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à‰tude diagnostique de la production de riz dans le village de Bakou et élaboration d'un micro projet de production et de commercialisation de semence de riz

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par Télesphore AGALE
Ecole nationale supérieure des sciences et techniques agronomiques de Djougou - Bénin - Licence professionnelle en sciences agronomiques 2013
  

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Introduction

Le riz est l'aliment de base de plus de la moitié de l'humanité (CIRAD-GRET, 2009) avec environs 163 463 010 hectares emblavés dans le monde en 2012 (FAOSTAT, 2013). En effet selon FAOSTAT (2013) le riz, avec une production de l'ordre de718 345 380 tonnes en 2012 est la deuxième céréale cultivée et la troisième consommée et exportée dans le monde après le blé et le maïs.

En Afrique malgré l'existence de quelques producteurs importants (Egypte, Nigéria, Madagascar), le riz se classe loin derrière le sorgho, le maïs et le blé aussi bien en termes de production qu'en termes de superficie cultivées (Gnipko, 2006). De ce fait en 2009 l'Afrique a importé 10 millions de tonnes de riz usiné pour un coût de 5 milliards de dollars Américain (Africa rice, 2012) pour combler l'écart entre la production locale et la demande.

Au Bénin le riz occupe de plus en plus une place prépondérante dans les habitudes alimentaires tant des populations urbaines que rurales. En 1997 par exemple, une étude de la FAO a montré que la consommation moyenne de riz par tête et par an varie de 6 à 20 kg en zones rurales et de 10 à 30 kg en zones urbaines (FAOSTAT, 1997). Environs une décennie plus tard ces consommations sont environs de 42 à 85 kg par tête par an en milieu rural et de 33 à 98 kg par tête par an en milieu urbain (Adégbola et al, 2006) parallèlement, la production du riz a connu ces dernières décennies une tendance évolutive en passant de 54 901 tonnes de riz paddy pour la campagne de 2001-2002 à 150 604 tonnes pour la campagne 2009-2010 soit une augmentation de 174% (Base de données CERPA/ MAEP/ DPP 2001 à 2010). Cependant l'augmentation de la production nationale en riz connue ces dernières décennies reste encore insuffisante pour satisfaire la demande sans cesse croissante (Adèkambi, 2005) car la production de riz est confrontée aux ravages des adventices, des maladies et insectes.

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Les quelques études réalisées sur le riz au Bénin ont révélé des contraintes au développement de cette culture (Adégbola et Sodjinou 2005).

Au Bénin la présence des maladies fongiques ont été notée pour la première fois en 1964 par Laffia KOTTO dans la vallée de l'ouémé, en 1966 à Ina et ce n'est qu'à partir de 1969 que ces maladies se sont généralisées dans la partie septentrionale du Bénin (Vodouhè et al, 1981). Les pertes annuelles causées par ces maladies varient entre 10 et 30% de la production (Skamnioti et Gurr, 2009) dans certains cas les pertes de récolte peuvent attendre 100% pour les variétés très sensibles.

Des lors l'identification des maladies fongiques causant des dégâts dans le village de Bakou demeure primordiale.

Contexte et justification

Le riz est une céréale importante dont la production est assez répandue sur le site prospecté. Deux espèces du genre Oryza sont cultivées dans le monde. L'une d'origine africaine, O. glaberima est répandue presque en Afrique de l'ouest et est probablement issue de la domestication de O. breviligulata, dans le delta intérieur du Niger. L'autre espèce d'origine asiatique, O. sativa, est présente aujourd'hui sur les cinq continents (CIRAD-GRET, 2009). Au Bénin, seulement 1% des potentialités réelles de la production du riz est utilisée et malgré la mise en oeuvre de politique d'aménagement hydro agricole, la production n'a jamais couvert les besoins nationaux de consommation (Ahoyo, 1996). Pour satisfaire ses besoins, le pays est obligé de faire constamment recours à l'importation pour le ravitaillement des populations en cette céréale.

Pour pallier à cette situation et pour empêcher la sortie d'importantes devises déjà insuffisantes du pays, les possibilités d'intensification de la culture sont en cours pour augmenter la production en vue de satisfaire les besoins intérieurs et d'exporter éventuellement le surplus. Depuis les années 80, des accords ont été ratifiés à cet effet avec différentes institutions internationales pour promouvoir la culture du riz au Bénin (Djogbénou, 1981).

Selon Ahoyo (1996), les grands aménagements réalisés dans les années 80 ont connu un échec qui s'expliquerait d'une part par le manque de motivations des paysans et d'autre part par le non suivie de ces paysans par les structures étatiques. La question de l'inadéquation des objectifs des interventions face aux besoins des paysans reste donc posée. Il importe d'ajouter à ces difficultés, celles liées aux aléas climatiques et aux ennemis du riz : insectes, maladies et adventices.

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Dans le GVPR de Bakou les maladies d'origine fongique sont celles qui causent d'énormes dégâts. Il s'avère donc indispensable d'identifier les champignons responsables de ces maladies dans le village de Bakou.

Objectifs

L'objectif général de cette étude est d'identifier les agents causaux des maladies fongiques sur le riz dans le village de Bakou.

De façon spécifique, il s'agit :

· D'isoler les champignons responsables de ces maladies fongiques

· D'identifier ces champignons

Hypothèses d'action

Les hypothèses de l'étude sont les suivantes :

-Hypothèses1 : Les maladies fongiques sont identifiables à partir des symptômes.

-Hypothèses2 : L'isolement de ces champignons au laboratoire permet leur identification

Résultat attendu

Le résultat attendu après cette étude est de connaître les caractéristiques de ces champignons

phytopathogènes

Opérationnalisation

· Matériel

· Le site de l'étude : Laboratoire de Production Végétale de la Faculté d'Agronomie de l'Université de Parakou

· Matériel végétal

Echantillons de feuilles de riz malades prélevés sur le site du GVPR de Bakou

· Gros matériels

y' Autoclave : Sera utilisé pour la stérilisation du milieu de culture à air humide

y' L'Etuve : Sera utilisé pour la stérilisation des boîtes de pétri à air sec

y' Le Distillateur : Sera utilisé pour la préparation de l'eau distillée

y' La Hotte : Sera utilisée pour éviter les contaminations des milieux lors des

manipulations

· Petits matériels

y' Les presses : seront utilisés pour la conservation des échantillons y' Les boites de pétri : les milieux préalablement préparés seront coulés dans ces boites

y' Le microscope : Sera utilisé pour l'observation des champignons avec un grossissement de 40X

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y' L'agitateur : il sera utilisé pour homogénéiser les milieux de culture

? Les produits chimiques

y' Le PDA (Pomme Dextrose Agar) : c'est le milieu de culture qui sera utilisé pour la

culture des champignons. Il favorise la poussée des champignons

y' L'acide citrique : pour bloquer la poussée des bactéries sur le milieu

y' Le bleu de méthylène : pour mieux observer les champignons à spores claires

y' La phénolphtaléine : pour mieux observer les champignons à spores sombres

? La clé d'identification des champignons.

· Méthodes

? Sur le terrain

Les échantillons de feuilles de riz malades seront collectés selon la méthode aléatoire à raison d'un échantillon par mètre carré avec des ciseaux et déposés dans des papiers journaux et disposés dans des presses pour mieux les conserver, ceci pendant 72 heures. Ces échantillons seront collectés au cours de la phase végétative du riz

? Au laboratoire

Trois(3) étapes seront suivies.

y' L'isolement : il consiste à préparer le PDA dans de l'eau distillée (43 g pour 1 l d'eau) puis à déposer le milieu ainsi préparé dans l'autoclave à 121°C pendant 15 min. Le milieu sorti de l'autoclave sera déposé dans la hotte pendant 60 minutes pour se refroidir. Après refroidissement du milieu il sera coulé dans les boites de pétri pour recevoir les échantillons de feuilles de riz malades de 1cm de coté déjà désinfectés dans l'hypochlorure de sodium (javel) à 0,35% dans l'alcool à 70% et dans de l'eau distillée chaque fois pendant 1 min. Les boites de pétri seront scellées avec du parafilm juste emballées dans du papier aluminium puis déposées dans l'incubateur à 25°C pendant 48 à 72 heures.

y' La purification : elle sera faite 48 à 72 heures après l'isolement. Les champignons qui ont fructifiées seront purifiées dans d'autre boites de pétri. Pour ce faire un autre milieu PDA sera préparé pour la purification.

y' L'identification : elle sera faite 4 à 5 jours après la purification. En effet les champignons contenus dans les boites de pétri seront prélevés pour être observés au microscope. Le bleu de méthylène sera utilisé pour mieux observer les champignons à spores claires tandis que la phénolphtaléine sera utilisée pour mieux observer les

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champignons à spores sombres. Après l'observation, l'identification proprement dite sera faite grâce à la clé d'identification.

Après l'identification, les champignons seront bien connus et nous pourrons donner les caractéristiques de ces champignons.

? Planification des activités

Tableau 2 : Planification des activités

 

septembre 2013

octobre

2013

décembre 2013

Février- Mai2014

Juin

2014

Juillet

2014

Août

2014

Recherche documentaire

XXXXX

XXXX

 
 
 
 
 

Rédaction du protocole

XXXXX

XXXX

 
 
 
 
 

Présentation soutenance

 
 

XXXXX

 
 
 
 

Aménageme nt du site

 
 
 

XXXXX

 
 
 

Réalisation des pépinières et entretiens

 
 
 
 

XXXX

 
 

Collecte des échantillons

 
 
 
 
 

XXXX

 

Isolement, purification, identification

 
 
 
 
 

XXXX

 

Analyse des donnés

 
 
 
 
 

XXXX

XXXX

Proposition

 
 
 
 
 
 
 
 

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de lutte

 
 
 
 
 
 

XXXX

biologique

 
 
 
 
 
 
 

efficace

 
 
 
 
 
 
 
 

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2-3-Projet de création d'entreprise

2-3-1- Généralité sur le riz

Le riz (Oryza sp.) appartient à la famille des graminées et nourrit plus de 4 milliards d'habitants dans le monde (FAO, 2001). Il est à cet effet une denrée alimentaire très importante pour l'humanité. De nombreuses recherches ont été effectuées sur sa production, aussi bien au Bénin que dans le reste du monde. La littérature sur cette céréale est de ce fait riche et variée.

Sur les 25 espèces distribuées dans les régions d'Asie, d'Afrique, d'Australie, d'Amérique centrale et du Sud, seules les espèces Oryza sativa L. et Oryza glaberrima Steud. sont cultivées. Ces deux espèces sont diploïdes (2n=24) et autogames (Raemaekers et al, 2001).

Le riz asiatique Oryza sativa est mondialement répandu. Il aurait été domestiqué dans le Nord-Est de l'Inde dès 5000 avant Jésus-Christ. Sa culture se serait ensuite propagée en Chine méridionale puis dans toutes les contrées de l'Est et du Sud-Est de l'Asie. C'est une culture annuelle qui a subi une domestication complète après être passée d'une espèce sauvage pérenne (O. rufipogon) à une espèce sauvage annuelle (O. sativa), en Inde et en Chine il y a plus de 8000 ans. Il est cultivé de par le monde entier à cause de ses rendements et son adaptabilité aux conditions locales de croissance. La culture du riz dans les régions occidentales et méridionales de l'Inde est aussi ancienne. Déjà en 1000 avant Jésus-Christ, le riz était une culture importante au Sri Lanka. De l'Inde, le riz est passé en Iran. Son introduction en Grèce et dans les régions voisines du bassin méditerranéen remonterait aux expéditions d'Alexandre le Grand qui atteignent l'Indus (334-324 av. J.-C.). Il est probable que les portugais introduisirent la culture du riz en Afrique de l'ouest il y a 300 à 400 ans. Son introduction en Afrique centrale est attribuée aux Arabes. Les espagnols et les portugais l'introduisirent dans le sud et le centre de l'Amérique. La culture du riz en Amérique du nord remonte au 17è siècle (Raemaekers et al, 2001).

Le riz africain, 0riza glaberrima, serait originaire du delta central du Niger où il serait cultivé depuis l'an 1500 av J.-C. Sa culture est limitée à l'Afrique de l'Ouest. Cette espèce est issue de la domestication de l'espèce annuelle Oriza brevigulata, elle-même issue de l'espèce pérenne à rhizome Oryza longistaminata. Du fait de sa faible productivité, la culture de cette espèce est aujourd'hui cantonnée à des systèmes de culture très marginaux. Par contre, elle est de plus en plus utilisée comme source de caractères d'intérêt agronomique dans les programmes d'amélioration variétale du riz pour l'Afrique (CIRAD-GRET, 2009).

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production et de commercialisation de semence de riz

Certains scientifiques soutiennent que le riz est originaire des pays tropicaux humides du Gondwana Land il y a à peu près 135 millions d'années. Les généticiens russes soutiennent eux que le riz est originaire du Hindoustani et s'est ensuite répandu dans la région.

Oryza sativa présente une grande diversité de formes. Ces formes ont été classées au sein de deux sous-espèces indica et japonica (Raemaekers et al, 2001).

La sous-espèce indica regroupe des variétés de culture aquatique tropicale, à tallage fort, à feuilles fines, à grain le plus souvent mince. Les variétés traditionnelles sont de taille haute, supérieure à un mètre; les variétés modernes (améliorées) destinées à la riziculture irriguée intensive portent un gène de nanisme leur conférant une hauteur inferieure à un mètre. La sous-espèce japonica comporte deux types morphologiques :

? Japonica tempéré : variétés pour la culture irriguée en Asie tempérée, dans le bassin méditerranéen et aux Etats Unis, à tallage moyen, à feuilles fines et à grain le plus souvent court et arrondi ;

? Japonica tropicale : variétés de culture essentiellement pluviale, à tallage faible, feuilles larges et grain le plus souvent long et large.

Le riz est la céréale qui a le plus petit génome et celui qui se prête le plus facilement à des manipulations génétiques. De ce fait, il est utilisé par les généticiens comme plante modèle. L'amélioration variétale du riz bénéficie de plus en plus des applications de biotechnologies. La collection mondiale des écotypes de riz cultivé, conservée par l'IRRI, comporte plus de cent mille entrées. Il existe de nombreuses autres collections de ressources génétiques à vocation régionale ou nationale. Sur chaque continent et dans chaque pays, des centres internationaux de recherche (IRRI en Asie, CIAT en Amérique du sud et ADRAO en Afrique) et des services nationaux de recherche et de développement tiennent à jour des listes de variétés recommandées pour différents écosystèmes et différents systèmes de cultures du riz (CIRAD-GRET, 2002).

Grâce à la très grande diversité morpho- physiologique de ses écotypes, le riz cultivé dans des conditions écologiques très variées allant du pluvial strict à des situations inondées.

Le cycle de développement du riz comporte trois phases essentielles :

? La phase végétative

? La phase de reproduction

? La phase de maturation

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La phase végétative

Le nombre de talles, le nombre de feuilles et la surface foliaire augmentent au cours de cette

phase. La durée de cette phase varie selon les variétés (entre 60 et 70 jours).

La phase de reproduction

Cette phase commence au début de la formation de la panicule et se termine à la floraison.

Elle dure normalement 35 jours.

La phase de maturation

Cette phase débute à la floraison et dure environ 30 jours, pour les variétés précoces. Cette

phase dure normalement 25 jours.

2-3-1-1- Données techniques

? Exigences écologiques du riz

? Climat

Les besoins en eau du riz en termes d'évapotranspiration se situent généralement entre 400 et 800 mm en fonction des conditions climatiques et de la durée du cycle végétatif. Les périodes critiques pour l'alimentation en eau sont, par ordre d'importance, la floraison puis la première moitié de la phase reproductive au cours de laquelle les panicules se développent dans les gaines. Le riz irrigué avec maintien d'une lame d'eau permanente nécessite, compte tenu des pertes dans les canaux, de 1.000 à 1.500 mm ; sur sol filtrant, cette quantité d'eau peut être doublée. En riziculture pluviale, une pluviométrie bien repartie de 800 à 1.000 mm suffit pour un cycle végétatif de 4 à 5 mois (Raemaekers et al, 2001).

Le riz est une plante C3 dont l'efficience photosynthétique est diminuée par photo respiration. Bien que l'on considère le riz comme une plante adaptée aux hautes températures, il existe pour chaque stade de croissance une température optimale au-delà de laquelle une élévation de la température, tout en accentuant la photo respiration, se traduit par une diminution de la production de biomasse.

En général, en dessous de 12° à 13°C la germination ne se fait pas ; certaines variétés tropicales nécessitent même une température minimale de 18°C. La reprise des plants après repiquage peut se faire avec des températures moyennes journalières d'environ 13° à 15°C ; au cours des stades ultérieurs, un bon développement sera assuré avec des températures moyennes journalières comprises entre 25° à 30°C, le type indica étant plus exigeant que le type japonica. En culture irriguée, une température diurne de l'eau et du sol comprise entre 25° et 35°C est optimale. De basses températures induisent la stérilité des épillets. Le stade le plus sensible est celui du gonflement des panicules dans la gaine, stade durant lequel se

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produit la méiose. La température critique à ce stade varie de 15° à 19°C selon les variétés, la durée du froid et les conditions de culture. Le tableau 3 en annexes illustre bien les exigences du riz en température. En culture aquatique, la température de l'eau est également importante. Le minimum est de 13-14°C, l'optimum de 30°-40°C et à 50°C, la plante meurt (CIRAD-GRET, 2009).

L'ensoleillement joue un rôle important sur la croissance et le rendement du riz en favorisant le tallage et en augmentant le nombre d'épillets par panicule et le poids de 1.000 grains. Pour un cycle de culture de 120-130 jours, la somme des radiations solaires nécessaires pour obtenir de hauts rendements correspondent à 1.000-1.200 d'ensoleillement, le minimum étant de 400 heures, 220-240 heures durant le premier mois. D'une façon générale, les rendements les plus élevés sont observés dans les régions subtropicales ensoleillées (Egypte). Les variétés modernes avec des feuilles courtes, étroites et érigées utilisent efficacement les radiations solaires et répondent bien à l'apport d'azote.

La température de l'air nécessaire à la culture du riz varie en fonction de l'étape de développement du plant et de la température de l'air. La température optimum nécessaire à la germination des grains est de 30°-35°C et de 25°C à la maturation.

L'incidence des vents sur la fertilité des épillets est souvent exagérée : seuls des vents forts (au moins 40 km/h) et réguliers (3 h/jour durant 3 semaines) peuvent provoquer la coulure, l'arrachage des jeunes plants, ou la verse et l'échaudage à maturité (CIRAD-GRET, 2009).

? Sol

En culture aquatique, les sols les plus adaptés sont ceux à texture argilo-limoneuse (70% d'éléments fins), riches en matière organique avec un pH de 6 à 7. Les sols alluvionnaires ou colluvionaires des bas-fonds, des plaines inondables et des deltas des grands fleuves sont particulièrement adaptés (CIRAD-GRET, 2009)

Le riz irrigué préfère des sols lourds avec de faibles pertes en eau par percolation. Un sol riche et meuble limoneux à argilo-limoneux convient mieux à la culture sèche car le riz est particulièrement sensible à la sécheresse. Le pH optimal du sol est de 6 à 7 ; toutefois le riz irrigué supporte des pH de 4,5 à 8,5 car après submersion d'une rizière le pH d'un sol acide augmente et celui d'un sol alcalin diminue d'environ deux unités (Raemaekers et Schalbroek, 2001).

? Importances socioéconomiques du riz au Bénin

Le développement de la riziculture a suscité un engouement chez les producteurs et les consommateurs. Ainsi, sa consommation annuelle par habitant est passée de 2,9 kg en 1965 à

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15 kg en 1994 et aujourd'hui tourne autour de 25 à 30 kg. La promotion de la riziculture et la transformation des productions sont sources de génération d'emplois et par conséquent, de diminution de l'exode rural.

Par ailleurs, les femmes qui cultivent le riz au Bénin affirment que leur source de revenus est diversifiée et les revenus améliorés au point de faire face à la scolarisation de leurs enfants.

Le riz n'a pas une place particulière dans les moeurs et coutumes au Bénin. Il faut tout de même retenir que si dans les années 60-70 il était consommé uniquement lors des fêtes et manifestations diverses, aujourd'hui il est rentré dans les habitudes alimentaires de toutes les couches socio-professionnelles. Il est consommé tous les jours et partout dans le pays, ce qui fait de lui une denrée de grande consommation qui provoque des importations massives parce que toutes les ressources disponibles pour sa production ne sont pas mises à profit.

? Zones de production du riz au Bénin

Malgré la mise en oeuvre d'une politique d'aménagement rizicole depuis les années 70, la production du riz au Bénin n'a jamais dépassé la barre des 20.000 tonnes par an (ONASA, 1999), jusqu'en 1995. A partir de 1996, on note une progression dans la production nationale de riz, passant de 22.259 tonnes (en 1996) à 52.441 en 2000 (DPP, 2000). Ces statistiques indiquent que le Bénin occupe une position marginale dans la production du riz en Afrique de l'Ouest. En effet, la production du riz au Bénin ne représente que 0,31% de la production totale en Afrique qui est de l'ordre de 6.136.000 tonnes (FAO, 2001). Toutefois, la production nationale s'accroit régulièrement au cours de ces dix dernières années (Verlinden et soulé, 2003). La plus grande partie de cette production nationale est concentrée dans les départements de l'Alibori (34%), des Collines (32%), de l'Atacora (18%), du Borgou (8%) et de la Donga (6%). Les départements du Couffo, Zou, du Mono, de l'Ouémé et du plateau contribuent faiblement à cette production.

Si on s'en tient aux statistiques officielles, l'offre nationale en riz reste en dessous des besoins effectifs du pays qui sont estimés à 74.000 tonnes en 1997 (Vautier et Bio Goura, 2000). La statistique sur l'offre du riz au Bénin varie en fonction des sources. Cependant, ces diverses sources montrent une croissance générale de, la production locale. Selon les statistiques de la FAO (2004), la production rizicole au Bénin a connu un accroissement de 1995 à 2004. Cet accroissement est surtout lié à l'accroissement de la superficie emblavée. Mais malgré cette croissance de la production, elle est encore très faible pour couvrir les besoins internes en ce produit. L'Office Nationale d'Appui à la Sécurité Alimentaire (ONASA) signale en 1999 que la consommation de riz est un phénomène urbain et enregistre une ampleur beaucoup plus

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considérable au Sud comparativement aux autres régions du pays. La consommation moyenne de riz par tête et par an est de 6 à 20 kg en zones rurales et de 10 à 30 kg en zones urbaines (FAO, 1997). La quantité totale consommée chaque année est en pleine évolution et est de l'ordre de 79.054 tonnes en 2002 et de 69.206 tonnes en 2003. Selon Verlinden et Soulé (2003), les besoins des populations pour la consommation du riz sera probablement de 110.812 tonnes en 2010 et de 132.750 tonnes en 2015.

Cependant, il existe un grand écart entre la production et la consommation. Le déficit alimentaire structurel de l'ordre de 50.000 tonnes de riz décortiqué en 2002 est inégalement réparti sur l'ensemble du territoire (Verlinden et Soulé, 2003). Pour satisfaire ses besoins en consommation, le Bénin importe chaque année d'importantes quantités de cette céréale. Selon l'INSAE, ces importations ont atteint 129.011 tonnes en 1996 et se situent à 210.900 tonnes en 2003 (Adégbola et Singbo, 2005). Cependant il y a eu une baisse de l'importation du riz ces dernières années. La baisse considérable de l'importation en 2000 semble être liée aux mesures prises par le gouvernement de la république fédérale du Nigéria (pays frontalier) pour le contrôle stricte de la réexportation du riz du Bénin sur son territoire. De façon générale, les importations béninoises en riz sont plus dictées par l'évolution de la réglementation commerciale nigériane que par le niveau du déficit national.

? Problèmes liés à la production du riz au Bénin

Les contraintes liées à la production sont spécifiques à chaque système de riziculture. Dans le système pluvial strict, les sols sont dégradés et peu fertiles, la dégénérescence des variétés et la forte nuisance des adventives constituent les principales contraintes qui limitent le développement de la riziculture (Danvi et Assigbé, 2003)

Dans le système de riziculture pluviale de bas-fonds, la culture est extensive et la baisse de fertilité est continue d'année en année, au niveau de maitrise de l'eau pour une intensification de l'exploitation est faible, la dégradation du réseau de diguettes de rétention est rapide et précoce. Dans le système de riziculture irriguée, il y a des difficultés d'irrigation de certaines parcelles (parcelles hautes) ; la forte pression des adventices, des insectes, des termites et autres ; la rareté de la main d'oeuvre salariée et le climat (l'excessif froid de Décembre à Janvier ; chaleur excessive en saison sèche). Les maladies constituent aussi des handicaps majeurs au développement de la riziculture au Bénin. Les recherches menées par Vodouhè et Djégui en 1981 ont confirmé la présence de la pyriculariose dans la vallée de l'Ouémé, à Ina, la généralisation de la maladie dans la partie septentrionale du Bénin, dans les années 1960 sur les variétés DS 290, IR 442 à Grand-Popo et à Moussourou et Savè en 1980. La présence

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de la panachure jaune du riz a été aussi signalée par Assigbé et al. (2001) sur le périmètre aménagé de Malanville.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle