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Contrôle de gestion bancaire et réglementation prudentielle dans la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC. Cas de Ecobank Cameroun

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par Fabrice BATCHAGNA
CESAG (centre africain d'études supérieures en gestion) Dakar Sénégal - Master en banque et finance 2005
  

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III- Conclusions et recommandations

L'étude que nous avons mené au département du contrôle financier de ECOBANK CAMEROUN nous a permis dans un premier temps de comprendre que à travers les centres de profit, le contrôle de gestion aide à gérer la rentabilité tandis que la réglementation bancaire aide à gérer le risques. A travers leurs objectifs diverses similitudes sont apparues que nous avons eu à coeur de vérifier de manière empirique sur le terrain. Ceci a été fait dans la société Ecobank Cameroun au sein du contrôle financier. D'intéressantes conclusions ont pu être tirées de cette évaluation sur le terrain qui nous ont confortés dans notre sentiment. Nous allons donc présenter les conclusions de nos travaux dans un premier temps et ensuite nous allons émettre quelques suggestions qui selon nous pourraient améliorer le service du contrôle financier.

A- Conclusions

La conclusion première que nous tirons de nos travaux c'est qu'il existe un lien direct entre le contrôle de gestion et la réglementation prudentielle au moins au niveau de leurs objectifs. En effet nous avons a remarqué tout au long de notre analyse que les deux fictions étaient engagés chacun selon sa logique et ses moyens à maîtriser les risques encourus par la banque.

De plus nous avons bien compris que les mesures exigées par la réglementation prudentielle et mise en pratique par le contrôle de gestion n'avait pas un but nuisible pour la banque. Mais bien au contraire elles visaient à la rendre plus solide d'un point de vue financier. Au contrôle financier d'Ecobank, ces mesures sont bien prises en comptes et sont encore plus consolidé par des moyens de gestion interne.

A travers les divers reportings effectués par le contrôle financier à la commission bancaire sur l'état de la gestion des banques, on a pu se rendre compte de la diversité des liens entre les deux concepts. Il est évident qu'une partie non négligeable du travail du contrôle financier repose sur l'analyse des risques de la banque ; leurs mesures effectives et leur transmission a l'autorité de supervision. Ce faisant elle respecte certes la loi, mais elle se rassure elle-même sur l'état de ses risques propres. Nous pouvons d'ailleurs sur ce point évoqué des mesures prises au niveau d'Ecobank Cameroun pour faire face au risque de couverture sur ses engagements. En effet une augmentation des fonds propres de la banque est en cours d'exécution pour tenir compte du ratio Cooke. Ces mesures sont certes exigées par la réglementation mais elles reflètent la prise de conscience par la banque de la pertinence des exigences réglementaires. Le contrôle de gestion considère donc ces exigences comme des outils et non des contraintes. De même sur un tout autre plan la commission bancaire reçoit et analyse les reportings du contrôle de gestion avec beaucoup d'intérêts et tire des conclusions et recommandation qui sont bien prises en compte par les banques en général et Ecobank Cameroun en particulier.

Nous avons constaté que le contrôle de gestion avait d'autres activités en dehors de la réglementation prudentielle. Cependant nous avons noté que tout cela formait un tout dans la mesure où l'élaboration des autres activités ne pouvait aboutir à un résultat probant que si l'environnement réglementaire était pris en compte.

Par ailleurs nous avons pu noter quelques points divergents entre les deux fictions que nous résumons par la portée différente de leurs actions. En effet ainsi qu'on l'a observé au contrôle financier d'Ecobank en particulier et des contrôleurs de gestion en général, ceux-ci s'intéressent uniquement à leur institution. Le contrôle financier d'Ecobank Cameroun travaille pour le développement d'Ecobank et oriente ses activités vers la solidité de celles-ci. Il n'en va pas de même pour l'autorité réglementaire qui a plutôt une vision d'ensemble du système. Elle prend en compte les risques encourus par chaque banque ; certes ; mais sa vision c'est de préserver le système bancaire dans son ensemble.

Donc c'est vraiment au niveau de l'envergure de la réglementation que repose la différence fondamentale avec le contrôle financier.

Sur un tout autre plan nous avons noté quelques imperfections au niveau du fonctionnement du contrôle financier d'Ecobank Cameroun. Certes elles n'empêchent pas le service de fonctionner, mais comme nous l'avons dit plus tôt la bonne exécution des activités du contrôle de gestion à une influence sur la relation qui lie celui-ci a la commission bancaire. C'est la raison pour laquelle nous nous proposons d'émettre quelques suggestions qui pourraient améliorer les performances du contrôle financier qui à la vérité sont d'un niveau indiscutable.

B- Suggestions

Nous nous proposons de faire cinq suggestions qui selon nous pourrait apporter un plus au contrôle financier de Ecobank Cameroun en terme d'amélioration de la qualité de ses prestations. Cependant nous tenons à reconnaître que le contrôle financier jouit d'une qualité de service exceptionnelle assurée par des personnes dont la compétence professionnelle est avérée. Il faut juste dire que toute oeuvre humaine étant imparfaite par définition, de petites suggestions ça et là peuvent parfois produire de grands effets. C'est dans ce cadre que nous émettons nos suggestions, ainsi qu'il suit :

1) Il existe une grande spécialisation des tâches au fincon qui fait que les positions sont difficilement interchangeables. En effet il arrive que si le « staff member » chargé du reporting à la banque centrale aille en mission par exemple, sans que sa tâche ne puisse être exécutée par un autre staff member du même fincon. Ceci pourrait se résoudre à travers une autoformation entre les différents membres du fincon. Ainsi celui qui s'occupe des reporting banque centrale ; pourrait apprendre aux autres staffs comprend il s'y prend. Cela éviterait qu'on ait des personnes irremplaçables dans le service. Certes ceci pose un problème au niveau de l'exécution à cause du temps ; mais si on l'intègre comme objectif cela pourra toujours se faire très vite.

2) Le système d'information de la banque devrait concevoir des modes de reporting plus raffinés. En effet les retraitements nécessaires qu'on effectue sur les rapports du service informatique afin de les transformer en informations pourraient être évités. Des logiciels plus puissants pourraient être conçus qui faciliterait la filtration des informations. Ceci diminuerait considérablement le temps mis à effectuer les retraitements et permettrait d'améliorer les performances. De plus cela exigerait une expertise moins élevée pour manipuler les informations. Ceci pourrait même d'ailleurs constituer une solution aux problèmes évoqués plus tôt. Car si les logiciels filtre l'information et la rende disponible immédiatement, la spécialisation des taches disparaîtra toute seule et le problème serait résolu.

3) Le principal tableau de bord fournit aux opérationnel de la banque à savoir le daily balance sheet est d'une importance capitale pour la gestion la banque. En effet comme l'ont reconnu plusieurs responsables de département à Ecobank, celui ci leur fournit une information sur l'influence qu'ont leurs activités sur le bilan de la banque. Leur contribution aux bénéfices de celle-ci. Par exemple le service de la trésorerie à réaliser un profit exceptionnel au cours du mois qui s'est reflété dans le résultat de la banque pour ce mois là. C'est dire encore une fois combien cet outil est important. Cependant le daily balance sheet souffre de sa « trop » grande technicité : En effet la langue dans laquelle il est conçu est l'anglais et certaines personnes pourraient avoir des difficultés de lecture et pourquoi pas d'interprétation des termes. De plus les termes employés sont jugés trop « fort » par certains opérationnels qui ont constamment besoin d'ouvrir leur dictionnaire pour savoir de quoi il ressort exactement. La suggestion que nous pouvons fait serait ainsi de proposer qu'un responsable opérationnel de fasse de petits commentaires sur chaque cases d'Excel qui permettrait en insérant la flèche dans la case d'avoir une définition des termes employés. Le fincon pourrait étudier des voies et moyens pour mettre en oeuvre cette suggestion pertinente.

Nous pensons même qu'elle a beaucoup à y gagner dans la mesure où en rédigeant le daily balance sheet elle ne le fait pas seulement pour elle, mais aussi pour les autres services qui les utilise. Il serait dommage de produire des informations à des personnes qui ne soient pas suffisamment outillés pour les exécuter.

4) D'autres part le fincon de part son expertise en matière financière est soumis au quotidien à des sollicitations diverses venant de la part des autres services de la banque. Ainsi, les autres services l'interpellent pour savoir comment passer des écritures comptables en cas de doutes, pour des problèmes de réclamation fiscale etc.... De plus il est chargé des problèmes fiscaux et d'immobilisations et joue le rôle de direction financière au quotidien. Certes ce n'est pas en soi une mauvaise chose, mais il est important que le contrôle de gestion soit détaché de la gestion en tant que telle des activités de la banque. Ce n'est pas encore perceptible pour l'instant mais compte tenu de la croissance phénoménale de la banque nous pensons qu'il serait préférable dans l'avenir de penser à une scission du fincon en deux services rattachés au contrôle financier. Ainsi nous aurons un service contrôle de gestion et un autre chargé des questions fiscales et de gestion financière des activités. De cette manière le contrôle de gestion pourrait davantage se consacrer à la conception d'outils aptes à assurer le contrôle de l'expansion de la banque. Certes à défaut d'une scission on pourrait également penser à augmenter la taille du service pour y inclure plus de staffs qui s'attelleront à rendre plus souple et légère les activités du fincon. Certains vont gérer les aspects contrôle de gestion tandis que les autres s'occuperont des aspects de la gestion financière. Le danger encore une fois sera le risque de spécialisation décriée plus haut qui proviendra de cette séparation des taches. Une mesure pour éviter cet écueil serait d'organiser des séminaires de formation des membres du fincon sur leurs différents métiers.

5) Enfin toujours dans la continuité des mesures évoquées précédemment ; il serait important que le contrôle de gestion imagine des reportings encore plus perfectionné qui donnerait non pas des informations purement quantitatives mais surtout qualitatives. En effet comme nous l'avons évoqué dans un chapitre précédent les informations quantitatives donnent une indication sur une situation mais n'explique pas le problème de fonds. Une baisse continue du niveau des dépôts dans une banque constitue un signal certes, mais qui n'explique rien en réalité. Des tableaux de bord tenant compte de ces données sociales et subjectives devraient être réalisables par le fincon. Elles permettraient de savoir sur quels leviers agir en cas de problème. En tout cas un contrôle de gestion entièrement dédié à cette tache pourrait trouver des solutions à ce problème.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe