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Importance et nature de l'arbre dans la ville de Kinshasa: cas de la commune de Ngaba

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par Fifie KUMUTIMA AGIMA
UNIKIN - Ingénieur Agronome 2009
  
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Epigraphe

Peu importe que ceci ne soit qu'un minuscule jardin, resserré entre les cages à fauves de maison de quatre étages. Je cesse d'entendre les pétarades des motocyclettes, les hurlements des postes de radio, le tambourinement des hauts parleurs. Tant qu'on peut encore respirer, après la pluie, sous un pommier, on peut encore vivre.

A. Soljénitsyne

Dédicace

A vous nos parents Urbain KUMUTIMA et Dorothée MUTUNGIDIMBU, pour les efforts fournis, l'éducation, l'instruction et les sacrifices dans la préparation de notre avenir.

A vous nos frères et soeurs pour l'amour et l'affection dont vous avez manifesté à notre égard.

Remerciements

Si ce travail de fin de cycle est aujourd'hui concrétisé, c'est grâce à l'apport du Professeur Dr. Ir. Biloso Moyene et l'assistant Bolaluembe qui ont bien voulu en assurer la direction et l'encadrement. Leurs orientations et remarques nous ont été d'une grande utilité.

Nous saisissons cette occasion pour adresser nos sincères remerciements à nos oncles, nos tantes, nos cousines et cousins, neveux et nièces, pour leur assistance.

Que Papy LUHATA trouve ici notre sincère remerciement et reconnaissance, lui qui n'a pas hésité un seul instant à nous apporter une assistance morale et financière.

A vous, nos compagnons de lutte, Giresse BIFUBIAMBOTE, Gauthier MADUA, Lion KANDA, Lama MUNUNGANI, J.c MUWO, Olivier LUNDEY, Laety NKAKA, Danny LOFINDA, Joël MUKENDI, Alva BAMANA, Dady MENGA, Benjamin MUKULU...

Que tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de cette oeuvre trouvent ici nos remerciements les plus profonds.

Table des matières

INTRODUCTION

0.1. PROBLÉMATIQUE

Les périls qui menacent notre planète sont la conséquence de l'augmentation de besoins des hommes dont le nombre devrait passer de 5,5 milliards à plus de 8 milliards en 2020 (DOMERGUE et al, 1999).

Ces périls concernent plus particulièrement les 2 ressources naturelles : eau et sol, dont la surexploitation devient de plus en plus préoccupante non seulement sur le plan de la production forestière et agricole mais aussi sur celui de la protection de l'environnement dans son ensemble.

Au cours des dernières décades, l'utilisation croissante des engrais et des pesticides, le développement de l'irrigation, le forage des puits et l'utilisation des variétés « miracle des céréales » ont permis d'accroitre de façon spectaculaires la production agricole dans le monde (DOMERGUE et al, 1999).

Mais à côte de ces résultats très positifs sur le rendement, la révolution verte fondée sur le recours à ces techniques, a trop souvent induit des effets négatifs sur le plan agronomiques : érosion, épuisement ou salinité des sols. Sur le plan environnemental : pollution, dégradation de la biodiversité, uniformisation des paysages, épuisement des réserves minérales et organiques des nombreux sols (DOMERGUE et al, 1999).

Depuis plusieurs années, la République Démocratique du Congo (RDC) a connu des guerres de sécession, rébellion ou invasion. Cette situation a plongée la RDC dans une crise socio-économique dont l'une des conséquences vraisemblables est son classement dans la liste des pays les plus pauvres de la planète, malgré ses immenses richesses naturelles (TOLLENS, 2004). Cette situation se manifeste par la pauvreté et l'insécurité alimentaire (DSCRP, 2006).

Par ailleurs, la RDC se trouve face à des problèmes graves, d'ordre environnemental, entre autres le réchauffement climatique lié à l'augmentation de gaz à effet de serre émanant des activités humaines (KADIATA, 2009).

Par contre, avec la prise de conscience environnementale à l'échelle mondiale et la recherche du bien-être, l'arbre en ville bénéficie d'un intérêt double.

La plantation d'arbre n'est pas uniquement un phénomène rural, mais il est aussi et surtout un phénomène urbain. Même lorsqu'elle n'est pas directement engagée dans des activités agricoles propres, les peuplements d'arbres présents en ville ressortent de plan d'aménagement, de l'embellissement de la ville ou encore des pratiques agroforestières dans les parcelles habitées (BILOSO, 2006)

C'est donc les raisons qui nous ont poussées à bien vouloir comprendre l'importance et la nature des arbres et connaitre les principales espèces d'arbres plantés dans les parcelles d'habitation de la commune de NGABA.

0.2. HYPOTHÈSES

Actuellement, les congolais en général, et les Kinois, en particulier sont passés maîtres dans l'art de développer des stratégies de lutte contre la pauvreté et de faire face à l'insécurité alimentaire grandissante. Dans ce cadre, la plantation des arbres dans des parcelles et potagers ne serait apparemment qu'un moyen provisoire de survie. Cette façon de vivre dépasserait la logique cartésienne qui caractérise les cultures occidentales (BILOSO, 2008).

0.3. OBJECTIFS

Cette étude a comme objectifs :

de contribuer à la connaissance des arbres présents dans des parcelles ;

d'améliorer des connaissances sur des arbres présents dans les parcelles à Ngaba ; et de décrire leurs différentes utilisations.

0.4. INTÉRÊT DU SUJET

L'intérêt de cette étude est la connaissance de l'importance que l'arbre peut jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elle a permis aussi de vulgariser l'importance de l'arbre et de ses produits dans la réduction de la pauvreté et la lutte contre l'insécurité alimentaire à Kinshasa en général et dans la commune de Ngaba en particulier.

0.5. DÉLIMITATION DE L'ÉTUDE

Cette étude est délimitée dans le temps et dans l'espace. Dans le temps, nous avons mené nos investigations du septembre 2009 à janvier 2010. Dans l'espace, cette étude a porté sur la ville de Kinshasa, la commune de Ngaba a été choisie et précisément le quartier Bulambemba.

0.6. DÉLIMITATION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion, notre travail comporte 3 chapitres. Le premier traite des généralités sur l'arbre, le deuxième est consacré à l'approche méthodologique et le dernier chapitre présente les résultats et leurs interprétations.

Chapitre I. GENERALITES SUR L'ARBRE

1.1. DÉFINITION DES CONCEPTS

1. 1. 1. Forêt

La forêt est toute surface couverte d'arbres ou d'arbustes forestiers à même d'exercer des fonctions forestières.

Elle est considérée comme l'écosystème le plus important des formations végétales. Elle est aussi de considérée comme la plus vaste usine du monde, ses matières premières sont le CO2 de l'atmosphère, H2O et les sels minéraux puisés dans le sol. C'est donc la merveilleuse de manufacture puisque ces produits sont gratuits et inépuisables. Son produit principal, le bois, de plus en plus précieux, et ses sous produits, de l'air pur, divers bénéfices, du silence et de la joie (KADIATA, 2009).

Ne sont pas considérés comme forêt, les parcs, les espaces verts, groupe d'arbres, les jardins, les cultures d'arbres en terrain.

1.1.2. Agroforesterie et domestication

L'agroforesterie est un mode d'exploitation des terres agricoles qui associe sur les mêmes parcelles, une production agricole (culture, élevage) et une production forestière (Arbres produisant de bois d'oeuvre) (AUDREY, 2008).

Cette méthode associant des plantations d'arbres à des cultures présente en effet des multiples avantages en termes de productivité et équilibre écologique.

C'est un mode de mise en valeur parcellaire : cette pratique profite de la complémentarité des arbres et cultures pour mieux valoriser les ressources naturelles de milieu

Elle augmente la productivité et la rentabilité des terres.

Elle est respectueuse de l'environnement qui contribue à la biodiversité et à un intérêt paysager évident (AUDREY, 2008)

La domestication des arbres n'est autre que le fait de prendre un arbre à l'état naturel, le mettre au champ ou dans un potager. Cette pratique contribue au redressement économique de plusieurs communautés africaines (KAFORO, 2009).

1.1.3. Arbre

Un arbre est une grande plante dont le tronc est fait de bois (on dit qu'il est ligneux) et dont les branches ne se déploient qu'à partir d'une certaine hauteur (PAUWELS, 1993).

L'arbre est un élément fondamental de la forêt. La structure d'un arbre se définit par des critères morphologiques. Selon la taille, les arbres sont distingués des arbustes.

Les arbres peuvent atteindre une hauteur supérieure à 10 m et le plus grand arbre peut atteindre 112 m de hauteur, c'est le Séquoia sempervirens. Les arbustes sont plus petits que les arbres du point de vue hauteur, et généralement, on parle d'arbuste si la plante mesure au moins 6 à 7 mètres de hauteur.

1.2. TYPES DES ARBRES

Selon le climat, la répartition des arbres se fait en trois grands ensembles : les feuillus, les résineux, les arbres des forêts tropicales et autres (BILOSO, 2008).

1.2.1. Feuillus

Les feuillus sont les arbres qui poussent dans la forêt tempérée. Ils se caractérisent par une silhouette arrondie et des feuilles larges aplaties et nervurées. A l'automne, le feuillage de nombreuses espèces de feuillus devient jaune puis tombe, il est dénommé caduque. Cependant, plusieurs espèces, en particulier dans les régions tempérées chaudes gardent leurs feuilles toute l'année, leur feuillage est appelé persistant. Les graines des feuillus sont enfermées dans un fruit et ces graines sont dispersées par le vent ou animaux avant de germer et pousser pour se transformer en petit arbre. Les chênes, les hêtres, et les châtaigniers font partie de cette catégorie (BILOSO, 2008).

1.2.2. Résineux

Ils sont aussi appelés conifères, et présentent une silhouette effilée et des feuilles en forme d'aiguilles. Leur feuillage est presque toujours persistant. Leurs feuilles tombent, repoussent progressivement, tout au long de l'année. Et donne l'impression que leur feuillage reste vert en permanence (BILOSO, 2008).

Les résineux poussent dans les forêts boréales mais également de forêt d'altitudes de zones tempérées. La particularité des résineux est qu'ils secrètent de la résine, une substance visqueuse utilisée dans la fabrication de nombreux produits (BILOSO, 2008).

Les graines ne sont pas contenues dans un fruit mais dans un contenu de forme conique : C'est le cas du Pinus sp ou le pin ainsi que  du sapin ou Abies sp.

1.2.3. Arbres des forêts tropicales

Ces arbres ont un feuillage persistant et des feuilles très larges. Ils sont très hauts et possèdent de troncs élancés. Ils produisent des fleurs et des fruits qui sont dispersés par les animaux pour donner naissance aux autres arbres. Les graines ont une durée très courte. Ce sont des espèces d'arbres difficiles à replanter (BILOSO, 2008).

1.2.4. Arbres fruitiers

Ce sont les arbres qui produisent de fruits comestibles et sont cultivés pour cette raison.

1.2.5. Arbres fixateurs d'azote

Ce sont des arbres qui fixent l'azote et contribuent à la régénération de la fertilité du sol. Ces arbres contribuent aussi à l'aménagement des différents écosystèmes terrestres, c'est le cas des légumineuses telle l'Acacia, Albizzia, etc. (DOMERGUE et al, 1999)

1.3. IMPORTANCE DE L'ARBRE

L'arbre est l'élément fondamental de l'écosystème forestier et revêt une grande importance que personne n'ignore ; cette importance peut être démontrée à nos jours (KADIATA, 2009).

En dépit de son importance et son rôle dans l'établissement de l'équilibre naturel, l'arbre aussi tend à la disparition. Néanmoins, l'arbre à une grande importance sur plusieurs plans :

a) Sur le plan environnemental

La présence d'espaces boisées en milieu urbain demeure un atout important tant sur le plan social, d'aménagement et environnemental. Les plantations urbaines réduisent les radiations solaires, brisent la vitesse de vent, freinent l'évapotranspiration, régularisent les conditions ambiantes de température et d'humidité. Les arbres assurent une protection efficace aux voies de communication, aux usines et établissements industriels, aux habitations privées et aux quartiers résidentiels (KADIATA, 2009).

L'arbre intervient dans le plan d'aménagement des villes et trouve sa place dans des espaces très divers tels que l'espace privé qu'il convient de connaitre le mieux possible et de protéger ou de faire respecter ; l'espace public avec ces multiples facettes ou l'arbre trouve chaque fois une position différente sur les plans de sa nature et de son traitement :

Arbre des parcs périurbains

Arbre des espaces verts intra urbain

Arbre d'alignement des boulevards et avenues.

Par ailleurs, point n'est besoin de rappeler que c'est l'environnement qui assure le maintient de tous les êtres vivants. Il est le support de notre vie et de toutes les activités dont l'homme a besoin pour sa survie et son équilibre (KANKONDE, 2001).

La présence d'arbres en milieux urbains joue divers rôles. L'arbre établie une couverture végétale protectrice contre les érosions des sols par l'eau et/ou par le vent, car un sol recouvert d'arbre, n'est facilement pas emporté par l'eau de ruissellement (MAFUKA, 2009).

L'arbre augmente la pluviométrie ou la fréquence de précipitations. Les arbres contribuent à la modification de climat avec un effet considérable et quantifiable sur le climat local. Les arbres contribuent à la diminution de taux de CO2 dans la nature. Ils contribuent aussi dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ils diminuent les chaleurs de maison par la rétention du vent qui souffle (KADIATA, 2009).

Le même auteur affirme que les arbres atténuent la pollution atmosphérique et acoustique. Ils protègent le bassin versant. Ils contribuent dan s l'approvisionnement en eau des villes et l'utilisation rentable ou l'élimination sans danger des différents déchets urbains. Les arbres stabilisent le sol. Les arbres, sont de confort humain, ils contribuent dans la fourniture directe et indirecte d'ombre, les arbres assurent aussi une protection contre les fortes précipitations (KADIATA, 2009).

b) Sur le plan écologique

L'arbre contribue à la valorisation de paysage, ils améliorent l'aspect, donne l'originalité et de la variété aux paysages urbaines grâce à leurs différents feuillages, fleurs, leur taille, leurs couleurs, silhouettes, peuvent aussi améliorer le milieu de vie en atténuant l'éclat de la lumière. Les arbres peuvent aussi constituer un habitat pour la faune sauvage, les arbres offrent un habitat pour les oiseaux par la construction de leurs nids, et leurs fournissent des aliments (BEATTY, 1995).

c) Sur le plan alimentaire

Les arbres fournissent une grande variété des produits qui sont consommés par les citadins pour satisfaire leurs besoins.

Ces produits sont :

Les aliments notamment les fruits, les feuilles des pousses et même des fleurs comestibles ;

Le miel comestible source d'énergie ;

Les épices, les médicaments, les champignons et tant d'autres produits destinés à la consommation.

d) Sur le plan esthétique

Les arbres peuvent constituer une source d'ornement pour une ville ou cité ils constituent un espace de récréation aire de loisir, terrain de jeu pour enfant. Les arbres peuvent susciter un sentiment d'identité culturelle, les arbres ornementaux peuvent refléter le souci de recréer une ambiance familière (CARTER, 1995).

e) Sur le plan commercial

L'arbre fournit les produits qui sont utilisés dans les industries. Il existe les arbres qui fournissent les bois d'oeuvre, les poteaux, les fibres, les fruits, les médicaments. Tous ces produits tirés de l'arbre sont commercialisés et rapportent des revenus. En outre, les produits forestiers non ligneux tels les chenilles, les champignons, le miel sont commercialisés et constituent une source de revenu pour l'homme. Les bois tirés des arbres pour l'exportation, constitue aussi une source de revenus pour un pays. De même pour le bois utilisé dans l'industrie de la pâte à papier sont commercialisés et constituent une source de revenu. Les produits tirés des arbres sont commercialisés et constituent une source des revenus (FAO, 2002).

f) Sur le plan socio culturel

De nos jours, l'arbre revêt une importance culturelle. L'arbre constitue un lieu de palabre dans nos villages, les sages se réunissent sous l'arbre aussi pour les fêtes. Les feuilles de palmier par exemple, présentées devant les parcelles sont signe de deuil ou fête. Les roses justifient la joie pour ne citer que ceux-là. En plus, les arbres constituent des lieux d'initiation rituelle chez certains peuples ; c'est le cas du Baobab ou du Bubinga (ANONYME, 2009).

Chapitre. II. APPROCHES METHODOLOGIQUES

2.1. PRÉSENTATION DU MILIEU

2.1.1. Ville de Kinshasa

2.1.1.1. Situation géographique

Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo est une entité administrative décentralisée dotée d'une personnalité juridique et ayant le statut d'une province (PNUD, 1998)

La ville de Kinshasa est située entre 275 et 315m d'altitude, sur la rive gauche du fleuve Congo, entre 3,9° et 5,1° Latitude Sud d'une part, d'autre part entre 15,2° et 16,6° de longitude Est. Sa superficie est de 9965 Km² et elle est bornée à l'Ouest et au Nord-Ouest par la République de Congo-Brazza, à l'Est et Nord- Est par la province de Bandundu et au sud par la province de Bas Congo (PNUD, 1998).

2.1.1.2. Climat, sol et végétation

a) Climat

Le climat qui domine à Kinshasa est un climat tropical Humide appartenant au type AW4 de Köppen. Il comporte 2 saisons de pluie entrecoupée de 2 saisons sèches ; la grande saison de pluie s'étale de mi-septembre jusqu'à mi-mai et la grande saison sèche de mi-mai à mi-septembre ce qui équivaut 4 mois de saison sèche (PNUD, 1998).

La moyenne pluviométrique annuelle calculée sur 25ans d'observation est de 1.450 mm, la température diurne de mois le froid est supérieur à 18°C, alors que la température nocturne du mois le plus froid est de 22°C (PNUD, 1998).

b) Sols

La ville province de Kinshasa avec ses différents faciès géomorphologiques (plateau de Batéké, plaine de Kinshasa et collines) a un type caractéristique de sols. Ces sols sont à texture essentiellement sablonneuses et assorties de quelques éléments grossiers (CRABBE, 1980).

Par contre, la plaine de Kinshasa est couvert par 2 types de sols, sols organiques avec ses caractéristiques dans le pool Malebo et Podzols dans certaines zones planes et sur le plateau de Batéké. La faible capacité de rétention en eau de ces sols leurs confère une utilité marginale pour l'agriculture.

c) Végétation

Elle est le reflet des types de sols s'y trouvant. Elle est dominée par des savanes boisées avec les galeries forestières par endroits. Principalement à l'Est de la ville, dans la commune de Maluku, sur les hauteurs se retrouvent des savanes steppiques (ou des steppes et sur les pentes une forêt secondaire). Dans le pool Malebo, une végétation marécageuse y est observée (PNUD, 1998).

2.1.1.3. Situation démographique

Subdivisée en quatre districts : Tshangu, Lukunga, Mont Amba et Funa, Kinshasa compte 24 communes dont 18 urbaines et 6 rurales qui sont subdivisées en 343 quartiers identifiés, la population de la ville de Kinshasa en 1997 était de 5,237 millions d'habitants cinq ans plus tôt sa répartition par commune et par densité était entrevue comme dans le tableau ci-après pour l'année 1993.

Tableau 1: Répartition de la population ans la ville de Kinshasa en 1993

Communes

Superficie (Km²)

Population

Densité (nombre d'habit, au km²)

Bumbu

5,30

188.326

35.533

Kintambo

2,72

86.136

31.668

Kinshasa

2,87

130.536

45.483

Ngiri-Ngiri

3,40

143.807

42.296

Kalamu

6,64

265.280

39.997

Matete

4,88

173.345

35.522

Makala

5,60

180.016

32.146

Ngaba

4.00

123.020

30.755

Lingwala

2,88

85.919

29.833

Barumbu

4,72

120.820

25.597

N'djili

11,40

274.342

24.064

Kasa-Vubu

5,04

123.749

24.553

Bandal

6,62

169.861

25.659

Lemba

23,70

264.020

11.140

Masina

69,73

276.211

3.961

Kimbaseke

237,78

617.158

2.596

Ngaliema

224,30

440.580

1.964

Gombe

29,33

30.333

1.034

Selembao

23,18

221.861

9.542

Limete

67,60

211.839

3.134

Kisenso

16,60

194.615

11.724

Nsele

898,79

50.607

56

Maluku

7.948,80

93.787

12

Mt-Ngafula

358,92

92.292

257

Total

9.965,00

4558460

457

Sources : Département du plan, ville de Kinshasa, Fiche technique Kinshasa,

CPR, 1988

Selon l'Institut National de Statistique, la population de la ville de Kinshasa a une densité de 457 habitant/Km2. Cependant, il est indiqué de faire ressortir que cette distribution de la densité découpe la ville en 4 ensembles qui présentent des caractéristiques plus au moins homogènes. Il s'agit de :

communes de forte densité (au delà de 30.000 hab. au Km²) situées dans les plus anciennes cités de la ville (exemple : Barumbu, Kinshasa, Kalamu, etc.) ;

commune de faible densité (5 comprise entre 500 et 20.000 habitants au Km²) il s'agit des quartiers résidentiels

communes de très faible densité (en deçà de 500 habitants au km²). Il s'agit des commune semi rurales de Maluku, Nsele et Mont Ngafula.

La répartition de cette population par sexe fait ressortir une distribution de 50,5% d'hommes contre 49,5% de femme (INS, 1992). La population Kinoise en grande majorité est constituée des hommes jeunes disposant de fortes potentialités de contribution au développement.

2.1.2. Commune de Ngaba

2.1.2.1. Origine

La commune de Ngaba fut créée par l'arrête ministériel n° 6836 le 30 mars 1968. Elle tire son origine du nom d'un grand chef Teke- humbu qui s'appelait NGABA et habitait les environs de rond point Ngaba vers la paroisse catholique à coté de petit marché de Makala.

2.1.2.2. Superficie et population

La commune de Ngaba s'étant sur une superficie de 4 Km². La population au 31 décembre 2008 se présent comme suit :

136 780 nationaux et 173 étrangers et la densité est de 34 238 habitant au Km².

2.1.2.3. Localisation

Tel que fixé par l'arrêté ministériel n° 69-0042 du 23 janvier 1969, la commune de Ngaba est bornée :

Nord : par l'intersection de l'axe de l'avenue Université prolongé avec l'axe de l'avenue Kikwit jusqu'à son intersection avec la rivière Yolo

Est : la rivière Yolo jusqu'à sa bifurcation vers l'Est de cette bifurcation une ligne droite nord-sud jusqu'à son intersection avec l'avenue By-Pass.

Sud : l'axe de l'avenue By-Pass jusqu'à son intersection avec l'axe de l'avenue Université

Ouest : l'Axe de l'avenue de l'Université prolongé jusqu'à son intersection avec l'axe de l'avenue Kikwit.

2.1.2.4. Subdivision administrative

La commune de Ngaba Comprend 6 quartiers : Baobab, Bulambemba , Luyi , Mateba, Mpila, Mukulua.

Tableau 2 : Répartition des parcelles par quartier

Quartier

Nombre de rue

NOMBRES DES PARCELLE

Baobab

13

910

Bulambemba

20

1248

Luyi

18

1096

Mateba

20

783

Mpila

23

1334

Mukulua

20

1602

Total

114

6973

Source : Commune de NGABA (2008).

2.1.3. Quartier

Le quartier Bulambemba où s'est déroulée cette étude, est situé au sud de la commune de Ngaba. Ce quartier compte 19024 d'habitant.

Cette entité administrative dirigée par un chef de quartier, est situé à 318 m d'altitude, et entre 4°23'  de latitude Sud et 15°19' de longitude Est.

Il comporte 20 rues dont : Mopulu, Kolokoso, Gungu, Masasu, Fidami, Lusanga, Kitona, Mubengi, Ndambu, Batshoko, Munene, Bawumbu, Kapay, Nzazi, Bagata, Kaziama, Kingulu, Nzadi, Nsay, Foire.

2.2. MATÉRIELS

En vue de bien mener nos investigations sur le terrain, les matériels suivants ont été utilisés : Fiche d'enquête, calculatrice scientifique, stylo, carnet de terrain, mètre - ruban.

2.3. MÉTHODES

Pour atteindre nos objectifs et vérifier nos hypothèses, nous avons eu recours à un certain nombre de méthodes de travail enfin de rassembler des différentes données que nous présentons dans cette étude. Dans ce travail nous avons recouru aux méthodes énumérées ci-dessous.

2.3.1. Méthode documentaire

La compilation bibliographique a été effectuée pour réaliser cette étude.

2.3.2. Méthode d'observation

Les observations sur terrain constituent la phase analytique de notre étude. Elles ont permis de découvrir le milieu, d'identifier les arbres présents dans les parcelles, décrire leurs morphologies externes afin de ressortir leur nature et importance.

2.3.3. Pré-enquête

Avant d'organiser l'enquête proprement dite, nous avons procédé à la pré-enquête qui consistait à la localisation et l'identification de la zone d'étude. Pour ce faire, nous sommes allés à la commune de NGABA pour avoir l'idée générale de la commune c'est-à-dire connaître le nombre des quartiers, des rues par quartier, et parcelles par quartier. Nous avons déterminé les rues de notre zone d'étude et nous avons choisi 12 rues. C'est ainsi que nous avons ciblé 150 parcelles du quartier Bulambemba ayant des arbres.

2.3.4. Enquête proprement dite

Nous avons eu recours à la méthode de sondage, car celle-ci permet de mener une étude sur une partie de la population qui présente les mêmes caractéristiques que la population dans son ensemble.

Le résultat obtenu peut être extrapolé sur l'ensemble de la population (GRAWITZ, 2001).

Pour recueillir les informations, nous avons utilisé le pas de sondage qui consistait à diviser le nombre total des parcelles du quartier par la taille de l'échantillon.

Nous avons utilisé le mètre-ruban pour déterminer la circonférence de l'arbre à 1,30m du sol. A partir de cette circonférence, nous avons calculé le diamètre en appliquant la formule suivante :

Avec, D = Diamètre, C = Circonférence

2.3.5. Méthode d'analyse des données

Les données obtenues sur terrain ont été dépouillé manuellement. Les résultats de notre étude sont reportés aux différents tableaux. Le calcul de base utilisée pour le dépouillement est celui de pourcentage qui nous a servi dans le traitement des différentes réponses ainsi catégorisées. Nous avons procédé par le comptage des effectifs sous forme de fréquence absolue des réponses dans chaque catégorie des questions suivi du calcul de pourcentage grâce à la formule suivante :

%= x 100

CHAPITRE III. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans le présent chapitre les résultats de l'enquête effectuée auprès des habitants du quartier Bulambemba de la commune de NGABA, sont présentés. Ces résultats portent sur l'identification, les rôles, la nature, l'importance et usages des arbres dans la zone d'étude.

3.1. INVENTAIRE DES ARBRES PLANTÉS DANS LES PARCELLES

Tableau 3. Identification des arbres

Nom vernaculaire ou scientifique

Nombre

Morphologie

Nom scientifique

Nom commun

 

Diamètre moyen (cm)

Forme des Cyme

Persea americana

Avocatier

69

14

Multipare

Elaeis guinensis

Palmier

37

47

Scaphoïde

Mangifera indica

Manguier

59

23,58

Bipare

Sizygium jambos

Pommier

36

22

Multipare

Carica papaya

Papayer

24

19

Scaphoïde

Moringa oleifera

Moringa

2

10

Multipare

Da cryodes edulis

Safoutier

5

14

Multipare

Terminalia catapa

Badamier

11

23

Multipare

Terminalia ombragea

Arbre De Station

10

19

Multipare

Musanga cecropoides

Parasolier

2

15

 

Pas de nom

Musumba(Kimbala)

1

46

Bipare

Annona reticulata

Corossolier

3

4

 

Citrus sinensis

Oranger

1

 
 

Cocos nucifera

Cocotier

2

37

Scaphoïde

Bambusa striata

Bambous

6

6

 

Ravenala madagascarensis

Arbre Voyageur

1

30

 

Coffea arabica

Caféier

1

12

Scaphoïde

Pas de nom

Mupukupuku (Kimbala)

1

26

Multipare

Le tableau 3 révèle que les arbres identifiés étaient en majorité jeunes compte tenu des diamètres moyens de chacune des espèces. Nous constatons aussi que l'avocatier est l'espèce dominante.

3.2. RÔLE DES ARBRES

Le tableau ci-dessous présente les résultats relatifs aux rôles des arbres identifiés dans le quartier Bulambemba.

Tableau 4. Le rôle des arbres

Rôle des arbres

Fréquence absolue

%

Aération/production de l'oxygène

133

88,6

Esthétique

10

6,7

Ombrage

146

97,3

Total

150

100

Il ressort de nos investigation que l'ombrage est le rôle le plus évoqué par nos répondants (97,3%), suivi de l'aération et la production de l'oxygène (88,6%) et enfin l'ornementation ou rôle esthétique pour (6,7%).

3.3. NATURE DES ARBRES IDENTIFIÉS

Tableau 5. Nature des arbres

Nature

Fréquence absolue

%

Planté

103

68,7

non planté

47

31,3

Total

150

100

Le tableau 5 relatifs à la nature des arbres enquêtés dans le dit quartier  indique que la majorité d'arbres et arbustes sont plantés (68,7%) et la minorité d'arbres ne sont pas plantés (31,3%).

3.4. PRODUITS ISSUS DES ARBRES IDENTIFIÉS

Tableau 6. Produits tirés directement ou indirectement des arbres plantés dans les parcelles

Produits

Fréquences absolue

%

Bois

41

27,3

Fruits

132

88

Fumiers

17

11,3

Autres

21

14

Noix

37

24,7

Total

150

100

Il ressort de nos investigations que la majorité de nos répondants reconnaissent les produits dérivés des arbres. Parmi ces produits, les fruits viennent en tête de série avec 88% des réponses suivi du Bois (27,3%), et les noix (24,7%).

3.5 USAGE DES ARBRES INVENTORIÉS

Tableau 7. Usage des arbres

Usage des arbres

Fréquence absolue

%

Médicinal

31

20,7

Commercial

52

34,7

Lutte anti érosive

3

2

Alimentaire

70

46,7

Autres

33

22

Total

150

100

Il ressort de nos investigations que les arbres présentent des usages diversifiés. L'usage alimentaire vient en premier lieu (46,7%) ; suivi de l'usage commercial (34,7%) et médicinal (20,7%).

3.6.  PROFIL DES RÉPONDANTS

3.6.1. Genre des répondants

Tableau 8. Genre des répondants

Genre des répondants

Fréquence absolue

%

Féminin

83

55,3

Masculin

67

44,7

Total

150

100

Il ressort de ce tableau que la majorité des répondants était des femmes justifié par une proportion (55,3%) de l'échantillon contre (44,7%) des hommes.

3.6.2. Statut marital des répondants

Tableau 9. Statut marital des répondants

Statut mental

Fréquence absolue.

%

Célibataire

38

25,3

Marié

107

71,3

Divorcé

1

0,7

Veuf/veuve

4

2,7

Total

150

100

Au regard des résultats du tableau relatif au statut marital des répondants, nous pouvons dire les mariés étaient très participatifs compte tenu de leur pourcentage (71,3 %) suivi des célibataires (25,3%) et ensuite des veufs/veuves (2,7%) et enfin les divorcés (0,7%).

3.6.3. Niveau d'instruction des répondants

Tableau 10. Niveau d'instruction des répondants

Niveau d'instruction

Fréquence absolue

%

Analphabète

15

10

Etude primaire

31

20,7

Etude secondaire

69

46

Etude sup. et universitaire

35

23,3

Total

150

100

Au regard de ces résultats, il ressort que la majorité des répondants avait atteint le niveau secondaire justifié par leur pourcentage (46%), suivie de (23,3%) répondants qui ont atteint le niveau d'études supérieures et universitaires, ensuite (20,7%) répondants de niveau d'études primaires et enfin (10%) répondant qui sont analphabètes.

CONCLUSION

Le présent travail a porté sur nature et importance des arbres dans la ville de Kinshasa, cas de la commune de Ngaba. Cette étude poursuivait deux objectifs, celui de contribué à la connaissance des arbres présents dans les parcelles et de décrire leurs différentes utilisations.

Pour y parvenir, nous avons menées nos enquêtes dans le quartier BULAMBEMBA situé dans la commune de NGABA à Kinshasa pour obtenir les informations relatives aux différentes utilisations des espèces présentes dans les parcelles dudit quartier, les rôles et importances de ces arbres inventoriés.

A l'issue de cette étude, nous sommes parvenus à inventorier et identifier les arbres dans les parcelles. L'avocatier est l'espèce la plus rencontrée dans le quartier.

Quant aux différents rôles des arbres dans ce quartier, l'ombrage constitue le rôle plus important reconnu par les habitants du quartier.

Les résultats relatifs à la nature des arbres plantés nous renseigne que la majorité d'arbres de ce quartier sont plantés. Les résultats liés à l'importance ou aux produits tirés directement ou indirectement des arbres révèlent que l'importance alimentaire occupe la place la plus importante. Afin les résultats relatifs à l'usage nous révèlent que l'usage commercial des produits et sous produits était important pour les habitants de ce quartiers.

Au regard de tous les résultats obtenus, nous pouvons dire que cette étude constitue une contribution à la connaissance des arbres plantés et non plantés dans les parcelles du quartier BULAMBEMBA dans la commune de NGABA. Ces différents arbres inventoriés ont des utilisations différentes.

Ajoutons que l'importance des arbres dans la lutte contre le réchauffement climatique est méconnue par cette population ; laquelle pense que les arbres contribuent seulement dans la lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire.

La promotion de l'arbre tel que instaurée par le ministère de l'Environnement en date du 5 décembre de chaque année (journée mondiale de l'arbre) pourrait servir de base pour l'intensification de la plantation d'arbre en milieu urbain et périurbain de la ville province de Kinshasa.

Nous ne prétendons pas avoir enquêté toute la commune de Ngaba et d'autres communes de la ville de Kinshasa. Nous suggérons que d'autres études soient menées dans d'autres communes de la ville pour ressortir d'autres rôles en vue de promouvoir l'arbre dans la ville de Kinshasa.

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CRABBE, M., 1980. Climat de Kinshasa, Bruxelles, 120p.

DOMERGUE, Y., DUHOUX, E., DIEM HOANG, G., 1999. Les arbres fixateurs d'azote, FAO, Rome. 200p

DSCRP, 2006. Document de la stratégie de la croissance et de réduction de la pauvreté, République Démocratique du Congo, 119p.

GRAWITZ, P., 2001.Méthodes en sciences sociales, 2ème Ed. Dallog, Paris.

KADIATA, 2009.sylviculture et agroforesterie, cours dispensé en 3éme graduat agronomie générale, Faculté des sciences Agronomique, UNIKIN, inédit.80p

MAFUKA Mbe Mpie, 2008. Notes des cours de Technique d'amélioration et conservation du sol, 3ème graduat, Faculté des sciences Agronomiques, UNIKIN, inédit, 37p.

PAUWELS, L., 1993. NZAYILU N'ti, guide des arbres et arbustes de la région de Kinshasa-Brazzaville, Meise, Jardin Botanique National de Belgique, 495p.

PNUD /UNOPS, 1998. Programme national de relance de secteur agricole et rural (PNSAR), Plan triennal de la ville de Kinshasa (1998-2000), 247p.

TOLLENS, E., 2004. La sécurité alimentaire incidence et causes de l'insécurité alimentaire parmi les groupes vulnérable et les stratégies de lutte, Département d'Economie Agricole et de l'Environnement, K.U. leuven, 33p.

Site consulté

htm consulté le 10 mars 2010






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