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Impact du microcrédit sur le bien-être des femmes (Bénin)

( Télécharger le fichier original )
par Morel ZOCLI et Venceslas GANKPEVI
Université d'Abomey-Calavi - Licence Professionnelle en Economie 2012
  

Disponible en mode multipage

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AVERTISSEMENT

T

LA FACULTE N'ENTEND DONNER AUCUNE

APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS

EMISES DANS CE MEMOIRE. CES OPINIONS DOIVENT

ETRE CONSIDEREES COMME PROPRE A LEURS AUTEURS

« Version corrigée après soutenance -bon à déposer »

Abomey-Calavi, le :......................................................................

Signature du Directeur de mémoire :.................................................

Nom du Directeur de mémoire :.......................................................

DEDICACES

A

Mes feus parents GANKPEVI Nicolas et

AGOSSOU Léontine

Bernard MOEGLE

Venceslas GANKPEVI

DEDICACES

A

Mon père ZOCLI Antoine

Ma mère BEHANZIN Alexandrine

BABADJIHOU Sètondji Natacha

Morel ZOCLI

Remerciements

L'accomplissement de ce travail est le fruit d'importants concours pour lesquels nous avons le devoir d'exprimer notre gratitude :

· A Monsieur Damas HOUNSOUNON, notre maître de mémoire, pour avoir accepté de diriger ce travail en dépit de vos multiples occupations professionnelles.

· Au Professeur LANHA Magloire, Doyen de la Faculté des Sciences Economique et de Gestion

· Au Président du Jury et aux membres du Jury, l'honneur que vous nous faites en acceptant de juger notre travail

· A tous les professeurs et encadreurs, vos enseignements ne sont pas tombés dans les oreilles de sourd !

· Aux responsables des diverses structures cibles de notre enquête et le personnel de la CLCAM-Akassato en particulier le Gérant et l'animatrice.

A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce mémoire.

Liste des tableaux

Page

Tableau N° 1 : Signes attendus................................................................

17

Tableau N° 2 : Statistiques du revenu mensuel, des dépenses de scolarité, de l'épargne en argent liquide et des dépenses de santé.......................................

20

Tableau N° 3 : Résultat de l'estimation du modèle 1.......................................

22

Tableau N° 4 : Résultat de l'estimation du modèle 2.......................................

23

Tableau N° 5 : Résultat de l'estimation du modèle 3.......................................

24

Liste des graphiques

Page

Graphique 1 : Répartition selon le sexe......................................................

18

Graphique 2 : Répartition des bénéficiaires selon l'activité principale.................

19

Graphique 3 : Répartition des bénéficiaires selon la religion ............................

20

Listes des sigles et abréviations

AG

:

Assemblée générale

BCEAO

:

Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

CAR 

:

Comité et Association Rural

CA

:

Conseil d'Administration

CARDER

:

Centre Agricole pour le Développement Rural

CEE

:

Crédit Epargne avec Education

CLCAM

:

Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel

CMF

:

Cellule de la Micro Finance

CNCA

:

Caisse Nationale de Crédit Agricole

CRCA

:

Caisse Régionale de Crédit Agricole

CRCAM

:

Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel

DAT

:

Dépôt A Terme

DTR

:

Délégation Technique Régionale

FECECAM

:

Fédération des Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuel

GV

:

Groupement Villageois

IMF

:

Institution de Micro Finance

PADME

:

Association pour la Promotion et l'Appui au Développement des Micro - Entreprises

PAPME

:

Programme d'Appui aux Petites et Moyennes Entreprises

PD 

:

Pays en Développement

SFD

:

Système Financier Décentralisé

UEMOA

:

Union Economique et Monétaire Ouest Africain

URCLCAM

:

Union Régionale des Caisses Locales de Crédit Agricole Mutuel

Sommaire

DEDICACES ii

Remerciements iv

Liste des tableaux v

Liste des graphiques vi

Listes des sigles et abréviations vii

Introduction 1

Chapitre I : Cadre théorique et méthodologie de recherche 3

Section 1: Problématique, objectifs et hypothèses 3

Section 2: Revue de littérature et méthodologie de la recherche 5

Chapitre II : Cadre institutionnel de stage, analyse des données et recommandations 12

Section 1 : Cadre institutionnel de stage 12

Section 2 : Analyse des données et recommandations 17

Conclusion générale 28

Références bibliographiques 30

ANNEXES 32

Table de matière 36

Introduction

Vers la fin des années 80, le système de financement des pays de l'UEMOA a connu une mutation à cause du déclin des anciennes banques. L'échec des banques classiques s'expliquait par les conditions difficiles nées des problèmes d'asymétries d'informations et de l'accessibilité des opérateurs économiques aux crédits. Cette situation a précipité les anciennes banques à la faillite et a induit des réformes profondes pour l'assainissement du secteur financier : d'où l'émergence d'un nouveau secteur privé et autonome regroupant les nouvelles banques classiques, les établissements financiers et les institutions de micro finance.

Suite à la faillite du système bancaire à la fin des années 80, la BCEAO s'est vue dans l'obligation d'astreindre les banques classiques au respect de certaines règles prudentielles. Les banques à leurs tours sont obligées d'imposer des conditions d'accès à leurs services, lesquelles sont difficiles à remplir par les pauvres. De plus en raison de la taille de leurs opérations, elles sont pour la plupart concentrées dans les centres urbains.

Toutes ces raisons réunies, contribuent à l'exclusion d'une grande partie des agents économiques, plus particulièrement les pauvres, des systèmes de financement classique. Cette demande non satisfaite est à la base de l'émergence de nombreuses Institutions de Micro Finance (IMF) qui sont devenues une composante importante de l'architecture financière au Bénin vu la masse d'argent qu'elles brassent et de l'ampleur de leur clientèle issue de toutes les couches sociales.

Cet afflux de l'épargne va augmenter le volume des activités des IMF. Parmi les premières IMF opérant au Benin, figure la CLCAM-BENIN. La CLCAM-Akassato une de ses agences qui est notre cadre de stage s'occupe de la collecte de l'épargne et du financement des activités génératrices de revenus. En choisissant comme thème : « impact du financement décentralisé sur le bien être social : cas de la CLCAM-akassato », nous nous proposons de répondre à l'exigence de recherche sur l'impact du micro crédit afin d'apprécier la contribution de la CLCAM dans le développement économique du Bénin.

L'approche méthodologique que nous avons retenue pour cette étude est celle qui combine l'analyse descriptive des caractéristiques des données issues d'enquête et une étude empirique de ces mêmes données avec des propositions de recommandation. Ce mémoire est composé de deux parties :

ü le premier chapitre aborde le cadre théorique et la méthodologie de la recherche

ü le deuxième chapitre traite du cadre institutionnel de stage, de l'analyse des données d'enquête et des recommandations.

Chapitre I : Cadre théorique et méthodologie de recherche

Le présent chapitre expose dans une première section la problématique, les objectifs et hypothèses de l'étude, puis dans une seconde section la revue de littérature et la méthodologie de recherche.

Section 1: Problématique, objectifs et hypothèses

Dans cette section, nous présenterons la problématique, les objectifs et les hypothèses.

Paragraphe 1: Problématique

L'une des préoccupations majeures des pays en développement (PD) est la difficulté du financement de l'économie. Le financement de l'économie passe non seulement par une bonne maîtrise des besoins des communautés à la base mais aussi par un soutien financier efficace de leurs activités. C'est une condition nécessaire pour un développement communautaire durable et équilibré. Les populations des zones rurales éprouvent d'énormes difficultés d'accès au système bancaire formel du fait de l'inadaptation des circuits financiers classiques aux réalités socioéconomiques des communautés à la base (Dossou et Ahyi, 2005).

En effet, en plus des garanties trop exigeantes du système bancaire, elles sont pour la plupart installées en milieu urbain et concentrent l'octroi des crédits sur les grandes entreprises et les institutions étatiques et paraétatiques éliminant du coup les ménages disposant de moyens limités, alors que cette catégorie de ménages représente la plus grande proportion de la population.

Face à leur incapacité à couvrir les besoins de financement des populations les plus démunies, le Bénin à l'instar d'autres pays en développement est contraint de chercher d'autres mécanismes de financement répondant aux exigences du développement local. C'est dans ce cadre que des Systèmes de Financement Décentralisés (SFD) connus aujourd'hui sous le nom d'institutions de micro finance (IMF) ont été mis en place. Les premières expériences des IMF au Bénin datent de 1980. Les pionnières sont les CNCA (Caisse National de Crédit Agricole) devenues ensuite CLCAM, et FECECAM après. Mais ce n'est qu'à partir des années 90 que la micro finance a pris d'ampleur avec la création de PADME et PAPME et l'émergence des ONG et associations dans le domaine de microcrédit. Les IMF sont régies par la loi n°97-027 du 08 août 1997 portant règlementation des institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit, appelée « loi PARMEC », et du secteur financier informel. Elles s'occupent essentiellement de la collecte de l'épargne et du financement des activités génératrices de revenus. Ces institutions se sont démultipliées au fil du temps et le Bénin compte aujourd'hui plus de 211 IMF avec une autorisation dûment délivrée par les services compétents sur près de 800 dénombrés au total (CMF 2008). De même le nombre de bénéficiaire n'a cessé d'augmenter chaque année atteignant 1.106.088 en 2008 avec une évolution moyenne de 10% chaque année (CMF, op. Cit). Cet accès accru et durable des populations aux services micro financiers devait certes contribuer à l'amélioration de leur condition de vie, mais l'impact réel des IMF sur le bien être de la population reste encore aujourd'hui très mitigé. Plusieurs études, notamment celle de Morduch et al. (2009) ont montré que la performance sociale (ciblage des pauvres et des exclus, l'adaptation social et politique des clients) de certaines IMF se détériore progressivement au fil des temps alors même que le nombre d'institutions dans le domaine ne cesse de s'accroître.

Dès lors la question qui mérite d'être posée, est de savoir, pour le cas spécifique de la CLCAM Bénin, comment les populations ressentent- elles l'effet de ces microcrédits qu'elles reçoivent. Autrement dit, quel est l'impact réel des crédits reçus par les bénéficiaires sur leur bien être social ? Le présent travail a été consacré à ces différentes questions en vue d'apporter des éléments de réponse conséquents.

Pour mieux cerner les paramètres de notre préoccupation, nous avons limité le champ d'analyse aux seuls bénéficiaires de la CLCAM d'AKASSATO.

Ces différents questionnements spécifiques à la CLCAM AKASSATO ont été abordés à partir des objectifs et des hypothèses bien définis.

Paragraphe 2: Objectifs et hypothèses

A- Objectifs de l'étude

L'objectif général de notre étude est d'analyser l'impact réel des crédits de la CLCAM AKASSATO sur l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires.
De façon spécifique il s'est agit :

ü d'analyser la corrélation entre les crédits reçus et les revenus des bénéficiaires ;

ü d'évaluer l'impact des crédits sur le niveau de consommation des bénéficiaires.

B- Hypothèses
Pour atteindre ces objectifs, des hypothèses ont été formulées :

ü H1: Il existe une corrélation positive entre le montant des crédits reçus et le revenu des bénéficiaires ;

ü H2 : les crédits reçus impactent négativement le niveau de consommation des bénéficiaires.

Section 2: Revue de littérature et méthodologie de la recherche

Dans cette section nous essayerons de présenter dans un premier temps une revue de la littérature et dans un second temps la méthodologie de recherche à adopter.

Paragraphe 1 : Revue de littérature

Dans ce paragraphe, nous avons présenté une synthèse de la littérature économique sur les IMF, leurs missions ainsi que sur leur rôle dans la réduction de la pauvreté.

A. Place et rôle d'une IMF

La micro finance désigne l'ensemble des services financiers adaptés aux personnes exclues du système bancaire classique, à cause de revenus trop faibles ou d'un manque de garanties. La micro finance vise des populations pauvres considérées non solvables, et qui ont la volonté d'entreprendre une activité génératrice de revenus. Elle suppose souvent l'existence de pré-requis et ne s'adresse pas nécessairement à la partie la plus pauvre de la population, ni à l'ensemble de la population d'un pays. Elle est un moyen pour les populations concernées, de s'émanciper grâce à une activité économique Guérin(2001).

L'objectif général de la micro finance est de permettre le financement des activités économiques de leurs membres/adhérents à travers la mobilisation de leur épargne locale et de fonds d'entraide d'organisme d'appui par la création d'une caisse, une coopération ou groupement d'épargne et ou de crédit. La caisse et/ou coopérative, groupement d'épargne et/ou de crédit est un regroupement de personnes doté de la personnalité morale sans but lucratif à capital variable s'il y a lieu, fondé sur les principes d'union de libre adhésion, de solidarité et d'entraide mutuelle. L'institution ainsi créée devient un outil financier au service des adhérents pour le financement de leurs activités individuelles ou collectives de la communauté. Elle est aussi un instrument à cette fin de mobilisation/Sécurisation de l'épargne locale. Les bénéfices tirés de cette activité de crédit ne sont pas distribuables mais plutôt renforcent les assises financières de l'institution ou en partie peuvent financer des infrastructures d'intérêt public.

Si dans un premier temps, les structures étaient tournées vers des groupes spécifiques en fonction de leurs zones d'implantation, les similitudes dans des difficultés de financement des autres couches sociales ou professionnelles dans leurs zones d'intervention, la politique de diversification du risque client (catégorie de client) ont fait qu'actuellement les structures décentralisées ont élargi leurs clientèles, adhérents et s'adressent à toutes les couches socioprofessionnelles Fouillet(2003). Elles offrent des pratiques différentes de celles du système financier traditionnel pour une population exclue.

B. Les missions des IMF

Les IMF se donnent principalement pour mission, de rendre l'accès facile et rapide aux services financiers que sont la collecte de l'épargne et l'octroi de crédit aux personnes physiques, au micro entreprises désireuses d'accroitre ou d'amorcer une activité génératrice de revenu. Elles se proposent aussi d'apporter à leurs membres, une formation de base en matière de gestion et de bonne santé nécessaire pour le développement et la pérennisation de toute activité génératrice de revenu.

C. Les IMF et la réduction de la pauvreté : Quelques éléments d'appréciation

Morduch (2000) donne une définition du microcrédit qui résume la place qu'occupent les IMF dans la réduction de la pauvreté.

En effet selon cet auteur le micro crédit est le moyen le plus prometteur et le moins couteux pour la lutte contre la pauvreté mondiale. Le service de petit prêt permet donc un perfectionnement du niveau de vie et une amélioration de l'emploi dans l'environnement des populations exclues du système bancaire traditionnelle. Ces pauvres vivent dans une situation précaire qualifiée par une absence de banques ou structure pouvant les aidés pour la mise en place et le financement de leurs activités.

Ainsi le microcrédit apparaît comme l'un des outils privilégiés de la lutte contre la pauvreté. Cet enthousiasme amplifie le champ d'accès des pauvres. Il permet de protéger, de diversifier et d'accroître leurs sources de revenus. Selon Brunel (2000), ces personnes se trouvent souvent dans une situation d'échec ou de renoncement. C'est une situation d'auto exclusion qui ne les rend pas à même de saisir les opportunités offertes par le microcrédit. Les petits crédits constituent des opportunités offertes aux individus inférieurs afin de couvrir le manque de liquidité, ils sont autant de moyens de briser le cercle vicieux de la pauvreté.

La micro finance contribue également à traiter la vulnérabilité économique en amortissant les effets des évènements imprévus et incertains qui sont déterminés par des aléas ou des accidents de la vie sociale.

Dans la littérature portant sur la micro finance, les études affirment que l'intervention des institutions de micro finance a un impact positif sur le revenu des emprunteurs pauvres. En outre, des études empiriques de Khandker (1998) ont montré que les interventions des institutions de micro finance améliorent à la fois la consommation et la production des pauvres qui avaient des difficultés d'accès au crédit du marché formel.

Des récentes études de la Banque mondiale, comme celle de Cull et al. (2006) ont par ailleurs trouvé que l'accès au crédit est largement associé au développement économique dans le monde entier. Une riche littérature retient que la micro finance est un outil de développement dans les pays en développement. La banque mondiale stimule des stratégies de lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité des populations cibles. En outre, les implications positives de la micro finance excitent une augmentation des revenus pour un accès meilleur aux services de soins et d'éducation.

Cette industrie de développement économique améliore la situation des exclus en offrant certains services financiers. Plusieurs recherches récentes à l'égard de celle de Morvant (2006) ont montré que la micro finance complète le marché financier au lieu d'y substituer. Les clients bénéficiaires profitent souvent de cette offre pour consolider la gestion de leur liquidité et se mettre à l'abri de certains aléas.

Les institutions de micro finance contribuent à la réduction de la vulnérabilité économique, elles permettent d'amortir les effets des évènements soudains et contraires également les aléas climatiques. La mise au point de ces produits (épargne et crédit) favorise non seulement l'activité économique, mais aussi elle améliore les conditions de vie en matière d'éducation et de santé. La hausse du revenu permet de consolider le bien être des individus exclus et défavorisés. Dans une revue de travaux empiriques consacrés à l'Asie et à l'Amérique latine, Weiss et Montgomery (2005) dressent un constat globalement positif de l'impact des programmes de la micro finance sur la réduction de la pauvreté. La hausse de revenu associée à un programme du microcrédit favorise plutôt la consommation que l'investissement. En fait, cet accroissement constitue l'objet d'un impact plus douteux en termes de vulnérabilité qui figure dans des chocs d'instabilité du revenu et de la consommation.

Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche

Dans cette partie nous allons présenter la méthode de recherche que nous avons adoptée dans le cadre du présent travail.

A. Enquête auprès des ménages d'Akassato

a. Echantillonnage

Faute de pouvoir interroger exhaustivement tous les clients de la CLCAM-Akassato, il convient d'extraire de celle-ci un groupe des bénéficiaires du crédit retenus qui en fournissent une image, un temps soit peu, fidèle c'est-à-dire un échantillon représentatif à partir duquel les observations faites, seront généralisées à l'ensemble des bénéficiaires.

Pour atteindre cet objectif nous avons choisi la technique de l'échantillonnage aléatoire ou du hasard simple pour la constitution de notre échantillon. Ceci nous a permis d'avoir au sein de l'échantillon des sociétaires ayant obtenu des crédits de la CLCAM-AKASSATO.

b. Déroulement de l'enquête

L'administration du questionnaire a été directe et les réponses ont été prises au fur et à mesure.

Pour donner la latitude à l'enquêté de s'exprimer librement tout en étant dans le canevas prévu, le questionnaire a comporté des questions fermées et ouvertes.
Le questionnaire (voir annexe) est porté essentiellement sur :

· la relation de l'enquêté avec la CLCAM-Akassato ;

· l'activité de l'enquêté ;

· le revenu de l'enquêté ;

· le niveau de consommation de l'enquêté ;

· la conception de l'enquêté du point de vue de bien-être social.

Les entretiens et les questionnaires ne peuvent gagner en pertinence que si la recherche documentaire le confirme.

B. Dépouillement et analyse des données

a. Dépouillement des données

Le dépouillement des questionnaires a consisté en la codification des données collectées après purification de ces derniers et en leurs saisies dans le logiciel ACCESS.

b. Analyse des données
b.1. Analyse descriptive

L'analyse descriptive se fera par la réalisation de tableaux et de graphiques et par le calcul des indicateurs de position (moyenne, maximum, minimum, etc.) et de dispersion en vu d'analyser quelques caractéristiques des données issues de l'enquête.

b.2. Analyse économétrique

· Spécification des modèles d'analyse

Pour vérifier nos hypothèses de recherche nous avons spécifié et estimé trois différents modèles économétriques.

En effet l'objectif général de notre étude étant d'analyser l'impact réel des crédits de la CLCAM-Akassato sur l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires, plusieurs variables peuvent déterminer le niveau de vie d'un individu. Il s'agit notamment du revenu de la personne, et de la consommation en biens et services. Notre objectif est d'étudier d'une part l'impact du montant de crédit reçu par le client de la CLCAM-Akassato sur son revenu et d'autre part d'analyser comment ce crédit reçu influe sur son niveau de consommation. Nous avons spécifié au départ un modèle économétrique standard, expliquant la relation linéaire entre le montant de crédit reçu et le revenu.

Modèle 1 :

Xi représente un ensemble de variables censés influées le niveau de revenu ou de la consommation. Il s'agit notamment du niveau d'étude, de l'âge et de l'épargne en argent liquide.

crclcamm est le montant du crédit reçu

est le terme stochastique

k le nombre de variable explicatives (à part crédit) 

est le niveau du revenu du bénéficiaire

les paramètres à estimer 

i= nombre de bénéficiaires enquêtés

j= [2,....,k] nombre de variables explicatives à part la variable « crclcamm ».

Pour mieux analyser l'impact du montant de crédit reçu sur le niveau de consommation, nous avons utilisé deux modèles : le premier prenant les dépenses de santé du ménage comme variable endogène et le second les dépenses d'éducation comme variable endogène. On a alors,

Modèle 2 :


Modèle 3 :

Dans les trois modèles, les variables explicatives restent les mêmes.

· Choix des variables et signes attendus

Le tableau N°1, présente les variables retenues et les signes attendus

Tableau 1 : Signes attendus

Variables

Significations

Signes attendus

Modèle1

Modèle2

Modèle3

Y

Revenu de la personne

endogène

*

*

crclcamm

Montant de crédit reçu

+

_

_

Dépsoins

Dépenses de santé

*

endogène

*

Dépscola

Dépenses d'éducation

*

*

endogène

age

L'âge de la personne

incertain

incertain

Incertain

Epaarliq

Epargne en argent liquide

incertain

incertain

Incertain

Inivetu

Niveau d'étude

incertain

incertain

Incertain

Source : Réalisé par nous même

Chapitre II : Cadre institutionnel de stage, analyse des données et recommandations

Le présent chapitre se propose de faire une présentation détaillée du cadre institutionnel de stage, des outils d'analyse, des résultats obtenus et des recommandations proposées.

Section 1 : Cadre institutionnel de stage

Il s'agira pour nous de faire la présentation de la structure d'accueil qu'est la CLCAM-Akassato et d'énumérer les travaux effectués au cours du stage.

Paragraphe 1 : Présentation et structure de la CLCAM-Akassato

La CLCAM une initiative de financement décentralisé est sans aucun doute l'une des très rares IMF, qui a opère dans les tous les contrés du Bénin. Il serait intéressant de remonter à l'époque de sa création et de présenter ses objectifs.

A. Historique et objectifs de la CLCAM-Akassato

a. Historique de la CLCAM

Dès le mois de décembre 1975, deux options de système financier décentralisé s'affrontent : la première militait pour la création de succursales de la CNCA qui venait d'être créée, les Caisses régionales de crédit agricole (CRCA) dans les chefs-lieux de province. La deuxième portait sur l'organisation des Caisses régionales de crédit mutuel (CRCAM) au niveau des provinces et des caisses locales de crédit agricole mutuel (CLCAM) au niveau des communes (10 à 15 villages). C'est le souci de rapprocher le crédit agricole mutuel de ses utilisateurs qui avait à l'idée de création de CLCAM au niveau communal.

De janvier 1976 à février 1977, les deux options s'affrontent dans le cadre des communications envoyées au Conseil exécutif national (Conseil des ministres). En définitive, cette instance prit l'option d'un système de crédit agricole mutuel décentralisé c'est-à-dire la deuxième option. Compte tenu de l'option prise, les CRCAM et les CLCAM doivent être au niveau CRCAM. Ce faisant des organisations paysannes (GV notamment des les zones cotonnières et les CAR dans les zones de palmiers à huile) qui payèrent une ou plusieurs parts sociales de 100 000 FCFA chacune avec un droit d'adhésion de 1000 F CFA qui furent invitées à l'Assemblée générale constitutive à l'occasion de laquelle furent élus, les membres du conseil d'administration et ceux du Conseil de surveillance. Au niveau CLCAM, ce furent des personnes physiques (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, artisans ruraux, exploitants forestiers) qui payèrent une ou plusieurs parts sociales de 1 000 F CFA et 200 F CFA de droit d'adhésion, des personnes morales (GV ou CAR) qui remplissent les conditions de parts sociales et de droit d'adhésion ci-dessus décrite qui prirent part à l'Assemblée générale constitutive. C'est au cours de celle-ci que les membres du Conseil d'administration et du Conseil de surveillance furent élus. Comme on peut le constater, d'emblée, les CRCAM et CLCAM ont été créées, par des organisations paysannes ou par des producteurs ruraux.

La création de la FECECAM-BENIN : A l'issue de l'Assemblée générale constitutive tenue en juillet 1993, l'architecture du crédit agricole mutuel est à trois niveaux :

· Au premier niveau, les CLCAM, seules unités de production qui mobilisent les ressources financières et octroient du crédit ;

· Au deuxième niveau, les URCLCAM (ce sont les CRCAM déchargées des fonctions de guichet qui deviennent URCLCAM), chargés du soutien, de l'appui et du suivi des CLCAM ;

· Au troisième niveau, la FECECAM.

Par ailleurs, la CLCAM-AKASSATO, notre structure d'accueil de stage, a été créée le 18 Août 1998 suite à une assemblée générale constitutive. Elle est sous la tutelle de la DTR Atlantique/Littoral et sa gestion est assurée par un conseil d'administration composé de 9 membres sociétaires, un comité de crédit de 5 membres et un comité de surveillance de 5 membres.

b. Objectifs de la CLCAM-Akassato

Le réseau des CLCAM a pour mission d'assurer au plan national la promotion et la pérennité des services financiers dans un esprit mutualiste en vue de contribuer au développement économique et au bien-être social de la population. Ainsi, à l'instar des autres CLCAM, la CLCAM-AKASSATO a pour objet  de :

· Collecter et gérer l'épargne et les dépôts de fonds de ses membres et des usagers ;

· Octroyer du crédit à court, moyen et long terme à ses membres ;

· Favoriser la solidarité et la coopérative entre les membres ;

· Régler si possible et préalablement à toute instance judiciaire, les conflits entre ses membres ;

· Créer et gérer des fonds spécifiques notamment les fonds de garantie et autres fonds.

B. Structure organisationnelle de la CLCAM-Akassato

a. Les organes de gestion et de consultation

Les Caisses appartiennent aux sociétaires qui élisent les organes : Assemblée Générale (AG), Conseil d'Administration (CA), Comité de Crédit (CC), Conseil de Surveillance (CS) et le Comité de Déontologie (CD).

a.1. Assemblée Générale (AG)

Organe souverain, composé de tous les sociétaires l'AG définit la politique générale, approuve les comptes, élit les organes de gestion et de contrôle de la structure.

a.2. Le conseil d'Administration (CA)

Composé de 7 à 9 membres. Le CA gère la structure et rend compte à l'AG.

a.3. Le comité de crédit

Composé de 5 membres, il est chargé de la gestion des crédits

a.4. Le conseil de surveillance (CS)

Composé de 5 membres, il contrôle la gestion et rend compte à l'AG.

a.5. Le comité de déontologie

Composé de 3 membres, il est chargé de la gestion des conflits et veille au respect de l'l'éthique.

b. Les services administratifs et techniques

Ils comprennent : la gérance, le service de crédit, le service de comptabilité, le service de guichet, le service de recouvrement, le service épargne planifié, le service de crédit épargne avec éducation et le service de gardiennage.

Paragraphe 2 : Activités et Ressources de Fonctionnement

Comme toutes les institutions de micro finance, la CLCAM-Akassato exerce différentes activités à partir des ressources mobilisées pour son fonctionnement.

A. Activités de la CLCAM-Akassato

La CLCAM-Akassato a comme activités principales : la collecte de l'épargne des clients et l'octroi de crédit à ses sociétaires.

a. Activités d'épargne

Il existe 3 sortes de compte épargne à savoir : les comptes d'épargne sur livret, les comptes courants et les dépôts à terme.

a.1. Les comptes d'épargne sur livret 

Ils enregistrent des versements et des retraits de la clientèle et sont porteurs d'intérêts créditeurs. Contrairement aux comptes sur livrets dans d'autres structures, les retraits ici peuvent se faire à tout moment.

a.2. Les comptes courants 

Ils fonctionnent aussi pour les opérations de retrait que de versement de la clientèle. Ils sont destinés aux entreprises, sociétés commerciales et aux commerçants.

a.3. Les dépôts à terme

Ø Le DAT classique : c'est un produit de dépôt à terme proposé par les CLCAM à leur clientèle potentielle afin de collecter les ressources locales stables pour le développement du crédit à moyen terme ;

Ø Le DAT patriote : Ce sont les dépôts bloqués pour une durée d'au moins trois mois suivant un contrat. La rémunération est fonction de la durée et du montant du dépôt ;

Ø L'épargne planifiée : Elle est un système sécurisé de tontine mis en place par la CLCAM. Elle permet de constituer des fonds nécessaires pour des projets : création de micro entreprise, acquisition de moto, mariage, baptême, funérailles, etc.

b. Les activités de crédits

On distingue 4 sortes de crédit à la CLCAM-Akassato.

b.1. Le tout petit crédit aux femmes :

Il s'agit des prêts d'un montant compris entre vingt mille francs (20.000) et cinquante mille (50.000) francs pour une durée de trois à neuf au taux de 2% le mois. Ce crédit est dirigé vers les femmes démunies ne remplissant pas les conditions générales d'accès au crédit.

b.2. Les crédits à courts termes ordinaires 

Ce sont des prêts de durée comprise entre 1 et 12 mois et de montant compris entre vingt mille francs (20.000) et deux millions (2.000.000) de francs accordés aux membres remplissant les conditions générales d'accès au crédit.

b.3. Les crédits à moyens termes 

Ces crédits sont des prêts de durée comprise entre 12 et 36 mois. Ce type de crédit est réservé aux personnes disposant d'une base financière non négligeable.

b.4. Le crédit Epargne avec Education (CEE) 

C'est un crédit qui s'adresse aux femmes ayant des enfants de bas âge et démunies généralement analphabète vivant en milieu urbain. Regroupée en association, ses femmes bénéficient des enseignements nécessaires à l'évolution de leurs activités.

c. Environnement de la CLCAM Akassato

La CLCAM-Akassato évolue dans un environnement ou elle est en partenariat d'affaire avec beaucoup de structure de base. Au nombre de ceux-ci on peut citer : les établissements d'enseignement primaire comme secondaire, le conseil communal d'Abomey-calavi, les groupements villageois et les CLCAM environnant. Cet environnement de travail lui permet de mobiliser d'importante ressource financière.

B. Déroulement du stage et difficultés rencontrées

a. Déroulement du stage

Au cours de notre stage nous avons eu à procéder à des entretiens avec les demandeurs de crédit de la CLCAM Akassato étape finalisant la constitution du dossier de prêt. Ajouter à cela le positionnement des opérations courantes.

Le positionnement des livrets consiste à mettre la date de l'opération et à inscrire le montant de l'opération (retrait ou versement) au débit ou au crédit selon le cas et à tirer le solde. Ce solde est écrit en chiffre et en lettre dans le livret. Ces opérations sont enregistrées dans le compte 16 « Compte sur livret » (CSL). Ensuite, on procède à la saisie (versement ou retrait) par voie d'accès au numéro de compte du client. Après la saisie, on imprime le reçu du client qu'on signe au recto pour un versement et au recto verso pour un retrait avant qu'il ne passe à la caisse.

En cas de défaillance du système informatique, on procède au traitement manuel qui consiste à délivrer les reçus grâce aux chèques spéciaux de la DTR pour les retraits et reçus d'espèces pour les versements.

Le client qui veut se faire ouvrir un compte se présente au préalable au guichet de la caisse pour être informé des conditions à remplir. Dès qu'il est prêt, il vient avec : deux photos d'identité et une pièce d'identité.

b. Difficultés rencontrées

Pour nos quelques participations au recouvrement et à l'inspection des demandeurs de crédit, nous avons souffert des difficultés financières. Étant donnée que, le rapport de stage est développé toujours dans l'optique d'améliorer une situation de la structure concernée, nous suggérons que, quelque fois les frais de carburation soient accordés aux stagiaires.

Section 2 : Analyse des données et recommandations

Après avoir étudié quelques caractéristiques des données issues de l'enquête, qui a porté sur 215 bénéficiaires du crédit de la CLCAM Akassato, par la réalisation de tableaux et graphiques, nous allons procédés à une étude empirique de ces mêmes données.

Paragraphe1 : Analyse des données

A. Analyse descriptive

Une répartition des bénéficiaires selon le sexe, l'activité principale et la religion est représentée sur les graphiques N°1, N°2 et N°3.

Le tableau N°2 présente les statistiques (moyenne, écart-type, maximum, minimum et les quartiles).

Graphique N°1 : Répartition selon le sexe


Source : D'après les résultats de notre enquête

L'analyse de ce graphique montre que, bénéficiaires des crédits de la CLCAM-Akassato sont majoritairement des femmes. En effet, 83% des bénéficiaires enquêté sont de sexe féminin et seulement 17% sont de sexe masculin. Ce qui témoigne de l'intérêt particulier qu'ont les femmes pour les programmes de micro crédit.

Une répartition des bénéficiaires selon l'activité principale est représentée sur le graphique N°2

Graphique N°2 : Répartition des bénéficiaires selon l'activité principale

Source : D'après les résultats de notre enquête

Le graphique montre que 61% des bénéficiaires sont des commerçants, 37% sont des artisanats ouvriers, 2% pour autres professions. La proportion élevée des commerçants se justifie au regard de la nature des activités exercées par la majorité des femmes sur le plan national. Quant à la proportion des artisans, elle s'explique par localisation géographique du cadre de notre étude.

Le graphique qui suit présente une répartition des enquêtés selon la religion.

Graphique N°3 : Répartition des bénéficiaires selon la religion

Source : D'après les résultats de notre enquête

Le graphique N° 3 montre que 89% des enquêtés sont des chrétiens contre 10% de musulmans et seulement 1% d'animistes. Cela montre que les bénéficiaires sont majoritairement des chrétiens.

Tableau N° 2 : Statistiques du revenu mensuel, de l'épargne en argent liquide, des dépenses de santé et des dépenses de scolarisation

Variables

Revenu mensuel

Epargne

Dépenses de santé

Dépenses d'éducation

Moyenne

50830,23

10104,93

5003,953

7404,651

Ecart-type

57698,83

19349,81

5623,473

13392,7

Minimum

5500

2000

2000

2000

Maximum

250000

90000

40000

60000

1erQuartile

21000

2000

2000

2000

2emeQuartile

35000

5000

3000

5000

3emeQuartile

60000

15000

5000

15000

Source : D'après les résultats de notre enquête

En moyenne, les bénéficiaires du crédit de la CLCAM Akassato enquêté ont un revenu mensuel de 50.830 F. Le revenu le plus bas est de 5500F et celui le plus élevé est de 250.000 F. On remarque aussi que 25 % des personnes enquêtées ont un revenu mensuel inférieur à 21.000F, 50% ont un revenu mensuel inférieur à 35.000F et 75% un revenu mensuel inférieur à 60.000F.

En moyenne, les bénéficiaires épargnent 10.100F par mois. Le niveau d'épargne le plus bas est 2000F et le niveau d'épargne le plus élevé est de 90.000F. Les résultats montrent que 25 % des bénéficiaires enquêtés épargne moins de 2000F par mois, 50% moins de 5000F par mois et 75% moins de 15000F par mois. Ceci nous montre que les bénéficiaires consomment directement une bonne partie de leurs revenus et en épargnent une proportion très faible.

De plus, sur le plan sanitaire les bénéficiaires dépensent en moyenne 5000F par mois. Ces dépenses sanitaires ne varient pas sensiblement d'un individu à un autre. La dépense sanitaire la plus basse est de 2000F et celle la plus élevée est de 40.000 F par mois. Environ 25% des enquêtés dépensent moins de 2000F, 50% moins de 3000F et 75% moins de 5000 F sur le plan sanitaire. Le niveau bas de ces montants peut se justifier par le fait que la plupart des enquêtés vivent en zones rurales où se rendre à l'hôpital n'est pas une habitude en cas de maladie.

En moyenne, les bénéficiaires dépensent 7400F par mois en termes de dépense d'éducation. Les dépenses d'éducations les plus basses sont de 2000F par mois et celles les plus élevées sont de 60.000F par mois. Environ 25% des enquêtés orientent moins de 2000F de leurs de revenu mensuel vers l'éducation, 50% en orientent moins de 5000F vers l'éducation et 75 % utilisent moins de 15.000F de leur revenu dans l'éducation. Les bénéficiaires n'accordent donc qu'un petit intérêt aux dépenses d'éducation de leurs enfants.

B. Analyse économétrique

a. Analyse de l'impact du crédit reçu sur le revenu des bénéficiaire

Comme nous l'avons exposé dans la méthodologie, nous avons estimé le modèle1 qui établie une relation linéaire entre le revenu des bénéficiaires et le montant des crédits reçus.

Rappel du modèle1

Pour les estimations, le logiciel STATA version11 est utilisé. Le tableau N°3 présente les résultats de l'estimation du modèle1.

Tableau N°3 : Résultat de l'estimation du modèle1

D'après l'estimation, la probabilité associée à la statistique de Fisher est de 0,0000. Cette probabilité est inférieure à 0,05. Le modèle est donc globalement significatif. La variabilité du revenu mensuel est expliqué à près de 70% par les variables explicatives du modèle (R2 =0,696). Ce qui témoigne de la qualité de l'estimation. On peut donc dire qu'on est en face d'un bon modèle.

En ce qui concerne la significativité individuelle des variables, trois des cinq variables sont significatives au seuil de 1%. Il s'agit : du crédit reçu, de l'épargne en argent liquide, du niveau d'étude secondaire. Lorsque le crédit reçu augmente d'une unité, le revenu du bénéficiaire augmente de 0,082 unité monétaire. Une augmentation d'une unité de l'épargne liquide induit une augmentation de 1,269 unité monétaire sur le revenu des bénéficiaires. De plus l'accès au niveau secondaire entraîne une augmentation de 26005 ,675 unités monétaires sur le revenu du bénéficiaire. Les trois variables ont un effet positif sur le revenu des bénéficiaires.

En résumé, le montant du crédit reçu à un impact positif sur le revenu des bénéficiaires du crédit de la CLCAM-Akassato. Notre hypothèse N°1 qui stipule qu'il existe une corrélation positive entre les crédits reçus et les revenus des bénéficiaires est donc confirmée.

b. Analyse de l'impact du crédit reçu sur le niveau de consommation des bénéficiaires

A ce niveau, nous avons estimé deux différents modèles linéaires

Rappel des modèles

Modèle 2 :

Modèle 3 :

Les résultats de l'estimation des modèle 2 et 3 sont représentés dans les tableaux N°3 et N°4

Tableau N°4 : Résultat de l'estimation du modèle 2

Tableau N°5 : Résultat de l'estimation du modèle 3

Le modèle 2 évalue l'impact du crédit reçu sur les dépenses de santé et le modèle3 mesure l'effet de ces crédits sur les dépenses d'éducation.

· Impact du crédit sur les dépenses de soins de santé

D'après les résultats de l'estimation du modèle2, la probabilité associée à la statistique de Fisher est de 0,0000. Cette probabilité est inférieure à 0,05. Alors le modèle est globalement significatif. La variabilité des dépenses en soin de santé est expliquée à près de 60% par les variables explicatives du modèle2 (R2=0,603). Ce qui témoigne de la qualité de l'estimation.

Concernant la significativité individuelle des variables, une des cinq variables est significative à 1%. Il s'agit du crédit reçu. Lorsque le crédit reçu augmente d'une unité, les dépenses de santé augmentent de 0,031 unité monétaire. Le crédit reçu a un effet positif sur les dépenses de santé.

· Impact du crédit sur les dépenses de scolarisation

D'après les résultats de l'estimation du modèle3, la probabilité associée à la statistique de Fisher est de 0,0000. Cette probabilité est inférieure à 0,05. Le modèle est globalement significatif.

Par ailleurs, le coefficient de détermination R2 est 0,259. Les variables explicatives du modèle3 expliquent seulement à 25% la variation des dépenses d'éducation. Même si le modèle3 n'est pas globalement bon, les variables d'intérêt que sont, le crédit reçu et l'épargne liquide, sont significatives à 1%.

Lorsque le crédit reçu augmente d'une unité, les dépenses d'éducation augmentent de 0,005 Unité Monétaire. Tandis qu'une augmentation d'une unité de l'épargne liquide entraine une augmentation des dépenses d'éducation de 0,066 Unité Monétaire. Le crédit reçu et l'épargne liquide ont des effets positifs sur les dépenses d'éducation.

De l'analyse des résultats du modèle2 et du modèle3, il ressort que les crédits reçus influencent positivement les dépenses de santé et d'éducation. Or, les dépenses de santé et d'éducation sont assimilées dans notre travail à la consommation des bénéficiaires du crédit de la CLCAM.

En résumé notre deuxième hypothèse relative à l'impact négatif qu'auraient les crédits reçus sur le niveau de consommation des bénéficiaires du crédit de la CLCAM est rejetée.

Paragraphe 2 : Recommandations

Nous avons essayé de proposer dans cette partie quelques recommandations à l'endroit des autorités en charge de la micro finance, à l'endroit du réseau FECECAM et à l'endroit de la CLCAM Akassato.

A. Recommandation à l'endroit des autorités en charges de la micro finance

Pour mieux accompagner les institutions de micro finance dans la réduction de la pauvreté, l'Etat doit :

· rendre effective la Commission Nationale de Recouvrement créée en Août 2008 pour appuyer les IMF dont la CLCAM-Akassato, afin de réduire considérablement ses impayés ;

· à travers la cellule de micro finance, renforcer l'encadrement nécessaire aux IMF par la mise en place d'une centrale de risque pour mettre un terme aux prêts multiples des clients ;

· mieux surveiller la multiplication des ONG et mutuelles qui collectent l'épargne et/ou accordent de crédit. Cette procédure permettra de poursuivre ces organisations qui sont coupables d'actes d'escroquerie vis-à-vis de la population pauvre à la recherche de services financiers et non financiers de proximité.

B. Recommandation à l'endroit du réseau FECECAM

· pour rendre effectif le suivi des prêts mis en place, la FECECAM devra recruter des agents ad hoc (de suivi) dans chaque CLCAM. Ces agents pourront associer, à l'épargne/crédit, un volet éducation dans lequel ils produiront des rapports réguliers sur l'évolution de la capacité de remboursements des bénéficiaires de crédit. L'intégration de l'éducation par ces agents spécialisés dans le suivi des prêts permettra dans un premier temps, aux bénéficiaires de gérer au mieux leur investissement, d'augmenter la rentabilité de leur entreprise et dans un second temps, à la CLCAM d'accroître assez rapidement le nombre de ses sociétaires ;

· afin de décharger l'agent de crédit, la FECECAM devra augmenter au niveau de la CLCAM Akassato le nombre d'agent de crédit. Ainsi, les dirigeants pourront limiter le nombre de dossiers par agent à un nombre raisonnable. Par exemple 300 dossiers pour un encours de 100.000.000 F CFA au maximum ;

· la commission chargée du recrutement doit faire preuve de professionnalisme, afin que l'agent recruté à un poste ait la qualification professionnelle ou la compétence requise ;

· les affectations des agents aux différents postes devront respecter l'adage « l'homme qu'il faut à la place qu'il faut » ;

· mettre en place un système de rémunération à partie double pour les agents de crédits, les agents de recouvrement et les gérants. Cette rémunération composée d'une partie fixe et d'une partie variable sera définie en fonction de critères objectifs comme : le rendement, la régularité dans l'exécution des tâches, le respect des procédures. Ce système de rémunération devra être réaliste et motivateur ;

· mettre sur pied, si nécessaire en partenariat avec d'autres structures idoines, un programme de formation continue ou de recyclage, à l'intention du personnel afin que celui-ci puisse se perfectionner. Cette politique de promotion des ressources humaines permettra au réseau d'augmenter ses propres rendements et d'améliorer sa compétitivité ;

· procéder à la mise en réseau de toutes les CLCAM afin de faciliter la circulation rapide de l'information.

C. Recommandation à l'endroit de la CLCAM Akassato

Pour mieux impacter la clientèle, la CLCAM Akassato doit :

· doter le service de recouvrement de plus d'agent afin de multiplier les séances de CEE dans les villages environnants ;

· promouvoir le Crédit Epargne avec Education (CEE).L'originalité du Crédit avec Education consiste en ce que les participants bénéficient de nombreuses formation et de séance d'éducation, dispensé lors des réunions de remboursement du crédit. Ces séances sont conçues pour répondre à trois objectifs : améliorer la santé, renforcer l'entreprise et développer la confiance en soi ;

· penser à une augmentation du montant des crédits octroyer à l'endroit de la clientèle ;

· oeuvrer pour une réduction sensible de la durée qui sépare la demande et le déblocage de l'argent ;

· penser à un renouvellement automatique des prêts aux clients corrects, désireux et qui demeurent en activités ;

· récompenser les clients fidèles et honnêtes ;

· revoir la composition du comité de crédit. Il serait intéressant, par exemple, de remplacer désormais les sociétaires de ce comité par des personnes qui s'y connaissent car, le crédit est une activité très sensible.

Conclusion générale

Notre stage à la Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel (CLCAM-AKASSATO), nous a permis d'avoir une idée plus claire et précise sur l'impact du financement décentralisé sur le bien-être social. L'objectif général de notre étude est d'analyser l'impact réel des crédits de la CLCAM-AKASSATO sur l'amélioration des conditions de vie des bénéficiaires.

La méthodologie utilisée est celle qui consiste à utiliser les données d'enquêtes pour faire une analyse descriptive et économétrique. Le nombre d'enquêté s'élève à 215 et porte essentiellement sur les seuls bénéficiaires du crédit de la CLCAM Akassato. L'analyse descriptive a été faite par la réalisation des tableaux et de graphiques et par le calcul des indicateurs de positions (moyenne, maximum, minimum, etc.) et de dispersion en vue d'analyser quelques caractéristiques des données issues de l'enquête.

Du point de vue économétrique, nous avons spécifié au départ deux modèles, l'un expliquant la relation linéaire entre le montant de crédit reçu et le revenu et l'autre spécifiant le lien entre ce montant et le niveau de la consommation. Pour mieux analyser l'impact du montant de crédit reçu sur le niveau de consommation, nous avons utilisé deux modèles : le premier prenant les dépenses de santé du ménage comme variable endogène et le second les dépenses d'éducation comme variation endogène.

Des résultats des analyses il ressort que le montant des crédits reçu à une corrélation positive avec le revenu des bénéficiaires et que les crédits reçus impactent positivement le niveau de consommation des bénéficiaires.

Les conclusions des analyses nous permettent de proposer à la CLCAM-AKASSATO de :

· doter le service de recouvrement de plus d'agent afin de multiplier les séances de CEE dans les villages environnants ;

· promouvoir le CEE. L'originalité du CEE consiste en ce que les participants bénéficient de nombreuses formation et de séance d'éducation, dispensé lors des réunions de remboursements du crédit. Ces séances sont conçues pour répondre à trois objectifs : améliorer la santé, renforcer l'entreprise et développer la confiance en soi ;

· penser à une augmentation du montant des crédits octroyer à l'endroit de la clientèle ;

· a travers la cellule de micro finance, renforcer l'encadrement nécessaire aux IMF par la mise en place d'une centrale de risque pour mettre un terme aux prêts multiples des clients.

Toutefois, la présente étude souffre de quelques insuffisances notamment liées à la taille de l'échantillon (un peu trop réduite par rapport à la population cible) et l'inexistence de certaines données sur les états financiers de la structure ; ce qui nous a empêché d'approfondir notre analyse.

Références bibliographiques

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WEISS et MONTGOMERY, (2005), «Impact des programmes de la micro finance sur la réduction de la pauvreté»

WORLD BANK (2002), « Empowerment and Poverty Reduction », Washington, World Bank

ANNEXES

ANNEXE  1 : Fiche d'enquête

QUESTIONNAIRE

I-) IDENTIFICATION

Nom et Prénoms : ........................................................................

Sexe : ..........................................................................................

Age : ................................................................................................

Quartier : .......................................................................................

Quelle est votre religion : Chrétien...................Musulman... .............Animiste .............

Situation: Marié(e)............................Célibataire...........................

Le nombre d'enfants en charges : ................................................

Niveau d'instruction : Primaire.............Secondaire.................................

Oui

Non

II- RELATION AVEC LES INSTITUTIONS FINANCIERE

1 - Etes-vous sociétaire

Oui

Non

2 - Si Oui depuis combien de temps.........................................

3 - Avez-vous bénéficié de crédit de la CLCAM

4 - Si Oui en quelle année et quel était le montant.........../..................

III -) ACTIVITE DE L'ENQUETE

1 - Quelle est votre activité principale ?

Agriculture

Elevage

Pêche

Artisanat

Commerce

Autre

 
 
 
 
 
 

2 - Quelle est votre chiffre d'affaire ?

 

Activité principale

Autre activité

Total

Après l'obtention de crédit

 
 
 

3- Quelle est votre revenu mensuel :

 

Activité principale

Activité secondaire

Autres

Total

Après l'obtention de crédit

 
 
 
 

4-Quelle est le montant des dépenses de revenu suivantes ?

Rubriques

Après l'obtention de crédit

Epargne en argent liquide

 

Soins médicaux pour la famille

 

Frais de scolarité supportée

 

Achat de biens et services

 

Annexe2

Organigramme de la CLCAM-Akassato

Assemblée Générale

Conseil de déontologie

Comité de Crédit

Conseil de Surveillance

Conseil d'administration

Gérant

Gardien

Promotrice

Agent de Guichet

Caissière

Agent de Crédit

Agent de recouvrement

Comptable

Table de matière

DEDICACES ii

Remerciements iv

Liste des tableaux v

Liste des graphiques vi

Listes des sigles et abréviations vii

SOMMAIRE.......................................................................................................Viii

Introduction 3

Chapitre I : Cadre institutionnel de stage 3

Section1 : Présentation et structure de la CLCAM-Akassato 3

Paragraphe1 : Historique et objectifs de la CLCAM-Akassato 3

A-Historique de la CLCAM 3

B-Objectifs de la CLCAM-Akassato 4

Paragraphe 2 : Structure organisationnelle de la CLCAM-Akassato 5

A- Les organes de gestion et de consultation 5

a-) Assemblée Générale (AG) 5

b-) Le conseil d'Administration (CA) 5

c-) Le comité de crédit 5

d-) Le conseil de surveillance (CS) 5

e-) Le comité de déontologie 5

B- Les services administratifs et techniques 5

Paragraphe 1 : Activités de la CLCAM-Akassato 5

A- Activités d'épargne 6

a
·) Les comptes d'épargne sur livret
6

b
·) Les comptes courants
6

c
·) Les dépôts à terme
6

B-Les activités de crédits 6

a
·) Le tout petit crédit aux femmes :
6

b
·) Les crédits à courts termes ordinaires
6

c
·) Les crédits à moyens termes
7

d
·) Le crédit Epargne avec Education (CEE)
7

C- Environnement de la CLCAM Akassato 7

Paragraphe 2 : Déroulement du stage et difficultés rencontrées 7

A- Déroulement du stage 7

B- Difficultés rencontrées 8

Chapitre II : Cadre théorique et méthodologie de recherche 9

Section 1: Problématique, objectifs et hypothèses 9

Paragraphe 1: Problématique 9

Paragraphe 2: Objectifs et hypothèses 10

A- Objectifs de l'étude 10

B- Hypothèses 11

Section 2: Revue de littérature et méthodologie de la recherche 11

Paragraphe 1 : Revue de littérature 11

A- Place et rôle d'une IMF 11

B- Les missions des IMF 12

C- Les IMF et la réduction de la pauvreté : Quelques éléments d'appréciation 12

Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche 14

A- Enquête auprès des ménages d'Akassato 14

a-) Echantillonnage 14

b-) Déroulement de l'enquête 14

B- Dépouillement et analyse des données 15

a. Dépouillement des données 15

b. Difficultés et limites 15

c. Analyse des données 15

c-1 Analyse descriptive 15

c-2 Analyse économétrique 15

Chapitre III : Analyse des données et recommandations 18

Section 1 : Analyse des données 18

Paragraphe1 : Analyse descriptive 18

Paragraphe 2 : Analyse économétrique 21

A-Analyse de l'impact du crédit reçu sur le revenu des bénéficiaire 21

B- Analyse de l'impact du crédit reçu sur le niveau de consommation des bénéficiaires 23

Section 2 : Recommandations 25

Paragraphe 1 : Recommandation à l'endroit des autorités en charges de la micro finance 25

Paragraphe 2 : Recommandation à l'endroit du réseau FECECAM 26

Paragraphe 3 : Recommandation à l'endroit de la CLCAM Akassato 27

Conclusion générale 28

Références bibliographiques 30

ANNEXES 32

Table de matière 36






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault