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L'intégration et le dynamisme de la paix dans la zone de la CEMAC

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par Abdel Salam MAHADI AMIR
Université de Bangui (RCA) Faculté de Droit et Sciences Economiques (Departement de Droit Public) - Maitrise en Droit Public Option Relations Internationales 2008
  

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CHAPITRE I

EFFICACITE ET PERSPECTIVES D'AVENIR DE L'INTEGRATION
DE LA CEMAC

La CEMAC a fait des avancées réelles et obtenu des acquis durant ces dernières années. Même si l'on peut constater des piétinements, sinon des faiblesses en ce qui concerne la mise en oeuvre des certaines failles peuvent être révélées. Ces avancées n'en demeurent pas dans le compte obtenu par notre Communauté depuis les dernières années.

En effet, le diagnostic montre que le passage de l'UDEAC à la CEMAC ne s'est pas traduit par une amélioration significative.

L'intégration ne constitue pas un objectif en soi de la mutation, elle se présente par contre comme une réponse appropriée aux défis auxquels les Etats membres de la CEMAC doivent faire face.

Dans ce chapitre, nous aborderons l'étude de l'efficacité de l'intégration (section 1), ensuite mettrons en exergue les perspectives d'avenir de l'intégration (section 2).

Section 1 : L'efficacité de l'intégration de la CEMAC

Afin de relancer la dynamique du processus d'intégration, les six Etats membres de l'UDEAC ont décidé en 1994, de créer la CEMAC dont l'entrée en vigueur le 25 juin 1999, fut marquée par l'adoption d'un plan d'action dit Déclaration de Malabo en terme de structure et de politique. La CEMAC marque une avancée significative ; principe de liberté et de démocratie etc.

Il est intéressant avant d'étudier l'efficacité de l'intégration dans le cadre de l'Union Economique de l'Afrique Centrale (paragraphe 1), et ensuite sera l'étude de l'efficacité de l'intégration Monétaire (paragraphe 2).

Paragraphe 1 : L'efficacité de l'intégration dans le cadre de l'Union Economique de l'Afrique Centrale (UEAC)

L'Union Economique de l'Afrique Centrale vise à renforcer la compacité de l'activité économique et financière par l'harmonisation de règles qui régissent le fonctionnement de ces activités. Elle assure la convergence vers des performances soutenables par la coordination des politiques économiques et la mise en cohérence des politiques budgétaires nationales, avec la politique monétaire commune de même que la création du marché commun sous-régional et l'institution de la coordination des politiques sectorielles nationales ainsi que la mise en oeuvre des actions communes dans le domaine essentiel lui incombant.

La réalisation des objectifs assignés à l'Union Economique est soumise à une construction de celle-ci sera entreprise au cours d'un processus en tri de cinq années chacune soit un délai de quinze années à compter de l'entrée en vigueur du traité instituant la CEMAC et des conventions subséquentes. Cette période tient compte naturellement des acquis de l'UDEAC.

La première étape (25 juin 1999 à 2004) est consacrée à :

- la création de toute condition nécessaire au fonctionnement du marché commun ;

- engager un processus de coordination des politiques nationales en matière d'agriculture, d'élevage, d'industrie, de commerce, de transport et des télécommunications,

- aller vers le processus de mise en place de l'instrument de libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes ;

- aller vers le développement de la coordination des politiques commerciales et des relations économiques avec l'autre région ;

- aller à la création de l'action commune dans le domaine de l'enseignement, de la

formation professionnelle et de la recherche.

- Au cours de la seconde étape (25 juin 2004 au 24 juin 2009) :

- établissement, de la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes ;

- mise en oeuvre des actions communes dans des secteurs cités au paragraphe précédent ;

- engagement d'un processus de coordination des politiques nationales d'environnement et d'énergie ;

- renforcement et amélioration des infrastructures nationales des transports et de télécommunication en vue de leur interconnexion.

Les actions entreprises au cours de la troisième étape, étaient de l'état d'avancement de celles initiées au cours des deux premières étapes. Toutefois, il est envisagé d'instaurer des politiques sectorielles communes dans toutes les matières faisant l'objet d'une coopération au sein de l'Union Economique.

L'Union Economique complète qui implique l'unification des politiques économiques, fiscales et sociales. Il s'agit dans le cas d'espèce d'une intégration profonde qui englobe la suppression des contraintes opérant à l'intérieur d'un même pays à savoir :

- les normes industrielles et environnementales ;

- les règles conservatrices des marchés ;

- les règlementations sanitaires et phytosanitaires etc.

Nous pouvons citer le cas du marché unique européen réalisé en 1993 qui est un exemple d'intégration profonde. La baisse progressive des tarifs obtenus par le biais des négociations commerciales multilatérales, la sophistication des processus technologiques de l'importance croissante des normes environnementales constitue autant d'éléments d'une intégration économique.

Du point de vue global, ces différentes étapes de l'intégration, apparaissent comme progressives, et échelonnées pour permettre aux pays membres de s'armer progressivement à la mondialisation ou les éléments tels que la libre circulation des facteurs de production, l'existence des marchés viables avec l'harmonisation des politiques en faveur de l'économie de marché et du capitalisme, sont des pré requis.

A cet effet on peut citer l'exemple d'une structure telle que l'OHADA qui réunit les pays des sous région d'Afrique centrale et de l'ouest, pour l'harmonisation de leur droit commercial. Bien plus, une fois arrivé à la dernière étape, qui est celle de l'intégration économique totale, les membres pourront alors connaître une action heureuse dans la mondialisation car préparée à ces différentes faces, l'intégration économique constitue donc une bouée de sauvetage pour les pays en développement, face à la mondialisation qui exige la compétition et surtout face aux inégalités de développement entre les pays membres.

Tous ces types d'accords impliquent une libéralisation discriminatoire à l'égard des pays tiers. C'est donc l'une des raisons essentielles pour lesquelles les économistes en commerce international utilisent l'expression intégration régionale.

Paragraphe 2 : Efficacité de l'intégration dans le cadre de l'Union Monétaire de l'Afrique Centrale (UEMAC)

L'Union Monétaire de l'Afrique Centrale dont le siège est établi à Yaoundé au Cameroun est en charge de la politique monétaire, la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) en constitue la pierre angulaire. Elle se caractérise par l'adoption d'une même unité monétaire dont l'émission est confiée à la BEAC qui est l'institution d'émission commune. Elle participe avec l'Union Economique, à l'exercice de la surveillance multinationale par la coordination des politiques économiques et la mise en oeuvre des politiques budgétaires nationales avec la politique monétaire commune.

Les organismes spécialisés de l'UMAC sont en outre, la BEAC, la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC), la Bourse des Valeurs Mobilières et le Groupe d'Action contre le Blanchiment d'Argent en Afrique Centrale (GABAC). Tout comme au niveau de l'Union Economique, d'autres institutions spécialisées peuvent se créer à mesure des besoins de réalisation des objectifs assignés à l'Union Monétaire.

Les performances macro-économiques engagées par les économies des pays de la CEMAC sont en grande partie, dues au rôle déterminant joué par la BEAC et les autres commissions.

En effet, la BEAC qui est une institution d'émission a su, pendant de longues années, avec indépendance et efficacité, et à la grande satisfaction des Etats, garantir la validité de notre monnaie commune, gérer les réserves des changes des Etats, maîtriser la masse monétaire afin de nous préserver d'une inflation destructrice, préparer et mettre en oeuvre la programmation monétaire des Etats, mener sous sa responsabilité les études sectorielles relevant de sa compétence, instaurer la surveillance multilatérale, maîtriser les mouvements des taux d'intérêts, gérer le compte d'opération avec parcimonie et intelligence, accorder des avances structures solitaires aux Etats membres.

La BEAC joue un rôle d'avant-garde dans ce vaste mouvement qui s'accélère à tout moment. Comment ne pas se féliciter de ce bilan élogieux, de cet exemple unique d'institution à laquelle les Etats ont abandonné la prérogative régalienne de battre monnaie. Puisse les Etats membres de la CEMAC édifier pour approfondir l'intégration régionale en Afrique Centrale.

La politique monétaire a visé principalement dans la Communauté :

- le maintien de la stabilité et la consolidation des réserves de change, conditions nécessaires;

- et soutien de l'activité économique.

Afin de créer les conditions propices à une relance des économies de la zone, les taux d'intervention de banque ont été réduits.

En ce qui concerne les réserves obligatoires appliquées aux établissements de crédit; les coefficients, qui étaient uniformes au départ ont été réaménagés et différenciés selon les Etats pour mieux contrôler la liquidité bancaire et pour tenir compte également des disparités constatées entre les Banques dans les différents Etats membres.

L'activité du marché monétaire a été marquée par :

- un accroissement du concours de l'intérêt d'émission au système bancaire tissant la reprise de distribution du crédit bancaire ;

- une réduction des placements bancaires auprès de la Banque Centrale en liaison avec la hausse des emplois des banques et les effets induits des réserves obligatoires;

- enfin, un recul des transactions sur la compétence interbancaire fait de la surliquidité du système bancaire.

La Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC), elle a pour rôle permanent, le traitement des diverses déclarations périodiques, aux rapports des banques et établissement des notes pour les sessions de la Commission Bancaire et l'analyse approfondie de la situation du système bancaire. Il y a en outre une étude sur les transferts d'argent par les banques à travers les opérations de Western Union et le Money Guam etc., le déploiement de l'application AMORCE et la participation à des missions particulières, en renforcement des équipes de contrôle sur place dans la CEMAC.

Le traitement des déclarations périodiques, des rapports et de correspondances a permis de relever certaines difficultés des établissements et d'y apporter des réponses adéquates.

Le traitement des déclarations des banques (périodicité mensuelle) et des établissements (périodicité trimestrielle) s'effectue régulièrement à travers le système de collecte d'exploitation et la restitution aux banques et aux établissements financiers des Etats réglementaires (CERBER), les déclarations sont de plus en plus satisfaisantes.

Les traitements effectués de la commission bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC) ont permis au contrôle permanent de présenter à chaque session de la commission bancaire une ou plusieurs notes et études sur les situations du système bancaire. Il en ressort une augmentation continue de l'activité bancaire en renforcement des fonds propres et des meilleurs équilibres financiers d'ensemble.

L'étude des rapports sur le contrôle interne s'est faite à la lumière du règlement COBAC R-2001/01 relatif au contrôle interne dans les établissements de crédit. Dans l'ensemble, des évolutions positives ont été relevées dans la majorité des établissements. Toute fois, des lacunes persistent pour ce qui concerne le contrôle opérationnel, la capacité opérationnelle de l'audit interne, la séparation des tâches, la mesure, la surveillance et la maîtrise des risques ainsi que le reportage tant interne qu'externe.

Au cours de l'exercice 2005, six (6) établissements financiers et trois (3) Banques ont fait l'objet de vérification de portée générale. Ces contrôles ont mis l'accent sur trois (3) points spécifiques: le contrôle interne, la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la conformité.

L'importance de ce contrôle interne a sa place dans la maîtrise des risques auxquels sont confrontés les établissements de crédit, ont milité pour la publication d'un règlement spécifique pour la COBAC dans le but d'inciter les établissements de crédit à mettre en oeuvre des structures et procédures pour un véritable système de contrôle interne. Les équipes d'inspection ont ainsi insisté sur la qualité des systèmes de contrôle interne mis en place dans les établissements de crédit préalablement au démarrage imminent de contrôle thématique sur le respect.

Tel que le précise la réglementation en vigueur (règlement COBAC R2005/01 relatif au diligence des établissements de crédit en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme), les établissements de crédit sont amenés à mettre en place une politique et des procédures de lutte antiblanchiment et contrôle le financement du terrorisme.

Pendant les vérifications, une attention particulière a été portée, les avancées déjà réalisées par les établissements de crédit en la matière par tous les pays membres.

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite