WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les complications de l'adénomectomie transvésicale à  l'hôpital Saint- Luc de Kisantu en RDC

( Télécharger le fichier original )
par David TSHIBANGU KALALA
Université Kongo RDC - Docteur en médecine, chirurgie et accouchements 2003
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.3.5. Le sepsis a ciermes Gram neciatif

Cette complication est survenue précocement chez deux opérés (6,3%) dont le premier développait déjà une infection profonde de la plaie opératoire d'aspect verdâtre, et le deuxième développait une infection urinaire multirésistante in vitro. L'identification de ces germes - outre cette classification en complication `précoce' - ne fut pas retrouvée dans les dossiers des opérés. Dans le cas de l'infection urinaire multirésistante préalable, la porte d'entrée de ce sepsis est contextuellement urinaire et ces germes Gram négatif sont évidemment des bacilles. Tandis que la porte d'entrée est cutanée et urinaire dans le cas de l'infection profonde de la plaie opératoire dont l'aspect verdâtre révèle la présence des bacilles pyocyaniques que pourtant le laboratoire n'a pas mis en évidence par les hémocultures (14). Au plan clinique, ces opérés étaient apyrétiques, subictériques avec hépatomégalie sensible et altérations isolées de la conscience jusqu'au décès postopératoire.

2.3.6. La dvsurie postoperatoire

Elle a été observée dans 2 cas sur 32 (6,3%). Elle fut associée à un épisode de rétention aiguë d'urines postopératoire dans un cas et à l'infection urinaire dans l'autre. Dans ce dernier cas, le traitement de l'infection urinaire permit de lever la dysurie qui lui était liée. Mais l'on n'a pas pu dissocier avec précision les causes classiques de cette dysurie représentées par l'adénomectomie incomplète (qui est une faute technique opératoire) et la sténose urétrale postopératoire. En effet, la manoeuvre de KUSS (page ) qui a permit de réduire sensiblement la fréquence de ces sténoses urétrales dans les cabinets urologiques ne fut pratiquée dans aucun cas. Et l'exploration

radiologique faite n'a pas fait de distinction entre la dysurie en tant que plainte préopératoire et dysurie comme complication postopératoire.

2.3.7. L'incontinence urinaire

Elle a été observée dans un cas sur 32 (3,1%) selon le Tableau V. Ce seul cas avait connu une infection urinaire à Klebsiella en préopératoire, une infection totale de la plaie opératoire avec lâchage des points de suture et la fistule vésicocutanée, le tout ayant conduit à une suture secondaire de la plaie. L'évolution définitive du malade fut la guérison.

3. LA MORTALITE POSTOPERATOIRE La mortalité postopératoire a été évaluée à 21,9% (7 cas) dans cette série.

L'âge moyen de ces décédés est estimé à 68,29 ans avec des extrêmes entre 52 et 79 ans.

Tous ces décès n'ont été constatés que chez les opérés avec complications postopératoires. Cela permet de comprendre l'impact de ces complications dans l'évolution définitive des opérés. Dans 5 cas, le tableau ou diagnostic clinique pré mortem n'a pas été précis ; la mort étant survenue brutalement. L'on n'avait fait qu'évoquer l'hypothèse d'embolie pulmonaire sans pouvoir confirmer ce diagnostic dans ces cas. Dans 3 cas sur 7 décédés il y avait des réinterventions chirurgicales d'indications diverses dont le choc chirurgical conséquent ne fait pas de doute. Dans 2 cas sur 7, le sepsis à Germes Gram négatif est survenu précocement, emportant les opérés.

4. APERCU DE L'EVOLUTION DEFINITIVE DES OPERES.

L'évolution définitive des opérés d'adénomectomie transvésicale au cours de ces 4 ans à l'HSLK peut se concevoir selon notre travail par les résultats que nous présentons sous forme d'un tableau et d'une figure ci-dessous :

34
A. RESULTATS DU TRAITEMENT CHIRURGICAL D'HBP A L'HSLK

Tableau VI. Fréquence des résultats de l'adénomectomie transvésicale en fonction du type de l'évolution postopératoire.

Résultat

Guérison

Amé lioration

Décès

Total

Nb

%

Nb

%

Nb

%

Nb

%

Suites simples

10

31,3%

4

12,5%

0

0%

14

43,7%

Complications

8

25%

3

9.4%

7

21,9%

18

56,3%

Total

18

56,3%

7

21,9%

7

21,9%

32

100%

Légende : - Nb = Nombre des cas

- % = fréquence en pourcentage

- Le total de la dernière colonne se rapporte aux suites simples et complications - Le total de la dernière ligne se rapporte à la Guérison, Amélioration et Décès.

L'analyse du tableau VI montre que :

- Les complications postopératoires ont été observées dans 18 cas (56,3%) mais

· Elles ont été maîtrisées, avec constat de guérison dans 8 cas (25% de notre échantillon et 44% des cas à complications)

· Elles ont exposé à une simple amélioration de la gêne clinique préopératoire d'HBP dans 3 cas (9,4% de notre échantillon et 16,7% des cas à complications).

· Elles ont conduit au décès postopératoire 7 opérés (21,9% de notre échantillon et 38,9% de ceux qui ont connu les complications).

- Les suites simples ont été rapportées dans 14 cas (43,7%) mais :

· La guérison y a été rapportée dans 10 cas (31,3% de notre échantillon et 71,4% des cas à suites simples)

· Une amélioration de la gêne clinique préopératoire d'HBP fut notée dans 4 cas (12,5% de notre échantillon et 28,6% des cas à suites simples). Il n'y a pas eu des complications postopératoires dans ces cas, mais l'adénomectomie transvésicale n'a pas non plus permis d'enrayer les plaintes initiales du malade.

L'hémorragie postopératoire fut associée à d'autres complications (infections urinaire et de la plaie chirurgicale, et Fistule vésicocutanée) dans 4 cas.

*REMARQUE 2 : L'amélioration dont il est question dans ce tableau VI fut
l'appréciation subjective des résultats par le médecin plutôt qu'une véritable

évaluation chiffrée des scores symptomatiques (non encore réalisables à l'HSLK). La débitmétrie - autre indicateur de l'amélioration - n'a pas été non plus réalisée ni avant ni après l'adénomectomie transvésicale (Cfr.Remarque1 à la page 10).

B. DISTRIBUTION DES FREQUENCES DES SUITES OPERATOIRES AUX
OUATRE ANS D'EXPERIENCE DE L'HSLK

Alors que ces malades n'ont pas tous été opérés par une même équipe chirurgicale ni un même chirurgien, nous pouvons concevoir la distribution de leurs suites opératoires annuelles de la manière suivante comme l'indique la Figure 6.

Nombre des cas

35

30

25

20

15

10

5

0

Année

1996 1997 1998 1999 Total

Complications avec décés post-opératoire Complications avec survie des opérés Suites simples

Fréquence d'adénomectomies transvésicales

Figure 6 : Distribution des fréquences des suites opératoires d'adénomectomie transvésicale aux 4 ans d'expérience de l'HSLK

Se/on /a figure 6 :


· Au cours de l'année 1998, contrairement à l'année 1997, ont été rapportées les fréquences les plus élevées :

1. des adénomectomies transvésicales à l'HSLK (15 cas sur 32 ou 46,8%) ; laquelle grande fréquence était essentiellement liée à l'affectation d'un chirurgien permanent à l'HSLK.

2. des complications d'adénomectomies transvésicales (10 cas sur 15 ou 66,7%). Mais la fréquence des suites opératoires simples a été la plus faible de la série (4 cas sur 15 adénomectomies ou 26,7%). Ce fut là le début d'expérience personnelle du médecin spécialiste en Chirurgie.


· Au cours de l'année 1997 ont été rapportées :

1. la fréquence la plus faible des adénomectomies transvésicales à l'HSLK (3 cas sur 32 ou 9,4%) due à l'absence d'un assistant senior ou un chirurgien à l'Hôpital.

2. la fréquence la plus élevée des complications d'adénomectomies transvésicales (2 cas sur 3 adénomectomies ou 66,7%) ainsi que du décès postopératoire y afférent (1 cas sur 3 adénomectomies ou 33,3%). La fréquence de ce décès postopératoire a subi une décroissance notable au fur et à mesure que les opérateurs acquérraient de l'expérience, c'est-à-dire qu'elle est passée de 33,3% en 1997 avec des médecins généralistes et assistants seniors en Chirurgie, à 12,5% en 1999 avec le chirurgien en essor d'expérience ; en transitant par 26,7% avec le chirurgien débutant. En outre, la plus grande fréquence des complications obtenue 1997 par des médecins assistants seniors en Chirurgie est similaire à celle obtenue en l'an 1998 par un chirurgien débutant (66,7%). C'est ici que ressort le problème de l'expérience de l'opérateur faisant dépendre d'elle les résultats de l'adénomectomie transvésicale : la différence des résultats n'existe pas entre un assistant senior et un chirurgien débutant.

3. La fréquence la plus élevée des suites opératoires simples (5 cas sur 8 adénomectomies ou 62,5%) a été observée en 1999 qui fut la deuxième année d'expérience du chirurgien débutant engagé par l'hôpital; suivie de la fréquence des suites simples de 1996 (3 cas sur 6 adénomectomies ou 50%) obtenue par les médecins généralistes et assistants seniors.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery