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Application de la nitrification dénitrification dans le traitement des eaux usées

( Télécharger le fichier original )
par Ayoub Mabrouk
Université Chouaib Doukkali - Licence d'étude fondamentale 2009
  

Disponible en mode multipage

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    Biotechnologie Environnement

    BIOMARE

    Laboratoire de Marine et de l"

    Universite Chouaib boukkali
    Faculte Des Sciences

    El Jadida

    bepartement de Biologie Filiere : Sciences de la Vie

    Memoire de Fin d'Etude

    Option : Biologie Cellulaire et Moleculaire
    Soutenue le Vendredi 26/06/2009

    Application de la Nitrification-Denitrification

    dans le Traitement des eaux usees

    Pr&sent& par : Ayoub MABROUK
    Sous La Direction de : Pr. Omar ASSOBHEI

    jury:
    ·

    Pr. Omar ASSOBHEI .Encadrant

    Pr. Mohammed RIHANI .Examinateur

    Annee Universitaire : 2008/2009

    Titre :

    Application de la Nitrification-Dénitrification dans le traitement des eaux usées

    Memoire de fin d'etude, Filiere Sciences de la Vie, Option Biologie Cellulaire et Moleculaire, Universite Chouaib Doukkali, Faculte des sciences, El Jadida ,2009.

    26 Pages ,29 References.

    Encadrant : Pr. ASSOBHEI Omar.

    Résumé :

    Notre stage de fin d'étude s'inscrit dans le cadre général qui vise le traitement

    biologique des eaux usées. Il a été réalisé au laboratoire BIOMARE, au sein de l'équipe de
    Biotechnologie Marine et de l'Environnement de la Faculté des Sciences d'El Jadida, sous la

    direction du Professeur Monsieur Omar ASSOBHEI.

    Mon travail comporte une étude bibliographique sur les processus de la nitrification et dénitrification, qui sont deux étapes importantes du cycle de l'azote et qui ont une grande

    importance dans les écosystèmes, puisque la dénitrification est la voie majeure de la perte

    d'azote fixé dans l'environnement, ainsi nous abordons les techniques qui exploitent ces

    processus dans l'élimination de l'azote des eaux usées.

    Ce travail comporte aussi une partie expérimentale réalisée au laboratoire de Biotechnologies Marine et de l'Environnement qui consiste à la comparaison entre la qualité de l'eau usée brute et l'eau usée traitée.

    Abstract :

    Our end-stage study is part of the overall framework that seeks treatment Biological wastewater. It was conducted in the laboratory BIOMARE, within the team Marine Biotechnology and Environment, Faculty of Sciences El Jadida, under the direction of Professor Sir Omar ASSOBHEI.

    My work includes a literature review on the processes of nitrification and denitrification, which are two important steps in the nitrogen cycle and have a great importance in ecosystems, because denitrification is the major route of loss fixed nitrogen in the environment, and we discuss techniques that exploit these process in nitrogen removal from wastewater.

    This work also includes an experimental part performed in laboratory

    Marine Biotechnology and Environment, which is the comparison between the quality of raw wastewater and treated wastewater.

    Keywords: Nitrification, nitrogen, denitrification, biomass fixed.

    _e~e,~4.e~e74t

    RéaCisé dans Ce cadre de stage de fin d'étude de Ca Cicence option : BioCogie CeCCuCaire et MoCécuCaire, ce travaiC a été effectué au Laboratoire de BiotechnoCogies Marine et de C'Environnement (BIOMARE) sous C'encadrement de Monsieur Omar ASSOBHEI.

    Au terme de ce travaiC ,je tiens à exprimer ma gratitude et ma reconnaissance au Pr. O. ASSOBHEI, pour son soutien et ses précieux conseiCs dans C'éCaboration de ce travaiC.

    Je remercie Sincerement, Monsieur RIHAislI Mohammed pour sa participation à C'évaCuation de ce travaiC.

    Mes vifs remerciements vont égaCement au doctorant, Mr. S. MOUXHLISSI (FacuCté des sciences d'EC Jadida), qui m'a aidé à améCiorer mon travaiC.

    J'adresse mes vifs remerciements à tous Ces étudiants du Laboratoire de BiotechnoCogies Marine et de C'Environnement pour Ceurs soutiens. Ainsi à mes amis, Ces étudiants de Ca facuCté.

    c....9'.aa-,e

    « Au nom de Dieu, Ce Tout Itliséricordieux, Ce Tres Itliséricordieux >

    Je dédie ce travaiC à ceux à qui je dois Ce jour :

    · A mon pdre qui n'a rien épargné pour me satisfaire par sa générosité et sa tendresse.

    · A ma mere, Ca source inépuisabCe du bonheur, C'6tre qui ne cesse de me prodiguer amour et douceur.

    · A mes Freres et Sours.

    · A mon OncCe Itlostapha.

    · A mes cher(e)s ami(e)s.

    SOMMAIRE

    SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

    I. INTRODUCTION GENERALE ...................................................... ..............................1

    II. LA NITRIFICATION BIOLOGIQUE...................................................... .....................3

    1-Définition... ... ... ...... ... ...... ... ...... 3

    2- Métabolisme nitrifiant... ... ... ... ......... ... ............3

    3- Les types de nitrification ... ... ... ...... ... ... 4

    4- Type de micro-organismes... ... ... ... ... ... ... .......5

    5-Facteurs du milieu influençant la croissance et l'activité des bactéries nitrifiantes ...5

    A- Température ... ... ...... ... ...... ... 6

    B- pH ... ... ...... ... ...... ... ...7

    C- Teneur en oxygène dissous ... ... ... ...... ... ...7

    D- Composés Toxiques...... ... ...... ... ...... 8

    III. LA DENITRIFICATION BIOLOGIQUE...................................................... ...............9

    1-Définition... ... ... ...... ... ...... ... ...... 9

    2- Métabolisme dénitrifiant... ...... ... ...... ... ...........9

    3- Les types de dénitrification ... ... ......... ... ....10

    4- Type de micro-organismes... ... ... ... ... ... ... 11

    5-Facteurs du milieu influençant la croissance et l'activité des bactéries dénitrifiantes... ...11

    A- Température ... ... ...... ... ...... ...11

    B- pH ... ... ...... ... ...... ... 11

    C- Teneur en oxygène dissous ... ... ... ...... ... 12

    D- Composés Toxiques...... ... ...... ... ...... ...12

    E- La nature de la source de carbone... ... ...... ... ...12

    IV. LES PROCEDES DE TRAITEMENT DE L'AZOTE CONTENU DANS LES EAUX USEES......... .13

    1- les Procédés à Biomasse libre ... ... ......... ... 13

    A- Les Boues activés ... ...... ... ...... .........13

    B- Le Procédé LUDZACK-ETTINGER 14

    2- Les procédés à biomasse fixée... ... ... ...... ... ......15

    A- Le filtre à ruissellement ou lit bactérien ... ... ...... 16

    B- Lits d'infiltration-percolation sur sable ...... ...... 17

    MATERIEL ET METHODES..............................................................................................19 RESULTATSET DISCUSSION ..........................................................................................20 CONCLUSION GENERALE................................................................................................23 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES...................................................... ............ 24

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Différentes valeurs de KO2 publiée dans la littérature ..8

    Tableau 2 : comparaison entre l'eau usée brute et traitée dans un lit bactérien 20

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Cycle de l'Azote .1

    Figure 2 : Transformation de l'azote durant la nitrification en absence d'inhibiteur ..6

    Figure3 : Evolution des taux de croissance maximum en fonction de la température ..6

    Figure 4 : Réaction de dénitrification 9

    Figure 5 : Schéma général d'une boue activée ...14

    Figure 6 : Configuration de Ludzack-Ettinger ..15

    Figure 7 : Schéma de la filière lit bactérien . .16

    Figure 8: Schéma de la filière Lits d'infiltration-percolation sur sable .. 18

    Figure 9 : concentration de la DBO5 avant et après Traitement 20

    Figure 10 : concentration en NTK avant et après Traitement ..21

    Figure 11 : concentration en Nitrate avant et après Traitement .21

    Figure 12: concentration en NH4+avant et après Traitement 22

    LISTE DES NOTATIONS ET ABREVIATIONS

    u Taux de croissance

    HNO2 Acide nitreux

    DCO Demande Chimique en Oxygène

    DBO Demande Biochimique en Oxygène

    KS Constante d'association

    N2 Azote moléculaire

    NK L'azote KJELDAHL.

    N2O Protoxyde d'azote ou oxyde nitreux

    NAR Nitrate réductase

    NOR Oxyde nitrique réductase

    NIR Nitrite réductase

    NH3+ Ammoniac

    NH4+ Ammonium

    NO Oxyde nitrique

    NO3- Nitrate

    Synthese Bibliographique

    I. INTRODUCTION GENERALE

    L'azote représente 78% de l'atmosphère gazeux, 4 à 6 % du poids sec d'un animal. Il constitue entre 16 et 23% des protéines cellulaires et environ 12% des acides nucléiques. Les organismes ont besoin d'azote pour fabriquer des protéines et des acides nucléiques. En plus, une grande partie des réactions biologiques de croissance requiert la présence de l'élément d'azote. Le cycle de l'azote est parfaitement connu et fait intervenir des réactions de fixation, de nitrification et de dénitrification.

    Figure 1 : Cycle de l'Azote

    Document issu du site : http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/intro.pt/planeteterre.html

    La fixation de l'azote : correspond à la conversion de l'azote atmosphérique en azote utilisable par les plantes et les animaux. Elle se fait par certaines bactéries qui vivent dans les sols ou dans l'eau et qui réussissent à assimiler l'azote moléculaire N2. Cette fixation tend à produire des composés ammoniaqués tels l'ion ammonium NH4+ et l'ammoniac NH3. Il s'agit ici d'une réaction qui se fait par l'intermédiaire de substances organiques.

    La nitrification : transforme les produits de la fixation (NH4+, NH3) en ions nitrite NO2- puis en ions nitrate NO3-. Cette réaction se produit grâce à des bactéries présentes dans les sols et dans l'eau :

    Ion ammonium Ion nitrite Ion nitrate

    La dénitrification : l'azote retourne à l'atmosphère sous sa forme moléculaire N2, avec comme produits secondaires du dioxyde de carbone CO2 et de l'oxyde d'azote N2O (gaz à effet de serre).

    II. NITRIFICATION BIOLOGIQUE

    1-Définition

    La nitrification est un processus contrôlé par l'action de certains micro-organismes spécifiques, qui conduit à la transformation de l'ammoniaque ou de l'ammonium en nitrate, c'est à dire la conversion biologique de la forme réduite, NH4+, NH3 en la forme oxydée NO3.-

    Elle n'a pas d'impact sur le bilan global des écosystèmes, puisqu'elle n'ajoute ni élimine de l'azote, mais elle change uniquement son degré d'oxydation. C'est pour cela qu'elle a une importance capitale dans les écosystèmes, puisqu'elle est le lien entre les formes réduites et oxydées du cycle de l'azote. Elle permet l'oxydation de l'ammonium (produit par les hétérotrophes lors de la décomposition de la matière organique), le liant ainsi à la dénitrification. Elle est par conséquent l'intermédiaire entre la décomposition de la matière organique et la perte d'azote fixé dans l'écosystème.

    2- Métabolisme nitrifiant

    La réaction de la nitrification se fait en deux étapes :

    La nitritation qui est l'oxydation de l'ammonium en nitrites, et la nitratation qui est l'oxydation des nitrites en nitrates.

    A. La reaction d Nitritation

    La réaction de nitritation (oxydation de l'ammonium) est réalisée par les bactéries nitritantes (Nitrosomonas, Nitrosococcus , Nitrosopira etc.) est décrite par l'équation suivante :

    NH4+ + 1.5 O2 ? NO2- + 2H+ + H 2O

    En réalité, la nitritation proprement dite se déroule en deux étapes au cours desquelles l'ion ammonium s'oxyde d'abord en hydroxylamine. Cette réaction est catalysée par une enzyme, l'ammonium monooxygénase (AMO) localisée dans la fraction membranaire de la bactérie (Wood, 1986) , alors que la deuxième étape qui est la Oxydation

    d'hydroxylamine en nitrite est catalysée par l'hydroxylamine oxydoréductase (HAO) enzyme périplasmatique (Hooper and Terry, 1979).

    B. La reaction d Nitratation

    La réaction de nitratation (oxydation des nitrites) est effectuée par les bactéries nitratantes (Nitrobacter, Nitrospira), selon la réaction suivante :

    NO2- + 0.5 O2 ? NO3-

    la formation de nitrite résulte de la mise en série de deux réactions d'oxydoréduction, Alors que l'oxydation du nitrite en nitrate se déroule en une seule étape (Henze et al., 1997). Selon les travaux de (Meinck et al. 1992), cette réaction impliquerait la nitrite-oxydoréductase (NOR), enzyme localisée dans le système membranaire des souches concernées.

    3-Les types de nitrification

    Deux types de nitrification doivent être distingués:

    La nitrification Autotrophe : caractérisée par l'utilisation de substrats inorganiques

    comme source d'énergie (donneurs d'électrons) pour la croissance et comme source

    d'azote, le dioxyde de carbone comme source de carbone et l'oxygène comme

    accepteur final d'électrons (Bock et al., 1989).

    La nitrification hétérotrophe : les micro-organismes nitrifiants hétérotrophes utilisent le carbone organique comme source d'énergie et oxydent des composés azotés organiques ou inorganiques à une vitesse beaucoup plus faible que celle observée chez les autotrophes. Certains micro-organismes peuvent utiliser deux accepteurs d'électrons, l'oxygène et le nitrate, et atteignent, alors une croissance plus rapide qu'en utilisant l'oxygène seul. (Kester et al., 1997).

    4- Type de micro-organismes

    Deux groupes des bactéries sont spécialisées dans la fonction de la nitrification :

    Un groupe oxyde l'ammonium en nitrite: ce sont les bactéries nitritantes (ou

    nitrosantes, ou nitreuses, ou ammonio-oxydantes), dont les noms de genre portent

    le préfixe nitroso ( Nitrosomonas, ,

    Nitrosococcus ,...), (Bock et al., 1989).

    Nitrosospira

    Un groupe oxyde le nitrite en nitrate : ce sont les bactéries nitratantes (ou nitriques,

    ou nitrite- oxydantes), dont les noms de genre portent le préfixe nitro(

    Nitrobacter, Nitrococcus , Nitrospira...),(Watson et al., 1989).

    Cependant, de nombreux genres et espèces de bactéries nitrifiantes ont été identifiés.

    Elles peuvent soit oxyder l'ammonium en nitrite (nitritation), soit oxyder le nitrite en nitrate

    (nitratation). Il n'y a pas d'organisme connu qui puisse directement oxyder l'ammonium en

    nitrate. Dans les sols, la nitritation est généralement attribuée à Nitrosomonas europaea et la

    nitratation à Nitrobacter agilis.

    5-Facteurs du milieu influencant la croissance et l'activité des bactéries Nitrifiantes

    D'une manière générale, la croissance des bactéries nitrifiantes est contrôlée par un

    certain nombre de paramètres : disponibilité du substrat, température, oxygène dissous,

    pH, pour lesquels il existe une limite de tolérance et un optimum. Une cinétique de

    nitrification réalisée dans des conditions favorables aux micro-organismes nitrifiants est

    schématisée sur la Figure suivante.

    Figure 2 : Schématisation des transformation de l'azote durant la nitrification en absence d'inhibiteur
    (Anthonisen et al ., 1976)

    fi. ~~mperature

    La gamme des températures favorables à la nitrification est très large. La limite inférieure

    serait 5°C (Jones and Hood, 1980), alors que la limite supérieure se situerait entre 40°C et 45°C

    (Henze et al., 1997) . Dans cette large gamme, les micro-organismes nitrifiants présentent une

    température optimale qui se situe entre 25 et 36°C. Les constantes de croissance (umax et KS)

    dépendent fortement de la température. Les deux espèces nitrifiantes sont influencées par

    la température : la vitesse maximale de croissance et l'affinité augmentent avec la

    température (figure 3).

    Figure 3 : Evolution des taux de croissance maximum en fonction de la température (Knowles 1965)

    Cependant, à forte température (supérieure à 30°C), la vitesse maximale de croissance

    de Nitrosomonas devienne supérieure à celle de Nitrobacter, alors que l'inverse est observé à

    moins de 30°C.

    B. Le pgf

    L'activité des microorganismes nitrifiants est très sensible au pH. Dans la nature, ces bactéries peuvent croître dans une large plage de pH. Cependant, leurs croissances et leurs activités optimales se situent aux environs d'un pH compris entre 7.5 et 8.5 (Josserand, 1983; Bock et al., 1989). La vitesse de nitrification diminue avec la diminution du pH. D'après Anthonisen et al., 1976, le pH agit via l'ammoniac (NH3) et l'acide nitreux (HNO2) toxiques pour les micro-organismes nitrifiants et dont les concentrations sous forme libre sont dépendantes du pH.

    Ainsi à un pH élevé, la teneur en NH3 est relativement importante du fait du déplacement

    de l'équilibre NH3 par NH4+, inversement à pH faible, c'est la teneur en HNO2 qui est forte du fait

    du déplacement de l'équilibre NO2- par HNO2. Anthonisen et al., 1976.

    C. Teneur en oxyane dissous

    L'oxygène dissous est utilisé comme accepteur final d'électrons par les bactéries

    nitrifiantes pour réaliser les réactions de la nitrification. De ce fait, une carence en oxygène

    dissous peut induire un ralentissement et même un arrêt de la réaction.

    Plusieurs auteurs (Henze et al., 1997), ont établi que le taux de nitrification se maintient

    à 100% pour des concentrations en oxygène dissous supérieures ou égales à 3 mg O2.L-1. Le

    Tableau suivant présente différentes valeurs des constantes d'affinité pour l'oxygène

    données dans la littérature pour chacune des deux populations Nitritantes et Nitratantes.

    Tableau 1 : Différentes valeurs de KO2 publiée dans la littérature

    Constantes d'affinité pour l'oxygène K02 ( mg 021-1)

    Auteurs

    Nitritantes

    0,25 - 0,3

    Loveless (1968)

    0,25 - 0,3

    Peeters et al., (1969)

    0,5 a 30°C

    Bal melle et al (1991)

    0,5 - 1

    Henze et al (1997)

    Nitratantes

    0,3 - 0,7

    Stenstro m (1980)

    0,8 - 2,5

    Peeters et al., (1969)

    1 A 30°C

    Bal melle et al (1991)

    1 a 30°C

    Henze et al (1997)

    Les bactéries nitratantes sont donc plus sensibles aux faibles concentrations en

    oxygène dissous, que les bactéries nitritantes. Cette tendance est confirmée par les

    travaux d'Hanaki et al., 1990 qui ont observé une accumulation de nitrites et une

    augmentation du taux de croissance des nitritantes pour des concentrations en oxygène

    dissous d'environ 0,5 mg O2.L-1. Dans ces conditions, la vitesse d'oxydation du nitrite décroît

    plus rapidement que celle de l'ammonium.

    Par ailleurs, autres chercheurs (Zhao et al., 2006) ont montré qu'à faible concentration

    en oxygène il peut y avoir une dérive métabolique plus importante vers la production de

    protoxyde d'azote (N2O), qui est un gaz totalement indésirable (gaz à effet de serre donc

    indésirable compte-tenu du réchauffement atmosphérique).

    0- Composes Toxiques

    La nitrification est inhibée par une large variété de composés. On peut citer notamment

    les métaux lourds (comme le cuivre, le nickel, le cobalt, le zinc et le chrome), les amines, les

    phénols, les composés sulfurés, chlorés et les composés cycliques azotés. Cependant, tous ces

    composés ne sont pas inhibiteurs aux mêmes concentrations et il faut noter que les micro-

    organismes nitrifiants possèdent une forte capacité d'adaptation (Martin, 1979).

    III. LA DENITRIFICATION BIOLOGIQUE

    1. Définition

    Il s'agit d'un procédé biologique qui consiste à la réduction du nitrate en azote gazeux

    via la formation des composés intermédiaires tels que le nitrite, l'oxyde nitrique et l'oxyde

    nitreux en conditions anoxies.

    La dénitrification est d'une grande importance écologique, puisqu'il s'agit de la voie

    majeure de la perte d'azote fixé dans l'environnement. Elle occupe donc une place importante

    dans le bilan de l'écosystème à l'échelle globale. La dénitrification est aussi un mode

    respiratoire qui permet aux bactéries anaérobies facultatives de continuer à minéraliser du

    carbone organique en l'absence d'oxygène moléculaire. Dans cette respiration, les oxydes

    d'azote sont réduits depuis la forme nitrate jusqu'aux formes gazeuses de l'azote : N2, NO2, NO,

    via le nitrite. Les bactéries dénitrifiantes influencent donc à la fois le cycle du carbone et celui

    de l'azote, et leur impact varient en fonction de la tension locale en oxygène.

    2. Métabolisme dénitrifiant

    La dénitrification est un processus biologique au cours duquel les micro-organismes

    impliqués utilisent les formes oxydées de l'azote comme accepteur finaux d'électrons dans

    leur chaîne respiratoire, conduisant ainsi à la réduction du nitrate en azote gazeux via la

    formation de composés intermédiaires qui sont le nitrite, l'oxyde nitrique et l'oxyde nitreux

    (ou protoxyde d'azote). Comme illustre la figure suivante cette réaction est catalysée par

    différentes enzymes spécifiques appelées ` réductase'.

    Figure 4 : Réaction de la dénitrification

    Chaque étape est catalysée par une enzyme particulière : nitrate réductase (NAR),

    nitrite réductase (NIR), oxyde nitrique réductase (NOR) et enfin oxyde nitreux réductase

    (N2OR). Les micro-organismes dénitrifiants ont besoin d'une source de carbone externe pour

    la biosynthèse et pour la génération d'énergie (Dinçer et Kargi 2000). Cette présence

    nécessaire d'un donneur d'électrons peut se traduire dans les procédés conventionnels de

    dénitrification par un apport coûteux de matière carbonée.

    3. Types de DenitrifiCatiOn

    Deux types des bactéries dénitrifiantes doivent être distingués : Les Bactéries dénitrifiantes Hétérotrophe :

    Les bactéries dénitrifiantes Hétérotrophe sont des micro-organismes aérobies-

    anérobie facultatives capables de réduire le nitrate et le nitrite en azote gazeux dans des

    conditions anaérobies. La particularité de ces micro-organismes réside dans leur faculté à

    utiliser soit l'oxygène, soit les formes oxydées de l'azote comme accepteur final d'électrons

    dans la chaîne respiratoire. Ces bactéries sont donc dites : aérobie-anoxie facultatives. Ces

    micro-organismes utilisent ainsi du carbone d'origine organique comme source de carbone

    (Robertson et Kuenen 1990).

     

    Les Bactéries dénitrifiantes Autotrophe :

    Les Bactéries dénitrifiantes Autotrophe sont des micro-organismes capables de

    réduire les formes oxydées de l'azote, en utilisant du dioxyde de carbone ou des

    bicarbonates. Les bactéries du genre Paracoccus ou encore Thiobacillus, utilisent

    respectivement le dihydrogène et des composés sulfurés réduits comme donneurs

    d'électrons.

    Il existe donc une très grande diversité de genres bactériens capables de réaliser la

    dénitrification. Mais dans cette étude, seules seront considérées les bactéries

    hétérotrophes aérobie-anaérobie facultatives .

    4. Types de Micro-organismes

    Les micro-organismes les plus fréquemment rencontrés dans le processus de la dénitrification sont des bactéries qui appartiennent au genre des Pseudomonas et des Alcaligenes. Parmi les Pseudomonas, l'espèce dominante est Pseudomonas fluorescens. Cependant, des bactéries d'autres genres peuvent aussi intervenir Achromobacter, Aerobacter, Bacillus, Micrococcus, Paracoccus (Knowles, 1982).

    Il est à noter que certains micro-organismes ne peuvent réduire que le nitrite comme Alcaligenes acidovorans ou s'arrêtent au protoxyde d'azote comme Corynebacterium nephridii, Pseudomonas aurofaciens et Rhizobium japonicum (Kuenen et Robertson, 1987).

    Les travaux de Thomsen et al. (2004) ont fait apparaître un nouveau genre: le genre Aquaspirillum de la famille des Neisseriaceae. Les bactéries du genre Aquaspirillum qui est abondant dans les stations d'épuration d'eaux résiduaires.

    5. Facteurs du milieu influencant la croissance et l!activite des bacteries

    denitrifiantes

    A. T~mOerature

    La dénitrification Fait intervenir des espèces dénitrifiantes à activités différentes :

    bactéries psychrophiles, mésophiles, thermophiles .En règle générale, la réaction semble être

    réalisée par des micro-organismes mésophiles. Mais il n'existe pas de conditions optimales de

    température pour réaliser la dénitrification.

    Bien que la dénitrification semble possible entre 5°C et 75°C (Martin (1979)) du fait de

    la grande Diversité des germes dénitrifiants, la température constitue néanmoins une variable

    majeure affectant la vitesse de la réaction biologique.

    B. Of

    Contrairement aux micro-organismes nitrifiants, les micro-organismes réalisant la

    dénitrification sont beaucoup moins sensibles aux fluctuations de pH. Le pH optimum semble

    se situer entre 7 et 8,7. La réaction de dénitrification est caractérisée par la consommation

    des protons H+ et conduit à une élévation de pH. Il faut donc maintenir ce paramètre à une

    valeur comprise entre 7 et 8.7, en fournissant des ions H+ au fur et à mesure de leur

    consommation (Knowles, 1982).

    C. creneur en oxyaene dissous

    Les micro-organismes dénitrifiants sont des bactéries aérobies anaérobies facultatives

    qui tirent leur énergie de celle libérée lors du transfert des électrons des composés

    organiques vers l'oxygène, le nitrite ou le nitrate. Le choix de l'accepteur final se fait bien

    entendu en faveur de celui qui donnera la plus grande quantité d'énergie par unité de matière

    organique oxydée. Il a été montré que l'utilisation de l'oxygène comme accepteur d'électrons,

    plutôt que le nitrite ou le nitrate, permet de produire davantage d'énergie (Wisjnuprapto

    1981). De ce fait, la réaction de dénitrification est inhibée en présence d'oxygène, les

    rendements de dénitrification étant affectés.

    D. Composes croxiques

    Il existe des composés chimiques qui peuvent perturber le déroulement normale de la

    dénitrification en agissant sur les systèmes enzymatiques des bactéries dénitrifiantes parmi

    lesquels on peut citer , l'oxygène dissous dans le milieu, les nitrites à concentration élevée et

    les métaux lourds (comme le cuivre, le nickel, le cobalt, le zinc et le chrome ...) .

    E. La nature de Ca source de carbone

    La disponibilité en carbone organique est fondamental à l'activité des bactéries

    dénitrifiantes hétérotrophes, car le substrat carboné fournit l'énergie nécessaire à leur

    métabolisme et constitue l'élément de base de leurs synthèses cellulaires. Les faibles

    performances de dénitrification biologique, résultant en général d'une limitation des eaux

    usées en carbone bioassimilable, imposent l'apport d'une source de carbone exogène afin

    d'améliorer les performances de traitement. Le méthanol et l'acétate sont les principaux

    substrats carbonés synthétiques ayant été utilisés dans le domaine de la dénitrification des

    eaux usées.

    IV - LES TECHNIQUES DU TRAITEMENT BIOLOGIQUE D'AZOTE CONTENU DANS LES EAUX USEES

    Les eaux usées sont majoritairement traitées par voie biologique dans les stations d'épuration. Celle-ci regroupe l'ensemble des processus qui permettent l'épuration des eaux usées de telles façons que l'eau retrouve sa qualité d'origine après une pollution. Ces techniques utilisent l'activité des bactéries nitrifiantes et dénitrifiantes pour se débarrasser de la pollution azotée. Le traitement biologique conventionnel de l'azote des eaux usées par voie biologique se réalise en deux étapes : oxydation de l'azote ammoniacal par une flore nitrifiante aérobie et réduction du nitrate en azote moléculaire par une flore dénitrifiante en conditions anoxiques. Ces micro-organismes peuvent être utilisés soit en culture libre (Procédés à biomasse libre ou système à boues activées), soit en culture fixé (Procédés à biomasse fixée).

    1- Les Procédés a Biomasse Libre

    Les procédés à biomasse libre ont pour fonction d'éliminer la pollution carbonée et azotée. Les étapes de nitrification et dénitrification ont généralement lieu dans des bassins où co-existent à la fois des bactéries autotrophes et hétérotrophes. La réalisation de la nitrification et de la dénitrification par cette culture mixte nécessite donc d'alterner des conditions aérobie et anoxie. Par ailleurs, pour une bonne dénitrification, il est nécessaire de disposer d'une quantité suffisante de carbone biodégradable, qu'elle provienne de l'effluent à traiter ou par l'ajout supplémentaire.

    A. Les boues activées

    L'installation des boues activées dans le traitement des eaux usées ont tout d'abord été conçues pour éliminer successivement les pollutions carbonées et azotées. La boue activée est composée essentiellement de microorganismes floculants, qui sont mélangées avec de l'oxygène dissous et de l'eau usée. Les micro-organismes de la boue activée entrent constamment en contact avec les polluants organiques des eaux résiduaires, ainsi qu'avec l'oxygène, et sont maintenus en suspension.

    Figure 5 : schéma général d'une boue activée (d'après Barnard et al., 1998)

    Après le passage par une zone de contact, l'eau usée est admise dans un bassin d'aération contenant la biomasse épuratrice en suspension (boues activées).Le bassin d'aération est équipé d'un système d'aération fonctionnant en discontinu (une dizaine de cycles d'aération par jour).La nitrification s'effectue durant les phases aérobies et la dénitrification durant les phases d'anoxie. Ce procédé nécessite l'ajout d'une source de carbone externe au niveau du bassin de dénitrification (méthanol ou acétate).

    Afin d'éviter l'ajout de carbone organique coûteux, Ludzack-Ettinger ont proposé un modèle où la dénitrification utilise le nitrate produit dans la zone aérobie, ce qui nous permet d'éviter l'ajout de carbone supplémentaire.

    B. Le Proc~d~ Ludzack-Ettinger

    Ludzack-Ettinger ont proposé un système où la dénitrification utilise le carbone présent dans l'effluent, qui passe successivement dans le bassin anoxique et le bassin aérobie (Figure 6). Le nitrate produit dans la zone aérobie est recyclé pour être dénitrifié dans la zone anoxique.

    Dans le cas où l'effluent ne présente pas un rapport DCO/N suffisant pour réaliser une dénitrification complète des nitrates produits, il est alors nécessaire de placer une post-dénitrification après le bassin aérobie avec ou sans ajout de carbone.

    Figure 6 : Configuration de Ludzack-Ettinger

    Cette configuration a l'avantage d'optimiser l'utilisation de la DCO contenue dans l'effluent et de limiter la déstabilisation de la flore nitrifiante par la croissance des hétérotrophes. ce modèle a été largement utilisé avec des performances de 85 à 95% d'élimination de l'azote ammoniacal et des concentrations finales inférieures à 10 mg N.L-1 (Cooper et al., 1994).

    2- Les procédés a biomasse fixée

    Afin d'augmenter l'activité spécifique de la biomasse, la formation d'un biofilm à l'intérieur du réacteur est apparue comme une solution intéressante. Le principe repose sur l'utilisation de la capacité naturelle des micro-organismes, à se fixer sur un support solide et à former une matrice de polymères biologiques. Parmi les réacteurs à cultures fixées, on distingue plusieurs catégories : le lit bactérien, les biodisques, procédés anciens aux performances modestes et enfin les réacteurs à lit mobile. Les lits fixes actuellement utilisés dans le traitement azoté des eaux usées .Malgré une phase de colonisation parfois très lente (60 à 100 jours), les procédés à biofilm Permettent une excellente rétention de biomasse et une concentration en biomasse élevée. Par ailleurs, des études ont montré une sensibilité moindre aux faibles températures (Tanaka et al., 1996) et aux agents inhibiteurs (Hunik et al., 1992).

    A- Le iftre a ruisseffement ou fit bacterien

    C'est le système à cellules immobilisées le plus largement utilisé. Dans ce type de réacteur, la biomasse est fixée sur un support solide circulaire surmonté d'un distributeur rotatif. L'effluent à traiter est introduit par le haut et s'écoule par gravité sur le lit bactérien (Figure 7). Les matériaux supports ont tout d'abord été constitués de gros morceaux de pierre avec une surface relative assez limitée. Dorénavant des supports en plastique à faible densité (polystyrène) sont couramment utilisés et offrent des surfaces relatives importantes .L'injection d'air pour la nitrification se fait par le fond du lit (Andersson et al., 1994).

    Figure 7 : Schéma de la filière lit bactérien

    L'azote des eaux usées admises sur un lit bactérien est dégradé par ruissellement sur un matériau inerte, traditionnel ou « plastique », colonisé par un biofilm. Ce biofilm est composé d'une pellicule superficielle aérobie de faible épaisseur, riche en bactéries provenant de l'influent et d'une pellicule plus profonde anaérobie qui tend à s'épaissir.

    L'élimination de l'azote s'effectue essentiellement via les processus d'assimilation par les bactéries et la nitrification.

    B. Lits d'infiltration-percolation sur sable

    Dans les lits d'infiltration-percolation, la biomasse épuratrice est fixée sur les grains de sable et localisée principalement dans les trentes premiers centimètres du massif filtrant.

    Afin de préserver un équilibre fragile entre l'efficacité de traitement, le maintien d'une conductivité hydraulique suffisante au regard de la finesse du matériau et les risques d'engorgement biologique, des périodes de non alimentation doivent être ménagées. Pour ce faire, une station est normalement constituée de trois massifs filtrants en parallèle, dont un seul est alimenté pendant trois ou quatre jours .Alors que les deux autres sont au repos pour une semaine. L'oxydation des composés azotés se déroule sous deux formes :

    Nitrification directe de l'azote ammoniacal au cours de la migration dans le massif tant que l'aération le permet localement.

    Nitrification décalée de l'azote réduit préalablement absorbé sur le biofilm qui s'opère progressivement pendant la phase de repos.

    Elle se traduit par un important lessivage de nitrates avec l'eau des premières bâchées, dont la concentration peut largement excéder la teneur moyenne des eaux usées en azote réduit.

    Enfin de phase d'alimentation, une dénitrification conjointe peut se produire simultanément dans des zones du massif filtrant devenues anoxiques, sans qu'il soit cependant aisé de la quantifier.

    Figure 8 : Schéma de la filière Lits d'infiltration-percolation sur sable

    La contrainte majeure garantissant le bon fonctionnement d'une station par lits d'infiltration percolation est l'alternance des phases d'alimentation et de repos qui doit normalement s'opérer deux fois par semaine. Il est essentiel, en effet, pour que le processus de nitrification ait lieu, que le massif soit correctement oxygéné et par conséquent ressuyé pendant la période de repos.

    Matériels et Méthodes

    MATERIEL ET METHODES

    MATERIEL ET METHODES

    Cette étude consiste à analyser la qualité physico-chimique des eaux usées brutes et traitées par un réacteur biologique à lit bactérien fixé. Les paramètres analysés sont : nitrates, ammonium, azote total Kjeldahl et la matière organique biodégradable.

    DETERMINATION DE LA DEMANDE BIOCHIMIQUE EN OXYGENE DBO5

    L'eau usée analysée à différentes dilutions et après ensemencement bactérien, elle est maintenu en incubation soit dans des flacons de Winkler, pendant 120 heures à la température de 20°C et dans l'obscurité. Le résultat exprimé en mg d'O2/L traduit la quantité d'oxygène consommée par les microorganismes pour dégrader la matière organique biodégradable contenue dans l'eau à analysée.

    DOSAGE DE L'AZOTE KJELDAHL (NKT)

    Dans un bloc de minéralisation, l'azote organique est transformé en azote ammoniacal à l'aide d'une digestion à l'acide sulfurique en présence d'un catalyseur (sulfate de cuivre, sulfate de potassium). L'ammoniaque, déplacée par une base forte, est distillé puis on dose l'ammoniaque par acidimétrie après distillation et les résultats sont exprimés en mg/L.

    DOSAGE DE L'AMMONIUM NH4 ~

    Après filtration, le dosage de l'azote ammoniacal en mg/L selon la méthode colorimétrique au réactif de Nessler.

    DOSAGE DES NITRATES NO3

    Après filtration, dosage des nitrates exprimés en mg/L par la méthode colorimétrique au salicylate de sodium.

    Résultats et Discussion

    RESULTATS ET DISCUSSION

    Après passage dans le lit bactérien les concentrations des différents paramètres ont été diminués. Comme nous montre le tableau 2 :

    Tableau 2 : comparaison entre l'eau usée brute et traitée dans un lit bactérien

    Paramètres en (mg/l)

    Eaux usées Brutes

    Eaux usées épurées

    DBO5

    810,2

    320

    NKT

    75,6

    53,2

    NH4+

    104,4

    32

    NO3-

    1,9

    0,53

    D'après les résultats obtenus lors des essais de traitement des eaux usées dans un réacteur à lit bactérien immergé on constate que pour :

     

    La DBO5 :

    DBO5 en mg/L

    1000 800 600 400 200

    0

     
     
     

    Eaux usées Brutes Eaux usées épurées

    DBO5 en mg/L

    Figure 9 : concentration de la DBO5 avant et après Traitement

    On remarque que la DBO5 des eaux usées brutes est importante que celle des eaux usées après traitement, donc on peut déduire que les eaux usées brutes sont riches en matière organique, qui est utilisée par les bactéries pour fournir les besoins énergétique nécessaire à leur croissance. Ainsi la diminution de la DBO5 après épuration peut s'expliquer par la dégradation de la matière organique par les bactéries.

     

    Les Formes de l'azote

    Les résultats montrent qu'il ya une variation de la concentration des différentes formes de l'azote après traitement de l'eau usée brute.

    En effet, on remarque que la concentration de l'azote total (N-NTK) diminue en passant de l'eau usée brute vers l'eau usée traitée.

    NTK

    80 70 60 50 40 30 20 10 0

     
     
     

    Eaux usées Brutes Eaux usées épurées

    Figure 10 : concentration en NTK avant et après Traitement

    On remarque aussi que la concentration du Nitrate (NO3-) a diminué par rapport à l'eau usée brute .Ce qui peut être expliqué par la consommation de nitrate par la flore dénitrifiante, qui transforme les formes oxydés de l'azote (NO3-) en azote moléculaire N2.

    NO3-en mg/L

    2

    1,5

    1

    0,5

    0

    Eaux usées Brutes Eaux usées épurées

    Figure 11 : concentration en Nitrate avant et après Traitement

    Ainsi on constate que la concentration de l'ammonium (NH4+) dans l'eau usée traitée est moins importante que celle de l'eau usée brute.

    NH4+ en (mg/l)

    120 100 80 60 40 20 0

     
     
     

    Eaux usées Brutes Eaux usées épurées

    Figure 12: concentration en NH4+avant et après Traitement

    Cette diminution de la concentration de l'ammonium peut être expliquée par sa transformation par la flore nitrifiante qui oxyde l'ammonium NH4+ en nitrate NO3-.

    Conclusion

    CONCLUSION

    CONCLUSION

    L'épuration des composés azotés des eaux usées est possible grâce aux processus de nitrification et de dénitrification. Ces phénomènes sont à l'origine de flux de matière qui permettent de transformer les formes minérales nuisibles de l'azote en formes inertes. Cette dépollution s'effectue par l'intermédiaire des bactéries nitrifiantes et dénitrifiantes.

    Ces deux processus sont influencés par plusieurs facteurs et paramètres qu'on doit prendre en compte pour une bonne élimination des composés contenus dans les eaux usées.

    Lors d'une expérimentation réalisée au laboratoire de Biotechnologie marine et de l'environnement qui consiste à analyser la qualité physico-chimique des eaux usées brutes et traitées par un réacteur biologique à lit bactérien fixé. Les paramètres analysés sont : nitrates, l'ammonium, azote total Kjeldahl et la matière organique biodégradable. Nous avons remarqué une diminution de la concentration de ces éléments qui est due à leurs transformations par la flore nitrifiante-dénitrifiantes présente dans le lit bactérien.

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