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Les systèmes fourragers des zones montagneuses: contraintes et intérêts des fabacées dans la fixation des sols et l'accroissement des ressources herbagères des petites exploitations

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par Slim Slim
Institut national agronomique de Tunisie - Docteur en sciences agronomiques 2012
  

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6. Conservation des fourrages

La croissance des plantes prairiales s'arrête pendant les saisons sèches, qui durent de deux mois par an dans les zones les plus favorables (pays tropicaux humides) à presque dix mois dans les régions subdésertiques chaudes ou froides. Durant ces périodes où l'herbe ne pousse pas, les éleveurs sont confrontés aux difficultés d'alimentation de leur cheptel. En Tunisie, l'herbe sèche, le feuillage des arbres fourragers et les résidus de culture sont généralement les seuls aliments utilisés pendant la saison sèche, mais les pertes de poids des animaux peuvent être importantes. En Europe et dans tous les pays à hiver marqué, la conservation des fourrages s'est développée et cela d'autant plus que l'élevage devenait plus intensif et nécessitait le développement de fourrages cultivés spécialement pour être stockés (ensilage de maïs par exemple), afin d'assurer la couverture permanente des besoins des animaux.

La conservation des fourrages se pratique de deux façons :

- La voie sèche, le plus souvent par fenaison, qui consiste à amener le fourrage à une teneur en matière sèche supérieure ou égale à 85 %. A ce niveau de teneur en matière sèche, la plante est déjà morte, ses enzymes sont devenus inactifs et le développement des moisissures devient impossible, car elles ne disposent plus de suffisamment d'eau pour rester actives et se multiplier; et

- La voie humide, c'est-à-dire l'ensilage, où la stabilisation du fourrage n'est obtenue que s'il y a anaérobiose (l'absence d'oxygène supprime les bactéries et les moisissures aérobies putréfiantes) et une acidité suffisante pour empêcher la fermentation butyrique, elle-même putréfiante, mais anaérobie aussi (Suttie, 2004).

Dans les deux cas, ces pratiques nécessitent généralement les mêmes opérations initiales de coupe, de fanage et d'andainage. Selon les itinéraires de récolte, le temps disponible, les conditions climatiques et la disponibilité des équipements, la coupe, le fanage mécanique et l'andainage peuvent être réalisés en opérations séparées ou en opérations combinées avec des faucheuses-conditionneuses-andaineuses. L'action de ces machines conduit à accélérer la dessiccation (conditionnement) et à former un andain aéré:

- pour le fourrage destiné à l'ensilage en coupe fine ou par autochargeuse, cet andain est directement repris par les récolteuses-hacheuses;

- pour le fourrage destiné à l'enrubannage, l'obtention d'une teneur suffisante et homogène en matière sèche peut nécessiter de retourner les andains (1/2 tour) avec un andaineur, voire d'effectuer un fanage préalable; et

- pour la récolte par la voie sèche, on réalise un ou plusieurs fanages mécaniques intermédiaires et un andainage final avant d'effectuer le ramassage. Si les conditions climatiques le permettent, on peut se contenter de retourner les andains réalisés avec une faucheuse-conditionneuse-andaineuse (Sansoucy et Soltane, 1979).

La figure 3 montre les deux opérations les plus couramment adoptées pour la récolte des fourrages:

Figure 3. Opérations initiales les plus couramment pratiquées pour la récolte des fourrages

6.1. Principe de la fenaison

C'est la pratique la plus ancienne qui conduit à stabiliser le fourrage en le séchant sous l'action combinée de l'air et du soleil. Suivant la teneur en matière sèche de départ du fourrage vert à conserver, il faut évaporer 2 à 5 kg d'eau par kg de matière sèche.

En situation climatique favorable, la dessiccation s'effectue en deux phases :

- une phase de dessiccation rapide, au départ, car l'eau est perdue par les stomates et parce qu'une partie (les 2/3 environ) de l'eau des tiges migre vers les feuilles qui se dessèchent plus vite que les tiges; et

- une phase de dessiccation lente, pour l'eau restante (1/3 environ) qui doit être évacuée à travers la cuticule dont la partie externe cireuse est très imperméable (Sansoucy et Soltane, 1979 et Suttie, 2004).

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