3. DISCUSSION DE LA DISTRIBUTION DES FREOUENCES DES
SUITES OPERATOIRES AUX 4 ANS D'EXPERIENCE DE L'HSLK
Ici nous avons considéré l'expérience de
l'opérateur et l'homogénéité des équipes
chirurgicales comme déterminant du type d'évolution (simple ou
compliquée). Allant des médecins généralistes de
l'hôpital assistés de temps en temps par les assistants seniors de
chirurgie des cliniques universitaires de Kinshasa comme opérateurs
avant avril 1998, au chirurgien spécialiste débutant à
partir de 1998 ; les évolutions ont varié : la permanence d'un
chirurgien débutant s'est accompagnée d'un pic de
fréquence des adénomectomies et de leurs complications la
première année de son expérience (1998) contrastant avec
la fréquence la plus élevée de suites simples dans sa
deuxième année (1999). Cela révèle une
amélioration des résultats de l'adénomectomie par
l'expérience de l'opérateur qualifié.
D'autre part, la fréquence du décès
postopératoire a été la plus élevée au cours
des expériences de médecins généralistes et des
assistants seniors en chirurgie (Figure. 6).
Les urologues (2, 7, 8, 14, 15) ont déjà
épinglé l'expérience ou les habitudes du chirurgien d'HBP
tant dans les indications opératoires de l'adénomectomie à
ciel ouvert que dans les suites opératoires observées. Mais le
nursing postopératoire est
fortement suspecté dans la survenue des complications
infectieuses surtout qu'elles sont survenues « précocement »
dans cette série). De même, la survenue des infections de la plaie
chirurgicale constatée endéans les 5 premiers jours
postopératoires n'a de première cause que le manquement aux
règles d'asepsie au cours de l'adénomectomie transvésicale
en salle d'opération.
Enfin, les opérateurs de cette série ont
utilisé le qualificatif « améliorés » pour
désigner les résultats des sujets dont les suites
opératoires simples ou compliquées ont abouti à moins des
plaintes dysuriques qu'en période préopératoire. Bien que
cette qualification ne convienne pas à sa définition classique
actuelle (reprise à la remarque 1/ page 10), la situation
rencontrée trouve en partie sa justification dans les
considérations pertinentes exposées par Fourcade au sujet des
scores symptomatiques de la prostate : « C'est ainsi que sont nés
les `scores symptomatiques' pour l'HBP, le premier d'entre eux étant
apparu en 1977. Si deux d'entre eux figurent dans cet ouvrage, les
scores va lidés sont au nombre de 4 : Boyarsky, MMAP,
Madsen-Iversen et IPSS. D'autres ont été
développés, soit par des auteurs particuliers (Bradsley, Hald),
tandis que des firmes pharmaceutiques ont pu, elles aussi (MSD),
développer et valider leur propre score. La « validation »
d'un score constitue un processus nécessaire pour en accepter l'usage.
Elle comporte trois épreuves : - la compréhension des questions
par la population testée et leur
pertinence quant à la maladie ;
- la capacité des résultats à varier
parallèlement à l'amélioration ou à la
détérioration de l'état des patients ;
- sa stabilité avec le temps, les scores devant être
identiques lorsque le même patient est interrogé à 15 jours
d'intervalle.
Cette validation « scientifique » est insuffisante
si elle n'est pas accompagnée d'une validation « linguistique
». La validation en français du Score International a pu être
possible après un processus de plusieurs années, la simple
traduction des termes américains par des interprètes, aussi
professionnels soient-ils, ne permettant pas d'utiliser le « score »
dans des conditions non satisfaisantes de fiabilité. La
multiplicité de ces scores a de quoi rendre perplexe le praticien,
surtout le non spécialiste » (8). Ces difficultés
sont sensibles à l'HSLK qui doit obtenir une « validation
linguistique » d'un des scores symptomatiques de la prostate et l'adopter
pour l'appréciation chiffrée de ses patients porteurs d'HBP et
ceux d'entre eux qui auront été opérés dans les
jours ou années à venir.
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