12,5

1

2,5

3

7,5

9

7,5

Féminin

35

87,5

39

97,5

37

92,5

111

92,5

Total

40

100

40

100

40

100

120

100

Les résultats de nos investigations montrent que les femmes sont majoritaires dans la vente des oranges pour les trois marchés enquêtés ; car elles représentent 92,5% contre 7,5% d'hommes dans l'ensemble.

3.2. Répartition des vendeurs par tranche d'âge

Tableau 4. Répartition des vendeurs d'oranges par tranche d'âge

Dans le tableau ci-dessous, nous présentons la répartition des vendeurs d'oranges par tranche d'âge dans les marchés enquêtés.

Tranche d'âge

Gambela

Somba Zigida

Rond point Ngaba

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

20 - 35ans

14

35

9

22,5

14

35

37

30,8

35 - 45ans

20

50

27

67,5

21

52,5

68

56,7

> 45ans

6

15

4

10

5

12,5

15

12,5

Total

40

100

40

100

40

100

120

100

Il ressort de ce tableau 4, sur l'ensemble de personnes enquêtées que les intervenants ayant l'âge compris entre 35 à 45 ans sont majoritaires soit 56,7%, suivis de 30,8% dans la fourchette de 20 à 35 ans, et près de 12,5% ont l'âge supérieur à 45 ans.

3.3. Répartition des répondants par niveau d'étude

Dans le tableau ci-dessous, nous présentons la répartition des répondants selon leur niveau d'étude dans les marchés enquêtés.

Tableau 5. Niveau d'étude des vendeurs

Niveau d'étude

Gambela

Somba Zigida

Rond point Ngaba

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

N'a pas été à l'école

4

10

5

12,5

3

7,5

12

10

Primaire

12

30

12

30

9

22,5

33

27,5

Secondaire

24

60

23

57,5

28

70

75

62,5

Total

40

100

40

100

40

100

120

100

Il ressort de ce tableau 5 que plus de la moitié des vendeurs des oranges ont franchi le niveau secondaire, 1/4 ont fait les études primaires.

3.4. Répartition des répondants par statut marital

Tableau 6. Statut marital des vendeurs

Statut marital

Gambela

Somba Zigida

Rond point Ngaba

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Marié (e)

27

67,5

28

70

25

62,5

80

66,7

Célibataire

4

10

6

15

6

15

16

13,3

Divorcé (e)

7

17,5

4

10

6

15

17

14,1

Veuf (ve)

2

5

2

5

3

7,5

7

5,9

Total

40

100

40

100

40

100

120

100

Les valeurs reprises dans le tableau ci-dessus nous révèlent que la vente des oranges dans les marchés de Gambela, Somba Zigida et Rond point Ngaba est en grande partie dominée par les mariés (66,7%) suivis des divorcés pour 14,1%, puis des célibataires pour 13,3%.

3.5. Répartition des répondants par province d'origine

Tableau 7. Province d'origine des vendeurs

Province d'origine

Gambela

Somba Zigida

Rond point Ngaba

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Equateur

4

10

3

7,5

2

5

9

7,5

Bas-Congo

24

60

23

57,5

25

62,5

72

60

Bandundu

11

27,5

14

35

10

25

35

29,1

Katanga

1

2,5

0

0

1

2,5

2

1,7

Kasaï oriental

0

0

0

0

2

5

2

1,7

Total

40

100

40

100

40

100

120

100

Il ressort de ce tableau 7 que 60% des vendeurs d'oranges enquêtés dans ces trois marchés sont originaires du Bas-Congo, suivis des originaires du Bandundu représentant 29,1%, puis de l'Equateur représentant 7,5%.

3.6. Répartition des vendeurs d'oranges par lieu d'habitation

Tableau 8. Commune d'habitation des répondants

Commune d'habitation

Gambela

Somba Zigida

Rond point Ngaba

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Ngaba

10

25

14

35

7

17,5

31

25,8

Kimbanseke

10

25

6

15

11

27,5

27

22,6

Masina

3

7,5

6

15

10

25

19

15,9

Makala

3

7,5

5

12,5

5

12,5

13

10,9

N'djili

4

10

3

7,5

3

7,5

10

8,3

Bumbu

1

2,5

3

7,5

2

5

6

5

Matete

0

0

0

0

2

5

2

1,7

Kinshasa

3

7,5

2

5

0

0

5

4,1

Ngiri-ngiri

5

12,5

0

0

0

0

5

4,1

Kasa-vubu

1

2,5

0

0

0

0

1

0,8

Selembao

0

0

1

2,5

0

0

1

0,8

Total

40

100

40

100

40

100

120

100

Il ressort de nos enquêtes que près de 3 vendeurs d'oranges sur 10 au marché de Gambela sont habitants de la commune de Ngaba et Kimbanseke. Il en est de même pour le marché de Rond point Ngaba habitant Kimbanseke et Masina ; et pour le marché de Somba Zigida il y a une valeur élevée des vendeurs venant de Ngaba, Kimbanseke et Masina.

3.7. Rôle du répondant dans le commerce des oranges

\

Tableau 9. Rôle des intervenants dans le circuit de vente des oranges

Rôle

Gambela

Somba Zigida

Rond point Ngaba

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Grossiste

7

17,5

0

0

5

12,5

12

10

Demi-grossiste

8

20

9

22,5

6

15

23

19,1

Détaillant (e)

25

62,5

31

77,5

29

72,5

85

70,9

Total

40

100

40

100

40

100

120

100

Nos investigations au près des vendeurs des oranges révèlent que 7 vendeurs sur 10 sont des détaillants ; 2 vendeurs sur 10 sont des demi-grossistes et 1 vendeur sur 10 est grossiste. Il sied de signaler qu'il n'y a pas eu des grossistes à Somba Zigida.

3.8. Ancienneté dans l'exercice du métier

Tableau 10. Ancienneté dans l'exercice du métier

Durée

Gambela

Somba Zigida

Rond point Ngaba

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Moins de 5ans

10

25

16

40

11

27,5

37

30,9

5 - 10ans

15

37,5

11

27,5

14

35

40

33,3

10 - 15ans

10

25

8

20

13

32,5

31

25,8

> 15ans

5

12,5

5

12,5

2

5

12

10

Total

40

100

40

100

40

100

120

100

<

Il ressort de nos enquêtes que 37,5% des vendeurs de Gambela sont dans la fourchette de 5 à 10 ans d'ancienneté ; pour le marché de Somba Zigida 40% ont moins de 5 ans d'ancienneté ; et 32,5% ont une ancienneté de 10 à 15 ans au marché de Rond point Ngaba.

3.9. Source de financement

Tableau 11. Origine de fonds

Source

Gambela

Somba Zigida

Rond point Ngaba

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Conjoint

11

27,5

7

17,5

4

10

22

18,3

Famille

7

17,5

13

32,5

17

42,5

37

30,9

Autofinancement

14

35

13

32,5

10

25

37

30,9

Frère

3

7,5

4

10

3

7,5

10

8,3

Soeur

3

7,5

2

5

5

12,5

10

8,3

Ami

2

5

1

2,5

1

2,5

4

3,3

Total

40

100

40

100

40

100

120

100

Il se dégage du tableau 11 que plus de 1/3 des vendeurs financent eux-mêmes le commerce des oranges au marché de Gambela, 1/3 des familles et seuls les vendeurs financent la vente des oranges au marché de Somba Zigida, l'appui à la finance au marché de Rond point Ngaba venant des familles représente plus de 1/3 des cas.

3.10. Difficultés rencontrées dans le commerce des oranges

Les commerçants des oranges sont confrontés à d'énormes difficultés. Le tableau ci-dessous reprend les difficultés rencontrées dans l'activité.

Tableau 12. Difficultés rencontrées

Difficultés

Gambela

Somba Zigida

Rond point Ngaba

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Marchandage

11

27,5

12

30

12

30

35

29,1

Vol

4

10

2

5

1

2,5

7

5,9

Tracasserie policière

11

27,5

8

20

10

25

29

24,1

Pourriture des produits

4

10

6

15

5

12,5

15

12,6

Faible demande

3

7,5

4

10

5

12,5

12

10

Baisse des prix

5

12,5

3

7,5

4

10

12

10

Peu de bénéfice

2

5

5

12,5

3

7,5

10

8,3

Total

40

100

40

100

40

100

120

100

Il ressort de ce tableau 12 que le marchandage et les tracasseries policières demeurent les grandes difficultés rencontrées par les vendeurs des oranges.

3.11. Affectation du revenu

Tableau 13. Affectation du revenu commercial

Affectation

Gambela

Somba Zigida

Rond point Ngaba

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Alimentation

17

42,5

20

50

17

42,5

54

45

Scolarisation

6

15

5

12,5

9

22,5

20

16,7

Loyer

10

25

8

20

6

15

24

20

Habillement

4

10

3

7,5

2

5

9

7,5

Tontine (likelemba)

3

7,5

4

10

6

15

13

10,8

Total

40

100

40

100

40

100

120

100

Il ressort de nos investigations que pour les vendeurs des oranges du marché Gambela, 42,5% affectent leur revenu à l'alimentation, 25% au loyer et 15% à la scolarisation des enfants. Du reste, les vendeurs de Somba Zigida affectent 50% de revenu à l'alimentation contre 42,5% pour les vendeurs de Rond point Ngaba.

3.12. Source d'approvisionnement des oranges

Tableau 14. Source d'approvisionnement

Lieu

Gambela

Somba Zigida

Rond point Ngaba

Total

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Effectif

%

Maringa

12

30

5

12,5

5

12,5

22

18,3

Opala

8

20

6

15

4

10

18

15

Busudjanoa

6

15

4

10

0

0

10

8,3

Type K

0

0

16

40

0

0

16

13,3

Matadi kibala

0

0

0

0

10

25

10

8,3

Masimanimba

8

20

2

5

4

10

14

11,7

Kanda - kanda

6

15

0

0

0

0

6

5

Rond point Ngaba

0

0

7

17,5

17

42,5

24

20

Total

40

100

40

100

40

100

120

100

Les résultats concernant l'approvisionnement en oranges laissent apparaître que divers parkings dans la ville sont pourvoyeurs des oranges vendues sur les marchés retenus. 30% des oranges vendues à Gambela sont approvisionnés à Maringa, 40% des oranges vendues à Somba Zigida proviennent du parking de type K, et 42,5% des oranges proviennent sur place même du parking du marché de Rond point Ngaba.

3.13. Estimation de la rentabilité commerciale

Il s'agit ici, dans les tableaux ci-dessous de faire ressortir les résultats de la rentabilité dans la vente des oranges. Il sied de signaler que nos calculs sont faits en monnaie locale, le Franc congolais.

Parmi les différents points soulevés dans ces tableaux ; nous avons à partir de la légende ci-dessous :

QMA  : quantité moyenne d'achat

VMA  : valeur moyenne d'achat

CVM  : coût de vente moyen

PR : prix de revient

PV  : prix de vente

MB : marge brute

R  : rentabilité

Tableau 15. Valeur de la rentabilité commerciale de la vente des oranges au marché de Gambela

QMA

VMA

CVM

PR

PV

MB

R

 

265

3442500

717150

4159650

4825000

665350

488,38

 

6,62

86062,5

17928,75

103991,25

120625

16633,75

12,20

 

6,26

75516,78

14249,63

89427,59

108142,04

20457,62

7,76

CV

94,56

87,74

79,47

85,99

89,65

122,98

63,60

Il ressort de nos estimations que la quantité moyenne approvisionnée est de 7 filets d'oranges par vendeur ; cet approvisionnement est très hétérogène ; la rentabilité est de 12% en moyenne avec une marge brute de 16.633,75 FC soit 18,48$.

Tableau 16. Valeur de la rentabilité commerciale de la vente des oranges au marché de Somba Zigida

QMA

VMA

CVM

PR

PV

MB

R

 

190

2455500

540000

2995500

3425500

430000

444,20

 

4,75

61387,5

13500

74887,5

85637,5

10750

11,10

 

5,26

68522,8

11565,86

79883,86

93722,2

14349,64

6,11

CV

110,73

111,62

85,67

106,67

109,44

133,48

55,04

Il se dégage de nos estimations que la quantité moyenne d'oranges approvisionnée par vendeur est de 5 filets ; cet approvisionnement est très hétérogène ; la rentabilité est de 11% en moyenne avec une marge brute de 10.750 FC soit 12$.

Tableau 17. Valeur de la rentabilité commerciale de la vente des oranges au marché de Rond point Ngaba

QMA

VMA

CVM

PR

PV

MB

R

 

266

2814500

610600

3425100

4513500

1088400

844,79

 

6,65

70362,5

15265

85627,5

112838

27210

21,11

 

7,77

68622,3

14208,47

82356,41

124372

44134,95

15,49

CV

116,84

97,52

93,07

96,17

110,22

162,20

73,37

Il découle de nos estimations que la quantité moyenne approvisionnée est de 7 filets d'oranges par vendeur ; ce niveau d'approvisionnement est très hétérogène par rapport aux deux autres marchés ; la rentabilité obtenue en moyenne est de 21% pour une marge brute de 27.210 FC soit 30,23$.

Tableau 18. Valeur de la rentabilité commerciale de la vente des oranges aux marchés de Gambela, Somba Zigida et Rond point Ngaba

QMA

VMA

CVM

PR

PV

MB

R

 

721

8712500

1867750

10580250

12764000

2183750

1777,38

 

6

72604,16

15564,58

88168,75

106366,66

18197,91

14,81

 

6,52

71105,25

13385,93

84147,68

109580,05

29829,48

11,44

CV

108,66

97,93

86

95,43

103,02

163,91

77,24

De nos estimations, il ressort sur les trois marchés de l'étude la quantité moyenne d'approvisionnement de 6 filets d'oranges par vendeur ; cet approvisionnement génère une distribution très hétérogène dans l'ensemble ; la rentabilité est de 15% en moyenne avec une marge brute de 18.197,91 FC soit 20,21$.

CONCLUSION

La présente étude avait comme objectif d'analyser et de comparer la rentabilité financière des vendeurs des oranges dans la ville de Kinshasa. Les marchés de Gambela, Somba Zigida et de Rond point Ngaba ont constitué nos sites d'enquêtes.

Pour y arriver, nous avons procédé par des enquêtes sur le terrain au près des commerçants grossistes, demi-grossistes et détaillants, en vue de recueillir les informations relatives aux coûts d'achats, aux prix de vente et à d'autres charges supportées.

Après calcul, nous sommes parvenus à dégager les éléments et grandeurs économiques suivants par marché enquêté.

Pour le marché de Gambela, la quantité moyenne par achat est de 7 filets d'oranges par vendeur. La valeur moyenne d'achat est de 86.062,5 FC soit 95,62$ ; avec un prix de revient moyen de 103.991,25 FC soit 115,54$. La marge bénéficiaire moyenne est de 16.633,75 FC soit 18,48$ avec une rentabilité moyenne financière de 12%.

Pour le marché de Somba Zigida, la quantité moyenne par achat est de 5 filets d'oranges par vendeur. La valeur moyenne d'achat est de 61.387,5 FC soit 68,20$; avec un prix de revient moyen de 74.887,5 FC soit 83,20$. La marge bénéficiaire moyenne est de 10.750 FC soit 12$ avec une rentabilité moyenne financière de 11%.

Pour le marché de Rond point Ngaba, il y a la quantité moyenne par achat de 7 filets d'oranges par vendeur. La valeur moyenne d'achat est de 70.362,5 FC soit 78,18$ ; avec un prix de revient moyen de 85.627,5 FC soit 95,14$. La marge bénéficiaire moyenne est de 27.210 FC soit 30,23$ avec une rentabilité moyenne financière de 21%.

Ainsi, les rentabilités moyennes obtenues par marché ont toutes des distributions hétérogènes à cause de leurs coefficients de variation supérieurs à 30%, respectivement de 64% pour Gambela, 55% pour Somba Zigida et 73% pour le Rond point Ngaba.

<

Par conséquent, ces rentabilités dans les trois marchés étudiés sont supérieures à 10%. Ceci confirme notre hypothèse de départ que le commerce des oranges pratiqué dans les trois marchés à Kinshasa gênerait plus de 10% en terme de la rentabilité. Donc, nous confirmons notre hypothèse.

Nous ne prétendons pas avoir enquêtés tous les vendeurs des marchés de Kinshasa. Nous suggérons que d'autres études soient menées dans d'autres marchés pour une bonne analyse de la chaîne de valeur des agrumes à Kinshasa.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I. Ouvrages

1. Ministère de l'Agriculture, 1998. Province Urbaine de Kinshasa, Monographie de la ville de Kinshasa, p. 247-382.

2. Institut International du froid, 1973. Stations de conditionnement et d'entreposage de fruits et légumes, 2e édition, Paris, p. 215. 

3. Houyoux J., 1986. Consommation de produits vivriers à Kinshasa et dans les grandes villes du Zaïre, B.E.A.U, Département des travaux publics et de l'aménagement du territoire, Kinshasa, 59 p.

4. Larousse Agricole, 1981. Dictionnaire français Larousse Agricole, Librairie Larousse, Paris, p. 550.

5. Ministère de l'Agriculture, 1995. Cultures Fruitières, Guide du vulgarisateur, n°7, 84 p.

6. Parfonry R., 2001. Plantes à fruits. In : Raemaekers H. (éd), Agriculture en Afrique tropicale, Direction générale de la Coopération internationale, Bruxelles, p. 555-588.

7. Loussert R., 1989. Techniques agricoles méditerranéennes, les agrumes, Vol. 1 :03-41.

8. Compagnie du Congo pour le commerce et l'industrie, 1945. L'agriculture et les industries agricoles au Congo Belge, Librairie Cuypers, Bruxelles, p. 283-284.

9. Lagrange L., 1995. La Commercialisation des produits agricoles et alimentaires, 2e édition revue et augmentée, Paris, p. 01-331.

10. Goossens F., Minten B. et Tollens E., 1994. Nourrir Kinshasa : l'approvisionnement local d'une métropole africaine, L'Harmattan, Paris, p. 23-335.

11. PNUD/UNOPS, 1998. Programme National de Relance du secteur Agricole et Rural (PNSAR), Plan d'action triennal de la ville de Kinshasa (1998-2000), 247 p.

12. Crabbe M., 1980. Le climat de Kinshasa d'après les observations centrées sur la période de 1931-1970, AGCD, Bruxelles, 120 p.

II. Mémoire et thèse

1. Bonkena B., 2001. Analyse et perspectives d'intégration des marchés des oranges (Citrus sinensis) dans la ville de Kinshasa (Cas des marchés de Matete et de Rond point Ngaba). Mémoire, Faculté des Sciences Agronomiques, Unikin.

2. Biloso A., 2008. Valorisation des produits forestiers non ligneux des Plateaux de Batéké en périphérie de Kinshasa en RDC, Thèse de Doctorat, ULB, Bruxelles, 252 p.

ANNEXES






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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite