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Contrôle de gestion bancaire et réglementation prudentielle dans la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC. Cas de Ecobank Cameroun

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par Fabrice BATCHAGNA
CESAG (centre africain d'études supérieures en gestion) Dakar Sénégal - Master en banque et finance 2005
  

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INTRODUCTION

CONTEXTE BANCAIRE DANS LA CEMAC

Les états de la CEMAC ont hérité à leur indépendance de systèmes et de réglementations bancaires érigées pendant la période coloniale. Organisés à l'échelon national, ils se sont longtemps caractérisés par une très grande stabilité. Ceci en raison de la faiblesse du niveau d'activité et surtout parce que les banques n'étaient en fait que des succursales destinés à financer les activités de la puissance coloniale a savoir la France et ses entreprises.

A partir du début des années 70, le secteur financier s'est développé de manière spectaculaire dans la plupart des pays du monde ; ainsi que dans la CEMAC. L'évolution a procédé de l'amélioration de la situation économique internationale notamment les premiers chocs pétroliers de 1972; le passage au régime de change flottant ; la promotion et la libéralisation des services financiers par les pouvoirs publics, une révolution technologique couplée à de remarquables capacités d'innovation et d'adaptation.

De tels mouvements n'ont pu laisser intactes les banques qui ont vus leurs activités prendre une ampleur certaine. Croissance qui n'a pas manqué de fragiliser les structures du secteur. Celui-ci est devenu assez instable. Aussi, tout en encourageant le processus, les autorités de chaque pays se sont elles efforcées d'en maîtriser les risques par l'adaptation des législations internes et leur harmonisation au plan international.

Les états de l'Afrique Centrale se sont sentit également concerné par ce phénomène. C'est pourquoi des mesures permettant de contrôler l'activité des banques ont été prise notamment : la nationalisation des banques, la réglementation des conditions d'exercice de la profession bancaire, définition de ratios prudentiels, création de commissions nationales de contrôle des banques et établissements financiers. Mais aucun dispositif opérationnel n'a pu être mis sur pied pour veiller au respect des règles édictées et sanctionner les dérives constatées.

Lors de la mise sur pied de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC) ; les accords soulignaient l'importance d'une coordination des politiques bancaires comme condition du renforcement de la coopération monétaire dans la zone. En corollaire des dispositions organiques- création d'un institut d'émission commun et redéfinition du cadre des relations monétaires avec la France-, les cinq états signataires se sont engagés « à harmoniser leurs politiques relatives à l'exercice de la profession bancaire, au contrôle des établissements financiers ainsi qu'a la distribution et contrôle du crédit »

Surtout, les statuts de la BEAC, annexés à la convention, avaient conféré d'assez larges compétences à la banque centrale en ce domaine. L'article 25 de ses statuts habilitait l'institut d'émission à prendre, sur l'initiative de son conseil d'administration, toutes disposition pour imposer aux banques et établissements financiers, d'une part le respect d'un rapport entre les divers éléments de leurs ressources et emplois, d'autre part le respect de plafonds ou de minima pour le montant de certains de leurs emplois. Etait ainsi attribué à la BEAC un pouvoir réglementaire et disciplinaire autonome. L'article 26 y adjoignait une mission d'assistance technique : il autorisait le BEAC à enquêter sur le respect des prescriptions édictées par les organismes en charge de l'organisation de la profession bancaire et de la politique du crédit pour en faire rapport à ces organismes.

Le système de contrôle sur documents organisé à l'échelon local avait rapidement révélé ses limites et démontré la nécessité de l'étayer par des enquêtes périodiques dans les établissements de crédit. Le conseil d'administration de la BEAC s'en était préoccupé et ; en novembre 1977, avait formé le voeu que la banque centrale en prenne l'initiative. Elle avait constitué en 1979 une cellule de contrôle des banques qui effectua ses premières missions l'année suivante. L'expérience s'étant avérée concluante, le conseil d'administration de la BEAC décida, le 14 avril 1981, de l'institutionnaliser.

Dans le dispositif adopté en 1981, un rôle purement technique avait été assigné à l'institut d'émission ; les états conservant l'entière maîtrise du contrôle de leur système bancaire :

- La réglementation applicable à la profession et les autorisations individuelles nécessaires à l'exercice des activités bancaires leur incombait entièrement 

- L'initiative des enquêtes sur place appartenait aux pouvoirs publics, sur proposition le cas échéant du gouverneur de la BEAC ; à l'expérience toutefois, il avait été admis une dispense d'accord préalable pour les missions destinées à vérifier la mise en oeuvre de redressements préconisés lors d'une première enquête

- le ministre des Finances avait la faculté de désigner les représentants au sein de la mission, faculté exercée le plus souvent

- si le gouverneur de la BEAC était habilité à enjoindre des redressements et à adresser des recommandations aux établissements vérifiés sous forme de lettres de suite, l'ouverture de procédures disciplinaires restait à l'entière discrétion des autorités de tutelle pour le compte des quelles la BEAC intervenait (Commissions de contrôles nationales et ministères des finances)

L'efficacité du système supposait que les constats, d'un professionnalisme indiscuté, dressés par la banque centrale soient pleinement relayés au niveau des états. Tel ne fut pas le cas. Entre 1980 et 1988, une trentaine d'enquêtes avaient pu être conduites par la BEAC dans la plupart des banques de la zone. Elles avaient permis d'alerter en temps utile les autorités sur les carences de gestion et les risques de défaillance décelés. Mais ces avertissements n'avaient guère rencontré d'écho, faute d'une prise de conscience suffisante de la gravité des difficultés signalées et de l'urgence des solutions à y apporter par les instances compétentes, accaparées par d'autres priorités et dont certaines -les commissions de contrôle - n'avaient jamais siégé. La conjoncture économique a été la cause des difficultés que les banques de la zone traversèrent au milieu de la décennie 80.

En effet les pays africains de la zone Francs ont connu dans leur quasi-totalité, une période de crise très marquée durant la décennie 80.Cette crise a été caractérisée par la mise en liquidation de plusieurs entreprises et banques de la zone (bicic ; crédit agricole ; scb pour ne citer que cela au Cameroun seulement) Toutes les banques auraient pu être balayées n'eut été la mise sur pied de mesures drastique par les autorités compétentes dans la zone :

- Ainsi la BEAC a du procéder à une titrisation des créances des banques afin de leur permettre de traverser ce cap difficile.

- La commission bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC) a vu le jour en octobre 1990 venant remplacer les commissions nationales existantes. Cette commission joue désormais le rôle de gendarme du système bancaire et veille à ce que les banques respectent les normes prudentielles et de gestion en vigueur. Pour cela, elle opère par des contrôles périodiques sur pièces ou sur place des documents comptables des banques.

- Dans la même période le comité de Bale à émis en accord avec plusieurs banques centrales (dont celles de la zone) les 25 principes à respecter pour un contrôle bancaire efficace ; garant de la stabilité du système bancaire. L'application de ces mesures dans nos zones s'est caractérisée par la modification du plan comptable bancaire et l'instauration du ratio Cooke pour toutes les banques de la zone.

- Les états de la CEMAC se sont progressivement désengagés du capital des banques au profit de l'actionnariat privé. Ainsi le paysage bancaire dans la zone aujourd'hui est entièrement privatisé.

La conséquence directe de ces mesures fut d'accroître l'exigence de qualité pour les managers des banques. Car les banques ont été rachetées pour la plupart par des groupes étrangers qui obéissent à la loi des marchés et soumettent donc leurs filiales aux conditions appliquées chez eux. Ainsi les principes du management par la valeur actionnaire sont ils appliqués dans le secteur bancaire de la CEMAC.

PROBLEMATIQUE

Les banques aujourd'hui sont plus que par le passé confronté aux risques liés à leurs activités. La création de la zone Euro, la déréglementation, le dé segmentation et le décloisonnement qui affectent le monde de la banque et finance aujourd'hui à exacerber la concurrence entre les banques ainsi que les risques.

Face à cette situation des outils et moyens ont été mis en oeuvre tant en interne qu'en externe pour permettre aux banques de s'adapter à ces nouvelles exigences.

En interne un outil comme le contrôle de gestion opère un travail non négligeable dans la maîtrise des risques bancaire. Tandis qu'en externe la réglementation prudentielle exerce des mesures visant également à rendre les banques plus « risk free ».

Une question qui nous vient à l'esprit est celle de savoir quelle synergie peuvent exister entre ces deux pôles de décision ?

Quels avantages les banques peuvent elles gagner de ces similitudes ?? si elles existent ? Les mesures prises par la commission bancaire ne viennent elles pas freiner l'activité des contrôleur de gestion ? Ou bien oeuvrent-elles toutes les deux pour une même cause en utilisant des moyens différents ?

Tel sont les questions qui nous interpellent tout au long de cette oeuvre.

INTERET DE L'ETUDE

L'intérêt de cette étude est d'apprécier tout d'abord les moyens de maîtrise des risques mis en oeuvre tant par les banques que par les autorités de contrôle bancaire. De plus elle éclaircira un tant soit peu nos lecteurs sur des fonctions qui d'habitude font peur aux opérationnels qui en général les considèrent comme des contraintes. Nous faisons ici allusion au contrôle de gestion et à l'organisme de contrôle bancaire.

En effet nous pensons que plus les buts d'une fonction sont éclairés et mieux on est à même d'apprécier sa pertinence. C'est aussi l'occasion de briser la glace.

Beaucoup plus de coopération pourrait être obtenue des opérationnels dans les banques ci ceux-ci comprenaient bien les enjeux de la fonction contrôle de gestion ou des mesures prudentielles qui leur sont appliqués.

HYPOTHESE DE TRAVAIL

L'hypothèse sur laquelle nous comptons baser nos travaux sera celle suivant laquelle : » La réglementation prudentielle des banques orienterait le rôle du contrôle de gestion dans la banque.»

OBJECTIFS

Le but recherché a travers cette étude est d'apporter un éclairage sur un métier qui est mal perçu dans les banques en raison du terme « contrôle » qui l'accompagne à savoir : le contrôle de gestion bancaire. Le contrôleur de gestion devrait occupe une place de choix dans la banque du fait de son rôle à mi-chemin entre le conseil aux opérationnels de la banque et le gendarme du système. Nous pensons que les banques ne saisissent pas toutes les opportunités que leur offre cet outil en termes de fixation d'objectif et d'atteintes de ceux ci. Notre objectif serait pleinement atteint si les banques après lecture de cet ouvrage prenaient les mesures nécessaires afin de se doter d'un contrôle de gestion qui puisse jouer pleinement le rôle qui est le sien en leur sein. Loin d'être un luxe cet outil les rendra plus efficientes, profitables et surtout respectueuses de la réglementation prudentielle. Cette réglementation très souvent considérée comme un obstacle aux affaires mais qui pourtant préserve le système bancaire contre des crises éventuelles.

METHODOLOGIE

Pour mieux atteindre nos objectifs, nous allons adopter une méthode de travail qui dans un premier temps se basera sur le cadre général de la réglementation bancaire. Ensuite nous allons faire une étude empirique de celle-ci dans la CEMAC. Pour réaliser cette tache, nous allons scinder notre travail en deux parties principales :

- La première partie aura pour ambition d'expliquer d'abord ce que c'est que le contrôle de gestion et la réglementation bancaire prise dans un cadre général et ensuite de dire en quoi l'un et l'autre consistent au quotidien afin de trouver leur point de convergence éventuelle. Pour cela nous allons traiter des rubriques suivantes :

1. Une revue de littérature portant sur le contrôle de gestion bancaire et sur la réglementation bancaire, ceci afin de faire le point de l'évolution des recherches dans ces domaines. Cela nous offrira sans doute la possibilité de mieux situer notre travail par rapport à ce qui s'est déjà fait.

2. Expliquer les concepts de contrôle de gestion et de réglementation bancaire afin que nos lecteurs et nous même puissions accorder la même signification aux termes employés tout au long de notre exposés

3. Nous essayerons ensuite d'identifier les principaux outils, modèles et mesures dont nous nous servirons pour notre analyses.

- La seconde partie de notre travail portera sur l'analyse empirique du contrôle de gestion dans la zone CEMAC et voir les points de convergences entre celui ci et la réglementation bancaire. Ceci nous permettra de voir les efforts réalisés dans cette région du monde dans ce domaine et si cela s'avèrerait nécessaire apporter des suggestions afin d'améliorer le contrôle de gestion, toutes oeuvres humaine étant imparfaite par définition. Pour cela nous allons traiter des rubriques suivantes :

1. Utiliser les outils identifiés plus haut pour voir comment ils s'appliquent sur le terrain. Pour cela une application empirique des résultats observés à Ecobank pour le cas d'espèces nous sera sans doute très utile

2. Dans une dernière partie nous essayerons d'interpréter les résultats obtenus, de les discuter et enfin de délimiter leur portées.

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"