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Ségrégation et dynamiques multiculturelles à  Séville:le cas du quartier "El Cerezo"

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par Matthieu Bouchet-Wacogne
Université de Poitiers - Master 1 migrations internationales 2010
  

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2/ Mise en avant de l'immigration dans le discours électoral

« El Cerezo » est un quartier à forte densité d'immigrés où la ségrégation apparaît tel un problème d'exclusion à résoudre. Le multiculturalisme quant à lui, serait une doctrine à développer avec les politiques publiques pour lutter contre les discriminations et développer le "vivre ensemble". Ainsi l'immigration fait parler d'elle et préoccupe les politiciens qui ne manquent pas d'en parler dans leurs discours politiques.

a/ Pression politique

En mai 2011, les élections municipales ont lieu à Séville. Dans ce cadre, certains partis politiques mettent en avant l'immigration dans leurs discours.

Durant la campagne des municipales, Juan Espadas se présente comme le successeur de l'actuel maire, Alfredo Sánchez Monteseirín du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE). Une brochure de format A3 récoltée en mars 2011 dans le district de la Macarena donne à voir, sous forme de bilan, les nouveaux services mis en place ou en cours dans ce même district. Elle a pour titre "Sevilla, barrios con corazón" ce qui veut dire: « Séville, des quartiers avec du coeur ». A titre d'exemple, douze quartiers sont cités dans ce dépliant dont dix qui appartiennent au district de la Macarena sur les douze cités. Par ailleurs, elle spécifie les nouveautés apportées dans ces quartiers ainsi que les projets en cours telles les lignes de métro 3 et 4, la construction de l'école d'infirmières ou bien encore, la création d'un cyberlocal et parc wifi qui verront tous le jour, selon la campagne, dans le district de la Macarena .

Tous les aménagements en cours ou effectués cités dans cette brochure se trouvent dans la zone de la Macarena. Le prospectus ne spécifie pas le programme de la campagne municipale de ce candidat si ce n'est par les projets en cours, ce qui nous laisse à penser que d'autres tracts ou brochures ont suivi ce dernier. Cette brochure ne fait que désigner les innovations récentes mis en place par décisions du maire actuel socialiste tout comme Juan Espadas.

En ce qui concerne l'immigration, au centre de la brochure figure un centre de formations professionnelles. Il est spécifié qu'il a pour cible " les jeunes, les femmes, les immigrés et les chômeurs". A cela viennent s'ajouter les deux projets réalisés pour la "cohabitation" qui sont le centre civique San Fernando et l'aménagement de parcs et places de certains quartiers (las Avenidas, la Paz, etc.). Par ailleurs, sur son site internet, Juan Espadas dit des immigrés qui vivent dans Séville que "ce sont des citoyens sévillans, ils vivent avec nous et l'intégration doit se faire depuis la cohabitation. Ces personnes ne doivent pas être isolées". Il ajoute, ensuite, que pour se faire, "l'idée est qu'il y ait plus d'interlocuteurs pour la cohabitation et l'assistance de la population immigrée surtout dans des districts comme celui de la Macarena". Son discours confirme les préoccupations des politiciens aux problématiques liées à la cohabitation des habitants du district de la Macarena. Deux articles de journaux, l'un du 13 janvier 2011 tiré du journal "20 minutes" de Séville qui a pour titre Espadas propose

de renforcer l'attention portée à la population immigrée dans les nouveaux districts de la municipalité et l'autre du 14 janvier 2011, du journal "ABC" et ayant pour titre Espadas recherche à El Cerezo l'appui des immigrés, mettent en avant les préoccupations du candidat socialiste envers les immigrés. Par conséquent, pour Juan Espadas, les immigrés "sont des citoyens sévillans, ils vivent avec nous et leur intégration doit se faire par la cohabitation" (Ibid).

Pour clarifier, les populations immigrées représentent un éventuel électorat dont l'importance n'est pas négligeable comme nous l'avons constaté. D'un autre côté, la peur d'émeutes dans ces quartiers, "en comparaison avec celles des banlieues de Paris en 2005" (Francisco Torres, professeur de géographie), effraie les politiciens qui tentent de faire régner une cohésion sociale propre au "vivre ensemble". De ce fait, la ségrégation devient un phénomène à "combattre" en prenant des mesures contre les situations d'isolement.

Or, sur le site internet de l'association Acoge Andalousie18, un article daté du 13 mai 2011 appelle les politiciens à ne pas utiliser les immigrés dans leur discours "comme arme électorale pour ne pas porter préjudice à la citoyenneté". Pour clarifier, cette fondation ne veut pas que les politiciens utilisent l'immigration comme un argument pouvant nuire aux principaux concernés, ce qui troublerait l'ordre des projets de cohabitation en cours. Cela n'est pas respecté comme nous l'avons vu précédemment. De plus, d'autres partis politiques mettent également les immigrés en ligne principale dans leurs intentions électorales.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault