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Analyse économique des décisions de financement des PME au Bénin

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par Yémalin Judicael TOSSOU
Université d'Abomey-Calavi faculté des sciences économiques et de gestion (Bénin) - Maà®trise es sciences économiques 0000
  

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REPUBLIQUE DU BENIN

*********

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)

********

UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI

************

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG)

*********

CYCLE II

*****

Mémoire de Fin de Formation pour l'Obtention du Diplôme de Maîtrise es Sciences
Economiques

OPTION : ECONOMIE
Année académique : 2010 - 2011

Thème:

Analyse économique des décisions de financement des PME

au Bénin

Réalisé et Soutenu par : Sous la direction de :

Judicaël Yémalin TOSSOU Pr Magloire LANHA,

Professeur agrégé des sciences
économiques

LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG) N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE.

PROPRES A SON AUTEUR

CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME

« Version corrigée après soutenance- Bon à déposer »

Abomey-Calavi, le

Signature du directeur de mémoire :

Nom du directeur de mémoire :

DEDICACES

A

- Mes parents : Philomène & René;
- Mes filleuls Ghalia & Sylvanus ;
- Mes amis Roukiyath & René.

Judicaël

REMERCIEMENTS

En prélude de ce mémoire, nous avons l'agréable devoir de remercier tous ceux qui, de près ou de loin, n'ont ménagé aucun effort pour contribuer à l'heureux aboutissement de ce travail. Vous êtes nombreux à nous apporter votre assistance technique et financière. Certes nous ne pouvons pas vous citer tous ici, car la liste est trop longue.

Que toutes ces personnes reçoivent ici nos profondes gratitudes. Il s'agit particulièrement de:

> Pr Magloire LANHA, Professeur agrégé des sciences économiques, Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) de l'UAC pour ses merveilleuses innovations dans la faculté et surtout pour avoir accepté, malgré ses énormes et lourdes tâches, de superviser la rédaction de ce mémoire. Toutes nos discussions avec lui nous ont été bénéfiques et ça a été une expérience très enrichissante de réaliser notre premier travail de recherche sous sa direction.

> Pr Fulbert Gero AMOUSSOUGA, Directeur de l'école doctorale de la FASEG et de tous nos aînés qui y sont formés, pour leurs diverses orientations dans la réalisation de ce travail.

> Messieurs les honorables membres du jury qui ont bien voulu apprécier ce modeste travail par leurs observations critiques et leurs apports de chercheurs expérimentés.

> Personnel de la FASEG/UAC (corps administratif et professoral) pour les connaissances acquises et les diverses facilités administratives

> Messieurs Luc MORIO, Quentin MORENO, Odon VALLET, B. ROYANNEZ respectivement pour leurs bienveillantes orientations (académique, professionnelle) et les oeuvres généreuses de la fondation VALLET de France au Bénin.

> Responsables des diverses institutions ayant facilité l'accès à l'information théorique et empirique : Mr CHITOU Abdou Rahamane, Mr Rizwan HAIDER, Mme Lucile SOSSOU, Mr Patrice HOPPENOT, Mr David MUNNICH, Mr Olivier GBEKE, Mme TCHIBOZO Françoise, Mr Bénoît DJOSSOU, Mr Hermann TAKOU, Mr Michée OLODO, Mr Roméo DOVENON, Mr Roland EZINMEGNON, Me Paul ATITA, Mme Nadine TCHINHOUNCHIN, Mme Opportune SINGBO, Mr Gilles AMOUSSOU, Mme Achiatou ALKOIRET...

> Nos collègues et supérieurs à FINADEV SA : L'expérience professionnelle acquise au cours de notre stage professionnel nous a été d'une très grande utilité dans la réalisation de ce travail.

> Nos camarades de promotion et les membres de notre famille qui ne nous ont pas marchandé leur soutien.

SOMMAIRE

- Liste des tableaux . Pge IV

- Liste des figures ....Pge V

- Liste des annexes Pge VI

- Liste des sigles et abréviations Pge VII

- Résumé Pge IX

- Tableau de synthèse de l'étude

- Introduction générale Pge 1

CHAPITRE PREMIER: Cadres conceptuel et méthodologique Pge 3

Section 1 : Problématique et aperçu sur l'environnement général des PME .Pge 3

Section 2 : Revue de littérature, Objectifs, Hypothèses et méthodologie .Pge 9

CHAPITRE DEUXIEME : Analyse des données Pge 22

Section 1 : Analyse quantitative Pge 22

Section 2 : Analyse qualitative (de contenu) ....Pge 31

CHAPITRE TROISIEME : Discussion des résultats et suggestions Pge37

Section 1 : Discussion des résultats .Pge 39

Section 2 : Suggestions et limites de l'étude Pge 46

- Conclusion générale .....Pge 50

- Bibliographie .Pge 51

- ANNEXE Pge i

Liste des tableaux

Tableau 1: Comparaison des facteurs de risques des PMEB selon l'obtention ou non de
financement (H1)... Pge 24

Tableau 2 : Variables significatives du modèle de régression logistique (H1) Pge 27

Tableau 3 : Corrélation entre MFIN et les indicateurs de développement de la PME (H2) Pge 28

Tableau 4 : Modèles de régression linéaire simple (H2) Pge 30

Tableau 5 : Corrélations entre encours, RBE et RN (H3) Pge 31

Tableau 6 : Définition opérationnelle et mesure des variables indépendantes (H1) Pge ii

Tableau 7 : Comparaison entre capital investissement et finance traditionnelle Pge v

Tableau 8 : Test d'égalité des variances des erreurs de Levennes (H2) Pge vi

Tableau 9 : Tests multivariés (H2) pge vii

Tableau 10 : Test des effets inter-sujets (H2) Pge vii

Liste des figures

Figure 1 : Critères déterminant l'octroi de financement aux PMEB ..Pge 34

Figure 2 : Arbre des décisions de financement des PMEB ..Pge 35

Figure 3 : Processus de décision de financement des PME par le capital risque. Pge 36
Figure 4 : Quelques limites à la croissance réelle des PME liées aux financements ...Pge 38

ANNEXES

Liste des annexes

ANNEXE 1 : Définition opérationnelle et mesure des variables indépendantes

ANNEXE 2 : Quelques diagrammes juxtaposés montrant l'importance des facteurs de risques dans la décision de financement des PMEB

ANNEXE 3 : Comparaison entre capital-investissement et finance d'entreprise traditionnelle ANNEXE 4 : Résultats statistiques/ économétriques non présentés dans le développement

ANNEXE 5 : Diagrammes présentant quelques limites à l'effet positif espéré par les établissements de crédit.

ANNEXE 6 : Résumé sur les accords de classement

ANNEXE 7 : Cadre de base du choix du modèle de régression logistique ANNEXE 8 : Questionnaire/ Guide d'entretien

ANNEXE 9 : Bases de données

Liste des sigles et abréviations

Sigles/ Abréviations

Définitions

AFD

Agence Française de Développement

ASS

Afrique du Sud du Sahara

BCEAO

Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

CAE Bénin

Conseil d'Analyse Economique du Bénin

CAMF

Chiffre d'Affaires après financement

CCA

Croissance du chiffre d'affaire (tca)

CDE

Centre de Développement des Entreprises

CFDC

Croissance du FDC

CM

Commission Monétaire

CRENT

Croissance de la rentabilité après financement

FAGACE

Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique

FDC

Fonds De Commerce

FECECAM

Fédération des Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuel

FINADEV

Financial Development

FMI

Fonds Monétaire International

FSA

Fonds de Solidarité Africaine

GARI

Garantie des Investisseurs privés

GMR

Gouvernement Militaire Révolutionnaire

IF

Institutions Financières

IMF

Institution de Microfinance

MEF

Ministère de l'Economie et des Finances

MFIN

Montant du Financement recu par la PME (VFIN)

OCDE

Organisation pour le Commerce et le Développement Economique

PADME

Association pour le Développement des Micro Entreprises au Bénin

PIB

Produit intérieur Brut

PME

Petite et Moyenne Entreprise

PMEB

PME Béninoise

PMI

Petite et Moyenne Industrie

PVD

Pays en Voie de Développement

RCCM

Registre du commerce et du Crédit Mobilier

RMF

Rentabilité Mensuelle un an après financement

SA

Société Anonyme

SFD

Système Financier Décentralisé

SOAGA

Société Ouest Africaine de Gestion des Actifs

SPSS 18

Statistic Package of Social science

TCA

Taux de croissance du chiffre d'affaire (cca)

TFDC

Taux de croissance du FDC (cfdc)

TRENT

Taux de croissance de la rentabilité (crent)

UAC

Université d'Abomey-Calavi

UEMOA

Union Economique Monétaire Ouest Africaine

UMOA

Union Monétaire Ouest Africaine

Résumé

La présente étude intitulée « Analyse économique des décisions de financement des PME au Bénin » nous a permis d'appréhender d'une part les déterminants des décisions de financement des PME béninoises et d'autre part d'en apprécier l'efficacité. L'analyse de régression logistique effectuée à base des informations extraites dans les dossiers de crédit PME nous a révélé que la décision de financement d'une PME dépend de l'appréciation faite par les financiers des facteurs de risque auxquels la PME est exposée. Ainsi la présentation des informations comptable et financière de qualité, d'une bonne capacité de remboursement, d'une garantie fiable et d'un dirigeant expérimenté en affaire augmentent l'occurrence d'obtention de financement des PMEB. Par ailleurs, les analyses de régression et de corrélation bivariée effectuées révèlent une relation positive d'une part entre les financements accordés aux PMEB et leurs indicateurs de développement ; et d'autre part entre les financements accordés et les indicateurs de viabilité financière des établissements de crédit. Cependant, au-delà des analyses quantitatives, l'analyse qualitative de contenu nous a montré quelques limites de cette efficacité. Il s'agit essentiellement de l'insuffisance des financements accordés aux PMEB, de la courte durée de maturité de ces financements, de la non-fiabilité du système judiciaire, du manque de ressources longues et quelques contraintes réglementaires. Compte tenu de ces résultats, nous avons suggéré pour un financement plus aisé et efficace des PME béninoises la création d'un cadre institutionnel favorable à la circulation des informations de qualité sur les PMEB, l'accélération des réformes judiciaires en matière des titres de propriétés foncières et des procédures de recouvrement.

Mots clés : PME, Régression logistique, Garantie fiable, Maturité de ces financements.

Analyse économique des décisions de financement des PME au Bénin
Tableau de synthèse de l'étude

Niveau d'analyse

Questions de recherche

Objectifs de recherche

Hypothèses de
recherches

Méthodologie utilisée

Résultat (discuté)

Résumé des
suggestions

Général

Financement des PME
béninoises : Quels
déterminants ? Pour quelle
efficacité ?

Faire une analyse économique des

décisions de financement des PME béninoises

-

La méthodologie quantitative spécifiée ci- dessous a été étayée d'une analyse de

contenu des entretiens.

-

- La création d'un cadre institutionnel favorisant la circulation de l'information (création d'une cellule de

surveillance des

PME par exemple)

- La mise en place d'une base de données de références aux analystes de crédits en matière de l'appréciation du degré de fiabilité des informations fournies par la PME

- L'accélération des réformes judiciaires et procédures de recouvrement.

Spécifique n°1

Quels sont les

déterminants d'octroi de crédit aux PME

béninoises ?

Identifier les

déterminants de la décision d'octroi de crédit aux PME

béninoises

L'analyse des facteurs de risque détermine la décision d'octroi de financement aux PME béninoises.

-Test de khi-2

ou de comparaison de moyenne selon le type de variables

-Régression logistique binaire

C'est confirmé que l'analyse de risque détermine la décision de financement de la PMEB (surtout risque d'asymétrie d'information, de remboursements, lié à l'entrepreneur)

Spécifique n°2

Quel est l'effet du financement accordé aux PMEB sur leurs

indicateurs de développement ?

Analyser la relation entre les financements

accordés aux PME et les indicateurs de développement de la

PME

Les financements

accordés aux PMEB ont un effet positif sur les indicateurs de développement des PME.

-Test de corrélation

-Analyse de régression linéaire

-Analyse multivariée

L'effet positif annoncé est confirmé sauf que l'analyse qualitative nous révèle quelques blocages à cette efficacité

Spécifique n°3

Quelle est la relation entre les financements accordés aux PMEB et les

indicateurs de viabilité financière des établissements de crédit ?

Etudier la relation entre les financements accordés aux PME béninoises avec les indicateurs de viabilité financière de l'établissement de crédit.

Les financements accordés aux PMEB et

les indicateurs de viabilité financière des établissements de crédits sont positivement corrélés.

Analyse de corrélation bivariée

La relation positive annoncée se confirme. Mais l'analyse de contenu des entretiens nous indique quelques limites à cette relation.

INTRODUCTION GENERALE

La performance économique des pays industrialisés depuis le 20e siècle confirme sans cesse l'importance des PME pour un véritable développement socio-économique.

En Afrique où le secteur privé est dominé par les micro-entreprises, elles constituent un maillon fort du tissu économique. Particulièrement au Bénin le CAE1 (2010) révèle que :

- sur le plan économique, elles représentent plus de 80% des emplois et plus de 70% du total des entreprises ;

- sur le plan social, elles jouent le rôle de « stimulateur continu de la création d'emploi ».

Ainsi convaincus des probables effets d'entraînements positifs de l'émergence des PME sur leurs économies, les autorités politiques et monétaires de l'UEMOA entreprennent perpétuellement des actions en faveur de la promotion et du financement des PME. Ces actions sont non seulement appuyées par les partenaires financiers et techniques tels que l'AFD, la BOAD, la Banque Mondiale mais aussi et surtout par des initiatives privées sous forme d'établissements de crédits qui sont le plus souvent des apporteurs de financement aux PME en dernier ressort. Il s'agit d'abord des banques, puis majoritairement des IMFs et récemment des capital-risqueurs.

Cependant, les PME béninoises éprouvent toujours des difficultés tant au niveau de leur création que de leur croissance. Particulièrement leurs difficultés de financement sont depuis longtemps un enjeu, étant donné que le manque de capitaux demeure problématique dans les pays sous-développés et font l'objet de plusieurs fora. De même, ces établissements spécialisés dans le financement des PME sont en proie à des menaces de décapitalisation voire de disparition.

Compte tenu de ces handicaps au financement des PME, qui sont désormais l'espoir de ces pays pour sortir du sous-développement, le présent mémoire s'attelle à faire une analyse économique des décisions de financement des PME béninoises

Nous débuterons par l'exposition des cadres conceptuel et méthodologique. Ce chapitre sera consacré d'une part à l'exposition de la problématique de la décision de

1 Conseil d'Analyse Economique (2010) : Rapport sur les « Pratiques de gestion et performances des PME béninoises : analyses et perspectives »

financement des PME ; la clarification des concepts du sujet ; la présentation de l'environnement des PME béninoises ; la recension des écrits relatifs aux facteurs qui influencent la décision de financement des PME et leurs effets sur la PME, l'institution financière ; la précision des objectifs de la présente recherche et hypothèses liées. D'autre part, la méthodologie favorisée de l'étude y sera décrite. Dans le chapitre 2, seront analysées les données de l'étude empirique réalisée en vue de la vérification des hypothèses de la présente recherche. Nous finirons par le chapitre 3 où les résultats seront discutés, les suggestions de politiques et des avenues de recherches seront proposées en guise de conclusion.

CHAPITRE PREMIER : CADRES CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE

Ce chapitre comporte deux grandes parties. La première expose la problématique de financement des PME et un aperçu sur l'environnement général. Dans la deuxième figurent la revue de la littérature, les objectifs de recherche y compris la méthodologie.

SECTION 1 : Problématique et aperçu sur l'environnement des PME Béninoises

Cette section présente la problématique de financement et un aperçu sur l'environnement général des PME béninoises.

PARAGRAPHE 1 : Problématique et définition de PME A- Problématique

La question de financement des PME est très préoccupante dans les pays en voie de développement particulièrement ceux de l'ASS où les PME, constituant la plus grande partie du tissu économique, sont désormais l'espoir desdits pays pour sortir du sous-développement.

La difficulté de financement est tellement persistante que certains auteurs ( Gueye, 2010) traitent les banques de frileuses tandis que d'autres comme Le Noir (2010) pensent qu'il faut absolument développer des moyens spécifiques de financement de cette clientèle particulière au lieu de vouloir à tout prix que la banque déforme sa structure classique pour s'adapter entièrement à la PME.

La grande importance que les pays de l'UEMOA accordent à la question de financement des PME peut se lire à travers leurs actions : l'existence désormais de ministères chargés des PME/PMI, ministères de la microfinance, la charte des PME/PMI, l'existence de divers programmes de renforcement de la croissance des PME.

En 2003, l'UEMOA, à travers sa décision N°16/2003/CM/UEMOA, a débloqué 4,8 milliards de franc CFA en vue de la promotion et le financement des PME. Encore tout récemment à Ouagadougou (08/04/11), la même organisation a décaissé 6,36 milliards pour le CDE (Centre de Développement des Entreprises) afin de faciliter le financement des PME.

Cette importance que tous les acteurs de développement économique accordent au financement des PME n'est pas sans intérêt.

Selon Quiles (1997), le développement des PME constitue l'une des clés du succès des pays capitalistes. Cette capacité des PME à contribuer à l'émergence des économies est confirmée par l'économiste Hong et al. (2009) lors du colloque international des 11e journées scientifiques du réseau entrepreneuriat lorsqu'ils introduisaient que les PME constituent un instrument efficace de création d'emplois et contribuent significativement au PIB.

Malheureusement, les efforts en vue du financement des PME n'ont souvent pas donné les résultats escomptés : les PME éprouvent toujours des difficultés de croissance ; de même les institutions financières qui tentent de leur trouver solution sont exposées aux risques de décapitalisation voire de disparition. La part des financements en faveur de la promotion des PME dans la sous-région représente 9% des financements accordés à l'économie générale.

L'ensemble des problèmes des PME se résument à (Cabinet VA conseil, 2010) :

ü la mauvaise qualité de l'information financière produite par les PME. En effet, les états financiers manquent de fiabilité, ce qui aggrave les limites du système de modélisation pour déterminer la rentabilité de la relation banque/PME utilisé par les banques ;

ü l'inexistence d'une stratégie clairement définie qui se traduit par un pilotage à vue et l'absence d'une bonne visibilité des marchés ciblés par les PME;

ü l'existence d'un niveau de capitalisation très faible, une vétusté des installations techniques, un taux d'endettement élevé et une rentabilité faible;

ü l'inexistence de garanties réelles ou de cautions de l'Etat ou d'institutions financières comme indiquées par la BCEAO dans le cadre de l'instruction n° 94-05 relative à la comptabilisation et au provisionnement des engagements en souffrance. L'inéligibilité des PME aux garanties financières disponibles telles que le FAGACE, le Fonds GARI constitue aussi une menace certaine pour les banques ;

ü le non respect des critères d'éligibilité de la BCEAO liés aux accords de classement des signatures ;

ü la méconnaissance des pratiques bancaires et financières ;

ü l'inéligibilité de certains secteurs d'activité au financement du secteur bancaire et financier ;

ü le coût élevé d'administration de la clientèle ainsi que le coût exorbitant de la ressource pour les SFD.

Malgré ces problèmes qui indiquent une forte prévalence de risques, l'on a assisté à l'avènement d'une foultitude d'institutions financières qui offrent des financements aux PME. Il s'agit majoritairement des IMFs puis après les banques et récemment le capital-risque. Mais, force est de constater que la plupart de ces initiatives essentiellement privées sont sujettes à des difficultés qui rendent difficile leur viabilité. Il s'agit entre autres du non respect des contrats de financement par les PME ; du Climat des affaires, législation, fiscalité défavorables; insuffisances en ressources financières et humaines, mauvaise gestion des ressources, le manque d'expérience pour ce créneau, la fraude des agents.

Les crises successives de deux grandes IMF béninoises (la FECECAM, le PAPME) en sont la parfaite illustration. Ces crises étaient essentiellement relatives à la mauvaise gestion du portefeuille de crédits (détournement de crédits, crédits fictifs, la non supervision des activités...), la mise en place de crédits irréguliers, l'attribution fantaisiste des rémunérations des managers, l'existence du réseau des faussaires de garanties, avec pour indicateur essentiel le niveau très élevé des impayés.

En analysant ces problèmes, nous nous demandons : Quels sont les déterminants de la décision de financement des PME dans un tel environnement à forte prévalence de risques? Et pour quelle efficacité ?

Telle est la question principale de la présente étude dans laquelle nous ferons une analyse économique des décisions de financement des PME afin de faire des suggestions utiles pour régler l'une des difficultés auxquelles font face les pays de la sous-région particulièrement le Bénin en matière du développement du secteur privé.

B- Définition PME

Selon le Dictionnaire économique et des sciences sociales (ECHAUDEMAISON, 1989), les PME/PMI sont des entreprises employant moins de 500 salariés et les petites en emploient moins de 50.

Au sens de la charte des PME/PMI du Bénin (2005), on entend par PME/PMI toute entreprise légalement constituée, tenant une comptabilité régulière, qui n'est pas une filiale de multinationale et qui satisfait aux critères d'effectif de 5 à 99 employés permanents, puis d'un capital social compris entre 1 000 000 et 50 000 000 FCFA ou des investissements d'un montant compris entre 5 000 000 FCFA et 500 000 000 FCFA.

La même charte fait une catégorisation des PME/PMI. Il s'agit des micro-entreprises (effectif inférieur à 5 employés, comptabilité très allégée, inscription au RCCM, non astreintes à la déclaration d'impôts, chiffres d'affaires inférieur à 5 000 0000, souvent une entreprise familiale) ; des petites entreprises et industries (effectif compris entre 5 et 49, comptabilité conforme au système national en vigueur au Bénin et compatible avec l'OHADA, chiffre d'affaire compris entre 5 000 000 FCFA et 150 000 000 FCFA, carte de commerçant ou d'importateur) ; et des moyennes entreprises (effectif compris entre 50 et 99, comptabilité conforme, chiffre d'affaire compris entre 150 000 000 FCFA et 2 milliards, carte de commerçant ou d'importateur).

Les banques définissent les PME en tenant essentiellement compte des chiffres

d'affaires confiés et du niveau d'organisation. Selon l'étude sur l'offre et la demande de financement au Sénégal (Cabinet VA conseil, 2010), on observe chez les banques une sous-segmentation des PME en plusieurs paliers dont le 1er regroupe ceux ayant moins de 500 000 000 FCFA comme chiffres d'affaires et les autres sont définies selon une amplitude de 500 000 FCFA.

Les IMF définissent la PME en fonction du niveau de financement recherché. Il s'agit souvent des besoins de financement se situant dans la fourchette de moins de 3 000 000 FCFA à 15 000 000FCFA même s'il faut préciser que des sociétés anonymes à vocation microfinance comme FINADEV SA (où le plus gros crédit à cette date à une PME béninoise est de l'ordre de 100 000 000 FCFA) vont bien au-delà pour les Toute Petite Entreprise (TPE) qu'elles jugent crédibles.

Notons qu'au Bénin, les PME sont actives dans quatre grands secteurs (Gbaguidi, 2001) : le secteur rural, le secteur du commerce et des services, le secteur du tourisme et l'artisanat, le secteur industriel, avec les deux premiers plus dominants.

Précisons également que dans notre cas, l'analyse économique des décisions de financement des PME consiste d'une part à une formulation rigoureuse des déterminants de la décision de financement des PME et d'autre part à une mesure d'efficacité des décisions de financement des PME.

PARAGRAPHE 2 : Bref aperçu sur l'environnement des PME béninoises

Au Bénin, le développement des entreprises privées, en général, et des PME en particulier est lié à l'historique de l'économie.

En 1972, suite à l'avènement du GMR (Gouvernement Militaire Révolutionnaire), le Bénin avait opté pour une économie socialiste où les entreprises publiques occupaient une place de choix. Mais en 1982, une évaluation de la performance des entreprises issues de ce régime a révélé des résultats mauvais (CAE, 2010). Ce qui a amené le Bénin, après la conférence des forces vives de la nation, à abandonner le modèle socialiste au profit du libéralisme économique avec la tenue en 1994 d'une table ronde sur la relance du secteur privé où un accent particulier a été mis sur la promotion et le développement des PME.

Le cadre institutionnel des PME béninoises est constitué d'une multitude de structures publiques, parapubliques, privées qui oeuvrent en faveur de la création et la croissance des PME. Le répertoire des institutions de financement et d'appui aux PME (CCIB, 2009) dénombre 12 banques, 05 établissements financiers et institutions de garanties, 05 institutions boursières, 05 compagnies d'assurance, 31 IMF légales, 21 structures d'encadrement technique, 04 institutions bancaires et financières régionales, 02 institutions financières et traditionnelles de l'Etat et les institutions d'appui internationales.

Ainsi, les PME ne souffrent pas de l'inexistence du cadre institutionnel au Bénin. Toutefois, les insuffisances demeurent. Il s'agit notamment (CAE, 2010) :

- des superpositions de structures ou cellules de projets avec des missions proches voire similaires ;

- des structures étatiques disposant généralement de moyens limités, de ressources financières inadéquates, des compétences inadaptées pour réaliser pleinement leurs missions ;

- la culture bureaucratique généralement partagée conduit souvent au traitement peu pragmatique des dossiers au sein de ces structures et à la confiscation des programmes et projets par des fonctionnaires peu qualifiés ou corrompus ;

- le manque de synergie avec les institutions chargées de la mise en oeuvre des autres politiques sectorielles ;

- des associations, ONG et autres structures créées par les privés béninois dont la plupart sont
peu ou pas outillées, avec un personnel souvent peu qualifié et mal rémunéré. On relève

beaucoup plus à ce niveau un opportunisme et une tendance au gain facile, plutôt qu'une adhésion réelle aux objectifs de développement des PME ;

- l'absence d'informations coordonnées et centralisées sur les PME pour leur suivi en vue de faciliter l'identification de leurs besoins ;

- l'insuffisance de coordination au niveau des structures de gestion de la qualité ;

- l'absence de banques de données sur les filières porteuses, ce qui freine l'orientation des PME vers les activités à fort taux de valeur ajoutée ou tournées vers l'exportation.

Sur le plan juridique et réglementaire, on peut noter entre autres la diversité des textes et lois, l'existence d'un guichet unique de formalité des entreprises, d'un régime fiscal, d'un code des investissements qui prévoit des tarifications préférentielles aux PME. Mais, des insuffisances s'observent également : formalités contraignantes, régime fiscal pas suffisamment incitatif, lourdeur administrative. Notons qu'en 2008, la commission ADJAHO a effectué une étude conduisant à une réforme de fiscalité de développement au Bénin, sur demande du gouvernement. Mais, l'application des recommandations n'a pas été totalement effective.

Au niveau du dispositif de financement, on note l'existence de trois secteurs : le secteur bancaire, le secteur microfinance et le capital investissement.

Au niveau du système bancaire, il n'existe pas véritablement des banques spécialisées dans le financement des activités de PME. Notons toutefois les efforts du groupe Financial (actuellement Orabank) qui a été la première banque privée à y instituer les crédits sociaux et l'effort du groupe BOA en matière de financement des PME du secteur BTP. Précisons également que la BCEAO a mis en place un dispositif d'accord de classement dont les PME bénéficiaires jouissent d'un allègement en termes de frais de dossiers, garanties et autres. Le même dispositif visant la bonne qualité des portefeuilles de crédit des banques de la sousrégion leur impose un ratio de structure : la somme des crédits bénéficiant d'un accord de classement doit être supérieure ou égale à 60% du total des crédits bruts. (Voir résumé sur accord de classement en ANNEXE 6)

Cependant, la microfinance s'est révélée efficace pour le financement de la plupart des micros et toutes petites entreprises qui remplissent ses conditions d'éligibilité moins contraignantes que celles des banques.

L'avènement du capital-investissement y favorise le financement des PME bien structurées avec pour missions le financement en fonds propres et des prêts à moyen et long terme afin d'accompagner la PME à bien se développer pour être plus tard mieux finançable

par les banques. Mais, cette nouvelle industrie financière des PME est en développement. En effet, la société de capital-risque (investisseur et partenaire pour le développement) qui a servi de référence pour notre étude en ce qui concerne le financement par capital-risque n'a que trois moyennes entreprises au Bénin.

SECTION 2 : Revue de littérature, objectifs, hypothèses et méthodologie

Cette section est consacrée à la revue de littérature, la présentation des objectifs et hypothèses de recherche et la méthodologie.

Paragraphe 1 : Revue de littérature

Tout projet d'investissement ou de développement en entreprise nécessite un plan de financement : soit l'autofinancement ou un recours à l'endettement ou encore un appel aux actionnaires. Le mode de financement qui est analysé dans notre étude est celui du financement indirect accordé par les banques et établissements de crédit. Bien que la littérature à exposer dans notre revue ne soit pas spécifiquement relative aux PME, elle lui est néanmoins applicable à quelques nuances près.

Dans ce paragraphe, nous ferons donc le point des connaissances essentielles émises au sujet des décisions de financement des entreprises en général et des PME en particulier. Ce récapitulatif concerne tant les développements théoriques qu'empiriques.

A- Développements théoriques

Les informations issues des recherches effectuées en vue de recenser les travaux théoriques en matière de décisions de financement des entreprises, spécifiquement ceux relatifs à notre problématique, abordent généralement quatre aspects.

Le premier est relatif à l'arbitrage que font les entreprises afin de choisir leur mode de financement. Nous pourrons mettre également dans cette catégorie, les justifications théoriques du choix ou de l'existence de l'intermédiation.

Modigliani et Miller (1958) furent les premiers à réaliser des modèles d'optimisations de la structure financière des entreprises. Ils démontrent, en tenant compte des spécificités de l'environnement à revenus incertains, la neutralité de la combinaison du fonds propres et

dettes sur la valeur de l'entreprise. Cependant, Myers (1984) révèle que les fonds propres sur le marché sont plus couteux que les fonds propres internes. Cela suppose en principe que les entreprises en particulier les PME devraient recourir le plus souvent à l'autofinancement au détriment de la finance de marché.

Cassar et Holes (2003) expliquent la structure financière des PME par la théorie de l'ordre hiérarchique selon laquelle pour financer leurs activités, les entreprises privilégieraient, dans l'ordre, le financement interne au financement externe (et pour ce dernier cas le financement par dette à celui par fonds propres). Néanmoins, on note généralement un grand recours à la finance indirecte par les entreprises en particulier les PME. Plusieurs travaux théoriques justifient l'adoption par les entreprises de cette forme de finance.

Gurley et Schaw (1960) justifient l'existence de l'intermédiation financière par

l'incompatibilité des désirs d'emprunt et de prêt.

Pyle (1971) soutient que l'existence des intermédiaires financiers est le fait de l'aversion différenciée pour le risque caractérisant les agents non financiers. En 1977, Pyle et Leland (p.382) écrivaient : « les modèles traditionnels des marchés financiers ont des difficultés à expliquer l'existence des intermédiaires financiers, des firmes qui détiennent un type d'actifs et vendent des actifs d'un autre type. S'il n'y a pas de coût de transactions, les prêteurs ultimes doivent acheter directement les titres primaires et éviter les coûts impliqués par l'intermédiation. Les coûts de transactions peuvent certes expliquer l'intermédiation mais leur ampleur, dans de nombreux cas, n'apparaît pas suffisante pour être la seule explication. Nous suggérons que les asymétries informationnelles peuvent être une raison fondamentale de l'existence des intermédiaires ».

Cette asymétrie d'information entre les bailleurs et les PME est le fait pour les entreprises de posséder plus d'informations que les bailleurs sur leurs propres entreprises (Fraiser et Al., 2001). L'économie de l'information distingue deux types de risques d'asymétrie informationnelle : le risque d'anti-sélection et le risque d'hasard moral. La prévalence de ces deux risques justifie alors l'avènement des intermédiaires financiers.

LANHA (2005) nous éclaire un peu plus sur l'asymétrie d'information sur le marché du crédit: sur ce marché, « le prêteur échange de la liquidité contre une promesse de remboursement futur. Pour un crédit à la production, ce remboursement dépend du résultat du projet qui à son tour est influencé par le degré de risque du projet et de la nature qui se réalise. Quand le projet réussit, le remboursement peut être conditionné par la volonté du

débiteur à rembourser ou non. L'emprunteur connaît la qualité de son projet, son degré de risque, l'état de la nature qui s'est réalisé, sa richesse finale et sa propre volonté de rembourser alors que ces éléments ne peuvent facilement être connus du prêteur.»

Pour cet auteur, le problème d'asymétrie informationnelle se pose avant et après le contrat de prêt. Avant le contrat (asymétries précontractuelles), « on parlera de type caché et le banquier sera confronté au problème d'antisélection » ; et après le contrat (asymétries post-contractuelles), « on parlera d'action cachée et le banquier sera confronté au problème d'aléa moral ». Il précise que ce dernier survient à deux niveaux par rapport à la signature du contrat : On parlera d'aléa moral ex ante en cours d'exécution du projet et « le banquier sera confronté au problème de la surveillance et du contrôle de l'exécution » ; et d'aléa moral ex post en fin d'exécution et « le banquier sera confronté au problème de la vérification des états de nature ».

Toujours selon LANHA (2003), l'émergence des IMF dans les pays de l'UEMOA s'explique essentiellement par la forte asymétrie d'information entre banques et micro-entrepreneurs, la faiblesse des juridictions régionales en matière de procédures bancaires, et du faible degré d'alphabétisation des populations.

Les théories relatives à la justification de l'intermédiation financière ont été prolongées par la définition des relations entre PME et institutions financières.

L'article fondateur de Jensen et Meckling résumé par Hellwig (1989) énonce que (Scialom, 2007) :

- toute forme de finance externe entraîne des coûts d'agence car le comportement de l'entrepreneur ou du manager ne peut être contrôlé sans coût par le prêteur et parce que certaines conséquences de son action affectent le financier externe ;

- les différentes formes de finance externe (dettes, actions, etc.) impliquent différents types de risques et donc différents types de coûts d'agence. L'investissement dans les activités de contrôle est couteux mais peut, dans une certaine mesure réduire l'aléa moral et les coûts d'agence ;

- à l'équilibre, la structure du capital de la firme ainsi que les activités de contrôle sont sélectionnées pour minimiser l'ensemble de ces coûts.

Toujours au sujet des relations théoriques entre IF et entrepreneurs, Saravath (1998) souligne que les entrepreneurs contrôlent le rendement en fixant le niveau de risque alors que les financiers contrôlent le risque en visant un très bon rendement.

Ignoré par la théorie financière néoclassique, le financement en fonds propres des sociétés non cotées à la bourse donc de petite taille a été négligé pendant longtemps par les recherches en finance traditionnelle. Cependant, la relation entre les apporteurs de fonds propres, les firmes et leurs investissements a été progressivement éclairée par la finance organisationnelle. En quoi consiste donc le capital-investissement ?

Le capital-investissement intervient dans le financement des firmes nouvelles ou en phase de changement radical qui diffère du financement classique (par le marché boursier) des sociétés cotées, notamment en matière d'asymétrie informationnelle (Barry et al., 1990; Megginson et Weiss, 1991). La finance organisationnelle enseigne que le capitalinvestissement s'attache à réduire le déséquilibre informationnel en adoptant une méthode d'analyse à deux volets : évaluer d'une part le projet à financer et d'autre part, mettre en place des mécanismes de contrôle appropriés.

Cooper et Caleton (1979) mettent en exergue la facilité de cession des investissements en fonds propres réalisés par le capital-investissement du fait de leur caractère peu liquide.

L'analyse des projets à financer par le capital-investissement n'est pas si aisée. Et cela, certainement à cause de l'inefficience du marché du capital-investissement révélée par Admati et Pfleiderer (1994). Cette inefficience exige aux capital-investisseurs une connaissance spécifique à mieux décider dans un environnement à forte prévalence de risque informationnel.

L'une des spécificités réside dans le comportement plus actif des capital-investisseurs à contrôler davantage la firme financée (Spienza et al., 1996). C'est un système caractérisé par la forte présence des capital-investisseurs au conseil d'administration. Cette spécificité concerne le mode d'identification, de sélection, d'investissement et de contrôle en ce sens que les fonds investis par les CI n'ont pas les mêmes caractères que les capitaux mobilisables (Debrierres et al., 1998).

Par ailleurs, l'on apprend dans les travaux de Williamson (1988) que le capitalinvestissement est particulièrement adapté au financement d'actifs très spécialisés ou non redéployables. Pour Desbrierres (1998), il l'est aussi si l'on considère l'incertitude pesant sur les cash-flows futurs d'activités en démarrage.

Les institutions financières apparaissent ainsi très importantes dans la réduction du risque moral affectant les relations entre firmes et leurs créanciers.

Que doit-on financer en réalité pour une entreprise?

A cette question, Schumpeter cité par Goux (1995) répond « la théorie régnante est d'accord avec nous, comme nous, elle voit dans les financements ordinaires qui portent sur les marchandises rien d'essentiel pour la compréhension du crédit(...) Ce crédit d'exploitation, nous pouvons l'éliminer de notre examen(...) ».

Toutefois, selon une approche plus classique, c'est le financement de l'exploitation qui est déterminant.

Il ressort, grosso modo, des réponses théoriques que l'on peut financer soit un investissement, un fonctionnement ou un développement en entreprise.

Quels sont les critères théoriques d'octroi de financement aux entreprises, particulièrement les PME ?

Telle est la question pour laquelle le second aspect apporte des clarifications théoriques.

Les théories en la matière soutiennent qu'on finance des projets ou des entreprises qui inspirent confiance à deux niveaux : la capacité de l'entreprise ou du projet à dégager le flux financier nécessaire à rembourser le crédit, la volonté morale de l'entrepreneur à rembourser le crédit.

Stiglitz et Weiss (1981) infirment l'hypothèse selon laquelle la distribution de probabilités des rendements incertains des projets est parfaitement connue. Ils montrent que l'emprunteur possède des informations privées sur ses intentions, informations non disponibles sans coût pour le financier, alors que le rendement anticipé du prêt pour la banque dépend de la probabilité de remboursement. Ainsi, Stiglitz propose un mécanisme de tri basé sur le taux d'intérêt dans l'optique qu'un taux d'intérêt débiteur est fonction croissante du risque moyen des emprunteurs et influe négativement sur le profit des institutions financières.

La théorie des cycles financiers (Bernake et Getler, 1990) indique que l'octroi de prêt est fonction essentiellement de la richesse nette des entreprises.

Des travaux de Gutentag et Herring (1986), il ressort que la probabilité de défaillance d'un emprunteur dans l'avenir est conditionnée par l'endettement total de l'emprunteur dans le futur, par l'affectation des fonds empruntés à des emplois plus ou moins risqués et par l'évolution à l'avenir du contexte économique pouvant grever les revenus futurs et par suite sa capacité de remboursement.

Pour Fraisano et Gfeller (2003), les banques exigent plusieurs documents et informations afin d'évaluer l'exposition au risque des PME.

Il ressort de ces théories que les établissements de crédit tiennent essentiellement compte de leurs expositions au risque associées au financement des PME avant toute décision d'octroi de crédit.

Les institutions financières exigent aussi des collatéraux. Pour Scialom (2007), ce sont des garanties que les emprunteurs offrent au prêteur lors d'une opération de prêt (cautions, hypothèques, apports personnels, gages, titres, etc.), lesquelles garanties reviennent au prêteur afin de réduire ses pertes en cas de défaut de remboursement. Elle explique par ailleurs que les banques, en observant le contrat de dette choisi par le client, peuvent en inférer son niveau du risque. Ainsi, les institutions financières dont la mission ne consiste pas à prendre des risques, n'octroient des fonds qu'à la condition d'observer une capacité de remboursement élevée chez les emprunteurs. A en croire Hong et al. (2009), c'est d'ailleurs la première préoccupation des prêteurs, alors que les risques des entreprises peuvent augmenter les probabilités de défaut de paiement.

S'agissant du risque, les outils de prise en compte du risque associé à un investissement, un projet, une entreprise où dans une décision de financement sont divers.

Les méthodes traditionnelles d'analyse de risque se fondent sur le principe de la valeur actuelle nette qui mesure la valeur engendrée par l'investissement, le taux de rentabilité interne, et le délai de récupération (pay-back period ratio). Les théories enseignent que les flux à prendre en compte sont les flux de trésorerie disponibles, c'est-à-dire :

Excédent brut d'exploitation de l'investissement

- Impôt théorique sur les sociétés, calculé sur le résultat d'exploitation de l'investissement

- Variation du besoin en fonds de roulement de l'investissement

- Investissements nets des désinvestissements éventuels

= Flux de trésorerie disponible.

Pour De Coussergues (2007), l'étude de risque de crédit des entreprises a été longtemps considérée comme une fonction noble dans la banque, fonction qui permet au banquier de faire la preuve de son sens des affaires, de son flair et cela selon une approche traditionnelle complétée par des méthodes de crédits scoring.

Les méthodes d'évaluation en capital-investissement ne s'écartent pas trop de celle de la finance traditionnelle, mais l'accès à l'information parfaite et pertinente demeure un

problème. Cela s'explique pour Debrierres (1998), par l'insuffisance évidente des informations financières et comptables des entreprises nouvellement créées et se caractérisent aussi par des cash-flows futurs aléatoires et en croissance ainsi que par une politique de rétention des bénéfices. Desbrierres (1998) ajoute que dans un tel contexte, l'utilisation des données historiques recourant à une analyse prévisionnelle est problématique.

En outre, la faible séparation des décisions d'investissement et de financement rend théoriquement inapplicable le critère de VAN.

Quant au processus du capital-investissement, Hisrich et Jankowicz (1990) distinguent 5 étapes : l'identification des projets, le filtrage initial, la sélection finale, l'évaluation et les dues diligences.

Les troisième et quatrième aspects abordent respectivement l'efficacité microéconomique et macroéconomique des financements accordés aux entreprises en particulier aux PME.

Que vise essentiellement une institution financière dans sa décision de

financement d'une PME? Quelles sont les attentes d'une PME qui demande du financement?

Les réponses théoriques à ces questions nous éclairent sur le résultat espéré de chaque agent (PME, établissements de crédit) suite à une décision de financement des PME.

La théorie du producteur nous enseigne que tout producteur vise la maximisation de son profit sous contrainte de la minimisation des coûts. Il en est de même pour l'offreur de financement. Ainsi, toute institution financière qui offre de financement aux PME s'attend à mettre en place le plus grand nombre de crédits possibles et ce à très moindres coûts. Selon LANHA (2003), il existe un certain volume nécessaire de prêts pour amortir les coûts fixes unitaires qu'impose la technologie d'une institution financière. Il s'agit des frais de dossiers, des commissions non proportionnelles au montant du crédit et divers ; ces frais, n'incitant pas à faire de petits prêts, servent à supporter la qualité des locaux, les supports papiers, le salaire moyen du personnel, le coût du SIG et divers.

L'IF dans sa décision d'offre de financement doit veiller alors à sa survie, c'est-à-dire accorder des crédits pouvant lui permettre de se donner des moyens suffisants de fonctionnement, bref de viabilité.

Les attentes des capital-investisseurs dépendent de leur structure de propriété. La théorie stipule que les investisseurs indépendants maximisent leur rentabilité pour un niveau de risque accepté. Cependant, selon Desbrières (1998), la « CI filiale d'une banque espèrera

via son investissement dans une firme, que celle-ci recourra davantage à ses produits et services, notamment en matière de gestion des risques de taux d'intérêt, de change, ou lors de leur transmission future de l'entreprise».

Quels sont les fondements macroéconomiques du financement des PME ?

A cette question, Paul Collier (2009) montre que ce sont les petites entreprises ayant un réel potentiel de croissance qui sont susceptibles d'avoir l'impact le plus significatif sur l'économie.

La théorie néolibérale postule que le secteur financier affecte le secteur réel par le canal de l'investissement d'une part et celui de la productivité d'autre part, grâce notamment à une meilleure allocation du capital.

B- Les tentatives de validation empirique

Cette partie, comme son intitulé l'indique, fait la recension des tentatives de validation empirique des diverses réflexions théoriques en matière de décisions de financement des entreprises en particulier des petites et moyennes entreprises. Les travaux empiriques explorés dans cette étude répondent essentiellement à trois questions liées à notre problématique : quels sont les déterminants des décisions de financement des PME ? quels sont les effets des décisions de financement sur les IF ? quelle est l'efficacité microéconomique des décisions de financement des PME ?

Récapitulatif des notions empiriques relatives aux déterminants des

décisions de financement des PME

Notons qu'il y a une multitude de publications empiriques qui abordent cet aspect. Hong et al. (2009) ont mené une étude empirique portant sur les déterminants de l'accès au financement bancaire des PME dans un pays en transition (le Vietnam). Les données utilisées pour les fins de leur recherche ont été recueillies dans le cadre des enquêtes effectuées en 2002 et en 2005 par l'ISTAS et l'IGEN du Vietnam. Avec un échantillon de taille 1391 PME, les questionnaires pour ces enquêtes touchent les aspects suivants de l'entreprise : caractéristiques générales de l'entreprise, leur historique, les caractéristiques de l'entrepreneur, le système de production, les ventes, la gestion des coûts, les ressources humaines, l'actif et les dettes. La méthode d'analyse a consisté à comparer les facteurs de risque caractérisant les PME vietnamiennes ayant obtenu du financement à celles n'en ayant pas obtenu. Les tests de variance (variables continues) et de chi-square (variables discrètes) et un modèle de régression logistique ont été utilisés afin d'identifier les variables susceptibles

d'expliquer l'obtention de financement par une PME vietnamienne. L'hypothèse de base a été le modèle théorique suivant :

Probabilité d'obtention de financement = f (risque d'asymétrie d'information, risque de remboursement, risque global, risque opérationnel, risque lié à l'emprunteur, risque pays).

Le résultat de leur étude indique que la majorité des variables théoriques de risque permettent de distinguer les PME ayant obtenu du financement des autres.

Au Bénin, Igue et Quenum (2004) ont élaboré une fonction d'offre de crédit au secteur primaire. Dans leur analyse microéconomique, la variable dépendante retenue était le montant de crédit accordé aux activités du secteur primaire par l'institution financière ; taux d'intérêt débiteur, le niveau des dépôts totaux disponibles, l'apport financier personnel exigé ou garantie exigée exprimée en pourcentage du montant du crédit demandé, l'indicateur de crédibilité des demandes de crédits (rapport du montant accordé sur montant total demandé), la profitabilité des institutions (rapport bénéfice net sur fonds propres), la durée des crédits, l'accessibilité de l'institution financière. Ayant utilisé un échantillon de 50 sur 65 agences de crédit des trois départements du sud Bénin, les résultats de l'estimation de la régression de leur modèle indiquent que les variables comme les dépôts disponibles, le taux d'intérêt débiteur, l'apport financier exigé des débiteurs, la crédibilité des demandes de crédit et l'accessibilité des institutions financières influencent l'offre du crédit.

Par ailleurs, selon le rapport de l'observatoire européen des PME (2003), le bilan et le compte de résultat sont les documents les plus demandés par les institutions financières. La même étude remarque que l'information fournie par une PME est incomplète, notamment en ce qui concerne les informations stratégiques et informelles (relation des PME avec leurs partenaires, les autres créanciers, les compétences de l'entrepreneur, etc.), vu la petitesse et le peu de notoriété de la plupart des PME.

En 1991, l'enquête de wynant et Hatch auprès de 1539 dossiers de crédits révèle que 95% des rapports financiers ne sont pas vérifiés. Alors que la qualité des documents présentés revêt une grande importance pour les institutions financières, laquelle envergure est confirmée par 92% des banquiers interrogés au cours de l'étude portant évaluation des défis et difficultés rencontrées par les IF dans leur relation d'affaires avec des PME, menée en 2003 par Fasano et Gfeller. La dite étude précise que les financiers confirment leur importance avec un score de 4,1/5 pour l'information passée, 4,3/5 pour l'information future pendant que la qualité de ce qui est présenté par les chefs d'entreprise tombe à 2,8/5 pour l'information future.

Peria (2009), s'appuyant sur les données d'une enquête réalisée en 2007-2008 auprès de 16 banques dans 8 pays africains et 64 banques actives dans 30 pays en développement hors d'Afrique , souligne que les banques acceptent en moyenne 81,4% des demandes de prêts de PME dans les pays en développement non africains contre seulement 68,7% en Afrique. Pour expliquer cette réticence, la même étude nous révèle les principaux motifs et obstacles de l'engagement des banques sur les PME, par groupe de pays : 60% des banques africaines misent sur la rentabilité attendue sur le segment PME, 60% des banques africaines perçoivent les facteurs macroéconomiques comme obstacles,15% perçoivent la réglementation, l'environnement juridique, les facteurs spécifiques aux banques, la nature des technologies, l'insuffisance de demande adéquate comme obstacles.

L'enquête Investment Climate Assessment (ICA) effectuée dans les pays tels que le Cameroun, le Kenya, le Mali, l'Ouganda, le Rwanda, le Sénégal et la Tanzanie confirme que les établissements de crédit exigent des garanties constituées essentiellement de biens immobiliers et dans une moindre mesure, d'actifs personnels du propriétaire, de machines et équipements et d'effets de commerce.

La présence d'un collatéral apparaît donc souvent comme une condition nécessaire à l'octroi d'un prêt aux PME (Africapractice, 2005).


· Effets des décisions de financement sur les IF

Peria (2009) révèle que la PNP (Proportion des Prêts non Performants) atteint 14,5% pour les petites entreprises en Afrique, contre 5,5% dans les autres économies en développement ; et 6,8%, contre 5,1% pour les moyennes entreprises.

Selon les publications du FMI en 2006, la complexité de l'enregistrement des sûretés et des procédures de recouvrement ainsi que la faiblesse des systèmes judiciaires et l'incertitude sur l'issue des procédures de recouvrement font que la prise de garantie apparaît ne pas être un bon moyen pour atténuer le risque.

La décision de financement des PME est aussi fonction de temps ; un calcul effectué par Julien Lefilleur (chargé d'affaires à Proparco), à partir des données de la banque mondiale (2008), montre que le nombre de jours pour traiter une candidature de prêt d'une PME en ASS est de 12,04.

Efficacité microéconomique pour l'entreprise

Peria (2009) montre que les frais appliqués aux prêts accordés aux PME sont plus élevés en Afrique, soit 1,97% du prêt accordé pour les petites entreprises et 1,79% pour les

entreprises de taille moyenne. Les taux d'intérêt sont de l'ordre de 15,6% pour les meilleures clientes.

Le rapport sur la compétitivité en Afrique (2007) de la Banque Africaine de Développement indique un lien entre l'accès au financement et la productivité des PME d'Afrique.

En termes d'efficacité vis-à-vis des PME, HOPPENOT (2009) nous informe qu'un an après le premier financement que sa société a accordé à une PME nigérienne, le chiffre d'affaire de l'entreprise financée a connu une augmentation de 40%, trois ans plus tard l'entreprise qui emploie une dizaine de personnes apparaît rentable et durable.

Paragraphe 2 : Objectifs, hypothèses, Méthodologie

Le présent paragraphe présente les objectifs et hypothèses de notre étude.

A- Objectifs

L'objectif général de la présente étude est de faire une analyse économique des décisions d'octroi de financement aux PME béninoises.

Il s'agira spécifiquement :

- d'identifier les déterminants de la décision d'octroi de crédit aux PME béninoises ;

- d'analyser la relation entre les financements accordés aux PMEB et les indicateurs de développement de la PME ;

- d'étudier la relation entre les financements accordés aux PME béninoises avec les indicateurs de viabilité financière de l'établissement de crédit.

B- Hypothèses

Par rapport aux objectifs ci-dessus énumérés et tenant compte des travaux antérieurs abordés dans la revue littéraire, nous avons émis trois hypothèses à savoir :

Hypothèse N°1:

L'analyse des facteurs de risque détermine la décision d'octroi de financement aux PME béninoises.

Hypothèse N°2:

Les financements accordés aux PMEB ont un effet positif sur les indicateurs de développement des PME.

Hypothèse N°3:

Les financements accordés aux PMEB et les indicateurs de viabilité financière des établissements de crédits sont positivement corrélés.

C- Méthodologie

Méthodologie pour vérifier H1

Les données utilisées pour les fins de la présente recherche ont été recueillies dans 100 dossiers de crédits PME. Le mode d'échantillonnage a été aléatoire. En effet nous avons eu recours au progiciel utilisé dans les établissements de crédits afin de faire un tirage aléatoire de 100 clients ayant demandé de financement. La fonction de choix aléatoire utilisée est celle qu'utilisent souvent les services audits des établissements de crédits. C'est une fonction qui tiendrait compte d'une certaine représentativité et d'une marge d'erreur de 5% pour des échantillons de taille minimale 96 au sens de SWARTZ.

Afin de nous faire une idée réelle des variables susceptibles d'expliquer l'octroi de crédit à une PME béninoise, nous avons eu recours au modèle de régression logistique binaire. Il s'agit d'une technique de modélisation qui, dans sa version la plus répandue, vise à prédire et expliquer, les valeurs d'une variable catégorielle binaire Y (Variable à prédire, variable à expliquer) à partir d'une collection de variables X continues ou binaires (Variables prédictives, variables explicatives).

La variable dépendante retenue dans notre cas est la décision de financement notée Y

avec : Y=

 

Les variables explicatives sont les variables de risque mises en exergue dans le modèle théorique et testé sur les PME vietnamiennes dans une étude sus-présentée (Voir définition et mesure des variables explicatives en annexe 1) :

Probabilité d'obtention de financement = f (risque d'asymétrie d'information, risque de remboursement, risque global, risque, opérationnel, risque lié à l'emprunteur, risque pays).

Mais cette analyse est précédée par des tests statistiques de khi-2 (variables catégorielles) et des tests de comparaison de moyenne (variables continues) afin d'analyser

les facteurs de risque qui distinguent les PME ayant obtenu du financement de celles n'en ayant pas obtenu.

Toutes les analyses ont été effectuées sur le logiciel SPSS 18. (Trouver en annexe 7, le cadre de base du choix du modèle de régression logistique)

ü Méthodologie utilisée pour vérifier H2

L'hypothèse H2 stipule qu'il existe une relation positive entre les crédits accordés aux PMEB et les indicateurs de développement des PME. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons toujours utilisé les 100 dossiers de crédit précédemment cités. Mais cette fois-ci, c'est plutôt d'autres informations qui nous intéressent. Dans chaque dossier, nous allons associer le montant financé il y a un an (MFIN), aux chiffres d'affaire mensuel constaté un an après financement(CAMF), Fonds de Commerce (FDC), Rentabilité mensuelle après financement (RMF) et leurs taux de croissance respectifs (Cca, Cfdc, Crent).

Le test de corrélation et l'analyse de régression simple ont été effectués pour vérifier cette hypothèse. Mais ayant utilisé une seule variable exogène et six (6) variables endogènes, il a été effectué aussi une analyse multivariée qui est la mieux indiquée dans ce cas2.

Ces analyses nous ont permis de mesurer l'effet des financements accordés aux PMEB sur les indicateurs de développement de la PME retenus.

Le logiciel précédemment utilisé (SPSS Version 18) ayant les fonctionnalités nécessaires pour effectuer ces analyses économétriques a été une fois encore utilisée pour H2 de même que H3.

ü Méthodologie utilisée pour vérifier H3

Afin de vérifier le signe de la relation entre les financements accordés par les établissements de crédits et leurs indicateurs de viabilité financière. Nous avons mené une analyse de corrélation bivariée. Par défaut des informations sur les financements accordés, nous avons utilisé l'encours de crédit publié dans les rapports d'activité de ces institutions.

Quant aux indicateurs de viabilité financière, deux ont été retenus pour notre étude. Il s'agit du RBE (Résultat Brut d'Exploitation) qui mesure la maîtrise des charges de l'exploitation et le RN (Résultat Net) qui mesure la maîtrise des impayés et toute la rentabilité (Wonnou, 2002).

2 Manuel de procédures SPSS : rappel théorique, procédure et interprétation, http://pages.usherbrooke.ca/spss15/pages/statistiques-inferentielles/ du 11 / 12/11

CHAPITRE DEUXIEME : ANALYSE DES DONNEES

Dans ce chapitre, il a été question d'analyser les informations collectées. Nous avons procédé d'abord à une analyse quantitative des données secondaires pour la validation de nos hypothèses mais cette analyse sera étayée par celle qualitative de contenu3 afin d'aller au- delà des résultats de l'analyse quantitative et de mieux aborder la discussion des résultats.

SECTION 1: Analyse quantitative

Dans cette section, nous avons effectué les analyses nécessaires à la vérification de nos hypothèses, conformément à la méthodologie annoncée plus haut. La section comporte donc trois paragraphes dont un par hypothèse.

Paragraphe 1 : Les déterminants de la décision de financement des PMEB

(H1)

En nous basant sur les facteurs de risque présentés dans le modèle théorique, nous avons effectué tout d'abord des tests statistiques pour identifier les différences entre les deux groupes de PMEB, soit celles ayant obtenu du financement et celles n'en ayant pas obtenu. Les résultats des tests sont présentés dans le tableau N°1.

Ce tableau nous renseigne qu'en ce qui concerne le risque d'asymétrie d'information, qu'il y a une forte relation entre l'obtention de financement et la détention de livres comptables (valeur de phi 0,69 sur une valeur maximale de 1).

Quant au risque de remboursement, toutes les variables sont significatives, sauf que les probabilités de signification associées aux valeurs de garantie et au taux de rendement sont sensiblement supérieures au seuil critique de décision (alpha=0,05).

Ne détenant pas d'information plus précise, nous avons utilisé la valeur des biens, objets de garantie pour mesurer la capacité des PMEB à fournir des garanties. La moyenne de la valeur des garanties proposées par celles qui obtiennent du financement est supérieure à celle des PMEB qui n'en obtiennent pas.

3 La méthode d'analyse de contenu utilisée a été exposée par Philippe WANLIN, dans « L'analyse de contenu comme une méthode d'analyse qualitative d'entretien : une comparaison entre les traitements manuels et l'utilisation des logiciels », publié en 2007.

A propos des ratios financiers, nous constatons que les taux moyens de rentabilité et de liquidité chez les PMEB financées sont supérieurs à ceux des autres. Par contre, le taux moyen d'endettement chez les PMEB financées est moindre que celui des autres.

Quant au risque global, nous remarquons que les tests statistiques sont très significatifs pour la variable « croissance des chiffres d'affaires», les PMEB financées sont celles qui indiquent une forte croissance.

S'agissant du risque opérationnel et technologique, il n'y a pas de différence significative entre les PMEB financées et celles non financées (probabilité de sig.>0,05). Pourquoi un tel résultat ? (confère chapitre portant discussion des résultats).

Cependant, des différences existent au niveau du risque commercial. Les résultats montrent d'abord que la proportion des PMEB qui n'ont `'pas de concurrence» et qui accèdent au financement est plus forte que celle des autres catégories. Ensuite, nous remarquons que le secteur tertiaire est plus financé que le secteur secondaire et ce dernier est plus financé que le secteur primaire. De même, les résultats liés à l'`'exportation» sont non significatifs.

Nous notons également que les PME qui lancent de nouveaux produits accèdent difficilement au financement que les autres.

En ce qui a trait aux risques liés à l'entrepreneur seul `'l'expérience en affaires» est un facteur très significatif. Les PMEB davantage financées sont celles dirigées par un entrepreneur qui en possède (expérience en affaire).

Au nombre des facteurs du risque pays, seuls les facteurs `'Localisation PME» et «Situation du secteur d'activité» sont significatifs. Les PME béninoises financées sont davantage localisées en milieu urbain et exercent dans des secteurs d'activités en expansion.

Comme ces tests bivariés ne permettent pas de tenir compte simultanément des différentes variables qui ont un impact sur la possibilité d'obtention de financement des PME, il s'est avéré nécessaire de procéder à une analyse de régression logistique binaire. Les résultats significatifs du modèle de régression se présentent dans le tableau N°2.

Selon ces résultats, la valeur du ratio de vraisemblance de 68,582 est plus grande que celle critique de khi-2 au seuil a=0,00; ce qui signifie que l'hypothèse nulle (tous les coefficients sont égaux à 0) est rejetée, le modèle étant significatif au seuil de 0,000.

Tableau 1 : Comparaison des facteurs de risques des PMEB selon l'obtention ou non de financement

Variables de Risques

Décision de
financement

Khi-2 de Pearson

Rapport de

vrais- semblance

Phi

V de Cramer

Rejet

Accord

Risque d'asymétrie d'information

 
 
 
 
 
 

Livres comptables Aucun

86,7

13,3

47,551

53,637

0,69

0,69

Livres non vérifiés

20,4

79,6

2(ddl)

2(ddl)

 
 

Livres verifiés

0

100

(0,000)

(0,000)

(0,000)

(0,000)

Risque de remboursement

 
 
 
 
 
 

Rembourser les dettes Aucune dette

25

75

52,206

56,746

0,716

0,716

dans le passé Remb. A l'ech.

4,9

95,1

2(ddl)

2(ddl)

 
 

Avec retard

82,9

17,1

(0,000)

(0,000)

(0,000)

(0,000)

Garantie: Valeur de la garantie (M de FCFA)

3,64

20,71

(0,051)

 

Ratios financiers Dette Totale/Actif Total

48,16

6,58

(0,011)

Actif liquide/Actif Total

4,65

17,28

(0,001)

Profit/Actif Total

1,81

14,05

(0,093)

Risque global

 
 
 
 
 
 

Taille 1 à 9 employés

38,3

61,7

1,132

1,27

0,106

0,106

10 à 49 employés

16,7

83,3

1(ddl)

1(ddl)

 
 
 
 
 

(0,287)

(0,260)

(0,287)

(0,287)

Croissance chiffres d'affaires

1,55

9,09

(0,007)

Risque opérationnel et technologique

 
 
 
 
 
 

Formation continue des employés OUI

36,4

63,6

0,034

0,034

-0,018

0,018

NON

38,2

61,8

1(ddl)

1(ddl)

 
 
 
 
 

(0,854)

(0,854)

(0,854)

(0,854)

Application d'un OUI

41,3

58,7

 
 

0,115

0,115

Nouveau processus de vente, NON

29,7

70,3

 
 
 
 

Ou technologie

 
 
 
 

(0,248)

(0,248)

Risque commercial

 
 
 
 
 
 

Niveau de concurrence Aucune

100

0

47,752

58,131

0,691

0,691

Faible

0

100

3(ddl)

3(ddl)

 
 

Modérée

23,9

76,1

(0,000)

(0,000)

(0,000)

(0,000)

Forte

100

0

 
 
 
 

Nouveaux produits OUI

50

50

11,829

12,693

0,344

0,344

NON

15,8

84,2

1(ddl)

1(ddl)

 
 

Secteur d'activité Primaire

Secondaire Tertiaire Exportation Non

76,5 45,5 26,4 36,8

23,5 54,5 73,6 63,2

(0,001) 15,177 2(ddl) (0,001) 0,020

(0,000) 14,982 2(ddl) (0,001) 0,020

(0,001)

0,390

(0,001)

-0,014

(0,001)

0,390

(0,001)

0,014

Oui

40

60

1(ddl)

1(ddl)

 
 
 
 
 

(0,887)

(0,887)

(0,887)

(0,887)

Risques liés aux entrepreneurs

 
 
 
 
 
 

Niveau d'instruction Non instruit

42,2

57,8

1,246

1,245

0,112

0,112

Primaire

30

70

3(ddl)

3(ddl)

 
 

Secondaire

32,6

67,4

 
 
 
 

Supérieur

50

50

(0,742)

(0,742)

(0,742)

(0,742)

Expérience en affaires Aucune

69,2

30,8

60,010

68,582

0,775

0,775

Oui

5,3

94,7

2(ddl)

2(ddl)

 
 

Imprécise

94,1

5,9

(0,000)

(0,000)

(0,000)

(0,000)

Sexe Femme

34,9

65,1

0,316

0,314

-0,056

0,056

Homme

40,5

59,5

1(ddl)

1(ddl)

 
 
 
 
 

(0,574)

(0,575)

(0,574)

(0,574)

Risque pays

 
 
 
 
 
 

Localisation PME Périurbaine

64,4

35,6

26,530

27,913

0,515

0,515

Urbaine

14,8

85,2

2(ddl)

2(ddl)

 
 

Rurale

0

100

(0,000)

(0,000)

(0,000)

(0,000)

Situation du secteur d'activité En crise

90

10

51,646

54,870

0,719

0,719

En expansion

14,3

85,7

1(ddl)

1(ddl)

 
 
 
 
 

(0,000)

(0,000)

(0,000)

(0,000)

Règlementation Favorable

28,9

71,71

1,705

1,733

-0,131

0,131

Défavorable

41,9

58,1

1(ddl)

1(ddl)

 
 
 
 
 

(0,192)

(0,188)

(0,192)

(0,192)

Les valeurs en gras et entre parenthèse indiquent la signification de l'information Source : D'après les résultats des tests de Khi-2, comparaison des moyennes (SPSS 18)

La valeur du R2 Cox and Snell explique une variation en termes de probabilité de l'occurrence du financement des PMEB. Dans les sciences sociales, cette valeur de 0,24 est considérée acceptable. Sa valeur dans ce modèle (0,496) est donc bonne. De plus, son indicateur normalisé (R2 Nagelkerke : 0,678) confirme la qualité du modèle de prédire les occurrences d'obtention de financement par les PMEB.

4 « Pratique de la régression logistique, Ricco Rakotomalala, Version 2.0 »

Le test de Hosmer and Lemeshow non significatif montre que la distribution des valeurs observées est la même que celle des valeurs prédites. Le modèle est donc applicable. En effet, ce modèle peut classer correctement 88% des PMEB dans leur catégorie (obtention de financement ou non).

Ces résultats établissent que la disponibilité et la qualité des livres comptables, la valeur des biens objets de garantie, l'historique de remboursement, le secteur d'activité, l'expérience en affaires, la localisation de la PME, la croissance des ventes influencent positivement et significativement l'occurrence d'obtention de financement des PMEB. La valeur du coefficient d'élasticité partielle (EXP(B)) des variables explicatives révèlent leur niveau d'impact sur l'occurrence d'obtention de financement des PME. Par exemple, l'occurrence d'obtention de financement des PME qui présentent de livres comptables augmente de 48,5% par rapport à celles qui n'en présentent pas ; de même, elle augmente de 71,1% pour celle dont l'entrepreneur est expérimenté en affaires par rapport à celle dont l'entrepreneur n'a aucune expérience en affaires.

Tableau N°2: Variables significatives du modèle de régression logistique relatif aux facteurs explicatifs de l'obtention de financement par une PMEB

Variables indépendantes

Coefficients

Sig.

Elasticité partielle des

variables (EXP(B))

Constante

 

-2,773

,007

---

Livres comptables

Aucun

Non vérifiés Vérifiés

---

1,045
1,926

,050
,002

---

0,485

---

Historique de

remboursement

Aucun crédit Rembourse bien Rembourse avec retard

---

2,780

-1,436

---

0,000

0,031

---

0,599

---

Valeur Garantie

0,000

,000

0,000

Croissance CA

0,633

,005

0,036

Secteur d'activité

Primaire Secondaire Tertiaire

0,980
0,881
1,999

0,120
0,010
0,000

---

0,081

---

Expérience en

affaires

Oui Non

1,962

0,000

0,711 ---

Localisation PME

Rurale
Urbaine

Périurbaine

---

0,733

---

0,012

0,000

Variable dépendante : Décision de financement (Accord ou rejet)

Nombre d'observations:100, Khi-2:68,582 (sig. ,000) ; Cox and snell R2 :0,496 ; R2 de Nagelkerke:0,678 Test Hosmer and

Lemeshow:0,501 (Sig.1,000), Pouvoir de prédictions correctes: 88%

Source : D'après résultats significatifs de l'analyse de régression logistique (SPSS18)

En résumé, les tests bivariés et l'analyse de régression confirment que la décision de financement des PMEB est fonction des facteurs de risques associés aux PME. D'où l'hypothèse H1 est confirmée.

Pour les variables non significatives, et les résultats qui semblent paradoxaux à la théorie, l'analyse qualitative des informations issues des entretiens et la discussion des résultats nous en diront plus.

Paragraphe 2 : Analyse quantitative de l'effet des financements reçus sur l'indicateur de développement de la PME.

Le montant du financement reçu par les PME (Mfin) est positivement et significativement (au niveau de 0,01) corrélée avec le chiffre d'affaire mensuel, la rentabilité mensuelle, le fonds de commerce, les taux de croissance du chiffre d'affaire et du fonds de commerce constatés un an après le financement. (Tableau N°3)

Tableau N°3 : Corrélations entre MFIN et les indicateurs de développement de la PME

 

Mfin

C MF

RMF

FDC

tCA

Trent

tFDC

MFIN Corrélations

de Pearson

Sig. (bilatérale)

N

1

100

,638** 0,000 100

,710** 0,000 100

,539** 0,000 100

,321** 0,001 100

,135 0,180 100

,551** 0,000 100

**. La corrélation est significative au niveau 0.01 (bilatéral) Source : Résultat analyse de corrélation bivariée, SPSS18

Analyse de régression linéaire simple

La variable indépendante retenue, c'est MFIN (Montant de financement). Les variables dépendantes retenues sont (avec une variable dépendante par modèle): CAMF (Chiffre d'affaire mensuel après financement), RMF (Rentabilité mensuelle après financement), FDC (Fonds de commerce), Cca (Croissance du chiffre d'affaire), Crent (Croissance de la rentabilité), Cfdc (Croissance FDC).

Les résultats récapitulatifs de ces analyses sont dans le tableau 4.

Les valeurs de la statistique exacte de Fisher (D) obtenues pour ces modèles sont significatives ( sauf le modèle 5), ce qui signifie que l'on a moins de 0,1% de probabilité de commettre une erreur en affirmant que les dits modèles (sauf le modèle 5) peuvent mieux prédire les variables dépendantes associées. Les valeurs R associées aux modèles indiquent que seuls les modèles 1,2,3 et 6 sont biens ajustés (R>0,5 ).

Les valeurs R2 nous informent que le montant du financement obtenu il y a un an explique 40,7% (Respectivement 50,3%, 29% et 30,4%) de la variation du chiffre d'affaire mensuel après financement (Respectivement variation du RMF, FDC, Cfdc).

Concernant le test de Durbin Watson, il n'y a pas de signification associée, SPSS affiche seulement la valeur de cette statistique. Rappelons que plus la valeur de cette statistique est proche de 2, moins il y a de problèmes au niveau de l'indépendance des erreurs. Avec les valeurs associées à nos modèles, nous pouvons dire que nous respectons cette prémisse.

Le signe des coefficients A indique le sens de la relation entre «le montant de financement il y a un an» et chacune des variables dépendantes de nos modèles significatifs (1, 2,3 et 6). Ces signes révèlent une relation positive entre le montant de financement et chacune des variables dépendantes des modèles explicatifs (1, 2,3 et 6) CAMF, RMF,FDC,Cfdc.

Quant au poids de ces relations, l'on constate que plus la valeur de t est élevée, plus celle de la probabilité de signification est petite (0 ,000), les modèles significatifs retenus ont donc un fort pouvoir prédicteur.

Aucun problème de multicolinéarité ne se pose car nous avons une seule variable indépendante et la valeur VIF ou la tolérance est égale à 1 (la valeur normale recherchée pour cette prémisse).

Par ailleurs, compte tenu des valeurs (faible) de R2 associées aux modèles, nous avons mené également une analyse multivariée, laquelle analyse est souvent utilisée quand on veut estimer un modèle linéaire général à plusieurs variables endogènes.

Quant à l'analyse multivariée effectuée, elle confirme également les résultats des modèles de régression linéaire ci-dessus présentés. En effet les statistiques exactes (D) issues des tests d'égalité des variances des erreurs de Levene sont significatives pour toutes les variables dépendantes sauf la Crent (Croissance de rentabilité). De même tous les tests multivariés sont significatifs. Le résultat des tests des effets inter-sujets nous révèle que le modèle multivarié est très explicatif pour les variables dépendantes CAMF, RMF, FDC et Cfdc. Les tableaux présentant les résultats de l'analyse multivariée sont annexés (ANNEXE4)

Tableau N°4 : Modèles de régression linéaire simple

Modèles

1

2

3

4

5

6

Variable dépendante

CAMF

RMF

FDC

Cca

Crent

Cfdc

R

0,638

0,71

0,539

0,321

0,135

0,551

R-deux

0,407

0,503

0,290

0,103

0,018

0,304

R-deux Ajusté

0,401

0,498

0,283

0,094

0,008

0,297

Durbin Watson

1,825

1,926

1,527

1,99

2,03

2,08

Anova Regression

SDC

4,227E16

7,399E14

1,349E16

2,320

5,683

6,134

Ddl

1

1

1

1

1

1

MDC

4,227E16

7,399E14

1,349E16

2,320

5,683

6,134

D

67,189

99,380

40,050

11,287

1,821

42,765

Sig

0,000

0,000

0,000

0,001

0,180

0,000

Anova
Résidu

SDC

6,166E16

7,296E14

3,301E16

20,143

305,895

14,057

Ddl

98

98

98

98

98

98

MDC

6,292E14

7,445E12

3,368E14

0,206

3,121

0,143

Anova Total

SDC

1,039E17

1,469E15

4,649E16

22,463

311,578

20,192

Ddl

99

99

99

99

99

99

Coefficients

A

2,088

(2933146,323)

0,276

(163672,041)

1,180

(9853242,98 0)

1,547E-8

(0,099)

2,421E-8

(0,427)

2,515E-8

(0,048)

B

0,638

0,71

0,539

0,321

1,135

0,551

T

8,197

9,969

6,328

3,360

1,349

6,539

Sig

0,000

0,000

0,000

0,001

0,180

0,000

VIF

1,000

1,000

1,000

1,000

1,000

1,000

SDC : Somme des carrés, ddl : degré de liberté, MDC : Moyenne des carrés, D : la statistique exacte de Fischer, sig : probabilité de signification

Source: D'après résultats des modèles de régression linéaire (SPSS18)

Ces résultats confirment que le volume des financements accordés aux PME/PMI béninoises influent positivement sur leurs chiffres d'affaire, niveau de rentabilité, niveau du FDC, niveau de croissance du FDC. D'où l'hypothèse 2 est confirmée. Cependant, des clarifications seront faites dans la discussion sur l'influence non significative des financements accordés aux PMEB sur la croissance de leur rentabilité.

Paragraphe 3 : Analyse de corrélation entre les financements accordés par les établissements de crédits et leurs indicateurs de viabilité financière

Tableau 5 : Corrélations entre encours, RBE et RN

 

Encours

RBE

RN

Encours Corrélation de Pearson

1

,862**

,893**

Sig. (bilatérale)

 

,000

,000

N

12

12

12

RBE Corrélation de Pearson

,862**

1

,980**

Sig. (bilatérale)

,000

 

,000

N

12

12

12

RN Corrélation de Pearson

,893**

,980**

1

Sig. (bilatérale)

,000

,000

 

N

12

12

12

**. La corrélation est significative au niveau 0.01 (bilatéral). Source : D'après résultat analyse de corrélation (SPSS18)

Ces résultats confirment qu'il y a une très forte corrélation positive entre l'encours, RBE et RN. Ainsi l'on peut soutenir au seuil de 1% que les financements accordés par les établissements de crédits aux PMEB évoluent dans le même sens que les indicateurs de viabilité financière. Ce serait une preuve que les établissements de crédits essaient de prendre une décision de financement favorable à leur survie. Il s'ensuit que l'hypothèse 3 est confirmée.

Section 2: Analyse qualitative (Analyse de contenu)

Cette section expose l'analyse de contenu des informations issues de l'enquête qualitative que nous avons menée auprès de quelques acteurs du financement des PME. Seules les idées dominantes ont été traitées et ce avec la méthode manuelle d'analyse de contenu. Cela nous permettra d'aller au-delà de ce que disent les chiffres et de mieux aborder la discussion des résultats.

Paragraphe1 : Analyse qualitative des déterminants de la décision d'accord de financement aux PME

L'analyse de contenu des entretiens, des réponses aux questionnaires nous confirment une fois encore que la décision d'octroi de crédit dépend de l'analyse de divers risques. La figure N°1 indique que le processus d'octroi de crédit aux PME en microfinance et chez les banques ne diffère pas trop de celle recommandée par la finance traditionnelle. Conscients de la concurrence régnant sur leurs marchés, les agents de crédit sont très attentifs aux demandes des PME. Mais, il ne faut pas chercher seulement la plus grosse part du marché, il faut mettre en place des crédits plus rentables et moins risqués. Satisfaire ce dilemme5 conduit les analystes de crédit à procéder à trois niveaux d'analyse.

La première consiste à évaluer la capacité de remboursement de la PME. Ce ratio de décision est très important dans la décision de financement des PME : une PME qui a une bonne capacité de remboursement a une forte probabilité d'obtention de financement (Figure N°2). Mais, pour calculer ce ratio, la banque exige de la PME la production des informations comptables et financières ; alors que pour les IMFs ce n'est pas obligatoire (les analystes de crédits en microfinance reçoivent des formations spécifiques afin de produire eux-mêmes ces informations après entretien avec la cliente et la visite du lieu d'activité). Dans tous les cas, l'importance de l'information financière et comptable dans la décision de financement se confirme.

Le deuxième niveau d'analyse porte sur le risque client où l'analyste apprécie la moralité, la stabilité (mobilité), la compétence et l'expérience en affaires du client ; sur l'analyse du marché où sont examinés l'implantation de la PME, la conjoncture, la clientèle, la maîtrise du circuit d'approvisionnement et d'éventuel commentaire sur l'environnement PESTEL6 de l'entreprise. Si l'appréciation d'ensemble issue de cette analyse est bonne, c'est la chance de la PME d'obtenir du crédit qui s'augmente ainsi.

Le troisième niveau s'intéresse à comment récupérer les dettes si les anticipations faites aux deux premiers niveaux ne sont pas effectives. Les banques et les IMF exigent alors

5 Un dilemme parce que les projets les plus risqués semblent les plus rentables.

6 L'économie d'entreprise nous renseigne qu'une bonne description de l'environnement de l'entreprise se fait par la méthode PESTEL (Politique, Economique, Social, Technologique, Ecologique et Légal)

des garanties (hypothèques, apport personnel, gage, nantissement, les garanties institutionnelles...). Ce qui les intéresse, c'est la valeur de la garantie et sa facilité à être réalisée en cas de non remboursement de la PME. La garantie vient alors en dernier ressort (pour une bonne garantie et une mauvaise appréciation aux deux premiers niveaux, la figure signale une forte probabilité de rejet) mais n'est pas sans importance (même quand une mauvaise appréciation découle de l'analyse du 2e niveau sachant que la capacité de remboursement est bonne, une bonne garantie confère à la PME une forte probabilité d'obtention de financement).

Chez les capital-investisseurs où le financement en prêt est précédé du financement en capital, le premier élément d'analyse est de s'assurer de la conformité de la demande de financement avec leurs normes. Ils s'intéressent à la qualité et à la performance des managers de la PME (surtout leur degré d'ouverture, a souligné Patrice HOPPENOT7). Puis après s'ensuit l'évaluation du projet à financer qui se fait, soit par l'actualisation des flux futurs par la méthode comptable, ou bien par les méthodes fondées sur les usages sectoriels. Le processus d'analyse se termine souvent par les dues diligences où le capital-investisseur fait d'éventuelles vérifications sur la situation environnementale de la PME. Il ressort de cette description qu'ils tiennent compte encore là du risque entrepreneur, du risque d'information et une analyse du marché de la PME.

7 Patrice HOPPENOT, Président et co-fondateur d'I&P, in « L'investissement en capital dans les PME d'Afrique subsaharienne », Mai 2009.

Figure N°1 : Critères déterminant l'octroi de crédits aux PME chez les IMF et Banques

Analyse préalable

Prélude à l'étude proprement dite de la demande de crédit : tout en étant attentive à la concurrence entre IMF ou entre banques, s'assurer de l'adéquation de la demande avec les produits offerts par l'institution

1er niveau d'analyse

Evaluer la capacité de

remboursement de la PME (CR= CF - DHA - E) avec

CR : Capacité de Remboursement CF : Cash Flows

DHA : Dépenses Hors Activités E : Engagement (dette)

2e niveau d'analyse

o Analyse de risque client (Moralité, Stabilité, Compétence et expérience)

o Analyse de risque marché et d'activité (Implantation, conjoncture, clientèle, maîtrise du circuit d'approvisionnement)

o Eventuel commentaire sur l'environnement de la PME

3e niveau d'analyse

o Valeur de la garantie

o Degré de facilité à la réalisation

 

Source : L'auteur, inspiré des entretiens avec les analystes de crédit.

Figure N°2 : Arbre de décision de financement des PME béninoises

Capacité de remboursement

B M

Analyse risque 2e niveau

Analyse risque 2e niveau

B M

B M

Analyse de la garantie

Analyse de la garantie

Analyse de la garantie

Analyse de la garantie

B

M B M B M B M

Accord

FPA Rejet FPR Rejet Rejet Rejet

FPA

M : Mauvaise appréciation (-), B : Bonne appréciation (+)

FPA : Faible probabilité d'accord, FPR : Faible probabilité de rejet

Source: Inspiré de l'enquête qualitative

Figure N° 3 : Processus de décision de financement des PME par le capital-risque

Identification du projet

Concurrence entre investisseurs, préférence en termes de taille et de profil de l'investissement, informations comptables, financières et diverses informations sur l'environnement de l'entreprise, compétences requises par les agents opérationnels du projet

Filtrage initial

Evaluer si un projet satisfait leurs critères d'investissement selon le stade de développement de la firme visée, le secteur d'activité, le montant de financement

 

Sélection

Identifier la qualité et la performance des managers du projet (analyse de risque de sélection) information sur les projections de la firme, structuration technique, juridique, économique et financière

Evaluation

Méthode fondée sur l'actualisation des flux futurs (cash flow et dividende), méthode comptable (coût historique, valeur de remplacement ou liquidation des actifs), les méthodes fondées sur les usages sectoriels (multiples de chiffre d'affaires, résultat d'exploitation, prix des transactions récentes) à l'aide du business plan

Dues diligences

Eventuelles vérifications sur la situation stratégique, environnementale, informatique, comptable, financière et juridique...

Source: inspirée de l'enquête qualitative

Paragraphe 2 : Analyse qualitative relative à l'efficacité microéconomique des financements accordés aux PMEB

La plupart des PMEB pensent que les crédits reçus ont des effets positifs souhaités sur leur développement, seulement que ces effets sont insignifiants. En effet, le financement reçu augmente essentiellement leur FDC et, en conséquence, le volume des affaires de la PME. Cependant, le coût du crédit, la durée de traitement des dossiers, la modestie du montant accordé limitent leurs croissances réelles (Figure N°4). Par ailleurs, les PMEB ne connaissent vraiment pas le capital-investissement et n'en profitent pas encore bien.

Au niveau des institutions financières, elles ont presque toutes reconnu que plus elles financent les PME, plus leurs chiffres d'affaires augmentent ; ce qui a un effet positif sur les résultats de leurs entreprises. Mais, elles ont souligné également les grands risques auxquelles leurs structures sont exposées et qui, une fois survenus, pourraient anéantir l'effet positif attendu (annexe 5). Leurs problèmes essentiels sont les impayés qui retardent la rotation de portefeuille, et donc un effet négatif sur le résultat net et même des crédits irrécouvrables qui constituent parfois une perte définitive à la structure, à cause du faible degré de fiabilité du système juridique. Ce dernier problème est plus cité en microfinance que chez les banques où les garanties exigées sont plus facilement réalisables que celles prises par les IMF. Un autre problème qui limite leurs chiffres d'affaires et, par ricochet, leurs résultats, est le manque de ressources longues pour les IMFs tandis que les banques décrient les dispositifs d'accord de classement dont les ratios de décision sont très contraignants et limitent l'accès aux PME et dont le ratio de structure limite le développement de portefeuille de crédit.

Quant aux capital-investisseurs, ils ne se plaignent pas trop de rentabilité car ils sont très sélectifs : signalons que seulement 03 moyennes entreprises béninoises sont clientes de la société de capital-investissement I&P (la société de capital-risque ayant servi de référence dans notre étude). Toutefois, un environnement juridique et macroéconomique favorable leur rendra davantage efficace.

Figure n°4 : Quelques limites courantes à la croissance réelle des PMEB liées aux financements

Source : Issue de l'analyse qualitative des entretiens.

CHAPITRE TROISIEME : DISCUSSION DES

RESULTATS ET SUGGESTIONS

Ce chapitre est essentiellement consacré à la discussion des résultats et aux suggestions de politiques utiles pour un financement des PMEB plus accessible et plus efficace. Il y figure également les limites et difficultés de la présente étude.

Section 1 : Discussion des résultats

Comme son intitulé, cette section présente la discussion des résultats issus des analyses précédentes. Elle comporte, de ce fait, trois paragraphes dont un par hypothèse de recherche.

Paragraphe1 : Discussion des déterminants d'octroi de crédits aux PMEB

En conformité avec l'hypothèse H1, les analyses menées au chapitre précédent montrent que c'est l'analyse de risque qui détermine la décision de financement des PME.

On constate par exemple que la qualité des livres comptables, l'expérience de l'entrepreneur, la localisation de la PME, la situation du secteur d'activité et l'historique de remboursement sont très importantes dans la décision d'octroi de financement aux PME.

L'importance accordée à la disponibilité de l'information sur les flux économiques, financiers ou même administratifs peut se justifier en ce sens qu'elle augmente la transparence et atténue les réticences. Cette position est soutenue par tous les développements tant théoriques qu'empiriques de notre revue littéraire.

De même l'historique de remboursement de crédit n'est pas sans importance dans leurs décisions de financements des PME béninoises. Cette significativité est certainement la conséquence que les analystes de crédits font usage du modèle de scoring de renouvellement de crédit. Il s'agit en théorie d'une technique qui se base, dans le cas de financement de PME, sur les comportements passés de cette dernière en matière de remboursement de crédit pour prédire sa probabilité de défaut. Dans une telle logique, les analystes font davantage confiance aux PME béninoises qui ont bien honoré leurs engagements contractés par le passé.

L'expérience de l'entrepreneur revêt également une importance capitale dans la mesure où avec un entrepreneur expérimenté, les différents processus de production de la

PME sont mieux maîtrisés. Cette expérience peut rassurer l'analyste de crédit que les erreurs de gestion de la PME seront davantage réduites et donc une gestion améliorée.

La localisation de la PME a été aussi une variable de risque significative. Ce résultat peut s'expliquer par le fait que la bonne marche d'une activité et donc le retour du capital sur investissement en dépend. D'ailleurs, on entend souvent dire que « tel milieu ne vend pas ». Les analystes en tiennent donc compte parce que ce facteur constitue pour eux une assurance additionnelle de la bonne marche des activités et donc d'un bon remboursement du crédit.

Avec les résultats des tests de comparaison de khi-2, l'on remarque que les établissements de crédits financent davantage les PME localisées en milieu urbain que celles localisées en milieu rural. Une telle préférence est certainement due au fait que la plupart des activités du milieu rural sont non seulement dans l'informel mais aussi utilisent pour leur développement de moyens rudimentaires ; et donc des technologies qui ne rassurent pas l'analyste de la réussite opérationnelle desdites activités.

Par ailleurs, la prise en compte de la situation du secteur d'activité dans la décision d'octroi de financement aux PMEB nous paraît bien justifiée. En effet, ce n'est pas prudent pour l'établissement de crédit de financer un secteur en «crise», c'est-à-dire un secteur où les fluctuations ne sont plus maîtrisées, de peur que la capacité de remboursement anticipée de la PME ne soit modifiée à la baisse et impactée négativement sur le respect de l'échéance. Une parfaite illustration en est le comportement des établissements de crédits quant à l'avènement du Projet de Vérification des Importations (PVI) au Bénin. Certains analystes de crédits nous ont confié que la plupart des PME qui font de l'importation et qui ont eu du financement dans cette période n'ont pas pu respecter leurs premières échéances de remboursement ; de facto ces analystes sont devenus réticents dans leur décision d'octroi de crédits aux PME qui font l'importation durant cette période. Alors que pour un secteur d'activité «en expansion», c'est-à-dire un secteur où les activités connaissent un développement sans faille, ils adopteraient le comportement contraire.

Aussi dans leur décision de financement des PMEB, les analystes de crédits tiennent compte du secteur d'activité.

A ce niveau, nous remarquons une préférence du financement des PME du secteur tertiaire au détriment des autres. Ce résultat peut s'expliquer par le fait que la plupart des PMEB exercent dans le commerce et que les secteurs primaire et secondaire plus risqués du fait certainement de la non-maîtrise des technologies et de leur caractère informel dominant.

Par ailleurs, la non significativité du facteur ` `exportation» est la conséquence de la faible production des PME industrielles qui ont souvent du mal à être financées. En effet, sur le plan technologique, le Bénin, à l'instar de la plupart des pays de l'Afrique du sud du Sahara, est à un niveau de développement technologique très faible. Ce qui limite leur réussite opérationnelle : une justification essentielle de la réticence des établissements de crédits en matière de financement de ces catégories de PME.

De même le niveau d'instruction des entrepreneurs n'a pas été significatif, par contre leur «expérience en affaire» l'a été. Cela suppose donc que les analystes de crédit s'intéressent plus, en termes de facteurs de risque liés à l'entrepreneur, aux dirigeants qui ont une certaine maîtrise de l'activité à financer qu'au niveau intellectuel de ce dernier. Le degré de maîtrise de l'activité menée compte alors dans la décision de financement des PMEB.

Quant aux facteurs de risque global, la taille des entreprises n'a pas été significative alors qu'elle a été annoncée dans le modèle théorique de risque. Cela peut être lié au fait que la plupart des PME ont environ le même nombre d'employés (entre 1 et 9). Il n'y a donc pas une différence en matière de nombre d'employés entre les PME ayant obtenu de financement et les autres.

Par ailleurs, tous les facteurs de risque opérationnel et technologique (formation continue des employés, succès d'application d'un nouveau processus) n'ont pas été significatifs. Pour le premier facteur, cela semble lié à l'état d'être des PMEB. En effet, les dirigeants des PME ne s'intéressent pas à la formation de leurs employés : ils pensent qu'ils ont déjà énormément de charges pour supporter la formation continue de leurs employés. Ils n'y voient pas un gain additionnel. Cela pose un problème d'expertise des dirigeants des PME.

Quant au deuxième facteur (application d'un nouveau processus), sa nonsignificativité, peut provenir de la préférence de l'expérience en affaire par les analystes. Ils préfèrent souvent que la PME ait un résultat satisfaisant pour ces premiers essais. Cela émane certainement du fait de la forte prévalence de risque qui laisse les établissements de crédit toujours «prudents».

Les tests de comparaison effectués révèlent également que le facteur «sexe» n'est pas déterminant dans la décision d'octroi de crédit aux PME. Cependant, il ressort de nos entretiens que certains analystes (minoritaires) ont une préférence féminine dans leur décision d'accord de crédit aux PME. Comment cela peut-il s'expliquer ? Peut-être qu'ils estiment que la femme a une bonne culture de remboursement ou bien qu'elle est une cliente

facile à relancer en cas d'impayés. Mais, aucune des études revues dans notre étude n'a révélé cela. Même notre analyse a montré l'indépendance de la décision de financement avec le sexe de l'entrepreneur.

Ces résultats ne sont pas tellement en déphasage avec les résultats issus des entretiens où une importance a été accordée à l'ordre d'analyse. En effet, il y ressort que la décision de financement des PME dépend en premier lieu d'une part de la capacité de remboursement de la PME que dévoile les diverses analyses de risque et de rentabilité et d'autre part des motivations du client à rembourser. En second lieu vient la garantie proposée en couverture du prêt. Tels sont les éléments très décisifs pour les analystes de crédit en matière de financement des PME.

Paragraphe 2 : Discussion de l'effet des financements sur la PMEB

La relation positive et significative annoncée par l'hypothèse N°2 se confirme entre le montant de financement reçu par la PME et les indicateurs du niveau de développement de la PME : chiffres d'affaire mensuels après le financement, la rentabilité mensuelle après le financement, le fonds de commerce et la croissance du FDC et la croissance du chiffre d'affaire.

Avant de discuter ces résultats, il est important de préciser que les données utilisées pour la vérification de cette hypothèse sont celles des PME qui ont demandé au moins un renouvellement de crédit. Cette approche s'est imposée à nous parce que les PME, pour la plupart, ne produisent pas elles-mêmes ces informations, il fallait donc qu'elles renouvellent la demande de crédit pour que nous puissions avoir les informations produites par l'analyste de crédits après entretien avec l'entrepreneur.

Ainsi la relation positive constatée peut même être le fait que les PME qui ont renouvelé sont soient celles qui ont eu un effet positif du précédent crédit sur leurs indicateurs de développement ; c'est d'ailleurs pourquoi une enquête qualitative a été également faite auprès des PME pour ce qu'il en est de leur niveau de développement suite aux financements reçus. Mais au-delà de cette conception, certains entrepreneurs confirment qu'une injection de fonds dans leurs entreprises augmente leurs fonds de commerce. Il en est de même pour le chiffre d'affaires et la variation relative de ce dernier.

Toutefois, les mêmes analyses indiquent que la contribution des financements accordés aux PME est non significative quant à la croissance du niveau de rentabilité. Pourquoi un tel résultat ?

En effet, pour que le taux de croissance de la rentabilité augmente, il faut que la PME réalise d'importants chiffres d'affaire mais à moindre coût. Et c'est certainement là le problème. Avoir un coût minimum de production ou de vente suppose au moins l'un des cas suivants :

o la PME achète ses marchandises ou input en quantité pour bénéficier d'éventuelles réductions : chose aisée si la PME dispose de gros fonds dans le temps par exemple un gros financement à rembourser sur une longue durée ;

o ou la PME a une parfaite information sur la variation des prix sur le marché des facteurs de production et peut donc saisir des opportunités en cas de bas prix : chose difficile du fait d'abord de la forte prévalence des risques en Afrique (où les chocs sont difficiles à prévenir), ensuite de la non production régulière des informations utiles à une prise de décision et enfin du manque d'expertise des promoteurs et dirigeants des PME ;

o ou bien la PME mène une politique de réduction de ses charges : l'augmentation du résultat y lié est sans lien direct avec le financement reçu par la PME ;

o ou encore qu'elle est une filiale d'une grande entreprise ou membre de réseau (concentration) où les conditions de marché sont spécifiquement revues pour les membres : cas non découvert dans nos études empiriques au Bénin où la logique de fusion ne semble pas intéresser les PME.

C'est la première option qui paraît aisée pour aider une PME à augmenter son résultat mais à condition que le montant de financement soit consistant.

Comme l'a souligné l'analyse qualitative, les crédits accordés aux PMEB et la durée de remboursement associée semblent insuffisants pour accompagner la croissance du niveau de rentabilité de la PME.

Mentionnons également les pertes d'opportunités occasionnées par la longue durée de traitement des dossiers : avec un crédit débloqué au moment inopportun, la PME a une très faible chance d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixée lors de sa demande de financement.

En outre, le montant de financement net est souvent insuffisant du fait des coûts de

crédit.

Récapitulons qu'en termes d'efficacité vis-à-vis de la PME, le financement que reçoivent les PME contribue positivement à l'amélioration de tous les indicateurs de développement d'une PME retenus sauf la croissance de la rentabilité dont les effets sont insignifiants du fait de la faiblesse du financement alloué et des coûts de financement élevés.

C'est vrai que les accords de classement en vigueur dans l'UMOA devraient contribuer à la réduction des coûts de crédit bancaire. Mais, très peu de PME y accèdent du fait des conditions trop contraignantes (voir résumé des conditions en annexe 6) et surtout du manque d'informations.

En résumé les financements accordés aux PMEB influent positivement sur la plupart de leurs indicateurs de développement. Cependant l'analyse qualitative nous a éclairés sur quelques limites à cette efficacité à savoir : l'insuffisance du montant de financement, le coût du crédit, la durée de traitement des demandes de crédit.

Paragraphe 3 : Discussion de la relation entre les financements accordés aux PMEB et les indicateurs de viabilité financière des IF

Les analyses quantitatives menées dans le chapitre précédent ont montré une relation positive entre des indicateurs clés de viabilité financière des établissements de crédits et l'encours des crédits accordés aux PME béninoises. Ce résultat peut s'expliquer par le fait que les établissements de crédits sont très sélectifs dans leurs décisions de financement des PME béninoises. C'est donc une preuve de l'aptitude très prudente des analystes de crédits en matière de financement des petites et moyennes entreprises béninoises et que les PME qui ne remplissent pas un minimum de conditions ont un accès très difficile au financement.

Mais, l'analyse de contenu nous a éclairés sur les blocages courants à l'efficacité microéconomique annoncée vis-à-vis des établissements de crédits: les impayés, les crédits irrécouvrables, la non-fiabilité du système juridique, le manque de ressources longues, les accords de classement contraignants.

Les impayés proviennent souvent de la précarité des informations qui parfois biaisent l'analyse. De même, les crédits irrécouvrables y sont liés et dépendent également du faible degré de fiabilité du système juridique. En effet, le système juridique qui prévaut actuellement dans la plupart des pays de la sous-région dont le Bénin rend difficile la réalisation des garanties : les insuffisances des actes juridiques en vigueur et la lourdeur des procédures administratives compliquent la saisine des biens. S'agissant de ces procédures, le nouveau pacte commissoire en matière d'hypothèque est à louer mais le problème d'identification exacte des titres de propriété foncière, objets de garantie se pose souvent dans la mesure où les réformes d'urbanisation vont à la traîne. Que prévoit, en fait, ce nouveau pacte ? Et en quoi la lenteur des réformes d'urbanisation en constitue une limite ?

Grâce aux nouvelles dispositions, certains établissements de crédits acceptent, en lieu et place d'une hypothèque sur titre foncier, la promesse d'affectation hypothécaire. Cette dernière est un acte sous-seing privé, dont sont signataires l'emprunteur et l'établissement de crédit, dans lequel l'emprunteur donne les autorisations nécessaires à l'établissement prêteur d'obtenir une hypothèque sur son titre de propriété foncière, objet de garantie. Pour la validité de cet acte, il faut au moins que les références de la parcelle soit bien précises alors que les travaux d'urbanisation consistant à bien référencer les titres de propriétés foncières évoluent très lentement. Il serait donc difficile d'indiquer avec précision et de façon légale la parcelle physique à réaliser en cas de non remboursement de la PME.

Concernant le manque des ressources longues, la durée maximale des refinancements en microfinance est de trois (03) ans alors que les IF rêvent d'allouer aux PME de gros financements et pour une durée nécessaire pour impacter très positivement le développement de ces dernières. Notons d'ailleurs que, plus la durée de remboursement est longue, plus la PME paye d'intérêts (un avantage de plus pour l'institution financière mais aussi une augmentation de risque de défaillance).

Toujours par rapport au manque de ressources longues, la petite taille du marché financier de la sous-région, le cadre macroéconomique non attrayant peut en être une justification. Il en est de même pour la culture d'épargne. La plupart des ménages de la sousrégion ont une faible culture d'épargne surtout des dépôts à terme. Cependant cette considération populaire a été infirmée par l'avènement et le développement pour une durée relative de quatre (4) ans des sociétés dites de «placement illégal». Il s'agit des structures informelles qui proposaient des dépôts à terme fortement rémunérés (150% à 200% l'an) aux ménages béninois. Le nombre très considérable des adhérents à ce fameux programme montre qu'il y a quand même une culture d'épargne longue. Le problème réel peut être au niveau des moyens d'incitation à l'épargne longue, tout en restant dans les normes fixées par la BCEAO, lesquelles dispositions s'avèrent, selon les décideurs de la BCEAO, nécessaires pour maîtriser les fluctuations y liées.

Notons quand même qu'il existe bien des dispositifs d'appui : fonds de garanties (FSA, GARI, FAGACE, ARIZ) pour aider les banques et institutions financières dans leurs garanties, banques de développement pour trouver des ressources longues, mais cela reste du cas par cas et s'adresse souvent aux PME « du haut secteur ».

Section 2 : Suggestions de politiques et limites de l'étude

La présente section compte deux paragraphes : le premier fait cas de nos suggestions pour un financement des PME plus facile et efficace. Le second présente les principales limites et difficultés du présent travail de recherche.

Paragraphe 1 : Suggestions de politiques

Il ressort de nos analyses que la qualité des informations comptable, financière et environnementale de la PME, l'expérience en affaire de l'entrepreneur, le secteur d'activité, la garantie proposée constituent des éléments déterminants dans la décision de financement des PME. Quant au blocage à l'efficacité des financements accordés aux PME, on a noté principalement l'insuffisance du financement accordé, la courte durée de remboursement, le manque de ressources pour les institutions financières et le manque de fiabilité du système juridique.

Compte tenu de ces blocages à un financement des PME plus facile et efficace, nous suggérons ce qui suit :

Pour la disponibilité et la qualité des informations sur la PME

La création d'un cadre institutionnel maîtrisant les risques s'impose davantage au Bénin. Il s'agit d'un cadre qui doit permettre de créer et d'améliorer la qualité des informations sur la PME. Il faudrait aller au-delà des initiatives de centrale de risques (déjà existant mais dont le taux de couverture est à améliorer) pour un dispositif pouvant retracer l'historique des données de la PME. Comment y parvenir?

Nous proposons par exemple la création d'une cellule de surveillance des PME. Laquelle cellule aura pour but d'une part de collecter et de centraliser périodiquement les informations comptables et financières des PME ; et d'autre part de veiller au respect des normes comptables en vigueur par les PME. A ce niveau, l'usage des tics pourra faciliter l'accès à ces informations à temps par les établissements de crédits ou banques. Mais une telle cellule aura un faible taux de couverture des PME car l'informel domine. Donc bien avant une telle initiative l'Etat doit beaucoup contribuer à lever les contraintes à la formalisation des entreprises béninoises (principalement les lourdeurs administrative et fiscale, le manque d'information des PME sur les avantages d'être dans le formel). Cette cellule pourrait publier également des informations périodiques sur l'environnement des PME.

En attendant l'heureux avènement d'une telle cellule, les établissements de crédit en particuliers les IMF qui n'exigent pas de livres comptables peuvent créer individuellement ou collectivement (afin de réduire le coût de production individuelle) une base de données de référence par type d'activités. Avec une telle base, on aura à titre d'exemple des informations comme : dans telle région du Bénin, une PME spécialisée dans tel type d'activité, a tel taux de rendement moyen, tels avantages et tels obstacles pour son développement. Le chargé de crédit pourrait comparer les informations (non vérifiées par un expert) fournies par la PME à ces références. Comment s'y prendre ?

La responsabilité de la création et de la mise à jour d'une telle base peut être confiée aux cellules des études économiques des établissements de crédits (cellule presque inexistante dans les institutions financières enquêtées) ou bien aux laboratoires de recherche en sciences économiques et de gestion du pays, lesquels laboratoires bien disposés souffrent souvent de financement.

Pour l'efficacité des financements accordés aux PME

La disponibilité d'information est encore très importante ici, en ce sens qu'elle aidera les analystes à prendre de bonnes décisions, et les entrepreneurs à mieux surveiller les indicateurs clés de leur entreprise afin d'en faire une gestion plus efficace et dans les normes.

Quant à la qualité des garanties proposées, rappelons une fois encore que les autorités politiques doivent accélérer les réformes judiciaires telles que les réformes des titres de propriété ou les réformes visant à accélérer les procédures de recouvrement des dettes et à faire respecter les jugements prononcés, qui progressent très lentement. Nous encourageons ainsi les projets de genre « accès au foncier » et « Accès aux services financiers » pilotés avec de résultats presque satisfaisants par le MCA-Bénin (Millenium Challenge Acount - Bénin). Grâce à ces projets plusieurs Titres fonciers sont en cours de délivrance aux propriétaires de parcelle et plusieurs établissements de crédit ont reçu des facilités de financement. Pour parvenir à améliorer la fiabilité du système judiciaire ainsi décrié, l'allocation de ressources supplémentaires importantes en matière de formation du personnel, d'équipement des tribunaux et de système d'information sont très importantes.

Par rapport au manque de ressources longues le plus évoqué par le secteur de la microfinance, un accord de classement spécifique serait très intéressant pour ces institutions.

De même des recherches portant sur l'incitation à l'épargne de la population béninoise pourraient amoindrir le problème de ressources longues.

En ce qui concerne les PME industrielles ou nouvellement créées, une caution de l'Etat, d'un fonds de garantie, ou d'une société de caution scientifique serait utile. Ces PME accèdent difficilement au financement parce qu'un grand doute plane sur le succès de leurs activités car n'ayant pas d'expériences précises voire la technologie nécessaire. Ainsi une société de caution scientifique pourrait servir de gage en matière de faisabilité technique de leurs projets.

Une fois ces problèmes réglés, nous pensons que les institutions de crédits auront davantage confiance aux PMEB et pourront leur accorder de gros montants pour une durée de maturité nécessaire pour accompagner la croissance des PMEB. Il s'en suivra alors une croissance considérable de l'économie.

Paragraphe 2 : Limites et difficultés de l'étude

Nous n'avons pas la prétention à travers cette recherche d'avoir présenté des résultats sans faille. Aussi, avons-nous rencontré divers obstacles au cours de nos investigations. C'est le lieu de les évoquer.

Limites de l'étude

« Aucune oeuvre humaine n'est parfaite » dit-on. Le présent travail n'en fait pas l'exception. Sans pour autant impacter la validité des résultats, il souffre principalement de trois limites.

Premièrement la réflexion engagée au long de ce travail n'est que le résultat du passionnant exercice d'initiation à la recherche auquel, heureusement, la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) nous a soumis à la fin de notre cycle de formation.

La deuxième limite porte sur la méthode utilisée et le développement théorique. En effet, le développement théorique pourrait être plus exhaustif et mieux aborder notre problématique si on avait lu d'autres auteurs. Aussi, le mode d'échantillonnage, la fiabilité des données et des variables utilisées ne sont pas forcément les plus indiqués pour ce genre de recherche.

Enfin, les résultats auraient pu être meilleurs selon la disponibilité des acteurs, la taille de notre budget de recherche, l'inexistence des données appropriées et suffisantes. Par

exemple, nous avons été obligés de mesurer les financements bancaires accordés aux PME par l'encours des crédits à court terme, les données sur les financements bancaires spécifiques aux PME étant inexistantes. Aussi les données utilisées pour vérifier H2 ne sont pas forcément les meilleures mais ce sont celles disponibles. En effet pour vérifier l'impact du crédit reçu sur le niveau de développement de la PME, nous avons pu trouver seulement les informations pour les PME qui ont demandé le renouvellement du crédit car les PME, elles même, n'en produisent pas ; il faut donc une demande de renouvellement pour que les analystes en produisent. C'est pourquoi toutes nos analyses quantitatives ont été étayées par une analyse qualitative.

Toujours par rapport à la méthodologie, on aurait pu faire une analyse quantitative comparée entre établissements de crédit, en introduisant une variable explicative polytomique additionnelle dans chaque modèle spécifiant le type d'établissement de crédit. Mais, pour y parvenir, il nous faut davantage de dossiers de crédit (choses pas aisées dans les institutions de crédit). Nous avons alors mené une analyse quantitative sans tenir compte des différences entre les types d'établissement de crédit.

Les difficultés rencontrées au cours de l'étude

Elles ont pour noms :

> L'indisponibilité des acteurs : elle a été un grand problème pour la réalisation de ce travail. En effet, l'enquête qualitative nous a pris assez de temps du fait de l'indisponibilité des acteurs. Nous avons même eu des entretiens inachevés.

> La taille du budget de recherche : elle nous a contraints à limiter la taille de nos échantillons, le nombre d'entretiens à réaliser à quelques acteurs et la durée des recherches sur Internet.

> La difficulté d'obtenir des informations secondaires : corollaire de l'épineux problème d'archivage des données, et des limites imposées par le secret professionnel.

> La non-disponibilité des données nécessaires : il n'y a pas d'informations spécifiques sur l'encours des crédits accordés aux PME. Nous avons donc considéré l'encours des crédits accordés par les Institutions de Microfinance (IMF) et l'encours des crédits bancaires à court terme comme représentant les encours approximatifs des crédits accordés aux PME.

Conclusion générale

L'accès au financement des PME béninoises est une condition essentielle au développement de ce pays. Dans la plupart des pays développés, la croissance économique repose sur les PME et il en va de même de plus en plus pour les pays sous-développés où le secteur privé a un rôle primordial à jouer. Pour faciliter ce financement qui n'est accessible qu'à un nombre limité de PME, les dirigeants de ces entreprises sont appelés à adopter des pratiques d'affaires pouvant réduire le risque associé à leur entreprise, tel que perçu par les analystes de crédit. Les résultats présentés dans notre étude enseignent que les PME qui produisent des informations comptables et financières de qualité sur leurs entreprises ont une forte probabilité d'obtention de financement. Puisqu'il n'est pas dans la mission des établissements de crédits de prêter à des projets plus risqués, nous avons suggéré aux PME et à l'Etat d'oeuvrer pour un cadre institutionnel facilitant l'accès à une information de qualité sur les PME par les analystes. Quant aux PME nouvellement créées, une caution de l'état, ou celle d'une société de caution scientifique pourrait servir de gage aux établissements de crédit. Il en est de même pour les entreprises industrielles où parfois la faisabilité technique des projets pose souvent de problème. Les résultats de notre étude ont révélé également quelques blocages à l'efficacité des financements des PME. Il s'agit de la modestie des financements souvent accordés aux PME et leur courte durée de maturité, du système juridique peu fiable en matière de recouvrement, manque de ressources longues et des contraintes réglementaires telles que le dispositif des accords de classement.

A ces blocages, nos approches de solutions se résument à l'accélération des réformes judiciaires surtout en matière de titres de propriétés et l'amélioration du cadre macroéconomique qui pourrait davantage inciter les investisseurs et financiers dans leurs engagements en ce qui concerne le financement de l' économie en particulier les PME. Vue la faible expertise des entrepreneurs, dans quelles conditions pratiques peut-on favoriser davantage la circulation de l'information, le respect des normes des comptables en vigueur ? Quels dispositifs semblent favorables au perfectionnement du mécanisme de recouvrement, au renforcement des incitations au respect des contrats et à un accès facile aux ressources longues ? Ces questions sont des avenues intéressantes de recherche à explorer pour un financement des PME plus aisé et efficace tant pour le développement des PME et les établissements de crédit que pour l'économie en général.

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- TADESSE A. (2009) : « Quelles perspectives de financement pour les PME en

Afrique », Revue de la Proparco, Vol 1, N°1, Mai 2009

- THI H. et al. (2009) : « Les déterminants de l'accès au financement bancaire des PME dans un pays en transition : le cas du Vietnam », 11è journées scientifiques de l'entreprenariat

- WONOU C. (2002): « Eléments de calcul et d'appréciation de la viabilité financière d'une IMF », CIDR Mai 2002

ANNEXES

Liste des annexes

ANNEXE 1 : Définition opérationnelle et mesure des variables indépendantes

ANNEXE 2 : Quelques diagrammes juxtaposés montrant l'importance des facteurs de risque dans la décision de financement des PMEB

ANNEXE 3 : Comparaison entre capital-investissement et finance d'entreprise traditionnelle ANNEXE 4 : Résultats statistiques/ économétriques non présentés dans le développement

ANNEXE 5 : Diagrammes présentant quelques limites à l'effet positif espéré par les établissements de crédit.

ANNEXE 6 : Résumé sur les accords de classement

ANNEXE 7 : Cadre de base du choix du modèle de régression logistique ANNEXE 8 : Questionnaire/ Guide d'entretien

ANNEXE 9 : Bases de données

Annexe1 : Définition opérationnelle et mesure des variables indépendantes Tableau 06 : Définition opérationnelle et mesure des variables indépendantes

Variables de risques

Facteurs

Mesures

Risque d'asymétrie d'information (Riskasinf)

Information

La PME dispose t elle des livres

comptables ? (0= non, 1=oui livres
compta non vérifiés, 2=oui et vérifié)

Risque de remboursement

Historique de crédit

La PME a telle bien remboursé sa dette antérieure (0=aucun crédit par le passé, 1=rembourse à l'échéance, 2=ne rembourse pas à l'échéance)

Garanties

Valeur des biens garantis (millions

FCFA)

Taux d'endettement

Dette totale/Actif total

Liquidité

Actif liquide /Actif total

Taux de rendement pme

Profit/Actif total

Risque global (riskglob)

Taille

Nombre d'employé (O=1à9 ; I= 10 à 49 ; II > 50)

Taux de croissance

((Revenu total en t -Revenu total en t-1) / Revenu total en t)x100

Risque opérationnel et technologique

(riskop)

Compétence

La PME offre des formations continues aux employés : 0(oui) ; 1(Non)

Production

et équipements

Niveau de succès de l'application de nouveau processus ou nouvelle technologie : 0(OUI) ; 1(NON)

Risque commercial (riskcom)

Concurrence

1(Aucune), 2(Faible) 3(modérée), 4 (Forte)

Nouveaux produits

La PME offre de nouveaux produits: 0(oui) ; 1(non)

Secteur d'activité

1(primaire)

2 (secondaire)

3 (Tertiaire)

Exportation

L'entreprise fait des exportations 0(OUI) 1(NON)

Risque lié aux entrepreneurs (riskentr)

Formation

Niveau d'instruction de l'entrepreneur : Non instruite (1) ; Primaire(2) ; Secondaire(3) ; Supérieur (4)

Expérience

Expérience en affaires de l'entrepreneur : 1(Aucune) ; 2(oui) ; 3(imprécise)

Sexe

Femme : 0 ; Homme : 1

Particularité des pays en

développement

(riskp)

Caractéristique régionale

Endroit où sont localisés les points de vente ou de production de la PME :0 (rurale), Périurbaine(1), urbaine (2)

Situation du secteur d'activité

Le secteur d'activité est : en crise (0), en expansion (1)

Réglementation

L'activité est réglementée ?: O

(Non),1(Oui et réglementation favorable)

Source : Auteur inspiré de la revue de littérature

iii

Réalisé et soutenu pa

Annexe 2 : Quelques diagrammes juxtaposés montrant l'importance des facteurs de risques dans la décision de financement des PME

Sources : Ces diagrammes sont issus des résultats des croisements effectués sur SPSS (Base de données H1)

Annexe 3: Comparaison entre capital-investissement et finance d'entreprise traditionnelle

Tableau N°7: Comparaison entre capital-investissement et finance d'entreprise traditionnelle

Attributs

Finance d'entreprise

traditionnelle**

Capital investissement

Importance et disponibilité de

l'information

Publication d'information réglementée

Information privée limitée

Information non publiée majoritaire et

difficile à obtenir

Degré d'efficience du marché

Semi forte à forte

Très faible

Marché primaire des actions

Accès immédiat

Faibles coûts de transaction

Capitaux parfaitement duplicables (aucune compétence particulière requise des investisseurs)

Coûts de transaction élevés

Activités en phase de démarrage : accès limité aux CI très spécialisés

Stades avancés : plus accessibles mais

compétence requise en matière de contrôle actif

Marché secondaire des actions

Organisé et liquide

De gré à gré et peu liquide

Rôle disciplinaire des prises de

contrôle

Important

Quasi inexistant

Contrôle des dirigeants par les

actionnaires

Passif et indirect

Rôle important du conseil

d'administration et des
administrateurs externes

Actif et direct

De nature et d'intensité fonction de la
structure de propriété et du degré de

diversification du portefeuille
d'investissement des CI

Spécificités des actifs de la firme financée

Faible ou moyenne

Actifs non redéployables et spécialisés

Séparation des décisions

d'investissement et de financement

Généralement forte

Très faible, compte tenu des spécificités de relation entre les CI et la firme.

Décision d'investissement en fonds propres

Stade unique de financement

Investissements aisément

diversifiables (théorie du portefeuille)

Plusieurs phases successives

d'investissement/ financement

Horizon contraint par la structure du

financement du CI

Investissements faiblement diversifiables

Evaluation des projets

Utilisation d'une grande variété de techniques

Techniques pertinentes plus restreintes.

Faible applicabilité du critère de la valeur actuelle nette.

Plus forte prime de risque exigée.

*tableau inspiré de celui proposé par Wright et Robbie(1998), modifié et complété

** telle qu'elle est développée par les anglo-saxons, dont le référentiel est la firme managériale, caractérisé par un fort degré de séparation des fonctions de propriété et de décision

Source : Extrait de « la relation capital-investissement dans les firmes industrielles et commerciales, Philippe Desbrières »

Annexe 4 : Résultats économétriques non insérés dans le développement

Tableau N° 8:Test d'égalité des variances des erreurs de
Levenea

Variables endogènes

D

ddl1

ddl2

sig,

CAMF

13,651

22

77

0, 000

RMF

17,569

22

77

0, 000

FDC

5,964

22

77

0, 000

Croissance CA

13,731

22

77

0, 000

Croissance RENT

, 538

22

77

, 949

Croissance FDC

13,955

22

77

0, 000

Teste l'hypothèse nulle que la variance des erreurs de la variable dépendante est égale sur les différents groupes.

a. Plan : Ordonnée à l'origine + VFIN

Source : D'après les résultats

Tableau N°9 : Tests multivariésc

Effet

Valeur

D

ddl de l'hypothèse

Erreur ddl

Sig.

Ordonnée à l'origine Trace de Pillai

0,78

42,431a

6

72

, 000

Lambda de wilks

0,22

42,431a

6

72

, 000

Trace de Hotelling

3,536

42,431a

6

72

, 000

Plus grande racine de Roy

3,536

42,431a

6

72

, 000

VFIN Trace de Pillai

2,673

2,811

132

462

, 000

Lambda de wilks

0,014

3,471

132

426,448

, 000

Trace de Hotelling

7,918

4,219

132

422

, 000

Plus grande racine de Roy

3,769

13,193b

22

77

, 000

a. Statistique exacte

b. La statistique est une borne supérieure de F qui produit une borne inférieure pour le seuil de signification.

c. Plan : Ordonnée à l'origine + MFIN

Source : D'après les résultats

Tableau n°10 : Tests des effets inter-sujets

Source

Variable dépendante

Somme des carrés de

type III

Ddl

Moyenne des carrés

D

Sig.

Modèle

CAMF

7,758E16a

22

3,526E15

10,301

,000

corrigé

RMF

9,771E14b

22

4,441E13

6,946

,000

 

FDC

3,323E16c

22

1,511E15

8,769

,000

 

Croissance CA

8,285d

22

,377

2,045

0,012

 

Croissance Rent

28,953e

22

1,316

,359

,996

 

Croissance FDC

9,826f

22

,447

3,318

,000

Ordonnée à

CAMF

5,216E16

1

5,216E16

152,383

,000

l'origine

RMF

9,250E14

1

9,250E14

144,649

,000

 

FDC

4,107E16

1

4,107E16

238,447

,000

 

Croissance CA

4,348

1

4,348

23,614

,000

 

Croissance Rent

16,224

1

16,224

4,420

,039

 

Croissance FDC

7,118

1

7,118

52,874

,000

MFIN

CAMF

7,758E16

22

3,526E15

10,301

,000

 

RMF

9,771E14

22

4,441E13

6,946

,000

 

FDC

3,323E16

22

1,511E15

8,769

,000

 

Croissance CA

8,285

22

,377

2,045

,012

 

Croissance Rent

28,953

22

1,316

,359

,996

 

Croissance FDC

9,826

22

,447

3,318

,000

Erreur

CAMF

2,636E16

77

3,423E14

 
 
 

RMF

4,924E14

77

6,394E12

 
 
 

FDC

1,326E16

77

1,723E14

 
 
 

Croissance CA

14,177

77

,184

 
 
 

Croissance Rent

282,625

77

3,670

 
 
 

Croissance FDC

10,366

77

,135

 
 

Total

CAMF

1,471E17

100

 
 
 
 

RMF

2,106E15

100

 
 
 
 

FDC

8,621E16

100

 
 
 
 

Croissance CA

27,785

100

 
 
 
 

Croissance Rent

351,748

100

 
 
 
 

Croissance FDC

27,093

100

 
 
 

Total corrigé

CAMF

1,039E17

99

 
 
 
 

RMF

1,469E15

99

 
 
 
 

FDC

4,649E16

99

 
 
 
 

Croissance CA

22,463

99

 
 
 
 

Croissance Rent

311,578

99

 
 
 
 

Croissance FDC

20,192

99

 
 
 

a. R deux = ,746 (R deux ajusté = ,674)

b. R deux = ,665 (R deux ajusté = ,569)

c. R deux = ,715 (R deux ajusté = ,633)

d. R deux = ,369 (R deux ajusté = ,189)

e. R deux = ,093 (R deux ajusté = -,166)

f. R deux = ,487 (R deux ajusté = ,340)

Source : D'après les résultats

Annexe n°5 : Diagramme représentant les blocages à l'effet positif attendu par les établissements de crédit

Sources : Résultats analyse qualitative

Annexe N°6: Résumé sur les accords de classement bancaires dans l'UMOA

Objectif : Mettre à la disposition du système bancaire, un outil de suivi qualitatif du portefeuille de crédit Contenu des dossiers de demande d'accord de classement :

Type d'entreprise

Pièces constitutives du dossier

Grandes et moyennes entreprises

- Etats financiers des trois derniers exercices

certifiés par un commissaire aux comptes ou à défaut établis ou audités par un expert comptable (Bilan, compte de résultat, TAFIRE, état annexé)

- Résolutions de l'Assemblée Générale, rapports

d'activité

- Etats financiers prévisionnels sur trois années

- Fiche d'analyse financière complétée par les

observations du banquier présentateur

- Plan de trésorerie/Tableau d'amortissement

- Fiche de présentation des dirigeants

Petites entreprises

- Etats financiers certifiés des trois derniers

exercices certifiés (bilan, compte de résultat, état annexé)

- Résolutions de l'Assemblée générale, rapports

d'activités

- Plan de trésorerie/Tableau d'amortissement

- Etats financiers prévisionnels sur trois ans

Très petites entreprises

Etats financiers (bilan, compte de résultat et variations de l'avoir net) certifiés par un comptable agréé ou centre de gestion agréé

Entreprises nouvellement créées

- Bilan d'ouverture

- Etats financiers prévisionnels sur trois ans

- Etude de faisabilité

Modalités d'introduction :

- Les banques et établissements financiers sont tenus de fournir l'ensemble des documents exigés pour au moins les 50 plus grosses entreprises utilisatrices de crédits

- L'encours des crédits bénéficiant d'accords de classement délivrés à l'établissement déclarant doit représenter à tout moment au moins 60% de l'encours total de ses crédits bruts, sous peine d'être en infraction par rapport aux normes de gestion du dispositif prudentiel applicable aux banques et aux établissements financiers de l'UMOA

Délai de validité de l'accord : Un accord de classement a un délai de validité d'un an

Ratios de décisions et d'observation:

Ratios de décision

Ratios d'observation

Autonomie financière : rapport entre capitaux propres corrigés et le total du passif du bilan (norme est fixée à 20%)

Rotation des stocks : Stock moyen x 360/ CAHT

Capacité de remboursement : rapport entre dettes financières et la capacité d'autofinancement globale (ce ratio doit être inférieur ou égal à 4)

Délai clients : Clients x 360/CATTC

Ratio de rentabilité : résultat net de l'exercice aux chiffres d'affaires hors taxes (doit être positif)

Délai fournisseurs: Fournisseurs x 360/achats TTC

Ratio de liquidité générale : Rapport entre actif circulant incluant la trésorerie et le passif circulant y compris la trésorerie

Equilibre financier : Fonds de roulement/Besoin de

financement global

Procédures de décision :

Types d'entreprise

Procédure de décision

Petites, moyennes et grandes entreprises

1er cas : Accord si respect des 4 ratios de décision

pour le dernier exercice

2e cas : si non-respect de la norme minimale du

ratio d'autonomie financière alors accord à la seule condition que ce ratio ajusté des comptes d'associés respecte la norme minimale

3e cas : Si non respect du ratio de rentabilité,

l'accord dépendra de l'appréciation faite de

l'origine de ce résultat (conjoncturel ou structurel)

4e cas : si Non respect de la norme de capacité de

remboursement la dernière année, l'accord

dépendra de l'appréciation faite de la BCEAO de la garantie institutionnelle présentée par l'entreprise (les sûretés mobilières et immobilières sont écartées)

5e cas : Si non respect de la norme de liquidité

générale la dernière année, l'accord dépendra de l'appréciation faite de l'origine de ce non-respect (conjoncturelle ou structurelle)

Très petites entreprises

La décision de l'accord de classement est fondée sur l'existence d'un résultat net positif et l'absence des impayés.

Entreprises nouvellement créées

Les règles de décision retenues pour les petites et grandes entreprises sont appliquées sauf que les calculs se font à partir du bilan d'ouverture, avec l'engagement de l'entreprise de produire la situation semestrielle des réalisations.

Précisons que des sanctions sont prévues en cas de la non-transmission des documents réglementaires par l'établissement financier ou du non respect du ratio de structure (Article 54 de la loi portant réglementation bancaire)

Source : Résumé de l'auteur inspiré de l'Avis N°4/AC/02 BCEAO et du dispositif prudentiel applicable aux banques et aux établissements financiers à compter du 01-01-2000 (sauf que nous n'avons pas abordé les cas spécifiques des salariés et groupements villageois contenus également dans l'accord qui n'ont pas un lien direct avec notre problématique)

ANNEXE 7 : Cadre de base du choix du modèle de régression logistique pour la vérification de H1

En partant de l'hypothèse que le crédit reçu par la PME aura un impact sur son niveau de

satisfaction, nous supposons une fonction d'utilité Ui qui traduit le niveau de satisfaction de la PME dans l'état i où traduit l'état (dans lequel la PME reçoit du crédit) et (où la demande de la PME est rejetée).

On a alors deux fonctions d'utilité Ua et Ur associées à ces deux états.

Donc si une PME reçoit du crédit, son utilité doit s'améliorer (Ua > Ur).

En désignant par X, toutes les variables qui peuvent impacter le niveau de satisfaction des PME associé à la demande de financement et donc son utilité, on peut écrire :

(X) = = ( ) + (E1) où Vi et Ei sont respectivement des composantes déterministes

et stochastiques.

Soit Y une variable dichotomique définie comme suit :

(E2)

On peut définir et calculer la probabilité p qu'une PME reçoive du crédit c'est-à-dire

En utilisant (E1) et (E2), on a :

= p (Ua > Ur)

= P [Va(X) + a > Vr(X) + ]

= P [Va(X) - Vr(X) > - a]

= P [ - a < Va(X) - Vr(X) ]

En désignant par : - et V= Va- Vr

On a alors : = P ( < V) (E3)

Donc en considérant V comme une fonction linéaire de l'argument X, c'est-à-dire ,

(E3) devient = P ( < ) = P ( < ) (E4)

(E4) correspond à un modèle économétrique à variable dépendante qualitative.

Le vecteur 13 désigne le vecteur des paramètres à estimer et F(.) est une fonction de distribution cumulative.

Le vecteur 0 peut être estimé soit par un modèle logistique ou par un modèle probit selon que F(.) soit une fonction de répartition d'une loi logistique ou d'une loi normale. Comme le souligne KPODAR (2007), il n'y a pas de tests économétriques pour le choix entre les deux modèles. Dans la pratique les résultats des deux modèles sont similaires sauf sur de très grands échantillons.

Dans le présent travail, nous avons effectué l'analyse de régression logistique, la plus couramment utilisée pour des études semblables.

Annexe 8 : Questionnaires /Guide d'entretien

Rappelons que ces questionnaires ont servi de guide d'entretien selon la disponibilité de l'enquêté.

Questionnaire adressé aux Chargés de prêts/Analystes financiers/présidents des comités
de crédit

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire portant sur « l'analyse économique des décisions de financement des PME au Bénin», nous invitons très respectueusement les vrais acteurs du financement des PME (que vous êtes) à nous apporter vos précieux éclaircissements sur les questions suivantes.

L'anonymat étant garanti, nous comptons sur votre sincérité afin que les résultats de notre étude puissent contribuer concrètement à un accès au financement des PME plus facile et plus profitable pour tous les acteurs (PME, Sociétés financières, Population pour les effets bénéfiques à l'économie)

I- Dans quel type d'établissement financier exercez-vous votre noble métier ? (Encadrez seulement le chiffre associé au type)

0- une IMF 1- une Banque commerciale 2- une société de capital investissement

II- Quels sont vos outils courants d'analyse de risque et de rentabilité?

III- Exerçant dans un continent à forte prévalence de risque et avec une clientèle risquée comme la PME, quels sont les problèmes auxquels vous êtes souvent confrontés dans l'évaluation des demandes de crédit PME ?

IV- Quels sont les défis à relever pour un financement des PME moins contraignant et plus profitable pour la PME ; les vrais décideurs que vous êtes et pour l'économie en générale ?

V- Quelle appréciation faites-vous de l'environnement politique, économique, Social, Technologique, légal dans lequel vous exercez votre noble métier?

VI- Quels sont les facteurs déterminants dans vos décisions d'accord de crédit aux PME ? (Encadrez seulement le chiffre associé au degré d'importance choisi)

Type de risque

Contenu

Degré d'importance

Risque entrepreneur

Genre de l'entrepreneur (Masculin/Féminin)

0- Aucune importance

1- Préférence féminine

2- Préférence masculine

Niveau d'instruction de l'entrepreneur

0- Aucune importance

1- Préférence plus instruite

2- Préférence moins instruite

Expérience de l'entrepreneur

0- Aucune importance

1- Préférence, plus expérimentés

2- Préférence, moins expérimentés

Risque d'asymétrie
informationnelle

La présentation d'un livre comptable est-elle

obligatoire pour toute demande de crédit PME?

0- Non

1- Oui

Acceptez-vous les livres comptables non vérifiés ?

0- Non 1- Oui

Risque de remboursement

L'importance accordée à la qualité du scoring ?

0- Sans importance

1- Très important

L'importance accordée à la valeur de la garantie ?

0- Sans importance

1- Très important

Le taux d'endettement du client est ... ?

0- sans importance

1- Très important

Le rendement de l'activité est ... ?

0- Sans importance

1- Très important

La capacité de remboursement est ... ?

0- Sans importance

1- Très important

Risque opérationnel et

Niveau de succès des actions de l'entrepreneur,

0- Sans importance

1- Très important

technologique

 
 

La qualité des employés de la PME, la qualité de l'organisation de la PME

0- Sans importance

1- Très importance

Risque commercial

Concurrence, secteur d'activité, Exportation, Importation

0- Sans importance

1- Très important

Risque Pays

Implantation de la PME

0- Sans importance

1- Très important

Situation du secteur d'activité

0- Sans importance

1- Très important

Situation politique

0- Sans importance

1- Très important

Réglementations en vigueur

0- Sans importance

1- Très important

Autres critères (À préciser)

 
 

Tout en vous remerciant pour la sincérité et la disponibilité, nous vous souhaitons du succès dans
votre métier

Questionnaire adressé aux dirigeants des établissements financiers

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire portant sur « l'analyse économique des décisions de financement des PME au Bénin», nous invitons très respectueusement les vrais acteurs du financement des PME (que vous êtes) à nous apporter vos précieux éclaircissements sur les questions suivantes.

L'anonymat étant garanti, nous comptons sur votre sincérité afin que les résultats de notre étude puissent contribuer concrètement à un accès au financement des PME plus facile et plus profitable pour tous les acteurs (PME, Sociétés financières, Population pour les effets bénéfiques à l'économie)

I- Dans quel type d'établissement financier exercez-vous votre noble fonction ?

(Encadrez seulement le chiffre associé au type)

0- une IMF 1- une Banque commerciale 2- une société de capital investissement

II- Quels sont à votre avis les freins et enjeux pour un financement des PME profitable aux PME, établissements financiers et à l'économie en générale ?

Aspects analysés

Freins

Enjeux

Eventuel commentaire

Accès aux

financements des PME (Ordre général)

 
 
 

Expertise /qualité des ressources humaines (Formation des employés)

 
 
 

Cadre réglementaire Système judiciaire

 
 
 

Bonne gouvernance

 
 
 

Fiscalité

 
 
 

Qualité des Entrepreneurs

 
 
 
 

III- Quelles appréciations faîtes-vous de l'environnement de votre entreprise ? (Merci de consigner votre réponse dans le tableau ci-dessous)

Environnement -

--

Contenu

Votre appréciation

Eventuel commentaire

Politique

 

0-

Défavorable

 
 
 

1-

Favorable

 

Economique

 

0-

Défavorable

 
 
 

1-

Favorable

 

Social

 

0-

Défavorable

 
 
 

1-

Favorable

 

Technologique

 

0-

Défavorable

 
 
 

1-

Favorable

 

Ecologique

 

0-

Défavorable

 
 
 

1-

Favorable

 

Législation

 

0-

Défavorable

 
 
 

1-

Favorable

 

IV- Que pensez-vous des accords de classement actuellement en vigueur dans l'UEMOA?

 

la PME

la Société financière

Avantages pratiques pour ...

 
 

Limites pratiques pour ...

 
 

Questionnaire adressé aux autres personnes ressources

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire portant sur « l'analyse économique des décisions de financement des PME au Bénin», nous invitons très respectueusement les vrais acteurs du financement des PME (que vous êtes) à nous apporter vos précieux éclaircissements sur les questions suivantes.

L'anonymat étant garanti, nous comptons sur votre sincérité afin que les résultats de notre étude puissent contribuer concrètement à un accès au financement des PME plus facile et plus profitable pour tous les acteurs (PME, Sociétés financières, Population pour les effets bénéfiques à l'économie)

I- Dans quelle catégorie de personne ressource peut-on vous classer ?

0- Enseignant chercheur ou allié 1- Fonctionnaire d'un organisme régulateur (BCEAO /MEF) 2- Représentation/PME

II- Quels sont à votre avis les freins et enjeux pour un financement des PME profitable aux PME, établissements financiers et à l'économie en générale ?

Aspects analysés

Freins

Enjeux

Eventuel commentaire

Accès aux

financements des PME (Ordre général)

 
 
 

Expertise /qualité des ressources humaines (Formation des employés des établissements

financier)

 
 
 

Cadre réglementaire Système judiciaire

 
 
 

Bonne gouvernance

 
 
 

Fiscalité

 
 
 

Qualité des Entrepreneurs

 
 
 
 

III- Que pensez-vous des accords de classement actuellement en vigueur dans l'UEMOA?

IV-

Avantages pratiques pour ...

Limites pratiques pour ...

la PME

la Société financière

Quel environnement modèle auriez vous préféré pour l'UEMOA en particulier le Bénin en matière de financement des PME ? (Vous pourriez donner juste un exemple réussi ailleurs)

ANNEXE 9 : Base de données

Annexe 9-a : Données utilisées pour H3

Récapitulatif des observations (en millions)

Observations

encours

RBE

RN

1

4380, 00

-647

-364

2

3460, 00

-426

-467

3

47300, 00

-757

40, 00

4

42679, 00

318, 00

-5375

5

42080, 00

-919

-5272

6

39607, 00

-1712

-2548

7

62335, 00

-2109

-1066

8

312628, 00

30107, 00

18376, 00

9

377885, 00

49514, 00

31976, 00

10

453597, 00

50921, 00

26238, 00

11

470615, 00

34451, 00

22153, 00

12

698821, 00

31582, 00

23224, 00

Sources : Information extraites des rapports d'activité 2008- 2010 (Orabank, FINADEV SA, PADME, FECECAM)

Annexe 9-b : Données utilisées pour H2

Observations

Montant du
financement

CAMF

RMF

FDC

Croissance CA

Croissance
RENT

Croissance
FDC

1

2300000 ,00

4800000 ,00

562900 ,00

12000000 ,00

0,05

0,07

0,09

2

2500000 ,00

552863 ,00

5700000 ,00

7200000 ,00

, 10

, 06

, 03

3

10000000 ,00

22800000 ,00

1148600 ,00

25000000 ,00

, 12

, 12

, 01

4

20000000 ,00

21000000 ,00

7582000 ,00

32720000 ,00

, 06

, 07

, 80

5

3000000, 00

5040000, 00

450000 ,00

8100000 ,00

, 05

, 04

, 02

6

2000000 ,00

3360000, 00

303400, 00

250000, 00

, 10

, 11

, 14

7

2000000, 00

5400000, 00

1717080, 00

20600000, 00

, 07

, 09

, 04

8

5000000, 00

9600000, 00

1109600, 00

35000000, 00

, 23

, 24

, 17

9

3000000, 00

9000000, 00

857700, 00

10000000, 00

, 07

, 07

, 01

10

1500000, 00

7800000, 00

500770, 00

7970000, 00

, 30

, 34

, 13

11

3000000, 00

19200000, 00

1564600, 00

15930000, 00

, 10

, 10

, 22

12

3000000, 00

4800000, 00

409300, 00

4100000, 00

-0,11

-0,14

, 00

13

3000000, 00

4320000, 00

506700, 00

5550000, 00

, 09

, 10

, 06

14

3000000, 00

8400000, 00

779150, 00

19729000, 00

, 08

, 08

, 05

15

2500000, 00

8400000, 00

949000, 00

14100000, 00

, 05

, 04

, 02

16

3000000, 00

8100000, 00

762500, 00

25700000, 00

, 13

, 13

, 03

17

3000000, 00

300000000, 00

254500, 00

46500000, 00

, 11

, 13

, 04

18

2100000, 00

6300000, 00

679600, 00

8000000, 00

, 17

, 19

, 19

19

2500000, 00

4560000, 00

412580

5820000, 00

, 52

, 59

, 04

20

2000000, 00

4620000, 00

422800, 00

5100000, 00

, 26

, 28

, 06

21

3000000, 00

5040000, 00

450000, 00

8100000, 00

, 05

, 04

, 02

22

15000000, 00

1,02 E8

8911000, 00

77269676, 00

3,25

3,35

2,59

23

2300000, 00

6960000, 00

642400, 00

11000000, 00

, 05

, 03

, 00

24

3000000, 00

4620000, 00

398000, 00

2350000, 00

, 13

, 10

, 02

25

2100000, 00

5600000, 00

1075000, 00

4350000, 00

, 62

0,58

, 32

26

8000000, 00

26400000, 00

1985000, 00

37226908, 00

, 07

, 07

, 16

27

3000000, 00

4200000, 00

378000, 00

4450000, 00

, 13

, 13

, 06

28

5000000, 00

9360000, 00

1771000, 00

29780000, 00

, 11

, 22

, 19

29

3000000, 00

2760000, 00

516000, 00

4100000, 00

, 02

, 01

, 05

30

8000000, 00

60000000, 00

8467417, 00

57511894, 00

, 11

, 11

, 42

31

7000000, 00

98400000, 00

9036117, 00

1,05 E8

, 00

, 00

-0,09

32

3000000, 00

4200000, 00

749400, 00

13000000, 00

, 08

, 08

, 06

33

3000000, 00

7200000, 00

650950, 00

14000000, 00

, 48

, 51

, 26

34

8000000, 00

2040000, 00

1907933, 00

22300000, 00

, 48

, 51

, 26

35

3000000, 00

4200000, 00

469900, 00

51800, 00

, 21

, 21

, 14

36

3000000, 00

24000000, 00

1085500, 00

9300000, 00

, 54

, 54

, 29

37

3000000, 00

3840000, 00

447200, 00

10000000, 00

, 28

, 27

, 54

38

2500000, 00

4260000, 00

771874, 00

6150000, 00

, 06

, 05

, 05

39

3000000, 00

8400000, 00

940355, 00

8300000, 00

, 08

9,81

, 04

40

3000000, 00

5940000, 00

671500, 00

25825000, 00

, 01

, 01

-0,02

41

3000000, 00

12600000, 00

996700, 00

25825000, 00

, 08

, 08

, 10

42

15000000, 00

4600000, 00

3328375, 00

39050000, 00

, 10

, 11

, 00

43

3000000, 00

8220000 ,00

738140 ,00

4750000 ,00

0,1

0,11

0,23

44

10000000, 00

1620000 ,00

1584000 ,00

17500000 ,00

0,08

0,08

0,03

45

3000000 ,00

4320000 ,00

481525 ,00

5000000 ,00

0,03

0,03

0,03

46

2500000 ,00

10800000 ,00

1023200 ,00

11100000 ,00

0,27

0,29

0,24

47

3000000 ,00

9900000 ,00

699730 ,00

6500000 ,00

0,01

0,01

0,06

48

3000000 ,00

4620000 ,00

517241 ,00

10000000 ,00

0,04

0,04

0

49

3000000 ,00

7440000 ,00

580340 ,00

8000000 ,00

0,03

0,04

-0,16

50

3000000 ,00

6600000 ,00

658400 ,00

15800000, 00

0,38

0,42

0,05

51

6000000 ,00

17000500 ,00

928544 ,00

19500000 ,00

0,2

0,11

-0,07

52

3000000 ,00

53700000 ,00

9200000 ,00

89000000 ,00

0,31

0,11

0,33

53

2000000 ,00

5400000 ,00

1717080 ,00

20600000 ,00

0,07

0,09

0,04

54

5000000 ,00

9600000 ,00

1109600 ,00

35000000 ,00

0,23

0,24

0,17

55

3000000 ,00

9000000 ,00

857700 ,00

10000000, 00

0,07

0,07

0,01

56

1500000, 00

7800000 , 00

500770 ,00

7970000, 00

0,3

0,34

0,13

57

3000000 ,00

19200000 ,00

1564600 ,00

15930000, 00

0,1

0,1

0,22

58

80000000 ,00

8160000 ,00

613950 ,00

5800000, 00

-0,11

-0,29

-0,05

59

3000000 ,00

4320000 ,00

506700 ,00

5550000, 00

0,09

0,01

0,06

60

3000000 ,00

8400000 ,00

779150 ,00

19729000, 00

0,08

0,08

0,05

61

2500000 ,00

6900000, 00

949000 ,00

14100000 ,00

0,05

0,04

0,02

62

9000000 ,00

15390000 ,00

1601250 ,00

28270000, 00

0,19

0,58

0,26

63

21000000 ,00

58900000 ,00

5345550 ,00

51150000 ,00

0,18

0,58

0,28

64

6300000 ,00

11970000 ,00

1427160 ,00

8800000 ,00

0,23

0,66

0,45

65

7500000 ,00

8660000 ,00

866418 ,00

6402000 ,00

0,6

1,22

0,27

66

6000000 ,00

8778000 ,00

887880 ,00

5610000 ,00

0,33

0,8

0,29

67

9000000, 00

9576000 ,00

945000 ,00

8910000 ,00

0,11

0,46

0,25

68

45000000, 00

9400000000 ,00

18713100 ,00

84996644 ,00

3,49

5,09

3,39

69

6900000 ,00

1322000 ,00

1349040 ,00

12100000 ,00

0,11

0,45

0,23

70

9000000 ,00

8778000 ,00

835800 ,00

2585000 ,00

0,19

0,54

0,25

71

6300000 ,00

10640000 ,00

2257500 ,00

4785000 ,00

0,71

1,21

0,61

72

24000000 ,00

50160000 ,00

4168500 ,00

40949599 ,00

0,12

0,5

0,42

73

9000000 ,00

7980000 ,00

793800 ,00

4895000 ,00

0,19

0,58

0,29

74

15000000 ,00

1778000 ,00

3719100 ,00

32758000 ,00

0,18

0,71

46

75

9000000 ,00

5240000 ,00

1083600 ,00

4510000 ,00

0,08

0,42

0,28

76

24000000 ,00

1400000000 ,00

17781576 ,00

63263083 ,00

0,17

0,56

0,74

77

21000000, 00

8700000000 ,00

18975846 ,00

116000000 ,00

0,06

4,00E-01

0,11

78

9000000 ,00

7980000 ,00

1573740 ,00

14300000 ,00

0,06

0,56

0,28

79

9000000 ,00

13680000 ,00

1366995 ,00

15400000 ,00

0,1

0,45

0,21

80

24000000 ,00

38760000 ,00

4006659 ,00

24530000 ,00

0,1

0,45

0,21

81

9000000 ,00

7980000 ,00

986790 ,00

5698000 ,00

0,56

1,11

0,54

82

90000000 ,00

4560000 ,00

2279550 ,00

10230000 ,00

0,62

1,16

0,58

83

9000000 ,00

7296000 ,00

939120 ,00

11000000 ,00

0,35

0,78

0,88

84

7500000 ,00

8090000 ,00

1620935 ,00

6765000 ,00

0,12

0,47

0,29

85

9000000 ,00

1590000 ,00

1974746 ,00

9130000 ,00

0,14

14,13

0,27

86

9000000, 00

11286000, 00

140150, 00

10230000, 00

, 07

, 42

, 20

87

9000000, 00

23940000, 00

2093070, 00

28407500, 00

, 14

, 51

, 34

88

45000000, 00

87780000, 00

6989588, 00

42955000, 00

, 16

, 56

, 23

89

9000000, 00

156180000, 00

1550094, 00

5225000, 00

, 17

, 55

, 50

90

3000000, 00

30780000, 00

26400, 00

19250000, 00

, 14

, 51

, 25

91

3000000, 00

30780000, 00

3326400, 00

13200000, 00

, 11

, 50

, 33

92

7500000, 00

1050440, 00

11970000, 00

7920000, 00

, 16

, 48

, 26

93

3000000, 00

43320000, 00

2412060, 00

27500000, 00

, 18

, 57

, 23

94

6000000, 00

39900000, 00

15922200, 00

35992000, 00

, 12

, 49

1,2

95

9000000, 00

9576000, 00

945000, 00

8910000, 00

, 11

, 46

, 25

96

6000000, 00

6384000, 00

637140, 00

2750000, 00

16

, 55

, 39

97

6000000, 00

10260000, 00

3605868, 00

22660000, 00

, 13

, 53

, 27

98

15000000, 00

18240000, 00

2330160, 00

38500000, 00

, 30

, 74

, 43

99

9000000, 00

17100000, 00

1801170, 00

11000000, 00

, 13

, 50

, 24

100

4500000, 00

14820000, 00

1051617, 00

8767000, 00

, 37

, 88

, 38

Sources : informations extraites de 100 dossiers de crédits (Microfinance , Banque) / FINADEV-PADME-FECECAM-ORABANK

Annexe 9-c: Données utilisées pour vérifier H1

 

Deca

LCb

HCc

Valeur
Garantie

TEd

Liqe

TRPMEf

Tailleg

TCPMEh

Comp.i

P .Ej

Conc.k

N P.l

Sec.m

Exp.n

Form.o

Ex.p

Sq

Loc.r

Sit.sect.s

Rég.t

1

Acc

N0N

SR

9000000,00

,00

,07

,30

1 à 9

1,05

Non

Non

Mod

Oui

Tert

Non

NINST

Oui

F

Urb

exp

Oui

2

Acc

LNV

SR

13000000,00

,00

,07

,38

1 à 9

23,07

oui

Non

Mod

Non

Tert

Non

Sec

Oui

F

Urb

exp

Oui

3

Acc

LNV

SR

13500000,00

,00

,04

,16

1 à 9

7,14

Non

Non

Mod

Non

Tert

Non

Sec

Oui

F

Urb

exp

Non

4

Acc

N0N

SR

9000000,00

,20

,55

,05

1 à 9

27,00

Non

Non

Mod

Non

Tert

Non

Prim

Oui

F

Urb

exp

Oui

5

Acc

LNV

SR

20000000,00

,24

,16

,16

1 à 9

12,04

Non

Non

Mod

Non

Tert

Non

NINST

Oui

M

Urb

exp

Non

6

Acc

LNV

RET

8000000,00

,00

,10

,06

1 à 9

11,43

oui

Non

Mod

Non

Tert

Non

Sec

Oui

M

Urb

exp

Oui

7

Acc

N0N

SR

20000000,00

,10

,10

,50

10 à

49

16,90

oui

Non

Mod

Non

Sec

Non

Sec

Auc

F

Urb

exp

Oui

8

Acc

LNV

Auc

160000000,00

,17

,02

,50

10 à

49

6,06

Non

Non

Mod

Oui

Tert

Non

Sec

Auc

M

Urb

exp

Non

9

Acc

LNV

Auc

60000000,00

,20

,05

,08

10 à

49

12,30

oui

Oui

Faib

Oui

Tert

Non

Sec

Auc

F

Urb

exp

Oui

10

Acc

LNV

RET

20000000,00

,12

,04

,03

1 à 9

8,49

oui

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

Prim

Oui

F

Urb

exp

Oui

11

Acc

LNV

Auc

8000000,00

,00

,10

,08

1 à 9

12,00

Non

Oui

Faib

Oui

Tert

Non

NINST

Oui

F

Urb

exp

Oui

12

Acc

LNV

Auc

8000000,00

,00

,09

,05

1 à 9

12,00

oui

Oui

Faib

Oui

Tert

Non

Sec

Oui

F

Urb

exp

Oui

13

Acc

LNV

Auc

9000000,00

,12

,08

,07

1 à 9

11,00

oui

Non

Faib

Non

Tert

Non

NINST

Oui

M

Urb

exp

Non

14

Acc

LNV

Auc

50000000,00

,23

,09

,09

1 à 9

10,00

oui

Non

Mod

Non

Tert

Non

NINST

Oui

M

Pér

exp

Non

15

Acc

LNV

SR

5000000,00

,13

,04

,27

1 à 9

12,90

oui

Non

Mod

Non

Sec

Non

NINST

Oui

M

Pér

exp

Non

16

Acc

LNV

SR

17000000,00

,12

,10

,35

1 à 9

10,78

oui

Non

Mod

Non

Tert

Non

NINST

Oui

F

Pér

exp

Non

17

Acc

LNV

SR

35000000,00

,00

,10

,30

1 à 9

19,78

oui

Non

Mod

Non

Tert

Non

NINST

Oui

F

Pér

exp

Non

18

Acc

LNV

SR

4000000,00

,00

,08

,02

1 à 9

16,00

oui

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

Sec

Oui

M

Pér

exp

Oui

19

Acc

LV

SR

3000000,00

,20

,50

,10

1 à 9

8,43

oui

Oui

Mod

Non

Tert

Non

Sec

Oui

M

Urb

exp

Oui

20

Acc

LV

SR

3200000,00

,15

,30

,10

1 à 9

6,30

oui

Oui

Faib

Non

Prim

Non

NINST

Oui

F

Pér

exp

Oui

21

Acc

LV

SR

190000000,00

,10

,08

,21

1 à 9

38,10

oui

Non

Faib

Non

Tert

Non

Prim

Oui

F

Urb

exp

Oui

22

Acc

LV

SR

15000000,00

,09

,30

,27

1 à 9

12,07

oui

Oui

Mod

Non

Tert

Non

Prim

Oui

F

Urb

exp

Oui

23

Acc

LV

SR

15000000,00

,20

,23

,30

1 à 9

12,05

oui

Oui

Mod

Non

Sec

Non

Sec

Oui

F

Urb

exp

Non

24

Acc

LV

SR

7000000,00

,10

,17

,31

1 à 9

6,75

oui

Non

Mod

Oui

Sec

Non

Sec

Oui

F

Urb

exp

Non

25

Acc

LNV

SR

42000000,00

,00

,01

,27

10 à

49

9,47

oui

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

NINST

Oui

F

Urb

exp

Non

26

Acc

LNV

SR

8000000,00

,00

,31

,28

1 à 9

5,20

oui

Non

Mod

Non

Tert

Oui

Sec

Oui

F

Urb

exp

Oui

27

Acc

LV

SR

9000000,00

,00

,08

,19

1 à 9

6,71

oui

Oui

Faib

Non

Tert

Oui

Sec

Oui

M

Pér

exp

Oui

28

Acc

LNV

SR

50000000,00

,00

,20

,10

1 à 9

4,79

Non

Non

Faib

Oui

Tert

Non

Sec

Oui

F

Urb

exp

Oui

29

Acc

N0N

SR

5000000,00

,00

,20

,06

1 à 9

6,20

Non

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

Sec

Oui

F

Pér

exp

Oui

30

Acc

LNV

SR

17000000,00

,00

,17

,15

1 à 9

9,80

oui

Oui

Faib

Oui

Tert

Non

NINST

Oui

M

Urb

exp

Oui

31

Acc

LV

SR

35000000,00

,00

,09

,19

1 à 9

11,14

oui

Oui

Mod

Non

Tert

Non

NINST

Oui

F

Urb

exp

Oui

32

Acc

LNV

SR

4000000,00

,01

,19

,05

1 à 9

3,65

oui

Oui

Mod

Non

Tert

Non

Prim

Oui

F

Urb

exp

Oui

33

Acc

LNV

SR

3000000,00

,01

,09

,03

1 à 9

3,20

Non

Oui

Faib

Non

Tert

Non

Prim

Oui

F

Urb

exp

Oui

34

Acc

LNV

SR

3200000,00

,00

,11

,02

1 à 9

2,60

oui

Oui

Mod

Non

Prim

Non

Sec

Oui

F

Pér

exp

Non

35

Acc

LNV

SR

190000000,00

,00

,11

,35

10 à

49

26,10

oui

Oui

Faib

Non

Tert

Non

Sec

Oui

F

Urb

exp

Non

36

Acc

LNV

SR

8000000,00

,00

,11

,20

1 à 9

4,67

oui

Oui

Mod

Oui

Prim

Non

Sec

Oui

F

Urb

exp

Oui

37

Acc

LNV

SR

5600000,00

,00

,13

,08

1 à 9

3,89

oui

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

Sec

Oui

F

Urb

exp

Non

38

Acc

LNV

Auc

3900000,00

,00

,63

,01

1 à 9

3,57

oui

Oui

Mod

Oui

Sec

Non

NINST

Oui

M

Pér

exp

Non

39

Acc

LNV

Auc

12000000,00

,00

,10

,10

1 à 9

5,40

Non

Non

Mod

Oui

Tert

Non

NINST

Oui

M

Urb

exp

Non

40

Acc

LNV

Auc

5000000,00

,00

,10

,02

1 à 9

3,21

Non

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

Prim

Oui

M

Urb

exp

Oui

41

Acc

LNV

Auc

4800000,00

,10

,23

,01

1 à 9

3,20

oui

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

NINST

Oui

M

Urb

exp

Oui

42

Acc

LNV

SR

5700000,00

,17

,10

,01

1 à 9

3,20

oui

Non

Mod

Non

Prim

Non

NINST

Oui

F

Pér

exp

Oui

43

Acc

LV

SR

12000000,00

,12

,10

,10

1 à 9

9,40

Non

Oui

Mod

Non

Tert

Non

NINST

Oui

F

Urb

exp

Oui

44

Acc

LNV

SR

9000000,00

,11

,13

,08

1 à 9

6,52

oui

Oui

Mod

Non

Tert

Non

NINST

Imp

F

Urb

exp

Oui

45

Acc

LV

SR

13000000,00

,10

,17

,05

1 à 9

11,53

oui

Oui

Mod

Non

Tert

Non

Sec

Oui

M

Pér

exp

Oui

46

Acc

LNV

Auc

13500000,00

,10

,18

,12

1 à 9

6,50

oui

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

NINST

Oui

F

Urb

exp

Oui

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

47

Acc

LNV

SR

9000000,00

,20

,28

,05

1 à 9

5,85

Non

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

Sec

Oui

M

Pér

exp

Oui

48

Acc

LNV

RET

20000000,00

,10

,20

,10

1 à 9

9,60

oui

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

Sec

Oui

F

Urb

exp

Oui

49

Acc

LNV

RET

8000000,00

,00

,42

,09

1 à 9

6,90

oui

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

NINST

Oui

M

Urb

exp

Oui

50

Acc

LNV

RET

20000000,00

,00

,27

,18

1 à 9

9,60

oui

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

NINST

Oui

F

Rur

exp

Oui

51

Acc

LNV

RET

6000000,00

,00

,12

,05

1 à 9

12,45

oui

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

Sec

Oui

F

Pér

exp

Oui

52

Acc

LV

SR

6000000,00

,01

,02

,07

1 à 9

4,70

Non

Non

Mod

Non

Tert

Non

NINST

Oui

F

Urb

exp

Oui

53

Acc

LNV

SR

6000000,00

,00

,20

,18

1 à 9

4,71

Non

Non

Faib

Oui

Tert

Non

 

Oui

M

Pér

exp

Non

54

Acc

LV

Auc

6000000,00

,00

,20

,06

1 à 9

4,70

Non

Non

Mod

Oui

Tert

Non

Sec

Auc

F

Urb

exp

Non

55

Acc

LNV

Auc

8000000,00

,10

,21

,50

1 à 9

6,09

Non

Non

Mod

Oui

Tert

Oui

Sec

Auc

M

Urb

exp

Non

56

Acc

LNV

Auc

5000000,00

,10

,10

,05

1 à 9

5,10

Non

Non

Mod

Non

Tert

Non

Sec

Oui

M

Urb

crise

Non

57

Acc

LV

Auc

5700000,00

,01

,10

,05

1 à 9

5,12

Non

Oui

Mod

Non

Tert

Non

NINST

Oui

M

Urb

crise

Non

58

Acc

LNV

Auc

7000000,00

,20

,30

,05

1 à 9

5,60

oui

Oui

Mod

Non

Sec

Non

NINST

Auc

F

Pér

crise

Non

59

Acc

LV

Auc

4000000,00

,10

,42

,01

1 à 9

3,40

oui

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

NINST

Auc

F

Urb

exp

Non

60

Acc

LNV

Auc

8800000,00

,00

,37

,07

1 à 9

6,81

oui

Non

Mod

Oui

Tert

Non

NINST

Oui

F

Urb

exp

Non

61

Acc

LV

SR

7000000,00

,00

,30

,04

1 à 9

5,60

Non

Non

Mod

Oui

Tert

Non

Sec

Oui

M

Urb

exp

Non

62

Acc

LNV

SR

12000000,00

,07

,28

,05

1 à 9

7,90

Non

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

Sec

Oui

F

Urb

exp

Non

63

Acc

LV

SR

6000000,00

,07

,10

,05

1 à 9

4,89

oui

Oui

Mod

Non

Tert

Non

Sec

Auc

F

Urb

exp

Non

64

Rej

LNV

RET

1500000,00

,00

,30

,01

1 à 9

1,55

oui

Non

Mod

Non

Tert

Non

NINST

Auc

M

Urb

exp

Non

65

Rej

N0N

SR

2000000,00

,95

,02

,01

1 à 9

2,21

oui

Non

Mod

Non

Tert

Non

NINST

Auc

M

Pér

crise

Non

66

Rej

N0N

RET

3700000,00

,50

,01

,00

1 à 9

,81

oui

Non

Mod

Non

Tert

Non

Prim

Auc

M

Urb

crise

Oui

67

Rej

N0N

Auc

8000000,00

,41

,06

,01

1 à 9

5,60

oui

Non

Mod

Oui

Prim

Non

NINST

Imp

M

Urb

exp

Oui

68

Rej

N0N

RET

1800000,00

,77

,01

,01

1 à 9

,67

oui

Non

Mod

Oui

Prim

Non

NINST

Imp

M

Pér

exp

Oui

69

Rej

LNV

RET

1200000,00

,00

,01

,01

1 à 9

,20

oui

Non

Mod

Oui

Tert

Non

NINST

Imp

F

Urb

crise

Oui

70

Rej

LNV

RET

3200000,00

,02

,10

,01

1 à 9

,81

Non

Non

Auc

Oui

Prim

Non

NINST

Imp

F

Pér

exp

Non

71

Rej

N0N

Auc

2000000,00

,02

,10

,01

1 à 9

,99

oui

Oui

Auc

Oui

Prim

Non

Sec

Auc

F

Pér

exp

Non

72

Rej

LNV

SR

2000000,00

,50

,10

,01

1 à 9

1,08

oui

Oui

Auc

Oui

Tert

Non

NINST

Oui

F

Pér

exp

Oui

73

Rej

N0N

Auc

4800000,00

,53

,02

,01

1 à 9

,92

Non

Oui

Fort

Oui

Prim

Non

Sec

Auc

M

Pér

crise

Oui

74

Rej

N0N

Auc

3000000,00

,70

,02

,01

1 à 9

1,07

oui

Oui

Fort

Oui

Sec

Non

Sec

Oui

M

Pér

exp

Oui

75

Rej

N0N

RET

2000000,00

,90

,01

,01

1 à 9

1,07

oui

Oui

Fort

Oui

Tert

Non

NINST

Oui

F

Pér

crise

Oui

76

Rej

N0N

RET

3000000,00

,98

,02

,01

1 à 9

1,07

oui

Oui

Mod

Non

Prim

Non

NINST

Imp

F

Pér

crise

Non

77

Rej

N0N

RET

20000000,00

,95

,01

,03

10 à

49

6,50

oui

Oui

Fort

Oui

Prim

Non

Sec

Imp

F

Pér

crise

Non

78

Rej

N0N

RET

800000,00

,50

,05

,00

1 à 9

,90

Non

Oui

Mod

Oui

Prim

Non

NINST

Imp

M

Pér

crise

Oui

79

Rej

N0N

RET

1700000,00

,53

,01

,01

1 à 9

1,50

oui

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

 

Imp

F

Pér

crise

Oui

80

Rej

N0N

RET

2100000,00

,47

,03

,01

1 à 9

1,72

oui

Oui

Fort

Oui

Prim

Non

Sec

Imp

F

Urb

crise

Oui

81

Rej

LNV

RET

2900000,00

,39

,01

,01

1 à 9

2,85

oui

Non

Mod

Oui

Tert

Non

Sec

Auc

F

Pér

crise

Oui

82

Rej

N0N

RET

4000000,00

,57

,01

,02

1 à 9

1,07

oui

Oui

Fort

Oui

Tert

Non

Sec

Imp

M

Pér

crise

Non

83

Rej

N0N

RET

3900000,00

,60

,03

,01

1 à 9

1,20

Non

Oui

Fort

Non

Prim

Non

NINST

Imp

F

Pér

crise

Non

84

Rej

LNV

RET

5600000,00

,85

,10

,10

1 à 9

3,60

Non

Oui

Fort

Oui

Tert

Non

NINST

Imp

F

Pér

crise

Non

85

Rej

N0N

RET

3000000,00

,57

,01

,01

1 à 9

1,72

oui

Oui

Fort

Oui

Tert

Non

NINST

Auc

M

Pér

crise

Oui

86

Rej

LNV

RET

2300000,00

,71

,01

,01

1 à 9

,99

oui

Non

Fort

Non

Prim

Non

NINST

Imp

F

Pér

crise

Oui

87

Rej

N0N

RET

4500000,00

,52

,01

,10

1 à 9

1,25

oui

Oui

Fort

Oui

Tert

Non

NINST

Auc

F

Pér

exp

Oui

88

Rej

LNV

RET

2900000,00

,53

,03

,08

1 à 9

1,52

Non

Oui

Fort

Oui

Tert

Non

Sec

Imp

M

Urb

crise

Oui

89

Rej

N0N

RET

7000000,00

,40

,01

,04

1 à 9

2,90

Non

Oui

Fort

Oui

Tert

Non

Sec

Auc

F

Pér

crise

Non

90

Rej

N0N

RET

1500000,00

,73

,01

,01

1 à 9

,53

oui

Oui

Mod

Oui

Prim

Oui

Prim

Imp

F

Urb

exp

Non

91

Rej

N0N

RET

1800000,00

,05

,01

,01

1 à 9

,32

Non

Non

Mod

Oui

Tert

Oui

NINST

Imp

M

Pér

crise

Oui

92

Rej

LNV

RET

2100000,00

,60

,10

,01

1 à 9

,05

oui

Oui

Mod

Oui

Prim

Non

Sec

Auc

F

Pér

crise

Oui

93

Rej

N0N

RET

3000000,00

,00

,03

,01

1 à 9

1,20

oui

Oui

Fort

Oui

Tert

Non

Sec

Auc

M

Pér

crise

Oui

94

Rej

N0N

Auc

3000000,00

,00

,07

,03

1 à 9

1,20

Non

Oui

Mod

Oui

Tert

Non

Sec

Auc

F

Pér

crise

Oui

95

Rej

N0N

RET

2800000,00

,50

,01

,02

1 à 9

,99

oui

Oui

Fort

Oui

Sec

Non

Sec

Auc

M

Pér

crise

Oui

96

Rej

LNV

Auc

4000000,00

,70

,01

,01

1 à 9

1,16

Non

Oui

Fort

Oui

Tert

Non

Prim

Auc

F

Pér

exp

Oui

97

Rej

N0N

RET

4000000,00

,30

,01

,01

1 à 9

1,09

Non

Oui

Mod

Oui

Sec

Non

NINST

Auc

F

Pér

crise

Oui

98

Rej

N0N

RET

7000000,00

,10

,17

,01

1 à 9

2,51

Non

Non

Fort

Oui

Tert

Non

Sec

Auc

F

Pér

crise

Oui

99

Rej

LNV

RET

5000000,00

,35

,10

,01

1 à 9

1,70

Non

Oui

Mod

Oui

Sec

Non

NINST

Auc

F

Urb

crise

Oui

100

Rej

N0N

RET

1700000,00

,62

,01

,01

1 à 9

,90

oui

Oui

Fort

Oui

Sec

Non

NINST

Auc

M

Pér

crise

Oui

a- Décision de financement (Accord ou Rejet)

b- LC : Livre comptable (Livre vérifié, livre non vérifié, Non)

c- HC : Historique de crédit (sans retard, avec retard, aucun crédit par le passé)

d- TE : Taux d'Endettement

e- Taux de liquidité

f- Taux de rendement de la PME

g- Taille de la PME (nombre d'employés)

h- Taux de croissance de la PME

i- Compétence (Oui ou non)

j- Production et Equipement (Oui ou Non)

k- Niveau de concurrence (Modéré, Fort, Faible, Aucun)

l- Nouveaux produits (Oui ou Non)

m- Secteur d'activité (Primaire, Secondaire, Tertiaire)

n- Exportation (Oui ou non)

o- Formation (Non instruit, Primaire, secondaire, supérieur)

p- Expérience de l'entrepreneur (Aucune, Imprécise, Oui)

q- Sexe (Féminin, Masculin)

r- Localisation PME (Urbaine, Péri-urbaine, Rurale)

s- Situation du secteur d'activité (En expansion, En crise)

t- Réglementation (Oui ou Non)

Table des matières

- Avertissement

- Dédicace Pge I

- Remerciements Pge II

- Sommaire Pge III

- Liste des tableaux .Pge IV

- Liste des figures Pge V

- Liste des annexes Pge VI

- Liste des sigles et abréviations Pge VII

- Résumé Pge IX
- Tableau de synthèse de l'étude

- Introduction générale .Pge 1

CHAPITRE PREMIER: CADRES CONCEPTUEL ET METODOLOGIQUE...Pge3

Section 1 : Problématique et aperçu sur l'environnement général des PME Pge 3

Paragraphe 1 : Problématique et définition PME Pge 3

A- Problématique ..Pge 3

B- Définition Pge 5

Paragraphe 2 : Bref aperçu sur l'environnement des PME Béninoises . .Pge 7

Section 2 : Revue de littérature, Objectifs, Hypothèses et méthodologie Pge 9

Paragraphe 1 : Revue de littérature Pge 9

A- Développements théoriques .Pge 9

B- Tentatives de validation empirique Pge 16

Paragraphe 2 : Objectifs, Hypothèses, Méthodologie Pge 19

A- Objectifs Pge 19

B- Hypothèses ..Pge 19

C- Méthodologie Pge 20

CHAPITRE DEUXIEME : Analyse des données Pge 22

Paragraphe 1 : Les déterminants de la décision de financement des PMEB .....Pge 22

Paragraphe 2 : Analyse quantitative de l'effet des financements reçus sur l'indicateur de développement de la PME Pge 28

Paragraphe 3 : Analyse de corrélation entre les financements accordés par les établissements de crédits et leurs indicateurs de viabilité financière Pge 31

Section 2 : Analyse qualitative (de contenu) ..Pge 31

Paragraphe1 : Analyse qualitative des déterminants de la décision d'accord de financement
aux PME Pge 32

Paragraphe 2 : Analyse qualitative relative à l'efficacité microéconomique des financements accordés aux PMEB Pge 37

CHAPITRE TROISIEME : Discussion des résultats et suggestions . Pge39

Section 1 : Discussion des résultats Pge 39

Paragraphe1 : Discussion des déterminants d'octroi de crédits aux PMEB Pge 39

Paragraphe 2 : Discussion de l'effet des financements sur la PMEB ..Pge 42

Paragraphe 3 : Discussion de la relation entre les financements accordés aux PMEB et les indicateurs de viabilité financière des IF .Pge 44

Section 2 : Suggestions et limites de l'étude Pge 46

Paragraphe 1 : Suggestions de politiques Pge 46

Paragraphe 2 : Limites et difficultés de l'étude ...Pge 48

- Conclusion générale

Pge 50

- Bibliographie Pge 51

- ANNEXES Pge i






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus