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Rapport de stage effectué au Tribunal de Paix de Kinshasa

( Télécharger le fichier original )
par Archange Musitu Mabaya
Université de Kinshasa RDC - Graduat 2009
  

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§3. Le déroulement de l'audience

1) L'ouverture de l'audience

Le juge ouvre l'audience par une formule d'ouverture qui souvent dépend d'un juge à un autre, mais en règle générale le juge dit : « l'audience de ce jour du Tripaix Kinshasa/ N'DJILI, siège en matière répressive ou civile au premier degré est déclarée ouverte. » elle peut aussi être abrégée : audience de ce jour est ouverte.

2) L'appel de la cause

S'il y a plusieurs affaires dans la chambre du juge, celui-ci invite les avocats qui sont dans la salle à faire appeler leurs affaires par ordre de préséance. Il y a une seule affaire, le juge l'appel immédiatement à l'appel de cause.

Le juge cite le numéro du dossier, c'est-à-dire RP ou RCV tel, les noms des parties en cause, si le dossier vient du parquet, il appelle le MP, la partie civile, le prévenu. S'il vient de la victime, il appelle le cité, le citant et il fait acter la comparution des parties en cause et éventuellement les conseils qui les assistent ou qui les représente.

Le juge passe à la vérification de l'état de la procédure après avoir fait la comparution des parties et dans ce cas il y a deux grandes hypothèses.

Lorsque le dossier est en introduction, c'est-à-dire appelé pour la première fois et lorsque le dossier est en continuation.

Lorsque le dossier est appelé pour la première fois, le juge vérifie dans le dossier l'exploit qui est dans le dossier, la citation à prévenu ou la citation directe. Dans les deux cas le juge procède à la vérification des éléments que doit contenir un exploit, c'est à dire les termes de la signification.

Et si le dossier est en continuation, le juge vérifie plus la citation directe ou la citation à prévenu, car les parties ont déjà comparu, mais il vérifie la dernière feuille d'audience qu'on appelle procès verbal d'audience rédigé par le greffier. Il vérifie si la remise a été faite contradictoirement à l'égard de toute partie ou contradictoirement à l'égard d'une des parties et à défaut à l'égard de l'autre partie.

Et s'il constate que la remise a été faite contradictoirement à l'égard de toutes les parties ; il se déclare valablement saisie à l'égard de toutes les parties. Et s'il constate que la remise a été faite contradictoirement à l'égard d'une partie et à défaut à l'égard de l'autre partie, il va se déclarer saisie a l'égard de la partie dont la remise a été faite contradictoirement et non saisie à l'égard de la partie dont la remise a été faite par défaut.

Le juge enjoint le greffier de régulariser la procédure à l'égard de la partie dont la remise a été faite par défaut. Régulariser veut dire citer à nouveau le prévenu, la partie civile et le citant doivent avoir une nouvelle notification si le tribunal constate qu'on a cité à nouveau, il vérifie la régularité de cet exploit et se déclare saisi. Après s'être déclaré saisi à l'égard de toutes les parties, il passe à l'identification du prévenu ou de cité.

3) L'indentification du prévenu ou cité.

Dans l'indentification du prévenu, le tribunal cherche à connaitre le nom, le lieu, la date de naissance, l'origine ou la nationalité, l'état-civil, la profession et l'adresse.

Les éléments de l'identification du prévenu sont utiles à être connus, car ils peuvent intervenir dans l'appréciation de la peine à infliger au prévenu et peuvent aussi intervenir dans la détermination de la compétence personnelle du cité. Le juge passe parole aux conseils des parties principalement pour demander s'il y a des préalables.

4) Les préalables

Les préalables sont l'ensemble des questions que les parties peuvent soulever avant que le juge ne commence l'instruction quant au fond. Les préalables sont constitués par des exceptions. Les fins de non recevoir et les fins de non procéder. Lorsque les préalables sont vidés, le juge par un jugement avant de dire droit prononce sa décision. Ce jugement peut se rendre immédiatement sur les bacs ou le juge peut prendre l'affaire en délibérée et prononcer le jugement un autre jour ou encore il peut joindre les préalables au fond (article 26 C.P.C), toute les décisions prises par les juges avant d'épuiser le fond constituent des jugements avant dire droit. Après les préalables, vient le moment de l'instruction de cause.

5) L'instruction de la cause

Après avoir épuisé les préalables, il y a deux situations qui se présentent

- Si le dossier vient du parquet

- Si le dossier vient de la victime

- Le dossier venant du parquet

Si le dossier vient du parquet, le juge passe à la lecture de la prévention telle que libellé en droit et en faits pour que le prévenu soit informé des raisons pour lesquelles il est porté devant le tribunal. Dans la prévention, l'OMP résume le fait et libelle en droit, c'est-à-dire la définition légale de l'infraction telle que reprise par la loi. Il commence d'abord à libeller en droit et ensuite il résume les faits.

Si le dossier est venu par citation directe (par la victime)

Le juge n'est pas lié à la prévention. Il accorde la parole à la partie pour qu'elle résume succinctement le fait qu'il reproche au cité. Après cette étape, commence l'instruction proprement dite de la cause. Le tribunal commence toujours par poser la question au prévenu s'il y a des antécédents judiciaires, c'est-à-dire s'il a déjà été condamné par la justice.

Cela permet au juge, s'il a à condamner le prévenu à tenir compte des circonstances atténuantes ou aggravantes. Le juge pose des questions au prévenu ou à la cité par rapport au fait exposés. Dans l'instruction, le juge peut poser tous les actes d'instruction possible allant de la comparution des témoins en passant par la descente sur terrain jusqu'aux réquisitions des expertes pour vérifier la véracité de l'information venant du cité.

En effet, la recherche de la vérité conduit à une bonne administration de la justice. L'instruction se termine par la clôture des débats et le juge passe la parole aux avocats, pour la plaidoirie, c'est-à-dire résumer les faits en rapport avec les droits. Le juge accorde toujours la parole en dernier lieu au prévenu avant qu'il ne clôture le débat et enfin prendre la cause en pour aller rédiger le jugement.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry