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Impact de la performance du secteur agricole sur la performance des autres secteurs et le niveau de vie au Bénin

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par Codjo Serge ABALLO
Université d'Abomey-Calavi (Bénin) - Diplôme d'ingénieur statisticien économiste  2011
  

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2.3. Quelques résultats empiriques 

Les études les plus récentes sur la croissance économique au Bénin ont porté sur ses déterminants, et l'effet induit par quelques facteurs. Elles n'ont toutefois pas abordé l'impact de l'agriculture sur les autres secteurs au Bénin. Par exemple, DEDEHOUANOU (2009) en analysant l'effet de la dette extérieure sur la croissance économique au Benin les données de 1974 à 2008. Il montre en utilisant la cointégration que, les élasticités au niveau de l'encours de la dette et l'aide public au développement ont une relation positive. De même TCHINTCHIN et SAVY (2012) en utilisant les modèles de croissance endogènes et en se fondant sur le modèle de référence de Barro (1990, 1991) ainsi que les modèles les plus récents développés par Agenor (2000) et Rajhi (1996), et la cointégration ont analysé l'impact des dépenses publiques sur la croissance économique au Bénin de 1985 à 2010. Il ressort de leurs estimations que quelque soit le terme, les dépenses publiques ont un impact positif tout de même inférieur à celui du capital privé. Ils ont observé par ailleurs que la taille de l'Etat qui procure une croissance optimale au PIB est 38,17% et que la composition optimale devrait consacrer 60,32% des dépenses publiques aux dépenses publiques productives.

AMINOU et KINKPE (2009) ont utilisé essentiellement les modèles économétriques pour étudier les effets des exportations agricoles sur la croissance et le bien-être à travers la consommation des ménages par tête. Ils montrent que les exportations agricoles sont une source de la croissance au Bénin et que les exportations agricoles sont globalement bénéfiques à l'activité économique du pays. En outre, il ressort également de leur étude que, les exportations agricoles contribuent à une amélioration des conditions de vie des populations de par son impact positif sur leur consommation par tête.

D'autres auteurs ont également abordé le sujet en utilisant les nouveaux développements de l'économétrie dans plusieurs pays. YAO (2000) en utilisant des méthodes de cointégration a montré qu'en chine : l'agriculture a entraîné la croissance des autres secteurs et la croissance du secteur non agricole n'a pas d'effet sur le secteur agricole.

KATIRCIOGLU (2006) a étudié la relation entre la production agricole et la croissance économique dans la partie nord de Chypre en utilisant la cointégration sur des données allant de 1975 à 2002. Il recherchait le sens de la causalité selon Granger entre la croissance du secteur agricole et la croissance économique générale. Les variables qu'il emploie sont les taux de croissance du PIB réel et du PIB réel agricole. Une deuxième étude du même auteur recherche la cointégration et les relations causales entre les différents secteurs d'activité du Chypre du Nord. L'auteur utilise les valeurs en logarithme du PIB réel, du PIB réel agricole, du PIB réel industriel et du PIB réel des services. L'agriculture reste encore l'épine dorsale de l'économie de ce pays, elle a une relation d'équilibre de long terme avec la croissance économique et donne la direction du développement de l'industrie. L'étude la plus récente sur le sujet est celle de BELLA (2009). Il utilise également ce nouveau développement de l'économétrie sur l'économie camerounaise. Il est arrivé aux conclusions ci après : des estimations faites à l'aide des données sur l'activité économique au Cameroun montrent qu'il existe une relation de long terme entre les taux de croissance du PIB réel par tête, des PIB réel agricole, industriel et des services. Ainsi, l'économie camerounaise a évolué dans une certaine stabilité au niveau de sa structure. Cette relation de long terme montre qu'une hausse du PIB réel agricole a eu en moyenne une baisse du PIB réel par tête. Les estimations révèlent également que le développement du secteur agricole n'a pas causé celui des autres secteurs. Il montre aussi que le secteur industriel s'est révélé comme celui qui a positivement influencé la croissance du PIB réel par tête au Cameroun dans le long terme. Ainsi, une croissance du PIB industriel a jusqu'ici été la plus à même d'induire en moyenne une amélioration du niveau de vie mesurée par le PIB réel par habitant.

L'évaluation de l'impact du secteur agricole sur les autres secteurs et le niveau de vie au Bénin se fera par la cointégration et l'estimation éventuelle d'un modèle vectoriel à correction d'erreur (VECM : Vectorial Error Correction Model). Les variables utilisées sont : le PIB réel par tête, le PIB réel agricole, le PIB réel du secteur industriel et le PIB réel du secteur service. Afin d'effectuer les analyses en termes d'élasticité, toutes ces variables sont prises en logarithme.

La partie suivante décrit la méthodologie à adopter dans le cadre de cette étude.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus