PARAGRAPHE 2 : AUTRES RECOMMANDATIONS
Dans ce paragraphe, nous formulons des recommandations qui
permettront de mieux gérer la pré- collecte des DSM et
favoriseront la réalisation des projets que sous- tend le cadre logique
précédemment défini.
Ø Sensibiliser les ménages de manière
à ce qu'ils prennent vraiment conscience de ce qu'ils gagnent en
adoptant de bons comportements en matière de gestion des DSM et ce
qu'ils perdent ou ceux à quoi ils s'exposent dans le cas
contraire ;
Ø Réaliser la déconcentration effective
de la ville de Cotonou afin de contribuer à la diminution de la
quantité de déchets produite ;
Ø Sensibiliser à la substitution des sacs en
plastique par des «conteneurs » plus résistants et moins
polluants ;
Ø Répertorier les systèmes
d'élimination et de traitement des DSM adaptés au contexte
géologique et environnemental de la ville de Cotonou et favoriser le
recyclage ;
Ø Pour ce qui concerne les régions
d'accès difficile, installer une benne sur un terrain accessible
à la communauté et en déterminer l'emplacement
après consultation de cette dernière.
L'objectif est d'inciter les résidents de ces
agglomérations à déposer leurs déchets dans la
benne afin que les structures compétentes puissent passer les vider
périodiquement sans trop de difficultés. A charge pour les chefs
de quartier de veiller à la propreté de ces points et au
versement effectif des ordures par les ménages à ces
points ;
Ø Organiser par quinzaine une journée de
salubrité dans la ville de Cotonou (samedi de préférence).
Il sera clairement défini ce qui doit être fait
au cours de ces journées : balayage des rues, voies et lieux
publics. Chaque chef de quartier aura la responsabilité de superviser
les travaux de balayage et autres dans son quartier. Afin d'éviter les
conflits, une rotation des ménages est souhaitable. Ainsi, à
chaque quinzaine les ménages auxquels sera échu le travail
d'assainissement seront connus d'avance. Dans le cas où certains d'entre
eux ne s'exécuteront pas, ils se verront infliger des sanctions
préalablement établies ;
Ø Elaborer des projets à soumettre aux bailleurs
de fonds afin d'attirer les investisseurs dans la construction des points de
regroupements ;
Ø Intensifier l'apport de l'Etat en matière de
gestion des DSM.
Ø Renforcer la réglementation en matière
de gestion de l'environnement et prévoir des sanctions très
sévères qui seront réellement appliquées.
Cela aura l'avantage non seulement d'amener les
ménages à être plus civiques mais également
d'augmenter pour quelque temps les recettes de la mairie, ce qui vu ces besoins
financiers ne serait pas superflu.
Ø Inciter la population à effectuer le tri des
déchets à la source.
La procédure est la suivante : les ménages
vont vendre des déchets recyclables aux pré- collecteurs qui
à leur tour les cèderont aux entreprises qui en font usage. Le
paiement va inciter les ménages à ne plus jeter de façon
insouciante les DSM afin d'augmenter la quantité de déchets
recyclables et partant de là diminuer ceux qui ne le sont pas. Ainsi, la
valorisation permettra de réduire la quantité de déchets
dans la ville et subséquemment le nombre de dépotoirs sauvages.
Elle permettra de créer des emplois et par ce biais de diminuer le taux
de chômage. Elle induira également une augmentation des revenus de
certains ménages (ceux qui s'adonnent à la valorisation des DSM).
Etant donné que seuls les déchets non recyclables seront
collectés par les éboueurs, la redevance va diminuer parce que la
quantité de DSM aurait baissé. Et vu que la redevance est
principalement fonction du volume des DSM et de la fréquence de
ramassage, elle sera à son tour revue à la baisse.
C'est à la mairie qu'incombe la gestion de la
collecte/transport des DSM. Puisque le tri à la source contribue
à la réduction de la quantité de DSM, le coût de
leur transport reviendra moindre à la mairie. En effet, la
quantité de DSM est évaluée lors du passage des camions
d'ordures sur le pont péage qu'ils franchissent avant d'aller à
Ouessè. Ainsi, compte tenu du fait que c'est sur la base de la
quantité de DSM ramassée que les entreprises privées sont
rémunérées par la mairie, la somme que cette
dernière paiera sera moins importante. Dans le même temps, les
entreprises privées chargées de la collecte des DSM chercheront
à ramasser le plus d'ordures possible dans les conteneurs de la ville
afin de rentabiliser leur activité. Comme précédemment, la
quantité de DSM dans la ville s'en trouvera amoindrie. A cela s'ajoute
le fait que la durée de vie du Lieu d'Enfouissement Sanitaire (LES) sera
plus longue et son entretien moins difficile. La mairie n'aura donc pas
à se préoccuper trop tôt de rechercher les fonds
(très élevés) nécessaires à
l'édification puis à l'entretien d'un nouveau LES.
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